SCENE DE PRESSE DU 28 Juillet 2024

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00:00:00🎵 Générique de fin 🎵
00:00:26Bonsoir, merci de nous recevoir chez vous pour cet autre rendez-vous de scène de presse au menu ce dimanche.
00:00:34Les Jeux Olympiques en cours à Paris avec la participation de 6 athlètes camerounais dans 4 disciplines dont le judo, l'athlétisme, le tennis de table et la natation.
00:00:45Quelles sont les chances de médaille pour le Cameroun ? C'est la question majeure.
00:00:50Autre question, la présence du chef de l'État à Paris peut-elle booster la performance de nos athlètes ?
00:00:57Deuxième une, le Cameroun lève 332 milliards de francs CFA sur le marché international.
00:01:05Deux objectifs sont visés, réaliser des projets d'investissement et restructurer la dette du Cameroun.
00:01:11On en parle dans scène de presse mais avons nos invités.
00:01:17Innocent Sodon, journaliste, chef de dette politique à Expression Economique. Bonsoir Innocent.
00:01:22Bonsoir Cyril, bonsoir à vos millions de téléspectateurs, merci pour l'amitié.
00:01:27La semaine s'est bien déroulée Innocent ?
00:01:30Tout à fait, tout à fait, on a fait le travail de journaliste qui est le nôtre.
00:01:33D'accord, alors Merlin Kamla, journaliste, chef de service édition et production des journaux à CRTV News. Bonsoir Merlin.
00:01:40Bonsoir Cyril, bonsoir aux copanellistes, bonsoir à nos millions de téléspectateurs.
00:01:45D'accord, Jean-Claude Quindec, journaliste, directeur de publication de Conjonctures Economiques. Bonsoir.
00:01:51Bonsoir Cyril, merci de cette invitation que vous me faites. Je dois dire que c'est ma deuxième fois de participer à scène de presse.
00:01:59Bonsoir à vos millions de téléspectateurs et tout en espérant que l'émission se déroulera dans les meilleures conditions.
00:02:09Nous avons enfin le docteur Samuel Birocki, économiste, président de la plateforme nationale des organisations de la Société Civile du Cameroun.
00:02:16Bonsoir docteur, bienvenue à scène de presse.
00:02:19Bonjour Cyril et bonjour également à tous les téléspectateurs.
00:02:23Bonsoir aux copanellistes et merci Cyril pour la première fois que je sois invité à cette réunion, enfin cette émission.
00:02:32C'est une véritable réunion.
00:02:36En tout cas, j'espère que je vous apporterai ce que vous attendez de moi.
00:02:40D'accord, nous aurons dans la suite de ce programme d'autres invités qui rentreront sur ce studio.
00:02:46Mais d'abord, place à la revue de la presse, ici avec Stéphane Ando.
00:02:54La flamme olympique illumine la presse cette semaine.
00:02:57Le quotidien Cameroun Tribune rapporte que la France vibre au rythme des Jeux Olympiques.
00:03:02La cérémonie d'ouverture de ce rendez-vous sportif planétaire a été marquée par la présence remarquable du président de la République Paul Biya.
00:03:09Le chef de l'État qui accompagne la première dame est arrivé dans la capitale française deux jours plus tôt.
00:03:15Le Cameroun vise le podium, révèle le journal au drapeau.
00:03:19Avec ses athlètes engagés dans quatre disciplines, le pays rêve grand.
00:03:23L'hebdomadaire l'actue sport quant à lui, suivant l'histoire de nos médailles olympiques.
00:03:28Le journal note que le pays a souvent brillé dans ce grand rendez-vous, et ceci dès 1968 avec le boxeur Joseph Bessala.
00:03:35La dette intérieure de l'État alimente également les tabloïds de cette semaine.
00:03:39290 milliards remboursés au premier semestre, titre Cameroun Tribune,
00:03:43qui souligne que c'est le montant déboussé par le Trésor public entre janvier et juin pour régler ses engagements auprès de ses partenaires nationaux.
00:03:51Pour l'économie quotidienne, le pays réduit ainsi son niveau d'endettement.
00:03:56Le gouvernement veut également réduire l'absentéisme des agents publics au travail.
00:04:00Selon Info Matin, le sujet était au cœur du Conseil des cabinets, présidé cette semaine par le premier ministre Joseph John Gauthier.
00:04:07Le tribune de l'Hebdomadaire le témoin a vu le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Lé,
00:04:13rappeler l'arsenal juridique qui existe sur cette question et la batterie de mesures susceptibles d'être prises contre tout agent public rendu coupable d'absentéisme.
00:04:23Une attitude bien camerounaise qui pourrait justifier l'échec massif de plus de la moitié des candidats au baccalauréat.
00:04:29Conséquence, c'est le grand naufrage, titre le quotidien émergence.
00:04:33Le taux de réussite extrêmement bas, 37,26% soulève des interrogations.
00:04:39Pour le quotidien mutation, le bac chaville, plus de 62% des candidats récalés cette année.
00:04:45Le journal ajoute que les séries littéraires enregistrent les taux d'échec les plus alarmants.
00:04:50C'est l'hécatombe.
00:04:51Le rideau est tombé cette semaine sur le salon de l'action gouvernementale.
00:04:55Cameroun Tribune présente à ses lecteurs les attraits de cet événement centré sur le bien-être du citoyen
00:05:01et la cérémonie d'ouverture, présidée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.
00:05:08Cette 13e édition a été marquée par une influence remarquable,
00:05:12tout comme la 8e édition du Salon international de l'artisanat du Cameroun,
00:05:17qui noici les pages du théâtre de Madele le soir.
00:05:20Ouvert par le premier ministre, chef du gouvernement, Joseph John Gauthier,
00:05:24le rendez-vous met en vitrine les richesses artisanales et culturelles du Cameroun jusqu'au 31 juillet prochain.
00:05:31Fin de la revue de presse de cette semaine, place au débat.
00:05:35Une fois de plus, bonsoir, 6 athlètes, 4 disciplines, Merlin, peut-on dire que le Cameroun est effectivement représenté aux Jeux olympiques de Paris ?
00:05:49Un seul athlète suffit justement pour décampailler et représenter aux Jeux olympiques.
00:05:54Les Jeux olympiques de Paris 2024 qui ont débuté le 26 juillet, le Cameroun est représenté, vous l'avez dit, par 6 athlètes.
00:06:01On a deux sprinteurs, à l'occurrence Emmanuel Essémé et Linda Angoulou.
00:06:05Nous avons une pongiste, elle s'appelle Sarah Amfou.
00:06:08On a justement le port étendard du Cameroun, Sopimbella, qui est concours dans la catégorie des plus de 78 kilos sur les judokas.
00:06:15Et puis nous avons évidemment ces deux nageurs, j'ai nommé un guichet, qui fait justement dans le 200 mètres papillon.
00:06:22Et il faut rappeler Grasse Manuel Nguelo qui fait dans le 50 mètres nage libre.
00:06:27Le Cameroun est représenté, bien représenté à mon avis.
00:06:30Bien représenté à votre avis, innocent ? C'est votre avis également ?
00:06:33Alors, bien représenté, je dirais oui, mais je suis un peu mitigé parce que, bien, je commence par bien représenté.
00:06:40On a quand même deux médaillés d'or des derniers Jeux africains, à savoir Sopi en judo et puis Essémé en athlétisme.
00:06:51Maintenant, quand je regarde les autres, je ne voudrais pas dire qu'ils ne seront pas à la hauteur.
00:06:58Mais ils sont dans des disciplines hyper concurrentielles au niveau des Jeux olympiques.
00:07:06Quand vous regardez la natation, ça va très vite.
00:07:09Quand vous regardez le tennis de table avec les japonais, ça va encore plus vite.
00:07:15Donc, du coup, je me dis, on a des chances, mais en même temps, on a quand même des sacrés morceaux à croquer.
00:07:23Alors, Jean-Claude, vous également en tant que journaliste, qu'est-ce que vous dites quand vous regardez la délégation du Cameroun ?
00:07:29Oui, bien évidemment. Comme m'a dit notre copanalyste, il suffit juste qu'un seul athlète soit représenté aux Jeux olympiques pour dire qu'un pays est bien représenté.
00:07:42Mais maintenant, pour ce qui est des performances des athlètes, comme m'ont dit mes prédécesseurs, les disciplines auxquelles participent nos athlètes sont très concurrentielles.
00:07:59Quand il faut comparer à d'autres pays où là-bas, la préparation se fait au plus haut niveau.
00:08:07Bon, maintenant, c'est un jeu, c'est le sport. Rien n'est défini de l'avance.
00:08:15C'est-à-dire que ce n'est pas parce que vous avez affaire à quelqu'un qui a une préparation plus haute que vous allez aller en victime résignée.
00:08:28Non, vous allez représenter un pays et puis vous devez faire tout le possible.
00:08:36Le sport de haut niveau, on n'est triste pas dans ça.
00:08:38Là, je suis d'accord.
00:08:39Ou vous êtes préparé ou alors vous n'êtes pas préparé.
00:08:41Là, je suis d'accord. Mais sauf qu'il faut dire que la majorité de nos athlètes qui y sont se préparent aussi au même niveau que les autres.
00:08:51Nous en parlons en offre.
00:08:53C'est peut-être à revoir.
00:08:54Nous en parlons en offre. Tout à l'heure, beaucoup se préparent au niveau des pays occidentaux.
00:09:03Donc, il est très possible que même une médaille en bronze, nous pourrons la rapporter.
00:09:10Et puis bon, ça fera aussi la fierté de notre pays.
