• il y a 3 mois

Pierre de Vilno revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, ils revient avec Nathalie Oziol, députée NFP-LFI de l'Hérault, et Louis de Raguenel, chef du service politique d'Europe 1, sur les tensions au sein du Nouveau Front populaire pour trouver un candidat pour le poste de Premier ministre.

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Transcription
00:00Et toute l'équipe d'Europe 1 et vous est là, Trina est là, bonjour Trina !
00:04Bonjour Pierre, bonjour à tous !
00:05Est-ce que mon bebe est là ?
00:06Bien sûr ! Comment allez-vous Pierre ?
00:08Pas mal et vous ?
00:09Écoutez, ça va super bien !
00:10Vous allez nous jouer des petites musiques, des petits jingles ?
00:13Ah bah là, ça y est !
00:14Ça peut partir, ça peut partir !
00:15Y'a qu'à demander, voilà, tout de suite ça part !
00:17Ça part, ça part, ça part, ça part !
00:21Ça y est, c'est les vacances !
00:23Roue libre !
00:24Oui, alors peut-être pas tout de suite, parce qu'on a des sujets assez lourds !
00:29Parce que ça concerne 70 millions de Français quand même !
00:32Donc Serge Gainsbourg avec son bikini à Tondra et Véronique Verdun est là, bien sûr !
00:38Bonjour Pierre, bonjour à tous !
00:39Et vous avez remarqué que bebe, les vacances, c'est si Sex and Son tout de suite !
00:43Ils nous parlent toujours d'amour !
00:45Y'a pas de filtre avec bebe, c'est ça le truc !
00:47Non, mais c'est pour ça qu'on l'aime !
00:48On affiche la couleur, c'est comme avec Alexandre !
00:50Exactement !
00:51Vous êtes prêts à accueillir les auditeurs qui sont là pour poser des questions à Nathalie Oziol ?
00:56Exactement !
00:57Bonjour Nathalie Oziol !
00:58Ça va ? Vous êtes bien dans cette team d'été ?
01:04Alors qu'on est quand même sur des sujets lourds, je le disais !
01:07On est dans une impasse politique !
01:09C'est sûr que les discussions, j'allais dire vont bon train !
01:14Mais en fait, vous avez vu notre communiqué hier ?
01:19Le communiqué de la France Insoumise !
01:21Nous avons dit que vu l'impasse dans laquelle nous nous trouvons à cause des vétos systématiques du Parti Socialiste,
01:28nous arrêtons les discussions sur la recherche d'un candidat ou d'une candidate à la primature,
01:34on dit comme ça pour un premier ou une première ministre.
01:36C'est un peu dommage, c'est clair que ça se passe comme ça.
01:40Mais désormais, vous avez noté, Emmanuel Macron a posé une sorte d'ultimatum à la date du jeudi 18 juillet,
01:48puisqu'il a déclaré que le bloc, l'ensemble des groupes qui arriveraient à faire élire un président ou une présidente de l'Assemblée Nationale,
01:57se tournerait vers ce bloc pour avoir le nom du premier ou de la première ministre.
02:02Désormais, pour nous, c'est cette échéance qu'il va falloir travailler.
02:05Nous avons demandé à nos partenaires, dorénavant, de travailler à une candidature commune au perchoir,
02:13comme on dit, d'une candidature commune du Nouveau Front Populaire.
02:17Louis Dragnel est avec nous, chef du service politique d'Europe 1, mon cher Louis.
02:21Vous allez bien ?
02:22Ça va, je suis en train d'écouter comme vous, Nathalie Oziol.
02:26Je me désole que ces discussions soient pour l'instant au point mort.
02:31Quelle est la suite des événements ?
02:34J'avais une question surtout à vous poser, c'est est-ce que sincèrement vous souhaitez une issue ?
02:38Est-ce que sincèrement vous souhaitez un premier ministre ?
02:41On a l'impression que d'un côté comme de l'autre, c'est-à-dire du côté de la France Insoumise
02:44et du côté des trois autres parties du Nouveau Front Populaire, le PS, le PC, les écologistes,
02:49vous pensez à des noms, mais à chaque fois c'est des noms que ne peuvent accepter les trois autres.
02:54Et les trois autres proposent à chaque fois un nom, je pense à Laurence Toubiana, c'est le dernier épisode,
02:58que vous ne pouvez pas accepter.
03:00Et on sait bien que quand on veut le pouvoir, celui qui montre qu'il veut le pouvoir,
03:06il est prêt à des compromis et vous n'êtes prêt à aucun compromis.
03:10D'abord rappelez que nous avons ensemble fait un communiqué au lendemain du second tour de l'élection législative,
03:18donc au moment où le Nouveau Front Populaire sort vainqueur, je rappelle quand même que nous avons gagné cette élection législative,
03:24n'en déplaise à Emmanuel Macron.
03:26Le Nouveau Front Populaire n'est pas un parti.
03:27C'est une coalition.
03:28Et on le voit bien, parce qu'il y a quatre partis qui se tirent un peu la bourre depuis le deuxième tour de l'élection.
03:32Il y a deux choses, il y a l'aspect institutionnel, Emmanuel Macron n'a toujours pas fait appel au Nouveau Front Populaire
03:37pour constituer un gouvernement.
03:38C'est quand même un tour de force démocratique qu'il faut souligner.
03:41Et puis il y a nos discussions stratégiques internes.
03:44Nous avons passé une semaine à discuter.
03:46Une semaine à discuter, c'est bien pour essayer de trouver une solution,
03:50essayer de trouver une candidature commune.
03:52Moi, je tiens à ne pas mettre sur le même plan quand même notre attitude à la France Insoumise
03:57et ce que fait le Parti Socialiste.
03:59Ça a commencé dès le soir du second tour, hors de question que ce soit Jean-Luc Mélenchon,
04:04veto sur Jean-Luc Mélenchon.
04:06Nous avons alors proposé quatre noms, aussitôt veto sur les quatre noms du Parti Socialiste.
04:11Vous avez l'air de vous offusquer sur les quatre noms.
