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00:00Bonsoir, vous avez été champion olympique du 100 mètres nage libre, c'était en 2008 à Pékin.
00:06Un mot pour commencer de cet extraterrestre Léon Marchand, il a 22 ans et il représente pour la France un immense espoir de médaille.
00:14On met le mot médaille au pluriel évidemment ?
00:18Exactement, c'est médaille au pluriel et les plus grandes chances de titre pour Léon, ça va se jouer dans quelques minutes ici à la Défense Arena.
00:27Donc oui, il a très bien nagé ce matin, en tout cas il a laissé une très bonne impression pour son entrée dans la compétition.
00:32Il va être aligné sur quatre courses individuelles plus un relais.
00:35Éventuellement, il a une quête extraordinaire à aller chercher et là il commence justement avec sa course de prédilection.
00:41Le 400 mètres cap nage, il est recordman du monde, il est double champion du monde en titre.
00:46On ne voit pas comment ce titre pourrait lui échapper ce soir mais il va falloir rester vigilant.
00:51C'est la première fois aussi qu'il nage devant un public français aussi conséquent.
00:55La Défense Arena, c'est une piscine avec 15 000 places assises,
00:58donc c'est une ambiance extraordinaire, beaucoup de Françaises, de Français, d'Américains, des Britanniques en majorité en spectateur.
01:06Et voilà, c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:08En tout cas, il affiche une contraction remarquable.
01:10Moi j'ai eu la chance de le croiser hier, je discute beaucoup avec mon ancien entraîneur qui fait partie du staff.
01:15Il a l'air vraiment serein et il a déjà gagné deux compétitions mondiales,
01:19donc il sait gérer cette pression, il sait gérer ça et je ne pense pas que ce soit un sujet pour lui.
01:24Un autre nageur français très attendu lors de ces Jeux, on vient de le voir à l'image,
01:29c'est le porte-drapeau de la France, Florent Madondou.
01:32Quel regard vous portez sur celui que vous avez vu grandir, évoluer ?
01:37Exactement, Florent, il a vraiment su gérer tout au long de sa carrière,
01:41ses périodes de travail, ses périodes de repos.
01:44Avoir une longévité aussi conséquente, ce n'est pas évident pour une nageuse d'un nageur
01:49parce que ce sont des sports qui sont très chronophages, qui prennent beaucoup de temps.
01:52Il a pris soin de se ménager, il était passé, on s'en souvient, il y a quelques années sur du handball,
01:57il était revenu parce que la natation lui avait manqué.
02:00Il s'entraîne tous les jours, donc je le vois très régulièrement,
02:03et il affiche lui aussi une réelle décontraction.
02:06Il prend son rôle de parrain de cette équipe de France de natation,
02:11plus de porte-drapeau vraiment à cœur.
02:13Il a eu des rôles clés en fait dans cette épopée olympique,
02:17on se souvient de son arrivée sur le BELM à Marseille.
02:19Lui va rentrer en lice d'ici la fin de la semaine, il prend un petit peu son mal en patience
02:24et il joue très bien son rôle à la fois de supporter et d'hypophile sa préparation
02:29parce qu'à 50 mètres, il ne faut rien laisser au hasard,
02:32il faut savoir que la moindre erreur technique peut se payer très très cher.
02:36Ce sont nos deux figures de proue de cette équipe de France de natation
02:41après des résultats hier un petit peu mitigés à l'image de ces relais engagés par l'EFI
02:48qui termine sixième mais voilà la France est à son niveau de ce côté-là
02:52et la fédération travaille très dur pour faire en sorte de construire une natation durable
02:58pour avoir on l'espère plusieurs Léon Marchand et plusieurs Florent Manodou
03:02dans les mois, les années à venir.
03:04En ce qui vous concerne Alain Bernard, vous avez décroché quatre médailles olympiques
03:08dont deux en or, vous avez participé au jeu de Pékin en 2008 et de Londres en 2012.
03:12Qu'est-ce qui restera votre plus beau souvenir ?
03:16C'est vrai que ces médailles symbolisent cet effort, cet engagement que ça nécessite,
03:23toute cette rigueur à avoir au quotidien et je me rends compte que cette année,
03:27j'ai l'impression que mes titres olympiques ont pris encore plus de valeur
03:29parce que les gens ont vraiment pris conscience de tout ce qui est nécessaire
03:33en termes de rigueur, en termes d'engagement, de dépassement de soi au quotidien
03:37à travers différents reportages que l'on a vus sur nos athlètes tricolores
03:40tout au long de l'année dans les différents médias.
03:42Donc il reste bien sûr beaucoup de souvenirs, beaucoup de satisfaction.
03:46Ce n'est pas très humble de dire ça, mais je pense beaucoup de fierté d'avoir accompli ça
03:51pour un petit gamin qui est né dans une petite ville, qui a appris à nager dans une petite piscine tournesol.
03:56C'est vraiment un message d'espoir que j'ai envie de porter aussi aux plus jeunes.
04:00Ce que je fais depuis mon arrêt de carrière, ça va faire douze ans demain que j'ai arrêté
04:04et c'est juste extraordinaire que ça me suive encore et toujours à l'image de cette cérémonie,
04:09à l'image de la base dans laquelle j'ai eu plaisir et bonheur et l'honneur de prendre part.
04:14Quand on est champion olympique, on l'est à vie, c'est quelque chose qui marque encore plus les esprits
04:18qu'un titre mondial et c'est tout ce qu'on souhaite à Léon Marchand
04:22qui pourrait avoir deux, trois, allez pourquoi pas quatre titres en une semaine.
04:26Tous les espoirs sont permis.
04:28Vous évoquez cette cérémonie d'ouverture, vous avez effectivement fait partie
04:32des vingt derniers relayeurs de la flamme jusqu'aux Tuileries.
04:35Racontez-nous un peu les coulisses, à quel moment vous avez été prévenu, est-ce que vous aviez postulé ?
04:41Alors non, on n'a pas postulé, j'ai reçu un coup de téléphone en personne de Tony Estanguier
04:48à huit jours avant cet événement et puis on m'a donné toutes les instructions
04:52pour me rendre dans un endroit gardé secret jusqu'à trois jours avant
04:58et puis quand j'étais sur place, on était logé dans un milieu des salles des Invalides
05:03et je crois que j'étais l'un des premiers à être arrivé sur place
05:06et quand j'ai vu arriver la ribambelle de sportifs Tony Parker, Laure Manoud
05:10ou Amélie Mauresmo, je ne commence pas à les citer sinon je ne vais pas y arriver à tous les citer,
05:14là je me suis dit ah oui, c'est quand même du lourd, c'est extraordinaire
05:17et donc on nous a expliqué, on nous a briefé cette mécanique-là,
05:20on nous a donné nos tenues, on s'est équipés, on a passé un super moment tous ensemble
05:25dans cette salle, il y avait une très bonne ambiance comme je vous laisse imaginer
05:28entre les sportifs comme ça peut avoir lieu.
05:30De différents sports, de différentes générations, sportifs valides, sportifs handi
05:35et ça c'est très important de le souligner, donc une réelle mixité
05:38et un réel symbole de ce que Paris 2024 veut faire passer comme message
05:43auprès de l'ensemble de la population.
05:45Merci beaucoup Alain Bernard.