00:09:14Absolument. Alors, la part de génie dans tout cela, Docteur Biroki, on peut espérer qu'un génie sorte de quelque part et réalise des merveilles pour le Cameroun.
00:09:25Mais c'est sûr que, Cyril, on ne s'invente pas à ce niveau-là.
00:09:29Il faut un temps de préparation et la préparation aussi demande le financement.
00:09:34Il faut qu'il y ait vraiment un soutien basique puissant sur le plan des équipements, le plan des infrastructures, sur le plan de, j'ai parlé du financement tout à l'heure, et puis du management aussi.
00:09:49En tout cas, moi, je salue simplement cette participation, mais qui risque aussi d'être juste un fait valoir, c'est-à-dire qu'il faut qu'on soit là parce que les autres aussi sont là.
00:10:01Mais je félicite aussi ceux qui se sont auto-censurés, sachant que franchement, ils ne peuvent pas.
00:10:06À ce niveau-là, ce n'est pas possible d'aller faire semblant alors qu'on est sûr de la limite des compétences qu'on développe.
00:10:16Alors, on voit beaucoup d'activités sportives au Cameroun. Pourquoi on a du mal à avoir des représentants aux Jeux Olympiques ?
00:10:22Merlin, vous vous êtes dans le sport au quotidien.
00:10:25Il nous sent aussi pendant très longtemps, même si aujourd'hui, il va un peu dans la politique économique, mais il a longtemps été dans le sport.
00:10:32Pourquoi on a l'impression qu'on voit des sportifs tous les jours ?
00:10:35Les sportifs du dimanche sont plus nombreux que toutes les églises au Cameroun, par exemple, mais malheureusement, on ne fait pas de résultats.
00:10:42Qu'est-ce qui se passe ?
00:10:44Cyril, c'est vrai que vous avez parlé de six athlètes qui représentent seulement le Cameroun.
00:10:49On parle seulement de quatre disciplines.
00:10:51Il faudra rappeler que les Jeux Olympiques, c'est une grande compétition, peut-être la plus grande compétition au monde.
00:10:58Et si on prend le cas des disciplines, prenons par exemple le judo, il faut grappiller des points.
00:11:03Il faut participer à plusieurs compétitions internationales pour pouvoir atteindre les minimas.
00:11:08Tout récemment, on avait encore les compétitions où le Cameroun devait grappiller certains points pour atteindre les minimas.
00:11:13C'est très important.
00:11:14Mais il se trouve qu'à présent, jusqu'à ce niveau-ci, le Cameroun a un peu du mal à grappiller tous ces points dans différentes disciplines.
00:11:21Ce n'est pas mauvais de dire que le Cameroun a l'une des plus faibles délégations, si l'on compare aux années précédentes.
00:11:28On s'est retrouvé une année où on avait pratiquement 50 athlètes.
00:11:31Aujourd'hui, on est seulement à six.
00:11:33Ça montre clairement que les performances sont à revoir.
00:11:36Il faut retravailler les performances des Camerounais.
00:11:39Il faut surtout mettre les conditions nécessaires pour permettre à ces athlètes de prendre part à ces compétitions.
00:11:46Parce que certes, on peut avoir la volonté, mais il faut vraiment avoir les moyens financiers et physiques pour prendre part à toutes ces compétitions.
00:11:53Je ne voudrais pas dire que les athlètes qui n'ont pas pris part à cette compétition n'ont pas participé à toutes les compétitions qui devaient les qualifier pour les Jeux olympiques.
00:12:02Mais je pense que c'est un problème de performance.
00:12:06Regardez un peu les Camerounais qui sont qualifiés pour cette compétition.
00:12:09Je vais prendre le cas d'Emmanuel Essémé.
00:12:11C'est un homme du pays, né et grandi au Cameroun, qui a fait toutes ses classes.
00:12:17Mais il a fallu justement qu'il rejoigne la Diamond League.
00:12:21C'est du côté de la Suisse qu'il améliore ses qualités, qu'il améliore ses performances pour pouvoir atteindre les minima de qualification pour les Jeux olympiques.
00:12:29On prend le cas de Sophie Bella, qui grâce au championnat d'Afrique de judo, déroulé du côté de l'Égypte, a remporté la médaille en or.
00:12:38C'était déjà suffisant pour qu'elle remporte le ticket qualificatif pour les Jeux olympiques.
00:12:43On prend le cas de Sarah Mfou, qui préoccupe sa préparation au Cameroun, qui a sa troisième participation aux Jeux olympiques de Paris 2024.
00:12:55Pour ceux qui suivent constamment l'actualité de cette joueuse, ça n'a pas du tout été évident pour elle.
00:13:02On se souvient qu'à un moment, elle demandait même de l'aide.
00:13:06Conséquence innocente, on amène des athlètes qui pour la plupart sont allés s'aguirir hors du Cameroun.
00:13:15Oui, mais moi je voudrais davantage revenir en arrière pour ajouter un peu de l'eau au moulin de Merlin.
00:13:23Pour dire que les athlètes qui vont aux Jeux olympiques, on ne les prend pas au 2-0, on ne les prend pas au Parcours Vita.
00:13:31On les prend où ?
00:13:33On les prend dans les fédérations, ce sont des professionnels dans cette discipline-là.
00:13:39Quand vous regardez les années précédentes, les participations du Cameroun, généralement, les années où nous avons eu un nombre considérable d'athlètes aux Jeux olympiques,
00:13:50c'est quand on avait des sports collectifs.
00:13:52Ce sont les sports collectifs, les disciplines collectives qui font en sorte qu'une délégation ait de l'épaisseur.
00:13:58Quand vous n'avez pas de football, quand vous n'avez pas de handball, quand vous n'avez pas de volley de basketball, c'est difficile.
00:14:05Nos disciplines habituelles, altérophilie, boxe, qui ont porté le Cameroun longtemps, football, comme il disait tout à l'heure, les disciplines collectives, tout cela a disparu désormais.
00:14:15Même si je reste du côté des sportifs, Jean-Claude.
00:14:17Oui, tout cela a disparu et c'est vraiment déplorable.
00:14:20Le sport camerounais est malade ?
00:14:22Oui, il est malade. Si on va dénoncer, ce que nous ne ferons pas preuve d'objectivité, nous avons une...
00:14:30Je préfère honnêteté.
00:14:33Honnêteté. Nous avons une altérophilie aujourd'hui.
00:14:39Aujourd'hui portugaise.
00:14:41Malheureusement.
00:14:43Et qui a porté les couleurs du Cameroun à l'international.
00:14:45Et qui, il faut dire, a porté les couleurs du Cameroun.
00:14:48Qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ? Que fait la fédération camerounaise d'altérophilie et de boxe ?
00:15:01Où est-ce que ces sportifs-là peuvent réellement se préparer ?
00:15:05Qu'est-ce qui est devenu le camp de l'unité ?
00:15:09Situé au niveau de...
00:15:11L'Iksono.
00:15:13L'Iksono.
00:15:14Est-ce que Mélun, qui est un journaliste de sport, peut nous dire quand est-ce qu'il était là-bas la dernière fois pour voir l'état de cet espace où il y avait,
00:15:35c'est-à-dire où on connaît des hauts athlètes qui sont sortis de cela ?
00:15:41Qu'est-ce que c'est devenu aujourd'hui ?
00:15:43On n'en parle pas.
00:15:45Le Cameroun a...
00:15:49Quelqu'un a dit qu'il y a des athlètes qui vont aller pour la natation.
00:15:53Avons-nous une piscine olympique ?
00:15:55Peut-être nous en avons.
00:15:57Mais Mélun, qui est un spécialiste, nous...
00:16:01Mélun est dans toutes les sauces.
00:16:03Lui, lui, lui, lui est le spécialiste.
00:16:07Peut-être tu peux mieux nous indiquer.
00:16:10Qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:16:12Que nous manquons d'infrastructures sportives au Cameroun, du moins pour ce qui est des athlètes.
00:16:17Mais pour ce qui est des rôles de discipline comme le 100 mètres, 200 mètres, 400 mètres,
00:16:24je pense quand même que tous les stades que nous avons au Cameroun sont omnisports.
00:16:28Et nous avons ces pistes pour que ces sportifs-là puissent venir s'entraîner.
00:16:35On ne comprend pas comment ne serait-ce que là-bas.
00:16:39Et c'est là où je reviens à ma question de tout à l'heure.
00:16:41Nous n'avons pas autant d'athlètes.
00:16:44Oui, on a eu des médaillés olympiques au Cameroun avec les mêmes infrastructures.
00:16:50Mais on en a eu. On en a eu en boxe.
00:16:53Cyril, je veux dire ceci-là.
00:16:55Vraiment, nous ne fonctionnons pas comme ça là.
00:16:57Dans... Dans...
00:17:00On va dire que...
00:17:02A brandir le passé.
00:17:03On ne se prépare pas.
00:17:05On ne met rien sur pied pour venir dire que bon, nous on est là au Cameroun,
00:17:11on attend un génie qui va sortir, une Françoise Bango qui va faire...
00:17:15Non. De grâce.
00:17:17Quelle est la politique sportive de notre pays ?
00:17:21Quelle est la politique sportive de notre pays ?
00:17:24Les fédérations ?
00:17:26Les fédérations font le travail ?
00:17:28Est-ce que les fédérations bougent ?
00:17:30Depuis deux à trois ans aujourd'hui,
00:17:32toutes les fédérations sont malades.
00:17:34Bon, on le dit à chaque fin de compétition.
00:17:37Ce que moi j'aurais pu dire en termes de nombre d'athlètes qui participent.