04:13Est-ce que, franchement, ça vous étonne ?
04:15Vous avez proposé quatre noms de la France Insoumise.
04:17Mélenchon, Bompard, Panneau, Guettet.
04:20Est-ce que ça vous étonne que de but en blanc, les socialistes vous disent
04:23on pourrait peut-être discuter, on voudrait nous proposer d'autres noms ?
04:26C'est Olivier Faure lui-même qui était d'accord sur la règle que le groupe,
04:30la règle d'usage, que le groupe qui a le plus grand nombre de députés
04:34est le groupe qui propose le candidat ou la candidate à la primature.
04:39Et ensuite se fait une répartition, puisqu'on parle d'un gouvernement,
04:42une répartition en fonction des poids au sein de la coalition du Nouveau Front Populaire.
04:46Je pense que ce que personne n'a compris, c'est pourquoi est-ce qu'il n'y a pas dans les quatre noms, par exemple,
04:50un LFI, un écologiste, un socialiste et un communiste, par exemple ?
04:55Parce que, encore une fois, il y a un poids à l'intérieur de cette coalition.
04:58Je veux dire, ah oui, mais on repart alors en 2022.
05:02Vous êtes 193, il y a 74 LFI, il y a 64 socialistes, 33 écologistes.
05:08Et vous dites, nous, on est 193 et dans les 193, il y a 74 LFI.
05:13Donc, c'est nous les plus forts, c'est à nous de proposer les noms.
05:16Donc, écoutez, c'est comme ça, il n'y a rien à voir.
05:19J'ai l'impression que les électeurs, et on va en entendre quelques-uns,
05:23parce que 01, 80, 39, 21, on peut appeler l'appel et non surtaxer.
05:27Vous allez voir, les auditeurs vont vous interroger là-dessus.
05:30Dans un instant, Stéphane patiente justement au standard.
05:33J'avais une question simple et vous me répondiez de manière sincère,
05:36si ça ne vous dérange pas trop.
05:38Mais j'ai fait des réponses sincères pour le moment.
05:41Est-ce que vous pensiez de manière sincère à un instant
05:46qu'en proposant ces quatre noms, l'un allait être accepté ?
05:50Moi, j'ai l'impression que vous saviez à l'avance
05:53que les autres n'étaient pas en mesure de les accepter.
05:56Vous savez des choses que je ne sais pas moi
05:58et qui se passent au sein des discussions.
06:00Non mais écoutez...
06:02Quand ils proposent le nom de Laurence Toubiana,
06:05on le sait à l'avance que vous allez le refuser.
06:07Je le sais et tous les observateurs de la vie politique le savent.
06:10J'essaie de développer.
06:12Il y a plusieurs choses.
06:13Nous, nous avons dit qu'il fallait...
06:15La priorité, c'était quelqu'un pour appliquer le programme,
06:17tout le programme, rien que le programme.
06:19Et nous nous étions engagées toutes et tous à ça.
06:21Il y a ensuite une règle de cohérence
06:23qui permet quand même d'accepter le poids qui sort des urnes
06:26relatif à chaque groupe.
06:28Suite au blocage de ces quatre noms,
06:30si ces quatre noms ne conviennent pas,
06:32ce sont les communistes qui ont proposé Huguette Bélot, par exemple.
06:35Et moi, je regrette que Huguette Bélot ait fait l'objet
06:38d'un énième veto de la part du Parti Socialiste
06:41qui, à ce jour, n'est toujours pas expliqué.
06:42Vous, vous avez tamponné.
06:43Vous avez dit OK pour Huguette Bélot.
06:44Oui, mais ça aurait pu être une très bonne candidature.
06:46Parce qu'elle est proche de Jean-Luc Mélenchon aussi.
06:48Elle est présidente de la région à La Réunion
06:51dans laquelle la majorité qu'elle préside
06:54comporte toutes les composantes du Nouveau Front Populaire.
06:57C'est une femme d'outre-mer.
06:58Elle a une expérience des affaires parlementaires.
07:02Ça aurait pu être, bon, dont acte.
07:04Elle a décidé de retirer sa candidature.
07:05Mais à ce jour...
07:06On lui a reproché des choses.
07:07Le fait qu'elle s'était opposée au mariage pour tous.
07:09Oui, mais tout ça, bon,
07:10si vous voulez, ça a participé à des polémiques
07:12qui ont été ensuite débunkées, comme on dit,
07:15en tout cas déconstruites,
07:16sur le fait qu'elle a été la première
07:18à célébrer un mariage homosexuel à La Réunion.
07:21Elle a changé d'avis.
07:22On peut comprendre quand même
07:24qu'elle était dans une position...
07:26Ah pardon, vous parlez de l'époque.
07:28Mais en fait, je veux dire,
07:30on n'a toujours pas de raison valable
07:33sur pourquoi le Parti Socialiste s'est opposé à tout ça.
07:37Et en fait, on assiste,
07:38maintenant, je le traduis dans mes mots,
07:40à un rapport de force.
07:42En réalité, la question doit se poser avant.
07:44C'est-à-dire que le Nouveau Front Populaire
07:46est une alliance électorale.
07:47En réalité, ce n'est pas une alliance programmatique.
07:50Et objectivement...
07:51Ah non, je ne suis pas d'accord.
07:52Attendez, je vais vous dire,
07:54nous, on parle à tous les partis politiques,
07:55de gauche,
07:56et on s'est beaucoup intéressés
07:57à ce qui s'est passé.
07:58Globalement, de manière sincère,
08:00en offre, en privé, comme on dit,
08:02il y a très peu d'élus qui nous disaient
08:05que ce Nouveau Front Populaire, ça va marcher.
08:07Et même, il y a très peu d'élus,
08:09au soir du second tour,
08:10qui nous disaient en privé,
08:11on va aller à Matignon
08:13et on va former un gouvernement.
08:15Il y a quand même une différence.
08:17Moi, c'est ça qui me frappe.
08:18Une distorsion énorme
08:19entre ce que vous dites publiquement
08:22et ce que vous reconnaissez en privé.
