• il y a 3 mois
Retrouvez le replay du débat de la première partie de l'Équipe du Soir du 16/08/2024.

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:16L'équipe du soir, bonsoir, on va adorer l'aimer, on va détester l'aïr mais on va
00:21pourtant adorer la détester, la ligue est de retour, elle reprend ce soir avec le
00:27Havre Paris Saint-Germain, vous êtes au bon endroit parce
00:31qu'on est ensemble dans l'équipe du soir jusqu'à 20h45 ensuite c'est la grande
00:36soirée, emmenée par Georges Thirino avec les commentaires de cette rencontre par
00:40Eric Huet et Florian Gazan et puis l'EDS sera là à la mi-temps et à l'issue de
00:46la rencontre évidemment pour débriefer ce premier match de cette nouvelle
00:50saison de Ligue 1 donc entre le Havre et le Paris Saint-Germain, on sera aussi en
00:54direct du Havre avec Jérémy Janingros pour m'accompagner ce soir, le président
00:58de l'équipe du soir, c'est la mèche de l'EDS et il adore ce surnom, rédiquez-moi !
01:02Bonsoir Timothée, ça me fait toujours autant plaisir. On n'a toujours pas le choix,
01:07l'italien de l'EDS c'est David Ayer.
01:10Attendez, parce que j'étais en train de noter, détesté ou haïr, je ne sais pas.
01:13Vous pouvez la prénoter en fait pour la petite question que j'ai là.
01:16Elle est très marquée, mais je la donnerai quand même.
01:20Ah, vous êtes bien. Bonsoir quand même Timothée.
01:22Bonsoir.
01:22Et précisons, j'adore la Liga, je ne la déteste pas.
01:25Mais des fois on adore la détester.
01:26Ça arrive, c'est un peu le sens de mon propos.
01:29Bonne soirée, c'est beau.
01:31Le mot contre triple est avec nous, Eric Rabet-Sandratana.
01:34Je sais, c'est génant. Moi aussi c'est génant pour moi.
01:38Avec la musique qui ne va pas avec, mais c'est bien.
01:41Tout va bien ?
01:41Très bien.
01:42La vie est belle ?
01:42La vie est belle.
01:43En rose, c'est encore mieux.
01:44Oui, oui.
01:45Le boy's band de l'équipe du soir, c'est Mathieu Nossi.
01:48C'est le pire.
01:49C'est la décidace.
01:51Ah oui, oui, d'accord.
01:52Tout va bien Mathieu, ça va ?
01:53Ça va.
01:54Chaud pour cette reprise de la Ligue 1 ?
01:55Ah, toujours, on est excité.
01:57Nécessairement.
01:59Et puis le ligné A de l'EDS, c'est Leic Thansy.
02:04Oh, pas mal.
02:05On a déjà trouvé la musique.
02:06Pas mal.
02:07Et voilà notre inspecteur Gadget,
02:08celui qui va à la recherche de toutes les infos mercato.
02:11Vous le savez, on sera également avec Romain Arand
02:13qui tout au long de la soirée va nous distiller les informations
02:16nécessaires, les plus importantes à savoir
02:19quant à cette journée de Ligue 1 à venir
02:22et cette première soirée.
02:23Mais avant cela, elle a été le sourire,
02:26elle a été les larmes.
02:27Finalement, elle a représenté
02:28ce qu'auront été ces Jeux Olympiques pour nous.
02:30Elle a été l'émotion, tout simplement.
02:33Et elle nous fait le plaisir de revenir en plateau avec nous
02:36parce qu'elle nous remet sur le nuage olympique.
02:38Sirena Sambamayela est avec nous dans l'équipe du soir.
02:45Vice-championne olympique du 100 mètres est Sirena.
02:50Merci beaucoup d'être avec nous.
02:53On l'a dit, vous nous avez apporté des émotions incroyables
02:56avec ce finish à 1 centième.
02:59C'était captivant pour le téléspectateur que nous étions.
03:04La première question est toute simple
03:05parce que nous, on était derrière notre télé.
03:07On ne savait pas si vous pleuriez
03:08parce que vous étiez deuxième,
03:10si vous pleuriez d'émotions.
03:11Nous-mêmes étions dans un tourbillon d'émotions.
03:14Qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là ?
03:16À ce moment-là, le déferlement d'émotions,
03:18c'était surtout parce que j'étais soulagée
03:20d'avoir pu ramener la médaille à la maison.
03:23Ça me tenait vraiment à cœur.