00:17:42Il faut remarquer que, en termes de volume, de délégation,
00:17:49il y a une certaine hiérarchie.
00:17:51C'est-à-dire que les pays les plus industrialisés,
00:17:54les pays riches,
00:17:56qui équilibrent les financements sur les secteurs.
00:17:59C'est-à-dire qu'on ne met pas simplement l'accent sur un secteur en particulier ou deux,
00:18:03mais le développement est intégral.
00:18:06On met les fonds partout et de façon conséquente.
00:18:10Bon, notre sport, je ne suis pas sûr.
00:18:13De toutes les façons, à la lecture des budgets de l'État que nous avons d'une année à l'autre,
00:18:18le ministère des Sports n'est pas l'un des mieux logés.
00:18:23Bon, il y a que le financement peut ne pas être conséquent,
00:18:28mais aussi la manière de l'utiliser.
00:18:32D'accord.
00:18:33Dans la rationalisation de l'utilisation des fonds qui sont affectés à un département ministériel.
00:18:38Et c'est vrai qu'on ne peut pas prendre l'ensemble de toutes les disciplines,
00:18:45mais on peut se focaliser sur un paquet sur lequel on cherche à être vraiment les meilleurs au monde.
00:18:53Alors, je pose la question parce que...
00:18:55Oui.
00:18:57Le docteur tout à l'heure parlait justement de ces pays qui ont un fort pouvoir d'achat, qui sont très développés.
00:19:02J'aimerais juste dire que l'Amérique, plus ou moins, est en tête en termes de délégation, en termes du nombre.
00:19:07L'Amérique est en tête, on a la France...
00:19:09Combien d'athlètes ? La délégation américaine ?
00:19:13La délégation américaine dépasse justement 500.
00:19:14Quand on dit 500, c'est avec justement les officiels et tout le reste.
00:19:17On a pratiquement...
00:19:18578, je crois.
00:19:19Pour être complet, on a près de 200 athlètes qui sont présents.
00:19:23Bon, quand vous comparez avec le Cameroun, ces athlètes, ça fait peu.
00:19:26Vous avez les pays comme la France, l'Australie, l'Allemagne, le Japon, le Canada,
00:19:30qui sont représentés de ce côté-là avec de nombreux athlètes.
00:19:33Mais surtout dans toutes les disciplines.
00:19:35Vous l'avez dit tout à l'heure, les disciplines collectives permettent de gonfler en tant soit peu le nombre de participants.
00:19:41Effectivement.
00:19:42Prenons le cas du Cameroun.
00:19:43Prenons une discipline collective, j'ai nommé le football féminin.
00:19:45Oui.
00:19:46Le football féminin n'est pas présent...
00:19:48Qui a longtemps fait la fierté du Cameroun sur la scène internationale.
00:19:51Calentier du football masculin.
00:19:53Permettez que je reste en tant soit peu sur le football féminin.
00:19:56L'équipe nationale féminine justement, pour les 13 dernières participations à la Cannes,
00:20:03n'a jamais manqué justement de participer à la Cannes Coupe d'Afrique des Nations.
00:20:08Mais on était surpris.
00:20:09Peut-être pour problème de performance de voir cette équipe manquer la Cannes.
00:20:14Et je pense face à la Zambie, n'a pas pu arracher son ticket qualificatif pour les Jeux Olympiques.
00:20:19Et c'est cette même Zambie qu'on a vu l'autre jour battue par les Etats-Unis pendant les sports collectifs
00:20:24à un jour de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:20:28D'accord.
00:20:29Alors, on parle là des infrastructures et nous tous nous regardons le niveau central.
00:20:33Mais il faut dire que le Cameroun oeuvre à la décentralisation depuis plusieurs années.
00:20:37Alors, est-ce qu'on ne peut pas dire qu'on peut avoir au niveau local des infrastructures
00:20:45que les municipalités peuvent mettre sur pied pour permettre à des jeunes sportifs ?
00:20:50Parce que quand on marche dans les rues du Cameroun, on voit le sport partout.
00:20:54Innosa disait tout à l'heure que ce ne sont pas les gens du 2-0.
00:20:58Mais on voit les sportifs partout au Cameroun.
00:21:00Mais qu'est-ce qu'on fait finalement de cela ?
00:21:02Qui récupère tout cela ?
00:21:04Non, je pense que pour parler par exemple singulièrement de la décentralisation,
00:21:10vous savez que la décentralisation n'existe pas s'il n'y a pas de transfert de compétences.
00:21:17Elle n'existe pas.
00:21:18Maintenant, allez donc voir au niveau de l'effectivité de la mise en œuvre de la décentralisation sur le terrain
00:21:26quels sont les ministères qui font des efforts de transfert.
00:21:31Le ministère des Sports n'est pas parmi ces ministères ?
00:21:34Allez vous-même voir.
00:21:36Ce n'est pas le meilleur élève dans tous les cas.
00:21:40Maintenant, quittons l'administration centrale, rentrons de plein pied dans le sport.
00:21:47Combien de fédérations ont des démembrements au niveau départemental ?
00:21:53Combien ? Combien de fédérations ?
00:21:55Est-ce que si vous allez dans mon nom et qu'elle est natale, vous allez trouver une délégation d'athlétes, d'athlétismes, d'haltérophilie, de boxe ?
00:22:06Je ne crois pas.
00:22:07Il n'y a que le football qui essaye d'être quand même présent dans l'arrière-pays.
00:22:13Il n'y a que le football.
00:22:14Le reste, dès qu'on a satisfait les grandes métropoles,
00:22:18c'est-à-dire il y a une des doigts là, dans une certaine mesure, Bafoussam, Garoua, Maroua,
00:22:24vraiment c'est bon, c'est bon.
00:22:26Il y a déjà aussi ce problème.
00:22:28Mais est-ce qu'à vos contacts quotidiens avec ces fédérations, Merlin,
00:22:32on pense à cela, on pense à l'arrière-pays, on pense aux talents ?
00:22:35Parce que quand on regarde avant, nous, on était petit, on avait ce qu'on appelait les jeux au sucre.
00:22:40C'était un véritable moment où on découvrait les talents.
00:22:44Est-ce que tout cela est encore ?
00:22:46On parle des FENASCO aujourd'hui ?
00:22:48Oui, vous avez raison, on parle justement des FENASCO Ligue A, Ligue B.
00:22:53Ce sont des compétitions entre guillemets mineures qui permettent de préparer les athlètes
00:22:57qui pourront représenter le Cameroun à l'échelle internationale.
00:23:00Cyril, vous faites bien de mentionner ce volet infrastructure,
00:23:03mais surtout ce volet décentralisation.
00:23:05Lorsqu'on parcourt certaines fédérations, j'aimerais prendre le cas par cas.
00:23:09Prenons par exemple la fédération camerounaise de natation.
00:23:12Nous savons pour ces personnes qui suivent cette fédération
00:23:14que la discipline est fortement représentée à doigt là.
00:23:17C'est dans la capitale économique, un peu à Yaoundé.
00:23:20J'ai eu l'occasion de recevoir sur mon plateau Mme Edima,
00:23:23qui était présidente de la Ligue Régionale du Centre,
00:23:27qui parlait justement de toute l'envie, de tout l'espoir qu'elle portait
00:23:31sur la piscine olympique du complexe sportif d'Olembé.
00:23:38Elle disait que c'était la meilleure occasion d'entraîner nos athlètes,
00:23:42à l'occurrence grâce à Guela et notamment à Ngiché,
00:23:47pour prendre part à ces compétitions.
00:23:50Ces athlètes-là, ils ont obtenu les minimas comment ?
00:23:53On prend le cas par exemple de Serge Ngiché,
00:23:56qui a participé au championnat du monde à Doha, au Qatar,
00:23:59qui justement dans sa discipline, on parle de 200 mètres papillon,
00:24:03est sorti avec 2 mètres, 2 minutes,
00:24:06a parcouru son moyen de distance avec 2 minutes 4 secondes 21 tierces,
00:24:11ce qui lui a permis justement de participer aux Jeux Olympiques.
00:24:16Cyril, il faut le mentionner que dans cette discipline...
00:24:18Dans cette discipline, le champion du monde ou bien le champion olympique est à ?
00:24:21Il y a 1 minute 90, vous voyez le gap de pratiquement 20,
00:24:27pour être précis, 24 secondes.
00:24:29Est-il possible justement pour M. Ngiché du côté de Paris
00:24:33d'être assez léger dans l'eau et réussir à battre, à réduire ce gap ?
00:24:40Est-ce que le Hemlet, est-ce que le fighting spirit suffit justement
00:24:44à ses athlètes pour réduire un gap aussi large ?
00:24:47Là est toute la question.
00:24:48Nous en venons donc à la deuxième question de cette première partie de scène de presse.
00:24:52Justement, le Hemlet, la présence, nous l'avons vu vendredi dernier, nous tous,
00:24:56le président de la République, Paul Biya, qui est présent donc aux Jeux Olympiques à Paris.
00:25:01Ça peut être un élément booster pour les sportifs, Jean-Claude ?
00:25:07Oui, bien évidemment. Pourquoi pas ?
00:25:10Savoir que votre chef d'État est du même présent lors d'une compétition
00:25:17et qu'il y a aussi d'autres de vos compatriotes qui sont derrière vous
00:25:22encourage encore plus.
00:25:24Ça booste, ça rehausse le moral.
00:25:27C'est-à-dire qu'au-delà de voir les autres athlètes d'un certain niveau,
00:25:33savoir que nous sommes derrière vous, vraiment encourage.
