Dans son édito du 31/07/2024, Eliot Deval revient sur le plongeon des triathlètes dans la Seine, dépolluée à cette occasion. Une démarche coûteuse qui interroge, alors que certains territoires ultramarins n'ont toujours pas complètement accès à l'eau potable.
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00:00Miracle ! Les triathlètes se sont élancés pour un premier plouf dans la Seine
00:05après avoir reporté par deux fois leur entraînement et retardé de 24h la compétition.
00:11C'est donc ce matin le 10 dé.
00:12Il fallait entendre la colère du triathlète belge Martin Van Riel.
00:15Hier, boire le calice jusqu'à la lit.
00:17Si la priorité est la santé des athlètes, disait-il mardi,
00:21cette épreuve aurait dû être déplacée à un autre endroit il y a déjà longtemps.
00:25On est juste des marionnettes dans un show de marionnettes.
00:28Le bon sens belge est à inversion proportionnelle de l'hubris des organisateurs français.
00:33Ils seraient rédicteurs de dire que c'est le saut dans l'eau le plus cher de l'histoire,
00:37donc ne le diront pas.
00:39Ils seraient un peu démagos de rappeler que ce rapport du comité des droits de l'enfant de l'ONU de juin 2023
00:45alertant sur les difficultés d'accès à l'eau courante dans les territoires français comme Mayotte ou Guadeloupe
00:51est donc de se dire qu'un milliard 400 millions d'euros pour faire trempette dans la Seine,
00:55c'est peut-être pas la priorité.
00:57Donc, nous ne le dirons pas.
00:59Les JO à Paris sont pour l'heure une réussite XXL.
01:02Les quelques couacs sont vite balayés par la ferveur dans les stades,
01:06par ce mariage extraordinaire visuel entre l'art et le sport.
01:10Mais mon petit doigt me dit qu'au lendemain des Jeux,
01:13la baignade dans la Seine pourrait devenir un caillou dans la chaussure de ceux qui ont eu l'ingénieuse idée
01:19d'aller jusqu'au bout de ce projet plus flou que fou.
01:27Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org