La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, était l'invitée de BFM Story à un mois des Jeux olympiques de Paris. Sa position est mise en péril par les élections législatives des 30 juin et 7 juillet
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00:00Avec madame la ministre des Sports Amelia Castera.
00:02Bonsoir madame.
00:03Bonsoir.
00:03Ministre des Sports des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:07C'est dans un mois les Jeux Olympiques ?
00:0830 jours, yes.
00:0930 jours.
00:10Pile, vous les verrez de votre salon ?
00:12Écoutez, nous verrons, les Français décideront.
00:14Moi je suis concentrée, focalisée à 100%
00:17sur la réussite de ces Jeux dans l'intérêt du pays.
00:19Mais ce n'est pas un peu frustrant finalement de se dire
00:22j'ai dépensé tant d'énergie avec d'autres à organiser ces Jeux
00:26et finalement tout va s'arrêter peut-être avant
00:29parce qu'il y a une dissolution, sans doute un changement de gouvernement
00:32dès le 8 juillet et donc voilà, avant le coup d'envoi de ces Jeux.
00:36D'abord, je ne me place pas dans cette perspective.
00:38On vous y a placé.
00:39Je suis vraiment engagée sur toutes les dimensions de la préparation de ce projet.
00:45La préparation, elle est quasi bouclée.
00:47Elle a extrêmement bien avancé dans les deux, trois dernières années.
00:51Et puis c'est le fruit d'un effort collectif.
00:54Quel que soit le...
00:55Pour lequel des hommes et des femmes de l'arc républicain,
00:57des hommes et des femmes politiques de bonne volonté,
01:00ont su surmonter leurs différences, leurs divergences,
01:03aller par-delà de leur diversité dans un objectif commun
01:06qui était de faire briller le pays.
01:08Quel que soit le résultat, le dimanche 7 juillet,
01:12les Jeux olympiques, ça y est, ils sont lancés,
01:15l'organisation est là et donc il n'y aura pas de problème.
01:18Pour l'instant, on est parfaitement dans nos temps de passage
01:22et tous nos engagements sont tenus.
01:24Donc la France, elle est en capacité,
01:27les conditions sont réunies pour qu'on livre un événement,
01:30pour qu'on réussisse un événement exemplaire.
01:33Maintenant, je le dis, d'abord, il y a du travail à terminer.
01:37Les 30 jours qui viennent sont importants
01:39parce qu'il y a un ensemble de finitions à assurer.
01:42Pendant les Jeux, c'est une autre paire de manches.
01:46Pendant les Jeux, pour sécuriser leur bon déroulement,
01:49il faut une vraie capacité de pilotage.
01:52Il faut connaître le sujet.
01:54Il faut avoir une forme d'expérience de la gestion de l'État
01:58et il faut un peu l'aimer aussi, ce projet,
02:00de la même manière qu'il faut être un peu proche des athlètes.
02:03Et je souligne qu'il y a aussi un vrai enjeu
02:08quant au message que notre pays a envie d'envoyer au monde,
02:13quant à l'image qu'on a envie de laisser cet été et pour des décennies.
02:19Est-ce que c'est un message d'ouverture ou de repli ?
02:22Est-ce que ce pays qui a réinventé les Jeux de l'ère moderne,
02:25qui a porté mieux que tout autre les valeurs d'universalisme,
02:28est-ce qu'il va s'enfermer dans le repli ?
02:32Est-ce qu'on est dans l'audace ou est-ce qu'on est dans la relégation ?
02:36Je pense que les Jeux olympiques sont un projet d'intérêt national,
02:42mais qui sont aussi une corde de rappel pour conduire les Français
02:46à se projeter dans l'image qu'on a envie d'avoir au monde.
02:51Et quels sont nos messages avec des impacts durables
02:55en termes d'attractivité pour notre pays et de capacité d'influence ?
02:59Vous dites que les Jeux olympiques, c'est de l'ouverture,
03:00ce n'est pas le repli sur soi, donc ce n'est pas pour l'ERN les Jeux olympiques ?
03:03Je considère que tant l'ERN que la France insoumise
03:07ont fait en effet sur ce sujet, comme d'ailleurs sur bien d'autres,
03:10la preuve de leur inconséquence, de leur incompétence et de leur irresponsabilité.
03:15Je reviens à ma question, le résultat du 8 juillet
03:18peut avoir une incidence quand même sur la bonne tenue de ces Jeux.
03:21Sur le bon déroulement, incontestablement.
03:24C'est pour ça que je sépare le moment de la préparation qui arrive à son terme
03:29et le moment du déroulement, ainsi qu'encore une fois l'image,
03:33le message de notre pays au reste du monde.
03:36Mais sur quoi leur incompétence, par exemple, pourrait-elle peser
03:39précisément dans ces Jeux olympiques ?