03:24Depuis des années, je préparais ça
03:26et c'était beaucoup de pression,
03:28beaucoup de changements.
03:29L'année a été très difficile pour moi.
03:31À un mois des Jeux, j'aurais pu croire
03:34que j'allais rater complètement la médaille avec le Covid.
03:37Pour moi, c'était vraiment un soulagement.
03:40Un soulagement sur le moment.
03:42Je suis obligé de vous la poser aussi, cette question.
03:44Quand vous vous rendez compte que ça se joue à 1 centième,
03:46est-ce qu'il y a aussi, le lendemain matin,
03:49le surlendemain, aujourd'hui,
03:50peut-être des petits regrets ?
03:54Non, parce que 1 centième, c'est un rien,
03:58mais c'est tout en même temps.
03:59Franchement, qu'est-ce que j'aurais pu faire de plus ?
04:02J'ai tout donné.
04:03J'aurais peut-être pu me jeter sur la ligne, etc.
04:05Mais ce ne sont pas des choses qu'on prévoit vraiment.
04:08J'ai tout donné.
04:09Ça reste une médaille olympique.
04:11Je pense qu'il ne faut pas enlever la valeur
04:13à la médaille d'argent non plus.
04:15C'était tellement difficile pour moi cette année
04:18qu'au final, j'ai énormément de gratitude
04:20pour cette médaille.
04:22On rappelle aussi qu'avec votre temps,
04:24vous auriez été championne olympique
04:26sur les dernières Olympiades.
04:27C'est une finale d'un niveau exceptionnel,
04:31une finale qui va marquer votre sport
04:33en faire partie.
04:34En plus, en remportant une des médailles
04:36et la médaille d'argent,
04:38c'est quelque chose d'important
04:39à l'échelle de l'athlétisme,
04:41à l'échelle de votre discipline.
04:42Oui, clairement.
04:44C'est comme ça qu'on fait évoluer le sport.
04:46On monte, on brise le plafond
04:50et on descend de plus en plus les temps.
04:51On va chercher des records,
04:52des choses qui n'ont jamais été faites.
04:54Et pouvoir contribuer à ça,
04:56c'est juste magnifique pour moi
04:57qui suis passionnée de ma discipline,
05:00qui aime vraiment le côté technique,
05:03la précision, le geste.
05:06C'est beau à avoir pour moi.
05:07Justement, parlez-nous de cette précision.
05:10On imagine que dans cet aspect technique,
05:12il y a évidemment le franchissement de haies,
05:14le départ, le temps de réaction.
05:16Tout ça, c'est vraiment des marges minimes
05:19et pourtant sur lesquelles vous travaillez non-stop.
05:22Exactement.
05:23On le ressent aussi nous-mêmes pendant la course,
05:25même si ça va très vite.
05:26On est capable de sentir
05:27que là, je suis un peu en contre-temps, etc.
05:29Ça peut arriver.
05:30Pour un rien qui ne serait pas vraiment perceptible
05:32à l'œil du public,
05:33on sait que là, j'ai perdu du temps.
05:38On ne sait pas exactement combien de temps,
05:39mais sur un retour de bras, un retour de jambes
05:42qui n'aura pas été aussi rapide,
05:45on le sent tout de suite en tout cas.
05:47Donc, on a le temps de penser en 12 secondes
05:49dans une finale olympique.
05:50Ça me sidère,
05:51mais en même temps, c'est votre métier.
05:54Je le comprends tout à fait.
05:56Vous avez le temps de réfléchir à tout ça ?
05:58Pas toujours.
05:59En fait, il y a des compétitions
06:01où on va complètement dans l'inconscient.
06:03C'est vraiment juste l'instinct qui court.
06:06Il y en a d'autres où on peut travailler
06:07quand même plus nos gestes.
06:10Alors, vous l'avez rappelé,
06:11vous avez été frappée par le Covid
06:13peu de temps avant le début des Jeux olympiques.
06:16Vous avez aussi changé,
06:18modifié votre méthode d'entraînement
06:19en partant aux États-Unis.
06:21Est-ce que vous pouvez nous expliquer
06:22la raison de ce choix
06:24et ce que ça vous a apporté ?
06:28Avant de partir en octobre,
06:30j'étais dans un état d'esprit
06:31où je me disais,
06:32là, il va te rester quelques mois.
06:35Tu n'as pas tout tenté.
06:36Tu es à 12,65.
06:39Il faut que tu puisses tenter le tout pour le tout.