00:25:36Ne regardez pas les petites défaillances, ou bien brimades,
00:25:43comme on dirait au quartier, si ça peut faire les autres grands sportifs.
00:25:51Restez concentrés sur votre objectif.
00:25:55Vous êtes partis là-bas, pas pour participer, mais pour engranger des médailles.
00:26:00Et quand on part pour engranger des médailles lors d'une compétition,
00:26:03on reste focalisés sur ce que l'on est allé faire là-bas.
00:26:09Donc, la participation du président de la République aux Jeux Olympiques
00:26:15vient encore, une fois de plus, encourager nos six athlètes
00:26:21qui sont présents aux Jeux Olympiques de Paris.
00:26:25Permets-moi, Cyril, de revenir sur le dernier volet de la question
00:26:30qui vient d'être traité, s'agissant de la décentralisation.
00:26:33Je voudrais dire qu'en matière de football, par exemple,
00:26:36pendant les vacances, c'est pratiquement toutes les communes qui organisent des championnats.
00:26:41Et c'est très intéressant comme moment d'émulation et même de détection des talents.
00:26:49Mais qu'est-ce qu'on fait, donc, de ces jeunes qui commencent à se révéler ?
00:26:53Rien du tout. Il n'y a pas de centre de formation dans les communes.
00:26:57Et moi, je pense que c'est une des recommandations qu'on pourrait déjà commencer à faire
00:27:02pour encourager les maires à créer des centres de formation
00:27:06qui puissent aider les jeunes qui s'illustrent par leur qualité,
00:27:12en tout cas, ne serait-ce que dans le domaine du football,
00:27:16à suivre un encadrement conséquent et de pouvoir être nos meilleurs joueurs de demain.
00:27:24Sur la possibilité de booster nos sportifs, les sportifs que vous êtes, dans l'âme, vous réagissez ?
00:27:34Moi, je pense véritablement que le Cameroun ou le Camerounais a toujours cet ADN de Heimlich, de fighting spirit.
00:27:41Mais j'aime bien expliquer en prenant cas par cas.
00:27:44Prenons le cas de Sophie Mbella. J'ai eu l'occasion d'échanger clairement avec elle.
00:27:49Sophie Mbella, qui aujourd'hui âgée de 34 ans, n'est pas plus jeune.
00:27:53C'est le port étendard du Cameroun et elle participe dans la catégorie des plus de 78 kilos en judo.
00:27:59Je rappelle que cette dame à la base n'a pas effectué les premières classes dans le judo.
00:28:04C'est lorsqu'elle arrive à l'université. Elle commence le judo à l'âge de 22 ans.
00:28:08Aujourd'hui, ça fait 11 ans qu'elle pratique le judo.
00:28:12Pour cette dame qui est partie d'une discipline collective, en l'occurrence le Hanbal,
00:28:17qui se retrouve à tutoyer les meilleurs à l'échelle mondiale en termes de judo,
00:28:22je pense que c'est aussi un facteur booster pour cette dame.
00:28:25Moi je pense principalement. Parce que vous voyez, une Sophie Mbella qui a commencé le judo tout timidement.
00:28:31Et qui sait que le Président de la République est quelque part.
00:28:34Qui sait que le Président de la République est quelque part.
00:28:36Qui sait qu'elle a soulevé le drapeau du Cameroun, vous savez, et le port étendard du Cameroun.
00:28:40Je pense que c'est un élément motivateur. Pas beaucoup de pression à mon avis.
00:28:45C'est vrai qu'on a très souvent dit non, en tant que port étendard, c'est beaucoup de pression.
00:28:49Je pense que c'est un élément motivateur. Elle est à sa première participation, à 34 ans.
00:28:53On se dit qu'on a pris beaucoup de temps dans le sport, dans le milieu sportif,
00:28:57surtout dans cette discipline grandement dominée par certains pays.
00:29:00On s'est dit qu'avec la présence du Président de la République,
00:29:03tenant compte du fait qu'on a commencé il y a seulement 11 ans,
00:29:07et qu'aujourd'hui on est au top, au premier.
00:29:10Je rappelle que Sophie Mbella, après avoir remporté cette médaille d'or,
00:29:14La médaille d'or en Afrique, est passée dans le top 5.
00:29:17Elle est placée dans le top 5 des meilleurs judokas dans le monde.
00:29:21Juste le fait de voir son nom dans le classement top 5,
00:29:25est aussi un élément motivateur pour ces dames.
00:29:28Et en regardant la préparation avec nos envoyés spéciaux du côté de Paris,
00:29:31Cyril, on peut espérer.
00:29:34On peut espérer. Donc une des disciplines où on peut espérer la médaille de judo déjà,
00:29:38Innocent, une autre discipline ?
00:29:41Une autre discipline ? Je crois qu'ESME peut nous donner une médaille.
00:29:46Maintenant, je voudrais revenir sur l'aspect dopant de la présence du chef de l'État à Paris.
00:29:53Absolument, c'est à ça que je voulais aussi...
00:29:55Je crois que c'est un élément important et fondamental.
00:29:58Et je pense, je pense que lui-même, lui-même Paul Biya,
00:30:02président de la République du Cameroun, a intégré cela.
00:30:05A intégré que ses compatriotes, athlètes qui vont aux Jeux Olympiques,
00:30:09seront davantage motivés en le voyant.
00:30:12Il aurait pu décliner l'invitation du président Macron et du président du CIO.
00:30:17Peut-être se faire représenter.
00:30:19Mais il a voulu y être lui-même.
00:30:21Vous savez que depuis un moment, le chef de l'État ne voyage plus beaucoup.
00:30:24Mais là...
00:30:25Donc ça, c'est un message important.
00:30:27Modestement.
00:30:29En tout cas, c'est vrai que c'est important.
00:30:32Mais il faut quand même mesurer cet enthousiasme.
00:30:37Parce que, bien sûr, le chef de l'État était en Italie.
00:30:41Lors de la Coupe du Monde.
00:30:43Et puis, nous avons...
00:30:441990.
00:30:45Oui, nous avons gagné l'Argentine.
00:30:46La première fois on a battu le Château du Monde.
00:30:48J'ai même failli justement dire, en faisant évocation de cette histoire,
00:30:52j'ai même failli dire que le chef de l'État est généralement porte-bonheur.
00:30:56Voilà.
00:30:57On peut le dire.
00:30:58Mais il y a également plus d'une...
00:31:00Près d'une centaine de chefs d'État qui sont là-bas.
00:31:02Ça ne suppose pas que, forcément, tous les athlètes vont...
00:31:07Avoir des performances XXL.
00:31:10Ou alors faire des choses qu'ils ne pourraient pas faire.
00:31:14En tout cas, avec le niveau de préparation qu'ils ont eu.
00:31:17Parce que tout ça, c'est...
00:31:19On ne moissonne que là où on a semé.
00:31:21Si on a vraiment mal semé, on ne peut pas attendre des miracles.
00:31:26Bon, mais je sais que le chef de l'État est en France pour beaucoup plus que le sport.
00:31:31Il y a aussi les questions diplomatiques.
00:31:36Mais aussi, cette présence nous montre que...
00:31:40Le monde peut fraterniser.
00:31:42Et puis, on peut...
00:31:45Créer de l'émulation sur des choses autres que les guerres.
00:31:49C'est-à-dire que le monde ne doit pas être simplement régit par les affrontements.
00:31:54Ces gens, quand ils se rencontrent, ils peuvent négocier, discuter.
00:31:59Demander même que la guerre s'arrête dans certains coins du monde.
00:32:02Les points chauds.
00:32:03Mais les plus grands combats que nous avons, c'est aussi la négociation.
00:32:07Même des financements.
00:32:08Pour lutter contre la pauvreté, le sous-équipement, le manque d'infrastructures, et ainsi de suite.
00:32:15Je pense que c'est aussi un côté économique et un côté diplomatique qu'il ne faudrait pas négliger.
00:32:21C'était notre première halte de scène de presse ce jour.
00:32:25Nous sommes bien le dimanche soir.
00:32:27Et nous avons parlé de ces six athlètes camerounais qui représentent le Cameroun aux Jeux Olympiques.
00:32:33Avec quatre disciplines.
00:32:35Espoir de médaille.
00:32:36Et maintenant, nous allons dans le cadre de Zoomy, dans cette émission, aller à Paris.
00:32:41Voir la participation du Président de la République à ces Jeux Olympiques.
00:32:46C'est avec Yves-Marc Medjou.
00:32:53Le clap de fin.
00:32:55Après près de quatre heures de spectacle, Céline Dion entend l'hymne à l'amour.
00:33:00Une reprise de la chanson culte d'Edith Piaf.
00:33:03Assurément, les organisateurs de cette cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024 auront gardé le meilleur pour la fin.
00:33:25Cet acte ultime vient mettre le point final à une organisation que la France, hôte des Jeux, a voulu parfaite.
00:33:32Tout étant dit, tout étant fait, Emmanuel Macron, le président français, peut alors déclarer officiellement ouverte la compétition.
00:33:40Je proclame ouvert les Jeux de Paris, célébrant la 33ème Olympiade des temps modernes.
00:33:51Applaudissements nourris tout le long des berges de la Seine où 325 000 spectateurs ont pris place pour vivre l'événement et n'auront pas vu le temps passer.
00:34:00Pendant 240 minutes qu'aura duré le spectacle, la France et le comité international olympique ont offert ce qu'il y avait de plus beau, de plus coloré.
00:34:18Dans le même temps, le vivre ensemble et la fraternité portée par la flamme olympique auront émerveillé tous et toutes celles qui, sur place ou devant leurs écrans, ont assisté au vécu de ce joli bouquet.
