Pour la période des Jeux olympiques, 155 personnes font l'objet d'une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas). Une mesure qui limite les déplacements et oblige notamment à pointer quotidiennement au commissariat pendant toute la période des Jeux à Paris. Ces personnes sont considérées comme "potentiellement dangereuses". Amine, étudiant de 21 ans, en fait partie. Il dénonce une injustice.
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00:00Amine qui était avec nous, il subit cette mesure là, le MICAS, il a 21 ans, il est étudiant,
00:06accepté en école de commerce, si mes informations sont bonnes, et Amine est avec nous en direct dans BFM Story.
00:11Bonsoir.
00:13Bonsoir, bonsoir à tout le plateau.
00:15Amine, je vous raconte votre histoire rapidement, vous avez posté une vidéo sur TikTok,
00:19c'était il y a quelques mois pour protester contre les bombardements israéliens sur Gaza.
00:25Cette vidéo a été récupérée sur une application tierce qui s'appelle Rêves par un compte faisant l'apologie au terrorisme.
00:33Résultat, vous avez fait de la garde à vue, 8 heures, les policiers d'ailleurs au bout d'un moment ont reconnu
00:38qu'en fait vous n'étiez pas à l'origine de ce compte et que votre vidéo avait été détournée,
00:42et ils ont même présenté des excuses, c'est ça ?
00:46Alors tout à fait, en fait, ce qui s'est passé le 16 avril, j'ai été placé en garde à vue.
00:51Amine, je vous interromps parce que je précise, ce n'est pas un mauvais cadrage,
00:54c'est que vous ne voulez pas apparaître avec le visage.
00:58Exactement, donc pour repréciser ce que vous disiez,
01:03effectivement le 16 avril j'ai été perquisitionné à mon domicile et donc j'ai été placé en garde à vue.
01:09Donc si vous voulez, dans l'affaire, ils me reprochaient à 10% la vidéo TikTok
01:13et à 90% les propos qu'avait pu avoir l'usurpateur sur l'application Rêves.
01:18Et pour expliquer une anecdote qui est vraiment ubuesque,
01:20c'est qu'il a suffi de quelques minutes d'audition auprès des enquêteurs
01:24pour qu'ils comprennent qu'il y avait erreur de casting totale,
01:26étant donné que le compte était toujours actif alors que j'étais en garde à vue depuis la matinée.
01:31Donc depuis la matinée, j'étais en garde à vue.
01:33On vous a restitué ensuite les ordinateurs, les téléphones qu'on avait confisqués pour les examiner.
01:37Et le problème, c'est que le 29 juin dernier,
01:40vous avez été mis sous mesure individuelle de contrôle administratif de surveillance,
01:44la fameuse MICAS, pour apologie de terrorisme.
01:50Tout à fait. Donc mes appareils électroniques,
01:52tels que mon téléphone portable et mon ordinateur,
01:56ont été mis sous scellé et ont été en enquête auprès de la DGSI pendant une période de deux mois.
02:00Par l'insulte, ils m'ont rendu mes effets personnels.
02:03Ils se sont même excusés de vivoir pour l'erreur.
02:06Et donc j'ai reçu quatre policiers qui sont venus à mon domicile.
02:09Ils étaient armés d'un taser un peu menaçant
02:13pour m'indiquer qu'il y avait une MICAS à mon encontre
02:16et que j'étais maintenant assigné à la résidence
02:18avec l'impossibilité de me déplacer en dehors de ma commune pour les trois mois.
02:23– Mais pour bien comprendre, vous n'avez pas expliqué aux policiers
02:27que finalement c'était une méprise et que vous aviez été reconnu innocent ?
02:31– Si, tout à fait, cela a été expliqué.
02:33Mais bon, les policiers m'ont indiqué qu'ils ne faisaient que suivre les ordres.
02:36De ce que je conclus et de ce que conclut mon avocat, Maître Brengard,
02:39c'est qu'en fait la communication entre le judiciaire et l'administratif ne se fait pas du tout.
02:44Et donc maintenant j'ai une situation tout à fait injuste.
02:48Et pour vous dire, la personne continue à sévir car elle continue à faire des lives.
02:52J'ai même un enregistrement où cette personne dit avoir une grenade
02:56et vouloir la faire exploser.
02:57Donc en fait, au-delà de l'atteinte que peut avoir à mes libertés fondamentales
03:02cette MICAS, il y a aussi une personne extrêmement dangereuse
03:06qui menace de commettre un crime contre la France.