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00:00:00Bonjour, bienvenue devant le collège de l'ARCOM.
00:00:07Cette audition se tient, vous le savez, dans le cadre de l'appel aux candidatures que l'autorité a lancé le 28 février dernier pour l'édition de services de télévision à vocation nationale diffusée par voie hertzienne terrestre.
00:00:23C'est un appel qui est lancé dans la perspective de l'échéance en 2025, des autorisations qui sont actuellement accordées à 15 services.
00:00:33Nous auditionnons à présent CMI France pour son projet Réel TV.
00:00:40Comme vous le savez, conformément à notre délibération du 29 mai, cette audition dura 1h30, 30 minutes maximum de présentation par le candidat, suivie d'un temps d'échange avec le collège.
00:00:54Je vous rappelle que, conformément à la jurisprudence et au texte de notre appel aux candidatures, le candidat ne peut pas apporter de modifications substantielles au dossier qui nous a adressé au titre de sa candidature.
00:01:07Les membres du collège, bien évidemment, partent devers eux, qui ont été analysés par les services.
00:01:13Mais vous avez, par contre, tout à fait la possibilité, on vous y invite même, à préciser, notamment à travers des engagements, ce projet.
00:01:22Engagements qui pourront être, le cas échéant, repris dans la Convention, qu'il ira le régulateur à l'éditeur, qui sera retenu au terme de cette procédure.
00:01:32Voilà, je vous indique enfin que l'audition est publique. Elle est retransmise sur le site de l'ARCOM et sur nos réseaux.
00:01:40M. le Président, vous avez la parole.
00:01:42Merci, M. le Président. Bonjour, bonjour, M. le Président, bonjour, mesdames et messieurs les conseillères et les conseillers.
00:01:48Lorsque nous avons conçu, il y a quelques mois, ce projet de chaîne, nous étions à sans lieu d'imaginer ce que serait la situation troublée de notre pays.
00:01:57En revanche, nous avions parfaitement conscience des forces négatives, je dirais même nihilistes, qui le travaillent et dont la télévision est à la fois l'écho
00:02:09et parfois l'amplificateur, puisqu'elle exerce une magistrature morale comme l'instituteur au XIXe siècle et le curé avant lui.
00:02:18Ce n'est pas moi qui dis ça, c'est Régis Debray. Et c'est même cette situation qui nous a motivés, qui a conduit à ce que nous proposions ce projet.
00:02:28Nous sommes désormais CMI plus Élitis, puisque nous avons le même actionnaire et que je préside les deux groupes.
00:02:35Un des groupes qui compte dans le paysage de la production des contenus en France 1 milliard de chiffres d'affaires,
00:02:4318 magazines comme Elle ou version féminin, Télé 7 jours, J'espère bientôt un quotidien, L'Opinion, des plateformes numériques de vidéos comme Loopsider,
00:02:54des plateformes numériques d'audio qui font des podcasts comme Oui Média et des plateformes qui digitalisent le débat public, notamment autour des questions de l'environnement,
00:03:04comme Uzbek Erica. C'est aussi 50 maisons d'édition. C'est le deuxième groupe d'édition en France.
00:03:1150 maisons d'édition de littérature générale comme Julliard, La Font. C'est le premier éditeur scolaire avec des marques comme Nathan,
00:03:20des livres de référence comme La Rousse, l'édition aussi de bandes dessinées ou de mangas comme Kurokawa.
00:03:27C'est au total 500 journalistes, des milliers d'auteurs, des millions de lecteurs, d'abonnés, d'acheteurs à nos versions numériques ou papier.
00:03:38Notre actionnaire est un actionnaire solide. C'est un groupe qui a 20 ans d'existence, qui fait 40 milliards de chiffres d'affaires, 40 milliards d'euros de chiffres d'affaires,
00:03:474,5 milliards d'euros de résultats récurrents, de résultats opérationnels récurrents chaque année. C'est un groupe européen qui est présent
00:03:56dans la plupart des pays du Vieux Continent, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Tchéquie, en Slovaquie, en Italie.
00:04:04C'est un groupe qui est dirigé, qui est contrôlé par un jeune homme de 47 ans, Daniel Kretinsky, qui vous prie d'ailleurs de bien vouloir l'excuser.
00:04:15Il n'a pas pu être présent. Il aurait aimé l'être, mais il n'a pas pu l'être. Il a en revanche fait une vidéo pour vous que nous passerons en fin de séquence.
00:04:24C'est un homme qui est profondément francophile, qui est francophone même et qui aime la France, mère des arts et des lois.
00:04:34Il considère que la France joue un rôle clé dans la formation de l'esprit public européen.
00:04:41Et ça a été un facteur de motivation fort pour lui, pour ses choix d'investissement dans l'industrie des contenus dans notre pays.
00:04:50Et dans le domaine des médias, dans le domaine des contenus, il souhaite édifier un groupe qui incarne et un groupe différent,
00:04:57qui incarne et qui promeuve la tolérance, le débat, le pluralisme, la révérence pour la science et pour le progrès,
00:05:06la révérence pour la raison, bref, qui soit une plateforme de liberté. La télévision, si on a ce projet, la télévision est évidemment nécessaire
00:05:19dans l'offre complète multimédia d'un groupe de cette nature. Et nous pensons, bien sûr, la télévision peut apporter beaucoup à notre groupe.
00:05:30Nous pensons peut être immodestement que nous pouvons aussi apporter à la télévision par l'esprit différent qui nous anime.
00:05:38Et je vais laisser le soin à Raphaël Antoven, avec qui nous avons fait il y a un an, ainsi qu'avec Caroline Fourest.
00:05:47Nous avons créé l'hebdomadaire Front Tireur, qui en un an est devenu le premier hebdomadaire d'information par ses ventes au numéro.
00:05:55Je vais laisser Raphaël, qui connaît l'audiovisuel puisqu'il y exerce ses talents à la radio et à la télévision.
00:06:03Je vais lui laisser le soin d'exposer la philosophie de notre chaîne, puisque la philosophie, c'est son métier.
00:06:09Merci, Denis. Oui, il faut. Bonjour à tous. Il faut parler de l'ambition démocratique de notre chaîne, c'est à dire l'esprit dans lequel elle a été conçue.
00:06:19Démocratique, ça veut dire engagé dans les débats de société, mais aussi avide de les éclairer.
00:06:26La démocratie est inséparable de l'engagement comme de la pédagogie.
00:06:31Et notre pari, c'est que si elle respecte ces conditions liminaires, une chaîne de télévision peut être un formidable outil de liberté.
00:06:41En dépolarisant le débat, c'est à dire en permettant le débat, en remplaçant le combat par le débat, en substituant le dialogue à l'invective,
00:06:52en pariant sur le fait que des vérités qui s'opposent, eh bien, sont parfois complémentaires, c'est notre optimisme.
00:06:59Parce que la démocratie est grande par la liberté qu'elle permet, mais elle s'amenuise à mesure que nous faisons mauvais usage de cette liberté.
00:07:08Chaque fois qu'un débat dégénère en combat, chaque fois qu'un argument involue en opinion, c'est la liberté collective qui diminue.
00:07:17C'est dire l'importance de notre projet.
00:07:19Enfin, la condition de possibilité de la démocratie, c'est d'avoir un terrain commun.
00:07:23Pour que les gens soient librement en désaccord, il faut qu'ils s'accordent sur l'essentiel, c'est à dire les principes et les faits.
00:07:30Alors les principes, on n'est pas allé les chercher très loin.
00:07:33Liberté, égalité et fraternité.
00:07:36Mais sur notre chaîne, nous avons l'ambition de les faire vivre en faisant de la philosophie, en réfléchissant sur l'actualité,
00:07:44en produisant des formats inédits qui font droit aux interprétations autant qu'aux concepts et en créant des débats qui élèvent le débat.
00:07:54Quant aux faits, ils sont notre lieu commun.
00:07:58Si nous ne partageons pas les mêmes faits, nous ne parlons plus la même langue.
00:08:03C'est vous dire l'attention qu'on va porter à la question des fake news et au danger qu'elles font courir à la liberté.
00:08:09Comme l'attention qu'on portera aux sciences et à leur diffusion dans un monde où l'égalité des droits est trop souvent confondue avec l'équivalence des compétences.
00:08:19C'est notamment la raison pour laquelle Reel TV prévoit une offre de documentaire scientifique dans le détail de laquelle mes camarades vont entrer tout à l'heure.
00:08:27Face aux fake news et à la dégradation du débat, face au règne de l'opinion, les médias ont un rôle à jouer.
00:08:36Reel TV en fait sa vocation.
00:08:39Transmettre et célébrer.
00:08:41Être un intercesseur de qualité.
00:08:44Dire simplement les choses mais sans les simplifier.
00:08:48Faire vivre la démocratie en préférant les arguments aux opinions.
00:08:52Augmenter le savoir tout en augmentant la curiosité.
00:08:56Ce sont nos crédos, ce sont nos lignes de conduite.
00:08:59Merci Raphaël.
00:09:01Alors concrètement comment ça va se traduire ?
00:09:03Nous voulons faire une chaîne qui soit à la fois différente et populaire.
00:09:07Qui soit positive et plaisante.
00:09:09Qui soit pédagogique et amusante.
00:09:12Il y a dans la TNT aujourd'hui, en dehors du service public, trois univers.
00:09:16L'information, la connaissance, le divertissement.
00:09:20Nous voulons être présents sur ces trois univers avec une chaîne généraliste en 3D.
00:09:27Documentaire, débat et divertissement.
00:09:31Et qui soit raisonnablement distrayante ou récréativement raisonnable.
00:09:37On va venir tout de suite dans les programmes.
00:09:39Mais avant ça, si on peut passer à la première vidéo.
00:09:41On a fait une toute petite bande annonce, c'est l'heure de l'apéritif.
00:09:44Une toute petite bande annonce qui n'a pas de prétention.
00:09:47Mais simplement pour donner un peu de respiration à notre présentation.
00:10:17La question climatique, c'est avant tout une question de justice.
00:10:42Laissez Caroline Cochot présenter les programmes.
00:10:58J'ai connu Caroline quand elle dirigeait la société de Djamel Debbouze.
00:11:01J'étais à l'époque le directeur général de Canal Plus.
00:11:04Fonction que j'ai exercée auprès de Pierre Lescure pendant cinq ans.
00:11:08Et ensuite j'ai fait appel à elle lorsque dirigeant la Gardière Active.
00:11:11Ce que j'ai fait pendant neuf ans.
00:11:13Nous avions à l'époque une division de chaînes thématiques.
00:11:16Une demi-douzaine de chaînes thématiques.
00:11:18Et Caroline a dirigé Gully.
00:11:20Avec un grand succès.
00:11:23J'ajoute que la régie des chaînes thématiques de la Gardière Active à l'époque était dirigée par Camille Burnier.
00:11:29Qui est l'actuelle patronne de la régie de CMI.
00:11:31Et qui nous a évidemment aidé dans la constitution de ce programme.
00:11:35Je ne dis pas tout ça pour laisser à penser que c'est la reconstitution d'une ligue dissoute.
00:11:41Mais simplement pour vous dire que nous avons fréquenté assidûment le monde de la télévision, d'audiovisuel.
00:11:47Et que nous y avons un réseau de connaissances auquel nous ferons appel évidemment.
00:11:51Pour y chercher les talents dont la chaîne aura besoin.
00:11:54Caroline, tu as la parole.
00:11:56Merci Denis.
00:11:57Bien sûr, Denis l'a dit.
00:11:58Ava va y insister.
00:11:59Pardonnez-moi.
00:12:00Bonjour Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs.
00:12:04Notre chaîne va bénéficier des ressources techniques, journalistiques, numériques.
00:12:08De promotion d'un grand groupe multimédia et d'édition qu'est CMI.
00:12:13Mais ce n'est pas la chaîne vitrine de ce groupe.
00:12:15C'est une chaîne de plein exercice, souveraine, dotée de son identité propre.
00:12:20Et qui surtout nous paraît répondre à la fois aux critères de différenciation.
00:12:25Elle apporte quelque chose qui n'existe pas ou pas assez dans le paysage actuel de la TNT.
00:12:31Mais également aux critères de satisfaction.
00:12:33Puisqu'elle va attirer un public qui n'est pas nécessairement toujours là aujourd'hui.
00:12:38Le projet éditorial s'articule autour de trois axes.
00:12:42Une offre documentaire riche, large, de qualité.
00:12:47Une émission quotidienne d'avant première partie de soirée en direct.
00:12:51Pour mieux comprendre l'information et laisser la place au débat.
00:12:55Et je laisserai Denis vous en parler tout à l'heure.
00:12:57Une offre variée de programmes dédiés à la culture, à l'art de vivre, au divertissement.
00:13:03Notamment en première partie de soirée et les week-ends.
00:13:06Donc documentaire, débat, divertissement.
00:13:11Premier point, Réel TV est une chaîne de documentaire.
