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00:00:00Très bien. Bonjour à tous. Bienvenue devant le collège de l'ARCOM. Nous reprenons les auditions dans le cadre de l'appel aux candidatures que l'autorité a lancée le 28 février dernier
00:00:13pour l'édition de services de télévision en vocation nationale diffusée par Voyage Sienne. En vue de l'échéance, en 2025, que vous connaissez des autorisations qui sont actuellement accordées à 15 services.
00:00:26Nous entendons ce matin la société CNews pour son service. Conformément à notre délibération du 29 mai, vous connaissez les règles. L'audition durera 1h30 maximum avec un exposé introductif de 30 minutes du candidat, suivi d'un temps d'échange avec le collège.
00:00:49Je vous rappelle que conformément à la jurisprudence et aux dispositions du texte de l'appel aux candidatures, le candidat ne peut pas apporter de modifications substantielles au dossier qu'il a adressé à l'autorité dans le cadre de sa candidature.
00:01:03Il peut néanmoins apporter des précisions, notamment à travers des engagements qui pourront, le cas échéant, être pris dans les conventions qui seront signées entre l'ARCOM et les candidats, que l'autorité retiendra.
00:01:16Je rappelle que l'audition est publique. Elle est retransmise sur le site de l'ARCOM ainsi que sur nos réseaux. Monsieur le Président, vous avez la parole.
00:01:27Monsieur le Président, mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, je suis très heureux de vous retrouver pour vous présenter la candidature de la chaîne CNews pour l'obtention d'une nouvelle autorisation en TNT à compter du 31 août 2025.
00:01:41Je suis aujourd'hui accompagné de Laëtitia Ménassé, secrétaire générale du groupe, d'Amandine Ferré, directrice financière du groupe, de Gérald Brice-Viray, directeur général de Canal+, France, en charge des programmes et des antennes, de Serge Neidjar, directeur de la chaîne CNews, et de Thomas Bauder, directeur de l'information de la chaîne CNews.
00:02:01Je salue également la présence de Christine Kelly, de Rachel Khan et de Brigitte Milot, qui ont eu la gentillesse de nous accompagner.
00:02:09Avant de vous exposer plus précisément la candidature de la chaîne CNews, permettez-moi de la replacer dans la stratégie plus globale du groupe Canal+.
00:02:16Avec plus de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une présence dans près de 50 pays, le groupe Canal+, est aujourd'hui le premier groupe privé de télévision en Europe.
00:02:25Il se déploie sur trois activités principales, qui sont étroitement liées, la télévision payante dont la principale source de revenus est l'abonnement, la télévision gratuite qui tire ses revenus de la publicité, et enfin la production et la distribution de films, de séries, de documentaires et de programmes d'animation via Studio Canal+.
00:02:43Au cours des dernières années, nous sommes passés d'une compétition locale à une compétition mondiale dominée par des acteurs américains, dont les parcs d'abonnés dépassent souvent les centaines de millions d'abonnés et dont les modèles évoluent de plus en plus vers le gratuit.
00:02:56Pour faire face à ces nouveaux acteurs, le groupe Canal+, a dû se réinventer et s'est totalement transformé en quelques années.
00:03:03Premier pilier de cette transformation, le redressement économique.
00:03:07En France, en 2016, les chaînes Canal+, perdaient près de 400 millions d'euros par an et les chaînes gratuites plus de 60 millions d'euros par an.
00:03:14Aujourd'hui, nous avons renoué avec une trajectoire économique positive, désormais très proche de l'équilibre en France, et ce, pour nos chaînes gratuites comme pour nos chaînes payantes.
00:03:24C'est notamment vrai pour notre chaîne CNews, dont le chiffre d'affaires progresse de près de 30% sur le premier semestre 2024 par rapport à l'année précédente, et qui est rentable depuis le mois de mars.
00:03:36Nous reviendrons sur ce point.
00:03:38Second pilier, l'accélération de la digitalisation du groupe.
00:03:42Créé en 2013, notre plateforme propriétaire française, MyCanal, qui porte plus de 2000 chaînes live et à la demande dans le monde, s'est développée pour atteindre les meilleurs standards du marché et pour se déployer dans plus de 30 pays.
00:03:56Cet outil digital permet au groupe Canal+, de proposer une véritable matrice culturelle, prolongeant la promesse éditoriale de nos chaînes éditées avec celle de nos partenaires, constituant ainsi un espace pluriel de création, de divertissement et d'information.
00:04:11Il permet de réunir dans un même espace dédié et sécurisé toutes les chaînes de la TNT, les chaînes partenaires, les services associés et les meilleures plateformes en matière de cinéma, de séries et de sport, à la fois sur le linéaire et le délinéaire.
00:04:25Dernière étape de la transformation de notre groupe, l'internationalisation. En 2015, le groupe Canal+, rassemblait 11 millions d'abonnés. Aujourd'hui, il en compte 26 dans 50 pays, dont 18 millions d'abonnés francophones.
00:04:38C'est une vraie force, et cela nous permet de faire voyager des contenus en langue française sur l'intégralité des territoires francophones où nous sommes présents, nos films, nos séries créations originales, nos émissions sportives, nos documentaires, mais également nos chaînes gratuites telles que CNews, disponibles dès le premier niveau de nos offres commerciales en Afrique.
00:04:58Qu'est-ce qui différencie aujourd'hui le groupe Canal+, des autres acteurs du paysage audiovisuel français ? Le premier axe de différenciation est un volume d'investissement massif et pérenne dans les contenus locaux. Nous avons pu revenir avec vous la semaine dernière sur les investissements considérables du groupe en matière de contenus, en particulier en France, où nous investissons annuellement 2,5 milliards d'euros dans le cinéma et l'audiovisuel, le sport, les documentaires ou encore le flux.
00:05:25Notre deuxième axe de différenciation est de favoriser l'accès aux contenus, à la culture et à la création, en particulier pour les plus jeunes. C'est pour les plus jeunes, celles et ceux qui ont moins de 26 ans, dont 89% regardent des contenus vidéo en dehors de leur écran de télévision et dont 15% ne disposent tout simplement pas d'écran de télé, que nous avons jugé nécessaire de réinventer l'accessibilité aux chaînes de la TNT. Nous avons ainsi créé une nouvelle plateforme nommée TV+, qui réunit 100% des chaînes de la TNT et des programmes exclusifs de Canal+.
00:05:55Cette offre reprend en outre toutes les chaînes d'information de la TNT, permettant de garantir l'accès de ces jeunes publics aux différentes expressions et propositions offertes sur l'information.
00:06:05Et ce pluralisme global au bénéfice de l'intérêt supérieur de nos publics ne s'arrête pas à cette offre. Il est également assuré par notre distribution sur le satellite et via TNTsat, ainsi que sur notre outil d'agrégation sécurisé que j'ai évoqué plus tôt, MyCanal.
00:06:19Sur l'information uniquement, ce ne sont pas moins de 15 chaînes et services associés qui sont disponibles dans nos offres, les chaînes d'information françaises de la TNT que vous connaissez bien, mais également LCP, France 24, BFM Business, Bloomberg, CNN, CNBC, I24, Al Jazeera, Euronews et BBC News et beaucoup d'autres.
00:06:40Et la question de l'accessibilité n'est pas simplement une affaire technique ou commerciale, vous le savez. Ainsi, nous allons systématiquement au-delà de nos obligations en matière de sous-titrage sourds et malentendants pour l'intégralité de nos chaînes, gratuites et payantes de la TNT.
00:06:54CNews, vous le savez, s'est déjà engagé en mai dernier à sous-titrer 100% de ses programmes pour les personnes sourdes ou malentendantes et nous sommes disposés à prendre des engagements supplémentaires en matière de langage des signes, si ceux-ci vous agraient, bien entendu. Gérald Briceviret y reviendra.
00:07:08Il s'agit aussi d'identifier des leviers innovants et adaptés permettant de véritables évolutions afin de renforcer l'accessibilité des écrans publicitaires. Un exemple, avec la proposition de CNews et de notre régie à l'occasion de la Journée mondiale de la télévision le 21 novembre 2023, d'un écran avec des spots 100% audio décrits et de deux écrans avec des spots 100% sous-titrés pour sourds et malentendants.
00:07:32J'ajoute que tous les annonceurs qui le souhaitent peuvent diffuser leurs spots en audio description et je m'engage à ce que le groupe Canal+, le fasse désormais plusieurs fois par an.
00:07:42Notre troisième axe de différenciation, le direct. Le modèle généraliste du groupe Canal+, consacre une place privilégiée au programme en direct et gage un lien immédiat avec nos publics. Nous avons pu en parler la semaine dernière notamment avec le sport. C'est évidemment le cas avec l'information et CNews. Le direct est un élément constitutif, pour ne pas dire consubstantiel, d'une chaîne d'information consacrée à l'actualité.
00:08:05Le volume de direct de CNews représente une moyenne de 15h30 par jour, je dis moyenne car ce chiffre peut monter jusqu'à 18h30 par jour. 15h30 de direct en moyenne jour, c'est plus de 120 heures de direct par semaine et près de 6400 heures par an.
00:08:21Avec au-delà de nos rendez-vous quotidiens et hebdomadaires qui font le succès de la chaîne telle que face à l'info, merci Christine, des rendez-vous ponctuels comme le débat organisé sur la chaîne à l'occasion des élections européennes qui a réuni 806 000 spectateurs en moyenne, y sont CNews en première place des chaînes de la TNT et en quatrième place au plan national devant France 2 et son débat qui était en concurrence frontale.
00:08:46Ce volume de direct et la force de ces rendez-vous ont contribué à faire de CNews une référence sur la TNT et à signer la plus forte progression sur la saison de l'ensemble des chaînes hertziennes. Pas simplement des chaînes TNT mais des chaînes hertziennes. CNews est, vous le savez, la première chaîne d'information depuis 3 mois. La chaîne fédère désormais 8,4 millions de téléspectateurs chaque jour, soit 35,3 millions de français par mois.
00:09:12Parmi les foyers français recevant la TV exclusivement par la TNT, CNews touche tous les mois 9,2 millions de téléspectateurs. Ces audiences démontrent sans équivoque l'intérêt renouvelé et croissant du public à l'égard de cette chaîne.
00:09:30Son succès, appuyé par celui de nos autres chaînes gratuites, a permis à notre régie de s'établir comme un acteur important du paysage audiovisuel français. Plus de 1 000 annonceurs font le choix des chaînes du groupe Canal+. 550 choisissent CNews via des écrans publicitaires quotidiens d'une durée moyenne de 3h04.
00:09:50La chaîne contribue donc ainsi largement aux côtés de nos autres chaînes gratuites et payantes, aux dispositifs élargis qui permettent aujourd'hui au groupe Canal+, d'avoir la troisième régie publicitaire en France et ainsi de proposer une alternative aux duopoles des groupes TF1 et M6.
00:10:07Ces excellents résultats dessinent logiquement une trajectoire économique positive. Sur CNews, nous devrions être profitables sur une base annuelle dès l'année prochaine et peut-être même dès cette année. Et ce n'est pas une affirmation en l'air puisque, je l'ai dit, CNews a été pour la première fois depuis l'attribution de sa fréquence bénéficiaire en mars dernier.
00:10:26C'est un équilibre que nous avons mis du temps à atteindre et qui est fragile, notamment dans le contexte concurrentiel exacerbé dans lequel se trouvent les acteurs du gratuit. En tout état de cause, l'amélioration des comptes de la chaîne est constante depuis la refonte du modèle de ITL, qui n'a jamais été profitable, je le rappelle, en CNews.
00:10:45La TNT reste décisive pour nos chaînes gratuites dont le modèle économique est fondé sur la publicité. Le taux de couverture reste le premier indicateur recherché par les annonceurs. Or, la TNT est un média de masse permettant de toucher le plus grand nombre. C8, Cstar, CNews et Canal+, combinés, représentent une couverture moyenne mensuelle de 54 millions de Français, soit 89,5% de la population.
00:11:08La TNT est un gage essentiel d'attractivité pour les marques et détermine donc directement le chiffre d'affaires publicitaire de nos chaînes gratuites, que ce soit en volume, via l'audience directement touchée ou en valeur.
00:11:22Permettez-moi maintenant d'en venir à la manière dont la TNT gratuite s'inscrit dans le projet du groupe Canal+. Nous voyons aujourd'hui émerger, nous avons eu l'occasion de l'évoquer, des offres dites « hybrides », c'est-à-dire des offres de plateformes qui mixent abonnement et publicité.
00:11:35Initiée par Netflix en novembre 2022, cette toute nouvelle proposition de valeur a bientôt été adoptée par de nombreux acteurs. Disney, Amazon et Warner, le dernier en date avec sa plateforme Max, ont tous lancé ce type d'offres.
00:11:48Ces nouvelles offres s'accompagnent de l'immense succès ininterrompu des plateformes gratuites telles que YouTube ou TikTok.
00:11:54Autre dynamique nouvelle sur le marché publicitaire, l'émergence de chaînes et de plateformes « fast » « free at supported television » telles que Pluto TV, Tubi ou encore les chaînes des équipementiers Samsung ou LG.
00:12:08Des chaînes qui au passage échappent totalement à votre autorité. TF1 en annonce même quelques-unes désormais sur TF1+.
00:12:16La convergence des modèles des chaînes traditionnelles et des plateformes, linéaires et délinéaires, des acteurs du payant et des acteurs du gratuit, est évidente et elle ne fait que commencer.
00:12:26Face à cette concurrence, il apparaît impératif pour le groupe Canal+, de s'appuyer sur ses chaînes gratuites en complément de son activité payante.
00:12:35C'est la capacité de commercialiser une offre dans toute sa diversité, chaînes gratuites avec leur audience très conséquente, chaînes payantes et inventaires digitaux de MyCanal pour « premiumiser » l'inventaire publicitaire,
00:12:43qui permet à notre régie d'exister sur le marché en tant que troisième régie certes, mais à distance des deux premières régies et en particulier à distance de la régie de TF1 dominante sur le marché.
00:12:56En France, nos chaînes gratuites fédèrent chaque jour près de 16 millions de téléspectateurs. C8 est aujourd'hui la première chaîne de la TNT, Cnews la première chaîne d'information et Cstar la première chaîne musicale gratuite.
00:13:07Nos chaînes gratuites sont ainsi déterminantes pour favoriser le développement de notre régie, dont le travail est largement reconnu par Dethier, qui lui confère la commercialisation de leur espace publicitaire comme UGC, le Grand Rex, le groupe Warner avec Eurosport et sa plateforme Max, la chaîne RTL9 ou encore le groupe Iliade avec son offre Aukey.
00:13:25Sans la performance des chaînes gratuites donc, qui représentent aujourd'hui 60% du chiffre d'affaires de la régie, l'équilibre économique de Canal+, Brand Solution, serait compromis.
00:13:34Dès lors, de même que la TNT est indispensable au modèle économique de Cnews reposant sur la publicité, Cnews est indispensable, comme nos autres chaînes gratuites, au positionnement de notre régie publicitaire.
00:13:47Et cette expertise publicitaire a vocation à se renforcer encore davantage puisque, vous le savez, nous envisageons d'écrire une nouvelle page de notre histoire avec le projet en cours de notre entrée en bourse qui prendrait la forme d'une scission partielle et dont la conséquence serait la sortie du groupe Canal+, du périmètre du groupe Vivendi.
00:14:03Cette opération purement technique maintiendrait les équilibres actionnariaux actuels.
00:14:08Elle pourrait aboutir à ce que le nouveau groupe Canal+, soit rejoint par d'autres actifs du groupe Vivendi, tels que la plateforme gratuite de vidéo Dailymotion qui compte 400 millions d'utilisateurs mensuels dans 190 pays et qui tire tous ses revenus de la publicité.
00:14:20Cet actif viendrait ainsi renforcer notre positionnement sur le marché du gratuit de manière très conséquente, de même que l'acquisition prévue de la plateforme View en Asie dont le modèle s'appuie notamment sur les revenus publicitaires avec des offres gratuites qui fédèrent 62 millions d'utilisateurs mensuels.
