Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 31/07/2024.
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SportTranscription
00:00Samedi 21h, le quart de finale face au Brésil. Merci infiniment Julie.
00:05Léon Marchand qui a fait frissonner la France entière avec deux titres.
00:10Aujourd'hui le 200 mètres papillon et le 200 mètres brasse ensuite.
00:14Voici comment on a fêté cette première médaille de Léon Marchand en France.
00:19Différents lieux, différents endroits, différentes ambiances mais la même passion autour de Léon Marchand.
01:00Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, Léon Marchand, L
01:30Extraordinaire.
01:34Ça c'était le déroulé de la course au Club France Ou sont réunis vingt-cinq
01:39mille supporters aujourd'hui à l'intérieur à l'extérieur également pour suivre les
01:43jeux olympiques et donc Léon Marchand la manière dont on a vécu cette course Cette
01:48première médaille d'or puis la deuxième de Léon Marchand alors on vous pose même
01:51la question chez vous,hais est-ce que c'était une
01:55performances sidérante de la part de Léon Marchand?
01:57Est-ce que ça vous a laissé dans un état de sidération, l'habillage à la française peut-être ?
02:02Et vous me dites, si vous avez vécu ça, enfin la manière dont vous avez vécu ça,
02:06est-ce que vous avez été sidéré par cette performance de Léon Marchand ce soir ?
02:11Ganesh, vous étiez à la fois là-bas et ici.
02:14Je ne sais pas si sidérer le mot parce que finalement on attendait quand même qu'il fasse des choses exceptionnelles,
02:19surtout après son 404 nage, néanmoins c'était très bien cette journée parce que ça a commencé...
02:24Oui ou non Ganesh ? Oui ou non Ganesh ?
02:27J'ai été...
02:29J'ai été totalement...
02:30Sidéré.
02:36Thibauté ?
02:37Oui.
02:39C'est un grand oui.
02:40Séverine ?
02:41Bien sûr.
02:42Ben oui.
02:43Fred ?
02:44Mais oui, c'est de l'hystérique.
02:47Stéphane ?
02:48Evidemment, évidemment que oui.
02:50Eh ben c'est un 5 contre 1 Ganesh, qu'on va inventer maintenant.
02:57Allons plus loin dans cette sidération.
02:59Pour partager ça avec nos téléspectateurs.
03:03Claire, vous avez quelque chose on me dit avant ?
03:05Un Maurice et quoi ?
03:07Pour se rendre vraiment compte de la soirée qu'il a passée, on avait déjà fait ça sur une journée
03:11pour voir un peu comment ça s'était étalé entre le matin et le soir.
03:14Là on va voir le condensé quand même en moins de deux heures.
03:1720h37, la finale du 200m papillon.
03:2021h36, il monte sur le podium pour récupérer sa médaille d'or.
03:23Ça a quand même duré une bonne dizaine de minutes.
03:25Et parce qu'il y a la Marseillaise quand même derrière, il ne faut pas l'oublier.
03:27Et puis derrière, cette finale du 200m brasse à 22h31.
03:30Voilà, je pense qu'on se rend bien compte de ce que ça représente.
03:33Ça participe à l'effet de sidération.
03:35Parce que si c'était qu'une médaille d'or, on est d'accord Fred ?
03:37Mais oui, s'il avait gagné jeudi...
03:39Si c'était qu'une, pardon, vous avez compris évidemment.
03:41Qu'une ?
03:42Mais si le 200m brasse, il avait été mercredi ou jeudi prochain, enfin j'en sais rien.
03:46Vous voyez, avec suffisamment de temps.
03:48Ça reste très impressionnant ce que faisait Michael Phelps.
03:52Empiler comme ça les courses individuelles.
03:54Et empiler les médailles d'or.
03:56Parfois à la touche, parfois avec deux longueurs d'avance.
03:59Nickel.
04:00Mais là, quand on voit le bonhomme qui a 22 ans, qui n'est jamais monté sur une boîte olympique.
04:04Il arrive, il est chez lui avec quand même une attente.
04:07On sent que ça monte, ça monte.
04:09Et tout d'un coup le petit gars, il est déjà au rendez-vous pour la première course.
04:12Là il en a deux.
04:14Il s'envoie les deux face au meilleur spécialiste.
04:16Avec une heure et demie de battement.
04:18Moi je suis désolé, je déclare forfait.