00:13:16C'est sa colonne vertébrale.
00:13:18Aujourd'hui, sur la TNT, il n'y a plus vraiment de chaîne documentaire, populaire, de qualité.
00:13:23Et c'est quelque chose qui manque.
00:13:25Pourtant, 95% des Français regardent des documentaires et 47% le font au moins une fois par semaine.
00:13:33Mais ils vont chercher une large partie de cette offre sur YouTube ou sur les plateformes de streaming.
00:13:39Nous envisageons de décrypter et de raconter le réel à travers cinq grandes thématiques.
00:13:46Société, histoire et géopolitique, science, culture, découverte.
00:13:53J'insiste sur ce point.
00:13:55Nous ne voulons pas nous spécialiser sur une ou deux thématiques,
00:13:59mais balayer l'ensemble du réel autour de ces cinq grands sujets.
00:14:04Et on sait également qu'en ce domaine, la variété de sujets est porteuse en termes d'audience.
00:14:09Premier sujet, société.
00:14:12Éclairer un sujet de société, le confronter au réel,
00:14:16mettre en perspective les différents points de vue,
00:14:19par exemple, comprendre les enjeux éthiques, scientifiques, sociétaux de la fin de vie.
00:14:25Deuxième sujet, histoire et géopolitique, éclairer le présent à la lumière du passé,
00:14:31rendre leur complexité aux événements, par exemple, les racines du conflit israélo-palestinien.
00:14:37Troisième sujet, science, décrypter les enjeux scientifiques de demain
00:14:42et, pour exemple, les progrès fulgurants de l'intelligence artificielle
00:14:47qui bouleversent déjà notre quotidien.
00:14:50La culture est notre quatrième sujet, promouvoir la création,
00:14:55découvrir le patrimoine de nos territoires, la culture, l'art et les artistes.
00:15:02Cinquième sujet, découverte, nourrir le regard d'autres perspectives,
00:15:08d'autres points de vue, d'autres environnements.
00:15:11Nous ferons la part belle aux films d'expression originales françaises,
00:15:16mais aussi à une offre documentaire européenne qui est sous-exploitée sur la TNT.
00:15:21Cela nous permettra, aux côtés de réalisateurs confirmés comme Stéphane Meunier ou Mona Achach,
00:15:27d'ouvrir la grille à toute une génération de cinéastes
00:15:31qui sont nées avec un téléphone dans une main et une caméra dans l'autre.
00:15:35Nous souhaitons également faire la promotion des regards de femmes réalisatrices de documentaires
00:15:41qui, selon l'INA, ne sont encore que 32% sur les chaînes historiques.
00:15:46Alors à quelle heure et sous quelle forme ?
00:15:48Tout au long de la journée, tout au long de la semaine, durant la journée
00:15:52et en rediffusion le week-end.
00:15:55Pardon.
00:15:57En journée avec des créneaux thématiques sur les cinq thèmes précédemment cités.
00:16:03En soirée, les mardis et vendredis, et ce sera suivi d'un débat
00:16:07pour animer la réflexion et l'interaction sur le thème du film.
00:16:11Le genre documentaire permet de s'adresser également à un public plus jeune.
00:16:16Les 19-24 ans sont 50% à visionner des documentaires.
00:16:21Nous leur proposerons tous les jours de la semaine à 18h30
00:16:26une tranche de format documentaire court
00:16:29en partenariat avec l'Obsider, plateforme de vidéo
00:16:32qui touche aujourd'hui plus de 7 millions de Français par jour.
00:16:36Ça, c'était le premier pilier, le documentaire.
00:16:39Mais cette chaîne documentaire sera augmentée par le débat.
00:16:43Le débat, c'est le deuxième pilier de la chaîne.
00:16:45Des débats qui permettent un échange raisonnable, civilisé, rythmé, bien sûr,
00:16:50mais pas simplificateur ou manichéen.
00:16:53La télévision est en couleur, nous n'allons pas faire des débats en noir et blanc.
00:16:59Pardon.
00:17:01L'émission d'avant-première partie de soirée en direct sera l'occasion
00:17:04d'un rendez-vous quotidien avec l'actualité, l'information et le débat.
00:17:08Et je laisse Denis vous en parler.
00:17:10Merci.
00:17:11Le deuxième pilier de la chaîne, c'est cette émission d'accueil, d'information et de débat
00:17:15d'avant-première partie de soirée entre 19h et 21h.
00:17:19Elle sera organisée en trois séquences.
00:17:22D'abord, un grand entretien avec une femme ou un homme politique,
00:17:25avec un ou une cheffe d'entreprise, avec un ou une intellectuelle
00:17:29autour d'un thème d'actualité.
00:17:31Cet entretien ne sera pas un interrogatoire.
00:17:34Il ne cherchera pas le faux pas ou la petite phrase,
00:17:37il cherchera l'intelligence des choses.
00:17:39Deuxième partie, une séquence de débats autour des sujets préparés avec Looksider,
00:17:45des invités qui seront des acteurs de l'actualité ou des experts,
00:17:49mais aussi des chroniqueurs.
00:17:51Évidemment, nous allons les puiser chez elle, avec des gens comme Marion Ruggieri,
00:17:56Olivia de Lamberterie ou Ava Djamshidi, qui va parler dans quelques instants.
00:18:01Nous allons les chercher chez Franc Tireur, avec Raphaël ou Caroline Nthoven.
00:18:05Nous allons les chercher, je l'espère, à l'Opinion.
00:18:08Nous allons les chercher au Télégramme.
00:18:10Et je salue la présence parmi les assistants d'Hubert Coudurier,
00:18:15qui est membre du conseil d'administration de CMI
00:18:19et qui est notre partenaire sur cette chaîne.
00:18:21Lui est le réseau de titres de la PIQR avec lequel il est lié
00:18:25et qui vont alimenter la chaîne en informations, en commentaires
00:18:31enracinés dans l'ensemble du territoire, et pas seulement parisiens,
00:18:36mais aussi avec des chroniqueurs qui viennent d'autres groupes ou d'aucun groupe.
00:18:42Caroline l'a dit, ce ne sera pas la chaîne vitrine de CMI.
00:18:45CMI va le nourrir, mais ce ne sera pas la chaîne vitrine de CMI.
00:18:48Les maîtres mots de cette séquence seront le pluralisme,
00:18:51le respect d'autrui, l'échange, non pas étonnez-moi pour reprendre
00:18:57le titre d'une célèbre chanson écrite par Modiano pour la regretter,
00:19:01François Zardy, mais éclairez-moi, rendez-moi plus intelligent,
00:19:06en tout cas donnez-moi plus d'intelligence des choses,
00:19:08et si possible, rendez-moi plus sage.
00:19:10Enfin, une séquence culturelle, dernière partie de cette émission,
00:19:14avec un invité ou une invitée du cinéma, de la musique, de la littérature, du théâtre,
00:19:19qui parlera de son actualité, bien sûr, mais qui parlera de l'actualité.
00:19:24Merci Denis, donc 1. le documentaire, 2. le débat, et 3.
00:19:31le divertissement populaire de qualité autour de la culture et de l'art de vivre.
00:19:36Sous quelle forme ?
00:19:37Alors, tous les lundis à 21h, une émission culturelle et littéraire, Culturama.
00:19:43Tous les samedis à 21h, un ciné-club, à la découverte des films, arts et essais,
00:19:48qui permettront aussi de revisiter notre patrimoine audiovisuel,
00:19:52comme le second tour de Dupontel, les amendiers de Valéria Bruni-Tedeschi,
00:19:56ou Black Swan avec Nathalie Portman.
00:19:59Les mercredis à 21h, une soirée dédiée aux spectacles vivants,
00:20:03avec en scène, pour exposer, tour de chant, comédie musicale, humour,
00:20:08comédie-club, opéra, ballet et théâtre privé ou public.
00:20:12Une soirée fiction, les jeudis à 21h, avec une appétence pour les figures historiques,
00:20:20pour les biographies, les adaptations littéraires,
00:20:23comme la mini-série L'Abolition, avec Charles Berling,
00:20:26qui raconte le long combat de Badinter, la série Versailles,
00:20:30ou encore l'Ascension de Stavisky, interprétée par Thomas Sisley.
00:20:34Le week-end, une large place sera dédiée à l'art de vivre,
00:20:39au travers de magazines, avec comme thème principaux la beauté, santé,
00:20:43la gastronomie, la mode, la décoration.
00:20:48Pour résumer, Réel TV s'adresse à un public de 24-59 ans,
00:20:55avec une attention particulière pour le rajeunissement du public et pour les territoires.
00:21:02Il s'agit d'un public actif, notamment présent de 18h à 23h en semaine,
00:21:08horaire sur lequel Réel TV proposera 100% de programmes frais.
00:21:13Et vous l'aurez compris, la structure de la grille permettra de répondre à leurs attentes,
00:21:18avec du documentaire, des débats, du divertissement populaire et de qualité.
00:21:24Nous serons bien sur les trois territoires de l'information, de la connaissance et du divertissement.
00:21:31Ce programme est un manifeste, une conviction.
00:21:35On peut décrire le réel avec passion et sincérité.
00:21:39On peut débattre sans combattre.
00:21:41On peut divertir sans abétir.
00:21:43Et notre ambition est de faire une télévision distrayante mais exigeante
00:21:48et dont le téléspectateur sorte grandi.
00:21:51Merci.
00:21:52Cette chaîne, nous l'avons dit, va bénéficier des ressources d'un groupe pluraliste et diversifié.
00:21:57Je l'ai évoqué, Caroline l'a évoqué.
00:21:59Mais nous avons souhaité demander à Ava Jamshidi de vous décrire comment ça fonctionne concrètement,
00:22:05cette fertilisation mutuelle, parce qu'elle est déjà à l'œuvre dans notre groupe.
00:22:09Je suis particulièrement fier qu'Ava soit à nos côtés,
00:22:12non pas seulement parce qu'elle est une brillante journaliste,
00:22:15rédactrice en chef du L en charge de la partie magazine.
00:22:18Elle a été grand reporter, notamment sur les terrains de guerre aux Parisiens.
00:22:23Elle a travaillé pour LCI, mais je suis fier aussi parce qu'elle est fille de l'exil,
00:22:28soeur de ces femmes iraniennes qui nous illuminent de leur courage
00:22:33et qu'elle sait mieux que n'importe lequel d'entre nous le prix de la liberté,
00:22:38le prix de la démocratie, le prix du pluralisme auquel nous sommes attachés
00:22:43et qui sert de boussole à notre projet.
00:22:46Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, bonjour.
00:22:48Quelques mots pour évoquer le travail que nous effectuons en magazine L,
00:22:51où je suis donc rédactrice en chef.
00:22:53Peut-être que mon profil ainsi que celui d'autres consoeurs
00:22:56peuvent vous sembler étonnants pour un magazine de mode, un magazine féminin,
00:22:59mais il correspond à l'ambition d'entrer dans le club des titres de presse dites IPG
00:23:04pour Information Politique et Générale, un statut que nous avons donc obtenu il y a trois ans.
00:23:10Cela se traduit par le renforcement de cette culture de l'information au sein du magazine
00:23:14avec des scoops liés au mouvement MeToo, notamment.
00:23:17Vous avez peut-être entendu parler de cette enquête que nous avons publiée
00:23:20dans le magazine sur un célèbre psychanalyste.
00:23:23Il s'agit également de reportages à l'étranger, de l'Afghanistan à l'Ukraine,
00:23:27en passant par Israël, mais aussi d'entretiens pour évoquer les grands sujets de société.
00:23:31C'est par exemple dans nos pages qu'Emmanuel Macron a levé la question
00:23:34de l'obligation de visite pour les pères des familles monoparentales.
00:23:38Alors dans les pages de notre magazine, mais aussi sur les réseaux sociaux,
00:23:42puisque nous travaillons dans un groupe où des synergies sont déjà engagées.
00:23:45Nous avons déjà cette culture de l'association de compétences à l'œuvre
00:23:49Nous combinons par exemple l'expertise et les moyens d'enquête du L sur les sujets de société
00:23:54et celle de Loopsider, média social acteur majeur du reportage et du documentaire court en ligne
00:24:00avec notre regard singulier sur l'information qui est désormais décliné
00:24:04dans le champ audiovisuel, au quotidien, avec la mise en place de nouvelles écritures
00:24:08conçues pour attirer les nouvelles générations sur les écrans.
00:24:11Par exemple, cela donne une enquête sur les violences sexuelles et sexistes
00:24:14publiées dans notre magazine, qui fait désormais l'objet de contenus vidéo
00:24:18publiés par Loopsider pour nos réseaux sociaux.
00:24:21Cette enquête a aussi été déclinée en documentaire pour envoyer spécial
00:24:25et elle pourra l'être demain sur Réel TV.
