• il y a 3 mois
Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice, réagit au sabotage du réseau de la SNCF intervenu à quelques heures du coup d’envoi des JO de Paris : «On ne peut pas sécuriser une marmite d’eau bouillante».

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Transcription
00:00Alors, l'Institut pour la justice avait sorti un rapport au mois de février
00:04que j'ai envie de reprendre pratiquement mot pour mot,
00:06c'est-à-dire que les services de l'État peuvent faire tout leur possible,
00:09et je pense qu'elles l'ont fait.
00:11Vraiment, vous savez, pendant plusieurs mois,
00:14on appelait même les Jeux Olympiques le « Dieu J.O. »
00:18Voilà, le « Dieu J.O. », pour vous dire l'importance et l'intérêt
00:21qu'avaient placés les services de l'État là-dessus,
00:22donc ils ont vraiment essayé de sécuriser au maximum.
00:24Mais en fait, en fin de compte, dans le contexte français,
00:27on ne peut pas tout sécuriser.
00:29On ne peut pas sécuriser une marmite d'eau bouillante,
00:31ça n'est pas possible.
00:33Et on l'avait dit dans notre rapport,
00:34il y a des risques qui sont impossibles à prévoir,
00:36que ce soit...
00:37Alors, on pensait essentiellement au loup solitaire,
00:39nous, notre rapport, on l'a sorti au mois de février,
00:41donc l'ultra-gauche n'était pas aussi active qu'elle ne l'est depuis un mois,
00:44mais on pensait au loup solitaire, aux terroristes, etc.
00:47Mais en fait, ça compte tout un tas de risques.
00:49Et le risque, là, ferroviaire,
00:51le risque d'ultra-gauche sur l'attaque ferroviaire,
00:53visiblement, on savait qu'il existait.
00:58Il y a quelques jours, j'avais lu dans le JDD,
01:01qui disait bien que la menace d'ultra-gauche
01:03était de faible intensité,
01:05mais plus palpable que la menace d'ultra-droite.
01:09Donc, on savait que ça existait, on sait toujours que ça existe,
01:11mais on ne peut pas tout sécuriser,
01:13c'est impossible de tout sécuriser,
01:14ça n'était strictement pas possible.
01:16Au-delà de l'ensemble de la sécurisation,
01:19est-ce qu'il y avait des pistes qui étaient surveillées de très près,
01:26c'est-à-dire les ingérences étrangères,
01:28la mouvance ultra-gauche,
01:30qui, selon certaines sources sécuritaires,
01:33rappelle que ça peut être la cible privilégiée ?
01:40Alors, effectivement, ça n'était pas…
01:42Plusieurs menaces avaient été identifiées comme prioritaires,
01:44il n'y avait pas cette menace-là.
01:46Je sais que j'avais regardé l'audition
01:49du ministre de l'Intérieur au Sénat en fin 2022,
01:52il avait fait un espèce d'état des lieux
01:53de la sécurisation des Jeux olympiques,
01:55et il l'avait parmi les menaces,
01:56il avait compté l'insécurité de manière générale,
01:58la menace terroriste, la cybersécurité,
02:01les attaques par drone, etc.
02:03Il y avait beaucoup de menaces.
02:06Décidément, Pierre-Marie Sèvres, la connexion est difficile.
02:11Et il n'y avait pas la menace d'ultra-gauche, en tout cas.

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