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00:00:00Bonjour, bienvenue à l'ARCOM. En vue de l'échéance, en 2025, des autorisations
00:00:11ont actuellement accordé à 15 services. Comme vous le savez, l'ARCOM, en vertu des dispositions
00:00:17de la loi du 30 septembre 1986, a conduit en 2023 une consultation publique, puis réalisé
00:00:23une étude d'impact, dont les conclusions étaient rendues publiques le 21 décembre
00:00:27dernier. L'autorité a ensuite lancé un appel aux candidatures, le 28 février, pour
00:00:33l'édition de services de télévision à vocation nationale, diffusée par voie hertzienne-terrestre
00:00:40à temps complet, en haute définition, et donc elle entame aujourd'hui, conformément
00:00:44à la loi de 1986, l'audition publique des candidats, dont l'ordre de passage a été
00:00:49fixé par tirage au sort. Conformément à notre délibération du 29 mai dernier, les
00:00:55auditions ont une durée d'une heure trente chacune, avec un exposé introductif de 30
00:01:01minutes maximum par le candidat, suivi d'un temps d'échange avec le collège. Et donc,
00:01:08nous recevons maintenant la société d'édition de Canal+, pour le projet Canal+, Sport.
00:01:13Je vous rappelle que, conformément à une jurisprudence que vous connaissez bien, aux
00:01:19dispositions du texte de notre appel à candidature, le candidat ne peut apporter aucune modification
00:01:24substantielle au cours de son audition au dossier que vous avez déposé, dossier que
00:01:31tous les membres ont bien évidemment eu et analysé. Vous avez néanmoins la possibilité
00:01:36de préciser ces données, notamment à travers des engagements qui pourront, le cas échéant,
00:01:43être repris dans les conventions qui seront signées entre l'ARCOM et les candidats que
00:01:48nous allons retenir. L'audition de ce jour, vous le savez, est publique, elle est retransmise
00:01:53sur notre site ainsi que sur nos réseaux. Monsieur Sarada, vous avez la parole.
00:01:59Merci, Monsieur le Président, Mesdames les Conseillères, Messieurs les Conseillers,
00:02:05je suis ravi d'être présent devant vous pour cette toute première audition de la
00:02:08semaine pour le groupe Canal+. Et de vous présenter la candidature de la chaîne Canal+,
00:02:12Sport pour l'obtention d'une nouvelle autorisation en TNT, à compter du 31 août 2025, accompagnée
00:02:18de Laetitia Benassé, secrétaire générale du groupe, d'Amandine Ferré, directrice
00:02:23financière du groupe, de Gérald Briceviret, directeur général de Canal+, France, en
00:02:28charge des programmes et des antennes, d'Eglantine Leclabar, directrice générale adjointe de
00:02:33Canal+, France, en charge du marketing et du digital, et de Thomas Sénécal, directeur
00:02:38des sports. Je m'exprime devant vous aujourd'hui en tant que président du directoire du groupe
00:02:43Canal+, groupe que j'ai intégré il y a 20 ans et que je suis fier d'accompagner
00:02:47dans sa transformation aux côtés d'équipes talentueuses et passionnées. Avant de vous
00:02:52exposer le dossier de la chaîne Canal+, Sport, je vais d'abord, si vous le permettez, le
00:02:55replacer dans le contexte du projet global de notre groupe. Avec plus de 6 milliards
00:03:00d'euros de chiffre d'affaires et une présence dans 50 pays, le groupe Canal+, est aujourd'hui
00:03:04le premier groupe privé de télévision en Europe. Il se déploie sur trois activités
00:03:09principales qui sont étroitement liées, la télévision payante dont la principale
00:03:13source de revenus est l'abonnement, la télévision gratuite qui tire ses revenus de la publicité
00:03:18et enfin la production et la distribution de films, de séries, de documentaires et
00:03:21de programmes d'animation via Studio Canal+. Au cours des dernières années, le marché
00:03:27de la télévision a profondément changé, vous en êtes les premiers témoins. D'une
00:03:31compétition locale, nous sommes passés à une compétition mondiale. Internet a offert
00:03:36la possibilité à de nouveaux opérateurs, essentiellement américains, d'investir massivement
00:03:40dans les contenus et d'amortir leurs coûts sur une base d'abonnés mondiale qui n'a
00:03:43cessé de croître. Netflix d'abord, puis Amazon avec Prime Video, Apple avec Apple
00:03:48TV+, bientôt suivi des studios hollywoodiens, Disney avec Disney+, Paramount avec Paramount+,
00:03:53Universal avec Peacock et Warner avec Max. Des mastodontes se sont créés en affichant
00:03:58pour certains des parcs de plusieurs centaines de millions d'abonnés. 260 millions pour
00:04:02Netflix, désormais présent dans 190 pays. Pour faire face à ces nouveaux géants, le
00:04:08groupe Canal+, a dû se réinventer et s'est profondément transformé en quelques années.
00:04:12Premier pilier de cette transformation, le redressement économique. En France, en 2016,
00:04:18les chaînes Canal+, perdaient près de 400 millions d'euros par an et les chaînes
00:04:21gratuites plus de 60 millions d'euros par an. Si nous restons aujourd'hui déficités
00:04:25en France, un plan d'économie de près de 1 milliard et demi d'euros, accompagné
00:04:29de la sécurisation de nos principaux droits en sport et en cinéma sur le long terme et
00:04:34de la refonte complète de notre positionnement et de nos offres, nous ont permis de renouer
00:04:38avec une trajectoire économique positive, désormais très proche de l'équilibre.
00:04:43Second pilier, l'accélération de la digitalisation du groupe. Créé en 2013, notre plateforme
00:04:51propriétaire française MyCanal, qui porte plus de 2000 chaînes linéaires et à la
00:04:55demande dans le monde, s'est développée pour atteindre les meilleurs standards du
00:04:57marché et pour se déployer dans plus de 30 pays. Avec un milliard d'euros d'investissement
00:05:03annuel et plus de 1000 ingénieurs principalement basés en France, le groupe Canal+, est devenu
00:05:08un acteur majeur de la technologie. Cette digitalisation a permis au groupe de se positionner
00:05:13en agrégateur, voire en super-agrégateur de plateforme.
00:05:16Dernière étape de la transformation de notre groupe, l'internationalisation. En 2015,
00:05:23le groupe Canal+, rassemblait 11 millions d'abonnés. Aujourd'hui, il en compte 26
00:05:28dans 50 pays. Canal+, est le seul groupe média à avoir intégré le top 50 des marques
00:05:33françaises les plus puissantes dans le monde. Notre objectif est désormais d'atteindre
00:05:37à moyen terme un parc d'abonnés compris entre 50 et 100 millions pour rejoindre le
00:05:42top 5 mondial des groupes audiovisuels.
00:05:44Et cette croissance passera par des prises de participation sur nos principales zones
00:05:49géographiques, avec Viaplay, leader de la télévision payante dans les pays nordiques,
00:05:54avec VIEW, leader du streaming payant et gratuit en Asie du Sud-Est, et avec la société
00:05:59Sud-African Multi Choice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone
00:06:04et lusophone. Mais la compétition avec les acteurs mondiaux américains n'est pas
00:06:08qu'une question de taille. Nous partons avec un désavantage manifeste, car notre
00:06:14marché historique, la France, qui reste notre premier marché, représente un cinquième
00:06:18de celui des Etats-Unis. C'est pourquoi nous avons choisi de miser sur nos forces
00:06:23et de cultiver nos axes de différenciation. Le premier axe de différenciation est un volume
00:06:28d'investissement massif et pérenne dans les contenus locaux. Sur chacun des territoires
00:06:34où il intervient, le groupe Canal+, a toujours eu à cœur de découvrir et de faire grandir
00:06:39les talents locaux. Là où Disney+, ou Netflix, affichent moins de 10% de titres français
00:06:45dans leur catalogue, Canal+, investit massivement dans les contenus français. Le groupe est
00:06:51aujourd'hui, vous le savez, le premier financier de la création cinématographique
00:06:54en France, puisqu'il contribue à hauteur de 200 millions d'euros par an au financement
00:06:57du cinéma. Un montant supérieur à nos obligations, à la suite d'un accord historique avec
00:07:03les syndicats représentant les professions du cinéma français. Pour être clair, le
00:07:08groupe contribue davantage que tous les autres acteurs réunis, chaînes gratuites et plateformes
00:07:13internationales. Et parce que nous pensons qu'il est essentiel pour nos partenaires
00:07:17comme pour nous d'avoir une visibilité à long terme, nous avons proposé de renouveler
00:07:22notre accord pour 5 ans et pour un montant total supérieur à 1 milliard d'euros.
00:07:27C'est ce même pacte de visibilité réciproque qui guide nos investissements dans le sport.
00:07:34Avec l'acquisition récente des droits exclusifs de diffusion du Top 14 et de la Pro D2 auprès
00:07:38de la Ligue nationale de rugby jusqu'à la saison 2031-2032, le groupe Canal+, est venu
00:07:44conforter sa place de principal financeur et soutien du sport français, qui se traduit
00:07:49en outre à travers la diffusion du championnat féminin de football, la D1 Arkema. Je me
00:07:54permets un aparté sur la place du sport féminin et la responsabilité des diffuseurs à cet
00:07:57égard. Chaque année, nous participons fidèlement à l'initiative de l'ARCOM, sport féminin
00:08:03pour tous. Mais pour nous, l'enjeu de la place des femmes dans le sport et dans la
00:08:07création existe à la fois devant et derrière la caméra. C'est pourquoi nous accordons
00:08:12une attention particulière à la création de vocations, notamment dans les métiers
00:08:16du journalisme. C'est dans cet objectif que nous avons organisé une journée sur
00:08:19la fabrique de l'information sportive en mars dernier avec le Clémy. Les élèves
00:08:24ont pu se mettre en situation de reporter afin de fabriquer leur reportage après avoir
00:08:29échangé avec nos incarnations Hervé Matoux, Guillaume Garrigue et Astrid Barr, présentes
00:08:34aujourd'hui dans la salle et que je remercie. Pour revenir sur la stratégie d'acquisition
00:08:40sportive du groupe, dans un contexte de concurrence accrue des grandes plateformes américaines,
00:08:44le groupe Canal Plus est fier de démontrer qu'un acteur français dispose de la puissance
00:08:48et du savoir-faire éditorial nécessaire pour acquérir les droits les plus attractifs,
00:08:53à l'instar de la Ligue des champions qui a battu cette saison des records d'audience,
00:08:57d'abord acquise pour la France, puis pour l'Autriche et l'Afrique francophone jusqu'en
00:09:002027, la première ligue sécurisée pour la France, l'Afrique et cinq autres pays d'Europe
00:09:04et d'Asie, ainsi que la Formule 1 et le Moto GP signés en France, en Suisse, en Afrique
00:09:09et en Asie jusqu'en 2029. Pour tous ces droits, Canal Plus est d'aujourd'hui devenu le
00:09:13premier diffuseur mondial. Deuxième axe de différenciation du groupe
00:09:19Canal Plus, la manière dont nous ventilons et allouons nos investissements dans les contenus
00:09:23et notre rôle à ce titre dans la structuration des filières auxquelles nous participons
00:09:27directement et indirectement. J'aurai l'occasion de revenir plus spécifiquement tout au long
00:09:32de la semaine sur notre engagement envers les filières audiovisuelles et cinématographiques,
00:09:36notamment sur notre contribution à la diversité et à la vitalité du tissu industriel créatif
00:09:40français. S'agissant aujourd'hui de l'audition de Canal Plus Sport, je tiens à rappeler
00:09:45le rôle des diffuseurs dans l'écosystème du sport en France. Vous le savez, les droits
00:09:50audiovisuels viennent soutenir les mécanismes de solidarité qui lient le financement du
00:09:53sport professionnel au sport amateur. C'est pourquoi nous considérons que notre vision
00:09:57de long terme auprès de nos partenaires, tels que la Ligue Nationale de Rugby ou la
00:10:03Fédération Française de Football, contribuent à pérenniser le fonctionnement vertueux
00:10:07et solidaire des droits audiovisuels pour l'épanouissement des écosystèmes sportifs,
00:10:11tout en continuant à offrir à nos abonnés le meilleur du sport, et pour longtemps.
00:10:14Notre troisième axe de différenciation est de favoriser l'accès à la culture et au
00:10:21sport à la télévision, car nous considérons que le sport fait partie de notre culture,
00:10:26en particulier pour les plus jeunes. Tous les prix de nos offres ont été divisés
00:10:30par deux pour les moins de 26 ans, avec notamment la création de l'offre RA Plus, qui a connu
00:10:36un grand succès et a permis de rajeunir le public abonné. Nous avons intégré Canal
00:10:40Plus au Pass Culture dès le lancement du pass. L'accessibilité ne se résume pas
00:10:46aux prix, vous le savez. Nous allons systématiquement au-delà de nos obligations en matière de
00:10:50sous-titrage sourd et malentendant pour l'intégralité de nos chaînes gratuites et payantes de
00:10:54la TNT. Et nous avons la fierté d'être les premiers diffuseurs à avoir intégré
00:10:59pour nos contenus une option avec des sous-titres qui peuvent être regardés simultanément
00:11:03par des personnes dyslexiques et non dyslexiques.
