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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 04/08/2024.

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Sport
Transcription
00:00On revient sur cette finale du 100 mètres.
00:02Je vous regarde et j'ai hâte de vous écouter parce qu'il faut...
00:06Soyons honnêtes.
00:07Avant cette finale, on se demandait si le 100 mètres était toujours ou encore l'épreuve reine de ces Jeux Olympiques.
00:14Vous répondez dans un instant, mais Romain, revoyons.
00:17Les résultats absolument dingues.
00:19Un Américain champion olympique, ce n'était plus arrivé depuis 2004.
00:22Exactement, depuis Justin Gatlin à Athènes.
00:24C'est Noah Iles, l'Américain, qui l'a emporté devant Keyshane Thompson, le Jamaïcain, pour 5 millième de seconde.
00:30Regardez comment le Club France l'a vécu.
00:49Il y a l'air d'y avoir un peu de déception.
00:52J'ai l'impression que c'était comme vous, mais Saoud, vous vouliez que ce soit le Jamaïcain.
00:56Ce n'est pas que je voulais que ce soit le Jamaïcain, mais quand on pense qu'on est champion olympique pendant 10 secondes,
01:01il y a eu la photo finish après et qu'on ne l'est pas.
01:03Franchement, j'avais mal pour le Jamaïcain à ce moment-là.
01:07Mais depuis Usain Bolt, c'est la première finale du 100 mètres qui me procure autant d'excitation et d'émotion au moment de la vivre.
01:15Est-ce que ça témoigne du fait que c'est encore l'épreuve reine des Jeux Olympiques ?
01:20Pour moi, c'est évidemment l'épreuve reine olympique.
01:24C'est peut-être même le moment de sport le plus exaltant qu'on vit tous les 4 ans.
01:30Ça dépasse, d'une certaine manière, de par le côté très court, très condensé de cette émotion,
01:39certaines finales de Ligue des Champions pour ceux qui aiment le foot ou de Coupe du Monde.
01:43Parce que c'est un moment unique où on sait que les yeux du monde sont tournés dessus.
01:48Moi, j'étais justement à la natation. Juste après, j'étais à un événement organisé par un équipementier sportif de natation.
01:54Tout le monde s'est arrêté. Tout s'est arrêté. La musique s'est arrêtée.
01:56Et tout le monde a regardé cette finale. Parce que ce moment, il est absolument unique.
02:01Quand Usain Bolt le survolait, on avait envie de le voir, effectivement, survoler le 100 mètres.
02:12Là, c'était serré. On a envie de voir ça.
02:15Franchement, il y a peu de choses qui surpassent le 100 mètres.
02:19Alors, Romain, quelques indices sur cette finale.
02:22Parce qu'on a vécu la plus belle finale de l'histoire des Jeux Olympiques en termes de suspects.
02:27Exactement. Et la plus rapide aussi.
02:29Puisque les 8 coureurs qui étaient en finale ont terminé sous les 9 secondes 91.
02:34C'est un record. En fait, c'est tout simplement jamais arrivé.
02:37Et en plus, c'était la plus serrée.
02:38Parce que No Allies, l'Américain, a gagné en 9,79 pour 5 millièmes de mieux.
02:43Seulement, rendez-vous compte que Keyshane Thompson.
02:45Et entre le premier et le dernier, il n'y a que 12 centièmes.
02:48C'est vraiment infime. Donc, c'était incroyable.
02:50On ne savait pas qui avait gagné quand ça s'est fini.
02:52Il a fallu attendre.
02:53Exactement.
02:54Et c'est long.
02:55Comme eux aussi.
02:56Moi, je pense que le 100 mètres, ça marchera toujours.
02:58Déjà, parce que le récit de la finale, c'est toujours très simple.
03:00C'est qui est l'homme le plus rapide du monde.
03:02En fait, c'est hyper simple de présentation.
03:04Ça va vite.
03:06C'est pour ça qu'on est toujours un peu tenus en haleine.
03:08Et en plus, pour nous, on a grandi dans la mythologie de ces finales-là.
03:12Des Carl Lewis, des Usain Bolt, des Shaw, des Maurice Greene.
03:15C'est les fauves qu'on va lâcher.