00:14:37Vous l'avez compris, nous sommes convaincus de la pertinence de notre projet qui s'appuie sur la TNT payante et la TNT gratuite.
00:14:44Pertinence pour le groupe Canal+, mais pertinence également pour le secteur car la complémentarité entre la TNT payante et la TNT gratuite est vertueuse et structurante pour le paysage audiovisuel national.
00:14:55Outre les équilibres sur le marché de la publicité et de la diffusion, je tiens à rappeler un truisme sectoriel qui reste capital.
00:15:02Ce sont les mêmes chaînes de la TNT qui, en investissant massivement dans les filières cinématographiques et audiovisuelles nationales, contribuent significativement à leur vitalité et aux équilibres qui soudent les acteurs autour de notre modèle national vertueux.
00:15:15Dans un contexte concurrentiel exacerbé que j'ai décrit, où chaque jour voit naître un nouvel acteur proposant de la publicité, il apparaît donc nécessaire de maintenir un maximum de stabilité pour le secteur en conservant l'équilibre actuel entre l'autorisation de la TNT payante et de la TNT gratuite.
00:15:31J'ajoute que le paysage de la TNT est aujourd'hui structuré et équilibré, garant d'une liberté et d'un pluralisme régulés qui viennent servir les intérêts du téléspectateur.
00:15:40Cet intérêt s'exprime notamment dans les audiences croisées des chaînes d'information.
00:15:46CNews rassemble en moyenne, je l'ai dit, chaque jour près de 8,4 millions de téléspectateurs.
00:15:51Parmi eux, 6,1 millions ont également un contact avec BFM TV sur la journée, ce qui représente 73% de l'audience cumulée de CNews et 49% de l'audience cumulée de BFM TV.
00:16:03La moitié de l'audience de BFM vient voir CNews le même jour.
00:16:07Plus de 3,5 millions ont également un contact avec LCI sur la journée, ce qui représente 42% de l'audience cumulée de CNews et 57% de l'audience cumulée de LCI.
00:16:18Encore une fois, plus de la moitié de l'audience cumulée de LCI vient voir CNews dans la journée.
00:16:22Et enfin, parmi les 8,4 millions de téléspectateurs quotidiens de CNews, près de 2,9 millions ont également un contact avec France Info sur la journée,
00:16:31ce qui représente 34% de l'audience cumulée de CNews et 55% de l'audience cumulée de France Info.
00:16:37Au risque de me répéter, plus de la moitié de l'audience de France Info a un contact dans la journée avec CNews.
00:16:43Ces chiffres démontrent incontestablement l'équilibre qui a été trouvé entre les chaînes d'information.
00:16:47Ils démontrent également que les foyers français sont profondément attachés à tirer pleinement parti du pluralisme de l'offre d'information qui leur est proposée.
00:16:57Avant de céder la parole à Gérald Briceviret pour la présentation éditoriale de CNews, je souhaiterais terminer mon propos en profitant de ce moment de discussion important qui nous est offert, M. le Président, à travers ces auditions.
00:17:08Mon sentiment est que l'enjeu national devrait être prioritairement celui de savoir comment l'on permet à des acteurs nationaux de rivaliser avec des acteurs qui échappent aux régulations locales.
00:17:19Je pense naturellement aux réseaux sociaux, plébiscités par toutes les tranches d'âge et en particulier par les 15-24 pour lesquels la consommation de vidéos sur Internet représente déjà 56% du temps total de consommation vidéo contre 24% pour la télévision.
00:17:32CNews, tantôt première tantôt deuxième chaîne d'information en France, ne représente que 4% de l'audience télévision. Combien d'audience pour Facebook, X, Youtube ou TikTok ?
00:17:46Ces espaces échappent à toute régulation française et européenne véritablement efficace, ce que je constate tous les jours en tant que Président de Dailymotion et membre fondateur de l'appel de Christchurch lancé en 2019 par le Président de la République française et la Première Ministre néo-zélandaise, je le rappelle.
00:18:02A la suite de la diffusion d'une tuerie en direct sur un réseau social, Dailymotion a fait le choix à rebours d'un positionnement différent se constituant comme plateforme consciente de sa responsabilité dans cet environnement dérégulé.
00:18:16C'est donc en toute conscience qu'elle veille à garantir le pluralisme d'une information fiable et contrôlée par le régulateur vous-même en reprenant toutes les chaînes d'information de télévision française qu'il le souhaite, toutes à l'exception de LCI en l'occurrence, et toutes les principales radios.
00:18:29Je connais en l'espèce, Monsieur le Président, Mesdames les conseillères et Messieurs les conseillers, votre attachement profond à ces enjeux et le sérieux que vous accordez à ces prérogatives qui sont celles de l'ARCOM.
00:18:38Ainsi, je serai ravi d'avoir l'occasion d'y revenir avec vous si vous le souhaitez dans le cadre de cette audition.
00:18:44Je vous remercie, Monsieur le Président, Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, de votre écoute.
00:18:48Je passe maintenant la parole à Gérald Brisby-Rey qui va vous préciser nos ambitions pour la chaîne CNews.
00:18:53Préalablement, je vous propose de regarder un film qui revient sur la promesse éditoriale de la chaîne.
00:18:56Merci.
00:19:27Une chaîne d'information qui privilégie la liberté d'expression où toutes les convictions font débat et toutes les opinions s'expriment.
00:19:355h55 la matinale, merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée.
00:19:40C'est une question qui revient souvent. Est-ce qu'il faut systématiser le port d'armes pour les policiers municipaux ?
00:19:47Le meilleur moyen de débattre, c'est encore de la présence sur un plateau.
00:19:51Eric Dupond-Moretti s'attaque à la délinquance des mineurs.
00:19:55Nous parlons de la tête.
00:19:56Qu'est-ce que vous leur répondez ?
00:19:57Malheureusement, tout est possible.
00:19:58Je trouve que c'est démesuré.
00:19:59Pardonnez-moi.
00:20:00Je vous pardonne, mais je ne suis pas d'accord.
00:20:03Jean-Marc Morandini dans une seconde.
00:20:05Nous partons tout de suite en direct à Viry-Châtillon où se trouve en ce moment même Gabriel Attal.
00:20:12La France va tout faire pour éviter l'escalade entre l'Iran et Israël.
00:20:16Déclaration d'Emmanuel Macron ce matin.
00:20:18Tout de suite, midi news avec vous Sonia.
00:20:20Que représente aujourd'hui la République islamique d'Iran ?
00:20:23Ce sont eux qui alimentent tous les proxys, ce qu'on appelle les proxys, qui menacent Israël.
00:20:27Bienvenue à tous.
00:20:28Nouvelle semaine en votre compagnie dans 180 minutes info.
00:20:30C'est parti.
00:20:31Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:20:34On continue ce débat qui est passionnant.
00:20:35Est-ce qu'on peut détecter mieux qu'on ne le sait la violence dès le plus jeune âge ?
00:20:39Dans un instant, le rappel des titres et surtout face à l'info sur CNews.
00:20:44Ravis de vous retrouver ce soir.
00:20:45Beaucoup de sujets.
00:20:46Les élections européennes, c'est les élections idéales.
00:20:48Raphaël Glucksmann.
00:20:49Merci d'être avec nous dans le Meilleur de l'Info.
00:20:51On a pas mal d'actualités à vous montrer.
00:20:53On a des milliers de motards qui ont manifesté un peu partout en France.
00:20:57Bonsoir à toutes et à tous.
00:20:58À la une de l'actualité internationale, le Hezbollah libanais.
00:21:02CNews, c'est une rédaction de plus de 200 journalistes,
00:21:05avec des correspondants dans le monde, partout où l'actualité l'exige.
00:21:09La population vit au rythme de ces alertes.
00:21:12Comme chaque soir, bien sûr, on est ensemble.
00:21:13Jusqu'à minuit.
00:21:14Je voudrais qu'on parle de la logique internationale.
00:21:16Ils sont contre l'Occident.
00:21:18C'est irresponsable.
00:21:19Parce qu'il faut lire entre les lignes.
00:21:22Je suis ravi de vous accueillir dans la matinale.
00:21:2412h, 14h, c'est le week-end.
00:21:26Depuis 2018, le succès populaire de CNews n'a cessé de se confirmer,
00:21:30avec la plus grande progression de la TNT.
00:21:33Elle est plébiscitée par le grand public
00:21:35parce qu'elle rend l'information accessible à tous.
00:21:38Parmi ses enjeux cruciaux,
00:21:39respecter l'équité politique conformément aux règles en vigueur.
00:21:43Il n'y a qu'un mot, évidemment, à dire.
00:21:44C'est merci.
00:21:46Bienvenue à l'heure des livres, Jean-Paul Nthoven.
00:21:48CNews met également un point d'honneur
00:21:50à développer la diversité des incarnations
00:21:52et la parité à l'antenne.
00:21:53Passez une excellente soirée.
00:21:56Deuxième chaîne info de France, CNews.
00:21:58La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler.
00:22:03Monsieur le Président, mesdames et messieurs les conseillers,
00:22:05cette bande-annonce a été faite au mois d'avril.
00:22:09Nous sommes désormais, coude à coude avec BFM,
00:22:12la première chaîne d'information de France.
00:22:14CNews s'est réinventée en 2017
00:22:17dans un environnement concurrentiel particulièrement concentré.
00:22:21Au-delà de la présence des chaînes d'information
00:22:24déjà bien installées à la télévision,
00:22:26nous avons dû prendre en compte
00:22:28la digitalisation croissante de l'information.
00:22:31Nous avons donc proposé aux Français
00:22:33des analyses qui s'inscrivent dans le temps long,
00:22:36qui relèvent du décryptage, du débat et de la contextualisation.
00:22:40Nous traitons l'actualité dans sa profondeur
00:22:43en allant au-delà des gros titres
00:22:45pour offrir des points de vue uniques,
00:22:47éclairés à l'aune de l'expertise
00:22:49de nos intervenants tout au long de la journée.
00:22:52Nos émissions sont devenues de véritables rendez-vous,
00:22:55comme vous l'avez vu dans la bande-annonce,
00:22:57repérées précisément car elles donnent
00:22:59chacune une forme différente de l'information.
00:23:03C'est plus de 50% d'antennes
00:23:06qui est naturellement consacrée aux tranches d'information,
00:23:0940 journaux et flashs,
00:23:11mais CNews édite également de nombreux magazines
00:23:14et des émissions de débat qui viennent éclairer l'actualité.
00:23:18Le succès de CNews, on le doit à sa rédaction.
00:23:22Aujourd'hui, plus de 200 journalistes professionnels,
00:23:25la rédaction de CNews traite chaque jour,
00:23:28de 5h55 du matin jusqu'à minuit,
00:23:30l'information d'une manière exemplaire.
00:23:33Ils encadrent les débats,
00:23:35de manière à offrir aux téléspectateurs
00:23:37toutes les facettes et tous les éléments factuels
00:23:40nécessaires pour leur compréhension
00:23:42et ils réalisent d'innombrables reportages
00:23:44avec le soutien de nos reporters sur le terrain.
00:23:48Au total, CNews, c'est près de 300 collaborateurs.
00:23:52La force de notre rédaction,
00:23:54c'est notre engagement envers le pluralisme,
00:23:57envers l'équilibre des temps de parole politiques,
00:24:00envers la véracité de l'information.
00:24:02Nous y reviendrons avec Serge Ledjar,
00:24:04le directeur général de CNews,
00:24:06et Thomas Bauder, le directeur de l'information.
00:24:09Nos journalistes se reposent
00:24:11sur les nombreuses chaînes de validation
00:24:13actives au sein de la chaîne,
00:24:15afin de pouvoir respecter ces engagements
00:24:17et surtout respecter les téléspectateurs
00:24:20qui leur accordent leur confiance.
00:24:22La force de notre rédaction,
00:24:24c'est aussi sa capacité
00:24:26à être si efficacement déployée sur le digital.
00:24:30Nous avons investi dans le digital
00:24:32avec près de 50 collaborateurs.
00:24:34La rédaction digitale enregistre ce mois-ci
00:24:36près de 100 millions de pages vues sur notre site.
00:24:38Ces 5 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux,
00:24:40cette présence sur les réseaux sociaux,
00:24:42elle est cruciale pour CNews,
00:24:44pour porter l'information à tous les Français,
00:24:46y compris aux jeunes publics.
00:24:50CNews est une chaîne qui revendique sa diversité,
00:24:53son ancrage territorial,
00:24:55vous l'avez vu, avec des correspondants permanents en région,
00:24:57notamment Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Lyon,
00:25:00présence locale que nous souhaitons renforcer
00:25:02dans les prochaines années.
00:25:04CNews est une chaîne intergénérationnelle
00:25:06qui favorise la transmission,
00:25:08vous l'avez vu sur l'antenne,
00:25:10avec des intervenants de toute génération,
00:25:12de Gérard Carreyrou à Eliott Deval,
00:25:14de Michel Chevalet à Chana Lusto
00:25:17et de Françoise Laborde à Gautier Lebret.
00:25:20La diversité de CNews est également portée
00:25:22par ses incarnations emblématiques,
00:25:24une majorité de femmes, comme vous l'avez vu,
00:25:26Sonia Mabrouk, que je salue,
00:25:28qui nous regarde aujourd'hui,
00:25:30Christine Kelly qui est avec nous,
00:25:32Laurence Ferrari, Anne Fulda,
00:25:35Alexandra Martinez, Nelly Denac
00:25:37et beaucoup d'autres.
00:25:39Une chaîne qui ne prétend pas qu'on dise
00:25:41quoiqu'on dise certains former l'opinion publique,
00:25:43mais qui désire le permettre simplement
00:25:45de s'exprimer dans toutes ses nuances.
00:25:47En devenant la première chaîne d'information
00:25:49de France, plus que jamais,
00:25:51CNews se tiendra à la hauteur
00:25:53de ses responsabilités,
00:25:55continuer à informer avec rigueur,
00:25:57à débattre avec passion,
00:25:59beaucoup de passion,
00:26:01et à refléter toute la diversité des opinions
00:26:03qui font la richesse de la France
00:26:05et de sa démocratie.
00:26:07Pour finir, dans le cadre
00:26:09de sa candidature, CNews
00:26:11renforcera encore ses engagements.
00:26:13Nous en parlions
00:26:15tout à l'heure avec Maxime.
00:26:17CNews s'engage désormais à diffuser
00:26:19non plus du lundi au vendredi,
00:26:21mais du lundi au dimanche
00:26:23les tranches doublées en LSF.
00:26:25CNews, nous avons
00:26:27pris de l'avance, s'engage à maintenir
00:26:29le sous-titrage complet de sa grille,
00:26:31y compris si
00:26:33notre audience était inférieure à 2,5%.
00:26:35CNews s'engage
00:26:37à proposer deux émissions
00:26:39en audiodescription,
00:26:41soit au total 104
00:26:43par an, versus 54 aujourd'hui.
00:26:45CNews s'engage
00:26:47à maintenir une émission
00:26:49quotidienne sur l'actualité littéraire,
00:26:51nous sommes déjà les seuls à le faire.
00:26:53CNews s'engage
00:26:55à valoriser la charte
00:26:57alimentaire à travers une chronique
00:26:59quotidienne et une émission hebdomadaire
00:27:01portée par Brigitte Millot,
00:27:03qui est présente avec nous ce matin.
00:27:05CNews s'engage également
00:27:07à maintenir sur sa chaîne une émission mettant en valeur
00:27:09un représentant d'entreprise
00:27:11qui crée des emplois en France
00:27:13et souligne les initiatives
00:27:15pour l'emploi et la transformation énergétique.
