Actes de vandalisme à la SNCF, cérémonie d'ouverture des JO... L'interview en intégralité d'Amélie Oudéa-Castéra

  • il y a 3 mois
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports démissionnaires, est l'invitée de BFMTV-RMC ce vendredi.

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Transcription
00:00Il est 8h34 sur BFMTV, bonjour Amélie Odéa Castillera, ministre démissionnaire mais toujours ministre des sports des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:10Rassurez-vous, je ne suis pas un gouloir réfractaire, on va venir à cette cérémonie d'ampleur qu'on va vivre ce soir.
00:17Mais avant cela, les deux mauvaises nouvelles du jour.
00:20D'abord, on vient de l'entendre, ces actes de malveillance à la SNCF qui va concerner plusieurs gares parisiennes.
00:26On dispose encore de peu d'informations. Est-ce que cela va perturber ces JO ?
00:33En tout cas, ça va perturber cette journée et probablement aussi un petit peu ce week-end.
00:38Il ne faut pas se leurrer.
00:40À ce stade de l'analyse, je comprends que c'est probablement un ou des actes malveillants, une forme de sabotage un petit peu coordonné.
00:48Encore une fois, je prends la prudence nécessaire puisque les choses sont en train d'être analysées.
00:53On va évaluer les impacts pour aujourd'hui, pour les voyageurs, pour les athlètes et pour ce week-end.
01:00Le bon acheminement de toutes les délégations vers les sites de compétition.
01:05Je veux vraiment condamner de la manière la plus ferme ce qui se passe ce matin.
01:12C'est proprement consternant.
01:15Vous ressentez du dégoût ?
01:17Oui, absolument. De la colère.
01:20Parce que jouer contre les jeux, c'est jouer contre la France.
01:24C'est jouer contre son camp, c'est jouer contre son pays.
01:27Je le redis et j'ai toujours été extrêmement claire là-dessus.
01:31C'est les jeux de tout un pays qui doit rayonner dans le monde entier,
01:36qui doit montrer son hospitalité, qui doit envoyer un message d'ouverture.
01:41C'est les jeux des athlètes qui en rêvent depuis des années,
01:44qui se battent pour ce graal de monter sur ces podiums et on va leur saboter ça à eux.
01:49C'est pas les jeux du gouvernement.
01:52C'est les jeux d'une nation, c'est les jeux d'un mouvement sportif.
01:55C'est les jeux qui ont été préparés avec tellement de soin
01:58par plusieurs centaines de milliers de nos concitoyens
02:01depuis près de dix ans maintenant, bout à bout.
02:05C'est pas possible de faire ça.
02:08Je vais crever le deuxième abcès, comme ça au moins c'est fait en début d'interview.
02:11Ça c'est beaucoup moins maîtrisable, la pluie.
02:14On nous annonce et vous avez entendu marquer un instant dans le flash météo
02:18qu'il y aura sûrement des averses à Paris entre 20h et 23h.
02:23Est-ce que vous aviez préparé une cérémonie sous averses ?
02:28Là pour le coup, c'est un aléa auquel notre responsabilité
02:33est vraiment de savoir s'adapter.
02:36Jusqu'à la dernière minute, ce type de choses peuvent survenir.
02:41Et évidemment, l'équipe autour de Thomas Joly, de Thierry Reboul,
02:46a conçu différents scénarios, capacités d'adaptation.
02:51Donc ça va peut-être abîmer un tout petit peu l'expérience collective,
02:54faut pas se mentir.
02:55C'est-à-dire le tableau qui peut être annulé ou revu ?
02:58Non, et ça ne va en rien gâcher la fête.
03:00C'est très clair.
03:01Encore une fois, c'est une cérémonie à ciel ouvert
03:05qui est au contact de ce fleuve, du coup de la nature,
03:09des éléments naturels.
03:10Ça fait partie des paramètres qui ont été de longue date
03:13intégrés par Thomas Joly.
03:14Alors, on en vient quand même à cette effervescence.
03:17Nous y sommes, c'est le jour J, ce soir 19h30.
03:20Plus de 300 000 spectateurs, un milliard de téléspectateurs
03:24devant leur poste de télévision dans le monde entier.
03:27Près de 4 heures de spectacle au fil de la scène.
03:31Alors, vous gardez un secret depuis vous et quelques-uns d'autres,
03:37depuis quelques jours, quelques semaines, sur cette cérémonie XXL,
03:40le casting de cette cérémonie.