00:11:05Cette démarche d'accessibilité vient faire écho à une conscience de la responsabilité
00:11:12des médias sur laquelle le groupe continue de se perfectionner à travers ses trois comités
00:11:16dédiés à la diversité, à l'égalité femmes-hommes et à la transition écologique
00:11:21afin d'aboutir à des actions concrètes pour ses salariés et plus largement pour
00:11:25ses abonnés, téléspectatrices et téléspectateurs. C'est ainsi que nos antennes se sont toujours
00:11:31portées volontaires pour relier les campagnes de sensibilisation sous votre égide, à
00:11:36l'instar de la campagne Diversité qui a lieu le 14 juillet, l'opération Sport Féminin
00:11:41Toujours que j'évoquais tout à l'heure en février ou de la signature de chartes
00:11:45comme le contrat Médiaclimat ou la charte alimentaire. Tout récemment encore, en partenariat
00:11:50avec vous, nous avons lancé en juin une vaste campagne pour sensibiliser le public aux conséquences
00:11:55globales du piratage des contenus sportifs en explicitant le cercle vertueux liant l'offre
00:12:00légale et l'épanouissement du sport professionnel et amateur, national et local. Cette opération
00:12:06a été menée dans le cadre de l'association de lutte contre le piratage des programmes
00:12:09sportifs qui réunit à la fois les ayants droit et les diffuseurs et dont j'ai eu
00:12:13l'honneur d'assurer la présidence pendant deux ans. Je tiens à profiter de l'occasion
00:12:20qui m'est donnée aujourd'hui pour souligner le caractère exceptionnel du dialogue qui
00:12:23est mené au quotidien entre l'ARCOM et le groupe Canal Plus dans la lutte contre
00:12:26le piratage. L'engagement et l'accompagnement de l'ARCOM dans l'exécution de nos actions
00:12:33judiciaires est primordial et parce que les chiffres sont encore plus parlants, je terminerai
00:12:37en prouvant le succès de cette collaboration entre l'ARCOM et Canal Plus par le blocage
00:12:41de plus de 2500 noms de domaines depuis 2022, dont 2100 via des saisines de l'ARCOM.
00:12:47Vous le voyez, nous avons un projet très ambitieux et très différent de la plupart
00:12:53des autres acteurs du paysage audiovisuel français. Et l'affirmation de nos forces
00:12:58et de nos atouts propres nous a amenés à vouloir franchir une nouvelle étape de notre
00:13:01histoire, l'étude du projet de notre entrée en bourse. La faisabilité du projet de scission
00:13:07du groupe Vivendi en plusieurs entités, chacune coté en bourse, a été initiée le 13 décembre
00:13:122023 par le directeur de Vivendi. Cette étude a été lancée à la suite du constat que
00:13:18le groupe Vivendi subissait une décote de conglomérats très élevée, diminuant considérablement
00:13:23sa valorisation et ses capacités de développement. Cette opération prendrait la forme d'une
00:13:28scission partielle dont la conséquence serait la sortie du groupe Canal Plus du périmètre
00:13:32du groupe Vivendi. Cette opération purement technique maintiendrait les équilibres actionnariaux
00:13:38actuels puisque le groupe Bolloré recevrait par l'effet de la scission un nombre d'actions
00:13:44du groupe Canal Plus coté dans des proportions équivalentes à sa détention actuelle. Ce
00:13:52projet permettrait enfin au groupe Canal Plus de poursuivre, voire d'accélérer,
00:13:55son développement en France et à l'international. J'aimerais maintenant en venir plus spécifiquement
00:14:02à la TNT et à la manière dont celle-ci s'inscrit dans notre projet. Pour rappel,
00:14:07le groupe Canal Plus est historiquement bâti autour de sa chaîne amirale Canal Plus sur
00:14:10le numéro 4, caractérisé par son modèle généraliste proposant différents types
00:14:15de contenus premium encryptés et en clair. Ce modèle de chaîne est intrinsèquement
00:14:20lié à l'environnement spécifique du Hertzien, d'abord analogique où il est né en 1984,
00:14:25puis numérique avec la création de la TNT en 2005. J'ai eu parmi mes responsabilités
00:14:31chez Canal Plus celle de faire passer nos abonnés analogiques aux numériques, un chantier
00:14:37massif de plus de 18 mois qui s'est terminé par l'envoi des facteurs pour convaincre
00:14:41nos derniers abonnés analogiques les plus récalcitrants de basculer sur la TNT. Et
00:14:47notre aventure TNT a franchi une nouvelle étape de développement avec l'acquisition
00:14:51de chaînes gratuites de la TNT en 2012 qui sont venues renforcer notre dispositif éditorial
00:14:56et qui ont contribué à faire monter en puissance notre régie publicitaire, un atout indispensable
00:15:01pour l'avenir du groupe Canal Plus, j'aurai l'occasion d'y revenir. Pour continuer de
00:15:06prospérer dans un environnement de multiplication des chaînes thématiques dans les années
00:15:101990 et 2000, Canal Plus a progressivement renforcé son empreinte éditoriale en créant
00:15:16des chaînes thématiques telles que Planet, puis des émanations de la chaîne Canal Plus
00:15:21sur des piliers thématiques de la chaîne, en particulier le sport avec Canal Plus Vert
00:15:26et le cinéma avec Canal Plus Bleu, que nous avons eu le génie digne des chat-docs de
00:15:31renommer Canal Plus Sport et Canal Plus Cinéma. Ces chaînes, ces déclinaisons, un terme
00:15:38qui ne reflète pas leur importance, jouent un rôle essentiel dans l'attractivité
00:15:43éditoriale et commerciale de Canal Plus. A l'instar de Canal Plus Sport, dans lequel
00:15:48le groupe investit près de 140 millions d'euros en programmes et qui rassemble la plus belle
00:15:52offre de droits sportifs après celle de la chaîne Canal Plus, elle contribue largement
00:15:57à faire de la base d'abonnés à Canal Plus ce qu'elle est aujourd'hui. Plus de 1,7
00:16:02million de nos abonnés y souscrivent. Elle concourt ainsi directement à renforcer le
00:16:08chiffre d'affaires de Canal Plus, dont vous connaissez l'importance pour la création
00:16:13audiovisuelle française et européenne et au-delà pour le sport en France. Et le succès
00:16:19de ces chaînes se mesure également en audience. Les chaînes Canal Plus réalisent sur la
00:16:24saison 2023-2024, je dis bien toutes les chaînes Canal Plus, leur meilleure performance en
00:16:28audience depuis 2018-2019. Ce succès, il est avant tout dû au travail éditorial des
00:16:36équipes de Canal Plus, Gérald Briseviret y reviendra, mais également à une stratégie
00:16:41commerciale qui repose sur des investissements marketing importants. Le groupe Canal Plus
00:16:47figure parmi les tout premiers annonceurs français avec plusieurs dizaines de millions
00:16:51d'euros investis chaque année en France. Ces investissements nécessitent une homogénéité
00:16:56de l'offre pour tous les français car les campagnes publicitaires sont nationales et
00:17:01on ne saurait communiquer sur des offres qui ne sont pas accessibles à certaines parties
00:17:04de la population française. C'est pourquoi l'offre de contenu et l'offre commerciale
00:17:09qui sont déployées sur la TNT au fil des ans répondent depuis l'origine à une stratégie
00:17:14commerciale simple qui consiste à rassembler tous les publics partout où cela est possible
00:17:19avec une homogénéité, une neutralité technologique et une présence agnostique de nos offres
00:17:25sur l'ensemble des modalités de diffusion. Satellites, ADSL, fibres, 3G, 4G, 5G, Internet
00:17:32et bien entendu TNT sur toutes les plateformes de distribution et sur tous les équipements
00:17:36et tous les écrans, des consoles de jeux, aux téléviseurs. Et pour que cette homogénéité
00:17:42soit parfaite, si nous en avions la possibilité et si la loi le permettait, nous serions candidats
00:17:49à des fréquences pour nos autres chaînes Canal Plus, telles que Canal Plus Doc ou
00:17:52Canal Plus Kids. Surtout, pour nos chaînes payantes et gratuites plébiscitées par le
00:18:00public, la TNT reste encore le seul modèle d'accès à la télévision pour près de
00:18:0420% de la population française, soit 6 millions de foyers. Le groupe Canal Plus est soucieux
00:18:10de poursuivre une démarche non discriminante à l'égard des publics en assurant une
00:18:14continuité dans le droit à l'information et à la création, eu égard aux différentes
00:18:18situations de chacune et de chacun. Nous considérons que tous les Français doivent avoir la possibilité
00:18:24d'accéder au contenu de la TNT gratuite mais également à des contenus premiums tels
00:18:29que ceux que nous proposons sur la TNT payante. Il faut également rappeler ici les forces
00:18:35structurelles qui caractérisent la valeur supérieure de l'infrastructure technique
00:18:38de la TNT, à un moment de notre histoire collective où sa robustesse est la garantie
00:18:44d'une accessibilité universelle à une information et une création régulées dans
00:18:49la durée. La TNT est accessible immédiatement sans équipement complémentaire avec une
00:18:55simple antenne râteau permettant d'accéder au contenu. 100% des téléviseurs en France
00:19:00embarquent aujourd'hui des démodulateurs. Les flux TNT intègrent nativement les modalités
00:19:06d'accessibilité pour les personnes sourdes et malentendantes. La TNT est résiliente
00:19:12et les multiplexes absorbent la consommation quel que soit le nombre de téléspectateurs.
00:19:16A la différence de l'Internet, la TNT ne subit pas les pics d'audience, ce qui nous
00:19:21la rend essentielle au regard de notre attachement au direct, en particulier pour les compétitions
00:19:26sportives. A ce titre, la TNT se démarque également par son instantanéité, diffusant
00:19:34presque en temps réel les contenus, contrairement aux satellites et à l'Internet qui ont toujours
00:19:39quelques secondes voire dizaines de secondes de décalage. C'est cette différence qui
00:19:43entraîne que vous puissiez entendre vos voisins équipés de la TNT hurler de joie
00:19:46devant un but que vous n'avez pas encore vu, la TNT affichant toujours le but avant
00:19:51les autres technologies. J'ajoute que la TNT n'est pas exposée comme Internet
00:19:55aux aléas et impacts des réseaux et infrastructures de télécommunications pouvant être altérées
00:20:00par des événements extérieurs comme des travaux publics qui couperaient des fibres,
00:20:03s'il nous est arrivé. Et enfin, contrairement aux satellites, la TNT n'est pas soumise
00:20:08aux conditions climatiques et fonctionne qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente.
00:20:11Pour finir, je dirais que l'équilibre actuel et la complémentarité entre la TNT payante
00:20:19et la TNT gratuite sont vertueux et structurants pour le paysage audiovisuel national. Or cet
00:20:24équilibre est précaire et il est menacé par une concurrence exacerbée. Sur le marché
00:20:29des droits de diffusion, les plateformes mondiales de VADAR qui sont désormais assujetties
00:20:33à des obligations de contribution à la production audiovisuelle et cinématographique deviennent
00:20:38des concurrents nouveaux et majeurs des acteurs nationaux. Devant aujourd'hui consacrer
00:20:42plus de 350 millions d'euros par an à des oeuvres françaises et européennes, la chasse
00:20:47aux talents et aux contenus de qualité est souvent intense et va encore se renforcer
00:20:52dans les prochaines années avec de surcroît une porosité de plus en plus importante entre
00:20:56la télévision gratuite et la télévision payante. Cette concurrence ne se limite pas
00:21:02aux seuls contenus cinématographiques et audiovisuels mais porte aussi désormais sur
00:21:05les contenus sportifs comme vous l'avez d'ailleurs vous-même rappelé dans votre contribution
00:21:10à la consultation publique sur la modernisation de la liste des événements d'importance
00:21:14majeure du 28 janvier 2022 avec une porosité là encore entre linéaire et non linéaire.
00:21:18Sur le marché publicitaire, des évolutions qui ne jouent pas en faveur des acteurs de
00:21:24l'ATNT sont également à l'œuvre. J'aurai l'occasion d'y revenir au cours des auditions
00:21:27de nos chaînes gratuites. Dans ce contexte ultra concurrentiel, il apparaît donc nécessaire
00:21:34de maintenir un maximum de stabilité pour le secteur en conservant l'équilibre actuel
00:21:38entre l'autorisation de l'ATNT payante et gratuite. Par ailleurs ne soyons pas naïfs,
00:21:45le projet de l'ATNT qui est le nôtre ne s'inscrit pas dans un environnement global
00:21:48équitable, les acteurs mondiaux conservant au-delà de leurs avantages structurels le
00:21:52bénéfice de nombreuses asymétries réglementaires. Malgré l'atout indéniable que constitue
00:21:58notre double présence sur l'ATNT gratuite et payante face aux géants américains, nous
00:22:02n'avons pas les mêmes moyens et surtout nous ne jouons pas avec les mêmes règles.