04:20Mais surtout qu'après la première, il ne se célèbre pas complètement.
04:22Il ne fait aucune interview, il ne fait rien du tout.
04:25Il va directement au vestiaire, etc.
04:27Tu restes concentré, tu gagnes une médaille.
04:30Tu sais que tu en as une autre à aller chercher juste une heure et demie après.
04:33Mais là il y avait le préparateur mental sur ce plateau hier.
04:35Là on voit le travail.
04:36C'est tout ça qui a été préparé.
04:38Ils l'ont préparé à comment tu réagis après ta course.
04:40Alors que tu vas célébrer un podium.
04:42Ou tu vas chanter à Marseillaise dans une arène qui est bouillante.
04:46Et tu restes concentré.
04:49Après tu remontes et tu continues.
04:51Et tu vas chercher l'or.
04:53Je lisais nos amis de l'équipe ce matin.
04:55Et puis Ganesh va nous le confirmer.
04:57En gros, les spécialistes qui suivent ça de très près.
04:59Expliquent que ça ne se fait pas.
05:01Papillon et bras, c'est deux nages.
05:03Il y a des doublés papillon-nage-lit.
05:05Parce que c'est à peu près le même type d'effort.
05:07Là, c'est aux antipodes.
05:09C'est un peu ce que fait Ferran Prevost.
05:11Lorsqu'elle est championne de VTT.
05:13Championne sur route.
05:16On m'expliquait l'autre jour.
05:18Le papillon, c'est les bras qui travaillent.
05:20Alors que la brasse, ce sont les jambes.
05:22Evidemment, il y a le geste de bras.
05:24Je le fais très bien.
05:26Tu le tiens.
05:28Je le produis tous les jours à la piscine.
05:30C'est les jambes qui poussent.
05:32Et c'est ça qui rend la performance étonnante.
05:34Presque paradoxale.
05:36C'est ce que je disais il y a quelques jours.
05:38C'est qu'il est bon dans tous les segments de la natation.
05:40Il est très bon.
05:42Il est fort sur les bras.
05:44Il est fort sur les jambes.
05:46Il n'y a aucun nageur qui fait de la brasse et du papillon.
05:48Au niveau mondial, ça ne se fait pas.
05:50Souvent, les brasseurs sont un peu à part.
05:52Parce qu'ils n'ont pas le même profil physique ?
05:54Il n'y a pas le même profil physique.
05:56Mais surtout parce que le barycentre de puissance
05:58est plutôt sur les jambes, sur la brasse.
06:00Et plutôt sur les bras, sur le papillon.
06:02Généralement, c'est vraiment des types de nageurs différents.
06:04Est-ce que tu crois, Galèche,
06:06qu'il aurait été capable d'être en finale,
06:08le meilleur nageur du monde ?
06:10Est-ce qu'il aurait été capable d'être en finale du 100 Libres ?
06:12Non.
06:14C'est trop rapide.
06:16C'est très différent.
06:18C'est plus de puissance.
06:20Lui, c'est un nageur de 200-400.
06:22Il peut descendre aux 100 mètres sur la brasse, par exemple,
06:24mais sur le 100 Libres, je ne pense pas.
06:26En revanche, sur le 200 Libres,
06:28peut-être qu'à l'Océan du Jolesse, il faudra faire attention.
06:30Là, il n'a pas fait le relais 4 fois de 100 nages libres hier.
06:32Ils ont fait 5e.
06:34Mais il faut faire attention à lui.
06:36L'effet de sidération, même chez un spécialiste comme vous, Galèche.
06:38Vous l'avez mentionné à de nombreuses reprises
06:40avant de devenir journaliste par la suite.
06:42L'effet de sidération marche chez vous aussi,
06:44dans le sens que même vous, qui êtes dedans,
06:46vous vous dites que ce n'est pas possible,
06:48ce qu'il est en train de faire ?
06:50Ce soir, en partant à la piscine,
06:52honnêtement, je n'étais pas sûr
06:54qu'il fasse les deux médailles.
06:56Sur le 200 Papillon, Milak,
06:58c'est l'Hongrois
07:00qui était le grand spécialiste.
07:02Énorme favori, recordman du monde.
07:04Il a un vaincu depuis quelques années.
07:06Il n'y a personne qui a réussi à le battre.
07:08C'est un peu la star depuis quelques années.
07:10Et là, il avait l'air facile en série,
07:12en demi-finale.