00:24:28Notre chaîne pourra ainsi compter sur l'expertise des différents médias du groupe CMI France
00:24:32pour proposer des émissions et des contenus adaptés aux téléspectateurs
00:24:36avec une aspiration transgénérationnelle ainsi que d'ouverture aux diversités
00:24:40sans volonté de susciter la polémique, avec l'ambition d'expliquer,
00:24:46de décrypter plutôt que d'irriter.
00:24:48Dans la création de ces formats originaux, la chaîne pourra s'appuyer sur l'expertise
00:24:52de différents médias du groupe.
00:24:54Elle est version féminin pour les questions de société, l'ouverture sur la diversité
00:24:57des styles et des modes de vie.
00:24:59Télé 7 jours pour interroger le rôle des médias audiovisuels et l'importance
00:25:03des images que nous proposons de décortiquer pour le public.
00:25:06Front Tireur pour sa capacité à rendre intelligible l'actualité politique
00:25:10de manière incisive et engagée.
00:25:12Et nous l'espérons, demain, l'Opinion.
00:25:14Ouzbek Erika pour sa compréhension des attentes de notre société
00:25:18et sa lecture très singulière des tendances à venir.
00:25:21Enfin, Louis Média pour explorer d'autres univers avec un tropisme
00:25:25pour les sujets très en vogue liés à l'intimité.
00:25:28Alors ces synergies seront en particulier précieuses pour dérouler une thématique
00:25:32au cœur de nombreux médias du groupe.
00:25:34Je pense évidemment à Elle à table, Elle décoration, Oire et décoration.
00:25:38Une thématique qui nous est chère, c'est celle de l'art de vivre.
00:25:41Il est assez étonnant de constater que malgré un engouement patent,
00:25:44alors que des chaînes traitant de cette thématique sont des succès
00:25:47partout dans le monde, que des émissions démontrent l'appétit
00:25:50du public pour ces sujets, l'art de vivre ne dispose pas aujourd'hui
00:25:54de canal de diffusion audiovisuel puissant en France.
00:25:57Nous proposons donc de répondre à cette demande par une offre
00:26:01de magazines étendues et pointues, populaires et exigeantes.
00:26:05Il s'agit de gastronomie, de haute couture, des territoires,
00:26:07d'architecture, de design, de décoration.
00:26:10Autant de sujets sur lesquels nous proposerons des contenus éducatifs,
00:26:13culturels de qualité en s'inspirant des meilleures productions
00:26:17internationales pour répondre à une aspiration au bien-être
00:26:20et au mieux vivre ensemble conçu pour toucher le grand public.
00:26:24CMI France a cette culture de l'information populaire de qualité
00:26:28que l'on retrouve dans l'ensemble de ses médias.
00:26:30Au sein du groupe, les synergies entre différentes entités
00:26:33sont déjà engagées.
00:26:35Et comme c'est déjà le cas pour l'ensemble des médias du groupe,
00:26:38les enjeux de société, de diversité, de parité,
00:26:41de responsabilité sociale seront au cœur de ce projet ambitieux
00:26:45que nous portons pour Réal TV.
00:26:47Merci Ava.
00:26:48Impossible de parler de médias sans parler de numérique
00:26:50puisque c'est l'écosystème dans lequel se trouve désormais
00:26:54l'ensemble des moyens d'information et de divertissement.
00:26:57Pour l'évoquer, nous avons demandé à Giuseppe De Martino,
00:27:00que je n'ai pas besoin de présenter puisqu'il est l'un des pionniers
00:27:04de la convergence entre les images et le numérique,
00:27:08avec Dailymotion d'abord et puis maintenant avec Loopsider
00:27:11qu'il a co-créé et qu'il préside, et qui fait partie de notre groupe
00:27:15et qui a travaillé avec nous sur le projet de Réal TV.
00:27:19Merci Denis.
00:27:20Monsieur le Président, mesdames et messieurs les conseillers,
00:27:23je prêche les convaincus, mais le premier enjeu en matière
00:27:26de numérique est l'accès.
00:27:28Réal TV sera présent sur les télévisions connectées,
00:27:30sur les plateformes de streaming, sur les plateformes de vidéos
00:27:32à la demande et évidemment sur les sites de partage de vidéos
00:27:36afin que les téléspectateurs puissent accéder à ces programmes
00:27:39où qu'ils soient et quand ils le souhaitent.
00:27:42Mais la valeur ajoutée de Réal TV sera sa capacité à produire
00:27:46des contenus exclusifs, innovants et adaptés aux usages
00:27:49de ces plateformes.
00:27:52Cela permettra de se démarquer de la concurrence et surtout
00:27:55d'aller chercher un public qui souvent a perdu l'habitude
00:27:58d'allumer son téléviseur.
00:28:01Réal TV, en quelque sorte, recréera le lien entre télévision linéaire
00:28:08et nouveaux usages.
00:28:11Ces contenus seront notamment produits par Loopsider avec son expertise,
00:28:15sa méthode et seront diffusés chaque jour sur les antennes
00:28:19et les réseaux sociaux de Réal TV en identifiant en amont
00:28:22les tendances et les attentes du public.
00:28:25Enfin, les réseaux sociaux, comme vous le savez, sont un enjeu stratégique
00:28:29pour les acteurs de la TNT. Réal TV, là aussi, s'inspirera
00:28:32de ce que peut faire au quotidien Loopsider pour toucher un public
00:28:35toujours plus large, plus jeune également,
00:28:38et s'adapter aux nouveaux usages de consommation des médias.
00:28:42Réal TV utilisera également les réseaux sociaux pour créer
00:28:46des communautés fidèles autour de ces émissions et de ces animateurs
00:28:49et promouvoir de la meilleure façon possible ces programmes.
00:28:54Cette empreinte numérique de Réal TV doit avant tout
00:28:59pouvoir répondre à un impératif démocratique puissant,
00:29:03reconstruire le lien avec tous les publics, y compris ceux
00:29:08qui sont sortis des circuits traditionnels pour s'informer
00:29:12ou tout simplement tous ceux qui ne croient plus
00:29:15dans les médias traditionnels. L'accent sera donc mis
00:29:18chez Réal TV sur l'éducation média.
00:29:21La chaîne devra sensibiliser les téléspectateurs sur les enjeux
00:29:26de l'information, de la désinformation, les aider à décrypter images,
00:29:30discours et leur donner les clés pour devenir des citoyens
00:29:35toujours plus éclairés et responsables.
00:29:39Et en la matière, le savoir-faire du groupe sera primordial
00:29:42pour s'adresser à tous les publics où qu'ils se trouvent.
00:29:45Ainsi, loin de Boulogne, loin du Canal Saint-Martin,
00:29:49loin de Saint-Germain-des-Prés, Réal TV, grâce à cette pratique
00:29:52des réseaux sociaux, proposera un regard pertinent
00:29:55sur les territoires et les vrais enjeux des Français
00:29:58dans toute leur diversité. En combinant ces différents leviers,
00:30:02la chaîne peut toucher donc un public toujours plus large
00:30:04et en phase avec les usages d'aujourd'hui, fidéliser ses téléspectateurs
00:30:08et remplir sa mission de service pour le public
00:30:12en matière d'information et d'éducation média.
00:30:16Merci. Un mot avant de conclure sur la partie modèle d'affaires.
00:30:21Nous avons la double expérience, je l'ai dit, de la télévision
00:30:24et de la gestion. Gulli, on en était très fiers,
00:30:27était l'une des chaînes de la TNT, était la chaîne de la TNT
00:30:29la plus rentable. Je ne sais pas si c'est toujours le cas.
00:30:32Et nous sommes confiants qu'avec une structure de cours raisonnable,
00:30:35nous pourrons générer un chiffre d'affaires publicitaire suffisant
00:30:38pour exploiter cette fréquence d'une manière économiquement pertinente.
00:30:42Et bien sûr, nous pouvons soutenir financièrement sa montée en charge
00:30:45que nous avons estimée à 32 millions d'euros
00:30:48de cash flow négatif cumulé.
00:30:51Voilà, monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillères
00:30:54et les conseillers, le projet que nous avons conçu
00:30:57avec le double enthousiasme des professionnels des médias motivés
00:31:02et des citoyens engagés, mais pas enragés.
00:31:05Nous ne voulons changer ni la télé, ni le monde.
00:31:09Mais si nous pouvons contribuer à les rendre meilleurs,
00:31:13davantage bienveillants, plus tolérants,
00:31:16si nous pouvons nuire à la bêtise et soutenir l'esprit public
00:31:20et la sagesse, nous serons heureux.
00:31:25Autrefois, on appelait la télévision la petite lucarne.
00:31:29Notre rêve est que par cette petite lucarne passe une grande lumière,
00:31:34la lumière des lumières, avec un grand L, un L majuscule,
00:31:39car après tout, les lumières, nous en sommes la patrie.
00:31:42Mais je veux laisser le dernier mot à Daniel Kretinsky
00:31:45qui tenait absolument à s'adresser à vous.
00:31:48Vidéo 2, s'il vous plaît.
00:31:50Merci le président, mesdames et messieurs.
00:31:53Premièrement, permettez-moi de vous excuser de ne pas être présent
00:31:56devant vous pendant notre audience aujourd'hui.
00:31:59Malheureusement, ce n'était vraiment pas possible.
00:32:01Je sais que je vous parle au moment où mon ami Denis Oliven
00:32:04vous a présenté notre projet relativement en détail.
00:32:08Je vais ajouter juste une remarque personnelle sur notre motivation,
00:32:14pourquoi nous avons présenté cette candidature pour la TNT
00:32:17et plus généralement, pourquoi nous investissons dans le monde des médias,
00:32:21en France et en Europe d'ailleurs.
00:32:23Je suis parmi ceux de vous qui observent avec beaucoup de frustration
00:32:28la détérioration, voire destruction du débat public.
00:32:34Cette tendance très négative est effectivement apportée par le monde d'Internet.
00:32:40Dans le monde traditionnel organisé par les médias,
00:32:44il y avait des différents médias qui emportaient sur un sujet
00:32:49qui faisait l'objet du débat public un nombre de voix limitées,
00:32:54des voix des experts, des autorités, des voix compétents.
00:32:57Aujourd'hui donc, ce que nous avons, ce n'est plus ça.
00:33:01C'est un monde, un agora où tout le monde raconte ses histoires.
00:33:07On ne arbitre pas entre 5 ou 7 ou 10 voix compétentes,
00:33:13mais on attend des hurlements, des milliers.
00:33:17Dans ce hurlement, la vérité n'existe plus,
00:33:22parce qu'il n'y a plus l'espace pour confronter les idées,
00:33:26pour essayer de voir quelle idée est fondée,
00:33:30pour essayer de distinguer et comprendre même les différences.
00:33:36Donc on n'entend plus rien.
00:33:38Il y a beaucoup trop de voix, beaucoup trop d'émotions,
00:33:42beaucoup trop de hurlements.
00:33:44Je pense que la seule manière, c'est vraiment de faire nos maximums
00:33:49pour restaurer le concept original du débat public,
00:33:53d'offrir aux citoyens une opportunité de comprendre les positions
00:33:58et de choisir la position qui, sur la base de cette évaluation rationnelle
00:34:03et confrontation pluraliste, leur paraît la bonne.
00:34:07Je sais qu'une chaîne de TNT ne va pas changer le monde,
00:34:12mais toutes activités dans ce sens sont des activités qui sont positives
00:34:17et j'espère que si ce concept est bien exécuté,
00:34:23ça peut ajouter un élément positif dans la dynamique qui essaye
00:34:30de faire comprendre les gens que ce sont nos racines,
00:34:33c'est là où nous devons revenir.
00:34:35Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, merci beaucoup.
00:34:39Merci d'autant que vous avez consacré à notre projet
00:34:42et que vous avez consacré à moi-même.
00:34:44Je m'excuse pour toutes les fautes de français que je viens de commettre
00:34:50et je vous souhaite une très bonne journée.
00:34:52Merci beaucoup. Au revoir.
00:34:55Merci beaucoup pour cette présentation très complète.
00:34:58On va entamer tout de suite le dialogue avec le collège.
00:35:01Antoine Bollet peut-être pour commencer.
00:35:02Merci, Monsieur le Président. Bonjour à tous. Merci.
00:35:05J'ai trois questions.
00:35:07La première, vous avez longuement développé le caractère populaire de cette chaîne.
00:35:12Est-ce que vous pourriez rentrer, et notamment sur le digital,
00:35:15un peu plus dans le détail, éditorialement, sur ce que sera la place des Français,
00:35:21des citoyens, des anonymes, dans les débats, sur les plateaux ?
00:35:28C'était ma première question.
00:35:31Merci. Je vais peut-être laisser Josephé répondre sur la question
00:35:36parce que c'est vraiment la qualité première et la dimension première de Loopsider.
00:35:41Loopsider a mis en place des outils pour véritablement analyser les tendances,
00:35:46les souhaits, les remarques des Français sur leur quotidien, sur leurs aspirations,
00:35:52et c'est cette écoute des réseaux qui nous permet ensuite de produire des contenus.
