Manifestations au Royaume-Uni: "Il y a l'explosion d'une marmite qui bouillait sous couvercle depuis des années", explique Anne-Elisabeth Moutet, journaliste au Daily Telegraph

  • il y a 2 mois
Sunderland, Birmingham, Newcastle... De nouvelles manifestations sont attendues dans une trentaine de villes britanniques ce mercredi 7 août. La police londonienne promet d'utiliser "tous les pouvoirs, toutes les tactiques et tous les outils" pour protéger la capitale. Dans tout le pays, 6.000 agents seront mobilisés. Ces manifestations pourraient en particulier viser des cabinets d'avocats spécialisés en droits des étrangers.  

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Transcription
00:00L'heure est sérieuse. Grave, c'est ce qui est en train de se passer au Moyen-Orient où il va tomber des bombes sur les gens, c'est donc même pas à ce niveau-là.
00:07Il y a l'explosion, je dirais, d'une marmite qui bouillait sous couvercle depuis des années.
00:16L'explosion s'est passée comme toutes les explosions en faisant des dégâts, mais elle est instrumentalisée à la fois par l'étranger, notamment la Russie,
00:27et des centaines de comptes faux de réseaux sociaux qui alimentent le mouvement d'informations souvent fausses sur les choses qu'on « cacherait » aux citoyens normaux britanniques.
00:40Il y a une toute petite extrême droite violente britannique qui a existé depuis longtemps, qui vient des milieux de football hooligans.
00:50Le sport, le football en Grande-Bretagne, a fait le ménage de ces hooligans il y a plusieurs décennies.
00:56Mais il reste une espèce de propension à de la violence, à des gens qui pratiquement ne présentent pas de députés aux élections.
01:03Il ne faut pas confondre des gens comme Tommy Robinson avec des gens comme Nigel Farage.
01:07Nigel Farage, on peut ne pas être d'accord avec ses idées politiques, mais enfin, il a parlé, on va probablement le faire au cours de l'émission, de pourquoi les gens en ont assez.
01:17Mais il a été, évidemment, il a condamné la violence, il a condamné les émeutes, il n'a pas du tout l'intention de se laisser entraîner là-dedans.
01:26Mais c'est tout de même une situation instable. Il y a beaucoup de petits mouvements qui font du bruit en Grande-Bretagne.
01:34Dans une quinzaine ou une vingtaine de villes, on va avoir des chiffres exacts.
01:40Ce n'est pas équivalent à ce que nous avons vu en France il y a même ne serait-ce qu'un an.
01:47D'accord. On ne peut pas comparer avec les émeutes urbaines qu'on a vécues l'année dernière.
01:51La chose qu'on peut comparer, très curieusement, c'est que vous trouvez dans les groupuscules qui animent une foule qui n'a pas nécessairement envie d'aller à la castagne,
02:00mais vous avez quelques dizaines ou éventuellement quelques centaines de gens de l'extrême droite qui veulent absolument, eux, casser des choses.
02:07Et autour d'eux, vous trouvez des adolescents de 14, 15, 16 ans qui sont exactement le parallèle de l'autre côté de ceux qu'on a vus au moment des émeutes de Nahel.
02:15Donc tout ça, c'est une situation instable, difficile. La police britannique est décentralisée.
02:21Il n'y a pas un ministre de la police qui est responsable de toute la police.
02:25Et c'est quelque chose de difficile à prendre parce que les feux, tant qu'on peut le dire, prennent un peu partout.
02:33Et si ça dégénère, s'il y a un mort, à ce moment-là, il faudra commencer à être vraiment inquiet.
02:38C'est évidemment la crainte de ce soir.

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