03:42Sur plusieurs aspects.
03:45D'abord, le Rassemblement national a quand même piétiné de manière systématique
03:49toutes les valeurs du sport, les valeurs d'inclusion, de mixité, de fraternité.
03:55L'ERN a brillé par son désintérêt pour ce projet ou alors
03:58par sa capacité à polémiquer sur tout et n'importe quoi, y compris
04:03considérant sur une chanteuse populaire comme Ayanna Kamoura
04:07que c'était un choix de nature à humilier les Français.
04:12Moi, je vois aussi les propos que certains au RN ont tenus,
04:18par exemple vis-à-vis des sportifs ukrainiens, osant juger
04:23que c'était humilier les Russes que de leur demander
04:26d'évoluer, de concourir sous bannière neutre.
04:30Et les propos récemment tenus quand Kylian Mbappé s'exprime
04:34sur tout ça pour tenter de le décrédibiliser, en opposant
04:38Kylian Mbappé et les classes populaires, alors qu'il en vient
04:41et qu'il incarne l'espérance, pardonnez-moi, mais c'est absolument
04:44concernant, c'est cynique et c'est dangereux pour notre pays.
04:47Le RN n'est pas l'ami des sportifs ?
04:49Je continue. La France insoumise, qu'est-ce qui s'est passé ?
04:52La France insoumise a voté contre toutes les lois relatives
04:56aux Jeux olympiques et paralympiques. Elle ne connaît rien
04:58aux dispositifs. On l'a vu récemment avec Mathilde Panot
05:01qui ne connaît rien aux dispositifs de sécurisation des Jeux.
05:04Pire, ils ont fait en sorte de les saboter.
05:07Ils ont appelé à la grève avant et pendant les Jeux.
05:11Ils ont tenu sur les athlètes israéliens des propos indignes,
05:15qui d'ailleurs sont le corollaire de leur incapacité
05:19à reconnaître de manière claire, officielle, le Hamas
05:22comme une organisation terroriste.
05:24Et puis quant à leurs amis du NPA, eux c'est carrément un hymne
05:27à la violence, on entend Philippe Poutou dire qu'il préfère
05:31la flamme du cocktail Molotov à la flamme olympique.
05:34Vous voulez que les Jeux olympiques soient conduits
05:37par l'ERN ou par la France insoumise ? Pas moi.
05:40On entend bien que ces JO sont donc un enjeu politique.
05:43Et ça s'est entendu au Conseil des ministres ce matin,
05:45d'ailleurs, Léopold De Beurre.
05:47On sent vraiment cette tension, madame la ministre.
05:49Bonsoir, j'étais ce matin face à vous dans ce Conseil des ministres.
05:52J'aurais pu faire un bingo parce que vous avez récité
05:54absolument les mêmes phrases que ce que vous avez dit ce matin
05:57avec effectivement cette inexpérience du RN que vous avez citée.
06:00Je réciterais un Je vis ça avec mes tripes, vous savez.
06:03Depuis plus de deux ans.
06:05Ce sont vos mots, mais je cite juste.
06:07Je constate que ce sont des éléments que vous répétez
06:09de manière très régulière.
06:11Il y a eu une sorte ce matin, je dois dire,
06:13de la part des journalistes qui étaient présents,
06:15pas dire de stupéfaction, en tout cas un constat.
06:17On vous a vus très, même en colère, assez engagée
06:21sur cette question.
06:22Vigilante.
06:23De très loin, vigilante absolue, avez-vous dit même précisément.
06:26Et voulant que les Français aient bien les enjeux en tête.
06:28La question que je me pose en vous écoutant là,
06:30puis en vous en écoutant ce matin.
06:32En fait, c'est quoi?
06:33C'est vous ou le chaos?
06:34En fait, ces Jeux Olympiques, c'est comme disait Emmanuel Macron
06:37il y a quelques heures, la guerre civile ou bien.
06:39Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
06:41J'ai dit l'inverse.
06:42J'ai dit que le travail de préparation qui a été mené
06:45depuis des années.
06:46Vous ne dites pas le R.
06:47Le fruit, le fruit d'hommes et de femmes politiques
06:51de bonne volonté dans l'arc républicain.
06:53Oui, ça vous l'avez répété.
06:54Ainsi que du comité d'organisation,
06:57de la solidéo, des différentes collectivités,
07:00des opérateurs, des partenaires de l'événement.
07:02Donc, ce n'est pas du tout moi ou le chaos.
07:04De toute façon, le sujet n'est absolument pas moi ou le chaos.
07:06On a travaillé en équipe dans l'arc républicain.
07:10Je le dis, les deux extrêmes sont incompétents
07:13et sont irresponsables.
07:15Donc, vous êtes inquiète?
07:17Notamment sur ce dossier.
07:18Donc, vous êtes inquiète?