08:24Moi, ce que vous dites publiquement,
08:26c'est qu'on veut le pouvoir,
08:27on veut proposer un Premier ministre,
08:28et Emmanuel Macron n'a pas le choix.
08:29Ce que vous dites en privé,
08:30alors pas vous,
08:31parce que là, on ne s'est pas parlé en privé avant,
08:33et je ne dévoilerai pas,
08:34si c'était le cas,
08:35le contenu de conversation privée,
08:36mais ce que disent certains de vos camarades,
08:39c'est qu'on sait qu'on n'aura pas le pouvoir.
08:42En réalité, on ne le veut pas.
08:44On sait qu'Emmanuel Macron ne nous le proposera pas.
08:46Et c'est vrai que pour les gens qui écoutent,
08:48qui suivent ça de loin,
08:49c'est un truc à devenir dingue.
08:51Justement, les auditeurs vont nous appeler
08:53juste après une première pause publicitaire,
08:56et Jean-Christophe Corbadelis sera là,
08:58justement, du PS,
08:59pour opposer les points de vue
09:02entre LFI et le PS.
09:04Et on va faire ça de manière tout à fait courtoise,
09:06parce que c'est ça aussi le principe
09:07de l'émission 11h14 sur Orpins.
09:0901.80.20.39.21
09:11pour réagir avec Pierre De Villeneuve
09:12et ses invités de 11h à 13h.
09:14A tout de suite sur Orpins.
09:15Orpins et vous, 11h, 13h,
09:18Pierre De Villeneuve.
09:19Il est 11h17 sur Orpins,
09:21vous écoutez Orpins et vous,
09:22jusqu'à 13h avec Pierre De Villeneuve.
09:23Et en studio avec nous,
09:24Louis de Ragnet,
09:25chef du service politique d'Orpins,
09:27Nathalie Oziol, députée LFI,
09:29deuxième circonscription de LERO.
09:32Jean-Christophe Corbadelis,
09:33ancien secrétaire national du Parti socialiste,
09:35va nous rejoindre dans quelques instants.
09:36J'aimerais qu'on accueille Stéphane.
09:37Bonjour Stéphane.
09:38Bonjour Pierre.
09:39Vous nous appelez des Vosges,
09:41et vous, quels regards portez-vous
09:43sur l'après second tour
09:45et cette situation politique
09:47assez inédite d'ailleurs ?
09:49Bon déjà, de toute façon,
09:51à gauche, il ne pourra pas y avoir
09:53de gouvernement à gauche,
09:55étant donné que de toute façon,
09:56il n'y a pas de compromis.
09:57Étant donné qu'à 20h02,
09:59M. Mélenchon a dit,
10:00on a gagné,
10:01il faudra que le président se démette
10:03ou se soumette,
10:04et on va appliquer le programme,
10:05rien que notre programme.
10:06Donc, c'était juste une poignée de main électorale,
10:10maintenant, pour moi,
10:11le nouveau Front Populaire n'a plus lieu d'exister,
10:13il n'existe plus.
10:14Il est mort à 20h02.
10:16Vous êtes sévère, Stéphane.
10:18Ah oui, oui, oui.
10:19De toute façon,
10:20je ne voudrais pas que ce soit à la gauche
10:22qui soit au gouvernement.
10:23Non mais ça, c'est votre droit d'électeur.
10:27Mais pourquoi est-ce que vous,
10:30comment je disais,
10:31vous prédisez un naufrage de la gauche
10:33aussi sec, j'allais dire ?
10:35Parce qu'ils n'arriveront jamais à s'entendre.
10:38La France insoumise, si vous voulez,
10:41a toujours voulu avoir sa victoire.
10:44Pour eux, c'est le grand soir.
10:46Il n'y a pas de compromis possible.
10:48Vous avez entendu, comme moi,
10:49M. Mélenchon,
10:50le jour du deuxième tour.
10:52Il n'y a pas de compromis.
10:53Qu'en pense Nathalie Oziol,
10:55pour répondre à Stéphane ?
10:56Est-ce que vous vouliez votre grand soir
10:58et que, comme il n'y a pas eu de grand soir,
10:59du coup...
11:00Attendez, je veux dire,
11:02Emmanuel Macron a convoqué
11:03des élections législatives en un temps record,
11:05le nouveau Front Populaire
11:06et la force politique qui sort en tête.
11:09On doit le revendiquer quand même,
11:11malgré le fait qu'Emmanuel Macron
11:13tarde à reconnaître ce résultat.
11:15Ensuite, sur les compromis,
11:17de quoi parle-t-on ?
11:19Si on parle d'une répartition
11:21à l'intérieur de la coalition,
11:23par exemple, nous, nous avons dit
11:25que ce jeudi 18 juillet,
11:26nous voulons faire de cette échéance
11:27un moment clé pour la suite,
11:29puisqu'Emmanuel Macron nous a posé
11:30cette date comme un ultimatum.
11:32Et nous avons même dit
11:33que pour accélérer cette fois-ci,
11:36nous sommes prêts à ce que
11:38la personne au perchoir
11:39ne soit pas un insoumis ou une insoumise.
11:41Donc on fait cette concession,
11:43et je le souligne aussi,
11:44parce que lorsqu'on fait des concessions,
11:45ça n'est jamais remarqué.
11:47Pour autant, il est d'usage,
11:49je reviens en arrière,
11:50mais il est d'usage que le groupe
11:52avec le plus grand nombre de députés
11:53soit le groupe qui propose
11:54un nombre de premiers ou de premières ministres.
11:56Bon, ce n'est plus d'actualité,
11:57puisque nous, nous avons dit
11:58qu'on n'arrive pas à avancer,
11:59que le Parti Socialiste
12:00ne respecte pas ses engagements,
12:02y compris programmatiques.
12:03Et si, à partir de ce moment-là,
12:05le compromis qui est attendu,
12:07c'est celui d'une grande coalition
12:09avec les macronistes,
12:10c'est hors de question.
12:11Les électrices et les électeurs
12:13ont chassé les macronistes
12:15de la scène politique.