07:14Et là, que Léon Marchand vienne le battre
07:16en le remontant en coulée, en finissant devant lui.
07:18Lui, il a pris une poudre sur la tête.
07:20On l'a vu sur le podium. Il est miné, le garçon.
07:22Ce qui ajoute à cet état de sidération général,
07:24c'est cette 4e longueur,
07:26avec sa coulée, où il sort aux 15 m,
07:28où il arrive quasiment à hauteur
07:30grâce à sa fameuse coulée.
07:32Je crois que c'est ça aussi qui ajoute.
07:34C'était attendu, apparemment, c'est ce que tu as expliqué.
07:36Non, ce n'était pas attendu.
07:38On se doutait, pour ceux qui connaissent,
07:40qu'il allait avoir cette tactique.
07:42Et puis, c'est sa 4e longueur
07:44qui est assez impressionnante,
07:46où il ressort à hauteur.
07:48C'est ça aussi qui est sidérant,
07:50c'est qu'il y a eu deux stratégies
07:52sur deux courses totalement différentes.
07:54Il y a tête et cordes, comme on dit en hippisme,
07:56pour le 200 brasses, et puis 200 papes,
07:58au contraire, où il surgit dans la dernière longueur.
08:00Et ce qui est fou aussi,
08:02c'est qu'il accélère jusqu'à la fin de la course.
08:04C'est-à-dire que, déjà,
08:06quand on fait un 200 papillons,
08:08souvent, on a très mal.
08:10Donc, on ralentit, on ralentit.
08:12Là, en papillons, il accélère.
08:14En brasses, il était là,
08:16avec la ligne du record du monde
08:18qu'il a failli battre.
08:20C'est complètement dément.
08:22Ça n'arrive jamais.
08:24Comment on l'explique ?
08:26Je sais qu'il a ses mains aussi,
08:28il y a sa coulée,
08:30un atout qu'il a dans sa bannette
08:32qu'il faut lui reconnaître.
08:34Donc, il peut se permettre de commencer lentement
08:36et puis d'avoir des courses comme ça, en accélération.
08:38Mais après, c'est parce qu'il est très fort,
08:40il s'entraîne beaucoup.
08:42Il travaille comme un mutant.
08:44On dit qu'il a un corps parfait.
08:46Vous êtes très beau, par exemple, Ganesh.
08:48Mais visiblement, vous n'avez pas un corps parfait
08:50comme Léon Marchand pour la natation.
08:52Vous étiez un champion, quand même.
08:54Qu'est-ce qu'il a de parfait dans son corps ?
08:56Pourquoi est-ce qu'il est parfait, son corps ?
08:58Je ne suis pas médecin ni spécialiste.
09:00Mais par rapport à la natation, évidemment.
09:02Ce que je pense, c'est un peu à l'image de Michael Phelps
09:04qui avait été étudié par la NASA
09:06où ils avaient regardé
09:08comment était constitué son corps.
09:10Je pense qu'il a une hyperlaxité
09:12de certaines articulations
09:14qui lui permettent d'être très fort
09:16sur les coulées.
09:18Il a de très grands membres,
09:20une énorme envergure, etc.
09:22Et puis, ce n'est pas un tronc.
09:24Ce n'est pas une machine au-dessus
09:26et puis un peu plus resserré.
09:28Il est très équilibré, en fait.
09:30Évidemment, la flottaison.
09:32Il y a toujours un truc, une injustice dégueulasse.
09:34Moi, par exemple, qui vous parle,
09:36j'ai une flottaison absolument épouvantable.
09:38Dès que je me fous dans l'eau...
09:40Mais on s'en fout.
09:42Je vais en revenir parce qu'il y a quand même du vécu là-dedans.
09:44Et j'ai vécu milliers, il faut qu'on le sache.
09:46Quand je me mets dans une piscine
09:48de 2,5 mètres de profondeur
09:50et que j'essaye juste comme ça,
09:52en général, l'eau m'arrive là.
09:54C'est assez difficile à encaisser.
09:56J'ai assisté à un ancien très grand,
09:58Stéphane Caron,
10:00dans une piscine, comme ça, en touriste.
10:02Un bouchon, un bouchon de liège.
10:04L'eau lui arrive là.
10:06Quand il y a 2,5 mètres.
10:08Je pense que marchant, c'est une flottaison comme ça.