00:34:36Présent aux côtés d'une centaine d'autres têtes couronnées de la planète, le président de la République Paul Biya et la première dame Chantal Biya ont assisté d'un bout à l'autre à cette parade riche en émotions.
00:34:47Une parade ouverte par le défilé par ordre alphabétique des différentes délégations.
00:34:52En bonne place dans les rangs des défilants, la Team Cameroun, dont le passage sera particulièrement remarqué.
00:34:58L'enthousiasme des athlètes camerounais et l'originalité de leurs costumes, qui valorisent les innombrables trésors de l'industrie textile de notre pays, sera source de grandes fascinations pour les spectateurs, arrosés par une fine pluie qui a choisi elle aussi de s'inviter à la fête.
00:35:14Pour le couple présentiel camerounais, le déplacement à Paris cet été 2024 aura été un voyage utile.
00:35:20D'abord pour Paul Biya, qui a eu la possibilité d'avoir une fois encore l'opportunité d'échanger plus directement avec ses pairs, partout où il s'est rendu, que ce soit à la cérémonie officielle d'ouverture des Jeux, sur les bords de la Seine, ou peu avant, au cours de la réception officielle, offerte en l'honneur de l'ensemble des convives de ce rendez-vous parisien.
00:35:41Mais le centre de gravité de cette visite restera à coup sûr ce nouveau tête-à-tête, Biya-Macron au Palais de l'Elysée, ce 26 juillet 2024.
00:35:51Une nouvelle rencontre entre les deux dirigeants qui leur a offert l'opportunité de se parler et d'évoquer des questions d'intérêt commun au profit de leurs pays respectifs.
00:36:02Et c'est dans le prolongement de cette dynamique que la première dame, Chantal Biya, sera restée elle aussi sur la brèche.
00:36:08Sa participation au déjeuner offert à l'hôtel Le Mérisse par Brigitte Macron, l'épouse du président français, en l'honneur des conjoints des dirigeants présents à Paris cet été,
00:36:18lui aura assurément offert aussi l'opportunité de multiplier des contacts et de poursuivre son plaidoyer en faveur d'un monde plus inclusif qui ne laisse pas les couches vulnérables dont elle est l'ambassadrice sur le bas-côté.
00:36:32En attendant que toutes les leçons soient tirées, il ne fait pas de doute que le déplacement à Paris de Paul et Chantal Biya ce mois de juillet 2024 aura été fluctué en tous points.
00:36:45Paris, Vincent Bolland, Yves-Marc Meujot, en voie spéciale de la SIR TV.
00:36:55Une fois de plus, merci de nous retrouver sur ce plateau ce dimanche soir et nous accueillons à l'instant François Broquet qui est directeur de publication du journal Diapason.
00:37:04Bonsoir François.
00:37:05Bonsoir Cyril.
00:37:06Merci de nous retrouver.
00:37:07C'est un plaisir.
00:37:08La semaine doit avoir été suffisamment garnie pour vous.
00:37:11Oui, comme toutes les semaines.
00:37:13Vous savez, nous n'avons plus de jours de repos.
00:37:16Tous les jours, le journaliste s'appelle à travailler.
00:37:19Heureusement que c'est une vieille habitude.
00:37:22Nous avons déjà ces réflexes de savoir travailler, se reposer et être utile à la famille, à l'entreprise, à la société.
00:37:31D'accord.
00:37:32Merci de nous retrouver donc.
00:37:34Nous parlons de ces 332 milliards de francs CFA que le Cameroun vient de lever sur le marché international.
00:37:40Ça s'appelle Eurobond.
00:37:42Docteur Samuel Birouki, Eurobond, qu'est-ce qu'on doit comprendre ?
00:37:47Oui, merci Cyril.
00:37:49Mais l'Eurobond, c'est un instrument de financement de l'économie.
00:37:54Mais ne fais pas recours à l'Eurobond, un pays qui se porte économiquement bien.
00:38:01Il faut que le pays soit dans une situation de difficulté de paiement, notamment de remboursement de sa dette, pour faire recours à cet instrument.
00:38:11Mais l'Eurobond, pour dire les choses simplement, est une création européenne.
00:38:17Parce qu'à la suite de la crise financière de 2008, qui a mis vraiment les économies du monde en difficulté, l'Europe a été sérieusement éprouvée, notamment l'Europe du Sud.
00:38:33Je parle de la Grèce, de l'Espagne et de l'Italie, qui ont failli être en situation de cessation de paiement.
00:38:44Donc l'Europe a créé ce mécanisme, cet outil, pour mutualiser un peu leurs ressources, pour essayer de démitiger les souffrances en termes budgétaires, en termes financiers,
00:38:59des pays qui n'étaient pas en mesure de faire face à leurs engagements sur le plan international.
00:39:07Donc ce sont ces pays qui étaient prioritairement les bénéficiaires de ces Eurobonds, et ça leur a permis de financer lourdement leurs économies,
00:39:18et permettre un peu leur retour en force sur le marché financier.
00:39:29Mais bon, les pays africains, bien sûr, depuis 2012, ont commencé à avoir accès à ces ressources de financement.
00:39:38Et bien sûr que le Cameroun, ça c'est la troisième fois qu'ils fassent recours à l'Eurobond.
00:39:44Et comme nous le savons tous, c'est pour financer un certain nombre de projets dans nos régions en difficulté, nos régions en crise.
00:39:57– François, c'est le même regard que vous avez sur l'Eurobond ?
00:40:01– Oui, il a simplement expliqué, c'est une source de financement qui est mise à la disposition de ceux qui peuvent avoir des garanties de paiement.
00:40:11Ce n'est pas de l'aumône, c'est une source de financement comme les autres, où vous allez parce que vous avez des garanties.
00:40:20Et les garanties sont beaucoup plus, comme ça à l'international, on tient compte de votre note, quel est votre niveau d'endettement,
00:40:28quelle est votre… voilà, donc plus vous êtes crédible, moins les taux seront élevés,
00:40:33moins vous êtes crédible, plus les taux seront élevés.
00:40:37– Vincent ?
00:40:38– Oui, je crois que c'est quasiment la même lecture que je fais,
00:40:42sauf que j'ajouterais que l'Eurobond est également appelé euro-obligation.
00:40:47Comme l'a dit le prédécesseur, c'est un mécanisme qui permet aux États et aux entreprises aussi
00:40:54de pouvoir faire des levées de fonds sur le marché de capitaux à l'échelle internationale.
00:41:02Et comme l'a dit le Dr Bioki, l'Eurobond c'est une création européenne pour pallier aux difficultés des pays qu'il a cités tout à l'heure.
00:41:11Et puis maintenant, ça a étendu ses tentacules, les Africains aussi ont la possibilité désormais de pouvoir…
00:41:21– Jean-Claude, quand on accède à l'Eurobond, généralement on met en avant la qualité de la signature du Cameroun, c'est bien cela ?
00:41:28Ça veut dire que le Cameroun peut encore… a encore de la crédibilité, c'est bien ça ?
00:41:33– Oui, si nous avons eu 332 milliards avec un taux d'intérêt de je crois plus de 10%.
00:41:44– 10,75 ? – 10,75, voilà.
00:41:48C'est une majoration de 7 ans, je pense que c'est parce que nous sommes crédibles et que cela a été fait,
00:41:57même si nous n'avons pas, peut-être d'autres demain coupant des listes,
00:42:03non pas tous les mécanismes auxquels comment ça s'est passé pour qu'en si peu de temps nous ayons ces 332 milliards.
00:42:11Mais il faudrait dire qu'en 2015, parce que c'est la première fois, nous allons prendre l'Eurobond en 2015,
00:42:22de 453 milliards par là, où le taux d'intérêt était à 9,5%, le deuxième Eurobond qui était de 685 milliards,
00:42:39je crois que c'était en 2021, voilà, le taux d'intérêt quant à lui était de 5,9.
00:42:49– J'aimerais bien vous interroger sur la crédibilité dont vous parliez tout à l'heure Jean-Claude,
00:42:54vous voyez quand même qu'on a considérablement joué de 9 à 5, de 5 et puis on va à 10.
00:43:03Il faudrait expliquer au Camerounais que le taux d'endettement auquel vous contractez votre prêt au niveau de l'Eurobond
00:43:12est élevé par rapport à la crédibilité que vous avez, plus vous êtes crédible, moins le taux est.
00:43:18Et plus vous avez l'échéance de remboursement. On est à 10,75% pour 7 ans.
00:43:27– Voilà, voilà.
00:43:28– Il y a des pays de même calibre que le Cameroun, de calibre moins, qui se sont contractés des prêts.
00:43:36– Je ne suis pas l'avocat du ministère des Finances.
00:43:40– Non, nous faisons une analyse simple Jean-Claude.
00:43:42– Voilà, très bien.
00:43:43Moi ce que je voudrais dire c'est que le Bénin par exemple, le Bénin s'est endetté à hauteur de 75 millions de dollars américains
00:43:52pour un pourcentage de remboursement de 7,9. Le Bénin.
00:43:59– Majoration, quelle année ? Combien d'années ?
00:44:03– On est à 14 ans.
00:44:06– Bon, sauf que des sources nous indiquent que parce que le Cameroun a voulu une majoration de 7 ans,
00:44:15c'est pour cela que le taux d'intérêt est autant élevé.
00:44:21Donc, malgré que les officiels ne nous disent véritablement pas comment ça s'est passé,
00:44:30effectivement, quand on compare les zéros bondés d'autres pays africains,
00:44:35qui, il faudrait le dire, comparativement au Cameroun, il y a vraiment un gag.