12:16Ce n'est pas pour que nous allions
12:17les récupérer et les faire
12:18revenir par la fenêtre.
12:19Oui, mais madame,
12:20comment on peut parler de concession
12:22et puis en même temps dire
12:24de toute façon, le 18 juillet,
12:26on enverra le syndicat dans la rue ?
12:28Comment c'est possible ça aussi ?
12:30Alors, les organisations syndicales
12:31ont une organisation
12:32tout à fait autonome.
12:33Et moi, je salue leur appel
12:35à se mobiliser le 18 juillet
12:37pour pousser Emmanuel Macron,
12:39justement, à reconnaître
12:40le rapport de force
12:41qui est sorti des urnes.
12:42Il y a des mobilisations populaires
12:43qui vont avoir lieu partout en France.
12:45Moi, j'invite tout le monde
12:46à rejoindre ces mobilisations.
12:48Le véritable coup de force, Stéphane,
12:50c'est vraiment celui
12:51qu'opère Emmanuel Macron,
12:53qui, je le rappelle,
12:54on va avoir le dernier
12:56Conseil des ministres
12:57et on va avoir quand même
12:58des gens qui ne sont
12:59ni ministres, ni députés,
13:01mais les deux à la fois, du coup,
13:02qui vont siéger ce jeudi
13:04pour participer à des votes clés
13:06qui vont définir l'architecture
13:07de l'Assemblée nationale.
13:08Et nous, nous sommes en train
13:10de courir après ces échéances
13:12qui sont absolument bidonnées.
13:14Alors, justement,
13:15moi j'aimerais qu'on accueille
13:16Jean-Christophe Cambadéliste.
13:18Bonjour Jean-Christophe Cambadéliste.
13:20Bonjour.
13:21Ancien secrétaire national du PS,
13:23vous suivez ce feuilleton
13:25de la constitution
13:27du Nouveau Front Populaire
13:29et de se mettre d'accord
13:31sur un nom depuis plusieurs jours maintenant
13:33avec nous, sur Europe 1.
13:35On est arrivé à quel point ?
13:36Est-ce qu'on est au bord de la rupture ?
13:39D'abord, on est dans un spectacle
13:41affligeant,
13:42affligeant du point de vue
13:43du président de la République
13:45qui a provoqué cette dissolution,
13:47affligeant par le fait
13:49qu'il ne veut pas reconnaître
13:51sa défaite,
13:52affligeant par les tractations
13:54entre Ensemble et la droite,
13:55et affligeant,
13:56dans le spectacle que donne
13:58véritable péthodière,
14:00le Nouveau Front Populaire.
14:02Je pense que les Français,
14:04et Stéphane en est la démonstration,
14:06doivent être à la fois surpris
14:09et contrits
14:10de ce qui se passe.
14:12Et alors du coup,
14:14qui bloque ?
14:15Est-ce que tout le monde est coupable ?
14:16Est-ce que c'est le crime
14:18de l'heure intexpresse
14:19où chacun y va de son coup de couteau ?
14:20Est-ce que c'est une situation
14:22où il n'y a pas de vainqueur,
14:24il n'y a pas de vaincu,
14:25il n'y a pas de gagnant,
14:26il n'y a pas de perdant ?
14:27Là, vous avez Nathalie Oziol
14:29en face de vous, si j'ose dire,
14:30même si vous êtes à distance,
14:31Jean-Christophe Cambadélis.
14:32Est-ce que ce sont
14:34les Insoumis
14:35qui sont plus fautifs
14:36que les Socialistes ?
14:37Est-ce que c'est votre amie Olivier Faure
14:39auquel vous lanciez un appel
14:41il y a encore quelques mois
14:42sur Europe 1 ?
14:43Écoute-moi, Olivier,
14:44je m'en souviens très bien,
14:45et les auditeurs d'Europe 1 aussi,
14:46qui peut débrouiller la situation ?
14:49Écoutez, les choses sont claires,
14:52elles ont été parfaitement définies
14:54par Nathalie Oziol.
14:56Il y a un désaccord à la fois
14:58de but et de forme.
15:01Le but de LFI,
15:03c'est un gouvernement
15:05du Nouveau Front Populaire
15:07minoritaire dans l'Assemblée
15:09pour appliquer le programme,
15:11rien que le programme.
15:13Et après, sur la forme,
15:15c'est nous choisissons qui,
15:18et vous avez le droit
15:19de choisir qui sera Premier ministre
15:22dans ce que nous avons décidé.
15:24Bien.
15:25Le désaccord, il est là.
15:27C'est-à-dire que,
15:28si on veut être fidèle
15:30à ce que les Français ont voté
15:32au deuxième tour
15:33de l'élection législative,
15:35c'est évidemment un front républicain.
15:38Et donc, pour le faire vivre
15:40à l'Assemblée,
15:41il faut un gouvernement
15:42de défense républicaine.
15:44Parce que j'indique quand même
15:46que dimanche dernier,
15:47nous nous quittions sur l'idée
15:50que c'était un tout sauf Marine Le Pen
15:52et aujourd'hui, nous sommes
15:53dans une situation
15:54qui n'est pas de notre fait.
15:55C'est un tout sauf Jean-Luc Mélenchon.
15:57Il s'est passé quand même
15:58quelques petites choses entre-temps.
16:00Donc, je dis aujourd'hui,
16:02c'est assez simple.
16:03Soit on est pour
16:04un gouvernement minoritaire
16:05qui fait un tour de piste
16:06et qui tombe
16:07et qui n'appliquera pas
16:08le fameux programme,
16:09parce qu'il est minoritaire
16:11dans l'Assemblée.
16:12Il faut faire la démonstration
16:13que les autres peuvent s'unir
16:14contre ce gouvernement.
16:16Soit nous répondons
16:17aux problèmes des Français,
16:18nous répondons à leur vote
16:20lors du deuxième tour
16:22de l'élection législative
16:24et nous faisons un gouvernement
16:26de défense républicaine
16:28qui n'intègre pas, bien sûr,
16:30le Rassemblement national.