03:42Je n'ai pas tenté de vous soutenir des informations.
03:44Plusieurs ont essayé avant moi et n'y sont pas arrivés.
03:47Mais toutefois, arrêtez-moi si je me trompe.
03:50Céline Dion, Juliette Armanet, Céronne, Philippe Catherine,
03:55Sofiane Pamard, Lady Gaga.
03:58Vous ne m'avez pas arrêté.
04:00Non, je ne vous ai pas avoué.
04:02J'ai essayé de garder un visage aussi impassible que possible.
04:05Il va y avoir des immenses artistes.
04:07Il va y avoir un collectif de 3000 danseurs, musiciens, comédiens.
04:13Et moi, j'ai vraiment une pensée pour eux très forte là, ce matin.
04:16Parce que, voilà, on a évoqué ce sujet des perturbations.
04:20C'est aussi contre eux que tout ça, de fait.
04:24Mais ça leur ajoute du stress et de la pression.
04:26C'est des mois de travail, c'est des mois d'engagement
04:29pour donner du bonheur à notre pays.
04:31Ce n'est pas possible, en fait, de gâcher ça.
04:34Donc, projetons-nous dans cette célébration extraordinaire.
04:39Ça fait un siècle que la France attend ses Jeux à la maison.
04:43Cette cérémonie, elle va mixer les différentes composantes.
04:48Vous savez qu'ils, d'habitude, sont un peu hermétiquement séparés.
04:51D'habitude, c'est un peu typiquement un début artistique,
04:54puis après la parade des athlètes, puis ensuite le protocole.
04:57Là, il y a vraiment un récit, il y a une dynamique.
05:00C'est des acteurs absolument extraordinaires
05:04qui ont été à la conception de tout ça.
05:06Encore une fois, maintenant, presque depuis des années.
05:09Et ce soir, ça y est, c'est le jour.
05:11Vous savez qu'il y a deux autres noms ?
05:13Dans cette ville lumière, avec des effets qui vont être magnifiques.
05:19Et ce sentiment, on le sent, d'ailleurs,
05:22il y a ce frémissement dans la ville ce matin.
05:24Bien sûr, il y a cette contrariété liée à ces événements avec la SNCF.
05:28Et d'ailleurs, je veux avoir vraiment une pensée pour les cheminots,
05:31pour les équipes de la SNCF, vraiment leur dire qu'on est à leur côté.
05:35Je me tiens là, d'ailleurs, de manière continue en contact avec eux.
05:40Mais ce soir, il faut que nos cœurs soient légers.
05:43Il faut qu'on puisse profiter de tout ça.
05:45Encore une fois, c'est aussi un message qu'on va envoyer au monde.
05:48C'est un message d'audace, c'est un message d'ouverture,
05:51c'est un message d'inclusion.
05:53C'est une France moderne qui va s'exprimer ce soir
05:56et une France liée à l'universel.
05:58Il y a deux autres noms qui créeraient beaucoup d'enthousiasme chez vous,
06:02j'imagine chez moi, chez beaucoup de Français.
06:04Zinedine Zidane et, je vais rêver un peu, Jean-Jacques Goldman.
06:09S'ils ne sont pas là, dites-le moi maintenant.
06:11Au moins, on ne sera pas déçus.
06:13Alors, moi, je vais vous dire quelque chose.
06:15Ça fait des mois que c'est secret, gardé en très petit comité.
06:19Il y a 8h40 sur la FMCV, vous vous dites, c'est dommage.
06:21Il y a 10h de la cérémonie.
06:23Allez, plus sérieusement, cette cérémonie s'annonce spectaculaire.
06:25Est-ce que votre contre-modèle, c'est la cérémonie d'ouverture
06:28de la Coupe du monde de rugby, il y a un an maintenant,
06:31qui avait été très critiquée ?
06:34Non, ce n'est pas du tout un contre-modèle.
06:36Non, non, pas du tout.
06:37Et puis, vous savez, moi, j'en garde un souvenir festif
06:41de cette cérémonie d'ouverture qui avait été orchestrée
06:44par Jean Dujardin et qui avait, derrière, été poursuivie
06:48par ce match exceptionnel de Nobles contre la Nouvelle-Zélande.
06:50Je pense qu'on se souvient tous de cette première journée
06:53de la Coupe du monde de rugby comme un grand moment.