00:22:06Car la réglementation nationale est devenue un frein à l'expansion et à la rentabilité
00:22:12des acteurs français, bien plus régulés que leurs concurrents internationaux. La liste
00:22:16des réglementations qui s'imposent aux acteurs français et auxquelles les internationaux
00:22:20échappent est longue. Et pour ne citer que quelques exemples, en matière de quotas de
00:22:26diffusion nous devons respecter un quota de 60% d'oeuvres européennes auxquelles les
00:22:30plateformes américaines ne sont pas soumises. En publicité certains secteurs nous sont
00:22:34interdits, la durée des publicités est encadrée, pas pour les acteurs digitaux.
00:22:38La liste des événements d'importance majeure qui vient tout juste d'être allongée s'applique
00:22:43à nous, pas à eux. Ou encore la signalétique, les jours interdits, les plafonds de diffusion
00:22:49de certains contenus, les obligations de visibilité pour les services d'internet général, etc.
00:22:53C'est parfaitement conscient de tous ces différents paramètres systémiques que
00:23:00s'inscrivent nos candidatures aux autorisations TNT. Un dernier point, ne cédons pas aux
00:23:06sirènes de la nouveauté ni aux provocations de certains grands patrons dont j'admire
00:23:10par ailleurs la virtuosité. Faire de la TNT ça ne s'invente pas. Cela se consolide
00:23:18et s'éprouve dans la durée avec une nécessaire résilience que nous avons su acquérir en
00:23:23absorbant les coûts avec un T et les coûts avec un P. Ma longue expérience de la télévision
00:23:31m'oblige à rappeler quelques échecs qui ont caractérisé les dernières années du
00:23:34paysage audiovisuel français. Je pense notamment à la chaîne C-Foot qui a été préférée
00:23:39pour la TNT payante en 2010, j'étais déjà là, face à notre projet de chaîne jeunesse
00:23:44Canal Plus Family et qui s'est arrêtée en quelques semaines. Ou encore à l'autorisation
00:23:49de l'opérateur Select TV pour un projet de service VOD qui ne sera finalement jamais
00:23:55lancé. Vient ensuite notre conviction de la pertinence de notre projet bicéphale,
00:24:02à la fois sur la TNT gratuite et la TNT payante. Elle se renforce d'année en année et conforte
00:24:06notre modèle généraliste. Nous continuons de croire en la force de la TNT, notamment
00:24:11sa promesse de programme linéaire dans un paysage global de plus en plus délinéaire
00:24:16et essentiellement capté par les acteurs américains. Nous continuons de vouloir honorer
00:24:21les objectifs d'universalité et d'accessibilité à l'origine de la politique publique audiovisuelle
00:24:26qui l'a fait naître. Cet engagement et cette confiance que nous redémontrons aujourd'hui
00:24:31à travers nos sept candidatures portent une certaine idée de la TNT. Une TNT totalement
00:24:36dédiée à l'intérêt supérieur des publics et qui se traduit par des performances d'audience
00:24:41exceptionnelles. Une TNT garante du pluralisme du paysage audiovisuel pour répondre aux
00:24:46attentes de l'ensemble des Français. Une TNT qui permet à tous les Français d'accéder
00:24:52au contenu premium dans les thématiques essentielles de la télévision payante, le sport, le cinéma,
00:24:56le documentaire et le divertissement. Enfin, une TNT constituée d'acteurs expérimentés
00:25:02et avec l'ambition et les moyens de faire vivre l'exception créative nationale et son
00:25:07écosystème. Soyez assurés, M. le Président, Mesdames les conseillères, Messieurs les
00:25:12conseillers, que les différents dossiers que nous allons vous présenter au cours de
00:25:15ces prochains jours s'inscrivent pleinement dans cette ambition affirmée pour la télévision
00:25:19française et son écosystème. Je vous remercie de votre écoute. Avant de passer la parole
00:25:24à Gérald Briceviret qui va vous exposer nos ambitions renouvelées pour la chaîne
00:25:28Canal Plus Sport sur la TNT. Et puisque la télévision, c'est d'abord une succession
00:25:32d'images et de sons, je vous propose de regarder la promesse éditoriale de la chaîne Canal
00:25:37Plus Sport en images et en sons.
00:26:07Tous les grands directs, en immersion totale, emmener l'abonné au cœur de l'action
00:26:33et faire vivre les émotions. Toutes les émotions.
00:26:46Canal Plus Sport. Le sport a trouvé son plus beau terrain.
00:27:01Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les conseillères et Messieurs les conseillers,
00:27:08nous sommes très heureux de vous présenter le projet de Canal Plus Sport. Canal Plus
00:27:12Sport est né dans le cadre de la création de l'offre Canal Plus Bouquet dans les années
00:27:1790, visant à faire la part belle de chaque pilier de Canal Plus. Dès le premier appel
00:27:23d'offre de la TNT en 2005, nous avons candidaté pour que Canal Plus Sport rejoigne la TNT
00:27:29et avec la volonté de proposer aux Français une chaîne qui met à l'honneur un maximum
00:27:34de disciplines différentes, une chaîne qui fait rayonner le sport français et international
00:27:40dans toutes ses diversités et une chaîne qui invite les passionnés à se retrouver
00:27:44dans des moments d'émotion et de communion. La chaîne trouvait toute sa place sur la
00:27:49TNT, elle l'a trouvé aujourd'hui. La promesse qui a été faite a été amplement
00:27:54tenue. Depuis 20 ans, Canal Plus Sport participe indubitablement à la richesse de cette TNT.
00:28:01Il est tout à fait naturel pour nous que la TNT propose une chaîne sportive. Pourquoi?
00:28:06Parce que le sport est l'un des intérêts premiers des Français et logiquement l'un
00:28:10des intérêts premiers de nos abonnés. Il est donc apparu comme une évidence de satisfaire
00:28:14cette partie significative de notre public avec une chaîne 100% sport. Ce sport est
00:28:20éditorialisé avec un savoir-faire historique et unique, avec des expertes et des experts
00:28:26de renom qui font toute la crédibilité de Canal Plus sur ce segment. Cette promesse
00:28:32a indéniablement répondu à leurs attentes. Les abonnés Canal Plus attribuent au sport
00:28:37une excellente note de satisfaction. Canal Plus Sport leur donne l'opportunité de suivre
00:28:42les plus grandes compétitions mais aussi de retrouver ou découvrir les championnats
00:28:47moins exposés comme la Pro D2, deuxième division de championnat de rugby, les compétitions
00:28:52de Formule 2, de F1 Académie, course automobile 100% féminine ou encore récemment de l'Open
00:28:59Riviera de tennis fauteuil organisé par Michel Jérémias. Canal Plus Sport est fier de mettre
00:29:04en valeur ces événements qui ne bénéficiaient auparavant d'aucune visibilité. Canal Plus
00:29:11Sport a ainsi un impact direct sur la médiatisation des nouveaux talents, des clubs émergents
00:29:15en diffusant des affiches moins grand public, des disciplines dites de niche et surtout
00:29:20du sport féminin. Cette popularisation est capitale à la pérennité du secteur. En
00:29:26ce temps du point de vue sociétal, avec le sport comme l'un des principaux vecteurs
00:29:30de messages positifs autour de l'activité physique, de l'inclusion sociale et des valeurs
00:29:36de respect et de fraternité, que du point de vue financier en permettant de professionnaliser
00:29:43certaines filières, en permettant d'augmenter les affluences sur les rencontres, en permettant
00:29:47aux clubs et aux sportives d'attirer les nouveaux partenaires commerciaux. Canal Plus,
00:29:54ce sont 45 championnats, 12 disciplines, 10 000 heures de direct par an qui sont conduits
00:30:01par la direction des sports. Telle est la promesse de Canal Plus sur le sport. Ce portefeuille
00:30:05de droit sans équivalent, c'est le fruit d'une confiance dans l'expertise et le
00:30:08dévouement de notre groupe pour offrir le meilleur du sport. Canal Plus Sport, en tant
00:30:13que déclinaison de la chaîne Canal Plus, s'inscrit dans une démarche de complémentarité
00:30:18et d'exhaustivité. Elle propose un certain nombre de compétitions en exclusivité par
00:30:22rapport à Canal Plus. C'est le cas du polar Pro D2, c'est le cas également des essais
00:30:29de Formule 1, c'est le cas aussi du golf. Canal Plus ainsi prolonge l'expérience Canal
00:30:35Plus tout en prenant le relais de Canal Plus pour étendre la durée de certains programmes,
00:30:40tantôt en proposant des contenus exclusifs. A la rentrée, par exemple, les antennes du
00:30:46groupe Canal Plus proposaient près de 500 matchs, 46 matchs de ligue des champions.
00:30:52Il y aura ainsi du football le mardi, le mercredi et jeudi sur Canal Plus Sport. Canal Plus
00:30:59Sport investit massivement dans la technologie, nous aurons l'occasion d'en reparler, notamment
00:31:03avec une nouvelle stratégie en immersion. Vous parlez deux minutes du clair pour vous
00:31:08dire que pour nous il est indispensable, c'est un rempart face à l'individualisation et
00:31:13une consommation partagée face aux plateformes de streaming, avec une étendue de droit sportif
00:31:19qui est unique, un savoir-faire historique. En conclusion, pour dire de Canal Plus Sport,
00:31:24elle répond aux ambitions sociales et sociétales de la TNT, experte diverse, mixte, innovante.
00:31:30Tel est Canal Plus Sport, chaîne historique de la TNT, c'est pour ça que nous la présentons
00:31:34ce matin. Merci pour votre concision. On va rentrer peut-être dans la séquence d'échange
00:31:40avec le Collège. Pour engager la conversation, peut-être deux ou trois questions. D'abord,
00:31:48vous avez rappelé, M. Sahada, le nombre d'abonnés de Canal Plus aujourd'hui au niveau mondial et
00:31:55l'ambition qui est la vôtre. Vous avez cité le chiffre, l'objectif de 50 à 100 millions d'abonnés
00:32:00pour vous situer dans le top 5 mondial des offres de PTV. Est-ce que vous pouvez nous rappeler le
00:32:10nombre d'abonnés TNT payants en France ? Je crois qu'on aura beaucoup de plaisir à vous communiquer
00:32:18l'information, mais comme c'est une information que nous ne communiquons pas publiquement...
00:32:22C'est une information que vous aviez donnée lors des précédentes auditions sur les
00:32:25programmes de 2020-2022. On a peut-être choisi de le faire, mais aujourd'hui, en tout cas,
00:32:29on vous la communiquera dès la fin de cette audition. À l'époque, vous nous aviez dit le
00:32:37chiffre de 300 000. Vous l'aviez dit publiquement. J'ai relu les procès-verbaux encore ce week-end.
00:32:41Dans le même esprit, sur les deux précédents renouvellements, vous nous avez expliqué les
00:32:49limites de la TNT pour vous et vous avez d'ailleurs beaucoup insisté pour que ce renouvellement soit
00:32:53bref. Trois ans en 2020, 18 mois en 2022. C'est pour ça qu'on est arrivé à l'échéance en août
00:33:012025. Et là, j'ai bien entendu votre plaidoyer très chaleureux pour la TNT. Qu'est-ce qui a
00:33:07changé entre-temps ? Beaucoup de choses ont changé. C'est un secteur que, vous le savez,
00:33:14évolue très vite. Le positionnement des plateformes, par exemple, et notamment à
00:33:19l'égard du cinéma français a changé. Le paysage dans le domaine du sport a changé. Et la vitalité
00:33:28du linéaire s'est réaffirmée. Je disais que pour nous aujourd'hui, et je parlais des scores en
00:33:35audience des chaînes Canal+, ou de la chaîne Canal+, ou de la chaîne Canal+, ils sont plus forts
00:33:41que dans les six ou sept dernières années. On a vu un regain d'audience sur le linéaire, à tel point
00:33:47qu'on a même lancé, pour la première fois de notre histoire, une chaîne exclusivement linéaire
00:33:52avec l'opérateur free, Canal+, live. Un certain nombre d'éléments de contexte ont changé. Le
00:34:01sujet du volume d'abonnés ne devient significatif qu'à partir du moment, pour nous en tout cas,
00:34:08qu'à partir du moment où il nous met en situation difficile d'un point de vue économique. Sinon,
00:34:17il n'est pas nécessairement pertinent pour le groupe Canal+, si ce n'est sur ce point-là. Pourquoi ?