07:19Si jamais il y a un changement de pouvoir
07:21et c'est le RN ou le Front populaire
07:24qui prend l'RN du pouvoir,
07:25vous êtes inquiète sur le bon déroulement de cette cérémonie?
07:27Vous l'avez noté, de bien distinguer
07:29le NPA et la France insoumise
07:31d'autres acteurs respectables
07:33qui aujourd'hui sont au sein
07:35du nouveau Front populaire.
07:37Alors, Guillaume Fard, vous voulez...
07:39Pardon.
07:40Pour moi, il y a quand même un paradoxe
07:42à dire que la préparation s'est bien déroulée,
07:45que tout est en ordre,
07:47que, comme le disait Gérald Darmanin,
07:49son successeur n'aura qu'à se glisser dans ses chaussons.
07:51Oui, parce que Gérald Darmanin, rappelons-le,
07:53il ne veut plus être ministre de l'Intérieur le 8 juillet.
07:54C'est cela.
07:55Il ne sera pas là pour les jours.
07:56Il dit, mon ministère est en ordre de marche,
07:58nous avons fait ce que nous avions à faire
08:00en termes de préparation.
08:01C'est parfaitement exact.
08:02En quoi la succession serait un problème?
08:04Et on voit d'ailleurs que son dispositif
08:06est aujourd'hui tout à fait validé
08:07dans le cadre du relais de la France
08:08qui se passe de manière tout à fait sécurisée.
08:10Mais pourquoi dans ce cas-là dire
08:12qu'une succession serait problématique?
08:14Parce qu'il y a toute une série
08:16de décisions d'ordre politique
08:18qui seront à prendre pendant les Jeux.
08:20Notamment pour éviter que des risques
08:22ne deviennent des crises
08:24pour gérer des tensions diplomatiques.
08:26Mais ça, le préfet de police de Paris,
08:28c'est le frère.
08:29Je vous donne un exemple précis.
08:30Nous avons vu hier le comité
08:32national olympique palestinien
08:34demander le bannissement
08:36des athlètes israéliens.
08:38Sur ce genre de sujet,
08:40c'est plutôt mieux d'avoir incarné
08:42une volonté d'amitié entre les peuples,
08:44d'ordre dans le monde.
08:45Il faut que d'avoir soufflé
08:46sur les braises des tensions géopolitiques.
08:48Mais ça, c'est pas une question
08:49de pilotage opérationnel des Jeux.
08:51C'est une question d'incarnation.
08:53C'est une question de pilotage.
08:55Il y aura des décisions importantes
08:57à prendre sur la cérémonie d'ouverture.
08:59C'est un exemple.
09:00En cas d'évolution de la menace,
09:02il y aura des enjeux
09:03sur la gestion des flux.
09:05On l'a vu pendant la coupe
09:06du monde de rugby.
09:07Je peux vous dire que je me suis pas
09:08sentie inutile pendant la coupe
09:09du monde de rugby.
09:10Et vous savez quoi?
09:11Les Jeux olympiques,
09:12c'est 10 fois la taille
09:13de la coupe du monde de rugby.
09:15Et c'est 30 fois,
09:16sur le plan passionnel,
09:17ce qu'elle a fait.
09:18Oui, mais elle a voulu dire
09:19qu'il fallait pas dissoudre
09:20maintenant.
09:21C'est ça, la conclusion
09:22de ce que vous nous racontez.
09:23C'est le président
09:24de la République
09:25qui a décidé
09:26de prendre ce risque.
09:27Et vous nous dites,
09:28en plus,
09:29ça va peut-être gâcher
09:30les JO
09:31s'il y a un changement
09:32de pouvoir.
09:33Est-ce que vous en voulez
09:34au président de la République?
09:35Ce que je vous dis,
09:36c'est que la dissolution
09:37en tant que telle
09:38n'auberge pas
09:39du tout
09:40la qualité
09:41de la préparation
09:42des Jeux olympiques
09:43et paralympiques.
09:44Oui, j'ai compris
09:45sur la préparation.
09:46Mais le JO,
09:47c'est dans la préparation
09:48mais le JO,
09:49c'est dans 20 jours
09:50ou un peu plus,
09:51dans 30 jours, pardon.
09:52Est-ce que vous en voulez
09:53à Emmanuel Macron?
09:54Il faut leur dire
09:55les choses,
09:56qualifier la situation.
09:57Madame la ministre,
09:58est-ce que vous pouvez
09:59répondre à la question?
10:00Est-ce que vous en voulez
10:01à Emmanuel Macron?
10:02Parce que c'est lui
10:03qui entraîne tout ça.
10:04De reconnaître
10:05qu'il y a eu
10:06l'expression
10:07d'une colère
10:08dans ce scrutin européen.