16:32Il y a des accords.
16:33Il est là, au fond.
16:34Il y a des accords.
16:35Soit on veut témoigner,
16:37soit on veut gouverner.
16:38Je pense qu'à la France Insoumise,
16:41on veut témoigner
16:42parce que derrière,
16:43il y a la présidentielle
16:44et que nous, nous voulons gouverner
16:45parce qu'il y a des problèmes
16:46qui apparaissent.
16:47Ce que disait en substance
16:48Louis Dragnel,
16:49c'est-à-dire que finalement,
16:50Nathalie Audio...
16:51Je n'étais pas d'accord avec ça.
16:52Moi, je mets au défi quiconque
16:55d'aller dire aux électrices
16:56et aux électeurs
16:57qui se sont abstenus
16:58pendant des élections
16:59pendant des décennies,
17:00qui se sont mobilisés
17:01à cette élection-là.
17:02Nous étions la seule force
17:03avec un programme.
17:04Donc, je mets quiconque
17:05au défi de dire à ces électrices
17:06et ces électeurs
17:07d'expliquer que nous allons
17:09finalement brader
17:10un petit peu le programme,
17:11voir sur quoi on va rogner
17:13pour faire une alliance,
17:14pour avoir un gouvernement majoritaire
17:15et que ce sera la solution.
17:16C'est exactement la raison
17:18pour laquelle nous sommes
17:19dans la crise politique
17:20dans laquelle nous nous trouvons.
17:21C'est exactement la raison
17:22pour laquelle l'abstention
17:23n'a fait qu'augmenter
17:24depuis des décennies.
17:25Et c'est exactement
17:26ce qu'il ne faut pas reproduire.
17:27Vous aviez dit dans la campagne électorale
17:29que le Nouveau Front Populaire
17:34était la seule coalition
17:36capable de battre
17:37le rassemblement national.
17:39L'objectif, il était là.
17:40Il n'était pas sur autre chose.
17:43Et il fallait le faire.
17:45Ça a été fait.
17:47Mais pas par le Nouveau Front Populaire.
17:50Par un front républicain.
17:51Vous ne pouvez quand même pas dire
17:52qu'au premier tour,
17:54le Nouveau Front Populaire
17:55a gagné l'élection législative.
17:57C'était le rassemblement national
17:59qui était en tête.
18:00Oui, mais c'est une élection en deux tours.
18:01On peut essayer de réécrire l'histoire.
18:03C'est une élection en deux tours.
18:05Au deuxième tour,
18:08ils devaient l'emporter
18:09s'il n'y avait pas eu
18:10un front républicain.
18:11Donc, prenons un exemple.
18:13Vous avez été élu, vous,
18:14dans votre circonscription,
18:15par des électeurs centristes,
18:17par des électeurs de droite.
18:19Vous avez, vous-même,
18:20retiré vos candidats
18:21face à Darmanin,
18:23face à Mme Borne.
18:24C'était ça, le sens du deuxième tour.
18:27Et les Français
18:28se sont mobilisés pour ça.
18:30Ils ont dit, là, voilà,
18:31voilà la bonne solution.
18:32C'est la coalition
18:33pour sauver la France.
18:35Aujourd'hui, vous nous dites,
18:36non, il faut simplement
18:38le Nouveau Front Populaire
18:40sur le programme
18:41du Nouveau Front Populaire
18:42et vous nous enfermez
18:43dans cette logique
18:44qui ne permet pas
18:45ni à la gauche,
18:46ni au pays d'en sortir.
18:47Vous êtes engagé à le respecter aussi,
18:48ce programme, vous,
18:49au Parti Socialiste ?
18:50Vous dites, Jean-Christophe Corbadelis,
18:51vous nous enfermez.
18:52C'est-à-dire, vous dites aux insoumis,
18:53vous nous enfermez,
18:54nous, les socialistes,
18:55c'est ça que je comprends ?
18:56Toutes les formations
18:58du Nouveau Front Populaire.
19:00C'est-à-dire, à partir du moment
19:01où on dit,
19:03en dehors du Nouveau Front Populaire
19:05et de son programme,
19:06point de salut,
19:07ça veut dire que l'on acte
19:09et qu'il n'y aura pas de gouvernement
19:11de gauche.
19:12Mais quand Nathalie Oziol
19:13dit très justement,
19:14on ne va quand même pas rogner
19:15sur le programme
19:16qu'on a présenté aux Français,
19:18elle a raison.
19:19Dites, c'est quoi ?
19:20C'est l'abrogation de la retraite
19:22à 64 ans,
19:23le SMIC à 1600,
19:24c'est quoi qu'il faut rogner ?
19:25C'est quoi qui serait assumable
19:26pour les mapronistes ?
19:27J'ai toujours dit que c'était un choix,
19:28vous ne pouvez pas tout faire.
19:29Vous savez très bien
19:30que vous ne pouvez pas à la fois...
19:31Mais ça, vous ne l'avez pas dit
19:32avant le second tour.
19:33Mais nous l'avons dit,
19:34nous l'avons dit.
19:35On ne peut pas à la fois
19:37mettre le SMIC à 1600 euros
19:39et faire l'abrogation des retraites.
19:41Vous le savez parfaitement.
19:42Parce que vous avez un président
19:44de la Commission des Finances
19:45qui est de votre parti politique.
19:47Vous salissez la situation.
19:49Il y a 3600 milliards...
19:51C'est vous qui le dites.
19:52C'est vous qui le dites,
19:53il faudra juste l'assumer.
19:54C'est fini.
19:55On va marquer une pause.
19:56Jean-Christophe Campdalis,
19:57Nathalie Oziol,
19:58Louis de Raguenel
19:59et les auditeurs
20:01qui nous appellent
20:02au 01 80 20 39 21 jusqu'à 13h.
20:04C'est un numéro non sous-taxé.
20:05A tout de suite sur Europe 1.
20:06Europe 1,
20:07le journal permanent.
20:09Avec Mickaël Dorian,
20:10toute l'actualité à 11h30 sur Europe 1.