03:17J'ai eu la chance d'avoir assisté à une finale du 100 mètres olympique.
03:20C'était en 2016 à Rillon.
03:23Il se passe un truc dans le stade.
03:25Tout le monde a mal au ventre.
03:27Le temps s'arrête.
03:28Le temps s'arrête.
03:29Il y a un truc électrique.
03:30Tout le monde se regarde.
03:31Le silence se fait.
03:32Effectivement, comme disait Timothée, on a l'impression que toute la tension du monde est là d'un coup.
03:36Ça va exploser.
03:37Il y a un shot d'adrénaline.
03:38Il n'y a aucun sport qui nous donne ce shot d'adrénaline-là sur 10 secondes.
03:42Moi, cette finale du 100 mètres, je l'ai regardée.
03:44J'ai eu la boule au ventre.
03:46Et je n'ai pas été déçu du titre de Noah Lyles.
03:49Mais je pense que si vous étiez déçu, c'est parce qu'à Tokyo, il n'y avait personne dans le stade.
03:52Et parce que Marcel Jacob, on ne l'attendait pas l'italien.
03:55À l'époque, c'était juste la pré-Bolt.
03:57Il n'y avait pas encore des personnalités qui avaient vraiment émergé.
04:00Il y a quelques personnalités qui commencent à arriver, intéressantes, qui peuvent remettre le 100 mètres sur le devant de la scène.
04:04Vous savez qu'on dit tout.
04:05On va jusqu'au bout de la réflexion.
04:07Franchement, on se disait, pourvu que ce ne soit pas Marcel Jacob qui gagne.
04:11Rien contre lui personnellement.
04:13En 4 ans, il n'a absolument pas porté le 100 mètres et le titre olympique pour justement que cette discipline soit au top.
04:21Mais rien contre Jacob.
04:23Moi.
04:24L'Italie est très chère.
04:25On lui dira quand même.
04:26Il a pris une petite main de perdue.
04:29On a diffusé beaucoup d'outils sur la chaîne.
04:31Par exemple, des meetings prestigieux.
04:33On attendait Marcel Jacob.
04:34On attendait, on attendait.
04:35Et puis rien.
04:36Il a été beaucoup blessé.
04:37Il a été beaucoup blessé aussi.
04:38C'est vrai.
04:39Eric ?
04:40Je crois qu'il s'est encore baissé d'ailleurs.
04:41Oui, c'est vrai.
04:42Le pot.
04:43C'était triste comme image.
04:44Peut-être que le karma dû de ce qu'a fait mon équipe du soir.
04:46Je voulais revenir sur le fait qu'il y a eu du suspense.
04:49Et ça nous a tenu un petit peu sur le scénario.
04:53Mais pour mon avis personnel, je pense que d'avoir eu Schoenbolt.
04:59Et de l'avoir eu longtemps.
05:01Et dans le spectacle.
05:02Et dans tout ce qu'il a amené à ce sport.
05:04Et à cette discipline.
05:07Donc le 100 mètres.
05:08Ça perd quand même un petit peu.
05:11Il en manque un peu.
05:12Il en manque un petit peu.
05:13Maintenant, ce soir.
05:14La course a été très intéressante.
05:16Et avec beaucoup de suspense.
05:17Christophe, est-ce que ça vous gêne qu'il n'y ait pas de star.
05:20Qu'il aille au-delà du simple 100 mètres.
05:22Peut-être comme avant.
05:23Est-ce que c'est ça qui peut être un petit peu la limite.
05:26De l'épanouissement du 100 mètres.
05:28Moi étant novice en athlétisme.
05:30C'est ma limite à moi en fait.
05:31C'est-à-dire que oui.
05:32Ce soir, il y a eu une course bien entendu exceptionnelle.
05:34D'ailleurs, m'y connaissant pas.
05:35J'avais quand même vu que les temps.
05:37Déjà pour accéder à la finale.
05:38Déjà, il fallait faire en dessous de moins de 9,92.
05:41Je crois déjà.
05:42Un truc comme ça.
05:43Donc, j'avais déjà en tête qu'on allait avoir une finale.
05:46Déjà avec des scores.
05:48Qu'on n'avait jamais vu jusque-là.