00:27:17Et enfin,
00:27:19CNews s'engage à diffuser
00:27:21deux fois par semaine une interview ou un reportage
00:27:23mettant en avant
00:27:25des initiatives et des citoyens engagés
00:27:27envers la protection de l'environnement
00:27:29ou la transition écologique
00:27:31dans ses plus grandes émissions
00:27:33en horaire de grande écoute, c'est-à-dire la matinale
00:27:35de semaine et la matinale
00:27:37du week-end. En vous remerciant,
00:27:39nous sommes disponibles pour vos questions.
00:27:43Merci beaucoup
00:27:45pour votre présentation, on va entamer
00:27:47le dialogue avec le collège
00:27:49en commençant par Hervé Gauchot.
00:27:51Merci monsieur le Président,
00:27:53merci pour cette présentation
00:27:55liminaire.
00:27:59Le fait est que CNews est une chaîne d'information,
00:28:01c'est écrit en tête
00:28:03de sa convention
00:28:05avec l'ARCOM.
00:28:07Le fait est également que
00:28:09ces dernières années,
00:28:11l'ARCOM, pour parler
00:28:13de ses relations,
00:28:15des relations de CNews avec
00:28:17l'ARCOM, est intervenue
00:28:19à de nombreuses reprises, comme vous le savez,
00:28:21pour des
00:28:23encouragements au comportement discriminatoire,
00:28:25pour
00:28:27le manque d'expression des différents
00:28:29points de vue, incitation
00:28:31à des comportements dangereux, délinquants,
00:28:33inciviques, maîtrise
00:28:35de l'antenne,
00:28:37et surtout, honnêteté et rigueur de l'information,
00:28:399 fois en 3 ans,
00:28:41pour une chaîne d'information.
00:28:43Ma première question, il ne s'agit
00:28:45évidemment pas du tout de refaire le match,
00:28:47ce n'est pas du tout le sujet, mais
00:28:49la première des deux questions que je souhaiterais
00:28:51vous poser, c'est
00:28:53alors que vous vous présentez justement devant l'ARCOM
00:28:55pour souhaiter avoir
00:28:57le renouvellement de votre autorisation, et donc
00:28:59vous nous proposez d'une certaine manière
00:29:01un projet nouveau, ou en tout
00:29:03cas amendé, par rapport à ce qui
00:29:05a été CNews ces dernières années,
00:29:07quels enseignements, quelles conclusions
00:29:09est-ce que
00:29:11vous tirez, justement,
00:29:13de ce que je viens
00:29:15dénoncer ?
00:29:17C'est ma première question, je viendrai à la deuxième tout de suite derrière.
00:29:19On va répondre à cette question,
00:29:21il y a eu quelques manquements,
00:29:23en fait, peu depuis
00:29:252016, si on revient en arrière, mais
00:29:27de ces manquements, sur lesquels nous sommes
00:29:29en partie d'accord, d'autres en désaccord, nous avons
00:29:31appris beaucoup de choses, et nous avons
00:29:33encore plus sécurisé
00:29:35la véracité des informations qui
00:29:37sont diffusées sur CNews, mais
00:29:39avant cela, et avant de donner la parole à Serge,
00:29:41nos
00:29:43200 journalistes font un travail exceptionnel
00:29:45sur le terrain, je le confirme, et à l'antenne,
00:29:47vous parlez des quelques manquements,
00:29:49et je passe la parole à Serge pour
00:29:51revenir précisément là-dessus.
00:29:53Mesdames,
00:29:55Messieurs, bonjour.
00:29:57Pour parler des sanctions, juste un petit
00:29:59rappel, la chaîne existe depuis
00:30:012017, en 2017 il n'y a eu aucune sanction,
00:30:032018, 0, 2019, 0,
00:30:052020, 0, 2021, 0,
00:30:072021, 1, 2023, 0,
00:30:09et 4 en 2024.
00:30:11Ces 4
00:30:13sanctions que nous contestons
00:30:15en partie, bien évidemment,
00:30:17sont certainement des sanctions de trop, donc on
00:30:19travaille, comme l'a dit Gérald Brice,
00:30:21pour faire en sorte que
00:30:23on ne puisse pas se retrouver devant
00:30:25vous et répondre à ce genre de
00:30:27questions. Donc, bien évidemment, il y a une rigueur,
00:30:29une vigilance, sur l'ensemble
00:30:31des sujets.
00:30:33Je reprends quand même
00:30:35le chiffre qui a été énoncé par Maxime,
00:30:37nous faisons
00:30:396500 heures de direct
00:30:41par an, donc sur 7500
00:30:43heures de programme fin 2024,
00:30:45nous avons 6500
00:30:47heures de direct,
00:30:49de 5h du matin,
00:30:515h55 du matin jusqu'à 1h du matin,
00:30:537 jours sur 7,
00:30:55365 jours par an,
00:30:57donc cela signifie beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:30:59d'informations, beaucoup de débats,
00:31:01beaucoup d'échanges, beaucoup de décryptage,
00:31:03et quelques
00:31:07dérapages, inconvénients,
00:31:09remarques,
00:31:11que vous venez de souligner, monsieur Gauthier.
00:31:13Cela représente 0,012%
00:31:15de notre temps d'antenne,
00:31:17est-ce que c'est déjà trop ? Oui, certainement.
00:31:19Et nous cherchons à y
00:31:21rémédier, donc avec une organisation
00:31:23qui permet de
00:31:25bétonner nos informations.
00:31:27Nous avons donc tout un système de vigilance,
00:31:29tout au long de la journée,
00:31:31et je vais laisser notre ami
00:31:33Thomas Baudet en parler,
00:31:35nous avons 5 systèmes de
00:31:37vérification, qui va du rédacteur en chef
00:31:39de la tranche, du rédacteur en chef
00:31:41du chef d'édition, qui accompagne
00:31:43le présentateur sur l'antenne,
00:31:45le rédacteur en chef jour,
00:31:47le directeur de la rédaction,
00:31:49et le directeur de l'information.
00:31:53Bonjour mesdames et messieurs,
00:31:55monsieur le conseiller Gauthier,
00:31:57vous avez raison, l'honnêteté
00:31:59de l'information, la fiabilité de l'information
00:32:01sont clés dans notre métier,
00:32:03et c'est la clé de la confiance
00:32:05que le téléspectateur
00:32:07place en nous.
00:32:09Nous faisons toute la journée
00:32:11une délibération
00:32:13éditoriale et rédactionnelle
00:32:15avec les différents rédacteurs en chef.
00:32:17Et comme vient de le dire Serge,
00:32:19nous avons effectivement
00:32:21instruit par
00:32:23l'expérience et les expériences
00:32:25et les différents
00:32:29sorties peut-être
00:32:31de l'excellence
00:32:33que vous avez mentionné,
00:32:35renforcer les procédures
00:32:37de contrôle. Donc il y a
00:32:39un niveau de validation
00:32:41avec le rédacteur en chef de l'émission,
00:32:43un niveau de validation avec le rédacteur
00:32:45en chef du bocal, un niveau
00:32:47de validation avec le chef d'édition.
00:32:49Ensuite, il y a aussi
00:32:51un niveau de validation avec le rédacteur
00:32:53en chef jour, et ensuite,
00:32:55contrairement peut-être
00:32:57à nos confrères, moi-même
00:32:59et Serge ne sommes pas là
00:33:01dans des rôles de représentation,
00:33:03nous sommes dans l'opérationnel.
00:33:05Serge et moi avons un intercom
00:33:07dans notre bureau qui nous permet d'intervenir
00:33:09en permanence à l'antenne.
00:33:11Nous avons, nous, un léger délai
00:33:13entre ce qui est sur le plateau,
00:33:15ce qui est diffusé sur le plateau
00:33:17et la diffusion
00:33:19sur les antennes.
00:33:21Et nous pouvons rectifier,
00:33:23nous pouvons
00:33:25appuyer, nous pouvons donner
00:33:27des instructions ou des ordres afin
00:33:29d'éviter les différents
00:33:31problèmes que vous avez signalés.
00:33:33Serge a noté
00:33:35le ratio entre
00:33:37le nombre d'heures de direct
00:33:39et les quelques
00:33:41sujets que vous avez mentionnés.
00:33:43En fait, il y a ce qu'on voit et puis il y a tout
00:33:45ce qu'on ne voit pas. C'est-à-dire, effectivement,
00:33:47toute la journée, nous
00:33:49contrôlons l'information,
00:33:51nous maîtrisons les débats,
00:33:53nous maîtrisons les expressions.
00:33:55Et cela, effectivement, personne ne le voit
00:33:57et c'est tant mieux.
00:33:59Juste pour
00:34:01terminer,
00:34:03nos
00:34:05plages de discussion,
00:34:07ce que d'aucuns appellent des débats,
00:34:09sont surtout pour nous des plages
00:34:11d'information développée.
00:34:13Nous développons 4 ou 5 types d'actualités
00:34:15par heure, à peu près. Nous avons
00:34:17un présentateur. Ce présentateur
00:34:19a pour fonction de faire vivre le plateau
00:34:21et surtout de
00:34:23temporiser et de recadrer les propos
00:34:25qui relèvent d'opinions personnelles. On sait bien,
00:34:27la signature de CNews, c'est de
00:34:29pouvoir parler de tous les sujets. La liberté d'expression
00:34:31est en effet... Pardon de vous couper la parole.
00:34:33Y compris pour lui-même ?
00:34:35Y compris pour lui-même.
00:34:37Mais pour vous expliquer la complexité de ce travail,
00:34:39il y a autour de la table à peu près 4-5 personnes
00:34:41dont à chaque fois sur des sujets forts
00:34:43un expert ou une experte.
00:34:45Nous avons également
00:34:47des éditorialistes
00:34:49maison et également
00:34:51des éditorialistes issus d'autres
00:34:53médias.
00:34:55L'échange par définition
00:34:57c'est souvent
00:34:59clair,
00:35:01quelquefois un petit peu bruyant.
00:35:03Le présentateur sur le plateau
00:35:05n'entend pas toujours tout ce qui
00:35:07se passe sur son plateau.
00:35:09Malheureusement, il y a des moments où
00:35:11les échanges sont tellement vifs,
00:35:13les uns se marchent sur les autres
00:35:15et il y a un peu de difficulté. C'est la raison
00:35:17pour laquelle il y a le premier, premier repère,
00:35:19le chef d'édition qui se trouve en régie
00:35:21dans le calme
00:35:23et qui entend un peu mieux ce qui se passe
00:35:25sur le plateau. À ce moment-là, le chef d'édition
00:35:27avec l'oreillette du présentateur
00:35:29lui, attention, il y a peut-être quelque chose
00:35:31qui se dit. Et puis le chef d'édition,
00:35:33il doit gérer sur une heure
00:35:35à peu près une dizaine d'éléments
00:35:37qui passent à l'antenne,
00:35:39des interviews, des sujets, etc.
00:35:41Donc lui-même peut-être peut avoir
00:35:43un manque de concentration. Je parle
00:35:45d'exception. À partir de ce moment-là,
00:35:47vous avez un rédacteur en chef
00:35:49bocalier qui se trouve à un étage supérieur,
00:35:51surtout dans le calme, et qui aussi
00:35:53peut servir
00:35:55de garde-fou.
00:35:57Mais surtout,
00:35:59et j'insiste là-dessus, c'est ce que vient
00:36:01dire, bien évidemment, le directeur de l'information
00:36:03Thomas Bauder, nous avons ce qu'on appelle
00:36:05un intercom,
00:36:07enfin c'est un petit truc. On appuie sur un bouton, il y a un micro
00:36:09et on parle. On parle à la personne qui se trouve en régie.
00:36:11Et ça nous arrive
00:36:13très souvent, d'ailleurs c'est la raison
00:36:15pour laquelle il y a si peu
00:36:17de rappels à l'ordre, ça nous arrive très souvent
00:36:19que ce soit Thomas ou moi,
00:36:21de spécifier au chef d'édition
00:36:23de dire au présentateur, attention,
00:36:25il y a peut-être quelque chose qui dérange, il y a peut-être quelque chose
00:36:27qui peut, qui est susceptible de blesser, de gêner
00:36:29ou de poser problème.
00:36:31À ce moment-là, et dans 99,9%
00:36:33des cas,
00:36:35lorsque ça a échappé au présentateur,
00:36:37celui-ci prend la parole,
00:36:39même avec un petit décalage de quelques secondes,
00:36:41c'est pas grave, pour dire,
00:36:43ce que vous avez dit sur le plateau ne nous convient pas,
00:36:45ça ne correspond absolument pas à ce que pense
00:36:47la rédaction de CNews.
00:36:49Donc ça, c'est tous les jours.
00:36:51C'est tous les jours, quand il y a malheureusement quelques petits
00:36:53dérapages, n'oublions pas, encore une fois,
00:36:55que notre concept, c'est de parler de tous les
00:36:57sujets, y compris ceux qui peuvent
00:36:59être inflammables,
00:37:01y compris ceux qui peuvent fâcher,
00:37:03mais en tout cas, l'idée, et c'est ce qui fait
00:37:05aussi le succès de CNews, qui, je pense
00:37:07que vous l'avez vu, moi j'ai été sidéré par la bande
00:37:09à, non je ne l'avais pas vue, donc bravo pour les services,
00:37:11franchement, je ne sais pas vous, mais moi
00:37:13ça me donne envie de la regarder cette chaîne.
00:37:15Je me retrouve tout à fait sur ce qu'on fait
00:37:17et ça correspond à 100% du travail
00:37:19de l'investissement de nos
00:37:21250-300 collaborateurs,
00:37:23mais surtout nos 200 journalistes.
00:37:25Merci.
00:37:27Ma deuxième question,
00:37:29d'abord un tout petit commentaire personnel,
00:37:31j'entends ce que vous dites
00:37:33sur le fait que vous assurez énormément d'heures de direct
00:37:35chaque jour, ce qui est
00:37:37le cas de toutes les chaînes d'information,
00:37:39mais le fait est aussi
00:37:41que CNews est quand même la chaîne d'information
00:37:43auprès de laquelle l'ARCOM a dû
00:37:45le plus intervenir ces dernières années,
00:37:47donc il y a quand même quelque chose peut-être à comprendre
00:37:49dans les fonctionnements.
00:37:51On vous a entendu sur ce que vous avez dit,
00:37:53c'est d'autant plus vrai
00:37:55que vous ambitionnez
00:37:57de stabiliser la position
00:37:59de première chaîne d'information
00:38:01de CNews dans le paysage, ce qui vous oblige
00:38:03à un moment où le fait
00:38:05est, vous conviendrez avec moi, que
00:38:07les Français ont particulièrement besoin d'être informés
00:38:09de manière
00:38:11honnête et de manière rigoureuse
00:38:13afin de pouvoir eux-mêmes
00:38:15se faire leur propre opinion.
00:38:17Et c'est là qu'on revient à la notion quand même
00:38:19d'information de CNews.
00:38:21Or, Gérald Breziret
00:38:23l'a rappelé lui-même il y a quelques instants,
00:38:25c'est vrai que CNews est quand même très axé sur
00:38:27le décryptage et la contextualisation.
00:38:29Votre dossier de
00:38:31candidature fait apparaître que
00:38:33vous proposez 2365
00:38:35heures d'information
00:38:37par an contre 4652
00:38:39heures de débat.
00:38:41On est donc dans un rapport qui est très majoritairement
00:38:43favorable
00:38:45en termes de programmation
00:38:47au débat et à l'échange.
00:38:49Le débat c'est du commentaire,
00:38:51ce n'est pas de l'information brute
00:38:53qu'on apporte véritablement
00:38:55aux téléspectateurs.
00:38:57Et donc en fait,
00:38:59ma question
00:39:03elle me tient d'autant plus à cœur
00:39:05que sur toutes les interventions
00:39:07que j'ai eues de l'ARCOM que je ne vais pas
00:39:09à nouveau citer, dans l'immense
00:39:11majorité des cas, cela a porté
00:39:13non pas sur de l'information
00:39:15mais sur du débat justement.
00:39:17Justement sur du débat.