20:12C'est un Conseil des ministres
20:13aux allures de peau de départ
20:15qui s'ouvre à l'Élysée.
20:16Le dernier pour le gouvernement Attal,
20:18Emmanuel Macron devrait accepter
20:19la démission de son Premier ministre.
20:21Aujourd'hui, Gabriel Attal
20:22pourra alors se concentrer
20:23sur son nouveau rôle
20:24de chef des députés macronistes.
20:26Les députés qui feront leur rentrée
20:27jeudi à l'Assemblée nationale.
20:29Pour Sébastien Chenu,
20:30la gauche n'est pas prête à gouverner.
20:32Il faut dire que le nouveau
20:33Macron populaire peine à se mettre
20:34d'accord sur la proposition
20:35d'un candidat commun pour Matignon.
20:37Une situation qui amuse beaucoup
20:38le député du Rassemblement national
20:40invité de la grande interview
20:41ce matin sur Europe 1 et CNews.
20:43Il faut arrêter ce sketch, dit-il.
20:45Et à ce propos, justement,
20:46un nouveau nom circule
20:47dans les rangs de la gauche
20:48pour Matignon.
20:49Il s'agit de Laurence Toubiana,
20:51une excellente candidate
20:52pour l'écologiste Yannick Jadot,
20:54une macroniste pour l'insoumis Paul Vannier.
20:56Cette économiste de 73 ans,
20:58proche de Lionel Jospin,
20:59a été présentée hier soir
21:00par le Parti Socialiste.
21:02L'homme soupçonné
21:03d'avoir blessé au couteau
21:04un militaire de l'opération
21:05Sentinelle-Gare de l'Est à Paris,
21:07hier soir a été admis
21:08en soins psychiatriques,
21:09né au Congo,
21:10naturalisé en 2006.
21:11Il se dit chrétien
21:12et aurait crié
21:13« Dieu est grand »
21:14avant de passer à l'acte.
21:15Il dit avoir agi
21:16parce que les militaires
21:17tuent des gens dans son pays,
21:18selon des sources policières.
21:20Le suspect était déjà connu
21:21de la justice
21:22pour un meurtre commis en 2018.
21:24L'actualité internationale,
21:25aux Etats-Unis,
21:26Donald Trump officiellement
21:27candidat du Parti Républicain
21:29pour la présidentielle en novembre.
21:31L'ancien président
21:32a été investi cette nuit
21:33à Milwaukee
21:34dans le Wisconsin
21:35et on connaît celui
21:36qui sera son vice-président
21:37s'il gagne l'élection.
21:38Il s'agit du sénateur
21:39de l'Ohio,
21:40James David Vance,
21:4139 ans,
21:42ancien militaire,
21:43auteur à succès.
21:44Il défend,
21:45comme Donald Trump,
21:46la lutte
21:47contre l'immigration illégale.
21:48Un mot de sport
21:49et alors que dans 30 minutes
21:50Kylian Mbappé
21:51doit être officiellement présenté
21:52aux supporters du Real Madrid,
21:53une autre star du foot français
21:55annonce sa retraite internationale.
21:57Il s'agit d'Olivier Giroud,
21:58l'attaquant de 37 ans
21:59à officiellement officialiser,
22:00hier soir,
22:01sur ses réseaux sociaux,
22:02son départ de l'équipe de France.
22:03Olivier Giroud
22:04qui reste aujourd'hui
22:05le meilleur buteur
22:06de l'histoire des bleus
22:07avec 57 buts
22:08en 143 sélections.
22:11Et puis,
22:12Pierre, c'est la fin
22:13d'une marque française emblématique
22:14qui depuis les années 50
22:15avait réussi à s'imposer
22:16dans le langage courant.
22:17Effectivement,
22:18la marque Caddy.
22:19Le fabricant de chariots
22:20de supermarché
22:21va être liquidé.
22:22Deux offres de reprise
22:23avaient pourtant été déposées
22:24après le placement.
22:25Liquidation judiciaire
22:26court en juin.
22:27La chambre de commerce
22:28n'en a retenu aucune.
22:29Vous vous mettiez dans le Caddy
22:30quand vous étiez petit ?
22:31Bien sûr, toujours,
22:32et même quand je suis grand
22:33et maintenant que je suis grand aussi.
22:34Toujours et même encore,
22:35un petit peu,
22:36mais j'arrive plus à m'asseoir
22:37dans le fauteuil
22:38où je mets ce que je veux dire.
22:39C'est pour ça que vous faites
22:40virer des supermarchés.
22:41Exactement,
22:42du coup,
22:43j'y vais très discrètement maintenant.
22:44Et je vais sur le parking.
22:45Merci,
22:46Mickaël Dorian.
23:00Évidemment,
23:01ça nous fait rire.
23:02Ça nous fait rire jaune.
23:05Ça nous fait pleurer aussi,
23:06parfois,
23:07à cette situation politique.
23:08Mickaël vient de le dire,
23:10Conseil des ministres,
23:11sous forme de pot de départ.
23:13Nous sommes avec Louis de Ragnel,
23:15chef du service politique d'Europe 1.
23:18Voilà ce dernier Conseil des ministres
23:21à l'issue duquel
23:22Gabriel Attal,
23:23si je comprends bien,
23:24va donner sa démission.
23:26Et après,
23:27il n'y a plus de Premier ministre.
23:28Ou est-ce qu'il va y en avoir un ?
23:30En attendant.
23:31La démission.
23:32Gabriel Attal a déjà donné sa démission
23:34qui avait été refusée par Emmanuel Macron.
23:36Ça, c'est l'étape 1.
23:37Et donc,
23:38il était encore Premier ministre.
23:39Vous savez,
23:40un Premier ministre ou un ministre
23:41ne peut pas claquer la porte.
23:42Si vous,
23:43vous avez envie de quitter Europe 1,
23:44ce qu'on ne souhaite absolument pas,
23:45vous partez,
23:46vous respectez les délais.
23:47Et c'est terminé.
23:48Si vous avez des informations,
23:49vous nous le dites.