10:09De vouloir
10:10extraire
10:11le plus vite possible
10:12du fruit,
10:13le verre
10:14des extrémismes
10:15et de faire appel
10:16au peuple.
10:17Comment vous voudriez
10:18qu'on lui enveuille?
10:19Parce que ça crée
10:20un risque
10:21de trouble
10:22en ordre public
10:23à la 19e journée
10:24de la cérémonie.
10:25Et ce risque
10:26n'était pas aussi fort
10:27sans la dissolution.
10:28Il y a d'autres risques
10:29qui auraient pu
10:30être ultérieurs.
10:31Il y a une situation
10:32politique
10:33qui a été compliquée
10:34et des conclusions
10:35à tirer
10:36de ce que vous pouvez
10:37vous dire.
10:38Annie Hidalgo dit
10:39qu'Emmanuel Macron
10:40gâche la fête
10:41par sa décision
10:42de dissoudre
10:43l'Assemblée nationale.
10:44C'est ce qu'a dit
10:45la maire de Paris
10:46qui est en train
10:47de gâcher la fête
10:48par cette décision.
10:49Et elle,
10:50quand elle a dit
10:51qu'on ne serait pas prêt
10:52sur les transports,
10:53elle n'a pas gâché la fête ?
10:54Elle n'a pas miné
10:55le moral
10:56de dizaines
10:57de milliers
10:58de personnes
10:59qui faisaient tout
11:00pour être prêts
11:01le jour J ?
11:02Et je suis bien heureuse,
11:03vous savez,
11:04que la réussite
11:05de nos derniers projets,
11:06y compris les plus complexes
11:07en termes de mobilité,
11:08lui donnent tort.
11:09Voilà.
11:10Les cassandres
11:11des mauvais jours,
11:12ça n'a pas été Emmanuel Macron.
11:13Lui, il était au soutien
11:14des équipes.
11:15C'est pas la question.
11:16Cette dissolution
11:17pouvait attendre l'automne.
11:18Ça aurait été plus raisonnable
11:19pour les Jeux olympiques.
11:20Vous savez,
11:21quand le verre
11:22est dans le fruit,
11:23moi je fais partie
11:24de ceux qui considèrent
11:25des extrémismes.
11:26Qui vont gagner ?
11:27On l'a vu à l'Assemblée.
11:28Et qui vont l'emporter ?
11:29Écoutez,
11:30les Français décideront.
11:31Oui,
11:32les derniers sondages
11:33sont assez clairs.
11:34Moi je n'ai pas
11:35d'un sursaut républicain.
11:36D'accord.
11:37Je les en crois capables.
11:38Donc y a un pari.
11:39Oui, mais vous pouvez
11:40quand même reconnaître
11:41que vous seriez bien passé
11:42d'un risque de trouble
11:43de la semaine du 8 juillet
11:44à deux semaines et demie
11:45de la semaine d'ouverture.
11:46C'est pas une fatalité ?
11:47En tout cas,
11:48le risque...
11:49On parle de risque
11:50de guerre civile quand même.
11:51Voilà,
11:52le risque est quantifié
11:53par le chef de l'État lui-même.
11:54Vous n'en parlez pas
11:55en relation avec
11:56les Jeux olympiques
11:57et paralympiques ?
11:58Si y a une guerre civile,
11:59ça aura des conséquences
12:00sur les Jeux olympiques.
12:01Le terme de guerre civile
12:02est très fort.
12:03C'est-à-dire que
12:04les Français s'affrontent
12:05et on continuerait
12:06à faire les Jeux
12:07comme si de rien n'était.
12:08Moi je vous dis,
12:09nos Jeux,
12:11pour que le pays les réussisse,
12:14quoi qu'il se passe.
12:16Il ne faut pas souffler
12:17sur les braises.
12:18À plusieurs reprises,
12:19on m'a questionné
12:20sur les risques de violence,
12:21des meutes, etc.
12:22Jamais je n'ai amplifié
12:23ces risques-là.
12:24Là, c'est le président
12:25qui les a amplifiés
12:26en parlant de guerre civile.
12:27Non mais donc,
12:28il n'y a pas de risque
12:29de guerre civile.
12:30C'est plus prudente
12:31que le président.
12:32Quand vous avez le NPA
12:33qui veut la violence,
12:34qui la demande,
12:35et quand vous avez
12:36à l'autre extrême
12:37un rassemblement
12:39national qui incarne
12:40la haine,
12:41la xénophobie,
12:42pardonnez-moi,
12:43c'est eux qui les créent.
12:44Ce n'est pas le président
12:45de la République
12:46qui crée ces tensions.
12:47La sécurité des Jeux,
12:48c'est gravir l'Everest
12:49et là,
12:50avec la dissolution,
12:51on vous charge le sac à dos.
12:52C'est surtout ça
12:53qui est en train de se passer.
12:54Au ministère intérieur,
12:55il n'y a que des gens inquiets.