00:39:19Donc en fait ma question est la suivante. Seriez-vous
00:39:21prêts dans un nouveau projet
00:39:23de CNews, si j'ose dire,
00:39:25à vous engager à faire
00:39:27remonter très largement
00:39:29la part d'information
00:39:31qui doit être véritablement l'essence
00:39:33même d'une chaîne d'information
00:39:35il y a, comme vous le rappelez, 200 journalistes
00:39:37par rapport à celle du
00:39:39débat et de la discussion
00:39:41pour reprendre votre terme. Merci.
00:39:43Juste avant de laisser la parole à mes collègues
00:39:45je voudrais juste rebondir sur votre
00:39:47commentaire, vous avez dit, vous avez rappelé
00:39:49que l'ARCOM intervient plus souvent
00:39:51sur CNews que sur les autres chaînes.
00:39:53Les interventions de l'ARCOM, elles sont aussi
00:39:55comme vous le savez, provoquées par des
00:39:57sollicitations,
00:39:59il y a des alertes
00:40:01si vous voulez.
00:40:03Qui sont
00:40:05beaucoup plus fréquentes, on a eu l'occasion d'en parler sur la publicité
00:40:07clandestine, donc on s'étonne
00:40:09de ne pas du tout faire les mêmes constats que l'ARCOM
00:40:11quand on regarde les chaînes concurrentes et les programmes concurrents
00:40:13et je n'ai pas besoin, je pense, de vous dire que
00:40:15dès que le nom Bolloré est cité
00:40:17ça suscite beaucoup, beaucoup plus
00:40:19de commentaires.
00:40:21Il suffit de taper sur
00:40:23n'importe quel moteur de recherche et de regarder
00:40:25le nombre de publications quotidiennes
00:40:27sur ce groupe et sur l'attention
00:40:29qu'il suscite.
00:40:31Je pense qu'il ne faut pas négliger
00:40:33que dans les interventions de l'ARCOM, il y a aussi
00:40:35une raison basique et qu'on constate
00:40:37sur toutes nos chaînes, c'est qu'il y a
00:40:39beaucoup plus d'alertes qui sont
00:40:41provoquées par des gens auprès de l'ARCOM
00:40:43de sollicitations, entre guillemets, de l'extérieur
00:40:45que...
00:40:47Le régulateur sait faire la part des chauveuses.
00:40:49Oui.
00:40:51Je vais répondre sur la notion
00:40:53de débat. D'abord, c'est un mot
00:40:55qui a
00:40:57servi à nous caricaturer par tous les gens
00:40:59qui nous aiment bien.
00:41:01Nous avons tout au long de la journée une quarantaine
00:41:03de JT
00:41:05ou de rappels de titres, du matin au soir.
00:41:07Donc il n'y a pas un téléspectateur
00:41:09à qui pourraient échapper les titres principaux,
00:41:11ceux qui sont sur CNews
00:41:13et qui se trouvent également sur l'ensemble des médias.
00:41:15Le matin, le midi, le soir,
00:41:17l'après-midi, à n'importe quel moment. Donc nous avons
00:41:19décidé de répartir les JT
00:41:21tout au long de la journée, une quarantaine,
00:41:23beaucoup plus que nos
00:41:25confrères et concurrents.
00:41:27Ce que vous appelez débat,
00:41:29c'est en fait
00:41:31de l'info développée.
00:41:33Alors bien évidemment, c'est plus facile de dire débat,
00:41:35mais on reprend les titres
00:41:37du JT. Mais qui a déjà été délivré.
00:41:39Oui, mais qui a été délivré par nos amis.
00:41:41En revanche, je veux dire,
00:41:43on reprend les gros titres de l'information
00:41:45qui sont énoncés par nos journalistes
00:41:47et certains méritent
00:41:49certainement des explications, des décryptages.
00:41:51Donc soit on fait un robinet info,
00:41:53ce qui était le cas avant que nous existions,
00:41:55on a changé de modèle,
00:41:57on a créé un modèle qui aujourd'hui est suivi
00:41:59par l'ensemble
00:42:01de nos confrères. Donc on s'est rendu
00:42:03compte que d'éviter les infos du matin au soir,
00:42:05un autocar qui tombe dans
00:42:07un ravin 70 fois dans la journée,
00:42:09ça n'a pas vraiment d'importance depuis la création
00:42:11de ce qu'on appelle le smartphone. Donc à partir de ce moment-là,
00:42:13nous on s'est dit,
00:42:15plutôt que de donner
00:42:17du matin au soir de l'information brute,
00:42:19sans explication, ce que l'on a partout,
00:42:21nous on va essayer en même temps
00:42:23d'apporter un éclairage. C'est la raison pour laquelle
00:42:25nous avons sur l'ensemble de notre plateau, je vous l'ai dit,
00:42:27des spécialistes qui traitent
00:42:29de tel ou tel sujet, des témoins
00:42:31de ce que l'on énonce, des témoins de la vie
00:42:33tout simplement aussi, des éditorialistes
00:42:35qui apportent un éclairage
00:42:37également et une connaissance tout à fait particulière.
00:42:39Mais c'est de l'info,
00:42:41parce que lorsque l'on fait un sujet
00:42:43dans une tranche de deux heures, on fait à peu près 5 à 6 sujets,
00:42:45lorsque l'on prend un sujet,
00:42:47ce sujet il débute toujours par
00:42:49un ou deux, ce qu'on appelle PAD,
00:42:51un petit sujet d'une minute et demie qui est fait par nos journalistes.
00:42:53Ce même sujet,
00:42:55pendant l'heure de discussion,
00:42:57de décryptage, on prend
00:42:59très souvent ce journaliste et d'autres
00:43:01en duplex
00:43:03pour essayer
00:43:05d'apporter d'autres informations, puisque bien évidemment
00:43:07entre le moment où l'information brute
00:43:09arrive et le moment où l'on passe,
00:43:11il s'est passé d'autres choses. Donc on réactualise
00:43:13en temps réel, je crois que ça fait partie aussi de la convention,
00:43:15réactualiser en temps réel
00:43:17toute notre actualité.
00:43:19Ensuite nous avons
00:43:21énormément d'éléments qui passent, des tweets,
00:43:23des témoins,
00:43:25donc en fait c'est que de l'information.
00:43:27Pendant l'heure de décryptage,
00:43:29d'explication, ce ne sont
00:43:31que des informations et des gens
00:43:33qui s'expriment autour du plateau.
00:43:35La différence c'est ça, c'est qu'on ne se contente
00:43:37pas de donner une information brute
00:43:39comme ça, elle existe sur les réseaux sociaux
00:43:41et souvent elle est malvenue, pas vérifiée.
00:43:43Nous on a fait l'effort
00:43:45de rajouter des choses en plus.
00:43:47C'est de l'information et c'est plus que de l'information.
00:43:51Donc vous n'êtes pas prêt à rééquilibrer,
00:43:53je ne parle pas de
00:43:55faire du robinet à info,
00:43:57je parle de rééquilibrer la partie
00:43:59véritablement informationnelle.
00:44:01L'information est présente
00:44:03du matin au soir sur CNews,
00:44:05donc 40 JT,
00:44:07aucune chaîne
00:44:09info concurrente ne fait 40 journaux,
00:44:11télévisions ou rappels de titres sur une journée, je le rappelle.
00:44:13Aucune. Ensuite, en revanche,
00:44:15pardonnez-moi, avant de donner la parole,
00:44:17je vais revenir sur un point important.
00:44:19Il y a eu des
00:44:21maladresses,
00:44:23des problèmes,
00:44:25vous les avez soulignés, vous les soulignez d'ailleurs
00:44:27quand on vient vous voir de temps en temps.
00:44:29Ça on en tient compte, bien sûr.
00:44:31Chaque fois qu'il y a
00:44:33un incident, quelque chose
00:44:35que l'on n'estime pas naturel,
00:44:37qui passe à l'antenne ou pas,
00:44:39on en parle avec Thomas Baudet,
00:44:41on en parle avec le présentateur, il y a toujours un débrief
00:44:43à chaque émission. On en parle également
00:44:45avec les
00:44:47programmateurs. Nous avons un service de programmation
00:44:49de 5 à 6 personnes.
00:44:51Les personnes sur le plateau
00:44:53que nous invitons et dont
00:44:55les paroles sont malvenues,
00:44:57inacceptables,
00:44:59ne reviennent plus sur les plateaux.
00:45:01Tout ça pour dire qu'il y a encore une vigilance
00:45:03et il y a toujours un travail
00:45:05de suite
00:45:07lorsqu'il y a des petits incidents ou lorsqu'on estime
00:45:09qu'il peut y avoir des propos qui ne devraient pas
00:45:11être tenus. Donc,
00:45:13on est très vigilants et
00:45:15on a décidé de rajouter
00:45:17encore de la surveillance
00:45:19et donc on a prévu
00:45:21pas mal de recrutements cette saison,
00:45:23la saison à partir de septembre, pour justement
00:45:25permettre de donner
00:45:27plus de qualité à nos informations.
00:45:33Une petite précision
00:45:35qu'on connaît tous mais
00:45:37qui est quand même assez importante sur
00:45:39la notion de débat et d'information
00:45:41parce qu'aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on antagonise
00:45:43beaucoup les deux sujets, entre l'information
00:45:45qu'on appelle l'information brute
00:45:47et le débat. Je crois que
00:45:49il y a une décision qui nous a tous
00:45:51beaucoup interpellés,
00:45:53sur laquelle nous avons beaucoup échangé,
00:45:55qui est la décision RSF, qui précisément
00:45:57s'est posée la question
00:45:59de savoir si les débats
00:46:01qui étaient à l'antenne de CNews pouvaient être
00:46:03considérés comme n'étant pas justement
00:46:05de l'information.
00:46:07La décision du Conseil d'État.
00:46:09Absolument, le juge suprême
00:46:11des autorités administratives.
00:46:13Et sur cette question,
00:46:15la réponse a été
00:46:17très claire. La notion de débat, quelle qu'en soit
00:46:19la quantité,
00:46:21n'implique pas qu'une chaîne
00:46:23ne soit plus une chaîne d'information ou en tout cas
00:46:25qu'elle ne soit... Oui, on ne peut pas prendre
00:46:27effectivement dans la RSF
00:46:29ce qui nous arrange et ce qui ne nous arrange pas.
00:46:31La réalité, c'est que cette décision est très claire sur ce point-là.
00:46:33La notion de débat, sa quantité,
00:46:35n'implique pas qu'une chaîne ne soit
00:46:37plus qualifiée de chaîne d'information.
00:46:39Et l'arrêt est d'ailleurs très clair de ce point de vue-là.
00:46:41CNews est une chaîne
00:46:43d'information au regard du
00:46:45Conseil d'État
00:46:47précisément pour cette raison
00:46:49aussi.
00:46:51Mais vous ne répondez quand même pas à la question
00:46:53qui vous est posée
00:46:55par Hervé Gauchot. C'est vrai que dans votre dossier
00:46:57de candidature, Journaux d'Information
00:46:59et Flash, c'est un peu moins d'un tiers
00:47:01de la programmation.
00:47:03Est-ce que ce taux peut être remonté ?
00:47:05Que la part de Harnews, comme on dit,
00:47:07d'information brute,
00:47:09qu'elle soit commentée après par des émissions,
00:47:11toutes les chaînes d'info sont sur ce mouvement-là.
00:47:13Ce n'est pas ça qui choque le régulateur.
00:47:15La question qui vous est posée, c'est de savoir si la part
00:47:17d'information stricte,
00:47:19Journaux, Flash, peut être
00:47:21augmentée par rapport au dossier que vous nous avez
00:47:23présenté. Je crois que
00:47:25je vais laisser mes collègues parler, mais
00:47:27c'est tout à fait possible que ce taux soit
00:47:29augmenté. Est-ce qu'en revanche, on est
00:47:31prêt à prendre l'engagement aujourd'hui d'augmenter
00:47:33ce taux ? Je ne sais pas. Je pense
00:47:35que ce qui a fait le succès de la chaîne, c'est de s'adapter
00:47:37aux circonstances, aux évolutions du paysage
00:47:39et de l'actualité elle-même.
00:47:41Je ne sais pas si aujourd'hui
00:47:43on est en mesure de prendre cet engagement.
00:47:45J'entends la demande, on va peut-être y réfléchir
00:47:47quelques jours, mais moi je pense
00:47:49que ce qui est essentiel pour nous
00:47:51dans le groupe Canal+, et
00:47:53en particulier pour CNews, qui est dans un univers
00:47:55concurrentiel absolument délirant,
00:47:57puisqu'il n'y a pas un pays au monde où il y a autant de
00:47:59chaînes d'information gratuites,
00:48:01avoir la capacité d'adapter le format
00:48:03à ce même paysage
00:48:05concurrentiel me semble indispensable.
00:48:07Et donc prendre un engagement
00:48:09spécifique sur la grille, plus spécifique
00:48:11en tout cas que ce qu'on a déjà pris, me semble
00:48:13un peu dangereux, mais
00:48:15on peut y réfléchir. Je ne sais pas si mes collègues
00:48:17ont quelque chose à ajouter.
00:48:19On peut y réfléchir, et j'aimerais donner l'assurance
00:48:21au Conseil que la chaîne,
00:48:23et on l'a vu ces derniers temps malheureusement,
00:48:25a cette capacité à
00:48:27tout moment de débrayer
00:48:29sur de l'actualité chaude.
00:48:31Elle est d'ailleurs aujourd'hui suivie.
00:48:33Avant, nous avions
00:48:35un contexte qui faisait que la première
00:48:37chaîne était davantage suivie sur un contexte
00:48:39d'actualité chaude. Aujourd'hui,
00:48:41CNews est extrêmement suivie
00:48:43aussi sur l'actualité chaude.
00:48:45Donc le fait d'être 100%
00:48:47d'informations brutes à des moments
00:48:49dont la journée nous le sommes quand il le faut,
00:48:51genre malheureusement des événements
00:48:53du 7 octobre ou autres,
00:48:55par exemple aujourd'hui dans la recherche
00:48:57désespérément d'un Premier ministre,
00:48:59nous sommes toujours
00:49:01dans cette actualité,
00:49:03et je pense qu'il faudrait
00:49:05discuter avec vos services
00:49:07qu'est-ce qui est information et ce qui n'est pas
00:49:09information, parce que j'ai du mal à vous comprendre
00:49:11Monsieur Gauchaud, mais je suis prêt à en parler
00:49:13avec vous, et pourquoi pas
00:49:15augmenter ce taux-là.
00:49:17Pardonnez-moi, mais je veux bien qu'on se lance dans un débat
00:49:19sémantique sur c'est quoi l'information, c'est pas quoi...
00:49:21Qu'est-ce qui n'est pas de l'information ?
00:49:23Je crois que les choses sont claires,
00:49:25l'information c'est quand on apprend quelque chose
00:49:27à des gens et qu'ils en découvrent
00:49:29l'existence, enfin...
00:49:31Pardonnez-moi, j'entends les décisions
00:49:33du Conseil d'Etat, mais vous parlez aussi à quelqu'un
00:49:35qui a 30 ans de journalisme derrière lui, donc
00:49:37là pour le coup c'est la question
00:49:39que je comprends pas bien.
00:49:41Il n'y a pas de question, il y a simplement le fait
00:49:43qu'on apprend tout le temps des choses sur ces news,
00:49:45nous avons aussi
00:49:4730 ans, 35 ans de
00:49:49journalisme, et nous considérons que ce sont
00:49:51pour la plupart des émissions d'information
00:49:53et on peut en débattre une par une,
00:49:55de La Matinale, de l'émission de Pascal, de Morandini,
00:49:57de Sonia Mabrouk,
00:49:59de Faceininfo,
00:50:01est-ce qu'on est sur une émission d'information ? Oui,
00:50:03nous sommes dans une émission d'information,
00:50:05Monsieur le Conseiller.