00:34:23Parce que, comme je l'ai évoqué tout à l'heure, l'enjeu pour nous est de pouvoir communiquer sur
00:34:28une base nationale et sur l'ensemble de nos offres, sans donner le sentiment à certains, parce qu'ils
00:34:35ne seraient dans des territoires uniquement couverts par la TNT, que ces offres ne leur sont
00:34:38pas accessibles. C'est ça le sujet. C'est notre capacité à communiquer pour l'ensemble du territoire
00:34:44et l'ensemble des populations françaises.
00:34:46Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Parce que dans les deux précédents renouvellements,
00:34:50vous nous avez expliqué que la TNT, avec l'obligation de couvrir 95% du territoire,
00:34:53était une zone de coûts. Je comprends très bien pour un nombre d'abonnés limité. J'ai rappelé
00:34:58l'ordre de grandeur que vous aviez donné à l'époque. Quel est l'élément nouveau aujourd'hui ? La
00:35:04transformation du groupe, vous l'avez bien dit, s'est accélérée. Canal+, c'est fondamentalement
00:35:08une plateforme, un agrégateur, vous l'avez dit vous-même. Pourquoi tout d'un coup, la TNT devient
00:35:13absolument vitale pour le groupe ? Non, elle n'est pas absolument vitale. Elle est importante
00:35:18pour maintenir notre dispositif éditorial et commercial. Mais à part, vous répétez ce que je
00:35:26viens de vous dire, c'est-à-dire que l'environnement change très vite et qu'il nous semble qu'il est
00:35:30important pour nous d'avoir une offre homogène sur l'ensemble du territoire, je ne saurais pas
00:35:34vous donner d'autres arguments que celui-là. Et ça veut donc dire que Canal+, va s'engager
00:35:38pour dix ans sur la TNT ? Vous savez, on n'a jamais eu de souci à s'inscrire dans la durée. On avait
00:35:46proposé de s'inscrire pour dix ans. Il me semble que si. Avec faculté essentiellement. Les deux dernières
00:35:51renouvellements, j'ai rappelé. À partir du moment où les conditions économiques sont réunies pour que
00:35:55le groupe Canal+, puisse éviter de se retrouver dans une situation de perte significative, nous
00:36:03nous inscrivons dans la durée et c'est ce que nous avions proposé. Donc vous nous dites que vous êtes
00:36:06candidats pour une durée de dix ans ? Nous sommes candidats pour une durée longue et nous en
00:36:10discuterons sans doute lors de la convention. Il y a une deuxième question que je voulais vous poser pour
00:36:18que les choses soient claires. Vous avez évoqué l'entrée en bourse du groupe et la dimension mondiale du
00:36:23groupe. Je ne sais pas ce que représente la dimension internationale de l'entreprise, mais je crois que 95%
00:36:30de votre chiffre d'affaires se fait à l'étranger ? Non, 99% de nos profits se font à l'étranger.
00:36:37Mais le chiffre d'affaires est quasiment pour 50% en France. C'est pour ça que je disais que la France
00:36:41restait notre principal marché. Vous allez rentrer en bourse, donc votre actionnaire l'a indiqué.
00:36:46C'est un projet. Vous l'avez indiqué vous-même. C'est un projet bien avancé. On se prépare sérieusement,
00:36:54comme toujours, chez Canal+. Comment vous allez respecter les dispositions de l'article 40 de la loi de 86,
00:37:04qui limitant à 20% le montant des capitaux étrangers au sein de la société ?
00:37:10Pour nous, il n'y a pas vraiment de changement dans la mesure où des sociétés cotées aujourd'hui sur le marché français.
00:37:17Il y en a, TF1 est cotée, M6 est cotée. Vivendi est cotée. Canal+, qui est une filière à 100% de Vivendi,
00:37:27sera demain à elle-même cotée avec, comme je l'ai évoqué, un actionnaire de référence qui restera au même niveau.
00:37:32C'est pour ça que, pour nous, il n'y a pas de changement majeur par rapport à la situation ex-santé.
00:37:39Nous n'avons rien à ajouter de particulier sur le sujet. Effectivement, aujourd'hui, nous respectons ces dispositions
00:37:45au titre de Vivendi, qui elle-même est cotée et dont l'actionnariat est éclaté, au-delà de son actionnaire de référence,
00:37:51qui est le groupe Bolloré. Effectivement, ce sera exactement la même situation si le groupe Canal est lui-même coté
00:37:59dans les mois qui arrivent.
00:38:05Merci beaucoup, M. le Président. Merci de votre présentation qui nous montre bien la stratégie du niveau groupe de Canal,
00:38:13aussi bien en France, sur le France international, gratuit, payant, TNT numérique. Vous vous avez mentionné,
00:38:21vous dites que votre candidature correspond à un projet à la fois ambitieux et différenciant.
00:38:26Justement, c'est là-dessus que je voulais vous poser des questions sur l'ambition TNT, de ce dont on parle,
00:38:33c'est-à-dire le service Canal Sport. Quelle est exactement votre ambition ? À partir du moment où vous êtes le seul distributeur,
00:38:40cela veut dire que vous allez faire une politique marketing sur les décodeurs TNT, permettre aux zones les plus isolées
00:38:48d'avoir accès à ces décodeurs. C'est quoi, en fait, votre ambition pour permettre à tous les publics, comme vous dites,
00:38:59d'accéder à ce service via le décodeur TNT ? Et sur le service différenciant, on voit bien que votre offre numérique
00:39:09se présente en bundle, avec notamment Canal Plus Sport 360, Canal Plus Foot, qui ont été lancés récemment.
00:39:17Et en quoi, là encore, ce service est différenciant par rapport à ses nouveaux amis ? Qu'est-ce que veut dire une compétition en exclusivité ?
00:39:29Parce qu'on parle de quelque chose d'extrêmement précis ce matin, de la TNT pour Canal Plus Sport. C'est tout.
00:39:35Et c'est pour ça que j'aurais quelques questions à vous poser. Et enfin, puisque vous avez évoqué le sujet de la création,
00:39:42c'est vrai que ce n'est peut-être pas le service le plus directement concerné, mais vous le savez très bien,
00:39:48tout le dispositif d'exception culturelle est fondé sur la détermination d'un chiffre d'affaires qui n'est pas forcément,
00:39:54selon les configurations, très aisé à déterminer. Donc il s'agit d'une individualisation de chiffre d'affaires.
00:40:01Ici, vous nous faites référence à un chiffre d'affaires du programme, au sein d'un chiffre d'affaires global d'abonnement.
00:40:09Donc le programme propre à Canal Plus Sport, c'est ce que j'ai compris, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas du chiffre d'affaires du service.
00:40:15Et je suis très curieuse de connaître la méthode qui vous a permis justement de déterminer ce chiffre d'affaires. Je vous remercie.
00:40:23Alors, sur le premier point, marketing TNT, merci pour vos questions.
00:40:28Quand nous communiquons sur une offre Canal Plus Sport, nous le faisons en indiquant que cette chaîne est disponible sur toutes les plateformes de diffusion, y compris la TNT.
00:40:40Donc en fait, nous avons tout un tas de communications marketing nationales, globales, qui font mention de la plateforme TNT.
00:40:47Non pas spécifiques à la plateforme, mais qui insistent sur le fait que la TNT donne accès à cette chaîne.
00:40:55C'est ce que nous faisons pour toutes les autres plateformes de diffusion.
00:40:57D'ailleurs, on insiste assez rarement sur... Il n'y a pas de campagne spécifique à la TNT, mais il y a une campagne nationale qui mentionne la TNT.
00:41:05Avant de passer la parole à Aiglantine Leclabar sur le sujet, qui va vous donner des compléments d'informations sur notre marketing auprès des populations TNT,
00:41:12dire également que dans les investissements consentis par le groupe Canal Plus, il y a eu le renouvellement de tous les décodeurs pour permettre à ces décodeurs d'être connectés
00:41:19et ainsi accéder soit à des chaînes complémentaires comme celles de Canal Plus Foot ou 360 qui peuvent être distribuées, entre guillemets, par Internet à ces populations
00:41:29quand elles ont un accès Internet suffisant, et un certain nombre de services délinéarisés pour donner accès au contenu à l'allemand.
00:41:39C'est un investissement très important que nous avons consenti pour renouveler le parcours des décodeurs.
00:41:43Aiglantine.
00:41:45Bonjour Monsieur le Président. Bonjour Mesdames et Messieurs les membres du Conseil.
00:41:51Oui, en effet, on a un traitement des abonnés qui est le même quelle que soit la technologie, donc même communication, même offre.
00:41:59Le décodeur TNT, il est mis gratuitement à la disposition des abonnés TNT, donc ce n'est pas pénalisant pour eux.
00:42:07Et en effet, on a tout un accompagnement après sur nos clients TNT pour essayer de leur offrir la richesse de nos contenus.
00:42:14Donc du coup, quand ils peuvent être connectés, on les accompagne pour connecter leurs décodeurs.
00:42:20Quand ils souhaitent passer sur d'autres technologies, on les accompagne également.
00:42:24Et c'est notre rôle du coup de proposer la richesse la plus large possible de nos contenus.
00:42:31Juliette.
00:42:33Très concrètement, si demain je souhaite m'abonner juste sur la TNT, vous me proposez une offre ? Je ne l'ai pas trouvée du tout sur Internet.
00:42:42Si, absolument. En fait, quand vous allez sur notre boutique en ligne, toutes les offres, ce que je disais, sont les mêmes.
00:42:48A la fin de votre parcours de souscription, on vous propose de regarder soit en OTT, soit via votre fournisseur d'accès Internet, soit en satellite ou en TNT via un décodeur Canal+.
00:43:02Sur la partie éditoriale, je laisse Thomas Sénégal compléter sur les spécificités de Canal+, qui effectivement comportent des droits qui ne sont pas disponibles,
00:43:12qui ne sont pas diffusés sur les autres chaînes que vous avez mentionnées.
00:43:15Et ces droits, merci Maxime, sont très pertinents par rapport à la diffusion en TNT, puisqu'on parle par exemple de la Pro D2, Gérald Brice le mentionnait.
00:43:23La Pro D2, c'est la deuxième division du rugby français. C'est ainsi que l'appelle la Ligue nationale du rugby le rugby des territoires.
00:43:29Le champion, c'est la ville de Vannes, c'est Béziers, c'est Dax, c'est Biarritz, c'est Grenoble.
00:43:35Et donc ça correspond pleinement à l'ADN de la TNT. Même chose pour le golf.
00:43:39Énormément de compétitions de golf sont diffusées sur Canal+, qui est la chaîne regardée également dans les clubs de golf partout en France.
00:43:46J'ajoute la Formule 1, qui est un des sports sur lesquels les fans sont répartis de manière assez régulière sur le territoire.
00:43:56Si je compare par exemple avec le football anglais, la Première Ligue est une communauté plutôt urbaine.
00:44:01Et bien à l'inverse, les sports mécaniques sont regardés absolument partout et donc collent bien également à la promesse de la TNT.
00:44:08Donc les essais de Formule 1, essais libres, essais qualificatifs, par exemple ce week-end, il y avait le Grand Prix d'Angleterre à Silverstone.
00:44:15Les qualifications étaient en exclusivité sur Canal+, Sport, samedi après-midi à 15h.
00:44:21Il y a de nombreux exemples comme ça, d'autres sports qu'on retrouve en exclusivité sur Canal+, Sport.
00:44:26Je peux prendre l'exemple de la prochaine Coupe de l'América, très prestigieuse compétition de voile à la rentrée qui se déroulera à Barcelone.
00:44:32Ou encore cette semaine du Amundi Evian Championship, compétition féminine de golf, tournoi majeur qui se déroule en France
00:44:40et qui a été d'ailleurs remportée l'an dernier par une joueuse française, Céline Boutier. Ça s'est passé également sur Canal+, Sport.
00:44:46Sur la partie chiffre d'affaires, simplement rappeler, c'est bien un des sujets de différence que j'évoquais avec nos concurrents américains.
00:44:55C'est que, comme vous le savez, l'ensemble du chiffre d'affaires des chaînes Canal+, sert de base aux obligations, aux calculs des obligations.
00:45:02Donc Canal+, Sport, ce que j'évoquais dans mon introduction, vient nourrir le chiffre d'affaires de l'ensemble des obligations de Canal+.
00:45:13Ce qui n'est pas le cas, par exemple, ce qui n'a pas été le cas d'Amazon quand ils ont lancé leur passe Liguin.
00:45:17En rien, ce chiffre d'affaires n'est venu alimenter leurs obligations.
00:45:21Et ensuite, sur l'allocation du chiffre d'affaires à Canal+, Sport, ce sont des règles en fonction des prix des offres.
00:45:28Donc on alloue le prix de l'offre avec Canal+, Sport en fonction du nombre d'abonnés.
00:45:33On fait une allocation du chiffre d'affaires en fonction des règles de marché et de l'offre sur le marché. C'est assez simple.