00:35:58Cette dynamique, nous comptons la mettre au service de Réel TV
00:36:02en permettant d'isoler, d'identifier les sujets qui concernent les Français
00:36:08et les transformer en émissions de débats,
00:36:12en émissions qui permettent d'accentuer le regard qu'on peut avoir
00:36:18et trouver, si possiblement, dans cette démarche toujours positive, des solutions.
00:36:23Mais dans ce cadre... Allez-y, pardon.
00:36:25Non, je voudrais juste ajouter un élément d'expérience de quelques décennies,
00:36:31malheureusement, de vie dans les médias.
00:36:33C'est très important d'écouter ce que disent les citoyens pour ne pas être décalé,
00:36:39mais notre projet, c'est aussi d'éclairer cet avis.
00:36:45Je dirais que notre chaîne, ça pourrait être ce qu'on appelle dans d'autres secteurs
00:36:51une conférence de consensus.
00:36:53On rentre avec une idée, on débat, on échange des points de vue
00:36:57et finalement, on converge raisonnablement vers quelque chose qui peut réunir les citoyens
00:37:04plutôt que de confronter les opinions émotionnelles, comme l'a dit Daniel,
00:37:10et d'en être le réceptacle.
00:37:12Très important d'avoir cette présence des citoyens,
00:37:14mais très important aussi de la mettre en perspective et de l'éclairer.
00:37:17Ma deuxième question, vous avez évoqué dans le détail,
00:37:22en matière de programme de flux, le nouveau rendez-vous en accès,
00:37:28la nouvelle émission littéraire.
00:37:30Ma question, c'est sur la partie plus lifestyle en bon français,
00:37:36avec un partenariat avec bon nombre de titres du groupe.
00:37:40Est-ce que vous pourriez rentrer un peu plus en détail,
00:37:42est-ce que le volume horaire est important,
00:37:44sur le modus operandi de la production de ces rendez-vous ?
00:37:49Est-ce que vous voulez passer par des producteurs de flux externes ?
00:37:53Est-ce que vous voulez produire en interne ?
00:37:55Mais là-dessus, le dossier n'est peut-être pas suffisamment développé.
00:37:59Je vais peut-être laisser Caroline répondre qualitativement.
00:38:05Moi, je voudrais répondre quantitativement.
00:38:09C'est dans le dossier, mais peut-être que c'était trop épars.
00:38:13On a donc 8760 heures de programme, dont 1825 sur le 18h-23h.
00:38:21Sur ces heures de programme, il y a 5610 heures de diffusion annuelle d'œuvres audiovisuelles,
00:38:26au sens large.
00:38:28Et si je regarde maintenant dans le détail, on a 3536 heures de documentaires,
00:38:33plus des heures d'information qui sont des quasi-documentaires,
00:38:36plus des documentaires musicaux, ça fait 4206 heures de documentaires.
00:38:40On a 156 heures de cinéma, 156 heures de fiction audiovisuelle.
00:38:44C'est les chiffres annuels.
00:38:46On a 2444 heures de magazines, dont à peu près la moitié en plateau
00:38:50et l'autre moitié en images.
00:38:52Et les magazines lifestyle seront principalement dans les magazines en images.
00:39:00Et enfin, on a 1200 heures de débats.
00:39:03Et on a 208 heures de spectacles vivants.
00:39:07Donc au total, les documentaires représentent 50% de la programmation,
00:39:11les débats 25% de la programmation et le divertissement au sens large 25%.
00:39:18Si je regarde maintenant, parce qu'on aurait peut-être pu le préciser,
00:39:22on n'a pas fait la part entre la diffusion et la rediffusion,
00:39:27sur la totalité des heures de programme,
00:39:3135% de la programmation est en première diffusion à l'année,
00:39:37en dehors de la programmation de la nuit et de la programmation de l'été.
00:39:41Et 100% est en première diffusion sur le 18-23 heures du lundi au vendredi.
00:39:47Si j'inclue la semaine, c'est 87 heures.
00:39:51Donc je n'ai pas fait le calcul, mais ça doit être 80% de première diffusion le week-end.
00:39:57Si je regarde sur le documentaire proprement dit, on a 29% de première diffusion
00:40:02et on a 100% de première diffusion sur le 18-23 heures.
00:40:06Et sur les émissions de flux, on a 35% de première diffusion
00:40:10et 84% de première diffusion sur le 18-23 heures.
00:40:20Qualitativement maintenant, sur les émissions de style de vie, d'art de vivre...
00:40:26Sur les émissions d'art de vivre, il y aura une émission qui concernera la gastronomie,
00:40:32pour exemple, et que nous allons associer avec les territoires.
00:40:36C'est-à-dire qu'on va très régulièrement aller dans les territoires,
00:40:39pas seulement associer à la gastronomie, mais ce lifestyle et cet art de vivre
00:40:43sera décliné sur tous les pans, c'est-à-dire la gastronomie, la culture,
00:40:48les événements littéraires, et tout ce qui se passe dans les territoires
00:40:51aura sa place sur Réel TV dans le cadre d'un magazine.
00:40:58Et troisième question sur la partie création audiovisuelle et cinéma.
00:41:03Vous prenez des engagements forts, mais sur le documentaire,
00:41:07sur les différentes thématiques que vous avez évoquées,
00:41:11est-ce que vous pourriez peut-être mieux préciser avec nous
00:41:17quel serait le nombre qu'on pourrait envisager de documentaires inédits
00:41:23en soirée par an ? Est-ce que vous seriez prêt, au-delà des volumes horaires en diff,
00:41:29mais sur la partie inédite, qu'on puisse vraiment formaliser les choses
00:41:33quitte à monter en puissance sur le nombre d'objectifs de doc inédits ?
00:41:37Et éventuellement, c'est un de vos axes, éventuellement un objectif aussi
00:41:42en matière de diffusion de documentaires européens.
00:41:46Et sur le cinéma, et j'aurai terminé, il semblerait à étudier votre dossier
00:41:52que vous allez être au-delà du seuil à partir duquel on déclenche
00:41:56un certain nombre d'obligations sur le cinéma, c'est 52 avec 104 diffs.
00:42:02Est-ce que vous avez bien en tête que vous allez devoir sans doute
00:42:07participer à ces objectifs en matière de cinéma ?
00:42:11Et du coup, et ça conclut cette question, où en êtes-vous avec
00:42:15les syndicats de producteurs audiovisuels et cinéma de vos discussions ?
00:42:20Merci beaucoup.
00:42:21Premier point sur la production, on a pris un engagement de 12,5% du CA
00:42:26puisqu'on est dans le cadre du régime patrimonial.
00:42:29Mais évidemment, je pense qu'on sera au-dessus dès le départ.
00:42:33Je vais revenir à la question des inédits, j'ai bien entendu.
00:42:37Juste quelques éléments là encore de statistiques qui se déduisent du dossier.
00:42:43Les investissements en production au sens large, achat et production
00:42:47proprement dite, représentent 43% des dépenses de programme,
00:42:50c'est-à-dire 16 millions d'euros, et 26% des dépenses totales de la chaîne.
00:42:57Et la production interne plus les coproductions représentent 57%
00:43:04des dépenses de programme, c'est-à-dire 9 millions d'euros,
00:43:11pardon, des dépenses de production.
00:43:16Et 57% des dépenses de production, 9 millions.
00:43:26Donc on est prêt à aller au-delà dans la négociation sur les inédits.
00:43:32On n'a pas pris d'engagement sur les inédits au sens propre du terme,
00:43:37c'est-à-dire qu'on a construit une grille qui est très forte en première diffusion,
00:43:42mais en programme inédit au sens propre du terme,
00:43:45c'est-à-dire que jamais personne d'autre que nous n'a diffusé.
00:43:48On n'a pas pris d'engagement, mais on est tout à fait ouverts
00:43:50à en discuter avec vous, si vous nous faites l'honneur
00:43:54de retenir notre candidature.
00:43:56Donc ça c'était votre première question.
00:43:58Deuxième question, je crois que comme nous avons une programmation
00:44:01de cinéma patrimonial, nous échappons aux règles d'obligation.
00:44:08Nous n'avons pas pris de contact aujourd'hui avec les organisations syndicales,
00:44:12ni des documentaires, ni du cinéma, mais nous le ferons bien évidemment
00:44:16pour discuter avec eux dans le cadre de l'autorisation,
00:44:20si elle nous était donnée.
00:44:23Ça c'était votre deuxième question, il y en avait une troisième, non ?
00:44:26Le volet européen de votre politique documentaire.
00:44:32Européen, alors on a pris des engagements de diffusion,
00:44:36puisqu'on a dit que, et donc ça couvre le documentaire,
00:44:41puisqu'on a dit que pour les œuvres audiovisuelles,
00:44:44nous nous engageons à faire 60% de diffusion des œuvres européennes
00:44:49et 40% d'œuvres françaises.
00:44:52Donc ça c'est la diffusion, ce n'est pas sur la production,
00:44:55mais là encore on est prêt, on est très ouvert dans la discussion
00:44:58que nous aurions dans le cadre d'une convention,
00:45:00à préciser et à prendre des engagements plus formels.
00:45:03Anne Grandenon ?
00:45:05J'insiste sur le...
00:45:07Évidemment, tous les candidats à cette fréquence, à ces fréquences,
00:45:14sont l'Europe en tête, mais nous, on appartient à un groupe européen
00:45:20où on a un actionnaire qui est très engagé en faveur de l'Europe,
00:45:25donc je pense qu'il sera très ouvert, lui aussi,
00:45:27à ce que nous engageons sur ce terrain.
00:45:30Merci. Anne Grandenon ?
00:45:32Merci, M. le Président. Bonjour.
00:45:34On a vu que Réel TV proposait une émission en direct de 19h à 21h,
00:45:39d'ailleurs dans le projet où on dit « time delay »,
00:45:43donc je ne sais pas si vous pouvez nous préciser,
00:45:45sur l'actualité, les grands débats de société, la tendance.
00:45:49L'émission accueillerait des invités ou des personnalités politiques
00:45:52ou de la société civile lors de débats.
00:45:55Alors, une ou deux questions.
00:45:57Est-ce que time delay ou direct ?
00:45:59Et ensuite, quelles dispositions vous comptez prendre
00:46:02pour respecter la décision du Conseil d'État du 13 février,
00:46:05que vous connaissez, qui a jugé notamment
00:46:07que pour les émissions d'information ou concourant à l'information,
00:46:10ils doivent respecter dans leur centre de leur programmation
00:46:12la diversité des courants de pensée et d'opinion
00:46:14exprimés par l'ensemble des participants.
00:46:16Ça, c'était juste une question,
00:46:18et j'en avais une autre sur le comité d'éthique.
00:46:20Est-ce que vous avez déjà des idées sur la composition
00:46:23du comité d'éthique que vous metteriez en place
00:46:26suite à la loi Bloch ? Merci beaucoup.
00:46:30Sur le time delay, la réponse est oui.
00:46:33On considère qu'il est raisonnable d'avoir un time delay
00:46:36qui peut être d'un quart d'heure, parce qu'une fois encore,
00:46:39on a une programmation qui n'est pas une programmation agressive,
00:46:42on ne va pas chercher le clash,
00:46:44et donc les invités, les thèmes,
00:46:46la construction des émissions, le fil de l'émission
00:46:50seront propices à une discussion apaisée.
00:46:52Mais enfin, on ne sait jamais,
00:46:54il est raisonnable d'avoir un time delay.
00:46:56Deuxième point sur la décision du Conseil d'État,
00:47:00notamment commentée, y compris par moi-même,
00:47:03sur les réseaux sociaux,
00:47:05elle ne nous posera à nous aucun problème,
00:47:08puisque par essence, ce que nous voulons faire,
00:47:12je crois qu'on vous l'a dit les uns après les autres,
00:47:14c'est une chaîne pluraliste.
00:47:16On considère que la pluralité des points de vue,
00:47:19la contradiction raisonnable, l'échange raisonnable
00:47:23est la condition de la fabrication d'un esprit public apaisé
00:47:27auquel nous aspirons, parce qu'il est fondamental pour la démocratie.
00:47:30Donc ne comptez pas sur nous pour être monochrome,
00:47:34monocolore, n'avoir qu'une seule opinion,
00:47:37et comptez en revanche sur nous
00:47:39pour que ce soit un pluralisme de raisons.
00:47:42Nous aurons des chroniqueurs, des invités, des experts
00:47:45que nous choisirons avec l'attention au fait
00:47:49qu'ils ont envie de débattre et pas de combattre.
00:47:52Débattre, l'étymologie, c'est cesser de se battre.
00:47:55Donc c'est comme ça que nous allons choisir
00:47:58les gens qui participeront à nos émissions.