12:56J'étais avec eux hier matin.
12:57Oui, mais j'étais avec eux
12:58tout à l'heure.
12:59On peut faire un concours
13:00de qui était avec qui.
13:01Non, nous avons des équipes
13:03qui sont extrêmement engagées,
13:07qui sont ultra motivées,
13:10elles aussi,
13:11pour faire réussir leur pays.
13:12On donne une charge de travail
13:14supplémentaire aux policiers.
13:15Il n'y a pas du tout de panique.
13:18Ce n'est pas ce que je dis.
13:19On a des équipes
13:20qui sont engagées.
13:21Elles sont lucides
13:22sur le sujet de la menace.
13:23C'est une charge de travail
13:24supplémentaire.
13:25Les différents types de menaces,
13:26on est habitué,
13:27y compris sur le risque NRBC,
13:28sur le risque terroriste,
13:29sur le risque cyber,
13:30sur tous ces sujets-là,
13:31différents types de menaces.
13:32On est habitué
13:33à les prévenir,
13:34à les détecter,
13:35à les anticiper.
13:36D'un point de vue
13:37plus politique,
13:38qu'est-ce que vous pensez
13:39de beaucoup de vos collègues
13:40ministres,
13:41parmi lesquels Bruno Le Maire
13:42qui critique les conseillers
13:43du président Lecleuport,
13:44l'ancien Premier ministre
13:45Edouard Philippe
13:46qui dit qu'il a tué
13:47la majorité présidentielle ?
13:48Vous trouvez qu'il est légitime
13:50qu'ils se posent des questions
13:51ou vous les trouvez déloyaux
13:52vis-à-vis du président ?
13:53De qui vous parlez ?
13:54De ceux qui, aujourd'hui,
13:55critiquent une décision solitaire
13:57et infondée d'Emmanuel Macron.
13:58Qui sont dans la majorité ?
14:00C'est la prérogative
14:01du chef de l'État.
14:02C'est sa prérogative.
14:04Et faire appel
14:07à l'expression démocratique
14:09du peuple,
14:10je pense que dans notre pays,
14:12c'est toujours quelque chose
14:13de sain.
14:14Et pour répondre
14:15sur les conseillers
14:16de la présidence de la République,
14:17sur un sujet comme
14:18les Jeux olympiques
14:19et paralympiques,
14:20sur le soutien qu'ils apportent
14:21à la construction
14:22de la nation sportive,
14:23c'est irréprochable.
14:24Voilà ce que j'ai à dire
14:25sur le sujet.
14:26L'arrivée de la flamme
14:27était une magnifique cérémonie.
14:28Elle s'est passée à Marseille,
14:29les Français ont fait la fête
14:30tout au long du parcours
14:31de la flamme,
14:32qui continue d'ailleurs.
14:33Absolument.
14:34Elle est aujourd'hui en Alsace,
14:35elle sera en Moselle demain.
14:36D'accord.
14:37Voilà.
14:38Parce que du coup,
14:39on n'a plus tellement l'impression
14:40que la fête est là,
14:41parce que vous dites
14:42qu'elle est en Alsace.
14:43Rassurez-vous,
14:44si ça se passait mal,
14:45on en entendrait parler.
14:46Et pour que la fête
14:47soit complète,
14:48est-ce qu'on pourra
14:49se baigner dans la Seine
14:50ou plutôt,
14:51est-ce que la compétition
14:52de nage en eau libre
14:53aura lieu dans la Seine-Azamou
14:54de la Castera ?
14:55Est-ce que vous le savez,
14:56ça ou pas ?
14:57On délivre 100%
14:58et on a mis au point
14:59toutes les infrastructures
15:00avec les collectivités concernées
15:01pour collecter
15:02les eaux pluviales,
15:03pour faire en sorte
15:04de désinfecter
15:05les eaux usées, etc.
15:06Ça, on ne peut pas se baigner.
15:07On a raccordé
15:08toutes les péniches,
15:09tout l'allégo, etc.
15:10Tout ça est fait.
15:11Maintenant,
15:12il faut qu'il y ait
15:13une météo un peu moins
15:14catastrophique
15:15que ce qu'elle a été
15:16dans les derniers mois.
15:17Donc, ça peut être annulé alors ?
15:18Ça a été absolument,
15:19spectaculairement adverse
15:20comme condition météorologique.
15:21Là, on a besoin
15:22qu'il y ait plus de chaleur,
15:23qu'il y ait moins de pluie
15:24pour aller au bout du bout
15:25de cette réussite.
15:26Mais ça le sera.
15:27Statistiquement,
15:28il est quand même
15:29très hautement probable
15:30que nous ayons absolument
15:31les conditions
15:32pour réussir jusqu'au bout.
15:33Et nous avons prévu,
15:34je l'ajoute,
15:35des journées de contingence.