05:50Malgré tout, moi je trouve qu'il manque quand même.
05:53Ce Usain Bolt qu'on avait là.
05:55Et d'autres avant.
05:56Moi en fait, j'ai envie que ça déborde au-delà du 100 mètres.
05:59Et pour l'instant, moi je ne ressens pas ça.
06:01Je ne ressens pas plus d'émotion à regarder du 100 mètres.
06:03Qu'à regarder de la natation.
06:04Ou ce qu'on a eu en BMX.
06:06Ou d'autres sports.
06:07Honnêtement, moi je le regarde comme tous les autres sports.
06:10Tout simplement parce que là, je n'ai pas une tête d'affiche.
06:12Je pense à Simon en gymnastique.
06:16Simon Biles.
06:18Il l'identifie bien.
06:19Voilà, ça c'est une star.
06:20Elle est rayonne au-delà.
06:21D'ailleurs, elle a fait la lune de l'équipe et tout ça.
06:24Je ne sais pas si demain, ils feront la lune ou pas.
06:26Mais en tout cas, quand on parle d'elle, les gens savent qui c'est.
06:29Je suis sûr que demain, Noah Lyles, honnêtement, j'en parle dans ma famille.
06:33Ou autour de moi.
06:34Je pense qu'ils l'ont découvert aujourd'hui.
06:36Et c'est ça moi qui manque en fait.
06:37On peut tenter l'expérience.
06:38Si vous posez la première question.
06:40Tu as vu Noah Lyles.
06:43Et si on en dit.
06:44Tu as vu l'homme le plus rapide du monde qui a gagné le 100 mètres.
06:46Et là, peut-être qu'on peut dire oui.
06:47Oui, ça oui.
06:48Mais justement, moi, c'est ça qui me manque.
06:49Moi, il me manque cette tête d'affiche.
06:51Cette figure de proue qui fait que ça rayonne au-delà.
06:53Et du coup, on vient aux Jeux Olympiques.
06:55Et on regarde les Jeux Olympiques pour ça.
06:57Avant, honnêtement, avec Usain Bolt, on regardait les Jeux Olympiques.
07:00Parce qu'il y avait Usain Bolt en fait.
07:02C'était vraiment.
07:03On voulait voir ça.
07:04Tout le monde voulait aller au stade pour ça.
07:05Aussi bien aller voir le 4 x 100 m que le 200 m que le 100 m.
07:09Et Bolt, c'était une star.
07:10Et en plus, il a éclaté des records.
07:12Moi, c'est ça qui me manque.
07:13Il a émixé le soir.
07:14Il a émixé en plus le soir.
07:16Voilà.
07:17C'est ça qui me manque.
07:18Après, ça correspond à une période du sprint mondial.
07:22C'est-à-dire que.
07:23Et moi, je fais un petit peu le parallèle avec la période de Messi, Ronaldo au foot
07:26qui a un petit peu agi comme un miroir déformant pour nos yeux.
07:29On avait l'impression que derrière, tout était fade.
07:31Parce qu'en termes de personnalité, en termes de performance, le curseur, ils l'ont placé très très haut.
07:35Mais moi, mon avis, c'est que de façon ancestrale.
07:39Et là-dessus, je suis plutôt d'accord avec ce que disait Georges.
07:41On s'est toujours, de tout temps, à toutes les époques, posé la question de savoir
07:45qui était l'homme le plus rapide du monde.
07:47Mais moi, je trouve que le sprint, surtout le 100 mètres, il y a toujours eu une intrigue.
07:51En fait, tu as eu à un moment donné l'intrigue de savoir si Bolt allait abaisser son record
07:55parce qu'il n'avait pas de concurrence.
07:56Aujourd'hui, on a une course qui est ouverte avec un Noah Lyce qui n'était pas dans les
08:00deux ou trois favoris au départ de cette finale.
08:02Et puis, tu as eu aussi à un moment l'antagonisme jamaïque-États-Unis.
08:08Pour moi, il y a toujours eu autour de cette course une tension particulière, une attente
08:12particulière qui fait que, c'est vrai, Christophe a raison, les stars, ça t'amène un truc
08:16en plus en termes de personnification.