10:10Ce qui, déjà, te facilite quand même pas mal les oignons.
10:12Vraiment.
10:14Un soir où Léon Marchand fait ça,
10:16toutes les anecdotes sont autorisées.
10:18On est indulgents.
10:20On vous comprend.
10:22On est compatissants.
10:24Je suis complètement avec vous.
10:26Ganesh, il était bien à Tokyo.
10:28Il avait fait 5 ou 6ème.
10:30Oui, c'est ça.
10:32Moi, je me suis mis ça en tête.
10:34Par rapport à Phelps, qui a ses premiers jeux
10:36à une médaille d'or à Pékin.
10:38Et trois à ses deuxièmes jeux.
10:40En individuel, je parle.
10:42Ce n'est pas les relais américains, malheureusement.
10:44C'est peut-être ça la principale différence
10:46entre Phelps et Léon Marchand.
10:48C'est que Phelps était extrêmement précoce.
10:50Phelps a battu son premier record du monde
10:52à 15 ans sur le 200 mètres par rayon.
10:54Alors même qu'à cette époque, Léon Marchand
10:56n'était pas dans les tout meilleurs français
10:58jusqu'à assez tard.
11:00Il a explosé il y a 4 ou 5 ans.
11:02Mais avant, il a eu une première médaille
11:04au championnat du monde.
11:06Je crois qu'il devait être deuxième
11:08au championnat du monde junior.
11:10Et puis derrière, il a eu la période un peu Covid
11:12où ça n'allait pas trop.
11:14Thomas Samuth nous l'a raconté.
11:16C'est quelqu'un d'ordinaire.
11:18On continuera d'en parler avec vous.
11:20On va le dire de moins en moins quand même.
11:22La question qu'on va se poser, c'est
11:24va-t-il réussir à rester ordinaire
11:26et à continuer à mener sa vie ordinaire
11:28à laquelle il tient tant.
11:30C'est ça aussi.
11:32Son statut bascule complètement
11:34après ses Jeux Olympiques.
11:36Tout le monde réagit au sujet de Léon Marchand.
11:38Ordinaire mais pas vraiment ordinaire.
11:40On rappelle qu'il fait partie
11:42de ces nageurs de l'histoire
11:44qui ont décroché 2 médailles d'or sur un seul jour.
11:46En tout cas, ça n'a pas du tout été fait.
11:48Donc ça reste un exploit absolument extraordinaire
11:50qu'on a vécu aujourd'hui.
11:52Si bien qu'il y a eu toute une vague de réactions.
11:54On aurait même pu aller chercher vos réactions à vous
11:56mais on n'aurait pas pu en profiter.
11:58On va commencer par celle
12:00du président de la République.
12:02Il a quand même tweeté en anglais
12:04en même temps derrière avec une photo
12:06que vous reconnaisserez tous.
12:08Il l'a tweeté au moment de la première médaille d'or.
12:10À la minute de la première médaille d'or.
12:12Oui, de Léon Marchand.
12:14C'est bien sûr en référence à Léon.
12:16On continue avec quelqu'un
12:18qui est incontournable.
12:20C'est d'abord le deuxième Emmanuel Macron.
12:22Il est incontournable aussi, c'est vrai.
12:24Avec légende derrière et ce podium
12:26bien sûr de Léon Marchand.
12:28On continue par ce que je vous l'ai dit.
12:30Il a encore une médaille
12:32avec magnifique
12:34et incroyable unique.
12:36Français 3 fois champion olympique.
12:38Le petit prince du bassin, c'est mignon ça
12:40comme petite appellation.
12:42Un autre incontournable
12:44en même temps, Paris 2024
12:46avec cette magnifique statue
12:48qui est déjà faite.
12:50Pourquoi pas, on pourrait lancer
12:52l'information également.
12:54On continue, je ne sais pas combien de temps
12:56je vais rester à parler, à avoir mon souffle.
12:58Martin Fourcade, bien sûr, le star is born.
13:00Qui est là, Martin, sur CGO.
13:02Il fait partie du protocole.
13:04Il lui avait remis sa première médaille d'or d'ailleurs.
13:06Il était très ému.
13:08Il nous le confiait, Martin Fourcade.
13:10Big Flo et Oli, bien sûr.
13:12Toulouse oblige, Toulousain.
13:14Je ne prononce pas d'autre mot, mais monstre.