00:50:07Peut-être une dernière remarque, puisque
00:50:09c'est la dernière émission que nous avons mise à l'antenne,
00:50:11qui est une émission d'information
00:50:13avec une thématique,
00:50:15la politique, 100% politique,
00:50:173 heures d'émission,
00:50:19durant laquelle vous avez,
00:50:21je ne refais pas les chiffres,
00:50:23mais vous avez toutes les dépêches AFP,
00:50:25nous on a à la fin de la journée, dans le stock,
00:50:27250 éléments d'information.
00:50:29Sur 100% politique,
00:50:31vous avez à la fin du stock de 100% politique,
00:50:33vous avez 150 éléments d'information,
00:50:35des sons, des PAD, des duplex,
00:50:37des invités. L'émission
00:50:39est consacrée 100% à la politique,
00:50:41alors bien sûr, ce n'est pas un journal
00:50:43généraliste, où on parlerait
00:50:45peut-être d'économie ou d'autre chose, mais
00:50:47dans la période 100% politique,
00:50:493 heures d'information
00:50:51politique de tout ce qui s'est passé la journée,
00:50:53du matin jusqu'à la déclaration
00:50:55ou à la dernière intervention
00:50:57au JT de 20h.
00:50:59Donc ça, ce n'est pas
00:51:01considéré de façon orthodoxe
00:51:03comme un JT, mais c'est une
00:51:05émission d'information.
00:51:07Est-ce que vous envisagez de
00:51:09renforcer la rédaction
00:51:11dans le cadre de votre candidature,
00:51:13vous le laissez entendre dans le dossier,
00:51:15je ne suis pas très précis.
00:51:17Oui, juste avant de répondre à votre question,
00:51:19on parlait de 100% politique
00:51:21qui est une émission qui va de 21h
00:51:23à minuit, donc tous les soirs,
00:51:253 heures d'information pure. La matinale
00:51:27qui va de 6h du matin
00:51:29à 9h du matin est de l'information pure.
00:51:31Donc il y a 3 heures d'information.
00:51:33À l'intérieur de ces informations,
00:51:35il y a des JT pour relancer un petit peu
00:51:37les titres, mais pendant les 3 heures,
00:51:39ce ne sont que des informations.
00:51:41Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit, qu'est-ce qui s'est passé hier,
00:51:43qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui ?
00:51:45On est largement au-dessus des 20,
00:51:4725, 30% d'informations
00:51:49brutes dont vous parlez,
00:51:51M. Gauthier. En revanche,
00:51:53oui, on a prévu
00:51:55de renforcer la rédaction
00:51:57sur des domaines tout à fait particuliers
00:51:59qui, aujourd'hui,
00:52:01font partie des préoccupations majeures
00:52:03des Français.
00:52:05La politique,
00:52:07tout d'abord, puisque nous avons
00:52:09un service intéressant
00:52:11mais pas suffisant pour pouvoir
00:52:13suivre toutes les échéances
00:52:15qui arrivent, les municipales, les présidentielles,
00:52:17et peut-être autre chose.
00:52:19Nous avons prévu de muscler
00:52:21ce service. Nous avons prévu également de muscler
00:52:23le service police-justice
00:52:25puisque le quotidien de nos téléspectateurs
00:52:27nous importe et on sait que
00:52:29c'est une des préoccupations importantes
00:52:31de la part des Français.
00:52:33Le service police-justice,
00:52:35nous avons également prévu
00:52:37de muscler le service économique
00:52:39Pour l'heure,
00:52:41l'économie, c'est bien évidemment
00:52:43tous les jours 2-3 éditos
00:52:45le matin, mais c'est également
00:52:47deux émissions quotidiennes.
00:52:49Ce n'est pas
00:52:51assez au vu de ce qui se passe
00:52:53aujourd'hui. Donc, on a constaté
00:52:55également au sein de la rédaction des carences.
00:52:57Et puis, on a également décidé
00:52:59surtout de muscler
00:53:01les différents endroits où
00:53:03pourraient arriver, nous échapper
00:53:05certaines petites erreurs, inconvénients,
00:53:07qui pourraient faire l'objet
00:53:09de rappels à l'ordre,
00:53:11de signalements, etc.
00:53:13Donc, nous avons également
00:53:15décidé de muscler le service juridique.
00:53:17N'oublions pas que
00:53:19sur la convention que nous avons signée
00:53:21et celle que nous signerons demain certainement,
00:53:23nous avons un engagement
00:53:25quant au temps de parole politique,
00:53:27mais pas que, et nous avons
00:53:29un service de juriste à plein temps
00:53:31associé à une entreprise
00:53:33qui nous coûte assez cher
00:53:35mais qui permet également de
00:53:37nous apporter tous les détails nécessaires sur le temps de parole.
00:53:39Donc, nous avons également décidé
00:53:41de muscler ce service au vu, d'ailleurs,
00:53:43des demandes du Conseil d'État,
00:53:45puisqu'on n'en a pas encore parlé, mais vous avez
00:53:47certainement nous demandé
00:53:49de rajouter quelques éléments
00:53:51sur la pluralité des idées des personnes
00:53:53et autres. Et nous avons
00:53:55donc, grâce à nos amis de Canal,
00:53:57des budgets supplémentaires
00:53:59pour pouvoir structurer ce service
00:54:01juridique. – Merci. Anne Candénon
00:54:03et Laurence Pécoré-Vollier.
00:54:05– Oui, bonjour à tous,
00:54:07merci M. le Président.
00:54:09Pour rebondir un peu sur votre question
00:54:11par rapport au comité d'éthique, puisque
00:54:13vous indiquez dans votre dossier
00:54:15qu'une réunion trimestrielle
00:54:17a lieu entre la direction générale du groupe
00:54:19et le comité d'éthique.
00:54:21Alors, une première question, c'est est-ce qu'à chaque fois
00:54:23qu'il y a des interventions de l'ARCOM,
00:54:25est-ce que vous échangez avec
00:54:27eux ?
00:54:29Et d'autre part, est-ce que vous avez eu
00:54:31une réunion spécifique avec les membres
00:54:33afin justement de partager les réflexions sur la récente
00:54:35décision du Conseil d'État qui prévoit
00:54:37notamment, comme vous le savez,
00:54:39dans l'ensemble de la programmation, la diversité
00:54:41des courants de pensée et d'opinion ?
00:54:43Et de manière plus générale, pouvez-vous nous décrire
00:54:45ce que vous souhaitez mettre en place
00:54:47pour bien respecter cette obligation ?
00:54:49Merci beaucoup. – Le comité d'éthique,
00:54:51Laëtitia, peut-être ?
00:54:53– Merci,
00:54:55madame la conseillère, pour votre question.
00:54:57Effectivement, notre comité d'éthique est extrêmement
00:54:59actif,
00:55:01il est prévu qu'il se réunisse à minima
00:55:03deux fois par an, et en réalité,
00:55:05ces réunions se
00:55:07passent trimestriellement,
00:55:09nous les voyons régulièrement, nous échangeons
00:55:11régulièrement sur l'ensemble des décisions
00:55:13qui sont prises
00:55:15par l'ARCOM à notre rencontre.
00:55:17Encore une fois, je crois qu'on avait
00:55:19eu l'occasion déjà d'en parler ici,
00:55:21c'est un comité d'éthique qui vaut pour l'ensemble du groupe,
00:55:23qui intervient systématiquement,
00:55:25et sur lesquels nous faisons
00:55:27systématiquement un panorama
00:55:29des échanges que nous avons avec vous,
00:55:31et des éventuelles décisions qui ont pu être
00:55:33prises.
00:55:35Nous n'avons pas eu
00:55:37de session spécifique sur la décision
00:55:39RSF, on a eu l'occasion d'aborder
00:55:41cette décision,
00:55:43évidemment, et d'en discuter,
00:55:45on n'a pas convoqué un comité d'éthique spécifiquement
00:55:47sur cette question, puisqu'à l'époque
00:55:49de la décision, on était
00:55:51dans l'attente des
00:55:53premières
00:55:55guidelines qui pourraient être prises
00:55:57pour justement mettre en application
00:55:59cette fameuse décision. Depuis,
00:56:01nous avons eu quelques débuts d'informations
00:56:03sur ces sujets,
00:56:05et naturellement, nous avons réfléchi, nous,
00:56:07en interne, à la façon
00:56:09dont nous devions
00:56:11appliquer cette décision, qui, comme vous
00:56:13le savez, est très
00:56:15impactante, naturellement,
00:56:17puisqu'on a évoqué
00:56:19la décision tout à l'heure, elle
00:56:21implique désormais d'avoir une vision du
00:56:23pluralisme qui est élargie
00:56:25par rapport à celle qui était
00:56:27l'appréciation que nous avions historiquement, qui était
00:56:29plutôt un pluralisme interne
00:56:31centré sur la comptabilisation
00:56:33des seuls temps de parole. Aujourd'hui,
00:56:35et au vu de la décision
00:56:37RSF, qui précisément
00:56:39nous demande aussi
00:56:41d'avoir une vision plus large
00:56:43de ce spectre d'appréciation du pluralisme,
00:56:45nous allons, comme l'a
00:56:47dit Serge, renforcer les
00:56:49équipes en charge pour s'assurer
00:56:51de la pluralité
00:56:53des intervenants,
00:56:55d'avoir une comptabilisation plus
00:56:57stricte des intervenants que nous
00:56:59avons à l'antenne, des sujets
00:57:01que nous allons évoquer.
00:57:03C'est tout
00:57:05ce sujet sur lequel nous
00:57:07échangeons très régulièrement
00:57:09avec l'édito de
00:57:11Cnews, mais pas que de Cnews d'ailleurs,
00:57:13de l'ensemble des chaînes du groupe, précisément
00:57:15pour être conformes
00:57:17à la délibération
00:57:19à venir de l'ARCOM, et qui évidemment
00:57:21nous respecteront à la lettre, comme nous l'avons
00:57:23toujours fait sur le pluralisme.
00:57:25Pour être très concret,
00:57:27Madame la conseillère,
00:57:29nous avons la rédaction en
00:57:31chef, la direction de la rédaction,
00:57:33avec Sergent Jarre qui est présent,
00:57:35et nous avons un contrôle, nous,
00:57:37et nous l'avons respecté, nous l'avons vu
00:57:39lors des dernières échéances électorales
00:57:41à la seconde près, les temps de parole.
00:57:43Il y a ici
00:57:45Nicolas Sterrin qui est en charge de l'antenne
00:57:47de Cnews, qui pourrait
00:57:49bien sûr le valider
00:57:51avec vous. De la même façon,
00:57:53nous allons mettre en place
00:57:55une direction du pluralisme qui va,
00:57:57comme on le fait sur les temps de parole,
00:57:59regarder, ça va vous demander
00:58:01du temps, mais c'est pour ça qu'on embauchera
00:58:034-5 personnes spécifiquement,
00:58:05pour bien voir qu'il y a
00:58:07à la fois une pluralité des
00:58:09thématiques qui seront abordées sur l'antenne,
00:58:11une pluralité des intervenants,
00:58:13et une pluralité des opinions.
00:58:15Nous allons le suivre comme on le fait
00:58:17aujourd'hui sur les temps de parole,
00:58:19certains moments au quotidien, de l'autre
00:58:21dans des périodes hebdomadaires et mensuelles.
00:58:23Nous donnerons cette information
00:58:25bien sûr à la direction
00:58:27de l'information, comme une aide à la décision,
00:58:29afin, sur un mois,
00:58:31si c'était le cas, d'avoir
00:58:33bien ce respect des thématiques,
00:58:35des intervenants et des opinions.
00:58:37D'autre part, et là je passe la
00:58:39parole à Thomas Bauder,
00:58:41le travail de pluralisme va être
00:58:43avec une formation spécifique
00:58:45sur les programmateurs.
00:58:47Je prends l'exemple
00:58:49des accords que nous avons
00:58:51eu ensemble récemment.
00:58:53Une personne, à côté de la plaque,
00:58:55remettait en cause le réchauffement
00:58:57de la planète, sur 17 minutes.
00:58:59Une phrase,
00:59:01deux minutes. Tout le reste,
00:59:03c'était pour contester à cette phrase.
00:59:05On l'avait eu également avec un intervenant
00:59:07politique qui a dit quelque chose sur l'antenne.
00:59:09Tout le reste a été pour le contester
00:59:11et le mettre dans un corner,
00:59:13dans un sens interdit. C'est pour ça que je voulais dire
00:59:15qu'il y a un contrôle indépendant de la rédaction
00:59:17qui sera mis en place par la direction des antennes
00:59:19pour assurer la pluralité
00:59:21des thématiques, des intervenants et des opinions
00:59:23et un renforcement de la part
00:59:25de la rédaction pour qu'on soit bien dans ce pluralisme.
00:59:27Thomas ou Serge ?
00:59:29On reviendra sur la question du pluralisme, mais pour rester
00:59:31sur les chipipes et les questions
00:59:33d'indépendance,
00:59:35je vous avais déjà posé la question, Maxime Saladar,
00:59:37est-ce que vous accepteriez dans votre convention
00:59:39comme TF1, M6,
00:59:41maintenant CMA, CGM
00:59:43pour BFM,
00:59:45d'avoir dans vos instances dirigeantes un administrateur
00:59:47indépendant qui soit le correspondant
00:59:49sur les sujets
00:59:51d'indépendance et
00:59:53de déontologie, qui puisse porter ces sujets
00:59:55au sein du conseil d'administration ou du conseil
00:59:57de surveillance de l'entreprise ?
00:59:59Je vais vous faire la même réponse. Je n'ai pas
01:00:01d'objection de principe. On va y réfléchir dans le cadre
01:00:03de l'évolution de la gouvernance du groupe Canal Plus
01:00:05et son projet d'introduction en bourse.
01:00:07Et d'autre part, sur les chipipes,
01:00:09il y a eu plusieurs missions parlementaires,
01:00:11notamment l'année dernière à l'Assemblée nationale,
01:00:13qui a travaillé sur l'évaluation de la bloche,
01:00:15qui a fait une série de propositions
01:00:17pour donner plus de visibilité à ces comités,
01:00:19renforcer leur indépendance
01:00:21peut-être en faisant
01:00:23évoluer les modes de désignation
01:00:25de leur personnalité.
01:00:27Est-ce que vous adhérez à cette
01:00:29démarche pour leur donner un point
01:00:31plus important, sachant que le régulateur
01:00:33va maintenant s'appuyer davantage,
01:00:35déjà depuis 2-3 ans,
01:00:37sur ces organes ?
01:00:39Nous nous sommes ouverts, effectivement,
01:00:41encore mieux travailler avec le comité éthique.
01:00:43Comme vous l'avez relevé
01:00:45vous-même, c'est un des comités éthiques
01:00:47qui travaillent le plus au sein de la chaîne.
01:00:49Donc nous sommes ouverts à cela, sachant
01:00:51que nous avons déjà des personnalités qui sont
01:00:53extrêmement intéressantes dans leur approche,
01:00:55comme vous les connaissez et vous savez de quelle manière
01:00:57elles abordent cela. Donc nous sommes ouverts à cela.
01:00:59Laurence Picot-Rivolier.
01:01:01Oui, merci beaucoup.
01:01:03Je reviens sur la question
01:01:05du pluralisme, qui est évidemment essentielle,
01:01:07qui est essentielle
01:01:09quand on est une chaîne d'information, encore plus
01:01:11essentielle quand on fait beaucoup de débats,
01:01:13et cela a été dit
01:01:15jusqu'à présent, et qui est encore
01:01:17plus essentiel lorsque, comme
01:01:19vous le revendiquez vous-même,
01:01:21dans ces débats, on met sur la table un certain
01:01:23nombre de sujets qui sont
01:01:25qualifiés en droit de sujet
01:01:27prêtant à controverse et qui nécessitent donc
01:01:29une attention toute particulière sur
01:01:31la question du pluralisme. Votre chaîne
01:01:33est à l'origine de cette décision du Conseil d'État
01:01:35dont nous avons
01:01:37déjà parlé, qui est quand même
01:01:39un petit coup de tonnerre
01:01:41dans l'univers audiovisuel.