06:42Et je me suis dit,
06:44comment aller chercher cette médaille ?
06:45Vache, c'est ce qu'ils ont déjà fait.
06:47Ça a été un peu aussi simple que ça.
06:49Je voulais m'assurer que toutes mes décisions
06:51soient pragmatiques.
06:53En tentant toujours le tout,
06:55je suis allée avec le coach de la Portoriquaine
06:58qui a gagné ses Jeux sur cette discipline à Tokyo.
07:03Je me suis dit,
07:04s'il l'a fait pour elle,
07:06il n'y a pas de raison qu'il ne le fasse pas pour moi.
07:08J'ai tout lâché.
07:09J'ai laissé ma famille derrière,
07:10mes amis.
07:11Je suis allée en Floride, aux États-Unis.
07:13Je me suis dit, on donne tout.
07:16On va la faire à l'américaine.
07:17Je ne savais pas dans quoi je me lançais exactement.
07:19Mais j'étais prête à tout pour pouvoir réussir.
07:22Quelles sont les vraies différences qu'il y a par rapport à la France,
07:24au niveau, que ce soit infrastructure,
07:27que ce soit personnel ?
07:28Quelles sont les différences qu'il y a à s'entraîner aux États-Unis
07:31par rapport à la France ?
07:33Niveau infrastructure,
07:35je n'étais pas dans une structure comme l'INSEP
07:41avec énormément d'équipements.
07:43Pendant plusieurs mois,
07:44on s'entraînait juste sur une plaine d'herbes et de côtes.
07:49La différence, je pense, elle est au niveau de l'état d'esprit.
07:53On arrive, on assume directement nos grosses ambitions.
07:57Le fait pour moi d'avoir pu travailler aux côtés de personnes
08:00qui l'ont déjà fait,
08:01donc la championne olympique en titre pour moi,
08:04c'était me confronter directement à ceux qui l'ont déjà fait,
08:09voir toutes leurs méthodes et avoir un exemple devant moi.
08:12Ça passait par ça.
08:15Niveau volume,
08:17c'est très différent.
08:19Je n'avais pas l'habitude de travailler autant,
08:21de faire autant de volume.
08:23On court énormément.
08:26Ce sont les principaux changements.
08:28David ?
08:29J'ai une question par rapport à ce qui a été évoqué
08:31sur les détails, la précision et la conscience pendant la course.
08:35Je me rappelle que pendant la course, surtout en l'ayant revu,
08:37il y a quelque chose qui est marquant,
08:39c'est que vous êtes devant pendant une bonne partie de la course
08:42et que vraiment sur les tout derniers mètres,
08:43et notamment sur quasiment les trois derniers mètres,
08:45ça revient très fort et vous cassez.
08:48Est-ce que vous n'avez pas un petit peu le sentiment
08:50d'avoir cassé un chouïa trop tôt ?
08:53Ou c'est juste une impression ?
08:54Parce que des fois, il y a aussi l'angle de la caméra
08:56qui peut donner une impression un petit peu différente.
08:58Est-ce que vous, vous avez eu cette sensation
08:59qu'il fallait casser vraiment à ce moment-là ?
09:02Non, pas vraiment.
09:04Après avoir regardé cette course,
09:07en tout cas pour moi,
09:09on voit clairement qu'après la dernière aile,
09:11elle a vraiment une prise de vitesse.
09:13Grâce à tout ce qu'elle a construit plus tôt.
09:15Je pense que je n'aurais rien pu faire d'autre.
09:18Honnêtement, j'ai vraiment tout donné sur la fin.
09:21Le seul truc à la limite que j'aurais pu faire,
09:23c'est me jeter sur la ligne.
09:24Mais je pense que ce sont des gestes
09:26qui viennent avec le moment.
09:30Ce n'est pas vraiment prémédité.
09:32Aussi, on n'est pas vraiment conscient
09:35de tout ce qui se passe autour.
09:37Du fait que je sois au couloir 2,
09:39je ne voyais pas tout ce qui se passait autour.
09:42Bravo en tout cas déjà.
09:45Juste pour rebondir sur la question de David,
09:48quand vous êtes devant, quand on court,
09:51est-ce qu'on le sait ?
09:53Ou est-ce qu'on est vraiment concentré sur la course
09:55et sur l'arrivée, la première ?
09:58Mais est-ce que vous le savez que vous êtes toute seule
10:00ou vous n'êtes vraiment que concentré sur le couloir ?
10:03Comment ça se passe ?