00:48:00Je pense que dans votre mission de régulateur,
00:48:02si jamais vous nous faites l'honneur de vous retenir,
00:48:04nous ne vous poserons aucun problème.
00:48:07Denis, juste un mot là-dessus.
00:48:10Parmi les nuances qui nous paraissent essentielles,
00:48:14c'est la différence à faire entre la contradiction et l'opposition.
00:48:19Nous vivons dans un monde polarisé
00:48:21où les gens vivent de s'opposer les uns aux autres.
00:48:23L'enjeu, c'est de substituer le paradigme de la contradiction
00:48:27à celui de l'opposition, créer autant que possible
00:48:29les conditions de la contradiction,
00:48:31ce qui est inclus dans ce que Denis appelle
00:48:33le pluralisme de raison.
00:48:35Pluralisme, oui, mais pluralisme de raison,
00:48:38un pluralisme garanti par le souci d'être contredit
00:48:41et la possibilité de le faire.
00:48:43J'ajoute que comme pour l'amour,
00:48:46le pluralisme, c'est les preuves qui comptent,
00:48:49et nous, nous avons un groupe.
00:48:51On a un groupe avec beaucoup de titres,
00:48:53beaucoup de médias, et vous pouvez observer vous-même
00:48:56le soin que nous prenons à garantir la liberté,
00:48:59le pluralisme, la contradiction.
00:49:01Je crois que nous n'avons jamais été au cœur
00:49:03d'aucune polémique de ce point de vue,
00:49:05et les lecteurs de nos titres, de nos réseaux sociaux,
00:49:07de nos plateformes, trouvent de ce point de vue
00:49:10l'ensemble des opinions et leurs confrontations
00:49:15calmes et apaisées.
00:49:17Merci beaucoup. Et sur le comité d'éthique,
00:49:19vous avez des...
00:49:21Sur le ?
00:49:22Le comité d'éthique, vous avez éventuellement des...
00:49:24Non, on n'a pas réfléchi,
00:49:26on n'a pas réfléchi encore au comité d'éthique,
00:49:29mais on a autour de nous,
00:49:32notamment à travers nos maisons d'édition
00:49:35et nos titres, de nombreux collaborateurs qui...
00:49:39Enfin, je veux dire, il sera assez aisé pour nous
00:49:42de puiser dans les auteurs de la découverte
00:49:45d'un côté ou de l'autre,
00:49:47des gens qui sont puriels dans leurs opinions
00:49:51et sages dans leur manière d'analyser le réel.
00:49:56Denis Rappone.
00:49:58Merci, M. le Président.
00:50:00Dans la grille de programmation, et puis vous en avez parlé
00:50:03et présenté avec détail,
00:50:06il y a une émission de deux heures,
00:50:08d'avant-première partie, de soirée,
00:50:10décryptage de l'actualité,
00:50:12avec une rédaction dédiée, si j'ai bien compris.
00:50:15Donc au départ, c'est normal,
00:50:17avec trois journalistes,
00:50:19et puis ensuite, sans doute, s'adjoindront
00:50:21d'autres journalistes dans cette rédaction.
00:50:24Quid par rapport à cette rédaction,
00:50:27même embryonnaire d'une charte
00:50:30de déontologie journalistique ?
00:50:32Quid également, car on parle beaucoup
00:50:35de la décision du Conseil d'État du 13 février,
00:50:38on met l'accent sur le pluralisme,
00:50:40mais elle ne dit pas que ça.
00:50:42On oublie un deuxième élément dans cette décision,
00:50:44qui est l'indépendance.
00:50:46Quid précisément de l'indépendance
00:50:49de cette rédaction,
00:50:51par rapport aux intérêts économiques,
00:50:53par rapport aux annonceurs,
00:50:55mais aussi aux actionnaires ou à l'actionnaire ?
00:50:58Et quid au sein même des partenariats
00:51:02ou des synergies qui pourront se déployer
00:51:04au sein de CMI et des autres rédactions ?
00:51:07Vous avez cité l'ensemble des autres médias,
00:51:10et donc des journalistes qui pourront
00:51:12être amenés à collaborer pour cette émission
00:51:14d'avant, première partie de soirée.
00:51:16Comment va s'organiser l'indépendance
00:51:19de la rédaction propre à cette chaîne nouvelle,
00:51:22avec les autres apports journalistiques
00:51:25des autres rédactions ?
00:51:27Merci monsieur le conseiller
00:51:29pour cette question cardinale.
00:51:32En effet, c'est la direction de la rédaction
00:51:36qui va être dédiée,
00:51:38mais nous allons sous-traiter
00:51:40une partie du travail d'information,
00:51:42en tous les cas au début,
00:51:43puisque nous allons produire à l'extérieur.
00:51:45Nous aurons des moyens éditoriaux,
00:51:46et notamment nous allons utiliser
00:51:48les ressources de Loopsider
00:51:50pour traiter de l'actualité,
00:51:52en tous les cas au départ.
00:51:54Premier point, mais évidemment,
00:51:56notre ambition est de monter en puissance
00:51:58et d'améliorer ou de faire croître
00:52:01les effectifs de la rédaction interne,
00:52:03même si, dans un premier temps,
00:52:05la production de cette émission
00:52:07sera en dehors.
00:52:09Cela n'empêche que la question
00:52:11de la charte et de l'indépendance
00:52:13sont décisives.
00:52:15J'y suis personnellement attaché.
00:52:17D'ailleurs, je demanderai le témoignage
00:52:19d'Ava et de Raphaël,
00:52:21parce qu'en ces matières,
00:52:23la réalité est plus parlante
00:52:25que les démonstrations.
00:52:27Dans le groupe CMI,
00:52:29nous sommes religieusement scrupuleux
00:52:36sur l'indépendance et la liberté des rédactions
00:52:39dès lors qu'elles respectent
00:52:41les règles de déontologie.
00:52:43Le seul point auquel nous veillons,
00:52:46c'est le respect de la déontologie
00:52:48journalistique.
00:52:50J'ai dit tout à l'heure que les journalistes
00:52:52exercent un magistère.
00:52:54En tant que magistrats,
00:52:56ils sont tenus à des règles
00:52:58de contradictoire,
00:53:00qui garantissent
00:53:02qu'ils ne traitent pas les faits
00:53:04à leur façon, mais qu'ils essayent
00:53:06d'être désintéressés pour reprendre
00:53:08l'expression du fondateur du monde.
00:53:10Nous y veillons scrupuleusement.
00:53:12Cela peut se faire parfois
00:53:14avec des règles d'indépendance.
00:53:16Cela peut se faire sans règles d'indépendance,
00:53:18par la qualité de la direction
00:53:20de la rédaction, qui est le point-clé
00:53:22dans ce type d'exercice.
00:53:25Mais s'agissant de la chaîne,
00:53:28et précisément parce qu'elle est
00:53:30au sein d'un groupe dont elle doit
00:53:32utiliser les ressources sans en être dépendante,
00:53:35nous veillerons à la doter d'une charte
00:53:37de déontologie qui lui soit propre
00:53:39et qui garantira son indépendance.
00:53:41Je vais y revenir,
00:53:43mais peut-être un mot d'Ava et de Raphaël
00:53:45qui peuvent tous les deux témoigner.
00:53:47Moi, je suis le président du groupe,
00:53:49Valérie Salomon, qui est présente
00:53:51dans l'assistance et la directrice générale.
00:53:53En tout cas,
00:53:55pour ce qui me concerne,
00:53:57j'ai plus de 25 ans
00:53:59de vie dans les médias.
00:54:01Je n'ai jamais eu, de toute ma vie,
00:54:03ni à Canal+, ni chez La Gardière Active,
00:54:05ni à CMI,
00:54:07aucune motion d'une société
00:54:09de rédacteurs qui se plaigne
00:54:11d'une intervention, d'une censure,
00:54:13que ce soit, et cette déontologie,
00:54:15je continuerai de l'appliquer.
00:54:17Depuis les 4 années
00:54:19que j'ai passé au magazine Elle,
00:54:21je n'ai jamais reçu
00:54:23d'instruction éditoriale,
00:54:25en particulier sur les sujets que j'ai traités
00:54:27comme un reporter pendant 3 ans,
00:54:29sur les questions politiques,
00:54:31où je dois dire que j'ai bénéficié
00:54:33d'une liberté inédite,
00:54:35bridée uniquement par ma capacité
00:54:37et ma créativité
00:54:39pour trouver des sujets.
00:54:41Comme rédactrice en chef
00:54:43de la rédaction, et avant
00:54:45comme grand reporter,
00:54:47en revanche, il y a vraiment
00:54:49un souci
00:54:51qui est partagé par la direction.
00:54:53Compte tenu de la responsabilité
00:54:55incroyable que nous avons par rapport à nos
00:54:57lectrices, qui, en particulier,
00:54:59ont un rapport très singulier avec leur titre,
00:55:01on recoupe scrupuleusement
00:55:03nos informations,
00:55:05on veille évidemment,
00:55:07parce que nous y sommes obligés,
00:55:09que journaliste,
00:55:11à systématiquement, dans le cas d'enquête en particulier,
00:55:13de donner la parole,
00:55:15de faire jouer ce contradictoire
00:55:17qui est indispensable
00:55:19à la publication de ces enquêtes
00:55:21un peu sensibles que nous faisons.
00:55:23Et je dois dire que la liberté
00:55:25avec laquelle nous pouvons exercer ce travail,
00:55:27y compris sur des sujets
00:55:29très clivants, on ne va pas entrer dans le détail
00:55:31des questions féministes,
00:55:33ce sont des sujets qui pourraient cliver.
00:55:35Il n'y a aucune espèce de dogmatisme ou d'intrusion
00:55:37dans la manière dont on peut les couvrir,
00:55:39dont on peut les traiter,
00:55:41si ce n'est un respect
00:55:43des règles déontologiques
00:55:45des journalistes, avec cette volonté
00:55:47de rendre compte factuellement
00:55:49des informations que nous publions pour nos lectrices.
00:55:51Oui, vraiment,
00:55:53pour dire la même chose, mais différemment,
00:55:55Franck Tireur est
00:55:57un bonheur, travailler là-bas
00:55:59est un bonheur absolu pour mille raisons,
00:56:01mais la première de ces mille raisons,
00:56:03c'est la liberté
00:56:05absolue qui nous est garantie
00:56:07par notre actionnaire, nous ne sommes
00:56:09jamais ennuyés par lui,
00:56:11jamais un coup de fil, jamais une recommandation,
00:56:13jamais rien, rien, rien,
00:56:15aucune influence de quelque manière
00:56:17que ce soit, ils nous font confiance,
00:56:19de sorte que nous n'avons à obéir qu'à nos lecteurs,
00:56:21à qui nous devons le maximum
00:56:23de rationalité,
00:56:25de travail fouillé, d'études,
00:56:27d'examens des problèmes, mais en aucune
00:56:29façon nous ne sommes sous
00:56:31la férule de notre tutelle.
00:56:33J'aimerais juste ajouter
00:56:35qu'il y a un an, l'Obsider a
00:56:37rejoint CME France,
00:56:39et nous avons à cette occasion,
00:56:41avant cela plutôt,
00:56:43rencontré la plupart des acteurs
00:56:45du marché, et CME France
00:56:47a été extrêmement claire sur notre
00:56:49totale indépendance éditoriale,
00:56:51sur l'absence d'ingérence,
00:56:53et au bout d'un an, on peut vraiment faire
00:56:55le bilan que jamais
00:56:57notre actionnaire
00:56:59ne s'est permis de juger
00:57:01des sujets
00:57:03qu'on peut traiter au quotidien,
00:57:05et jamais
00:57:07n'a remis en cause le chemin
00:57:09qu'on trace, pour encore une fois
00:57:11rester toujours positif
00:57:13dans l'information au quotidien,
00:57:15sur les réseaux sociaux.
00:57:17Je suis en plein dans un épisode
00:57:19dont les journaux se sont fait
00:57:21l'écho de sessions de Marianne.
00:57:23Daniel Kretinsky
00:57:25avait investi dans Marianne
00:57:27il y a six ans avant que je n'arrive,
00:57:29en sachant qu'il était
00:57:31en désaccord avec la ligne de Marianne,
00:57:33mais il pensait que Marianne était
00:57:35nécessaire au paysage, au pluralisme
00:57:37du paysage politique, et exprimait
00:57:39des opinions qui méritaient d'être entendues.
00:57:41Il a sauvé Marianne,
00:57:43et puis il a donné la direction
00:57:45de ce journal à Natacha Polony,
00:57:47qui est absolument en désaccord
00:57:49à peu près à 100% avec lui,
00:57:51et à 250% avec moi.
00:57:53Et puis
00:57:55Natacha a fait ce qu'elle devait faire,
00:57:57radicaliser au sens étymologique
00:57:59du terme,
00:58:01elle a épuré son positionnement,
00:58:03mais du coup elle l'a sans doute rapproché
00:58:05de ses lecteurs, mais encore éloigné de nous.