00:45:42Je crois que ce sera un peu long.
00:45:44Benoît Loutra, une question de suite.
00:45:46Une question de suite, je vous remercie pour votre réponse.
00:45:49C'était pour essayer de bien comprendre cette complémentarité entre l'offre Sport de Canal+, et l'offre Sport de Canal+, Sport.
00:45:56Donc là, je vous remercie, je commence à mieux saisir.
00:45:58C'est quoi la logique d'ensemble, justement, pour que vous déterminiez qu'est-ce qui va sur Canal+, Sport ?
00:46:04Si vous pouvez juste développer un tout petit peu plus votre réponse qui est en train de satisfaire ma curiosité. Je vous en remercie.
00:46:11Alors, le meilleur sur Canal+, ça c'est la promesse, d'ailleurs, au moment de l'offre faite par les équipes d'Eglantine Le Camelot que nous tenons au jour le jour.
00:46:20Le meilleur sur Canal+, ça veut dire, je prolonge l'exemple du Grand Prix de Formule 1 d'Angleterre, puisqu'il s'est couru hier, le Grand Prix lui-même, et sur Canal+.
00:46:28Il sera ce soir sur Canal+, Sport, en rediffusion, avec un rendez-vous bien identifié et excellemment programmé par nos équipes de programmation.
00:46:35Tous les lundis soirs, on peut revoir le Grand Prix pour les plus fans d'entre vous, c'est ce soir en prime time.
00:46:40De la même manière, le mardi, nous avons une programmation du match de rugby qui s'est joué sur Canal+.
00:46:46Ce week-end, nous avions un match, un test match de l'équipe de France de rugby en Argentine, match remporté par les Bleus.
00:46:51Eh bien, mardi soir, ce match sera visible à nouveau sur Canal+.
00:46:55Mercredi, nous aurons une émission en prime time sur Canal+, Sport que nous appelons le cinquième tour, une compétition de golf contre quatre jours de compétition.
00:47:03Le cinquième jour, c'est le surnom, c'est le nom de code que nous donnons à cette émission, qui revient, qui résume les quatre jours de compétition en prime time le mercredi soir.
00:47:12Et donc sur Canal+, le meilleur de la Formule 1, de la MotoGP, des coupes européennes de football, du top 14 et de toutes les grandes compétitions.
00:47:21Et pour finir, pour vous dire que Canal+, Sport, en termes de notoriété, est la chaîne de sport de Canal+, la plus connue et reconnue.
00:47:28Et après, se complète avec les autres chaînes, Canal+, Sport 360 et Canal+, Foot et les 15 prochains canaux foot que nous lancerons à la rentrée avec la Ligue des champions.
00:47:38Donc la marque Canal+, Sport, la chaîne Canal+, Sport est la chaîne la plus importante au niveau des droits sportifs.
00:47:44Il y a un autre élément qui guide la programmation, c'est que tout le monde n'est pas nécessairement fan de sport dans le foyer.
00:47:49Et donc on ne peut pas avoir tous les soirs sur Canal+, un grand événement sportif, même quand on en a la capacité.
00:47:55Et c'est pour ça que parfois, il nous arrive de choisir d'autres chaînes pour avoir cette diversité de programmes, du cinéma, des séries, des documentaires sur Canal+, en prime time.
00:48:05Hervé Gauthier.
00:48:07Oui, merci. Je voulais revenir quand même un instant sur la TNT, par rapport aux questions qui vous ont été posées au début.
00:48:17Deux questions. D'abord, pendant un certain temps, effectivement, je me souviens, on avait eu, à l'époque où je présidais le groupe de travail distribution, diffusion et usage numérique,
00:48:29on avait des débats sur le nombre de sites en matière de diffusion.
00:48:33Et à l'époque, effectivement, on se souvient que vous aviez plutôt un souhait de renoncer à un certain nombre de sites de diffusion,
00:48:39parce que justement, par rapport au coût de diffusion qui était occasionné, il couvrait assez peu d'abonnés TNT, justement.
00:48:49Donc je suis sûr de bien comprendre que vos réflexions vous ont amené à considérer les choses différemment
00:48:57et que vous ne souhaitez plus la réduction du nombre de sites et donc de la couverture en matière de TNT.
00:49:03Si c'est le cas, est-ce que vous pouvez nous repréciser pourquoi ?
00:49:08Et la deuxième question qui a trait toujours à la TNT, c'est qu'on a bien compris que vous n'estimiez pas qu'il était légitime de répondre à la question maintenant,
00:49:22de savoir si vous vous engagez pour 10 ans. Je vous pose la question autrement.
00:49:26Comment est-ce que vous envisagez, comment est-ce que vous voyez, d'une manière générale, l'évolution de la TNT par rapport à tous les autres modes de diffusion
00:49:33et par rapport au marché global de l'audiovisuel sur les 10 ans à venir ?
00:49:39Sur le premier sujet, le nombre de sites, j'ai rappelé que Canal+, restait déficitaire en France.
00:49:50Donc il est toujours très important pour nous de faire des économies lorsque cela est possible.
00:49:58Et si des sites couverts par la TNT sont également couverts par d'autres modes de diffusion,
00:50:04dans ce cas-là, nous continuerons de demander éventuellement à ce que ces sites ne soient pas nécessairement pris en charge par Canal+.
00:50:11Si ces sites ne sont pas couverts par d'autres modalités de diffusion, nous ne les contesterons pas.
00:50:17Donc j'espère répondre à votre question sur ce premier point.
00:50:20À concurrence de 95% de la couverture ?
00:50:23Bien sûr. L'avenir de la TNT, ça je me garderai bien de me prononcer sur les 10 prochaines années.
00:50:32Encore une fois, j'ai rappelé des exemples.
00:50:35Je pense que beaucoup de gens ont pensé que les plateformes qui ont amené beaucoup de changements allaient adopter un modèle totalement différent des chaînes de télévision.
00:50:54Moi, je n'en étais pas. J'ai toujours pensé qu'il y allait y avoir une convergence.
00:50:57Et on voit que cette convergence aujourd'hui s'accélère avec, par exemple, Netflix qui est en train de multiplier la diffusion de programmes linéaires.
00:51:05Les expérimentations s'accélèrent. L'acquisition de droits sportifs, comme ça a été le cas déjà par deux fois aux Etats-Unis avec la NFL et le catch, pour des montants significatifs.
00:51:16Amazon s'est déjà largement lancé dans le sujet.
00:51:20Max Warner est très présent avec sa chaîne Eurosport. Il est même question qu'il s'associe à la Ligue 1.
00:51:28Donc je crois qu'on peut dire aujourd'hui que, de toute évidence, le linéaire est là pour rester.
00:51:35Et comme je le disais tout à l'heure, on a subi une période compliquée chez Canal+, en termes d'audience.
00:51:40Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Ça va beaucoup mieux.
00:51:43Et on est à la fois ravis de voir les audiences linéaires de toutes nos chaînes remonter.
00:51:48Gérald pourrait revenir beaucoup mieux que moi, parce que c'est son travail et celui de ses équipes.
00:51:52Et on voit surtout, notamment en matière de cinéma, dans quelle mesure le délinéaire nourrit le linéaire et le linéaire nourrit le délinéaire.
00:52:02Il nous est arrivé, par exemple, de diffuser une série Apple, pour ne pas la citer, qui était disponible en délinéarisée.
00:52:10Et lorsqu'on diffuse une série Apple sur Canal+, en prime, on multiplie par 14, en moyenne, la consommation en délinéarisée.
00:52:18La TNT est une plateforme linéaire par essence.
00:52:21C'est bien pour ça qu'aujourd'hui, nous proposons, j'ai rappelé, les vertus techniques et technologiques de la TNT en matière de direct, et en particulier sur le sport.
00:52:29C'est bien pour ça qu'aujourd'hui, nous sommes candidats devant vous sur Canal+.
00:52:32Donc de ce point de vue-là, je n'ai pas d'inquiétude sur l'avenir de la TNT.
00:52:37La question que vous posez, qui vit spécifiquement Canal+, et son avenir à Canal+, sur la TNT, là, la question éventuellement se pose sur la durée des 10 ans, comme on l'évoquait tout à l'heure.
00:52:47Et pour compléter la réponse de Maxime, vous savez à quel point je suis personnellement attaché à la TNT.
00:52:54J'ai été le président du groupement TNT, et je vois la résilience de la TNT, le fait que ça soit présent partout sur nos territoires.
00:53:01Et je ferai un parallèle avec le satellite.
00:53:04Et Maxime le sait, le groupe Canal+, a été un des premiers éditeurs d'offres sur le satellite.
00:53:09Et tout le monde pensait que le satellite serait probablement un vecteur désuet.
00:53:14Eh bien, pas du tout.
00:53:15Aujourd'hui encore, c'est près de 40% de nos abonnés.
00:53:18Donc la TNT, la DSL, l'FAI, tout ça se complète.
00:53:24Et la TNT, pour nous, est importante, puisque, comme le disait Maxime, nous sommes agnostiques en termes d'offres et de présence.
00:53:30C'est important pour un acteur français, soit le linéaire, d'être présent sur la TNT.
00:53:34C'est pour ça que nous demandons le renouvellement de nos chaînes payantes.
00:53:38Antoine Boillet.
00:53:40Merci, Monsieur le Président.
00:53:42Vous avez développé une vision globale de votre stratégie sur la TNT, notamment de votre offre payante, Canal+, Sport, étant partie d'un tout.
00:53:55Et j'ai également noté que vous aviez longuement décrit cette concurrence avec les plateformes étrangères, la chasse aux talents dans le cinéma, l'audiovisuel et le sport.
00:54:10Sur le cinéma, on a bien noté vos déclarations relatives à cet accord sur cinq ans, avec un montant d'investissement global de plus de 1 milliard d'euros.
00:54:25Juste une question là-dessus. Est-ce que vous envisagez, dans le cadre de votre stratégie, une mise en commun gratuite payante de vos obligations en matière de production cinéma ?
00:54:38Et sur l'audiovisuel, puisque je vais assumer de ne pas parler de sport, mais je rebondis sur votre vision globale de la stratégie Canal sur le payant.
00:54:46Sur l'audiovisuel, l'accord qui vous liait à l'écosystème, si je ne m'abuse, date de 2008.
00:54:56Or, qui dit chasse aux talents dit symbole, voire peut-être preuve d'amour.
00:55:03Donc, au-delà du clin d'œil, quelle vision vous avez pour attirer les meilleurs talents audiovisuels sur Canal+, dans tous les genres de programmes ?
00:55:15Quelle vision vous avez de ces discussions avec cet écosystème ? Parce qu'elles sont, dans notre secteur, on le sait, extrêmement importantes.
00:55:24Merci beaucoup. Et, pardon, troisièmement, je me permettrai un petit droit de suite. Les textes sont certes complexes.
00:55:33Et, effectivement, je rebondis sur ce que disait Juliette Théry. On travaille pour calculer les obligations audiovisuelles et cinémas.
00:55:40Parce que même audiovisuel, même cinéma, on est obligé de comparer ce que vous faites au regard d'éléments d'assiette et de chiffre d'affaires.
00:55:48Et c'est vrai que le texte précise... Donc, c'est un droit de suite autour des chiffres relatifs à la notion de service.
00:55:57Or, le dossier s'articule sur la notion de programme. Donc, au même titre que vous allez peut-être nous envoyer des choses au sortir de cette audition sur les chiffres d'abonnement TNT,
00:56:10moi, je serai assez preneur avec ma casquette création peut-être de chiffres complémentaires relatifs à la perception que nous pourrons avoir du chiffre d'affaires de ce service,
00:56:20à partir duquel on calcule les obligations. Je vous remercie.
00:56:24Sur le dernier point, ça fait à peu près 3 ans qu'on discute avec les services sur l'allocation du chiffre d'affaires.
00:56:31On sera ravis de continuer à le faire et à vous fournir toutes les informations.
00:56:34Jusqu'à présent, on ne nous a pas opposé de méthodes différentes de celles qu'on préconisait.
00:56:40Il y a 3, 4 méthodes. Ce qui est certain, c'est qu'on est toujours au-dessus de nos obligations, que ce soit au cinéma ou en audiovisuel.
00:56:46Ça, c'est incontestable. Et vous parliez de preuve d'amour. Il me semble que ça commence par là.
00:56:51Au-delà du travail éditorial fait par les équipes de Gérald Briceviret pour valoriser le cinéma comme nul autre ou les séries comme nul autre, à mon sens,
00:56:59y compris en marketing, comme je l'évoquais tout à l'heure, on est toujours au-dessus de nos obligations.
00:57:03Mais je laisserai Laetitia Ménassez compléter.
00:57:06Sur le cinéma, nous n'avons pas... J'agglomère pour donner une idée du volume d'investissement de Canal+, au-delà de 200 millions d'euros.