10:05On ne le sent pas vraiment,
10:07à part quand on voit la concurrente juste à côté
10:11qui disparaît.
10:12Ça arrivait pour moi, mais je ne savais pas exactement
10:14où j'étais placée.
10:16Par contre, quand j'ai traversé la ligne,
10:18j'avais la forte intuition que j'étais sur la boîte.
10:21Question du président.
10:24Ce n'est pas sur la course, c'est sur l'avant-course.
10:27Je suis toujours curieux de ce qui se passe,
10:30comment se passe l'échauffement, la préparation.
10:33Je trouve que le temps entre la course et la préparation
10:36c'est souvent très très long.
10:38C'est des courses où ça demande un effort très très violent.
10:41L'échauffement, la mise en route, comment ça se passe avant ?
10:45L'échauffement, il dure combien de temps ?
10:48La préparation psychologique ?
10:50On est dans le foot, on est toujours plein de monde,
10:53on raconte un peu tout et n'importe quoi.
10:55Vous êtes seule, vous êtes accompagnée.
10:57Est-ce qu'il y a vraiment un cheminement bien précis
10:59avant les courses ?
11:00Une routine, oui.
11:02Une routine, je pense, pour tout le monde.
11:04Pour chaque athlète, pour qu'on puisse retrouver nos repères.
11:07Donc oui, on a une routine.
11:10Moi, par exemple, mon échauffement, il dure presque deux heures.
11:15Je dirais une heure et quarante minutes, par là.
11:18Il faut toujours que je fasse la même chose,
11:21dans un temps bien précis.
11:23C'est bien délimité.
11:25Et ça permet de se conforter l'esprit,
11:28en sachant qu'on fait la même chose que d'habitude.
11:30Il n'y a pas de raison d'avoir de l'anxiété
11:32et de se dire, je ne sais pas comment ça va tourner.
11:35Et puis se laisser submerger par le stress.
11:37Donc ça, ça aide beaucoup.
11:39Ce n'est pas trop long entre la fin de votre échauffement et là ?
11:42Quand vous arrivez sur la piste à attendre...
11:44Pour nous, ça paraît long.
11:46Ça n'a rien à voir.
11:48C'est violent, la mise en route existe.
11:52Ce n'est pas trop long.
11:53Je suis toujours frappé par ça, moi.
11:55C'est toujours très long,
11:56mais on prend vraiment le temps d'échauffer chaque muscle.
11:58On prend vraiment soin de tout notre corps.
12:01On ne peut pas juste faire un petit footing,
12:04et puis se sentir prêt.
12:06Il y a des activations de muscles à faire,
12:08vraiment un par un.
12:09Il y a des gestes à réviser.
12:11Et il faut savoir aussi prendre son temps.
12:13Parce qu'en étant trop pressé,
12:14je pense que ça peut générer du stress aussi.
12:17Donc, on garde nos habitudes.
12:20Loïc Tanzi, il y a une question pour vous.
12:22Je voulais revenir sur le départ aux États-Unis.
12:24On a de plus en plus d'athlètes qui décident de partir aux États-Unis.
12:28Est-ce que c'est une remise en cause aussi
12:30de ce qu'on fait en France ?
12:31Pourquoi aujourd'hui, on a besoin de partir aux États-Unis,
12:34même si c'est les meilleurs dans la discipline ?
12:36C'est eux qui entraînent les meilleurs.
12:38Est-ce qu'on n'a pas une solution pour essayer de les copier,
12:42mais ramener ce qu'ils font de bien en France
12:44avec le savoir-faire aussi qu'on a à l'INSEP ?
12:46Je suis d'accord avec ça.
12:47Je pense qu'on devrait plus s'ouvrir à ce que les autres font.
12:50Si pour eux ça marche,
12:51c'est bien qu'ils ont des systèmes qui fonctionnent.
12:53Mais il faut accepter de pouvoir renouveler
12:56ce qu'on fait ici en France.
12:59Je pense clairement qu'on manque de ça.
13:01Je pense que ce serait intéressant, par exemple,
13:03de pouvoir engager des coachs de l'extérieur
13:06qui puissent former les coachs qu'on a en France.
13:11Oui, ce serait intéressant.
13:13On refuse de s'ouvrir à ça pour l'instant ?
13:15On refuse d'ouvrir les coachs ?
13:17Je n'ai pas l'impression que ça se fait.
13:19Par exemple, la Grande-Bretagne, c'est ce qu'ils ont fait
13:23pour le monde en 2012.
13:25Ils ont engagé d'autres coachs.