23:50Ben non, pas du tout.
23:51Donna Vidal-Reveche qui rentre
23:52au moment,
23:53alors,
23:54hasard du calendrier en régie.
23:55Je le dis avec d'autant plus d'aisance
23:59si réellement on ne souhaite pas
24:00que ça se produise.
24:01Non,
24:02si on souhaite que ça se produise.
24:03On ne le dit pas
24:04si on souhaite que ça se produise.
24:05La psys révélateur.
24:06Là, je suis en train de creuser son trou.
24:07Si j'ai encore mon base.
24:09Donc,
24:10Gabriel Attal a remis sa démission.
24:11Elle avait été refusée par Emmanuel Macron.
24:13Étape 1.
24:14Donc,
24:15un ministre ne peut pas quitter ses fonctions
24:16sans que sa démission soit acceptée
24:18par le Président de la République.
24:20Cette fois,
24:21ça y est, c'est bon
24:22parce qu'il y a beaucoup de ministres
24:23qui n'en peuvent plus,
24:24qui n'ont qu'une envie,
24:25de soit de faire autre chose, soit de s'investir...
24:28De partir dans le privé aussi, on a quelques informations sur certains ministres qui voudraient faire le privé.
24:33Soit de retourner dans le combat politique, parce qu'ils sont conscients aujourd'hui qu'ils sont dans une impasse totale
24:37et que s'ils souhaitent investir pour l'avenir, il vaut mieux être député à l'Assemblée Nationale que ministre.
24:44C'était le cas de Daniel Spanier-Unaché qu'il nous l'a dit l'autre jour ici même.
24:47Et donc Emmanuel Macron va accepter la démission sans doute de tout le gouvernement,
24:52mais la France ne peut pas vivre sans gouvernement.
24:56Donc tous ces ministres et le Premier ministre vont continuer d'exercer leur fonction de manière un peu différente
25:02et vont faire partie de ce qu'on appelle un gouvernement démissionnaire.
25:06Donc c'est un gouvernement qui a des responsabilités très limitées, qui ne peut plus proposer de loi,
25:10faire ce qu'on appelle des projets de loi qui sont entérinés au Conseil des ministres.
25:15Mais ils peuvent gérer les affaires courantes, comme on dit.
25:17Ils vont exécuter exactement les affaires courantes, mais un pouvoir très très bridé.
25:21Il y a certaines nominations qu'ils ne peuvent plus faire.
25:23Ils ne peuvent plus nommer par exemple un directeur d'administration centrale.
25:27Donc c'est la raison pour laquelle vraisemblablement, en ce moment même,
25:30puisque le Conseil des ministres commence à 11h30, il est à 11h36.
25:33Ils sont à l'heure habituellement.
25:36Pour ce type de Conseil des ministres où tout le monde est très à l'heure,
25:38il n'y a que le Président qui peut se permettre un petit peu plus de liberté par rapport à ça.
25:43Et donc vont être aussi entérinés un certain nombre de nominations de directeurs d'administration centrale.
25:48On parle notamment du patron de la police et le patron de la gendarmerie,
25:52puisque avec un gouvernement qui exécute les affaires courantes,
25:55on ne peut pas faire ce type de nomination.
25:57Alors revenons maintenant à ce qu'on disait avec nos camarades
26:01Jean-Christophe Cambadélis et Nathalie Oziol, donc PSLFI.
26:05Et on a bien compris, pour résumer les choses, et après on accueillera
26:09l'un des principaux représentants des jeunes agriculteurs,
26:14puisqu'on a effectivement Sainte-Soline qui approche
26:17et on a peur d'affrontements.
26:19Gérald Darmanin a envoyé d'ailleurs des policiers et des gendarmes sur place,
26:233000 hommes mobilisés sur place.
26:25Juste un résumé de ce qui a été dit.
26:28Si je comprends bien Louis de Raguenel, on a deux couloirs de nage.
26:31On a d'un côté les socialistes qui disent
26:34nous on est pour un gouvernement d'un front républicain
26:37et les assoumis disent nous on est pour un gouvernement d'un front populaire.
26:42Absolument, alors en fait ce qu'il faut comprendre, contrairement à ce qu'on entend,
26:46c'est qu'en réalité ça montre une chose, c'est qu'à gauche
26:50ils ne veulent objectivement pas exercer le pouvoir.
26:52Ils savent que si, raisonnons par l'absurde, si Emmanuel Macron
26:56proposait à un membre du Nouveau Front Populaire d'être Premier Ministre
26:59et proposait donc au Nouveau Front Populaire de former un gouvernement,
27:05ce gouvernement serait vraisemblablement renversé au bout d'une journée
27:10par une motion de censure.
27:12Alors après la question qu'on se pose c'est pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron ne tente pas ça ?
27:15D'ailleurs on s'est posé la question dès le lendemain du second tour
27:19en se disant pourquoi est-ce qu'il nomme pas Mélenchon direct
27:21et puis motion de censure et puis après on n'en parle plus.
27:24Et donc ça montre une chose, s'ils ne parviennent pas à s'accorder sur un nom de Premier Ministre
27:29c'est qu'ils ne veulent pas le pouvoir et ils jouent le coup d'après.
27:32D'un côté vous avez la France Insoumise
27:34qui essaye de se parer d'un voile de pureté pour montrer
27:37nous en fait on est les purs.
27:40Nous on n'est pas dans la compromission,
27:42nous on est les anti-macronistes pur et dur, pur jus, très à gauche
27:47et jamais, et ils veulent envoyer le message à leurs électeurs,
27:49que jamais ils n'ont eu la tentation de soutenir Emmanuel Macron
27:54dans une période amouvementée.
27:56Et ça c'est un investissement politique pour l'avenir.
27:59Eux ce qu'ils jouent c'est 2027 et ils veulent montrer
28:02qu'avec eux c'est simple, c'est le choix clair, pur, parfait.
28:07Les électeurs qui sont très radicaux à gauche ne seront pas déçus,
28:11ce qui n'est pas le cas des autres formes.