00:57:16Mais il n'y a pas, comme vous le savez, puisque ça nous a été imposé d'ailleurs, de circulation des oeuvres.
00:57:24Contrairement à tous les autres groupes audiovisuels, je pourrais me lancer là-dessus pendant longtemps, nous n'avons pas de droit de coproduction.
00:57:31Et nous n'avons pas la possibilité, contrairement à ce qu'ont obtenu tous les autres, de faire circuler des oeuvres entre nos chaînes payantes et gratuites.
00:57:38Et ça n'est plus le sujet pour nous aujourd'hui.
00:57:41Je rappelais simplement qu'au-delà de Canal+, de Ciné+, désormais d'OCS, C8 et nos chaînes gratuites contribuent également aux obligations du cinéma.
00:57:53Est-ce que tu veux compléter ?
00:57:56Peut-être deux éléments de complexité.
00:58:00Il est vrai que nous avons des discussions inénarrables sur la scène de chiffre d'affaires d'SECP, qui est notamment liée à sa spécificité.
00:58:08C'est vrai que le texte qui date désormais de 2021 a plutôt été pensé pour des opérateurs gratuits, avec des régies publicitaires et un chiffre d'affaires qui est parfaitement identifié.
00:58:20Et c'est vrai que les discussions que nous avons, encore une fois de bonne foi de part et d'autre, sont intrinsèquement liées au chiffre d'affaires qui doit donner lieu à obligation ou pas.
00:58:29Je crois que c'est vraiment dans cette optique qu'on a essayé de tenir les discussions ces dernières années et que nous continuons naturellement à le faire.
00:58:37S'agissant de la question que vous aviez également sur nos discussions avec les partenaires de l'audiovisuel,
00:58:46effectivement, ces discussions, et nous le regrettons, sont aujourd'hui au point mort.
00:58:51Malheureusement, nous avons essayé de discuter avec ces partenaires et nous aimerions beaucoup, au sein de Canal,
00:58:57ça assisterait beaucoup à la vie d'un point de vue éditorial, de pouvoir avoir un accord avec les partenaires de l'audiovisuel.
00:59:05Malheureusement, à date, nous n'avons pas réussi à converger, probablement pour des raisons de définition des assiettes à date.
00:59:12Mais nous ne désespérons pas, quand ces éléments seront clarifiés, évidemment, d'y arriver.
00:59:16C'est un objectif que nous gardons et évidemment, nous sommes toujours à même de discuter sur ces questions.
00:59:22Et pour revenir sur les talents, monsieur le conseiller, c'est vrai que quand les plateformes sont arrivées, on a eu peur.
00:59:30Les chaînes classiques ont eu peur, quelle que soit la chaîne, qu'elle soit privée, qu'elle soit gratuite, qu'elle soit payante.
00:59:37On a eu peur, on s'est recentrés sur le programme Premium et nous avons recréé une relation avec les talents,
00:59:44qui évidemment étaient attirés par les plateformes étrangères.
00:59:48Et quelle que soit la thématique aujourd'hui, je vous assure que ce lien est extrêmement fort.
00:59:55Que ce soit les artistes d'aujourd'hui, comme Florence Foresti, qui a fait sa première série et qui fera la suite de sa série sur Canal+,
01:00:02que ce soit Paul Mirabelle, les talents de demain, que ce soit également Justine Trillet, qui est née sur Canal+, avec des courts-métrages,
01:00:10et qui a remporté l'Oscar à l'Anatomie d'une chute.
01:00:14Mais pour revenir sur le sport, le sport de demain, les talents de demain, on est en train de les construire aujourd'hui,
01:00:19notamment avec la D1 féminine, et j'aimerais passer la parole à Thomas Seneca.
01:00:26Donc on a eu une politique d'acquisition extrêmement conquérante ces derniers mois, ces dernières années, qui fait qu'on peut se projeter.
01:00:33Et se projeter, comme tu le dis Gérald Brice, ça permet d'attirer aussi des talents, de développer des talents.
01:00:38L'exemple de la D1 Arkema, qui s'appellera désormais la première ligue Arkema, le championnat féminin de football français.
01:00:44Nous avons acquis les droits jusqu'en 2029, et donc c'est ce qui permet effectivement de développer les compétences des journalistes,
01:00:51commentatrices, présentateurs, commentatrices, commentateurs.
01:00:55Parce qu'indifféremment des consultants masculins, des grands noms du foot, messieurs, commentent des compétitions féminines,
01:01:04et des grands noms du foot féminin commentent des compétitions masculines.
01:01:07C'est ainsi que nous raisonnons sur l'ensemble des sports.
01:01:09En termes de talent, on peut parler de leur boulot, de Margot Laffitte également, qui s'est énormément développée, d'Astrid Barth qui est présente ici.
01:01:16Et puis il y a les incarnations, et il y a également la richesse de Canal+, qui vient des documentaires, des productions de contenus.
01:01:23Un reportage de 3 minutes, nous y attachons autant d'importance qu'un long format ou un documentaire jusqu'à 90 minutes.
01:01:29Nous sommes aujourd'hui accompagnés également de Caroline Henry, qui dirige au sein du service des sports la rédaction des reportages,
01:01:36qui compte une trentaine de journalistes, beaucoup de jeunes filles, beaucoup de jeunes talents,
01:01:41qui montent en compétence très vite et qui sont à même de proposer des formats longs, ce qui est un peu la noblesse de nos métiers de journalistes.
01:01:50Laurence Péco-Rivoli.
01:01:53C'est une question de suite, mais par rapport à vos propos justement, parce que je voudrais revenir sur la question de la diversité,
01:01:59mais en lien exclusivement avec Canal+.
01:02:04Diversité d'abord, vous venez d'en parler par rapport à la présence de femmes à la fois dans les compétitions et à la fois sur les plateaux.
01:02:12C'est un sujet majeur pour nous.
01:02:14Toutes les dernières études que vous avez largement suivies montrent que c'est bien sur le sport qu'il faut axer nos efforts en ce moment.
01:02:21Donc vous venez d'introduire le sujet.
01:02:24Plus particulièrement dans la présentation de votre dossier, vous évoquez le fait de tendre vers la parité.
01:02:31Vous évoquez le fait que vous avez mis en place un indicateur de temps de parole.
01:02:36Est-ce qu'on pourrait être encore plus précis, c'est-à-dire tendre vers la parité ?
01:02:41Quel est votre objectif vraiment ?
01:02:43Présence sur les plateaux, d'une part, et acquisition de droits sportifs, d'autre part, puisqu'on sait que les deux vont de pair et sont indissociables.
01:02:51Est-ce que la modification du décret événement d'importance majeure peut avoir un impact sur ces engagements ?
01:02:59Et quelles sont, puisque vous avez parlé de mesure de temps de parole, est-ce que vous avez des chiffres à nous fournir ?
01:03:05Puisque je n'ai pas la mesure du temps de parole des femmes sur les plateaux de Canal Plus Sport, qui est un indicateur que vous évoquez dans votre dossier.
01:03:14Ça, c'est ma partie parité.
01:03:18J'ai une deuxième partie dans mes questions, qui est toujours diversité, mais cette fois-ci, volée accessibilité.
01:03:27Vous avez actuellement 42% des programmes Canal Plus Sport qui sont retransmis en sous-titrage.
01:03:35C'est un chiffre qui n'est pas si important que cela, surtout si on rapporte ça aux engagements Canal Plus Accessibilité 100%,
01:03:43et sur le fait qu'il y ait quand même pas mal de retransmissions.
01:03:46Donc, pourquoi ces 42% et vers quoi on peut tendre ?
01:03:49Et enfin, sur l'audiodescription, qui est aussi un sujet majeur en matière sportive, l'ensemble des éditeurs commence à développer...
01:04:00Alors, ce n'est pas de l'audiodescription, je ne confonds pas, de l'oralisation, de la vocalisation, de la retransmission des événements sportifs.
01:04:10Quels sont, sur ce point, les éléments que vous pouvez nous donner sur ce qui est en train d'être fait par Canal Plus Sport et quels seraient les objectifs ?
01:04:19Juste avant, si tu veux bien dire que, pour le coup, je ne considère pas que le sujet de la parité soit un sujet aujourd'hui...
01:04:28Enfin, il faille se concentrer sur le sport.
01:04:31Je considère que, dès qu'on baisse la garde sur ce sujet, quelle que soit la thématique, les pourcentages descendent en flèche.
01:04:39Et donc, c'est une attention de tous les jours sur tous nos programmes.
01:04:42Je voudrais aussi, et ce n'est pas que parce que Caroline Henry est là, mais dire que vous avez oublié de citer...
01:04:47Vous avez dit acquisition de droits sportifs, plateau, vous avez oublié de citer quand même les documentaires,
01:04:51qui sont devenus un élément clé de notre offre, d'où le recrutement de Caroline, pour nous rejoindre,
01:04:59parce qu'on avait besoin d'un profil de son expérience pour développer les docs sur Canal, et je suis sûr que Thomas y reviendra.
01:05:07Je voudrais aussi dire que la liste d'événements d'importance majeure qui vient d'être allongée
01:05:13ne va pas favoriser l'acquisition par Canal Plus de droits de compétition féminine,
01:05:20puisqu'elles sont désormais, pour beaucoup, imposées, une diffusion en clair.
01:05:27Vous savez que pour Canal Plus, l'avantage doit se traduire en abonnement, puisque c'est notre modèle,
01:05:33et ça ne veut pas dire qu'on n'en achètera pas, mais ça veut dire qu'évidemment,
01:05:37on est moins pertinent sur des sujets dont la diffusion en clair est imposée.
01:05:45Madame la concierge, pour vous parler des sous-titres SME, nous sommes aujourd'hui à 42%,
01:05:51puisqu'il y a beaucoup de live sur la chaîne, c'est-à-dire à 2% au-dessus de l'obligation.
01:05:55J'ai le plaisir de vous confirmer que le groupe Canal Plus s'engage à 100% sur Canal Plus Sport dès 2025,
01:06:03puisque c'est un sujet que nous avons à cœur chez nous, puisqu'il s'agit de 7 millions de nos concitoyens,
01:06:10et nos abonnés et téléspectateurs qui en ont besoin pourront, à partir du 1er janvier, en profiter.
01:06:18Sur nos autres engagements et sur notre action sur les femmes, je passe la parole à Thomas Senegal,
01:06:23mais j'aimerais signaler que la directrice des acquisitions des droits sportifs pour Canal Plus en France et dans le monde,
01:06:28Géraldine Gégy, je voulais le signaler, qui n'est pas là aujourd'hui, elle fait ses acquisitions pour tous nos territoires.
01:06:37Merci Gérald Brice. La parité dans les rédactions sportives, effectivement, c'est un chantier ambitieux,
01:06:43et c'est notre combat de tous les jours. Depuis 2 ans, nous avons recruté 11 personnes en CDI dans le service des sports de Canal Plus,
01:06:517 de ces 11 profils sont des profils féminins, et bientôt un 8e d'ailleurs, c'est une information que je vous livre en passant.
01:06:58Mais ça veut dire qu'on partait d'assez loin. J'ai un exemple et un baromètre. Lorsque nous avons lancé une consultation et un concours
01:07:08qui s'appelle « Au micro », qui visait à recruter le nouveau talent ou la nouvelle voie du football de demain,
01:07:15nous avions spécifié que nous cherchions une voie. Jamais nous n'avons dit que nous cherchions un commentateur ni une commentatrice.
01:07:22Nous avons eu 10 000 candidatures, ce qui était un chiffre énorme. Parmi ces 10 000 candidatures, il y avait 330 candidatures féminines.
01:07:29Je prenais l'exemple d'une classe de 30 élèves, 29 garçons, 1 fille. Voilà. 30 classes de 30 élèves dans lesquelles il y avait une seule fille.
01:07:38Si on veut symboliser et imager un petit peu ce chiffre. Nous allons prolonger l'aventure « Au micro » pour une deuxième saison.
01:07:45Et là, vous pouvez compter sur notre volonté d'aller adresser un public plus féminin et de dire aussi que les filles, les femmes, c'est pour vous.
01:07:54Commentateur de foot, commentateur de sport, c'est un métier réservé à tous, comme disait une publicité des années 90.
01:08:02Donc les chiffres dans les rédactions, ça, c'est très important. Les dénominations de postes, très important.
01:08:09On ne cherche plus un rédacteur en chef, on ne cherche plus un chef d'édition. On cherche un ou une. Et on féminise l'ensemble des intitulés de postes.
01:08:18Nous sommes signataires de la charte pour une meilleure égalité femmes-hommes dans les rédactions, une charte que nous avons signée l'an dernier avec un certain nombre d'autres médias.
01:08:26Et puis plus tôt, en 2020, Maxime, tu avais signé aussi la charte pour une meilleure représentation des femmes dans les médias en général.