06:55Ce soir, ce ne sera pas ça, ce soir.
06:56Non, c'est très différent, mais vous savez,
06:57chaque spectacle a son identité.
06:59C'est des moments différents, c'est des contextes différents.
07:02Là, on est vraiment, avec ces Jeux olympiques,
07:04dans quelque chose qui va être très ancré
07:07dans près de 130 ans d'histoire.
07:10On se souvient que la France a été à l'origine
07:13de la réinvention des Jeux de l'ère moderne.
07:16On se souvient de Pierre de Coubertin,
07:18mais aussi d'Alice Milliat, donc les femmes.
07:20Il y a tout ça qui va être porté.
07:22Les femmes seront mises à l'honneur lors de la cérémonie
07:24a prévenu Monsieur Joliot.
07:25Avant cette cérémonie, les épreuves ont déjà débuté.
07:27Il faut le dire, principalement sans problème.
07:30Mais il y a eu toutefois quelques couacs,
07:32une mauvaise gestion de flux à l'entrée,
07:34notamment du Stade de France, du Parc des Princes,
07:37des incidents lors d'un match de foot aussi.
07:39Entre Argentine et Maroc, avec notamment
07:41des supporters marocains qui sont venus sur le terrain.
07:44Hier, la direction de la sécurité des JO
07:47annonce que des dispositions seront prises
07:51pour les prochains matchs du Maroc.
07:54Ça signifie quoi concrètement ?
07:56Demain, samedi, il y a un Maroc-Ukraine
07:59qui va se jouer à jauge bien inférieure
08:01puisqu'il y a à peu près 10 000 personnes
08:03qui sont attendues demain à Geoffroy-Guichard
08:06versus 27 000 pour le match entre l'Argentine et le Maroc.
08:10Et on a un dispositif de renforcement
08:12de la sécurité aux abords du terrain de football
08:15pour mieux empêcher les intrusions sur le terrain
08:19et aussi faire en sorte
08:21que notre dispositif global de sécurité,
08:24qui est maintenant bien rodé, soit à pleine puissance.
08:27On en verra encore des matchs avec des tribunes vides.
08:30L'image a frappé avant-hier.
08:32On a battu les records de vente de billets.
08:37Il était détenu par Atlanta.
08:39Là, on est en train même de l'écraser.
08:42Les derniers chiffres nous rapprochent
08:44quasiment à l'objectif des 10 millions.
08:48C'est exceptionnel.
08:50Il peut y avoir sur quelques rencontres
08:52un petit peu de tribunes dégarnies.
08:54Je vous parle des tribunes vides
08:56quand le public est parti à la fin de ce match
08:58et que la fin du match s'est jouée sans public.
09:01Il y a eu la combinaison d'un moment particulier
09:03avec cette interruption de deux heures
09:07qui a suivi cet envahissement regrettable de terrain
09:11qui ne doit pas se reproduire.
09:13Je veux vraiment insister là-dessus.
09:15Ça s'est mêlé avec une difficulté
09:17dans l'analyse de l'arbitrage.
09:19Mais tout le débrief a été fait
09:21entre le comité d'organisation et la FIFA.
09:23Les leçons ont été tirées.
09:25Dans tout événement de cette ampleur,
09:27les premières 24-48 heures,
09:29il y a toujours ce type de réglage.
09:31Hier, j'ai échangé avec les équipes du CIO
09:33qui nous disaient qu'on en avait eu
09:35moins ces petites difficultés de réglage
09:37que dans les précédentes éditions.
09:39Aucune inquiétude et une volonté
09:41de faire des sites partout dans nos sites de compétition.
09:43Une volonté, un perfectionnisme, un engagement.
09:47Ça va être formidable.
09:49Amélie de la Castera, ça va être formidable.
09:51Dites-vous, les Français apparemment
09:53ne le pensent pas.
09:55Le sondage est là pour FMTV,
09:57c'est à peine il y a deux jours.
09:59Seulement un Français sur quatre se dit enthousiaste.
10:01Plus de 70% affirment que cela ne va pas
10:03améliorer la cohésion nationale.
10:0555% pensent que la France
10:07ne terminera pas dans le top 5 des médailles.
10:09Je parlais de Gaulois réfractaires.
10:11Vous savez, moi, il y a une semaine,
10:13on a fait une enquête d'opinion
10:15qui montrait des chiffres extrêmement différents.