13:16Léon Marchand, incroyable.
13:18Encore là, franchement, on vous a pris
13:20un dixième du dixième du dixième de ce qu'on aurait pu faire.
13:22Il y a autre chose qu'on voulait vous montrer
13:24parce qu'on a dit que les stades
13:26et notamment les événements olympiques s'étaient arrêtés.
13:28Il n'y a pas que les événements olympiques qui se sont arrêtés.
13:30On s'est arrêté du côté de Bourgoin-Jalieu.
13:32Match de préparation entre Lyon
13:34et le Torino.
13:36Regardez ce qui s'est passé à ce moment-là.
13:40Je ne peux pas vous le faire,
13:42mais on va le voir juste après.
13:44Je ne suis pas à la hauteur de l'ambiance,
13:46mais on va le voir juste après.
13:48On le verra tout à l'heure.
13:50C'est vrai qu'il y a des réactions un petit peu partout.
13:52Il y a d'autres fanzones où tout le monde était devant les écrans
13:54pour voir Léon Marchand.
13:56C'est aussi ça.
13:58On prend la mesure de ce qui s'est passé,
14:00avec ce que ça provoque chez tout le monde.
14:02Léon Marchand, ceux qui étaient devant la télé.
14:04Il y avait 9,5 millions
14:06pour la première Melaïdor.
14:08On va être au-delà des 10 millions, c'est sûr.
14:10C'est fabuleux,
14:12parce que c'est ce que provoquent les Jeux.
14:14C'est ce que provoquent ces immenses champions.
14:16C'est parfois d'ailleurs aussi ce que provoquent
14:18des petites histoires extraordinaires
14:20d'athlètes amenés à ne gagner qu'une fois
14:22et être moins dominants.
14:24Tout d'un coup, c'est ce sentiment
14:26de communauté nationale.
14:28On en a parlé encore une fois
14:30le jour de la séminaire d'ouverture.
14:32On est tous français,
14:34on est tous ensemble,
14:36ce qui nous arrive extrêmement rarement
14:38sur le reste de l'année,
14:40de mettre tout à part.
14:42Tu parles de la joie.
14:44Encore une fois, le sport,
14:46c'est des émotions positives.
14:48Exact.
14:50Tout à l'heure, France parlait
14:52du panel de population présent au Club France.
14:54Ce panel de population
14:56est exactement le même derrière les télés,
14:58qu'on soit du fin fond du Larzac
15:00ou en plein cœur de la capitale
15:02ou au Club France.
15:04Si on est 90 ou 9 ans,
15:06probablement que ce moment,
15:08on va s'en souvenir,
15:10on le gardera.
15:12Stéphane a eu raison de le dire
15:14grâce aux commentaires de nos confrères
15:16de France Télévisions.
15:18Quand tu te rends
15:20sur les sites olympiques,
15:22la France est là,
15:24la France des profondeurs.
15:26Les passionnés de sport de tous les départements
15:28de France se sont donnés rendez-vous
15:30à Paris en ce moment.
15:32Les familles dans les tribunes,
15:34c'est pour ça que ça dégage
15:36une atmosphère si particulière.
15:38Il y a un moment de fête, de joie,
15:40de partage pour tout le monde.
15:42Les Jeux nous rappellent à quel point
15:44le sport est fédérateur.
15:46Parfois, on l'oublie dans l'année,
15:48mais là, ça nous rappelle à quel point
15:50c'est fédérateur et c'est très important,
15:52surtout dans les temps actuels.
15:54On va aller voir France Piron au Club France
15:56toujours, le partage de ses émotions
15:58avec la fête autour de Léon Marchand.
16:00Mais Saoud, je ne vous entends pas,
16:02donc on va dire que vous m'avez posé une question.
16:04C'est une très belle ambiance.
16:06Moi, j'ai quand même un petit bémol.
16:08Je ne sais pas si je vais réussir à vous me faire entendre.
16:10J'ai hâte de voir sa personnalité à Léon Marchand
16:12et j'ai hâte qu'il vienne ici au Club France
16:14une fois qu'il n'aura plus de compétition,
16:16une fois qu'il va lâcher les chevaux.
16:18J'ai hâte de le voir se jeter dans la foule.
16:20J'ai hâte de le voir avoir des larmes, avoir de l'émotion
16:22parce que pour l'instant, il est en mode robotique,
16:24il est en mode performer.