01:08:32Donc nous appliquons à la lettre les attentes de cette charte, notamment celles de recevoir toutes les candidatures féminines aux postes que nous ouvrons en recrutement.
01:08:45Ça, c'est très important. Et je pense que le signe a été positivement envoyé au marché des écoles de journalisme parce que sur une douzaine d'alternantes et d'alternants que nous avons recrutés cette année, 13 précisément,
01:09:00nous sommes à 7-6, 7 jeunes journalistes garçons et 6 jeunes femmes. La courbe est excellente depuis 3 ans puisqu'on est passé de 10-3 à 9-4 et maintenant à 7-6.
01:09:13Donc nous sommes à une quasi-parité. Ce qui est la promesse, évidemment, on sème des petites graines et c'est comme ça dans les rédactions, en ayant des jeunes talents féminins aussi,
01:09:21qu'on change petit à petit les mentalités de ces rédactions sportives qui, il est vrai, moi quand j'ai débuté dans le métier dans les années 1998-1999,
01:09:30étaient très souvent des boys club et des rédactions 100% masculines dans lesquelles il était très difficile de se faire une place pour les jeunes femmes.
01:09:40Deuxième volet, les rôles modèles, les exemples. Les documentaires sont un levier très fort et très puissant pour donner des exemples.
01:09:48Sur MyCanal, nous construisons une sorte de hall of fame, de galerie des talents du sport français à travers nos reportages qui restent dans le patrimoine de Canal,
01:09:58qu'on peut regarder à tout moment. Victor Wembañama, par exemple, avant de partir faire sa carrière de basket aux Etats-Unis, a tenu à s'associer à Canal+.
01:10:06pour un documentaire exceptionnel que nous avons diffusé en octobre. Et ça reste inscrit et à tout moment, des jeunes, des moins jeunes,
01:10:12veulent revenir découvrir la personnalité de ce talent incroyable qui sera l'un des sportifs français les plus connus dans le monde dans les années à venir.
01:10:19Dans ce hall of fame, nous enrichissons énormément cette galerie avec des femmes, des reportages longs, des documentaires consacrés à Marie-José Pérec dans quelques jours,
01:10:30à Amandine Henry, championne de football. C'était hier soir en prime time sur Canal+.
01:10:34Alors Manodou, 20 ans après ses exploits des Jeux olympiques d'Athènes, un documentaire est en cours.
01:10:40Et nous cherchons la parité aussi dans ce corner dédié aux grands talents du sport français et international sur les antennes de Canal+.
01:10:47Amandine numéro 3 dans le top 10 des documentaires les plus regardés par nos abonnés.
01:10:53Denis Rappone.
01:10:56Merci Monsieur le Président. Vous avez salué, et je vous en remercie, l'action et l'efficacité de cette action de l'ARCOM en matière de lutte contre le piratage sportif,
01:11:09qui est le fruit d'une articulation particulièrement fructueuse entre les endroits du sport, le jeu judiciaire, on ne le dit pas assez souvent,
01:11:19mais dont la réactivité est exceptionnelle, bien sûr à l'ARCOM, et les fournisseurs d'accès Internet, et les moteurs de recherche,
01:11:27et peut-être au-delà d'autres intermédiaires. Vous avez évoqué, précisément pour illustrer cette collaboration,
01:11:37et la manière dont on peut peut-être sensibiliser encore plus un certain nombre de publics,
01:11:43une campagne copilotée par l'Association pour la protection des programmes sportifs, l'APPS, et l'ARCOM.
01:11:52Est-ce qu'au-delà de cette campagne, qui est une campagne ponctuelle, qui s'inscrit dans un temps donné,
01:11:58on peut imaginer des rendez-vous peut-être plus pérennes dans la programmation de Canal+,
01:12:09pour précisément avoir une action à long terme qui puisse dépasser le cadre des spots APPS-ARCOM ?
01:12:21Je ne sais pas si c'est une question ou une suggestion, mais en tout cas je le prends comme une suggestion, et elle me semble très bonne.
01:12:29Donc je pense qu'on peut prendre l'engagement de diffuser régulièrement des spots avant les grands événements.
01:12:37J'ajoute que nous avons un autre levier pour diffuser ces spots, c'est le digital.
01:12:41Canal+, Sport a progressé de 60% sur le digital en 2023-2024 versus la saison 2022-2023.
01:12:49Nous sommes passés de 930 millions de contenus visionnés à 1,5 milliard.
01:12:54C'est la plus forte progression dans l'univers Canal+.
01:12:57Il se trouve que le compte principal dédié au sport porte le nom de la chaîne Canal+, Sport,
01:13:03ce qui permet d'activer ce levier de manière puissante et de diriger aussi les abonnés potentiels, les prospects, vers Canal+, Sport.
01:13:11Benoît Loutrel.
01:13:14Merci M. le Président.
01:13:16Un peu de continuité, on a parlé de votre engagement vis-à-vis du sport féminin dans la lutte contre le piratage,
01:13:22ce qui est très lié au monde numérique.
01:13:25Moi, ce qui m'a surpris un peu dans votre dossier, vous avez pris des engagements qui sont forts,
01:13:30qui sont connus sur l'éducation aux médias, l'information à la citoyenneté numérique.
01:13:35Et à la fois, vous ne parlez pas du tout ou peu, vous allez préciser maintenant peut-être,
01:13:41du sujet de la violence dans le sport, de la conflictualité numérique.
01:13:49Et c'est pourtant assez important.
01:13:53On a la chance en France d'accueillir la Fédération Internationale Automobile.
01:13:59Il y a trois grands mouvements qui se sont lancés un peu sur ce sujet.
01:14:04Les sports mécaniques, la Fédération Internationale Automobile, la famille des e-sports,
01:14:09et puis la famille des sports athlétiques, si je puis me permettre.
01:14:12Et qui ont lancé un mouvement, United Against Online Abuse, Unis contre la violence en ligne.
01:14:18Ils ont organisé un colloque en mai à Paris.
01:14:21Et le discours était assez incroyable.
01:14:24Parce que toutes les fédérations sportives qui étaient présentes au niveau international,
01:14:27il y avait le foot, il y avait le rugby, il y avait le tennis, j'en oublie d'autres,
01:14:31disaient tous qu'ils faisaient face à une montée inquiétante de la conflictualité.
01:14:36Conflictualité qui s'exprime beaucoup dans l'espace numérique, sur les réseaux sociaux,
01:14:42vis-à-vis des sportifs, vis-à-vis des entraîneurs, vis-à-vis des dirigeants de clubs,
01:14:46vis-à-vis des fédérations, des arbitres.
01:14:49Et que ça faisait obstacle au développement du sport.
01:14:52Et que ça faisait obstacle à la féminisation du sport.
01:14:55Parce que les femmes, y compris qu'elles soient sportives ou simplement passionnées de sport,
01:15:01toutes choses égales par ailleurs, tolèrent moins un climat de violence.
01:15:06Et donc ça devient un obstacle majeur.
01:15:09Donc moi dans ce contexte, je souhaiterais vous inviter un peu à préciser
01:15:13les engagements que vous pourriez prendre si votre candidature était retenue.
01:15:17Est-ce que ça pourrait devenir un sujet de discussion important ?
01:15:20Parce qu'on voit bien qu'il y a un continuum complet, vous êtes bien placé pour le savoir,
01:15:25entre l'éditorialisation qui est faite sur les médias en ligne, dans les émissions de plateau,
01:15:31et ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
01:15:33Et donc si on ne commence pas par pacifier et à veiller et à prêcher, entre guillemets,
01:15:38dans un climat de non-conflictualité, dans les espaces éditorialisés où on rencontre du sport,
01:15:45on a déjà mis un pas dans la dérive qui peut avoir lieu en ligne. Merci.
01:15:51Alors premier élément de réponse, l'atmosphère qui règne sur les plateaux de Canal+,
01:15:57c'est une atmosphère d'expertise, de bienveillance et de partage de la passion du sport.
01:16:03C'est ce que nous avons en commun avec nos abonnés, c'est ce dont nous prenons soin,
01:16:07c'est notre bien le plus précieux, cette passion du sport.
01:16:09Autant les débats peuvent être enflammés, il n'y a jamais d'opposition frontale
01:16:14entre des consultantes et des consultants, entre des présentateurs et des chroniqueurs.
01:16:18Ça c'est très important, on y tient, on y veille.
01:16:20Je parlais de l'émission au micro il y a quelques instants,
01:16:23toutes les études que nous avons faites sur cette émission,
01:16:26ce programme innovant de flux cryptés que nous avons diffusé en ce printemps,
01:16:30toutes les remontées d'études auprès de nos abonnés saluent la bienveillance de l'émission.
01:16:35À un moment le jury n'a cherché à clasher, permettez-moi l'expression,
01:16:39les candidates ou les candidats, on était au contraire dans une démarche
01:16:43de transmission d'un patrimoine, d'un savoir-faire.
01:16:47Cette émission a permis de montrer aussi, de lever le voile sur le savoir-faire de nos équipes,
01:16:52pour qui le sport est dans l'ADN depuis 1984 et la naissance de Canal+.
01:16:58Ensuite, s'agissant de la lutte contre le harcèlement en ligne, c'est très important,
01:17:04et puis nous sommes à quelques semaines des Jeux Olympiques,
01:17:06je pense que c'est un sujet qui dépasse largement le cadre des incarnations de Canal+.
01:17:11Nous constatons, nous faisons le constat malheureusement,
01:17:14que les incarnations féminines sont plus exposées en ligne à de la dévalorisation,
01:17:20à des prises de position, à des attaques.
01:17:24Et nous sommes à leur côté, et Laëtitia je pense que tu pourras compléter
01:17:28sur une action que nous menons en particulier pour lutter contre le cyberharcèlement,
01:17:33de nos incarnations féminines et masculines.
01:17:36Absolument, comme le disait Thomas, nos incarnations féminines font parfois
01:17:40l'objet d'insultes répétées sur les réseaux sociaux.
01:17:44Le groupe est systématiquement au soutien d'actions qui permettent de révéler l'identité,
01:17:50ce qui n'est jamais simple sur les réseaux,
01:17:52évidemment des insultes auxquelles elles font malheureusement l'objet.
01:17:58C'est extrêmement compliqué.
01:18:00Nous mettons à leur disposition aussi des outils qui permettent de filtrer malgré tout cela
01:18:05pour qu'elles puissent le vivre d'une façon moins violente,
01:18:08mais systématiquement le groupe se positionne à l'appui de façon juridique
01:18:13de toutes les actions qui peuvent être menées pour mettre en lumière ces sujets
01:18:21qui effectivement sont extrêmement compliqués pour nos incarnations particulièrement féminines
01:18:26qui le vivent d'une façon très très très violente.
01:18:29Je pense notamment à leur boulot que nous avons accompagné depuis près de deux ans sur ces questions.
01:18:37C'est extrêmement long, le temps judiciaire est long,
01:18:39et il est malheureusement complètement décorrélé de la violence de certains effets de réseau.
01:18:46Vous vous rappelez qu'on avait été pionniers dans la dénonciation du racisme dans le football ?
01:18:52Avec Olivier Dacour, notamment, dans ses documentaires.
01:18:56Nous avons produit énormément de documentaires d'impact.
01:19:00On peut citer effectivement « Je ne suis pas un singe » d'Olivier Dacour
01:19:05dans lequel il prenait de vrais risques en allant interroger aussi bien des joueurs de foot
01:19:12victimes d'insultes racistes que des supporters les plus ultra,
01:19:17notamment en Italie avec beaucoup de courage et beaucoup de force éditoriale.
01:19:21Et puis nous avons énormément de documentaires d'impact sur d'autres thématiques,
01:19:25notamment les luttes LGBTQIA+.
01:19:29Je pense à « Adieu ma honte » qui était consacré à un joueur de football.
01:19:34Un documentaire vraiment poignant, extrêmement fort.
01:19:38Ou encore le documentaire réalisé par notre journaliste Liesse Houhou,
01:19:42« Faut qu'on parle », documentaire qui a été plébiscité,
01:19:45dans lequel six championnes et champions parlaient de leur homosexualité,
01:19:50avec là encore beaucoup de finesse et de courage.
01:19:54Ce documentaire qui a été plébiscité, qui a eu aussi une forte résonance,
01:19:58et notamment qui a été diffusé dans des écoles, dans des formations supérieures, post-bac,
01:20:05avec le concours de Canal+, et du ministère de l'Éducation,
01:20:09et également avec le concours du ministère des Sports.
01:20:11Donc c'est un documentaire qui a eu une vie en dehors de l'écosystème Canal+,
01:20:15et nous en avons cédé les droits évidemment de bonne grâce
01:20:19pour que l'usage de ce documentaire soit à la hauteur de la force de son contenu.
01:20:23Et ce type de documentaires sont diffusés également dans nos plages en clair sur Canal+,
01:20:28pour permettre au plus grand nombre de pouvoir les regarder.
