Le Rassemblement national n'a, ce samedi 20 juillet, obtenu aucune des huit présidences des commission thématiques de l'Assemblée nationale, le camp présidentiel six et l'insoumis Éric Coquerel a été reconduit à la tête de la commission des finances.
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00:00— Sur la commission des finances, on sait que c'est un poste clé, un poste stratégique. Éric Coquerel, qui est réélu comme président de la commission des finances,
00:07quelle est votre réaction ? — Moi, je suis extrêmement surprise. On dirait... Enfin il y a une forme d'incohérence à vouloir se dire majoritaire et à dire que,
00:17finalement, ils auraient la majorité à l'Assemblée nationale, ce qui, mathématiquement, n'est pas le cas, et en même temps à vouloir ce poste qui,
00:24traditionnellement, dans nos institutions, a toujours été retenu par l'opposition.
00:30— Yael Broun-Pivet se retrouve en situation en quelque sorte de cohabitation. Ça va se passer comment ? Parce qu'on a vu que les débuts étaient quand même
00:37assez agités. — Oui. Je parlerai pas, moi, de cohabitation. On est en train de parler du bureau d'une assemblée dont le rôle est de faire en sorte
00:47que l'Assemblée fonctionne correctement. Moi, je fais quand même confiance à certains des élus, en tout cas, j'espère à tous les élus qui ont été élus au bureau,
00:55de faire en sorte que cette assemblée puisse fonctionner. Yael Broun-Pivet a montré son ouverture lors de la précédente législature.
01:01Et même lorsqu'elle a été élue, sa volonté de continuer à travailler avec tout le monde. Je pense que ce qui est important, c'est que chacun assume
01:08ses responsabilités, les responsabilités des fonctions qu'ils ont eues grâce au vote d'hier soir.
01:13— Un mot aussi sur le RN, qui n'a aucun poste-clé, qui a quand même recueilli plus de 10 millions de voix lors des législatives. Que pensez-vous ?
01:24— C'est exactement ce qu'ils veulent, que vous me posiez cette question. En fait, s'ils n'ont aucun poste-clé, c'est parce qu'ils se sont auto-exclus.
01:33Par exemple, sur le bureau de l'Assemblée nationale, ils ont fait le choix de voter pour qu'il y ait 2 vice-présidentes à la fille et de n'en avoir aucun.
01:41Ils auraient très bien pu maintenir leur vice-président. C'est d'ailleurs ce à quoi tout le monde s'attendait. Mais ils ont fait de la politique
01:46politicienne pour aujourd'hui pouvoir dire « Nous sommes les victimes », et puis d'ailleurs favoriser l'arrivée de la France insoumise pour miser
01:54sur une forme de désordre, de finalement non-respect de nos institutions et essayer de capitaliser, parce que l'on sait que c'est ce qui les fait
02:02augmenter dans les sondages et dans les votes. — Ce qu'ils vous reprochent aussi, c'est votre accord entre le camp présidentiel
02:09et la droite républicaine de Laurent Wauquiez, cet accord en échange donc de certains postes.
02:18— Alors je comprends. Tout le monde est dans la posture. Tout le monde est dans les positions et dans les interprétations. Ce qui est très clair
02:24de notre côté, c'est que nous, nous sommes arrivés en deuxième position en tant qu'intra-groupe avec le Modem et Horizon, qui étaient nos alliés
02:30lors de la campagne, que tout seuls, nous ne sommes pas en mesure de porter nos voix, nos idées, et qu'il faut que nous ouvrions,
02:39que nous élargissions au centre-gauche et au centre-droite. C'est ce que nous disons depuis le début. Et quelque part, ce que nous avons fait
02:45au cours de ces dernières heures, de ces derniers jours est tout à fait en cohérence. Il n'y a pas pour le coup là d'alliance contre-nature
02:52ou politicienne. D'ailleurs, ça avait aussi été discuté avec le centre-gauche, qui a préféré camper sur ses positions et rester soumis aux insoumis.
03:00Mais il n'y a pas d'incohérence. Alors qu'en revanche, voir que le Rassemblement national vote massivement pour qu'il y ait non pas une, mais deux
03:08vice-présidentes de la France insoumise, ça, je pense que les Français ne l'ont pas compris. Et moi, je ne l'ai pas compris non plus.