16:26J'ai hâte qu'il vive un petit peu ça
16:28parce que c'est très chaud ici.
16:30Je ne suis pas du tout d'accord
16:32avec France là-dessus.
16:34Sa personnalité, il l'exprime dans le bassin.
16:36C'est d'abord là qu'on voit ses jeux.
16:38Elle veut dire découvrir le personnage
16:40au-delà de l'athlète.
16:42Moi, j'allais dire un truc
16:44que je trouve assez fascinant.
16:46C'est qu'avant les Jeux,
16:48vous demandez au grand public
16:50qui l'attend comme star française des Jeux.
16:52Antoine Dupont qui peut le citer,
16:54Teddy Riner, Clarisse Abbedagny peut-être.
16:56Mais Léon Marchand,
16:58franchement, est très secret, très discret
17:00pour le grand public.
17:02C'est pour ça que je pense que ça a un effet
17:04complètement de surprise divine, de sidération
17:06qui ajoute au bonheur et à l'euphorie.
17:08On va aller voir Vincent Duluc
17:10qui est connecté avec nous
17:12et qui a assisté à cette soirée.
17:14On l'accueille avec plaisir
17:16parce qu'on lui pique un peu
17:18ces quelques minutes
17:20parce que pour vous dire la vérité,
17:22on vous lit avec bonheur tous les jours
17:24avec votre édito sur ces Jeux Olympiques
17:26et puis votre réaction tout à l'heure
17:28en disant les 50 derniers mètres.
17:30On a vécu un très, très grand moment
17:32de l'histoire du sport français
17:34et qui mieux que vous pour raconter
17:36ce que vous avez vécu
17:38et ce que la France a vécu ce soir, Vincent.
17:40On profite de vos mots
17:42et de votre réaction pour nous dire
17:44ce que vous, vous avez vécu
17:46et ce que vous pensez que Léon Marchand
17:48a fait vivre à la France ce soir.
17:50Je pense qu'il y a deux niveaux.
17:52Il y a effectivement l'émotion pure,
17:54le bonheur collectif qu'on a vu se répandre
17:56un peu partout, dans les fan zones,
17:58à la terrasse des bistrots,
18:00dans les autres sites, dans les autres salles olympiques.
18:02Tous les athlètes étrangers en ont parlé.
18:04C'est quelque chose de dingue.
18:06Il y a eu l'émotion qu'il y a eu
18:08ce soir de ces deux médailles d'or.
18:10Mais il y a effectivement au-delà de ça
18:12la trace que ça va laisser dans l'histoire du sport français.
18:14C'est un des plus grands exploits
18:16de l'histoire du sport français.
18:18On peut discuter des médailles d'or
18:20à Paris-Jeu-Péret, ces trois médailles d'or
18:22en dose d'Olympia, de la moindre course
18:24pour se bâtir un palmarès.
18:26Mais ce que vient de faire Léon Marchand,
18:28c'est quelque chose de complètement dingue.
18:30Et non seulement il y a un exploit,
18:32mais en plus il y a la trace d'une émotion absolue
18:34qu'ont été ces dernières 50 mètres
18:36sur le 200 mètres papillon.
18:38C'est vraiment quelque chose qui va rester longtemps
18:40et dont on parlera encore dans 50 ans.
18:42Enfin, dont vous parlerez dans 50 ans.
18:44Et vous, vous les entendrez parler quand même.
18:46Justement, Vincent,
18:48ça fait combien d'années
18:50que vous êtes journaliste sportif,
18:52que vous vivez des émotions sportives comme ça ?
18:54Et vous la situez où
18:56par rapport à ce que vous avez vécu personnellement ?
19:00Là aussi, il faut faire la distinction
19:02entre les émotions françaises
19:04et les émotions internationales.
19:06Pour ce qui est des émotions françaises,
19:08ça vient tout en haut, tout en haut.
19:10C'est dans un top 3.
19:12Après, ça obligera à choisir
19:14quels sont les deux autres.
19:16Le bonheur collectif, tout en haut,
19:18c'est quelque chose d'absolument énorme,
19:20impensable, inimaginable.
19:22Après, au niveau international,
19:24forcément, Michael Phelps a fait mieux,
19:26Mark Speed, 172 à Munich, a fait mieux.