01:20:31C'est très utile, je pense, pour tous et celles qui sont concernées.
01:20:36Et donc, si on partage le constat, j'ai l'impression que c'est le cas,
01:20:41et qu'on constate en plus que la situation ne s'améliore pas malgré ces efforts passés,
01:20:45est-ce qu'on peut convenir que ce sera l'un des sujets de discussion,
01:20:49si votre candidature est retenue, pour concrétiser ça avec, dans une forme à discuter,
01:20:55un engagement dans la durée des rendez-vous annuels notamment ?
01:20:59Avec grand plaisir.
01:21:01Merci.
01:21:02Laurence Pécoré-Vollier.
01:21:04Oui, c'est dans mon flot de questions de tout à l'heure,
01:21:06il me manque une réponse sur l'audio description, la vocalisation, l'oralisation,
01:21:12enfin bref, une nouvelle manière de rendre accessibles les événements sportifs
01:21:17aux personnes aveugles ou malvoyantes.
01:21:21Alors, je n'ai pas répondu non plus à la question sur l'outil, l'indicateur de temps de parole,
01:21:25mais c'est vrai que l'indicateur de temps de parole des femmes va nous permettre justement
01:21:28de mieux savoir de quoi on parle et d'où on part,
01:21:31et s'agissant des incarnations féminines, devant la caméra,
01:21:34je précise juste que pour nos émissions en clair, les plus visibles, les plus emblématiques,
01:21:39visibles également sur Canal+, Sport, nous avons à la présentation de ces émissions,
01:21:45pour les programmes de Formule 1, ainsi que Pauline Sanzet, à Street Bar,
01:21:48qui est présente pour les émissions de rugby, le binôme Hervé Matou et leur boulot pour le football,
01:21:54et puis pour notre émission du samedi soir en clair, le Canal Sport Club,
01:21:57il s'agit de Nicolas Touriol, l'un des journalistes de notre rédaction.
01:22:03Et pour l'audio description, nous avions en 2023 effectué les demi-finales et la finale du Top 14,
01:22:10et cette année, nous ferons, notamment sur Canal+, Sport, les matchs de ligue des champions.
01:22:17Trois de nos journalistes de l'équipe foot ont été formés à l'audio description,
01:22:20parce qu'il s'agit d'un commentaire différent du commentaire classique,
01:22:25il faut s'attacher à décrire bien plus la couleur des maillots, le type d'action,
01:22:30qui s'apparente un peu plus à du commentaire radio,
01:22:33et nous avions fait des essais très encourageants,
01:22:36sur les matchs dont tu parlais, Gérald Brice,
01:22:38ainsi que sur un match de ligue des champions de la saison 2022-23,
01:22:43et nous allons donc prolonger l'aventure avec le nouveau droit de Coupe d'Europe,
01:22:47notamment sur Canal+, Sport.
01:22:48J'en profite pour glisser que Canal+, Sport diffusera à la rentrée
01:22:51trois matchs de ces Coupes européennes par semaine,
01:22:55par semaine de Coupe d'Europe bien sûr,
01:22:56un le mardi, un le mercredi, un le jeudi,
01:22:59des matchs de grande qualité, des plus belles compétitions de clubs en Europe et même au monde.
01:23:05Oui, parce que, monsieur le conseiller Gauthier,
01:23:07vous me posiez la question tout à l'heure de l'avenir de la TNT,
01:23:10une chose est certaine, l'avenir de Canal+, Sport,
01:23:12parce que nous avons sécurisé les droits sportifs qui sont diffusés sur ces antennes,
01:23:17sur le long terme, la Formule 1 et la moto jusqu'à 2029,
01:23:21nous venons de sécuriser la Pro D2 jusqu'en 2031-2032,
01:23:26je pourrais citer l'ensemble des droits et la ligue des champions pour trois nouvelles années,
01:23:29donc en tout cas, sur les droits diffusés sur Canal+, Sport,
01:23:32nous avons la sécurité, si ce n'est des dix prochaines années au moins, d'un cycle assez long.
01:23:37Un mot sur le foot français ?
01:23:41La D1 ?
01:23:42Un mot, je suis en train de chercher le mot.
01:23:44Oui, la D1, c'est la bonne réponse de Thomas.
01:23:47Non, non, je ne sais pas quoi dire en un mot,
01:23:51si ce n'est que malheureusement la situation n'est pas une surprise pour nous,
01:23:57je crois que nous sommes souvent taxés d'énervement, de rancœur,
01:24:01et je peux comprendre pourquoi, ou d'amertume,
01:24:03mais le sujet est aujourd'hui essentiellement économique.
01:24:06Canal+, a tenté face à Mediapro, puis face à Amazon,
01:24:12et puis avec Dazone il y a encore quelques mois,
01:24:14de revenir dans le jeu de la compétition de la Ligue 1,
01:24:17l'AFP ne l'a pas souhaité,
01:24:19et Canal+, n'a eu d'autre choix que d'allouer ses ressources,
01:24:24qui restent relativement rares, sur d'autres compétitions,
01:24:27en particulier la Ligue des champions,
01:24:28donc nous n'avons plus les moyens aujourd'hui d'intervenir dans ce dossier,
01:24:31et nous espérons qu'il trouvera une issue positive pour le foot français,
01:24:35car nous restons très investis, notamment dans la Ligue des champions,
01:24:39et nous espérons bien que les clubs français pourront y prospérer.
01:24:43Merci. Bénédicte Lessage.
01:24:46Oui, merci M. le Président.
01:24:49Vous avez parlé tout à l'heure de vos engagements,
01:24:53en termes de groupe, pour la charte alimentaire.
01:24:58Il me semble que ce que vous avez décrit,
01:25:02c'est que la charte alimentaire, pour vous,
01:25:04concerne uniquement les chaînes payantes jeunesse.
01:25:12Est-ce que sur un service comme Canal+,
01:25:16ça n'aurait pas de sens de s'inscrire aussi dans cette charte alimentaire,
01:25:20dans l'idée d'un public qui est à priori intéressé par le sport,
01:25:27qu'il faut visiblement mobiliser la population sur le sport,
01:25:32les pratiques alimentaires qui doivent évoluer,
01:25:34vu les taux d'obésité qui augmentent de manière assez inquiétante en France,
01:25:39et en particulier sur les jeunes ?
01:25:41Est-ce que vous seriez prêt à ce que cet engagement s'élargisse
01:25:45au service Canal+, ?
01:25:49Madame la conseillère, c'est vrai que nous avons beaucoup travaillé
01:25:52également sur les chaînes gratuites pour respecter cette charte alimentaire,
01:25:56avec beaucoup de projets qu'on aura l'occasion de vous présenter.
01:26:00Je pense qu'effectivement on peut s'y engager,
01:26:02sachant que nous allons lancer à partir de la rentrée sur Canal+,
01:26:07un rendez-vous d'information quotidien,
01:26:09et on pourrait éditorialement mettre des contenus en lien
01:26:13avec la charte alimentaire.
01:26:15Donc nous nous y engageons.
01:26:18De la même manière qu'on invite aussi les gens qui nous regardent
01:26:22à pratiquer le sport, et c'est propre à Canal+, notamment au golf.
01:26:26La particularité de ce sport dans l'écosystème de Canal+,
01:26:29c'est qu'il est regardé par des pratiquants,
01:26:31par des joueuses et des joueurs de golf,
01:26:34plus qu'un autre sport, le foot ou bien entendu la formula,
01:26:38qui n'est pas donné à tout le monde de piloter.
01:26:41Mais s'agissant du golf, nous avons un programme qui s'appelle
01:26:44des pros, dans lequel justement un des pros de notre équipe
01:26:47donne des conseils extrêmement simples dans la pédagogie
01:26:50pour que chacun puisse les appliquer au quotidien.
01:26:52Donc par cet exemple, je voulais vous montrer à quel point
01:26:55nous invitons à la pratique sportive dans l'ensemble
01:26:59de nos contenus sportifs.
01:27:01Merci.
01:27:02Juliette Ferry ?
01:27:04Oui, merci beaucoup, Roch-Olivier.
01:27:06Je crois avoir pas très bien compris une réponse
01:27:11tout au début de cette audition.
01:27:14Donc sur le fait que pour la durée, vous n'étiez pas
01:27:17vous engagez dans l'acte.
01:27:19Sur les conséquences du projet de scission et donc d'entrée
01:27:25en bourse de quelques filiales du groupe Vivendi,
01:27:29vous avez donné pour le coup des mots qui cherchaient
01:27:33à nous rassurer.
01:27:35Est-ce qu'il faut comprendre que vous vous engagez à dire
01:27:39que le montant total des différents de l'actionnariat
01:27:43non espace économique européen est inférieur à 20%
01:27:48pour respecter le volet du dispositif anticoncentration,
01:27:52qui est réservé aux chaînes ertiennes, puisque vous êtes
01:27:55candidat à l'Ertien.
01:27:57C'est vrai qu'il y a tout le dispositif anticoncentration
01:27:59et cet article 40.
01:28:01Je vous remercie.
01:28:03Je précise qu'on a dit qu'on était prêts à s'inscrire
01:28:05dans la durée, au contraire.
01:28:07Ce qu'on a surtout dit, c'est que ça ne changeait rien
01:28:13par rapport à la situation actuelle.
01:28:15Et que cette situation valait pour les autres groupes
01:28:18qui sont également cotés.
01:28:20Donc on a une obligation, évidemment, qu'on respecte
01:28:23et qu'on respectera.
01:28:26– Benoît Loutrel.
01:28:28– Merci. J'avais une dernière question.
01:28:31Dans votre dossier, dans la section où vous parlez
01:28:34de vos engagements en matière de représentation
01:28:36de la société française dans les programmes,
01:28:38vous précisez une formation obligatoire sur la lutte
01:28:40contre le harcèlement, les discriminations
01:28:42et le sexisme ordinaire a été déployée et suivie
01:28:44à fin décembre 2023 par 95% des effectifs du groupe.
01:28:48Point virgule.
01:28:5050% des équipes éditoriales.
01:28:52Alors, est-ce que les équipes éditoriales sont réfractaires ?
01:28:56Et est-ce que les équipes dirigeantes,
01:28:58on ne mentionne même pas le chiffre,
01:29:00et du coup j'étais preneur aussi de savoir,
01:29:02dans les cinq personnes qui sont là,
01:29:04vous avez suivi ?
01:29:06– Ouf, je le jure.
01:29:08– Il y a 150 journalistes, je le rappelle,
01:29:11donc je passe la parole à Thomas qui est le patron de la rédaction.
01:29:14– Alors 95%, c'est la formation au niveau du groupe,
01:29:17donc quasiment tout le monde a suivi la même formation,
01:29:20formation en ligne sous forme de dessin animé.
01:29:23On avait des rappels très réguliers si on ne la suivait pas,
01:29:25donc on avait une forte incitation à la suivre.
01:29:2895% de nos équipes l'ont suivie au global.
01:29:30Il y a une deuxième formation qui va plus loin,
01:29:32qui s'adresse en priorité et de manière plus fine
01:29:36aux équipes de journalistes,
01:29:38et qui est dispensée par nos équipes de ressources humaines
01:29:40pour les rédactions sportives.
01:29:42C'est une longue formation, un moment d'échange,
01:29:44un moment très important, très riche,
01:29:46et ça c'est en cours.
01:29:48Et à la fin de l'année 2024, 100% de nos équipes l'auront suivie,
01:29:51mais les 50% c'est pour un step, un niveau 2 de cette formation.
01:29:57Et par ailleurs la formation au sexisme,
01:30:00à la lutte contre le sexisme,
01:30:02est récurrente, je pense,
01:30:04et reviendra régulièrement,
01:30:06parce que sur ces thématiques-là,
01:30:08il est très important de ne jamais relâcher la bride,
01:30:11et d'être très vigilant,
01:30:13même quand on pense qu'une rédaction est apaisée à cet endroit-là.
01:30:16Nous sommes vigilants tous les jours,
01:30:18et nous avons cette année pris des mesures très rapides,
01:30:24quand il a fallu le faire,
01:30:26auprès de certains de nos collaborateurs.
01:30:28Dans la vie d'une rédaction,
01:30:30il peut arriver d'être amené à sévir,
01:30:34et à agir pour lutter contre le sexisme,
01:30:39et de toute nature.
01:30:41Et peut-être juste un tout petit dernier point de précision,
01:30:43c'est une formation que nous attendons aujourd'hui
01:30:45aux productions externes,
01:30:47qui interviennent sur les programmes de Canal+,
01:30:49donc pas seulement les salariés,
01:30:51mais également les productions qui interviennent sur nos programmes,
01:30:53et qui sont extérieures.
01:30:55Merci. Nous arrivons au terme de cette audition.
01:30:57Monsieur Sada, est-ce que vous souhaitez rajouter un mot de conclusion ?
01:30:59Merci beaucoup.
01:31:25Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

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