28:13Est-ce qu'ils veulent envoyer aussi comme message ?
28:14Ça veut dire qu'il n'y aura pas de compromission et ni de compromis.
28:17D'ailleurs j'aurais dû commencer par compromis
28:19et surtout pas de compromission.
28:21Ça veut dire que ce sera le programme, rien que le programme, tout le programme.
28:24On ne rognera sur rien d'ailleurs.
28:26Nathalie Oziol l'a redit tout à l'heure,
28:29elle n'est absolument pas d'accord avec Jean-Christophe Cambadéis
28:31sur le fait qu'il faille faire ces fameux compromis,
28:35ces fameuses concessions.
28:37Ça veut dire qu'on garde le programme,
28:39ce que vous dites à l'instant, pour 2027,
28:41pour garder une rampe de lancement pour 2027.
28:44Mais vous savez, tout parti politique qui est aux portes du pouvoir
28:48sait qu'il est assez rare qu'il puisse gouverner seul.
28:52Même, je peux vous prendre les exemples de Nicolas Sarkozy en 2007,
28:55il a fait un gouvernement, d'ailleurs certains lui reprochaient
28:58de faire un peu trop d'ouverture.
28:59Et donc quand on essaye de rassembler le plus largement possible,
29:03on fait forcément mécaniquement des compromis.
29:05Et donc tout parti politique qui dit aux portes du pouvoir
29:08qu'il ne souhaite pas faire de compromis,
29:10ça veut dire qu'il ne veut pas gouverner.
29:12Et donc son échéance n'est pas là.
29:13L'échéance de la France insoumise est pour plus tard.
29:16Et ensuite...
29:17Je cite toujours le même exemple,
29:18c'est Jean-Marie Le Pen avec François Mitterrand.
29:20Exactement.
29:20Ça a toujours été comme ça.
29:21Et s'agissant des autres forces de gauche,
29:23les trois autres partis du Nouveau Front Populaire,
29:25le PC, les écologistes et le Parti Socialiste,
29:28eux non plus ne veulent pas le pouvoir
29:30parce qu'ils savent que ce sera très compliqué
29:33et qu'ils seront renversés extrêmement rapidement.
29:36Et donc c'est un jeu de poker menteur
29:37où globalement peu disent la vérité.
29:41Et on connaît l'issue.
29:42Il n'y aura pas de gouvernement du Nouveau Front Populaire.
29:45Il y aura peut-être un débauchage de personnalités issues
29:48parce qu'Emmanuel Macron va vouloir faire
29:50une forme de gouvernement d'union nationale,
29:51une grande coalition avec notamment certains socialistes.
29:54Mais il n'y aura pas un gouvernement du Nouveau Front Populaire
29:58avec la politique du NFP ne sera pas appliquée en France.
30:01Ça veut dire que dans ce groupe,
30:03on a dit tout à l'heure 193 députés du Nouveau Front Populaire.
30:06Ce n'est pas un groupe, c'est quatre.
30:08Toute l'ambiguïté est là.
30:09Cette coalition, 193 personnes du député du Nouveau Front Populaire.
30:16Dans ces 193, 74 insoumis, 64 socialistes,
30:1933 écologistes et les autres.
30:21Ça veut dire que sur ces 64 socialistes,
30:25il y en a qui peuvent aller vers le Bloc Central
30:27pour former cette coalition voulue par le président de la République.
30:30Il y en a même beaucoup qui ont envie
30:32qu'Emmanuel Macron leur tente la main.
30:33On a un ratio à peu près sur ces 60 personnes.
30:35Je pense qu'il y a un bon tiers des élus du Parti Socialiste.
30:38C'est pas rien.
30:39Exactement, c'est important.
30:40Chez les écologistes, la base...
30:42Qui deviendraient des sociodémocrates
30:44dans la sémantique politique
30:47plutôt que des membres d'un Nouveau Front Populaire
30:50qui a une tendance plutôt insoumise.
30:53Absolument.
30:54Et chez les écologistes, c'est un autre cas de figure.
30:57La base écologiste ne veut aucune concession,
31:01aucun compromis avec Emmanuel Macron.
31:03Je sais qu'on va parler des bassines tout à l'heure,
31:05et ce sujet est un sujet très politique
31:08et objectivement très clivant
31:10entre le gouvernement d'un côté
31:12et les sociodémocrates que vous évoquez
31:14et de l'autre côté les écologistes.
31:15Donc la base écolo est très très dure,
31:17très fermée et très obtue
31:19par rapport à une stratégie d'alliance avec Emmanuel Macron.
31:21Là où Marine Tendelier,
31:23elle est beaucoup plus ouverte,
31:24elle envisage tout à fait la possibilité
31:28d'entrer dans un gouvernement.
31:29Et à un moment, elle a même rêvé d'être
31:31première ministre d'Emmanuel Macron.
31:32On s'en souvient, c'était il y a quelques jours.
31:33On a l'impression que le temps passe très lentement,
31:36alors qu'en fait il passe très vite,
31:37c'était juste il y a quelques jours.
31:38On est dans une série Canal+.
31:39On est dans une série totalement Canal+.
31:41D'ailleurs, il y en a une qui revient assez souvent
31:43quand on parle de la situation politique.
31:47Une excellente série.
31:48Actuelle, dans un instant,
31:50Romain Osano, président des Jeunes Agriculteurs
31:53des Deux-Sèvres sera avec nous.
31:55On évoquera en effet cette question de Sainte-Soline,
31:583 000 policiers-gendarmes mobilisés,
32:005 hélicoptères et une dizaine de drones
32:02vont survoler cette zone
32:04un an après les affrontements.
32:06Un an un peu plus, c'était en mars 2023.
32:0910 000 personnes sont attendues
32:11et on attend effectivement
32:13un millier de personnes extrêmement violentes.
32:16Ce sont des hypothèses du ministère de l'Intérieur.
32:19Et vous réagissez jusqu'à 13h au 01-80-20-39-21.
32:23C'est un numéro non surtaxé.
32:25A tout de suite sur Europe 1.

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