13:26Ils ont eu de très bons résultats.
13:27Ils ont eu, il me semble, 5 médailles d'or sur l'athlétisme.
13:30Donc, c'est des stratégies qu'on peut avoir
13:33pour former nos coachs ici.
13:35Parce que c'est ce qui nous manque.
13:36Je pense qu'on a besoin de plus de coachs compétents
13:38et d'avoir un système qui est basé sur le mérite.
13:41Parce que nous, tout comme on a besoin
13:43de faire certains résultats pour avoir certaines aides,
13:46ce serait bien d'avoir aussi des coachs
13:48qui font des résultats, en fait,
13:51et qui sont obligés de faire des résultats
13:53pour que chacun puisse avoir sa responsabilité.
13:57Eric, vous y rebondez ?
13:58Non, justement, le mieux, c'est de les faire venir
14:02ou de les emmener aux États-Unis
14:04pour qu'ils comprennent qu'il y a des infrastructures différentes.
14:07Est-ce qu'on fait venir les Américains pour transmettre ?
14:12Ou on va apprendre ?
14:13Oui, c'est ça, ou on va apprendre.
14:15Parce qu'il y a quand même une nuance entre les deux, je pense.
14:18Je pense plutôt faire venir.
14:19Parce qu'on a quand même de belles infrastructures.
14:21On ne peut pas cracher sur tout le système français.
14:23Je pense qu'il y a de très belles choses.
14:24Moi, je me suis entraînée plusieurs années à l'INSEP,
14:27et c'est un très bon centre.
14:29Il y a tout ce qu'il faut.
14:30Non, je pense plutôt qu'il faudrait
14:32former les coachs ici, à la maison.
14:35Je ne pense pas que les États-Unis détiennent non plus
14:37le savoir sur toutes les disciplines.
14:40Il y a aussi d'autres nations qui sont spécialistes
14:42sur certaines disciplines.
14:43Il faut aller voir un peu de tout.
14:45Mais oser, en fait, aller voir ailleurs
14:47et se dire qu'on n'a pas tout,
14:49aller apprendre et ramener ça ici en France.
14:51On ne manque pas de potentiel.
14:52Ça n'existe pas les formations pour les entraîneurs,
14:54pour les coachs en France.
14:56Dans d'autres sports, on fait des formations,
14:58on a des diplômes.
14:59Et sur l'athlétisme, il n'y a pas de formation,
15:02il n'y a pas de diplôme, il n'y a pas quelque chose
15:04de spécifique par rapport à votre course.
15:07Ça n'existe pas en France.
15:09Il me semble qu'il y a des diplômes,
15:11mais par contre, au niveau...
15:13Pour l'appliquer, c'est différent.
15:15Pour l'appliquer, c'est différent.
15:17Et puis, nous, sur l'athlétisme,
15:19notre sport, il évolue tout le temps.
15:21Il faut être tout le temps à la page.
15:22Donc, je ne pense pas que juste un diplôme,
15:23ça suffise.
15:24Je pense qu'il faut vraiment pouvoir aller
15:26chercher partout, et surtout chez ceux
15:28qui réussissent directement.
15:29Et ça, ça se voit sur le terrain,
15:31j'imagine, en tout cas.
15:33Donc, voilà.
15:34Une remise en question permanente,
15:36en quelque sorte, sur le sujet.
15:39Romain avait une question pour vous, Cyrène.
15:41Oui, j'avais une question par rapport à la pression.
15:43On a beaucoup craint un zéro pointé
15:44de l'athlée français au JO.
15:46Vous étiez identifiée comme l'une des chances
15:47de médaille, peut-être avec Gabriel Thual.
15:49En plus, votre course, c'était le samedi,
15:51donc vraiment en toute fin de compétition.
15:52Est-ce qu'avant votre course, vous avez
15:54vraiment senti une pression particulière
15:56par rapport à ça ?
15:57Est-ce qu'après votre médaille, vous avez
15:59senti aussi une sorte de soulagement,
16:01peut-être notamment de la part de l'encadrement,
16:03en mode, bon, on a sauvé les meubles
16:05grâce à Cyrène ?
16:07J'étais plus stressée en demi-finale
16:10qu'en finale.
16:12Parce que pour arriver en finale,
16:13le chemin est quand même assez périlleux.
16:18Le public m'a vraiment portée.
16:22J'étais dans le public deux jours
16:24avant ma compétition.
16:26Ça m'a permis de sentir un peu l'atmosphère
16:28et de ne pas me laisser surprendre.