00:44:43Bon, on se demande comment est-ce que ça s'est passé,
00:44:45pour qu'on puisse avoir 332 milliards pour 7 ans de majoration, un taux d'intérêt plus de 10%,
00:44:55ça pose quand même un problème assez.
00:44:57– Je pense que c'est une question qui est tout à fait légitime.
00:45:00Mais il faut dire que l'eurobond, c'est un moyen de financement alternatif, ce n'est pas l'unique.
00:45:07Mais pourquoi recourir à l'eurobond ?
00:45:09Ça veut dire qu'on a saturé les autres sources de financement.
00:45:12Parce que si nous regardons notre budget, vraiment les grandes masses de notre budget,
00:45:17c'est le paiement des salaires, l'investissement, le fonctionnement de l'État et le paiement de la dette.
00:45:24Mais la dette, le remboursement, le service de la dette du Cameroun est déjà très élevé.
00:45:29Au point que nous avons actuellement une pression des bailleurs de fonds institutionnels,
00:45:34notamment le FMI et la Banque mondiale, qui nous disent
00:45:37attention, vous êtes à la limite de l'insoutenabilité de votre dette,
00:45:43donc vous ne pouvez plus continuer à vous endetter.
00:45:45Or, au regard des critères de convergence de la CEMAC,
00:45:51nous aurions pu aller vers les 75% qui sont au plafond.
00:45:56Mais nous sommes encore à 40-41%.
00:45:59Mais on nous dit vraiment arrêter.
00:46:01Ce n'est pas qu'on a déjà trop de dette,
00:46:07mais c'est parce que le remboursement, la capacité de remboursement commence à être problématique.
00:46:14Mais pourquoi est-ce qu'on a des problèmes de remboursement ?
00:46:18Parce que l'économie ne gênait pas suffisamment d'influx.
00:46:27C'est justement la question qui va nous intéresser.
00:46:30Comment faire pour que l'économie, les projets qui sont engagés,
00:46:34deviennent rapidement rentables et permettent donc au Cameroun
00:46:37d'aller aisément dans le service de la dette ?
00:46:41François ?
00:46:42Oui. Il faut dire que l'eurobank actuel est parti sur 336 milliards.
00:46:48Malheureusement, jusqu'à 332, dont ils étaient encore à la recherche,
00:46:54puisque l'échéance va jusqu'au 31 du mois en cours,
00:46:57dont ils étaient encore à la recherche de 4 milliards pour faire le plein.
00:47:01Espérons que, vous allez voir, on risque d'entrer dans un endettement à multiple intérêt.
00:47:08Peut-être que le premier coup, nous le prenons déjà à un taux plus élevé,
00:47:12parce que le marché sur lequel le Cameroun est parti emprunter
00:47:16a des taux qui, autour de 6, sont au maximum 10 %.
00:47:20Nous sommes au-delà de 10.
00:47:22Cela veut dire que nous sommes partis au-delà des taux habituellement pratiqués.
00:47:26Et maintenant, effectivement, le choix des projets,
00:47:29parce qu'il faut que nos comptes le disent.
00:47:32Il y a une étroite relation entre le prêteur, l'emprunteur et le bénéficiaire du prêt.
00:47:37Est-ce qu'aujourd'hui, lorsque nous sommes à Yaoundé,
00:47:40nous pouvons dire, prenons le cas de la canne qui venait de se passer,
00:47:44on avait plus de 1 000 milliards,
00:47:46disant qu'on allait, par exemple, faire du complexe d'Olembé,
00:47:50un site touristique avec beaucoup de services,
00:47:53qui aurait fait que, pendant les vacances, par exemple,
00:47:56ce soit un site touristique pour ceux qui arrivent à Yaoundé.
00:47:59Aujourd'hui, aucun de ces projets n'a été achevé.
00:48:03Nous voyons donc comment la relation peut être détériorée
00:48:07au niveau de celui qui doit en bénéficier, celui qui paye.
00:48:10Qui paye cet argent ? Ce n'est pas le ministre, ce n'est pas le président,
00:48:13ce sont les Cameroonais, c'est nous qui payons.
00:48:15Alors, lorsque, docteur parlait tout à l'heure,
00:48:18lorsqu'on regarde le volume de la dette à l'international et au niveau local,
00:48:22on a l'impression que les autorités actuelles
00:48:25se battent beaucoup plus pour payer la dette à l'extérieur,
00:48:28oubliant que c'est l'économie locale qui produit pour rembourser la dette.
00:48:33Si nous regardons l'assiette, aujourd'hui, on a plus de 13 000 milliards,
00:48:38mais c'est insoutenable.
00:48:40Les Cameroonais, c'est d'abord quoi ?
00:48:42C'est-à-dire, au niveau local, c'est des petites dettes.
00:48:45On n'arrive pas, aujourd'hui,
00:48:47je parlais avec un dirigeant au niveau des impôts,
00:48:50peut-être 60 % d'entreprises, à ce jour,
00:48:53n'ont pas pu renouveler leurs patents, leurs documents,
00:48:56parce que l'État n'arrive pas à tenir ses engagements.
00:49:00Pendant ce temps, on continue de s'endetter.
00:49:03Comment va-t-on faire ? Et ce sera le problème.
00:49:05Il y a des États qui sont endettés à plus de 200 % des maximums,
00:49:09mais lorsque vous arrivez dans ces pays,
00:49:11vous voyez quand même qu'on s'endette et on développe, on fait des choses.
00:49:16On est sûr que même si on est allé au-delà de 200 %,
00:49:19on peut rentabiliser les emprunts qu'on a opérés
00:49:23et permettre au pays d'atteindre un niveau de développement espéré.
00:49:28Mais est-ce qu'aujourd'hui, nous pouvons vraiment le dire
00:49:32que depuis que nous nous endettons, nous sommes à un niveau important ?
00:49:36Pour te citer, nous avons fait une rencontre dernièrement
00:49:39avec le gouverneur de la Béat,
00:49:41qui a interpellé l'État du Cameroun.
00:49:44Comment se fait-il que chaque année,
00:49:46nous dépensons plus de 400 milliards pour subventionner le pétrole,
00:49:50alors que la reconstruction de la sonara ou une autre raffinerie
00:49:55nous coûterait beaucoup moins ?
00:49:57Donc il y a un problème de choix dans les stratégies du gouvernement
00:50:01qu'il faut repenser.
00:50:03D'accord. Et c'est là la question, l'économiste que vous êtes,
00:50:06est-ce que c'est réellement une question de choix des sujets, des projets ?
00:50:11Qu'est-ce qui pose problème ?
00:50:13À mon avis, il y a un problème de gouvernance économique
00:50:17parce que comment est-ce qu'on arrive à une situation de surendettement ?
00:50:23C'est parce que, pour le cas du Cameroun,
00:50:26nous avons une faiblesse au niveau de la capacité d'absorption
00:50:30des ressources que nous empruntons.
00:50:33Une faible capacité d'absorption.
00:50:36En vous ça plus simplement ?
00:50:38Plus simplement.
00:50:39Quand vous avez emprunté de l'argent pour un projet qui n'est pas mature,
00:50:47cet argent est déjà disponible.
00:50:49Même le marché sur le projet n'est pas encore passé.
00:50:53Et quand le marché sera passé,
00:50:56il faut attendre les délais d'exécution qui sont parfois très longs.
00:51:00Et le financement est déjà débloqué, il est disponible.
00:51:03Mais comme il est disponible, il y a un problème de cours d'opportunité
00:51:07parce que comme vous ne l'utilisez pas, on vous facture ce gel de ressources
00:51:12qui aurait pu être alloué à un autre secteur ou à un autre pays.
00:51:16Et c'est là une des causes de surendettement de notre pays.
00:51:21Nous avons ici dans le secteur bancaire des milliards de francs,
00:51:24des dizaines de milliards de francs qui sont stockés
00:51:28parce que le projet ou bien les projets ou les programmes
00:51:32n'arrivent pas à les absorber à un rythme convenable.
00:51:38Et je pense que c'est la question d'immaturité des projets,
00:51:43la question de la gouvernance du système de marché
00:51:48et au-delà la mise en œuvre même des projets par les entreprises
00:51:54qui en sont bénéficiaires, le rythme de suivi, la coordination,
00:51:59tout ça, c'est vraiment des problèmes qui font qu'on a de l'argent,
00:52:03on ne l'utilise pas à temps et on commence à couler sur le poids de la dette
00:52:08parce qu'on est incapable de générer le flux économique
00:52:15qui aurait pu permettre de générer en tout cas des ressources
00:52:21qui puissent rembourser la dette.
00:52:25Donc si on comprend bien, la question de choix se pose,
00:52:29mais le Cameroun justifie sa présence ou son départ à l'eurobond,
00:52:33à aller chercher l'eurobond par la difficulté, la crise pétrolière
00:52:38et surtout l'inflation qui devient presque conjoncturelle maintenant.
00:52:43Bon, disons chronique, oui, parce que quand ça commence à mettre du temps,
00:52:50on est en situation d'inflation peut-être pas galopante
00:52:54mais vraiment en termes d'inflation rampante.
00:52:59On est là et c'est extrêmement difficile de sortir de ce tunnel
00:53:05et vous savez très bien que le Cameroun a été reconnu comme le pays le plus cher au monde.
00:53:11Le plus cher, c'est-à-dire que le coût de la vie au Cameroun est extrêmement élevé.