15:36Nous avons des éléments
15:37de contingence
15:38à la fois pour les épreuves
15:39de triathlon,
15:40pour les épreuves
15:41de natation marathon
15:42et pour les épreuves
15:43de paratriathlon
15:44qui auront lieu
15:45au tout début
15:46du mois de septembre.
15:47C'est-à-dire qu'il y aura
15:48des épreuves
15:49de paratriathlon
15:50qui auront lieu
15:51au tout début
15:52du mois de septembre.
15:53D'accord.
15:54Donc on pourrait décaler
15:55ces épreuves, c'est ça ?
15:56Oui, il y a des marges
15:57de sécurité.
15:58D'accord.
15:59Le plan B,
16:00c'est décaler le calendrier.
16:01Oui, légèrement.
16:02Ce sont des marges de manœuvre
16:03que nous nous sommes données
16:04en lien avec le CIO
16:05et les fédérations internationales.
16:06D'accord.
16:07Donc il y a ainsi.
16:08Mais ça veut dire
16:09qu'on a dépensé
16:10plus d'un milliard d'euros
16:11et finalement,
16:12on va prier pour qu'ils
16:13ne peuvent pas trouver
16:14juste avant.
16:15Non, on a dépensé
16:16un milliard d'euros,
16:17plus d'un milliard d'euros
16:18pour qu'en héritage,
16:20que les gens puissent
16:21se baigner dans la Seine
16:22à Paris.
16:23Oui, mais ce n'est pas
16:24un détail.
16:25C'était vraiment
16:26une priorité, ça ?
16:27Au moment du réchauffement climatique,
16:28faire évoluer de cette façon
16:29le cadre de vie
16:30est une bonne chose.
16:31De la même façon
16:32que d'arriver à reconstruire
16:33de la biodiversité
16:34dans nos fleuves
16:35et nos cours d'eau,
16:36c'est une chose importante.
16:37On a 36 espèces
16:38de poissons aujourd'hui
16:39contre 3 il y a encore 10 ans.
16:40Ce n'est pas neutre
16:41à un moment
16:42où on est tous motivés
16:43par la transition écologique.
16:44J'ai un peu de mal
16:45à comprendre
16:46peut-être les personnes
16:47qui nous regardent aujourd'hui
16:49Vous entremêlez quand même
16:50dans votre propos
16:51sur ce plateau
16:52depuis maintenant 20 minutes
16:53et ce matin,
16:54c'était un peu la même chose.
16:55Ce qui se passe
16:56en ce moment dans le pays,
16:57cette campagne des législatives
16:58et puis les Jeux olympiques.
16:59Je voudrais qu'on réécoute ensemble
17:00ce que vous disiez précisément
17:01le 17 novembre 2022
17:03face à Pauline de Maillard.
17:06Il ne faut pas politiser le sport.
17:07Il ne faut pas laisser le sport
17:08otage des récupérations,
17:10des manipulations,
17:11des instrumentalisations
17:13à des fins de politiques
17:14politiciennes.
17:15Mais c'est un peu
17:16Vous faisiez allusion à l'époque
17:17à l'attribution du mondial de foot
17:18au Qatar.
17:19En fait,
17:20c'est quand ça vous arrange
17:21qu'il faut politiser,
17:22pas politiser.
17:23Mais qui instrumentalise
17:24les Jeux olympiques ?
17:25Je vous pose la question.
17:26C'est pas la France insoumise
17:27quand elle essaie d'appeler
17:28à la grève.
17:29C'est peut-être vous aussi.
17:30Peut-être vous.
17:31Quand vous dites
17:32que s'ils sont là,
17:33ça sera très mal fait passer.
17:34C'est pas le Rassemblement national
17:35quand il se permet de dire
17:36qu'Ayana Kamoura,
17:37c'est une humiliation
17:38pour les Français
17:39alors que c'est la chanteuse
17:40la plus populaire
17:41dans tout l'espace francophone
17:43auprès de notre jeunesse
17:44qu'elle a mobilisée
17:45d'une manière exceptionnelle
17:46dimanche place Vendôme
17:47au défilé qui a été organisé.
17:48Vous dites donc
17:49c'est nous le cas.
17:50Qui instrumentalise ?
17:51Moi,
17:52la manière dont j'ai toujours fonctionné
17:54et la manière dont j'ai contribué
17:56à piloter ce projet,
17:57c'est justement
17:58en sachant travailler
17:59avec toutes les équipes
18:00de tous les bords,
18:01avec des gens très différents,
18:02en n'étant pas toujours d'accord
18:03mais en se disant les choses,
18:04en créant de la confiance,
18:05de la transparence.
18:06Mais là vous politisez le sport
18:07dans ce moment-là.