00:58:07On aurait pu intervenir,
00:58:09agir, la changer,
00:58:11faire pression sur elle, on ne l'a jamais fait.
00:58:13Et ça n'est pas que la lecture
00:58:15hebdomadaire de Marianne
00:58:17me portait au nirvana.
00:58:21On a choisi de céder
00:58:23Marianne et de trouver un actionnaire
00:58:25qui soit plus cohérent avec elle.
00:58:27Mais au moment de le céder,
00:58:29on a mis comme condition, je pense que c'est unique
00:58:31dans l'histoire de la presse
00:58:33française, comme c'est la plus
00:58:35protégée de la presse mondiale,
00:58:37on a mis comme condition de la négociation
00:58:39pour le rachat, une série de règles
00:58:41de protection de l'indépendance.
00:58:43Donc on s'est nous-mêmes rendu plus difficile
00:58:45la cession de ce titre,
00:58:47mais on est
00:58:49garantis que quelle que soit la couleur
00:58:51politique
00:58:53de l'actionnaire,
00:58:55quelles que soient
00:58:57ses idées,
00:58:59sa capacité d'intervenir
00:59:01sur la ligne sera nulle.
00:59:03Il se trouve qu'on consulte
00:59:05les salariés aussi sur la cession
00:59:07de ce titre, mais c'est pour vous dire
00:59:09à quel point on a
00:59:11un respect
00:59:13scrupuleux de la double
00:59:15exigence de liberté
00:59:17de la rédaction, mais de responsabilité.
00:59:19Parce que la contrepartie
00:59:21de la liberté, c'est la responsabilité.
00:59:23Je pourrais en débattre
00:59:25de nombreuses heures avec vous,
00:59:27mais le fait qu'une rédaction
00:59:29ne dépende que d'elle-même ne suffit pas.
00:59:31Parce qu'elle-même peut aussi avoir des a priori,
00:59:33des points de vue, des biais cognitifs,
00:59:35elle doit donc elle-même respecter
00:59:37des règles déontologiques qui garantissent
00:59:39l'exercice de son métier.
00:59:41Bonne voix Loutrel.
00:59:43Merci beaucoup.
00:59:45Je pourrais poursuivre un peu sur la même ligne,
00:59:47mais en décalant un petit peu la discussion.
00:59:49Est-ce que vous pouvez nous aider à bien comprendre
00:59:51l'articulation
00:59:53du média télévisé que vous souhaitez créer
00:59:55avec le reste du groupe
00:59:57et jusqu'à quel point
00:59:59quelles sont
01:00:01les fonctions qui seront internalisées
01:00:03au premier jour ?
01:00:05Parce qu'il faut bien qu'il y ait un cœur
01:00:07qui soit là et qui incarne vraiment
01:00:09la direction éditoriale de ce média.
01:00:11Je n'ai pas totalement compris l'articulation
01:00:13avec Loopsider,
01:00:15par exemple, mais plus globalement
01:00:17vis-à-vis de l'ensemble des médias.
01:00:19Qu'est-ce que ça veut dire
01:00:21le partenariat avec le Télégramme ?
01:00:23Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus
01:00:25qu'est-ce qui va faire le cœur de la société
01:00:27?
01:00:29Je vais faire une réponse
01:00:31en deux temps.
01:00:33D'abord une réponse sur l'esprit
01:00:35et après plus pratique. Sur l'esprit,
01:00:37on a une chance inouïe.
01:00:39Je pense qu'aucune chaîne de télévision
01:00:41de la TNT
01:00:43n'a la chance
01:00:45de bénéficier du spectre
01:00:47de compétences larges,
01:00:49à la fois
01:00:51presse et édition
01:00:53de CME et d'éditice.
01:00:55Une fois encore, des gens
01:00:57comme Usbek et Rica avec leur vision
01:00:59de l'écologie, le féminisme
01:01:01humaniste de Elle,
01:01:03Frontier, Loopsider,
01:01:05c'est une ressource énorme
01:01:07qui vont venir alimenter la chaîne.
01:01:09Mais cette chaîne est souveraine.
01:01:11Elle n'est pas la vitrine d'exposition
01:01:13d'ailleurs
01:01:15comme chacun dans ce groupe est souverain.
01:01:17Chacun, ils l'ont dit,
01:01:19chacun l'un après l'autre,
01:01:21ils peuvent travailler ensemble, mais chacun est souverain.
01:01:23Ce sera la même chose pour cette chaîne.
01:01:25La tête de réseau de la chaîne sera internalisée.
01:01:27La direction de la rédaction
01:01:29sera internalisée. La direction des programmes
01:01:31sera internalisée. Ce sera
01:01:33une société qui
01:01:35aura une personnalité morale.
01:01:37Elle sera une filiale de CME.
01:01:39Elle aura un président qui ne sera pas moi,
01:01:41qui ne sera pas Valéry Salomon
01:01:43et qui sera de préférence un bon connaisseur
01:01:45de l'audiovisuel.
01:01:47Ces fonctions
01:01:49de décision, de programme,
01:01:51de diffusion, de rédaction
01:01:53seront propres à la chaîne.
01:01:55Ensuite, elle utilisera
01:01:57des moyens externalisés sur des fonctions
01:01:59transverses. C'est moins intéressant,
01:02:01mais sur la compta, sur la DRH,
01:02:03il y aura des synergies.
01:02:05Et puis sur les fonctions éditoriales,
01:02:07il est clair qu'on bénéficie
01:02:09avec Loopsider d'un savoir-faire
01:02:11en matière de fabrication de contenu
01:02:13attirant des téléspectateurs
01:02:15de la jeune génération.
01:02:17On va utiliser Loopsider.
01:02:19On produira, pour prendre l'exemple
01:02:21de l'émission de débat,
01:02:23on aura une maison de production
01:02:25qui fabriquera ce débat
01:02:27pour nous, mais il est probable que les sujets
01:02:29de la deuxième partie
01:02:31de l'émission, celle qui est consacrée
01:02:33au débat, qui sera sans doute autour
01:02:35d'un ou deux thèmes d'actualité,
01:02:37les sujets seront fournis sous l'autorité
01:02:39de la direction de la rédaction
01:02:41par Loopsider.
01:02:43Voilà comment ça s'articule.
01:02:45La décision
01:02:47rédactionnelle de programme
01:02:49est dans la chaîne, et cette chaîne
01:02:51est souveraine et indépendante.
01:02:53Mais elle va bénéficier
01:02:55de la multiplicité, de la diversité
01:02:57et de l'originalité, surtout
01:02:59des ressources étendues.
01:03:01Une fois encore, on a 500 journalistes,
01:03:03des ressources étendues de CMI,
01:03:05mais éventuellement aussi, d'ailleurs,
01:03:07de maisons de production extérieures.
01:03:09À CMI, on n'a pas de maison de production,
01:03:11donc ce n'est pas nous qui allons produire
01:03:13l'émission de débat.
01:03:15Outre la production de contenus
01:03:17frais, exclusifs pour
01:03:19Réel TV, Loopsider d'ores et déjà
01:03:21travaille avec Arte, par exemple,
01:03:23ou Public Sénat, en réutilisant
01:03:25des images du programme existant
01:03:27pour en donner une écriture
01:03:29plus adaptée aux réseaux sociaux,
01:03:31et ainsi aller chercher un public
01:03:33qui n'ait pas forcément le réflexe
01:03:35d'aller regarder ces programmes
01:03:37sur la TNT.
01:03:39Et c'est ça que nous souhaitons faire
01:03:41pour Réel TV, donner ce sens
01:03:43de l'écriture adaptée aux réseaux
01:03:45à la portée du public.
01:03:47J'ajoute que sur le numérique,
01:03:49on l'a dit tout à l'heure,
01:03:51Aval a montré, on le fait d'ores et déjà
01:03:53pour les titres du groupe, Loopsider
01:03:55a un savoir-faire, compte tenu du fait
01:03:57que le numérique maintenant, la part des vidéos
01:03:59est décisive sur le numérique, pas seulement
01:04:01mais tout de même, et Loopsider
01:04:03a un savoir-faire énorme
01:04:05en compréhension des audiences,
01:04:07des attentes et en fabrication des produits.
01:04:09On va outsourcer
01:04:11pour l'anglicisme,
01:04:13externaliser, c'est pas plus joli en français,
01:04:15sur Loopsider
01:04:17la production
01:04:19de ces contenus
01:04:21numériques, parce qu'il a
01:04:23un savoir-faire qu'on n'a pas, mais il le fera
01:04:25conformément au cahier des charges.
01:04:27D'ailleurs,
01:04:29j'ai eu oui de dire que ça donnait
01:04:31l'occasion de débats nombreux entre Loopsider
01:04:33et elle, sous l'autre,
01:04:35en conformité à un cahier
01:04:37des charges défini par le décisionnaire
01:04:39de la chaîne.
01:04:41Merci.
01:04:43Hervé Gouchot.
01:04:45Merci M. le Président.
01:04:47J'allais d'abord une
01:04:49question, en fait
01:04:51c'est plus une précision
01:04:53dont j'ai besoin, ce qu'on a bien compris
01:04:55en ce qui concerne la grille du programme
01:04:57que la première diffusion reprendra
01:04:5935% du temps
01:05:01de l'antenne, que vous êtes
01:05:03également, vous n'avez pas pris d'engagement sur les inédits
01:05:05mais que vous êtes OK pour en discuter,
01:05:07j'ai bien compris. Alors, en fait
01:05:09j'y vois pas beaucoup plus
01:05:11clair, parce que je pense que
01:05:13c'est sur la notion de rediffusion
01:05:15que je souhaiterais qu'on s'entende.
01:05:17Qu'est-ce que vous entendez par là ? Est-ce que c'est au sens
01:05:19de l'ARCUM, c'est-à-dire on parle de la rediffusion
01:05:21des contenus au-delà de 30 jours
01:05:23ou est-ce que c'est
01:05:25le type de rediffusion ?
01:05:27En fait, ma question, elle est d'ordre qualitatif
01:05:29dans l'intérêt du public
01:05:31sur ce qu'on verra
01:05:33véritablement à l'antenne sur une journée
01:05:35donc à la part de frais, si j'ose dire
01:05:37ça c'est clairement identifié
01:05:39mais par exemple, si on prend
01:05:41l'émission Lumière, elle va être
01:05:43diffusée, là pour le coup
01:05:45trois fois
01:05:47dont une fois en première diff
01:05:49en l'espace de 24 heures
01:05:51ce qui représente 6 heures de Lumière
01:05:53sur 24 heures
01:05:55enfin si j'ose dire
01:05:57mais pour le coup, j'y vois pas
01:05:59beaucoup plus clair sur les autres contenus
01:06:01qu'elle est à part de contenus
01:06:03qui aura été diffusée la veille, qu'on reverra le lendemain
01:06:05ou qui aura été diffusée deux mois
01:06:07avant ou six mois avant et qu'on
01:06:09reverra le jour même
01:06:11ça c'est ma première question
01:06:13ma deuxième question qui n'a rien à voir avec
01:06:15la première
01:06:17la société candidate en l'occurrence
01:06:19est détenue par une société de
01:06:21droit de chèque qui est directement
01:06:23ou indirectement elle-même détenue par
01:06:25des sociétés également de droit de chèque
01:06:27vous savez qu'il y a des conditions qui sont fixées
01:06:29à l'article 40 de la loi de 1986
01:06:31je voulais avoir confirmation que
01:06:33la société candidate répond pleinement
01:06:35à l'ensemble de ces conditions
01:06:37merci
01:06:39sur les rediffusions
01:06:41je vais laisser Caroline répondre
01:06:43ce qui est certain
01:06:45c'est que sur 18-23
01:06:47heures, il y aura 100%
01:06:49de programmes frais
01:06:51pendant la semaine
01:06:53ça c'est clair et net
01:06:55et c'est vrai, comme c'est 100%
01:06:57de programmes frais, c'est vrai
01:06:59ipso facto des catégories dont
01:07:01la programmation
01:07:03est constituée, donc il y aura 100%
01:07:05de documentaires
01:07:07frais ou 100%
01:07:09de flux frais
01:07:11pas 100%, un peu moins
01:07:13sur les flux
01:07:15la rediffusion
01:07:17alors peut-être que
01:07:19Caroline va répondre sur
01:07:21les modalités de la rediffusion
01:07:23oui, le premier
01:07:25la première fois en frais
01:07:27ce sera donc de 18h, de 19h
01:07:29à 23h
01:07:31enfin, oui, pardonnez-moi
01:07:33exactement de 19h à 21h
01:07:35il faut savoir que
01:07:37évidemment, il sera rediffusé à la fois
01:07:39le soir très tard et
01:07:41le lendemain à l'heure du déjeuner à peu près
01:07:43mais ce ne sont pas les mêmes publics
01:07:45qui sont devant la télévision
01:07:47et que ça nous permet aussi
01:07:49de toucher des publics qui n'étaient pas touchés
01:07:51par la première diffusion et que
01:07:53par essence, un programme de flux
01:07:55une fois qu'il a été diffusé, au moment où il est
01:07:57il parle d'actualité et qu'on ne va pas
01:07:59le rediffuser dans 30 jours, ça n'aurait aucun sens
01:08:01donc en arrivant sur
01:08:03trois
01:08:05moments différents de la journée
01:08:07ça nous permet d'aller toucher tous les publics
01:08:11ça c'est très clair
01:08:13je parlais de tout le reste
01:08:15quelle va être en gros la rotation
01:08:17de rediffusion de tous les
01:08:19autres programmes
01:08:21à peu près sur le même modèle
01:08:23c'est-à-dire que
01:08:25la première diffusion sera en frais
01:08:27tous les jours entre 18h et 23h
01:08:29que du programme frais
01:08:31et puis pour ce qui est
01:08:33par programme
01:08:35il y aura 84%
01:08:37je crois sur le magazine
01:08:39il y aura selon
01:08:41les programmes une autre rediffusion
01:08:43mais en général c'est deux rediffusions
01:08:45par programme
01:08:47oui
01:08:49je l'espère
01:08:51la société actionnaire répond
01:08:53aux exigences
01:08:55de la loi s'agissant
01:08:57de la détention du capital d'une société de télévision
01:09:03on espère que vous espérez un petit peu plus
01:09:05la loi
01:09:07sur l'actionnariat
01:09:09ce sera un actionnariat exclusif
01:09:11Daniel Kretinsky ou vous envisagez
01:09:13d'autres scénarios ?