10:17Le sondage est là pour FMTV,
10:19c'est très sérieux.
10:21Tout ça peut être un petit peu volatil.
10:23Moi, ce dont je suis certaine,
10:25et d'ailleurs, on l'a senti hier soir
10:27avec la victoire de notre équipe
10:29de rugby à 7
10:31contre l'Argentine.
10:33L'enthousiasme, les vibrations
10:35que ça a généré hier soir,
10:37c'était exceptionnel.
10:39Et des moments de sport, de cet acabit,
10:41on va en vivre plein.
10:43Ça va donner un bonheur fou au pays.
10:45Ça va donner de la fierté.
10:47On en a tous besoin de réaliser que nos athlètes,
10:49notre pays en termes d'organisation
10:51est capable de grandes choses parce que nous sommes un grand pays.
10:53Il y a quelques jours, sur ce plateau,
10:55Nathalie Montfort, qui connaît mieux que personne les Jeux olympiques,
10:57expliquait que le geobashing,
10:59le fait de critiquer les JO,
11:01était réservé aux Français.
11:03Ils n'hésitaient qu'en France.
11:05Est-ce que vous, qui avez été une grande athlète,
11:07qui connaissiez très bien cela, vous dites
11:09que ce n'est qu'en France qu'on critique
11:11les grands spectacles, les grands événements ?
11:13Je pense que c'est peut-être un petit peu plus fort en France
11:15et que ça dure un petit peu plus longtemps.
11:17Moi, quand j'avais échangé avec Sébastien Nko,
11:19qui avait piloté l'organisation des JO de Londres,
11:21et avec mon homologue,
11:23ministre des Sports,
11:25il m'avait dit que quand la flamme arrive
11:27sur le sol français,
11:29ça va libérer quelque chose d'extraordinaire.
11:31On l'a senti à Marseille.
11:33Il y a eu ensuite une météo un petit peu plus difficile,
11:35mais localement, beaucoup d'enthousiasme.
11:37Moi, je pense que les Français
11:39n'attendent que ça,
11:41pour de vrai, de se réjouir.
11:43Les gens ont envie d'être heureux.
11:45Les gens ont envie d'avoir ces moments de partage.
11:47Et il faut que nos équipes,
11:49on le sait depuis le début,
11:51qu'elles soient au top de leurs performances,
11:53qu'elles nous rendent aussi fières,
11:55qu'elles expriment toute leur combativité.
11:57Elles se sont formidablement préparées,
11:59et moi, je suis confiante.
12:01De tout ce qu'on est,
12:03des valeurs pour lesquelles on se bat,
12:05de ce en quoi on croit,
12:07de ce que représente notre pays,
12:09avec en plus des perspectives derrière
12:11de l'attractivité très forte.
12:13Des critiques sur les JO, il y en a aussi pour ceux divers.
12:15En 2030, cette semaine, les Alpes françaises
12:17ont été désignées comme hautes,
12:19mais sous condition pour ces JO-là.
12:21Vous êtes certaine ?
12:23C'est une question qui me paraît
12:25franchement un peu anodine, mais qui est très, très symbolique.
12:27Est-ce que vous pensez qu'il y aura la neige
12:29en 2030 ?
12:31Oui, il y aura de la neige en 2030 en France,
12:33puisque c'est des modélisations qui ont été faites
12:35en tenant compte du réchauffement climatique.
12:37Il n'y a pas d'inquiétude là-dessus.
12:39Simplement, il y a des enjeux
12:41de durabilité, bien sûr, des sports d'hiver,
12:43repenser l'avenir de nos montagnes,
12:45et précisément ces JO
12:47vont être l'occasion
12:49d'accélérer ces transitions-là,
12:51d'accélérer la manière de les gérer.
12:53Ce n'est pas un non-sens écologique.
12:55Vous savez, par exemple, pour les JO de Paris,
12:57on avait dit qu'on réinventerait le modèle.
12:59On est en train de montrer
13:01qu'on sait réussir la division par deux
13:03de l'empreinte carbone de ces jeux
13:05par rapport aux éditions précédentes.
13:07On l'évoquait devant les parties prenantes et le CIO
13:09mercredi, quand le principe de la candidature
13:11de l'attribution à la France
13:13a été acté par le CIO.
13:15On aura une ambition
13:17très forte sur le plan écologique
13:19pour faire progresser notre pays, pour faire progresser
13:21les grands événements sportifs.