18:08Non,
18:09je ne politise pas le sport
18:10Le sport est un enjeu majeur
18:11pour notre pays cet été.
18:12Je donne aux Français
18:13les clés de lecture
18:14sur les enjeux
18:15s'agissant de ce sujet-là
18:16qui est un sujet
18:17parmi d'autres
18:18sur lesquels
18:19ils doivent prendre des positions
18:20et oui,
18:21anticiper les choses,
18:22oui.
18:23Madame la Ministre,
18:24il y aura peut-être
18:25une alternance politique
18:26au soir du 7 juillet
18:27ou le lendemain.
18:28Madame Hidalgo,
18:29elle dit qu'elle ne serait pas
18:30sur la force
18:31parce qu'elle n'a pas
18:32les moyens
18:33de faire
18:34ce qu'elle veut faire.
18:35C'est-à-dire
18:36qu'elle n'a pas les moyens
18:37de faire
18:38ce qu'elle veut faire
18:39et pourquoi elle dit
18:40qu'elle ne serait pas
18:41sur la photo
18:42avec Jordan Bardella ?
18:43Est-ce que vous-même,
18:44vous vous interrogez,
18:45vous serez sur la photo
18:46en tant qu'invité
18:47ancien ministre
18:48et si jamais
18:49c'est le Rassemblement national
18:50qui est là,
18:51est-ce que vous vous écalerez ?
18:52J'ai en effet entendu
18:53qu'Anne Hidalgo disait
18:54qu'il n'y avait pas
18:55de place
18:56pour l'extrême droite
18:57dans sa ville.
18:58J'attendais une réaction
18:59de Jordan Bardella
19:00qui n'est jamais arrivé
19:02avec sa petite abeilité
19:04consistant à laisser penser.
19:06C'est comme quand
19:07il évoque la dissolution
19:08des groupuscules
19:09d'extrême droite
19:10que lui ne serait pas
19:11cette extrême droite.
19:13Donc, il a retourné
19:14sa veste sur les jeux.
19:15Maintenant, il fait l'autruche.
19:17Oui.
19:18Est-ce que vous serez
19:19sur la photo ?
19:20Laissons-les clarifier
19:21leur position.
19:22Madame Hidalgo, aujourd'hui,
19:24fait front commun
19:26avec des personnes
19:27qui ont systématiquement voté
19:28contre les lois olympiques
19:30et qui ont même appelé,
19:31encore une fois,
19:32je le redis,
19:33à leur sabotage.
19:34La France insoumise
19:35n'est pas partie
19:36du gouvernement de Paris.
19:37Madame Hidalgo n'a pas soutenu
19:38le nouveau front populaire.
19:39Madame Hidalgo ne soutient pas
19:40le nouveau front populaire.
19:41Vous faites la distinction,
19:42j'ai bien compris,
19:43entre le PS,
19:44la France insoumise
19:45et les écologistes.
19:46Avec qui s'engage-t-elle,
19:47aujourd'hui,
19:48sur le plan électoral ?
19:49Ce dimanche ?
19:50Avec qui ?
19:51Avec des gens
19:52qui ont tout fait
19:53pour tuer les Jeux olympiques
19:54et paralympiques.
19:55Une question
19:56qui n'a rien à voir
19:57avec la politique.
19:58Vous me dites
19:59où est la cohérence ?
20:00Vous me dites
20:01où est l'instrumentalisation ?
20:02On va laisser
20:03la politique de côté
20:04parce que ce qui intéresse
20:05ces gens,
20:06c'est l'histoire
20:07de la cérémonie d'ouverture
20:08qui s'annonce
20:09assez exceptionnelle.
20:10Des choses magnifiques.
20:11Est-ce que Céline Dion
20:12chantera ce soir-là ?
20:13On m'a posé la question
20:14ce matin.
20:15J'ai dit que ça faisait partie
20:16des hypothèses,
20:17que c'était du domaine
20:18du possible
20:19et que personnellement
20:20je le souhaite maintenant.
20:21Comme je l'ai toujours dit,
20:22ce type de décisions
20:23sont prises par
20:24Tony Estanguet
20:25et par Thomas Joly,
20:26le directeur artistique
20:27des cérémonies.
20:28Mais ce serait
20:29une simple présence
20:30où...
20:31C'est pareil,
20:32même réponse.
20:33Ce serait une simple présence
20:34où elle pourrait chanter
20:35et être placée
20:36par ailleurs très malade.
20:37Non, quand moi je dis
20:38que je souhaite,
20:39c'est pour qu'il y ait
20:40une dimension
20:41artistique
20:42que l'écho
20:43l'incarne.
20:44Est-ce que vous craignez
20:45des décissements,
20:46des défections
20:47si c'est
20:48le Rassemblement national
20:49qui arrive au pouvoir
20:50et qu'il y ait
20:51des athlètes,
20:52voire des artistes
20:53qui disent
20:54qu'on ne sera pas là
20:55face à la tribune
20:56et face au Rassemblement national ?