00:53:17Donc quand vous conjuguez la faiblesse des revenus au Cameroun
00:53:22plus le coût de la vie, vous pouvez déduire que la pauvreté aussi devient endémique.
00:53:27Donc comment faire pour sortir de ce piège de la pauvreté
00:53:31avec un niveau de financement aussi limité ?
00:53:34La réponse budgétaire ne peut pas être suffisante.
00:53:38Maintenant, les flux financiers internationaux osent aussi,
00:53:44ils sont déjà sujets à caution avec tout ce que nous venons d'évoquer
00:53:48comme difficulté à exécuter les projets que nous avons
00:53:53qui auraient pu faciliter l'activité économique
00:53:57comme l'autoroute Douala et Aoundé que nous connaissons très bien.
00:54:00La question est permanente.
00:54:02Moi je voudrais revenir pour ajouter quelque chose au propos du docteur
00:54:07pour dire qu'il y a aussi un problème de rentabilité.
00:54:10Vous vous endettez pour faire quoi avec cet argent ?
00:54:14Si on s'endette pour construire, pour engager des projets, des grands projets
00:54:19et que ces projets-là n'aillent pas à la fin pour pouvoir commencer à produire
00:54:23pour qu'on rembourse ces fonds, ça pose problème.
00:54:26François disait tout à l'heure, a pris par exemple l'exemple du complexe d'Olembé tout à l'heure
00:54:32qui dès le départ c'était un projet prometteur.
00:54:35Si Olembé allait jusqu'à la fin, ça devait être un site touristique,
00:54:39ça devait être des piscines, tout ça allait.
00:54:43Cette ingénierie allait renflouer les caisses de l'Etat pour qu'on rembourse la dette.
00:54:48Maintenant, quand vous allez vous endetter pour des projets qui ne sont pas maturés,
00:54:54pour des projets qui ne vont pas jusqu'à la fin,
00:54:57pour doublement financer des projets, parce qu'il y a des projets qu'on finance doublement
00:55:02parce qu'à un moment on a engagé, on a arrêté et puis on revient relancer,
00:55:07il faudrait que l'Etat remette de l'argent, ça commence à poser problème.
00:55:11Donc la maxime du ministre des Finances qui répète régulièrement
00:55:15qu'il faut terminer les projets en cours avant d'en lancer de nouveau,
00:55:19elle devient une obligation pour l'économie du Cameroun.
00:55:21Bien entendu, il faut terminer les projets, parce que quand un projet est terminé,
00:55:25il entre dans le circuit de production pour pouvoir permettre que l'Etat recueille des dividendes
00:55:31et puisse rembourser la dette.
00:55:32Parce que si on se met à construire des éléphants blancs ou alors des projets qui ne vont pas à terme,
00:55:39ça pose problème et l'endettement va être perpétuel.
00:55:43Oui, moi j'aimerais dire que, faisons un peu une analyse sur les zéros bonnes précédentes.
00:55:51Quel est le résultat ? Le résultat c'était quoi ?
00:55:55Par exemple.
00:55:56Parce que je pense que c'est par là qu'on devait même commencer.
00:56:00Les zéros bonnes précédentes, quand on fait…
00:56:03Faire une évaluation.
00:56:04Quand on fait 453 milliards, 685 milliards, on est sensiblement à plus de 1000 milliards.
00:56:15Qu'avons-nous fait de cet argent ?
00:56:17Des projets pourtant ont été engagés depuis cette période-là.
00:56:19Où sont ces projets-là ? Depuis 2015, on a pris le tout premier et…
00:56:24Où sont les projets ? Quels sont les projets ? Lesquels ?
00:56:28La vérité c'est qu'il y a des projets.
00:56:30La vérité c'est qu'il y a des projets.
00:56:32Mais sauf que ces projets-là ne sont pas terminés à la fin.
00:56:35En fait, c'est ce que je veux dire.
00:56:37Ces projets-là ne sont pas terminés.
00:56:39Et qu'est-ce qu'on fait ? On peut encore s'endetter, mais quand même, est-ce que…
00:56:44Est-ce que le problème c'est l'endettement ou alors le problème c'est la gestion ?
00:56:50La gestion.
00:56:51Parce qu'il faut qu'on réponde clairement à cette question.
00:56:54Le problème c'est la gestion de l'endettement.
00:56:58Justement.
00:56:59Est-ce que le problème c'est s'endetter ?
00:57:02Non, pas du tout.
00:57:03Ou est-ce que le problème c'est la gestion ?
00:57:04C'est la gestion de la dette.
00:57:05C'est la raison pour laquelle j'ai posé la question à la table de mon propos.
00:57:10Nous avons pris près de 1000 milliards, plus ou moins 1000 milliards pour les deux gagner 0 bon.
00:57:17Qu'est-ce qu'on a fait de ça ?
00:57:19Où sont les résultats palpables de ces 0 bons ?
00:57:23Mais les projets sont en cours.
00:57:25Est-ce que vous êtes convaincu de la réponse que vous donnez ?
00:57:35Ou bien c'est juste un sadisme ?
00:57:37Comment les projets peuvent être en cours ?
00:57:40Alors si tu veux dire que nous avons un problème de choix stratégique.
00:57:44Justement.
00:57:45Quand on est passé au niveau des choix, nous avons un problème de suivi et d'évaluation.
00:57:50Et nous avons un problème de transparence.
00:57:52Parce que lorsque vous n'êtes pas transparent au niveau de la gestion des projets, ça commence à être compliqué.
00:57:57Et même celui qui vous a donné son argent commence à être dubitatif.
00:58:02La réalité François, c'est que le Cameroun continue d'honorer ses engagements sur la scène des paiements de la dette.
00:58:11Et ça se dit et on communique là-dessus.
00:58:13C'est bien ça docteur ?
00:58:15Bien sûr, le paiement de la dette est assuré.
00:58:19Mais ce que je voulais dire, c'est que notre administration n'a pas la culture de l'évaluation.
00:58:24C'est-à-dire qu'on avance, on ne tient pas des leçons de ce que nous réalisons a comme conséquence sur tel ou tel plan.
00:58:34Mais disons que, comme le disait le copanéliste, la question de rentabilité de projet, la rentabilité ne peut pas être forcément financière.
00:58:44Elle peut être sociale même.
00:58:47Ça facilite le bien-être, les conditions de vie des citoyens.
00:58:52Elle peut être économique, c'est-à-dire aider à booster l'activité.
00:58:57Elle peut aussi également être financière et ça c'est une des préoccupations.
00:59:02Bon maintenant, ce qui me gêne un peu par rapport aux orientations actuelles, c'est la politique d'impôt-substitution.
00:59:11Parce que nous sommes dans cette politique, ce n'est même pas une politique, c'est un modèle.
00:59:16C'est un modèle économique parce qu'il y a le modèle d'industrialisation basé sur les exportations.
00:59:26Il y a les industries industrialisantes, c'est-à-dire qu'une seule industrie peut aider toute la République.
00:59:32C'est-à-dire que si on mettait peut-être le coton ou le fer, on mettait des financements lourds pour l'industrialisation du fer,
00:59:40les effets d'entraînement pouvaient envahir le pays tout entier et permettre le décollage économique.
00:59:50On a mis l'accent sur l'impôt-substitution qui est un modèle parmi d'autres.
00:59:59Et nous y sommes depuis 1961.
01:00:02Et moi j'ai demandé, je veux bien qu'on fasse de l'impôt-substitution, mais évaluons ce qui a marché et ce qui n'a pas marché.
01:00:08Si nous ne le faisons pas, on commence à... on est dans un renouveau doctrinal comme si on était en train de créer quelque chose.
01:00:18On ne crée rien.
01:00:19C'est que moi je voudrais rebondir sur les propos de François.
01:00:23Il a dit quelque chose d'assez sensible et fondamental de mon point de vue.
01:00:27Alors ces projets qui, à fin 2024, ne seront pas terminés.
01:00:32Alors moi je m'intéresse beaucoup plus à la prévision.
01:00:36C'est-à-dire on a comme l'impression qu'on ne prévoit rien du tout.
01:00:41Je vous rappelle qu'il y a des projets annuels et des projets pluriannuels.
01:00:46Je suis d'accord.
01:00:47Donc il y a une différence entre ces projets annuels qui doivent être réalisés sur les 12 mois.
01:00:53Sur un exercice, oui.
01:00:54Et il y a des projets pluriannuels.
01:00:57Donc il ne faut pas faire de confusion.
01:00:58Je suis d'accord.
01:00:59Mais il faudrait déjà qu'on le sache.
01:01:00Qu'on sache que celui-ci, il est pour l'exercice 2023.
01:01:04Mais il y a des plaques.
01:01:05Il y a à chaque fois des plaques de chantier qui sont lisibles.
01:01:09C'est clair.
01:01:12L'autoroute est conçue depuis combien d'années ?
01:01:16Il n'y avait pas les plaques ?
01:01:17Si on prend cet exemple.
01:01:18C'est pluriannuel ce projet.
01:01:20Il y avait le délai.
01:01:23Il n'y avait pas un délai d'exécution ?
01:01:24Il y avait le délai.
01:01:25Les 60 premiers kilomètres ont été livrés dans le délai qui a été prévu.
01:01:29Non.
01:01:30Non.
01:01:31Ce n'est pas comme ça.
01:01:32Non.
01:01:33Ne le disons pas ici.
01:01:34Pas du tout.
01:01:35Il y a eu un délai.
01:01:36Pas du tout.
01:01:37Autoroute Douala Yaoundé.
01:01:38Le délai.
01:01:39Le délai est écrit.
01:01:40Suis les plaques.