01:01:43Donc forcément, on attend...
01:01:45R.S.F. est à l'origine.
01:01:47R.S.F. à propos de CNews.
01:01:49Et donc
01:01:51forcément,
01:01:53on a regardé votre dossier avec beaucoup
01:01:55d'attention sur ce que vous pouviez
01:01:57apporter comme changement
01:01:59sur cette question du pluralisme
01:02:01vue dans
01:02:03le cadre de la décision du Conseil d'État.
01:02:05Et lorsqu'on regarde votre dossier sur
01:02:07le pluralisme, on parle de pluralisme
01:02:09politique, de temps de parole,
01:02:11mais il n'y a absolument aucun engagement
01:02:13nouveau sur la manière
01:02:15dont vous allez pouvoir appréhender
01:02:17ce que vous avez dit
01:02:19et j'ai noté pluralité thématique,
01:02:21pluralité opinion, pluralité
01:02:23intervenant.
01:02:25Il y a un certain nombre d'autres
01:02:27données. Par exemple, nous vous avons
01:02:29reproché il y a peu
01:02:31d'avoir
01:02:33ouvert aux auditeurs le débat
01:02:35et tous les auditeurs allaient dans le même
01:02:37sens. Donc vraiment, il y a un certain nombre
01:02:39de précautions à prendre quand on prend
01:02:41des sujets prétend à controverses.
01:02:43Vous nous dites, nous allons
01:02:45revoir, nous allons
01:02:47engager des personnes
01:02:49pour travailler particulièrement
01:02:51sur cette question-là.
01:02:53Ce n'est pas assez concret. Là, il nous faut
01:02:55plus de concret. Il faut qu'on sache
01:02:57exactement quels sont les dispositifs
01:02:59que vous envisagez de mettre en place
01:03:01pour répondre à cette exigence
01:03:03de pluralisme, encore une fois,
01:03:05telle qu'elle se pose plus
01:03:07particulièrement à vous, compte tenu
01:03:09de la manière dont vous appréhendez
01:03:11la chaîne d'information.
01:03:13Alors, un, je conteste totalement
01:03:15ce que vous dites quand vous dites qu'elle s'impose plus
01:03:17particulièrement à nous. Elle s'impose à
01:03:19toutes les chaînes de la même façon.
01:03:21C'est la première chose. Je ne vois pas pourquoi elle s'imposerait davantage
01:03:23à ces news qu'aux autres chaînes.
01:03:25Et la deuxième chose, c'est que
01:03:27il n'est quand même pas complètement illogique
01:03:29qu'on ne prenne pas des engagements tant que
01:03:31vous-même, l'ARCOM, vous ne nous avez
01:03:33pas précisé dans une délibération
01:03:35la manière dont vous souhaitez voir appliquer
01:03:37cette décision qui n'est quand même pas
01:03:39complètement évidente dans son application.
01:03:41On a déjà dit qu'on n'allait pas ficher
01:03:43individuellement les journalistes pour savoir de quel bord politique
01:03:45ils étaient. Et donc,
01:03:47il y a tout un tas de suggestions qui nous ont
01:03:49été faites aussi dans d'autres instances
01:03:51qui nous semblent inconstitutionnelles
01:03:53par exemple. Donc,
01:03:55plutôt que prendre des engagements
01:03:57en amont de votre délibération
01:03:59et des précisions nécessaires
01:04:01de notre point de vue en termes d'application de cette décision
01:04:03du Conseil d'État, on a choisi
01:04:05en effet d'attendre.
01:04:07Mais comme l'a rappelé
01:04:09Laëtitia Ménassé tout à l'heure, évidemment,
01:04:11on appliquera strictement
01:04:13les conditions
01:04:15d'application que vous mettrez dans votre délibération.
01:04:17C'est une évidence pour nous.
01:04:19Mais on aurait
01:04:21risqué de se retrouver en contradiction
01:04:23potentiellement avec des
01:04:25recommandations ou des demandes que vous auriez fait vous-même
01:04:27dans votre délibération. Donc,
01:04:29ça nous a semblé prématuré.
01:04:31Madame la conseillère, vous avez raison
01:04:33dans le sens où il faut
01:04:35qu'on le fige
01:04:37dans la Convention, il faut qu'on
01:04:39le marque quelque part avec grand plaisir.
01:04:41La loi de 86, elle date de
01:04:4386. Aujourd'hui,
01:04:45en 2024, il n'y avait pas les réseaux sociaux,
01:04:47il n'y avait pas tout ça.
01:04:49Et aujourd'hui, les chaînes d'information doivent
01:04:51effectivement avoir une nouvelle
01:04:53réglementation qu'on va échanger ensemble.
01:04:55Il y a eu des premiers échanges déjà
01:04:57sur ces nouvelles règles, applicables,
01:04:59pour le respect du pluralisme. Nous avons déjà fait
01:05:01une dizaine de réunions
01:05:03en interne pour voir comment elles pourraient être
01:05:05appliquées. Et bien sûr que nous pourrons
01:05:07les mettre dans notre Convention avec grand plaisir.
01:05:09Benoît Loutrel.
01:05:11Merci beaucoup.
01:05:13Déjà, on se réjouit
01:05:15de l'annonce que vous avez respecté
01:05:17nos futures décisions. Moi, je veux revenir sur
01:05:19les décisions plus existantes,
01:05:21connues. Donc là,
01:05:23je me fonde sur la décision de 2018
01:05:25relative
01:05:27à l'honnêteté et à l'indépendance de l'information et des
01:05:29programmes qui y concourent. Donc,
01:05:31la question que je me pose, c'est, vous avez un format
01:05:33qui est organisé autour
01:05:35de journaux et d'émissions
01:05:37de plateau, qui sont des émissions
01:05:39d'information, puisqu'effectivement,
01:05:41on peut y rappeler les faits, mais on leur donne un sens.
01:05:43Et donc, il y a un enjeu particulier.
01:05:45Alors, je crois que M. Nedjar a
01:05:47utilisé le terme de
01:05:49vous autoriser à traiter
01:05:51les sujets les plus inflammables.
01:05:53Je crois que ça doit être un bon synonyme des
01:05:55questions prêtant à controverses dans notre
01:05:57terminologie.
01:05:59Moi, je m'interroge, vous avez cette disposition
01:06:01qui dit que l'éditeur,
01:06:03CNews, au cas d'espèce, doit
01:06:05veiller au respect d'une présentation honnête des questions
01:06:07prêtant à controverses, en particulier
01:06:09en assurant l'expression des différents points
01:06:11de vue par les journalistes, présentateurs,
01:06:13animateurs ou collaborateurs d'antenne.
01:06:15Donc, moi, ma question,
01:06:17c'est vraiment, ces émissions de plateau,
01:06:19comment est-ce que
01:06:21vous allez veiller
01:06:23dans le futur à ce qu'elles respectent vraiment strictement
01:06:25cette disposition qui est existante,
01:06:27qui est connue, qui date
01:06:29de 2018,
01:06:31dans la composition des plateaux
01:06:33et puis dans le rôle que vous
01:06:35devez attribuer à l'animateur, qui est
01:06:37essentiel, évidemment. Vous l'avez rappelé,
01:06:39il doit faire vivre le plateau,
01:06:41je crois que c'est l'expression que vous avez mentionnée,
01:06:43modérer les propos de certains invités.
01:06:45Est-ce que vous pouvez développer
01:06:47un peu plus ? Parce que parfois,
01:06:49on sent qu'il y a une interrogation
01:06:51sur la manière dont
01:06:53certains plateaux peuvent être animés,
01:06:55la manière dont fait venir
01:06:57parfois des gens pour
01:06:59porter différents points de vue.
01:07:01Parfois, on s'interroge,
01:07:03est-ce qu'ils sont là juste pour servir de faire valoir
01:07:05à la thèse dominante ?
01:07:07Quelles sont les règles que vous pouvez vous donner ?
01:07:09Est-ce qu'il y a matière ?
01:07:11Est-ce que vous ayez un travail nouveau
01:07:13avec votre comité d'éthique,
01:07:15pour essayer de mieux définir
01:07:17ce rôle de l'animateur
01:07:19et la manière dont il met en oeuvre cette obligation existante
01:07:21et connue ?
01:07:23Thomas.
01:07:27Merci monsieur le conseiller Loutrel.
01:07:31Pour revenir quand même un petit peu
01:07:33sur le pluralisme,
01:07:35il y a effectivement
01:07:37les JT, les émissions de débat, mais il y a
01:07:39tout un pan de ces news qui, à chaque fois,
01:07:41passent à l'as, qui sont les émissions,
01:07:43les autres émissions qui concourent à l'information
01:07:45et qui sont pluralistes.
01:07:47Une émission littéraire,
01:07:49nous avions une émission historique,
01:07:51nous avons une émission philosophique,
01:07:53nous avons une émission religieuse, nous avons des émissions économiques,
01:07:55nous avons une émission de santé, tout ça,
01:07:57généralement, on l'oublie,
01:07:59on se concentre sur la ratio
01:08:01info et débat polémique.
01:08:05La deuxième chose,
01:08:07bien entendu,
01:08:09pour les débats,
01:08:11pour l'honnêteté des débats, ça passe par
01:08:13la programmation des invités,
01:08:15des experts, des journalistes,
01:08:17des éditorialistes qui sont
01:08:19sur le plateau.
01:08:21Depuis
01:08:23la rentrée,
01:08:25depuis le printemps, j'ai mis
01:08:27en place un comité de programmation
01:08:29qui toutes les semaines,
01:08:31que je préside,
01:08:33toutes les semaines fait le point
01:08:35sur les invités
01:08:37qui sont intéressants,
01:08:39les invités qui participent bien au débat,
01:08:41les invités qui sont
01:08:43tendancieux, les invités sur lesquels
01:08:45les retours sont négatifs
01:08:47et donc au fur et à mesure, on filtre,
01:08:49on trie et on change
01:08:51ce qu'on appelle de façon un peu vulgaire,
01:08:53excusez-moi et je m'en excuse
01:08:55auprès d'eux, le vivier
01:08:57des intervenants CNews.
01:08:59De la même façon, j'ai instauré
01:09:01à l'issue de ce comité de
01:09:03programmation, un comité de rédaction hebdomadaire
01:09:05avec les rédacteurs en chef
01:09:07où nous remontons à la fois
01:09:09toutes les problématiques liées
01:09:11à l'information, au reportage,
01:09:13au lancement
01:09:15et à la façon dont les journalistes
01:09:17qui animent les débats, puisqu'il s'agit de journalistes,
01:09:19pas d'animateurs,
01:09:21pas de saletins banques,
01:09:23mais de journalistes,
01:09:25comment les débats sont animés et quelles
01:09:27nouvelles règles, quelles
01:09:29recommandations, parfois quelles
01:09:31injonctions, leur donner à qui,
01:09:33à quel moment
01:09:35pour revenir sur un plateau
01:09:37qui aurait effectivement été
01:09:39sans dérapage, mais en tout cas
01:09:41pas suffisamment sécurisé.
01:09:43J'ai mis en place des nouvelles
01:09:45procédures
01:09:47délibératives.
01:09:49A la fin, je tranche, je vais
01:09:51voir les différents animateurs et
01:09:53je leur parle directement.
01:09:55Par ailleurs, nous avons une boucle éditoriale
01:09:57pour l'ensemble des collaborateurs
01:09:59dans laquelle je fais passer un certain nombre de messages,
01:10:01parfois
01:10:03des suggestions et puis
01:10:05souvent aussi des ordres
01:10:07d'arrêter sur tel sujet,
01:10:09de réorienter le débat
01:10:13de telle ou telle sorte,
01:10:15ou de faire attention à tel dérapage
01:10:17potentiel, etc. Donc, il y a une
01:10:19maîtrise, en tout cas,
01:10:23il y a une vigilance permanente,
01:10:25renforcée, qui se renforce.
01:10:27Alors, j'avoue que dans la dernière période,
01:10:29on a été un petit peu bousculés par
01:10:31l'actualité politique, ce qui fait
01:10:33que ce qui était mis en place
01:10:35récemment au printemps a été
01:10:37un petit peu bousculé,
01:10:39mais, voilà,
01:10:41dès cet été, moi je serai là pendant
01:10:43la période des JO,
01:10:45et à la rentrée, nous allons renforcer ces procédures
01:10:47pour avoir effectivement une véritable
01:10:49maîtrise de l'antenne et reprendre,
01:10:51parce qu'effectivement, parfois, on a bien
01:10:53senti qu'il pouvait y avoir
01:10:57une sorte de, je dirais pas
01:10:59de laisser aller, mais de faciliter,
01:11:01et mon boulot,
01:11:03c'est de remettre à chaque
01:11:05fois l'ensemble de la rédaction
01:11:07sur les rails de l'information,
01:11:09et sur les rails de l'information, donc,
01:11:11avec les bonnes personnalités,
01:11:13les bons experts, les bons intervenants,
01:11:15les bons éditorialistes.
01:11:17Antoine Boillet, puis Denis Rappone.
01:11:19Merci, monsieur le Président.
01:11:21Bonjour, j'avais trois questions assez rapidement.
01:11:23La première, vous avez parlé
01:11:25de vos équipes de reporters.
01:11:27Est-ce que vous pourriez rentrer
01:11:29quand même un peu plus dans le détail
01:11:31sur la place accordée sur
01:11:33l'antenne au reportage,
01:11:35au grand reportage,
01:11:37au long format,
01:11:39qui permettent, là aussi,
01:11:41au-delà des flashs et
01:11:43des débats, comme le disait
01:11:45monsieur Netjar, de mieux décrypter
01:11:47l'information ? C'est ma première question.
01:11:49Reportage duplex,
01:11:51long format ?
01:11:53Je peux commencer, en fait.
01:11:55Si je prends une journée type,
01:11:57vous avez pris la semaine dernière,
01:11:59lorsqu'il y avait l'audition de C8,
01:12:01sur la charge de la journée,
01:12:03vous avez 11 rédacteurs en chef,
01:12:0515 présentateurs,
01:12:07et vous avez 25, 27 reporters,
01:12:09JRI,
01:12:11reporters et journalistes spécialisés
01:12:13à Paris et en région,
01:12:15qui contribuent soit à des interventions
01:12:17en duplex,
01:12:19une fois qu'ils ont réuni les informations,
01:12:21soit à la fabrication de reportages,
01:12:23et, encore une fois, suite au comité
01:12:25de rédaction que j'ai mis en place,
01:12:27on s'est aperçu,
01:12:29avec les rédacteurs en chef jour,
01:12:31la rédactrice en chef des régions,
01:12:33la rédactrice en chef des PAD,
01:12:35et la rédactrice en chef de coordination des équipes,
01:12:37qu'effectivement, il y avait possibilité
01:12:39d'améliorer
01:12:41le renouvellement et l'update
01:12:43des reportages,
01:12:45c'est-à-dire que, tant à midi,
01:12:47qu'à 17h, qu'à 22h,
01:12:49on avait des besoins
01:12:51de reportages et de
01:12:53PAD pédagogiques pour
01:12:55regrouper l'information et ne pas se contenter
01:12:57d'avoir simplement ou des sons, ou des citations,
01:12:59ou des séquences,
01:13:01donc nous sommes dans ce processus.
01:13:03Et d'autre part, nous allons développer
01:13:05les longs formats, c'est-à-dire que les équipes
01:13:07de CNews ont testé quelques longs formats
01:13:09qui fonctionnent assez bien et qui nous permettent
01:13:11d'aller vraiment très concrètement,
01:13:13que ce soit un autre sujet abordé
01:13:15en Ukraine ou par exemple sur la bande de Gaza.
01:13:17Ma deuxième question,
01:13:19sur la maîtrise de l'antenne,
01:13:21je rebondis sur ce que disait
01:13:23M.Nedjar en parlant du
01:13:250,012%.