13:23On parle de vous maintenant, Amélie Odéa-Casterelle.
13:25Il y a deux semaines, vous vous êtes baignée dans la scène
13:27pour démontrer que l'eau était propre.
13:29Avec beaucoup de bonheur, oui.
13:31Cette séquence vous a valu beaucoup de moqueries.
13:33Est-ce que vous la regrettez, cette séquence ?
13:35Elle m'a valu
13:37sur certains réseaux sociaux,
13:39auprès de certains journalistes.
13:41J'imagine que vous avez dû recevoir beaucoup de messages.
13:43J'ai surtout reçu plein de messages
13:45sur le thème. C'est chouette, bravo de l'avoir fait.
13:47Ça ne vous a pas blessé ?
13:49Ça ne vous a pas blessé, franchement ?
13:51Ça aurait blessé n'importe qui, Amélie Odéa-Casterelle.
13:53Mais moi, avoir plongé
13:55comme ça, avec ce kiff,
13:57avec l'athlète Alexis Anquinquan,
13:59qui m'avait embarquée dans son aventure, dans son Paris,
14:01et ressentir ce bonheur
14:03de pouvoir se nager dans la scène
14:05avec un plan d'action de plusieurs
14:07années mené à bien, dans lequel
14:09l'État a tenu la part
14:11prépondérante, 50% des financements,
14:13une orchestration sous la houlette du préfet
14:15de la région Île-de-France, exceptionnelle,
14:17par l'État, ça, ça se fête,
14:19ça se célèbre. Et moi, mon plongeon,
14:21je ne l'oublierai jamais. C'était un grand moment
14:23d'intensité. Ça ne vous blesse jamais, les messages,
14:25j'imagine, de moquerie,
14:27parfois de haine ? Moi, j'avance.
14:29Ça fait partie de la vie politique.
14:31Je m'habitue à tout ça. Je le disais
14:33tout à l'heure, je n'ai pas des années
14:35de politique derrière moi, je suis spontanée,
14:37je suis moi-même. Cette séquence,
14:39je n'ai pas des heures de repérage,
14:41je n'envoie pas des équipes sur place
14:43pour vérifier que je m'en fous, je vis,
14:45je profite, je me bats,
14:47je m'engage, je bosse,
14:49je fais en sorte qu'il y ait un travail d'équipe
14:51extraordinaire. Je ne suis jamais moi
14:53dans les petites mesquineries. Est-ce que c'est pour éviter
14:55ces mesquineries ou moqueries
14:57que le Président ne s'est pas baigné dans la Seine ?
14:59Non, mais le Président, ces derniers jours,
15:01il a d'autres
15:03priorités, d'autres préoccupations.
15:07Il y aurait eu un décalage entre le Président Maillot
15:09et la crise politique, c'est ça ? Il va s'y baigner
15:11bien évidemment.
15:13Il aura beaucoup de bonheur à le faire.
15:15Il est surtout extrêmement fier de nous,
15:17qu'on ait réussi à livrer 100% de ce plan d'action
15:19et qu'on soit au rendez-vous de la baignabilité
15:21de la Seine pour les épreuves
15:23dès le 30 juillet pour le triathlon et aussi
15:25avec la perspective de l'héritage
15:27en 2025 pour nos concitoyens.
15:29C'est un changement de notre cadre de vie exceptionnel.
15:31Vous avez été la risée
15:33des internautes pour cette baignade,
15:35mais pas seulement.
15:37Hier, je disais à vos confrères,
15:39je suis interviewée sur CNN,
15:41les gens sont hyper admiratifs, ils sont hyper contents.
15:43J'enseigne sur autre chose, vous allez voir.
15:45Mais pas seulement.
15:47Vendredi dernier, vous avez écrit à des sénateurs
15:49pour les féliciter de leur élection
15:51alors que ce sont les députés qui ont été élus.
15:53C'est une erreur administrative.
15:55Est-ce que vous en êtes parfois le battant pour vous faire battre ?
15:57Des erreurs de ce type-là,
15:59il y en a tous les jours.
16:01Elle a été extrêmement vite rectifiée.
16:03Je vous rassure,
16:05j'ai fait des études.
16:07Je sais bien discerner un député
16:09d'un sénateur.
16:11Je sais bien que nous avions des élections législatives
16:13concernant l'Assemblée nationale,
16:15si c'est utile de le réitérer.