01:09:15à court terme
01:09:17aujourd'hui ce sera un actionnariat exclusif
01:09:19si demain
01:09:21à supposer
01:09:23que vous nous ayez fait l'honneur de nous retenir
01:09:25si d'aventure nous avions
01:09:27envisagé d'élargir
01:09:29ce partenariat, de faire rentrer
01:09:31des gens qui nous apporteraient
01:09:33des programmes
01:09:35on reviendrait
01:09:37vers vous pour éventuellement
01:09:39ce sera de toute façon toujours
01:09:41une entreprise sous contrôle
01:09:43de notre actionnaire, ça c'est clair
01:09:45la seule configuration
01:09:47dans laquelle on pourrait éventuellement
01:09:49élargir le capital
01:09:51c'est si c'était une condition sine qua non
01:09:53pour un partenariat
01:09:55utile à la chaîne
01:09:57vous avez évoqué
01:09:59le plan d'affaires, quel est son
01:10:01degré d'engagement dans le soutien
01:10:03financier, il y a des hypothèses de départ
01:10:07la pente est rude parfois
01:10:09surtout quand on crée
01:10:11quelque chose de nouveau
01:10:13et c'est bien évidemment un élément
01:10:15de décision important pour le régulateur
01:10:17notre actionnaire
01:10:19est parfaitement engagé
01:10:21d'ailleurs il l'a montré en étant
01:10:23indirectement présent
01:10:25lors de cette séance
01:10:27il a
01:10:29parfaitement conscience du fait que
01:10:31même si nous sommes des gestionnaires
01:10:33rigoureux et que nous espérons tenir
01:10:35notre plan d'affaires, ce que nous faisons
01:10:37en règle générale
01:10:39et on a pu le lui démontrer depuis
01:10:416 ans qu'il travaille avec nous
01:10:43il est tout à fait conscient
01:10:45que les choses peuvent ne pas se dérouler
01:10:47exactement comme on l'a prévu
01:10:49au moment où le plan était déterminé
01:10:51et je pense qu'il n'y a aucun problème
01:10:53je ne pense pas, je suis certain qu'il n'a aucun
01:10:55problème
01:10:57d'abord il n'a aucun problème financier
01:10:59à soutenir, un écart
01:11:01sur ce plan d'affaires
01:11:03et par ailleurs il est engagé
01:11:05donc il n'a pas de problème du tout
01:11:07on a pu observer dans d'autres circonstances
01:11:09il se trouve qu'il a aidé d'autres
01:11:11titres de presse qui ne sont pas
01:11:13membres du groupe et qui ont connu
01:11:15des aléas de business plan
01:11:17et il a répondu présent
01:11:19je redis
01:11:21je sais que j'ai un
01:11:23scrupule à dire ça parce que ce sont
01:11:25des sommes, 32 millions d'euros
01:11:27c'est beaucoup d'argent
01:11:29et si c'est 10 de plus c'est encore plus
01:11:31mais à l'aune
01:11:33de son groupe
01:11:35et de sa capacité
01:11:37d'investissement annuel
01:11:39lié d'une part à ses moyens
01:11:41propres et d'autre part
01:11:43à ses leviers d'endettement
01:11:45c'est très très très
01:11:47très peu de choses
01:11:49ça ne veut pas dire qu'il n'est pas regardant
01:11:51ça ne veut pas dire qu'il n'est pas exigeant, ce sont des gestionnaires
01:11:53très rigoureux mais c'est vrai
01:11:55qu'il n'y a aucun risque
01:11:57de défaillance de notre actionnaire
01:11:59ça c'est certain
01:12:01Vous avez indiqué que le projet serait porté par une filiale
01:12:03du groupe
01:12:05j'ai bien noté que vous n'en seriez pas le
01:12:07président
01:12:09qui va diriger la chaîne ?
01:12:11On a des
01:12:13idées mais évidemment on ne peut pas
01:12:15les rendre publiques sauf à trahir
01:12:17des gens qui sont déjà occupés
01:12:19sachez que ce seront
01:12:21des professionnels aguerris
01:12:23expérimentés de l'information
01:12:25enfin de la télévision
01:12:27et qui
01:12:29partagent nos valeurs
01:12:31donc le président
01:12:33sera sans doute
01:12:35plus
01:12:37comment dirais-je
01:12:39une longue expérience de la télévision
01:12:41et le directeur général
01:12:43sera plus
01:12:45récent dans l'univers
01:12:47mais enfin tous les deux
01:12:49seraient très expérimentés
01:12:51et sont des gens du métier
01:12:53Et quelle est votre capacité
01:12:55à lancer la chaîne
01:12:57au temps T ?
01:12:59Vous n'évoquez pas de montée en charge
01:13:01dans votre dossier de candidature
01:13:03vous allez me faire déployer la grille
01:13:05telle que vous nous l'avez exposée
01:13:07Je partage avec Caroline
01:13:09le souvenir de chaîne que nous avons montée
01:13:11dans des délais records
01:13:13deux mois, si mes souvenirs sont bons
01:13:15Oui pour certaines
01:13:17ça n'était pas exactement le même format
01:13:19mais donc on est tout à fait entre le fait
01:13:21que nous aurons des moyens propres
01:13:23et le fait que nous utiliserons des moyens extérieurs
01:13:25on n'a aucun doute
01:13:27sur notre capacité à être
01:13:29au rendez-vous à l'heure
01:13:31Vous avez déjà des idées
01:13:33sur la logistique, l'implantation
01:13:35studio éventuel
01:13:37D'abord
01:13:39on bénéficie
01:13:41si d'aventure
01:13:43on avait un sujet
01:13:45on bénéficie des installations de Loopsider
01:13:47il se trouve qu'on a dans le groupe
01:13:49une entreprise qui fabrique
01:13:51des programmes audiovisuels
01:13:53même s'ils sont courts
01:13:55et destinés aux réseaux sociaux
01:13:57c'est quand même les mêmes techniques
01:13:59donc on pourra utiliser
01:14:01ces moyens
01:14:03et puis on est en train de réfléchir à nos implantations
01:14:05mais enfin
01:14:07on a regardé ça avec les équipes techniques
01:14:09avec lesquelles on a travaillé sur le dossier
01:14:11on n'a aucun sujet d'inquiétude sur notre capacité
01:14:13à être au rendez-vous
01:14:15Vous raisonnez sur un effectif de combien ?
01:14:17Entre 17
01:14:19au début et 21
01:14:21en fin de course mais j'ajoute un élément
01:14:23que je n'ai peut-être pas eu
01:14:25l'occasion de dire lors de
01:14:27nos échanges
01:14:29on a fabriqué un modèle d'affaires
01:14:31qui est sérieux, rigoureux
01:14:33précis et qui nous évite
01:14:35de perdre de l'argent, ce qu'on n'aime pas faire
01:14:37mais par ailleurs
01:14:39on est aussi capable d'augmenter
01:14:41les moyens, d'augmenter
01:14:43les dépenses, d'augmenter les achats
01:14:45si d'aventure
01:14:47la chaîne le nécessitait
01:14:49ou si l'audience
01:14:51nous l'imposait
01:14:53si nous allons au-delà de nos perspectives
01:14:55et que nous devons fournir
01:14:57des contenus, nous le ferons
01:14:59Juste une petite précision
01:15:01sur une des questions de Benoît Loutrel
01:15:03l'articulation avec le Telegram
01:15:05puisque M.Coulurier est avec nous
01:15:07Donc on a des liens amicaux
01:15:09avec le Telegram et avec Hubert en particulier
01:15:11qui est membre de notre conseil d'administration
01:15:13et qui nous est très
01:15:15utile par son regard
01:15:17implanté hors de Paris
01:15:19sur les informations et les sujets que nous
01:15:21traitons dans le groupe de médias mais au-delà de ça
01:15:23nous envisageons
01:15:25au minimum de faire
01:15:27une émission commune
01:15:29avec le Telegram
01:15:31une émission qui d'ailleurs
01:15:33je m'avance un peu mais qui d'ailleurs
01:15:35pourrait être non seulement faite
01:15:37avec le Telegram mais faite avec d'autres
01:15:39titres
01:15:41de la PQR avec lequel
01:15:43le Telegram est lié
01:15:45notamment dans l'audiovisuel
01:15:47donc ça c'est
01:15:49la base minimum
01:15:51nous envisageons deuxième point
01:15:53une présence du Telegram et d'autres
01:15:55titres de la PQR parmi les chroniqueurs
01:15:57ou les intervenants
01:15:59de l'émission de débats
01:16:01quotidiennes
01:16:03et la fabrication le cas échéant
01:16:05entre le Telegram et l'Obsider de sujets
01:16:07qui alimenteraient
01:16:09cette émission de débats
01:16:11et plus s'y affiniter
01:16:13Merci
01:16:15Juliette Théry
01:16:17Merci
01:16:19Monsieur le Président
01:16:21il y a beaucoup de questions qui ont été posées
01:16:23donc je pense que j'ai eu ma dose
01:16:25d'informations donc merci pour ça
01:16:27j'en ai peut-être une
01:16:29sur le format de votre chaîne
01:16:31vous dites que c'est une généraliste
01:16:33mais vous présentez quand même beaucoup de documentaires
01:16:35donc pour quelles raisons vous ne faites pas carrément une chaîne thématique
01:16:37comme vous avez d'ailleurs pu faire
01:16:39dans vos vies antérieures
01:16:41et l'autre question
01:16:43vous avez aussi évoqué
01:16:45les choix
01:16:47l'offre des
01:16:49services concurrents
01:16:51justement sur le documentaire en disant finalement
01:16:53c'est un créneau qui existe peu
01:16:55il existe quand même néanmoins, il y a RMC Stories
01:16:57il y a RMC Découverte, il y a les
01:16:59programmes documentaires de France 5
01:17:01et en quoi vous constituez un plus
01:17:03pour nous évidemment notre choix il y a la question du pluralisme
01:17:05externe qui se pose
01:17:07et qui est au coeur de notre sélection, merci
01:17:09alors en effet c'est une chaîne
01:17:11généraliste comme l'a dit Caroline
01:17:13dont le documentaire est la colonne
01:17:15vertébrale, pourquoi ?
01:17:17parce que nous pensons
01:17:19de notre vision, enfin notre projet
01:17:21qui est
01:17:23de réconcilier les français
01:17:25avec le réel, on a mis
01:17:27un S à réel parce que
01:17:29pour montrer qu'il y avait plusieurs facettes
01:17:31mais
01:17:33de réconcilier les français avec le réel
01:17:35en termes de programme, les documentaires
01:17:37sont une source extrêmement puissante
01:17:39de ce point de vue
01:17:41donc c'est pour ça que le documentaire plus le débat
01:17:43font la colonne
01:17:45vertébrale de cette chaîne
01:17:47la spécificité
01:17:49nous semble-t-il, la nôtre
01:17:51en tout cas notre projet c'est de ne pas traiter
01:17:53une thématique du documentaire
01:17:55mais précisément parce que nous pensons
01:17:57qu'il faut attraper le réel avec un S
01:17:59c'est de traiter 5
01:18:01thématiques, la science
01:18:03l'histoire
01:18:05et la géopolitique
01:18:07la culture
01:18:09la société, etc, donc 5 thématiques
01:18:11donc de balayer l'ensemble
01:18:13du champ du réel à travers les documentaires
01:18:15deuxièmement c'est une certaine
01:18:17exigence en matière de documentaire
01:18:19c'est vrai qu'il y a des...