01:13:27En fait, sur toutes
01:13:29ces questions-là, c'est comme en
01:13:31météo, il y a la température
01:13:33et il y a le ressenti.
01:13:35Pareil pour la délinquance ou
01:13:37l'immigration, il y a les chiffres
01:13:39de la délinquance et puis il y a le ressenti,
01:13:41qui est souvent
01:13:43débattu d'ailleurs sur vos plateaux.
01:13:45Au-delà de ça, ce 0,012%,
01:13:47on le sait tous
01:13:49des deux côtés de la
01:13:51table, qu'ils ont créé
01:13:53beaucoup d'émoi,
01:13:55beaucoup de
01:13:57tristesse parfois chez certains. En tout cas,
01:13:59ça a fait réagir et donc
01:14:01on est bien au-delà du 0,012%
01:14:03sur le ressenti dans l'opinion.
01:14:05Et donc, ma question
01:14:07c'est, est-ce que vous pourriez quand même aller un petit
01:14:09peu plus loin sur la manière
01:14:11et les mesures que vous avez mises
01:14:13sur la table pour éviter
01:14:15ce que monsieur vous qualifiez
01:14:17de maladresse ou de
01:14:19petit problème ? J'aurais pas forcément utilisé
01:14:21ce champ sémantique quand on
01:14:23parle de sanctions de l'ARCOM.
01:14:25Et toujours sur cette maîtrise
01:14:27de l'antenne, mais là pas sur le direct,
01:14:29sur le côté enregistré,
01:14:31on a tous aussi à l'esprit
01:14:33une émission
01:14:35d'enquête d'esprit. Vous pensiez
01:14:37qu'on n'allait pas en parler. Du coup, je me permets
01:14:39d'en parler, qui avait créé il y a
01:14:41plusieurs mois, là encore,
01:14:43beaucoup des mois
01:14:45dans l'opinion publique.
01:14:47Vous aviez exprimé d'ailleurs vos regrets.
01:14:49Ma question, c'est que là,
01:14:51on n'est pas sur du time delay,
01:14:53on est sur de l'enregistré.
01:14:55Donc là encore,
01:14:57quelles sont les mesures supplémentaires
01:14:59que vous avez prises
01:15:01dans ce type de situation
01:15:03pour éviter, non pas
01:15:05de tels petits problèmes, mais de tels
01:15:07dérapages ?
01:15:09Peut-être que je peux commencer sur
01:15:11enquête d'esprit.
01:15:13Je pense que tout a été
01:15:15dit, on s'est déjà exprimé
01:15:17lors de la commission d'enquête parlementaire.
01:15:19Nous avons présenté nos excuses
01:15:21et je les représente
01:15:23sans difficulté.
01:15:25Ce qu'on oublie
01:15:27sur ce sujet, d'abord, c'est
01:15:29les plateaux qui ont suivi enquête d'esprit.
01:15:31Les plateaux qui ont suivi enquête d'esprit
01:15:33ont été composés, notamment, de
01:15:35Mme Rachel Kahn, de Mme Céline Pina,
01:15:37de Mme Rachel Flore-Pardot,
01:15:39qui étaient des plateaux,
01:15:41on va dire,
01:15:43tout à fait favorables
01:15:45à l'IVG. Aujourd'hui,
01:15:47l'IVG est dans la Constitution,
01:15:49donc on ne va pas revenir
01:15:51sur le sujet. En l'occurrence,
01:15:53nous nous appuyons
01:15:55sur cette émission-là.
01:15:57Je confesse que
01:15:59sur les émissions religieuses, j'ai une difficulté
01:16:01victorielle.
01:16:03Je pourrais
01:16:05être baptisé,
01:16:07avoir une culture religieuse
01:16:09suffisante pour évaluer
01:16:11la proposition d'Emerick Pourbet.
01:16:13En l'occurrence, n'étant ni baptisé
01:16:15ni sans culture religieuse,
01:16:17j'ai du mal à évaluer
01:16:19ce qui se passe
01:16:21sur le côté religieux.
01:16:23Et donc,
01:16:25grâce à Gerald Brice-Viré,
01:16:27à qui j'en ai fait la demande,
01:16:29j'ai désormais
01:16:31le service juridique de KML Plus
01:16:33qui regarde
01:16:35la conformité de l'émission.
01:16:37Moi-même, j'ai demandé à Emerick Pourbet
01:16:39désormais de me faire un conducteur spécifique
01:16:41avant l'enregistrement
01:16:43que je regarde
01:16:45avec l'ensemble des informations
01:16:47du JT des Religions.
01:16:49Et donc, si j'estime qu'il n'y a pas assez
01:16:51de variété et de pluralité
01:16:53dans l'actualité des religions,
01:16:55si c'est monothématique,
01:16:57sur la religion catholique,
01:16:59je lui demande de mettre d'autres informations
01:17:01et de faire part de l'actualité des autres religions.
01:17:03Et par ailleurs,
01:17:05je vérifie dans un conducteur,
01:17:07mais qui est un conducteur qui ne ressemble
01:17:09à aucun autre conducteur de Chez Info.
01:17:11Véritablement, presque tout
01:17:13est écrit à la virgule près.
01:17:15Je le lis. Si j'ai un doute,
01:17:17je le repasse avec un appel spécifique
01:17:19au service juridique
01:17:21pour conformité.
01:17:23Et ça n'a pas eu lieu jusqu'à présent,
01:17:25mais si besoin était,
01:17:27nous ferions changer, à Emmerich.be,
01:17:29les choses nécessaires.
01:17:31En lisant votre dossier de candidature,
01:17:33on a l'impression que le format de l'émission
01:17:35sera changé
01:17:37à l'avenir, non ?
01:17:39C'est ce que j'ai cru percevoir.
01:17:41Il commence par le Journal des Religions,
01:17:43d'abord toutes les religions, et après,
01:17:45il y a une thématique en fonction de l'actualité.
01:17:47Là, en l'occurrence, ce sont les Jeux olympiques
01:17:49et la messe de la trêve olympique
01:17:51qui aura lieu ce vendredi.
01:17:53Voilà.
01:17:55Il sera évidemment plus réaliste, peut-être,
01:17:57dans le Journal des Religions,
01:17:59ce qui a été précisé dans le dossier.
01:18:01Et alors, peut-être, toute dernière question
01:18:03avant de passer la parole à mon camarade Denis Rappone,
01:18:05sur le volet
01:18:07indépendance de l'information
01:18:09au niveau éditorial et journalistique
01:18:11vis-à-vis de l'actionnaire.
01:18:13Alors, on a bien pris note, hors dossier,
01:18:15mais des propos d'un de vos incarnants
01:18:17en fin de semaine dernière
01:18:19qui louait et saluait
01:18:21toute l'indépendance
01:18:23au sein de CNews vis-à-vis de l'actionnaire.
01:18:25Donc, c'était un propos
01:18:27la semaine dernière. Mais au-delà de ça,
01:18:29quelles sont
01:18:31éventuellement les mesures complémentaires
01:18:33que vous mettriez
01:18:35là encore sur la table
01:18:37pour garantir
01:18:39peut-être encore plus
01:18:41l'indépendance éditoriale
01:18:43et journalistique vis-à-vis
01:18:45de l'actionnaire ? Ici, j'ai en tête,
01:18:47comme beaucoup,
01:18:49l'actu autour des législatives
01:18:51de l'Union des Droites
01:18:53ou autres. Et donc, là-dessus, on aurait
01:18:55besoin peut-être d'un éclaircissement. Merci.
01:18:59Je vais répondre.
01:19:03Je suis responsable
01:19:05de cette chaîne.
01:19:07Donc, avec
01:19:09Thomas Bauder, tous les jours, nous discutons sur les sujets
01:19:11et les thèmes à aborder.
01:19:15Je n'ai jamais eu
01:19:17un coup de fil ni
01:19:19les gros yeux de la part d'un actionnaire
01:19:21pour traiter de tel ou tel
01:19:23sujet. Donc là, je l'ai dit
01:19:25dix fois, cent fois, mille fois,
01:19:27l'actionnaire n'est
01:19:29jamais intervenu pour le contenu
01:19:31éditorial. Bien évidemment, nous avons des relations
01:19:33avec les services de Maxime
01:19:35sur la façon de gérer
01:19:37l'antenne, sur ce qu'il faut faire et ne faut
01:19:39pas faire dans le cadre de nos conventions
01:19:41de façon à mettre un petit peu
01:19:43d'or dans tout ce qui pourrait se passer
01:19:45sur ces news. Mais à aucun
01:19:47moment, à aucun moment, l'actionnaire,
01:19:49les actionnaires, on imagine
01:19:51bien évidemment l'ombre de qui vous savez
01:19:53sur ces questions-là,
01:19:55à aucun moment,
01:19:57les actionnaires ou l'actionnaire n'est intervenu
01:19:59auprès de moi pour traiter
01:20:01tel ou tel sujet. Et je suis
01:20:03la porte d'entrée de ces news. Donc, j'imagine
01:20:05que s'il ne l'a pas fait avec moi, il ne l'a pas fait avec d'autres.
01:20:09Peut-être pour revenir spécifiquement sur
01:20:11l'exemple que vous citiez,
01:20:13M. le conseiller,
01:20:15il y a eu quand même un moment historique.
01:20:17C'est-à-dire que pour la première fois,
01:20:19un dirigeant, le président des
01:20:21Républicains, prend l'angle avec le Rassemblement
01:20:23national et casse
01:20:25la digue qui séparait
01:20:27les deux camps de la droite.
01:20:29Donc, il y a une nécessité,
01:20:31me semble-t-il,
01:20:33à traiter cette information et à lui
01:20:35donner l'importance
01:20:37qui est la sienne.
01:20:39Donc, nous avons traité
01:20:41de ce sujet particulier
01:20:43pendant 24,
01:20:4536 heures. Et puis après,
01:20:47en l'occurrence, l'actualité
01:20:49s'est déplacée sur le
01:20:51Nouveau Front populaire. Mais
01:20:53ce que les commentateurs et ce que nos
01:20:55chers confrères ont remarqué, c'était notre traitement
01:20:57de
01:20:59ce rapprochement entre le président des
01:21:01LR et le Rassemblement national, et absolument pas
01:21:03notre traitement de la
01:21:05constitution du Nouveau Front populaire.
01:21:07Alors, on est habitués
01:21:09à la force. Mais disons que
01:21:11moi,
01:21:13je ne regrette pas, ça fait partie
01:21:15de ma liberté éditoriale, de notre
01:21:17liberté éditoriale, de la liberté éditoriale
01:21:19de CNews, qui est garantie par Serge,
01:21:21d'avoir traité
01:21:23cette actualité-là de façon
01:21:25importante. Voilà.
01:21:27On n'est pas partis en break, non plus.
01:21:29On n'est pas partis en break.
01:21:31L'attentat contre le président Trump, on est partis
01:21:33en break. Le ralliement
01:21:35d'Éric Ciotti, ou en tout cas
01:21:37les négociations d'Éric Ciotti avec le
01:21:39Rassemblement national, on n'est pas partis en break.
01:21:41Voilà. Il faut juste rappeler
01:21:43que nous sommes une chaîne à 100%
01:21:45info, et c'est l'info qui décide du contenu
01:21:47éditorial. C'est l'info qui
01:21:49dessine la ligne de
01:21:51la journée. C'est l'info qui s'impose. Et là,
01:21:53l'info était ce rapprochement tout à fait
01:21:55inédit, inattendu.
01:21:57Denis Rappone. Oui, merci
01:21:59Monsieur le Président.
01:22:01Par rapport au traitement de l'information,
01:22:03j'entends à travers, effectivement,
01:22:05ce que vous avez dit précédemment,
01:22:07qu'il y a une très grande,
01:22:09on va dire, interpénétration
01:22:11entre l'information dite brute,
01:22:13hard news, et le débat.
01:22:15Et qu'effectivement, le débat lui-même
01:22:17traite de l'information.
01:22:19Par rapport à,
01:22:21non pas l'arrêt du 13 février,
01:22:23mais des arrêts plus récents,
01:22:25qui datent de quelques jours du
01:22:27Conseil d'État, le Conseil met beaucoup
01:22:29en avant la distinction qu'il y a
01:22:31opérée entre les faits
01:22:33et leurs commentaires.
01:22:35Comment cette distinction,
01:22:37qui est très importante aux yeux
01:22:39du Conseil d'État, pour
01:22:41fonder l'honnêteté et la rigueur
01:22:43de l'information, est-elle portée,
01:22:45ou sera-t-elle portée, puisqu'on parle
01:22:47d'un projet à venir,
01:22:49notamment dans cette forme,
01:22:51j'allais dire, très
01:22:53indissociable
01:22:55de l'info
01:22:57en débat ? Et je
01:22:59précise peut-être ma question,
01:23:01comment les présentateurs eux-mêmes,
01:23:03puisqu'au fond,
01:23:05c'est eux qui pilotent,
01:23:07qui animent, qui donnent la tonalité
01:23:09au débat, vont-ils
01:23:11eux-mêmes s'imposer, en quelque sorte,
01:23:13cette règle de distinction
01:23:15très claire entre
01:23:17ce qui est info, info brute, on va dire,
01:23:19news, et ce qui est commentaire
01:23:21et qui est propre à
01:23:23la manière dont ensuite ils vont donner la parole
01:23:25aux uns et aux autres, sans forcément
01:23:27s'impliquer eux-mêmes ?
01:23:31Sans
01:23:33éléments d'information, il n'y a pas
01:23:35de débat. On lance toujours les débats à partir
01:23:37des éléments d'information. Alors,
01:23:39en fonction de la rapidité
01:23:41de l'urgence, il peut arriver
01:23:43que l'élément d'information
01:23:45puisse être une déclaration,
01:23:47un communiqué, ou
01:23:49un son, une prise de parole,
01:23:51un micro tendu d'un responsable politique
01:23:53ou de...
01:23:55Il faudrait
01:23:57pas croire que, en fait,
01:23:59une chaîne d'infos sur l'ensemble
01:24:01de la journée, de 6h du matin jusqu'à minuit,
01:24:03le tempo doit rester le même.
01:24:05C'est-à-dire que vous avez une densité dans la
01:24:07matinale, vous en avez une autre,
01:24:09différente dans l'heure des pros,
01:24:11dans midi news, vous revenez à
01:24:13une intensité plus grande en termes d'infos,
01:24:15l'après-midi, certes, vous avez des débats,
01:24:17mais vous avez des JT,
01:24:19monsieur le conseiller Gauthier,
01:24:21plus traditionnels,
01:24:23puis vous avez
01:24:25punchlines,
01:24:27face à l'info est un autre
01:24:29tempo
01:24:31du débat d'actualité avec des éditorialistes
01:24:33où là, effectivement, on essaye
01:24:35de... Enfin, on essaye, c'est pas qu'on essaye,
01:24:37c'est le concept, on est très calme,
01:24:39puis il y a l'heure des pros 2 qui revient sur une partie
01:24:41de la journée, et vous avez cette nouvelle émission
01:24:43où là, on envoie des éléments,
01:24:45où on est dans une dynamique
01:24:47en l'impression de... Enfin,
01:24:49l'idée, c'est de ramasser l'ensemble des éléments
01:24:51et de pouvoir les analyser, ou les
01:24:53commenter, ou les faire réagir.