19:28Mais au niveau français,
19:30être à ce point au rendez-vous,
19:32au rendez-vous qui s'est fixé,
19:34en étant le meilleur, y compris dans une nage
19:36où il n'était pas le favori,
19:38comme sur le 200 mètres papillon,
19:40où c'était plutôt Christophe Milak,
19:42c'est quelque chose d'absolument énorme.
19:44C'est vraiment la fierté, le bonheur collectif
19:46qu'il y a eu ce soir en France.
19:48On se rend compte de la trace
19:50que cet exploit-là va laisser.
19:52Il fait du bien à tout le monde,
19:54Léon Marchand, avec ce qu'il réalise.
19:56C'est ça, Vincent, pour terminer ?
19:58Oui, il fait du bien à tout le monde,
20:00mais ce sont déjà des Jeux olympiques
20:02qui font du bien à tout le monde.
20:04Je trouve qu'on sent dans les rues de Paris
20:06une espèce de légèreté, de bonheur
20:08et de fierté qui sont assez formidables.
20:10Mais là-dessus, effectivement,
20:12ça donne au public français
20:14qui aime le sport une fierté assez rare.
20:16Merci infiniment, Vincent.
20:18Vous êtes à la Paris La Défense Arena.
20:20Vous avez assisté à cette soirée dingue.
20:22On était vraiment très heureux
20:24d'avoir vos mots pour parler
20:26de cette performance historique
20:28pour le sport français,
20:30ce moment d'émotion surtout,
20:32qui fait partie des plus grands moments
20:34de l'histoire du sport français.
20:36On continue d'en parler tous ensemble.
20:38Timothée, je vous ai coupé avant
20:40mais c'est surtout rebondir
20:42sur ce que vient de dire Vincent.
20:44C'est vrai qu'on est là,
20:46on est en train de parler
20:48de ce que ça nous fait à nous français,
20:50de ce que ça fait à des millions de Français.
20:52Mais on va se rendre compte,
20:54on s'en rend peut-être déjà compte,
20:56il est peut-être temps de prendre
20:58de la hauteur déjà, de se dire
21:00qu'il faut se souvenir des Olympiades passées.
21:02Quand Phelps allait nager,
21:04on prenait rendez-vous,
21:06on allait voir Phelps,
21:08parce qu'il y avait un rendez-vous.
21:10Et Léon Marchand va créer un rendez-vous
21:12autour d'un sportif français.
21:14Et ça, c'est rare si ce n'est unique.
21:16Quand j'étais dans les tribunes,
21:18il y avait un nageur libanais
21:20qui s'entraîne aux Etats-Unis
21:22qui était venu uniquement
21:24pour voir Léon Marchand.
21:26C'est le seul moment où quasiment
21:28tous les spectateurs,
21:30quelle que soit leur nationalité...
21:32Vincent, sans approfondir,
21:34a parlé de Pérec.
21:36On adore la diversité des Jeux.
21:38Il y a quand même deux sports qui ressortent,
21:40c'est l'athlée et la natation.
21:42Quand tu es la figure centrale majeure
21:44d'un de ces deux ensembles,
21:46tu as un rayonnement
21:48qui dépasse très largement ton pays.
21:50C'est un rayonnement international.
21:52Léon Marchand, c'est un champion international
21:54comme Marie-Jo Pérec était une championne
21:56française internationale.
21:58Il va rester vivre aux Etats-Unis.
22:00C'est ce qu'il déclarait.
22:02Est-ce qu'il sera plus tranquille là-bas ?
22:04On continue de parler de cette soirée historique.
22:06L'équipe de France, vous le voyez,
22:08est deuxième du tableau des médailles.
22:10Huit titres déjà, dont deux encore
22:12pour Léon Marchand ce soir.
22:14C'est absolument fantastique.
22:16On vous emmène au Club France.
22:18On guette toutes les réactions autour
22:20de cette performance inouïe de Léon Marchand.
22:22On reviendra sur la médaille d'or pour Cassandre Beaugrand.
22:24Elle était sidérée elle-même d'avoir gagné
22:26la médaille d'or.
22:28Les images étaient extrêmement émouvantes.
22:30Toutes les réactions, toutes les infos du jour.
22:32On va parler de tout.
22:34On est là jusqu'à trois heures du mat.
22:36Minimum.
22:38On prolongera si beaucoup, il n'y a pas de problème.
22:40Restez bien avec nous.
22:42On est heureux de partager tous ces bons moments à vivre.