Eliott Mamane : «Le parti républicain insiste sur le fait que voter Joe Biden, c’est voter pour Kamala Harris»

  • il y a 2 mois
Le chroniqueur politique, Eliott Mamane, était l’invité de Soir Info week-end, ce vendredi 31 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la campagne de l’élection présidentielle américaine de 2024 : «Le parti républicain insiste sur le fait que voter Joe Biden, c’est voter pour Kamala Harris, il y aurait une diffusion du pouvoir qui ne serait pas souhaitable au vue de la campagne électorale à l’heure actuelle».

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00:00Oui, il y a deux dimensions. Alors d'abord simplement sur les sondages, il est vrai que les sondages dans la population générale aux États-Unis,
00:05c'est un peu comme nos instituts de sondage en France qui donnent des projections en siège en amont d'une élection législative.
00:11Oui, on l'a vu il y a dix jours, ça n'a pas été très convaincant.
00:13Exactement, on ne peut pas exactement faire les choses comme ça. Donc pour être élu président des États-Unis, il faut s'être garanti le vote de 270 grands électeurs.
00:20Et John King, qui est l'un des meilleurs experts de la sociologie électorale américaine, c'est un journaliste de CNN, disait qu'à l'heure actuelle,
00:27au vu des États nécessairement républicains et de tous ceux que Donald Trump semble pouvoir atteindre grâce à son changement de ligne
00:34et qu'il initie son populisme importé au sein du parti républicain, sachant que populisme n'est pas un terme péjoratif, ni dans ma bouche, ni aux États-Unis,
00:41il pourrait atteindre 330 grands électeurs, ce qui serait historique. Donc il y a en effet cette dimension-là. Et en réalité, l'une des...
00:48Non mais c'est une conjecture naturellement, mais...
00:50Ce serait pas historique. En 84, Reagan avait gagné 49 États sur 50.
00:53Ah oui, bah voilà.
00:54Il avait perdu un seul, le Minnesota, d'où était issu son challenger, Walter Mondale.
00:58Au 21e siècle, me semble-t-il. Et c'est d'une précision...
01:02Bravo, bravo, Philippe.
01:03J'étais aux États-Unis à ce moment-là.
01:05Non mais j'en doute pas de votre accent. J'ai tout de suite compris, j'ai tout de suite compris.
01:10Elliot, pardonnez-moi.
01:10Et simplement, l'une des difficultés naturellement du Parti démocrate, et d'ailleurs le Parti républicain s'en sert beaucoup au cours de cette campagne,
01:16c'est qu'aux États-Unis, s'il y a vacances dans le pouvoir présidentiel,
01:21c'est le vice-président qui termine l'intégralité du mandat pour lequel le président avait été initialement élu.
01:27En l'occurrence, si Joe Biden pouvait donc ne pas parvenir à faire les 4 ans supplémentaires
01:32qui pourraient lui être octroyés au cours de l'élection de novembre,
01:35c'est donc Kamala Harris qui prendrait son relais. Elle n'est pas particulièrement populaire.
01:40Et d'ailleurs, le Parti républicain insiste sur une dimension au cours de cette campagne,
01:44et c'est qu'en un sens, voter, c'est ce qu'ils disent, voter pour Joe Biden, c'est voter pour Kamala Harris.
01:49Et de toute évidence, il y aurait donc une forme de diffusion du pouvoir
01:53qui ne serait pas exactement souhaitable au vu de la campagne démocrate à l'heure actuelle.

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