01:24:55Donc, nous,
01:24:57nous sommes des professionnels de l'info
01:24:59et de la télévision, et
01:25:01nous-mêmes, quand on s'aperçoit que
01:25:03la matière est trop peu
01:25:05importante, à la fois
01:25:07les animateurs, lorsqu'il n'y a pas suffisamment
01:25:09d'éléments, enfin, je prends le cas de Pascal
01:25:11Pro, il arrive souvent que Pascal Pro
01:25:13vienne dans mon bureau et dit
01:25:15« Ami, il nous manque un sujet,
01:25:17là, il nous manque un sujet, j'aurais aimé faire ça,
01:25:19j'ai pas de sujet, alors,
01:25:21on va le faire, ok, on rebascule
01:25:23ce qu'on avait prévu, on fabrique le sujet
01:25:25en temps réel
01:25:27le plus rapidement possible, on en parle
01:25:29parfois la veille pour le lendemain,
01:25:31tout ça est, comment dire,
01:25:33en permanence adapté,
01:25:35c'est-à-dire que la matinale, il y a quelque chose
01:25:37qui tourne, mais on peut toujours casser
01:25:39le modèle pour l'adapter à l'actualité,
01:25:41l'heure des pros, de la même façon,
01:25:43il y a un modèle, mais on peut le casser en fonction de l'actualité,
01:25:45et je pourrais dire la même chose
01:25:47de toutes les tranches info, c'est-à-dire ce qui est
01:25:49prévu, eh bien, cèdera la place
01:25:51à l'actualité la plus chaude,
01:25:53une fois que Serge et moi
01:25:55aurons pris la décision de modifier
01:25:57l'ensemble de ce qui était
01:25:59prévu et le tempo de l'émission.
01:26:01J'espère avoir répondu à votre question.
01:26:03Et pour compléter la question
01:26:05de M. Rappone, il s'agit
01:26:07à la fois de s'appuyer sur des journalistes
01:26:09dans un débat, mais aussi sur des experts et des experts.
01:26:11Il nous faut renforcer
01:26:13le nombre d'experts et d'experts dans
01:26:15les émissions qui sont irréprochables
01:26:17sur leur thématique, afin d'éclairer
01:26:19eux aussi les journalistes.
01:26:21Et j'aimerais faire une parenthèse, parce que
01:26:23c'est vrai que nous avons
01:26:25avec nous des journalistes qui font des
01:26:27éditos. Et un édito
01:26:29reste un édito qui n'est pas
01:26:31consubstantiel de l'émission.
01:26:33Donc c'est important d'expliquer,
01:26:35vous le savez, ce qu'est un édito,
01:26:37et un édito est complètement indépendant
01:26:39à la fois du directeur de la rédaction
01:26:41et c'est un édito, et c'est
01:26:43heureusement qu'il est différent
01:26:45que sur les autres chaînes. Les éditos, il y en a
01:26:47sur toutes les chaînes de radio et de télévision,
01:26:49et nous avons des journalistes qui font des éditos.
01:26:51Et après, on développe
01:26:53l'information sous toutes ses facettes
01:26:55durant 12 minutes ou 15 minutes
01:26:57lors de ces débats d'actualité.
01:26:59Mais les experts et les experts,
01:27:01c'est là aussi extrêmement
01:27:03important dans le débat, et il nous faut
01:27:05les renforcer.
01:27:07Médic Le Sage.
01:27:09Merci, M. le Président.
01:27:11Justement, à propos d'experts,
01:27:13dans votre dossier de candidature, il a indiqué
01:27:15que CNews se mobilisera
01:27:17sur les questions liées à l'égalité
01:27:19homme-femme, à la lutte contre
01:27:21les stéréotypes, aux discriminations
01:27:23et les violences faites aux femmes.
01:27:25Pourriez-vous nous préciser
01:27:27de quelle manière et à quelle fréquence
01:27:29vous êtes prêts à vous engager
01:27:31sur cette thématique ?
01:27:33Et plus concrètement, quelle serait
01:27:35la place des séquences
01:27:37comme celles
01:27:39diffusées sans contradiction
01:27:41le 12 juillet sur CNews ?
01:27:43Je fais référence
01:27:45aux propos exprimés par un psychiatre,
01:27:47donc un expert,
01:27:49que vous avez invité.
01:27:51Je vais citer un
01:27:53court extrait de ses propos.
01:27:55C'est très compliqué, donc je le cite,
01:27:57c'est très compliqué aujourd'hui
01:27:59pour les garçons d'avoir des relations sexuelles.
01:28:01Ils sont tétanisés.
01:28:03Tout acte sexuel
01:28:05peut prendre dans un deuxième temps une valeur
01:28:07de viol, ce qui est un problème
01:28:09civilisationnel.
01:28:11Aujourd'hui, on ne fait plus de bébés
01:28:13en Occident. Il est possible
01:28:15que ce ne soit pas sa relation avec la
01:28:17généralisation de MeToo,
01:28:19dans lequel tout homme est potentiellement
01:28:21un violeur, toute relation
01:28:23est potentiellement un viol.
01:28:27Et donc ?
01:28:29Et donc, par rapport
01:28:31à votre engagement à lutter
01:28:33contre les stéréotypes,
01:28:35les violences faites aux femmes,
01:28:37quelle place vous comptez
01:28:39accorder à ce type d'intervention
01:28:41d'expert, puisque ça fait
01:28:43partie de... C'est un
01:28:45psychiatre, donc c'est censé être un expert,
01:28:47que ses propos n'ont pas été
01:28:49contredits.
01:28:51Comment
01:28:53pouvez-vous nous expliquer comment vous
01:28:55allez cadrer vos propositions
01:28:57d'émissions, de séquences,
01:28:59de nature,
01:29:01de vos émissions
01:29:03qui vont permettre de lutter contre
01:29:05les stéréotypes, les violences faites aux femmes ?
01:29:07C'est désagréable, mais ce que vous venez de faire, c'est exactement
01:29:09ce que les gens nous reprochent, c'est-à-dire de retirer
01:29:11deux phrases sur 20 minutes
01:29:13de débat, et si vous regardez
01:29:15bien, parce qu'on l'a bien évidemment rediffusé
01:29:17en intégralité sur les réseaux sociaux,
01:29:19sur le site, puisque c'est chez Jean-Marc
01:29:21Morandini, l'émission de Morandini dont vous parlez,
01:29:23on a bien rediffusé
01:29:25l'ensemble de l'intervention, et vous
01:29:27avez, du début à la fin, des
01:29:29contradictions, y compris de la part de Jean-Marc
01:29:31Morandini et des gens sur le plateau.
01:29:33Donc, on ne peut pas reprocher à une personne...
01:29:35Nous, sur le fond, on a des contradictions
01:29:37sur l'affaire dont je ne veux pas parler, parce que
01:29:39c'est une affaire judiciaire en cours,
01:29:41et je ne parle pas de cette partie-là,
01:29:43puisque je pense que ça n'a pas lieu d'être,
01:29:45mais sur ses propos,
01:29:47précisément, il n'y a pas
01:29:49de contradictions. Donc, on ne va pas en faire
01:29:51ici, ce n'est pas le lieu pour en discuter,
01:29:53c'est juste, voilà, quels
01:29:55engagements pouvez-vous prendre
01:29:57pour que les questions de lutte
01:29:59contre les discriminations, contre les
01:30:01stéréotypes, contre les violences faites aux
01:30:03femmes, puisque vous dites que vous souhaitez
01:30:05vous y engager dans votre
01:30:07prochaine convention, comment
01:30:09cela va s'exprimer ?
01:30:11L'idée n'étant pas de faire de la polémique
01:30:13sur cette séquence.
01:30:15On parle
01:30:17des droits des femmes,
01:30:19de diversité, de parité,
01:30:21je pense véritablement que CNews est l'exemple
01:30:23type de ce qui se fait le mieux aujourd'hui
01:30:25sur les chaînes info.
01:30:27Si l'on parle de parité,
01:30:29on est la seule chaîne
01:30:31info qui, huit heures d'affilée,
01:30:33donne la parole à des présentatrices
01:30:35femmes. Donc, nous avons
01:30:37de douze heures à vingt
01:30:39heures, huit heures d'affilée
01:30:41où les quatre émissions phares sont
01:30:43dirigées, tenues,
01:30:45y compris la rédaction en chef, par des femmes.
01:30:47Donc, de
01:30:49Sonia Mabrouk, Nelly Denac,
01:30:51Laurence Ferrari, Christine Kelly, huit heures d'affilée.
01:30:53Donc, en ce qui concerne la parité, véritablement,
01:30:55je pense que
01:30:57CNews ne peut pas être critiquable. Sur la diversité,
01:30:59moi, je suis toujours gêné.
01:31:01La diversité, c'est quoi ? C'est le pointer du doigt une couleur,
01:31:03une race, une religion. Je suis très gêné parce qu'avant tout,
01:31:05les gens qui sont sur CNews sont des journalistes professionnels.
01:31:07Et à aucun moment,
01:31:09on se fait le distinguo de savoir
01:31:11d'où ils viennent et
01:31:13de quelle origine. Mais si vraiment,
01:31:15il faut répondre, nous avons quand même,
01:31:17y compris derrière nous, quelques personnalités
01:31:19qui prouvent bien que nous avons
01:31:21aussi, nous mettons,
01:31:23un point d'honneur à
01:31:25illustrer sur notre antenne toute la diversité
01:31:27de notre pays, culturel, religieuse,
01:31:29ethnique.
01:31:31Là où le bas blesse, c'est sur
01:31:33les experts.
01:31:35Et nous avons,
01:31:37au niveau du groupe, mené une opération
01:31:39avec l'association
01:31:41PFDM,
01:31:43où nous allons renforcer
01:31:45toutes nos chaînes, y compris sur CNews,
01:31:47d'experts. Nous nous sommes
01:31:49fixés l'objectif,
01:31:51avec Maxime, d'être à 40%
01:31:53de femmes en experts
01:31:55et d'atteindre les 50% pour 2025.
01:31:57Donc c'est très
01:31:59important de le souligner,
01:32:01c'est un engagement de notre
01:32:03part, d'avoir
01:32:0550% d'experts et d'experts.
01:32:07Et sur la séquence
01:32:09dont vous avez parlé,
01:32:11bien évidemment, nous avons d'abord été
01:32:13sous le choc de ce qui s'est passé.
01:32:15Et nous avons interrogé un psychologue
01:32:17qui parle très souvent sur nos antennes
01:32:19et ce qu'il a dit nécessitera
01:32:21évidemment un autre débat. Je suis
01:32:23complètement d'accord avec vous. Mais le présentateur
01:32:25a bien effectivement joué son rôle.
01:32:27Non mais je pense qu'on peut dire
01:32:29qu'en effet, le sujet des violences faites aux femmes
01:32:31est un sujet dont le groupe a fait
01:32:33une priorité de le traiter.
01:32:35Donc on va réfléchir à des
01:32:37engagements supplémentaires. Si vous avez des suggestions,
01:32:39n'hésitez pas. Mais je
01:32:41pense que c'est un point clé pour le groupe et il est
01:32:43hors de question de donner un sentiment
01:32:45contraire, même pour quelques minutes.
01:32:47Merci. Peut-être une dernière
01:32:49question, Juliette Théry ?
01:32:51Clore l'audition. Alors, assez rapidement
01:32:53parce qu'au terme de cette audition, ce dont je me
01:32:55rends compte, c'est peut-être une
01:32:57incompréhension parce qu'on a lancé
01:32:59un appel à candidature qui précisait quand même
01:33:01demander au candidat
01:33:03des engagements inconditionnels, précis,
01:33:05justifiés, notamment
01:33:07pour les informations, le programme
01:33:09concourant à l'information de pluralisme,
01:33:11l'indépendance, l'indépendance du chipipe,
01:33:13la question de la présence
01:33:15d'une personnalité indépendante au sein de l'organe
01:33:17de gouvernance, la distinction
01:33:19comme il a été demandé aussi entre
01:33:21le temps et le volume respectif
01:33:23des journaux, des émissions de débat.
01:33:25Voilà, et en fait,
01:33:27ces questions, elles sont pas nouvelles, les questions qu'on vous pose.
01:33:29Encore une fois, inconditionnels,
01:33:31précis, justifiés, et ce qu'on a
01:33:33beaucoup entendu, c'est des déclarations,
01:33:35des exemples, mais voilà, comment ça
01:33:37se retranscrit dans la Convention ? C'est ça, ma question.
01:33:39Sur quel sujet
01:33:41précisément, pardon ?
01:33:43En fait, sur quoi vous vous engagez ?
01:33:45Sur, donc, les sujets majeurs
01:33:47pour une chaîne d'information, c'est le pluralisme,
01:33:49l'indépendance à l'égard des actionnaires
01:33:51et des annonceurs, c'est pas moi qui vais
01:33:53vous l'expliquer, c'est
01:33:55la question de l'indépendance des chipipes,
01:33:57on a posé la dernière fois la question aussi
01:33:59de nombre d'autosaisines
01:34:01des chipipes, enfin,
01:34:03en fait, c'est très concret, c'est comment ça s'écrit
01:34:05dans une Convention, et là,
01:34:07ce que j'entends, c'est, on va réfléchir,
01:34:09le Conseil d'État, c'était février,
01:34:11la Convention, elle est
01:34:13propre au service, c'est pas une délibération.
01:34:15Donc, en fait, c'est ça que je me pose comme question
01:34:17au terme de cette audition,
01:34:19et vu votre candidature,
01:34:21quelles sont les réponses
01:34:23que vous avez concrètement à poser ?
01:34:25C'est pas une question de personnes,
01:34:27ni même de « je n'ai pas reçu de coup de fil »,
01:34:29c'est une question d'organisation, c'est très structurel,
01:34:31c'est objectif, et vous l'aviez dit
01:34:33de manière très claire,
01:34:35vous avez tout à fait raison, vous n'êtes
01:34:37absolument pas le seul impliqué dans des engagements
01:34:39conventionnels, bien sûr que tous vos concurrents
01:34:41le seront, ils le sont déjà, d'ailleurs,
01:34:43pour la question de l'organe
01:34:45indépendant, de la personne indépendante
01:34:47dans un conseil
01:34:49d'administration, ils le sont déjà,
01:34:51là, j'ai pas entendu quelque chose de concret,
01:34:53en fait.
01:34:55Je vais laisser mes collègues compléter, sur le pluralisme,
01:34:57j'y reviens, j'attends quelque chose de
01:34:59concret aussi, pardon, mais
01:35:01la décision du Conseil d'État en l'état n'est pas
01:35:03concrète, elle n'est concrète en rien, et on a eu l'occasion
01:35:05d'en parler ici, ici-même.
01:35:07Le Conseil d'État, il rappelle une disposition
01:35:09qui est dans la loi, ce que vous connaissez,
01:35:11c'est que le pluralisme des courants de pensée et d'opinion
01:35:13doit se retrouver dans l'ensemble des programmes
01:35:15des chaînes de télévision, et c'est une obligation
01:35:17qui s'impose, vous l'avez dit vous-même, d'ailleurs,
01:35:19à l'ensemble des éditeurs.
01:35:21C'est ça que rappelle la décision du Conseil.
01:35:23Et rien d'autre, et donc rien qui ne soit concrètement
01:35:25applicable pour CNews
01:35:27comme pour les autres chaînes, et donc
01:35:29nous nous attendons avec...
01:35:31Le pluralisme des courants de pensée et d'opinion, c'est un concept
01:35:33qui est quand même assez clair. Il faut retrouver sur les
01:35:35antennes une diversité
01:35:37de courants de pensée et d'opinion
01:35:39dans l'ensemble des programmes.
01:35:41Et comme le rappelait Laëtitia Ménassé,
01:35:43le Conseil d'État a aussi jugé que CNews était une chaîne
01:35:45d'information contrairement à ce qui avait été indiqué
01:35:47par RSF, comme tant d'autres.
01:35:49Nous,
01:35:51je ne peux pas dire autre chose qu'il y a
01:35:53mille manières d'appliquer cette décision,
01:35:55et pour être certain
01:35:57que le groupe Canal+, et CNews,
01:35:59se conforment aux règles éditées par l'ARCOM
01:36:01comme toujours, nous attendons
01:36:03la délibération, et nous prendrons les engagements
01:36:05nécessaires pour se conformer
01:36:07à cette décision.
01:36:09Point spécifique.
01:36:11Très bien, on arrive au terme de cette audition.
01:36:13Nous vous remercions.
01:36:15Merci.