01:01:41Pourquoi tu le dis ?
01:01:42Ce n'était pas Yaoundé Boumiébé.
01:01:43Pourquoi là ?
01:01:44Ce n'était pas Yaoundé Boumiébé.
01:01:45Non.
01:01:46Les deux autres phases.
01:01:47C'est ce que je veux dire.
01:01:48C'est ce que je veux dire.
01:01:50Le projet de l'autoroute Douala Yaoundé est un projet.
01:01:54La première phase est terminée.
01:01:56Les deux autres phases vont être lancées sur le projet partenariat public-privé.
01:02:01L'État a communiqué là-dessus.
01:02:02Et on attend donc, pour l'instant, on a ouvert...
01:02:05Est-ce que c'était prévu avant ou bien ?
01:02:06Pour l'instant, on a ouvert des voies.
01:02:08Qu'est-ce qui était prévu au départ ?
01:02:09Au départ de ce projet.
01:02:10Qu'est-ce qui était prévu au départ ?
01:02:11Tout était prévu comment ?
01:02:12C'est une correction.
01:02:13C'est quoi le montant ?
01:02:14C'est un correctif qu'on a apporté.
01:02:15C'est quoi le montant du projet ?
01:02:16Il faut dire une dernière phase et une deuxième phase.
01:02:17C'est ça.
01:02:18Ce projet était un.
01:02:19C'était un.
01:02:20C'est ça.
01:02:21C'était un projet.
01:02:22Avec une durée.
01:02:23Bien déterminée.
01:02:24Un sur une.
01:02:25Avec le montant.
01:02:26C'est bien déterminé.
01:02:27Moi, ce que je voulais dire...
01:02:28Vous m'avez interrompu.
01:02:29Ce que je voulais dire, c'est qu'on a un instrument qui est peut-être aujourd'hui devenu un slogan.
01:02:36Le budget programme.
01:02:37Que s'il était vraiment mis en application...
01:02:41On n'en serait pas là aujourd'hui.
01:02:42On ne serait pas dans ce cafana ou dans ce flou que François a décrié tout à l'heure.
01:02:46Le budget programme permet quand même de savoir que pour tel exercice, voilà les choses à faire.
01:02:51D'accord.
01:02:52Je rappelle que le gouvernement communique autant que faire se paix, suffisamment même,
01:02:58sur les différentes projections.
01:03:00La preuve, nous allons vous permettre d'écouter le ministre des Finances.
01:03:05C'était lors du séminaire de lancement des opérations budgétaires pour l'exercice
01:03:092025, il y a quelques jours à Yaoundé seulement.
01:03:12Un extrait de son discours sur les priorités de 2025.
01:03:17Notre objectif est donc d'élaborer un budget d'impact socio-économique.
01:03:23Dans ce cas, un exemple particulier devra être issu de la poursuite de la mise en oeuvre
01:03:29des grands projets d'investissement, la mélioration de l'offre énergétique aux industries, la
01:03:34mise en oeuvre du plan intégré d'impôt substitution agro-pastoral et énergétique,
01:03:39la poursuite de la mise en oeuvre des projets inscrits dans le programme d'impulsion initial,
01:03:44la poursuite de la mise en oeuvre de la couverture sanglier universelle, le renforcement de la
01:03:49collision sociale et du processus de décentralisation, la poursuite de la vraie sécurité assurée
01:03:54pour l'étendue du territoire et de la mise en oeuvre du plan présidentiel de reconstruction
01:03:59et de développement des régions affectées par les crises sécuritaires, en particulier
01:04:03celles du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l'Extrême-Nord, et enfin, la poursuite de la consolidation
01:04:08des entreprises et d'investissements.
01:04:10Le processus d'élaboration du budget 2025 devra poursuivre l'exécution des actions contenues
01:04:16dans le plan global de réforme des finances publiques afin de renforcer l'usage du budget
01:04:21programme, aussi bien dans sa préparation que dans sa résolution et son exécution.
01:04:31Nous sommes toujours sur scène de presse, nous venons d'écouter le ministre des Finances
01:04:35pour les priorités du budget de 2025. Nous allons sortir par là. L'objectif du Cameroun,
01:04:40quand il va chercher de l'argent, c'est d'améliorer les conditions de vie des Camerounais.
01:04:46Cela se fait de façon permanente. La presse a une part de responsabilité car le Cameroun
01:04:53fait des projets de développement. C'est quoi notre part ? Qu'est-ce que nous faisons
01:04:57pour que ces projets de développement, comme on le dit tous ici, on dit qu'ils commencent,
01:05:01qu'ils n'arrivent pas à leurs termes ? Qu'est-ce que nous avons comme responsabilité
01:05:04pour que cela améliore la condition de vie de tous ceux qui nous écoutent, qui nous regardent ?
01:05:08Je pense que la presse fait suffisamment son travail. Déjà, lorsqu'on publie le
01:05:13journal des projets, qu'ils soient payés ou pas, je pense que les journalistes qui
01:05:18sont tout au moins en charge de l'économie s'en procurent pour essayer de voir ce qui
01:05:23est prévu. Maintenant, au niveau de l'exécution, on peut se limiter à quelques projets parce
01:05:29qu'il n'est pas possible pour les organes de presse avec les conditions actuelles de
01:05:34pouvoir suivre un certain nombre de projets. Mais les projets phares sont souvent suivis
01:05:38et les comptes rendus sont faits de manière honnête. Malheureusement, il se trouve que
01:05:44parfois, quand ces comptes rendus sont faits, ils ne sont pas tenus en compte.
01:05:49L'argent est disponible désormais, 332 milliards. L'économie a quelques soucis.
01:05:56Deux éléments ont soutenu ou ont soutenu ces 332 milliards, notamment à financer les
01:06:02projets et restructurer la dette. Vous pensez qu'on peut y aller ? On est bien préparé
01:06:08pour ça, on est mature.
01:06:10Non, je crois que le ministre des Finances a suffisamment scruté les contours de la
01:06:17chose à travers ses conseillers techniques et puis les experts qui sont autour et les
01:06:22ministères sectoriels. Donc si on est allé à l'Eurobond pour ces deux principales
01:06:28raisons, ça voudrait dire qu'on est prêt pour le faire. Maintenant, il faudrait, comme
01:06:34le disait François tout à l'heure, avoir des priorités, savoir ce qui se passe avant
01:06:39quoi, on y va comment et puis avoir l'expertise nécessaire pour pouvoir mettre à contribution
01:06:49pour qu'on y arrive.
01:06:51Il faut quand même dire que ces derniers temps, le Cameroun a communiqué sur l'effectivité
01:06:57de la dette qui est payée de façon régulière. En tant que journaliste économique, vous
01:07:01avez certainement eu ces informations, Jean-Claude.
01:07:04Oui, c'est vrai. Oui, nous avons eu ces informations-là. Je dois dire que payer la dette intérieure
01:07:14sera très bénéfique pour notre pays.
01:07:17Il ne faut pas seulement se focaliser sur la dette extérieure.
01:07:20Pourquoi la dette intérieure est payée à qui ? C'est payé aux entreprises.
01:07:26Les entreprises où les Camerounais sont employés. Et puis, quand vous essayez de contacter
01:07:36que ce soit les PME, les PMI et autres, il y a un problème au niveau fiscal.
01:07:47C'est-à-dire que les paiements fiscaux, nous, ça les asphyxie.
01:07:54Du coup, le paiement de cette dette intérieure viendra alléger en quelque sorte l'économie
01:08:04camerounaise. Parce que quand vous vous promenez même dans les quartiers, on vous dit que
01:08:09l'argent ne circule pas. C'est comme quand on a brigadé l'argent quelque part.
01:08:15Oui, effectivement, ça ne circule pas.
01:08:18Je voudrais terminer avec vous, docteur Biroki. Qu'est-ce qu'on fait finalement ?
01:08:24On a les besoins de la population, on a les besoins de développement qui se prescrivent
01:08:31par le gouvernement. Il y a un rythme, on réussit à obtenir l'argent, mais vous dites
01:08:36qu'il y a du mal à ce que la population ressente les bienfaits de tout cela. Comment on fait ?
01:08:42Je pense qu'il faut qu'il y ait un retour à la planification, et une planification
01:08:47autoritaire, pas une planification indicative. On fait des choses, on dit si ça marche,
01:08:52tant mieux, ainsi de suite.
01:08:55Une planification autoritaire, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:08:59Ça veut dire que quand on se fixe des objectifs, qu'on s'est obligé de les remplir. C'est
01:09:05pour ça que je reviens sur la question de l'évaluation. C'est-à-dire qu'à chaque
01:09:09deux ou trois ans, on évalue pour voir le chemin parcouru, et ce qu'on n'a pas pu
01:09:14faire, on rattrape avant de continuer.
01:09:17Je voudrais dire que la SND30 doit coûter 88 000 milliards. C'est pour ça que j'ai
01:09:28dit au ministère des finances, vraiment au rythme de 300 milliards par an, même si c'était
01:09:34Il faut 88 000 milliards sur les six ans qui nous restent à atteindre l'horizon de
01:09:41la SND30. Comment on va faire ? D'où viendront ces ressources ? Et si on n'a pas ces ressources
01:09:47qui sont bien sectorialisées, pour mettre chaque secteur à un bon niveau de son développement,
01:09:55si on n'a pas ces ressources, on ne pourra pas avancer.
01:09:58C'était votre rendez-vous de ce soir, scène de presse. Merci d'avoir été là, à la
01:10:02maison avec nous. Bonne suite de soirée de dimanche et à bientôt.