16:17C'est des erreurs administratives.
16:19Ça arrive, et vous savez, quand on est un chef,
16:21on assume les erreurs.
16:23On avance.
16:25Les parlementaires, ils ont vu
16:27le respect que je leur porte.
16:29Ils ont vu l'attention qui est la mienne.
16:31Ils ont vu l'intensité
16:33de mon engagement derrière ces jeux.
16:35Et moi, j'aurais aimé que plutôt que cette petite erreur de forme
16:37qui encore une fois en deux heures a été corrigée,
16:39on parle du fond de cette lettre
16:41et on mettait en valeur tous les dispositifs
16:43d'engagement territorial
16:45que j'ai su orchestrer
16:47avec les élus locaux, avec nos territoires,
16:49avec le Parlement.
16:51Il nous reste peu de temps.
16:53C'est important, parce qu'on ne dit pas qu'il y a une fracture territoriale.
16:55On ne le dit plus.
16:57Il y a deux ans, on le disait. Aujourd'hui, on le dit.
16:59Les territoires ont mis tous les dispositifs
17:01que nous avons mis en place pour leur permettre
17:03de vivre ces jeux pleinement.
17:05Vous êtes ministre démissionnaire. Jusqu'à quand ?
17:07Écoutez, moi, je suis
17:09concentrée jour après jour
17:11jusqu'au 11 août. On est là.
17:13C'est les JO. C'est un immense
17:15événement. Et après, on verra.
17:17Pour l'instant, tout ça suffit à mon bonheur.
17:19Je suis ultra engagée
17:21avec l'envie de faire tout ce qui est en ma capacité,
17:23en mon devoir,
17:25en ma responsabilité, pour
17:27qu'on livre l'événement le plus extraordinaire,
17:29le plus exemplaire pour les Français.
17:31Il faut expliquer au français. Vous dites le 11 août.
17:33C'est la fin des JO.
17:35Et puis on verra ensuite chaque chose en son temps.
17:37Il y a des jeux paralympiques.
17:39Absolument. Du 28 août au 8 septembre.
17:41Vous les suivez de près depuis des années.
17:43On les prépare avec la même intensité.
17:45Vous ne serez pas frustré de ne pas couvrir
17:47ces jeux paralympiques ?
17:49Le sujet, c'est la bonne marche de notre
17:51pays. C'est d'abord cette étape extraordinaire
17:53à réussir sur les jeux olympiques.
17:55Les jeux paralympiques sont des sous-jeux.
17:57Gérald Darmanin disait...
17:59Attendez, je vous finis juste ma question.
18:01Gérald Darmanin disait à ce plateau,
18:03il y a deux jours, la même chose que vous.
18:05Vous m'avez demandé de rester à mon poste
18:07jusqu'à la fin des JO, pas la fin des jeux paralympiques.
18:09Est-ce que le président peut se séparer
18:11de vous, Gérald Darmanin,
18:13avant les jeux paralympiques ?
18:15On est respectueux de chacune des étapes de la vie démocratique.
18:17Chaque chose en son temps. Step by step.
18:19C'est ça qui est important.
18:21Pour l'instant, le pays attend de nous
18:23que des ministres qui ont bossé
18:25depuis des années sur ces sujets,
18:27qui connaissent les dossiers,
18:29qui sont expérimentés sur ces sujets-là,
18:31réussissent quelque chose de formidable.
18:33On aura ensuite l'étape
18:35du débrief. Il y a la vie démocratique
18:37du pays qui se poursuit, le travail qui est mené
18:39par les partis, et cette décision appartiendra
18:41au président de la République
18:43au vu de ce momentum.
18:45Momentum du pays, momentum politique,
18:47et tout ça viendra ensemble.
18:49La question de moi, elle ne se pose pas,
18:51ce que je peux vous dire, c'est que
18:53tout est en place pour qu'on livre.
18:55Ce sera les premiers jeux paralympiques d'été
18:57de notre histoire. C'est extraordinaire.
18:59On porte des messages d'inclusion.
19:01On a fait un travail monumental sur la progression
19:03de la mise en accessibilité de nos services,
19:05de nos équipements, de nos transports.
19:07On partait de très loin. On avait beaucoup de travail à rattraper.
19:09On en a rattrapé une bonne partie.
19:11Merci beaucoup d'avoir été notre invité.
19:13Bonne cérémonie à tous.

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