08:18Mais pour moi, la discipline en elle-même peut se suffire.
08:21Après, ne soyons pas trop durs avec Noah Lyce ce soir.
08:24Le fait qu'il n'ait pas connu, si on va sur les Champs-Élysées, que peut-être
08:27personne ne va le porter.
08:28On va lui dire « Hey Noah Lyce ! »
08:30Ça reste une performance.
08:31C'est le star de l'athlétisme.
08:32Souvenez-vous.
08:33Il a fait un quadruple énorme sur ses JO.
08:36Avant Pékin, Usain Bolt avait déjà battu le record du monde.
08:39Mais il n'était pas non plus une super star.
08:41Il est devenu une super star parce qu'il se tape le torse en battant le record du monde
08:45du 100 m.
08:46Parce qu'il met 15 m à tout le monde.
08:50Mais Noah Lyce, il a le potentiel pour devenir une star.
08:54Il a été champion du monde.
08:56C'est important.
08:57Exactement.
08:58Il est champion du monde du 100 m, du 200 m, du 4 x 100 m.
09:00Je crois qu'il est aussi du 4 x 400 m à Budapest.
09:02Il a attendu sur d'autres courses.
09:04Donc, s'il continue sa moisson, il a tout ce qu'il faut.
09:08C'est un personnage.
09:09Vous avez vu qu'il en fait des tonnes, peut-être trop d'ailleurs.
09:11Mais il est un peu comme peut-être Maurice Green à l'époque.
09:13Il arrive, il saute sur la piste, il a les ongles colorés.
09:16C'est un garçon qui parle d'autre chose aussi.
09:18Parce qu'on parlait de ça, de dépasser le cadre du sport.
09:20C'est un garçon qui a parlé de la santé mentale.
09:22Il a beaucoup souffert à Tokyo, aux JO.
09:24Il a terminé deuxième sur le 200 m.
09:27Il a parlé de ses problèmes-là.
09:29Il a essayé de porter ses problèmes-là.
09:30Il n'est pas obligé de le faire.
09:31Dans un monde, en plus, d'un athlétisme très viriliste,
09:34montrer des faiblesses, ce n'était pas forcément donné à tout le monde.
09:37Je trouve qu'il a les capacités et la gueule, il faut le dire clairement,
09:42pour devenir une star.
09:43Et en plus, les sponsors l'adorent.
09:44Et Snoop Dogg l'adore.
09:45Et ce soir, il fait le meilleur chrono de sa carrière dans une finale olympique
09:49pour nous permettre de gagner un titre qu'il n'avait pas dans le temps.
09:52A 27 ans en plus.
09:53Ce que dit Yannier est vachement intéressant.
09:55Oui, Usain Bolt ou Carl Lewis, en leur temps, ont été dominants
10:01et ont été capables de réaliser quelque chose sur la durée,
10:03ce qui les rend exceptionnels.
10:04Mais on sait que cette discipline est extrêmement précaire,
10:07elle est extrêmement fragile.
10:09Le but, c'est qu'une fois tous les quatre ans,
10:11il faut être dans la forme de sa vie, faire zéro erreur,
10:14arriver mentalement focus.
10:15Et moi, quelque part, le fait qu'il soit connu, pas connu,
10:18je m'en fiche un peu, c'est situs, altus, fortus,
10:20c'est le plus rapide, le plus rapide.
10:22Tous les quatre ans, lui, c'est Noah Lyfe.
10:24Et il rentre dans cette histoire-là, et tant pis s'il n'y a pas d'après,
10:27et tant pis s'il n'y a pas d'avant.
10:28Moi, je suis à l'impossible, nul n'est tenu,
10:33donc je ne réclame pas la durée chez ce garçon.
10:35Je dis juste, chapeau, t'es dans l'histoire de l'épreuve reine des Jeux Olympiques.
10:40Je retire tout ce que j'ai dit sur Marcel Jacobs, alors.
10:42C'est vrai, tout ce que vous dites là me fait écho,
10:44et donc je retire ce que j'ai dit sur Marcel Jacobs.
10:47Il a été roi un soir aux Jeux Olympiques,
10:50donc ça lui restera, effectivement.
10:52On va aller au Club France.

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