16:30J'ai essayé de me préparer à ça.
16:33J'ai juste senti du plaisir dans le public,
16:35du bonheur des amoureux du sport.
16:38Ça m'a vraiment portée.
16:39Surtout quand ils ont crié « Allez les Bleus »
16:41juste avant que je cours,
16:42j'ai crié mon prénom.
16:43Je me suis sentie portée.
16:46Ça a vraiment mis un point d'honneur
16:48sur le fait qu'on est à la maison.
16:49C'est chez nous.
16:50Je me suis sentie très bien accueillie.
16:52Je ne l'ai pas sentie comme
16:54« il faut absolument que je réussisse ».
16:56Pour moi, j'avais vraiment confiance
16:58dans toutes les personnes avec qui j'ai travaillé
17:00et tout le chemin qui a été parcouru.
17:02Il n'y avait pas de pression dans ce sens-là.
17:04Et de l'encadrement, peut-être ?
17:05Fédéral, les coachs, le staff, etc.
17:07Il y avait un surplus, peut-être ?
17:08Ou pas spécialement ?
17:09Vous étiez concentrée sur vous, peut-être ?
17:11J'étais concentrée sur moi,
17:12mais être concentrée sur moi,
17:13c'est vrai que c'est aussi la participation
17:15de personnes qui sont là autour pour me protéger.
17:17Sur la piste d'échauffement,
17:19ça peut être la guerre aussi, des fois.
17:21Il peut y avoir des soucis
17:23qui se créent à la dernière minute,
17:25des adversaires qui essayent de déconcentrer.
17:27En tout cas, la Fédération était vraiment présente.
17:29Il y avait beaucoup d'encadrants
17:31autour de moi pour s'assurer
17:32que tout se passe bien
17:33durant mon échauffement.
17:34Des gardes du corps, quoi.
17:35C'est ça, en quelque sorte.
17:37Ça permet que je puisse courir à l'esprit libre
17:40sans me sentir comme une cible.
17:44Sirena, vous avez entendu,
17:46derrière vous, on a des images fabuleuses
17:48de vous au Club France.
17:49On a beaucoup parlé de l'avant, de la course.
17:51Qu'est-ce qui s'est passé après ?
17:53Les heures, les jours qui ont suivi.
17:55On voit cette célébration avec le public.
17:57Un autre public qui ne s'était pas rendu
18:00nécessairement au Stade de France.
18:02Parlez-nous des médias,
18:04de tout ce que vous avez traversé
18:06dans les heures qui ont suivi.
18:07Ça allait très vite.
18:10Comme vous pouvez le voir,
18:11on était au Club France.
18:12Approfiter vraiment avec le public.
18:14C'était super sympa.
18:15Ils nous ont accueillis juste après en musique.
18:17C'était juste fou.
18:19Juste avant, il y a eu une tournée de médias.
18:22Et voilà, d'interview en interview.
18:26C'est forcément nouveau, tout ça, pour vous ?
18:28Oui, c'est assez nouveau.
18:29Mais je trouve qu'on a assez l'habitude.
18:31Moi, ça allait.
18:32C'est un peu une récompense du travail effectué.
18:36Parce que c'est quand même long.
18:38Sur les JO, il y a toute une période de travail.
18:42C'est un peu la récompense aussi.
18:44Il y a la médaille, mais aussi derrière,
18:46on se dit que les gens ont cette considération
18:48sur le travail qui a été effectué.
18:50Exactement.
18:52Je pense que c'est important
18:53qu'on puisse se sentir porté par tout le monde.
18:56Lorsqu'il s'agit des médias,
18:57c'est important de faire passer des messages.
18:59Par exemple, moi, ça me tient à cœur
19:00de parler à la jeunesse.
19:01Et les inviter à nous rejoindre,
19:03à aussi être motivés, à briller par eux-mêmes.
19:06Pour qu'on puisse tous briller ensemble,
19:07faire briller le pays.
19:08C'est important pour moi de le dire.
19:10Le message est passé.
19:11Vous avez parlé de gratitude.
19:13Merci beaucoup.
19:14Et encore une fois, bravo.
19:15Merci de nous avoir fait vivre toutes ces émotions.
19:17Et vous êtes la bienvenue,
19:18quand vous le souhaitez,
19:19sur la chaîne L'Equipe.
19:20A très bientôt, Sirena.
19:22Et merci d'avoir été avec nous.
19:24A bientôt.
19:25On va, nous, se pencher sur...

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