20:57Est-ce que c'est une crainte ?
20:59Je pense que sur
21:00le plan opérationnel,
21:01il y a peut-être
21:02des métiers,
21:03des professions
21:04je pense à,
21:05par exemple,
21:06les agents de sécurité privée
21:07où il pourrait y avoir
21:08un petit peu plus
21:09de défaillance,
21:10de no-show
21:11comme on dit,
21:12au vu de certaines
21:13évolutions politiques.
21:14Mais je pense
21:15à l'inverse.
21:16Je pense à l'inverse
21:17que s'agissant
21:18des artistes
21:19et des athlètes,
21:20quoi qu'il arrive,
21:21c'est encore plus important
21:22qu'ils soient là
21:23pour incarner
21:24les valeurs
21:25de notre pays
21:26et que surtout
21:27personne
21:28ne leur rejette
21:29l'impression
21:30qu'ils sont là
21:31pour faire
21:32et que surtout
21:33personne
21:34ne leur retire
21:35cet honneur
21:36et cette fierté
21:37de pouvoir eux
21:38incarner au plus haut
21:39les valeurs
21:40de notre pays.
21:41La liberté,
21:42l'égalité,
21:43la fraternité.
21:44Puisqu'on est dans
21:45l'évocation
21:46des plans B potentiels,
21:47le Président de la République
21:48concernant la cérémonie d'ouverture
21:49évoquait qu'un plan B
21:50pourrait être
21:51une cérémonie
21:52statique
21:53et pas dynamique
21:54sur terre
21:55et pas sur la Seine
21:56au Trocadéro
21:57et un éventuel plan C
21:58le Stade de France.
21:59Est-ce que ces deux hypothèses
22:00sont toujours à l'étude
22:01après Louis-Juillet ?
22:02Ces hypothèses sont toujours
22:03sur la table
22:04et c'est sur le plan A
22:05que nous travaillons.
22:06On a la capacité
22:07jusqu'au 15 juillet
22:08à prendre d'ultimes décisions
22:09au vu de l'évolution
22:10de la menace.
22:11Pour l'instant,
22:12la menace
22:13en tout cas de nature
22:14terroriste
22:15n'est absolument pas
22:16caractérisée
22:17contre les Jeux.
22:18Il y a eu la détection
22:19vous l'avez suivie
22:20par la DGSI
22:21d'une tentative
22:22d'attentat
22:23à Geoffroy Guichard
22:24à Saint-Etienne
22:25mais depuis
22:26il n'y a pas eu
22:27d'autres éléments
22:28donc il n'y a pas
22:29d'inquiétudes spécifiques
22:30à faire sur ce registre-là.
22:31Oui mais il y a la question
22:32des manifestations
22:33de plus ou moins
22:34grande intensité
22:35après le 7 juillet
22:36et ça on ne peut pas
22:37vous le mettre bien.
22:38Je vous l'ai dit,
22:39en responsabilité
22:40nous avons conçu
22:41différents types
22:42de scénarios
22:43et nous avons
22:44jusqu'à la mi-juillet
22:45pour les activer
22:46mais c'est sur ce plan A
22:47sur cette magnifique cérémonie
22:48sur la Seine
22:49qui va être un grand moment
22:50de fierté
22:51pour notre pays
22:52que nous travaillons
22:53et nous serons prêts
22:54sur ce sujet-là
22:55tant sur la sécurité
22:56que sur l'artistique
22:57ainsi que sur
22:58l'expérience spectatoriale.
22:59C'est vrai que durant
23:00ces 25 minutes
23:01très pugnaces
23:02par rapport au contexte
23:03à l'enjeu des Jeux olympiques
23:04l'enjeu politique
23:05Kylian Mbappé
23:06et bon nombre
23:07d'autres sportifs
23:08sont engagés
23:09là aussi,
23:10on les a entendus
23:11pendant cette campagne.
23:12Kylian Mbappé
23:13d'ailleurs dit
23:14qu'il ne se sentira pas
23:15forcément
23:16quand il va porter
23:17le maillot de l'équipe
23:18de France
23:19si le RN passe.
23:20Qu'est-ce que vous lui dites ?
23:21Non, il faut le porter.
23:22Plus que jamais,
23:23bien sûr.
23:24Il l'incarne
23:25tellement bien.
23:26Ils ont raison
23:27de s'engager les sportifs.
23:28Ce sont des athlètes.
23:29Ils savent ce que la France
23:30incarne dans le monde.
23:31Ils ont envie de préserver ça
23:32et ils ont bien raison.
23:33Merci madame la ministre.
23:34Merci.
23:35Merci madame Oudéa Castera
23:36d'être passée par le plateau
23:37de BFM Story.