01:18:21vous me mettez dans une situation difficile
01:18:23parce que j'ai pas envie de dire du mal des concurrents
01:18:25qui font de très bonnes télévisions
01:18:27qui font un type de documentaire
01:18:29ceux que vous avez cités qui ne sont pas exactement
01:18:31ceux que nous allons faire
01:18:33on va pas faire des documentaires américains
01:18:35on va traiter
01:18:37Caroline l'a dit, du Proche-Orient
01:18:39de la fin de vie
01:18:41de l'intelligence artificielle
01:18:43enfin que sais-je
01:18:45donc on a un axe documentaire
01:18:47populaire de qualité
01:18:49balayant toutes les thématiques
01:18:51qui nous paraît différenciant
01:18:53donc pour répondre à votre question
01:18:55on a pensé à ça
01:18:57parce que ça nous paraît différenciant
01:18:59parce que cette offre là n'existe pas
01:19:01et puis parce que ça nous paraît
01:19:03conforme à notre projet
01:19:05qui est de faire progresser l'esprit public
01:19:07la compréhension du réel
01:19:09dans sa complexité
01:19:11et pas de créer
01:19:13et pas d'alimenter le populisme
01:19:15Raphaël
01:19:17juste un mot là-dessus
01:19:19est-ce que c'est être thématique
01:19:21que d'être rationnel
01:19:23c'est-à-dire une chaîne passionnément rationnelle
01:19:25attachée au principe de raison
01:19:27c'est-à-dire qu'effectivement on n'est ni démagogique
01:19:29ni délirant
01:19:31ni complotiste, ni haineux, ni tout ce qu'on voudra
01:19:33mais c'est une chaîne qui se donne
01:19:35la raison
01:19:37comme ligne de force et comme credo
01:19:39alors voilà
01:19:41on va pas faire
01:19:43on va pas faire
01:19:45de moteur et mécanique
01:19:47c'est pas ça qu'on va faire
01:19:49vous mentionnez dans votre projet
01:19:51la possibilité d'avoir un programme d'information
01:19:53est-ce que vous avez réfléchi à ça
01:19:55est-ce que vous en avez discuté
01:19:57et ce serait selon quel calendrier
01:19:59parce que du coup
01:20:01c'est vrai ce qu'on appelle généraliste
01:20:03en fait c'est quand il y a du sport
01:20:05l'information, des documentaires
01:20:07une variété de programmes
01:20:09on ne discute pas le fait que vous êtes rationnel
01:20:11c'est réel
01:20:13on l'avait bien compris au sens propre
01:20:15pas une autre réalité
01:20:17donc merci
01:20:19oui ça avait fait l'objet d'un débat
01:20:21parce que Raphaël n'était pas du tout content
01:20:23à l'idée qu'il puisse y avoir plusieurs réalités parallèles
01:20:25il disait mais vous êtes complotiste
01:20:27non c'est pas ça que vous voulez dire, c'est pour ça que je le précise
01:20:29on est une mini généraliste
01:20:31en fait, pour utiliser une expression
01:20:33qui est peut-être inadéquate
01:20:35donc on n'a pas l'ensemble du spectre
01:20:37des généralistes, on ne fait pas de sport
01:20:39par exemple on le traitera mais peut-être à travers
01:20:41ni de journaux télévisés
01:20:43pardon ? ni de journaux télévisés
01:20:45on ne fait pas de journaux télévisés
01:20:47on fera de l'information
01:20:49on ne l'a pas prévu pour l'instant
01:20:51on fera de l'information à travers les sujets
01:20:53qui seront l'objet
01:20:55du débat
01:20:57de l'émission d'accueil
01:20:59c'est à partir de ce sujet
01:21:01que le débat se nourra
01:21:03donc ce sera notre dimension d'information
01:21:05Laurence Pécoré-Vollier
01:21:07oui merci
01:21:09deux questions
01:21:11est-ce qu'éventuellement vous envisagez des programmes jeunes publics ?
01:21:13jeunes
01:21:15adolescents
01:21:17jeunes adultes
01:21:19oui
01:21:21alors dans le programme
01:21:23Culture Amal, l'idée c'était aussi d'avoir
01:21:25une assemblée de jeunes gens
01:21:27pour pouvoir poser des questions
01:21:29à la fois aux auteurs et aux invités
01:21:31à l'instar de ce qu'on faisait pour le concours des lycéens
01:21:33par exemple, donc c'est plutôt
01:21:35des post-adolescents
01:21:37à partir de 15-16 ans
01:21:39mais aucun de nos programmes ne sera inaccessible
01:21:41aux enfants
01:21:43c'est-à-dire que
01:21:45nous sommes à 100% accessibles
01:21:47à toute la population même si c'est pas
01:21:49forcément ce qu'ils regarderont en premier
01:21:51et sur l'aspect éducation au milieu
01:21:53bien évidemment nous viserons
01:21:55en premier chef les adolescents
01:21:57pour encore une fois les aider
01:21:59sur le chemin
01:22:01de l'éclairage, de la réflexion
01:22:03on a l'ambition
01:22:05notamment grâce à l'Obsider, à son savoir-faire
01:22:07on a l'ambition
01:22:09à la fois de détection
01:22:11des tendances de discussion
01:22:13de l'opinion et de
01:22:15fabrication des contenus
01:22:17et de promotion à travers le site
01:22:19on a l'ambition d'attirer
01:22:21vers nous
01:22:23un public
01:22:25jeune
01:22:27qui ne s'intéresse pas nécessairement
01:22:29au débat qui nous intéresse et on pense qu'on peut
01:22:31y intéresser. De manière générale
01:22:33on pense, ça c'est le
01:22:35le socle de notre
01:22:37proposition, on pense qu'il y a
01:22:39un gros pourcentage de la population
01:22:41qui n'est pas satisfait
01:22:43contrairement à ce qu'on croit, de la
01:22:45nature des débats et de l'offre
01:22:47qu'on leur propose aujourd'hui ou de la tendance
01:22:49et que dans
01:22:51cette catégorie il y a aussi des jeunes
01:22:53et on pense que notre offre est capable
01:22:55on a fait de l'expérience, c'est pour ça aussi
01:22:57qu'on a fait Front Tireur qui est une
01:22:59autre catégorie, c'est pour ça qu'on s'intéresse
01:23:01à l'opinion, on pense qu'il y a un segment de marché
01:23:03qu'on peut élargir encore, de gens
01:23:05qui ont envie de ça
01:23:07et qui ne trouvent pas la satisfaction
01:23:09de leur goût sur la télévision
01:23:11aujourd'hui. Si José, la télévision
01:23:13est morte, mais vive la télévision
01:23:15on peut vraiment la réinventer
01:23:17s'adapter aux usages d'aujourd'hui
01:23:19et cesser cette
01:23:21passivité que peuvent avoir les spectateurs
01:23:23aujourd'hui et les faire monter
01:23:25dans le train qu'on lancerait avec eux.
01:23:27Alors j'ai scrupulé, pardon.
01:23:29Oui, je précisais
01:23:31aussi que même dans les documentaires, il y a
01:23:33toute une nouvelle génération de réalisatrices
01:23:35et de réalisateurs de documentaires
01:23:37qui eux sont totalement aguerris aux
01:23:39nouveaux outils du numérique
01:23:41et qui font des documentaires quelquefois
01:23:43de 52 minutes, souvent d'ailleurs, qui sont diffusés
01:23:45sur des plateformes, mais
01:23:47qui savent saisir le réel comme personnes
01:23:49qui vont en famille,
01:23:51qui vont dans les écoles, qui savent
01:23:53percevoir ce qui est
01:23:55transmissible aujourd'hui
01:23:57par leur prisme.
01:24:00Oui.
01:24:02J'avais juste une toute petite question,
01:24:04très matérialiste, très...
01:24:06Je reviens au plan d'affaires.
01:24:08Sur la publicité,
01:24:10ce qui nous a un peu étonnés en regardant
01:24:12votre plan d'affaires, c'est qu'il est prévu 390
01:24:14heures annuelles de publicité seulement
01:24:16alors que
01:24:18évidemment la publicité est quand même
01:24:20le financeur premier du projet
01:24:22que vous présentez. Voilà, on avait
01:24:24une petite interrogation. Parce qu'il y a une grosse partie
01:24:26de la publicité,
01:24:28parce que j'ai le chiffre avec moi, je dois l'avoir,
01:24:30il y a une grosse partie de la publicité,
01:24:32alors bien sûr,
01:24:34il y a 26 millions d'euros,
01:24:36je dis ça de mémoire, 26 millions d'euros
01:24:38en dernière année de chiffre d'affaires
01:24:40qui est de la publicité
01:24:42traditionnelle,
01:24:44mais une partie,
01:24:46près d'un million d'euros, c'est du digital
01:24:48et on pense que oui, que les 390 heures,
01:24:50380, c'est ça ?
01:24:52390. 390 heures
01:24:54nous permettent, en tout cas c'est ce qu'a expliqué,
01:24:56je dois dire que je
01:24:58lève le pouce, c'est Camille Burnier
01:25:00qui connaît parfaitement bien
01:25:02les régies télévisées,
01:25:04qui a travaillé, je vous l'ai dit, pendant
01:25:0610 ans sur les pôles des chaînes thématiques
01:25:08du groupe Lagardère,
01:25:10qui a travaillé avec nous
01:25:12sur cette partie publicitaire,
01:25:14donc
01:25:16je lui fais confiance.
01:25:18Bénédicte Lesage ?
01:25:20Merci monsieur le Président.
01:25:22Par rapport
01:25:24à votre engagement
01:25:26fort sur le documentaire et sur, si je
01:25:28ai bien compris, un documentaire
01:25:30différent, des formes différentes,
01:25:34vous proposez
01:25:36entre autres de vous intéresser à des
01:25:38documentaires européens,
01:25:40c'est-à-dire des documentaires que vous
01:25:42allez acheter,
01:25:44ou est-ce que c'est des documentaires que vous
01:25:46allez produire, et est-ce que
01:25:48vous seriez prêt à prendre,
01:25:50parce que justement vous indiquez
01:25:52que vous n'allez pas
01:25:54sur les chemins
01:25:56de documentaires, reportages,
01:25:58policiers, etc., est-ce que vous seriez prêt
01:26:00à prendre des engagements sur
01:26:02vos investissements
01:26:04dans le documentaire, dans
01:26:06des documentaires français et
01:26:08européens, avec une
01:26:10spécificité européenne
01:26:12qui serait une différenciation par rapport
01:26:14à d'autres offres documentaires ?
01:26:16J'ai dit tout à l'heure que nous
01:26:18avions pris à ce stade un engagement
01:26:20global, purement légal,
01:26:22des 12,5%
01:26:24de chiffre d'affaires, mais je suis tout à fait
01:26:26prêt à ce qu'on examine dans la discussion
01:26:28contradictoire que nous aurions,
01:26:30conditionnelle,
01:26:32j'aimerais qu'il soit un futur,
01:26:34et donc on est tout à fait prêt
01:26:36à discuter avec vous et à préciser
01:26:38ces engagements, à les
01:26:40rendre plus détaillés,
01:26:42y compris sous des sous-catégories,
01:26:44notamment sur celles du documentaire.
01:26:46Donc on pense aujourd'hui
01:26:48qu'on sera au-dessus
01:26:50d'ores et déjà
01:26:52des 12,5%
01:26:54prévus par la loi,
01:26:56mais on est prêt
01:26:58à les détailler avec vous, à les
01:27:00augmenter, à les détailler par catégorie, y compris
01:27:02notamment sur le documentaire
01:27:04français et européen.
01:27:06Merci.
01:27:08Alors, une toute
01:27:10dernière question. Une toute dernière mini-question
01:27:12sur le documentaire.
01:27:14J'ai besoin d'être rassuré
01:27:16sur un point, parce que
01:27:18le volume horaire
01:27:20de documentaire, notamment en
01:27:22après-midi, il est très important.
01:27:24Sur le volet, je vais dire rediffusion.
01:27:26Et en même temps,
01:27:28vous dites que sur les cinq piliers,
01:27:30les chaînes existantes,
01:27:32elles font pas suffisamment le job
01:27:34sur ces piliers-là.
01:27:36Donc je voudrais juste deux choses.
01:27:38Un, est-ce que vous êtes malgré tout
01:27:40assuré
01:27:42dans une vision volontariste
01:27:44que vous pourrez alimenter
01:27:46ces cases de rediffusion documentaire
01:27:48au regard, malgré tout, de l'offre
01:27:50du documentaire des autres ?
01:27:52Et deuxièmement, est-ce que
01:27:54du coup, vous ne considérez
01:27:56pas que la question
01:27:58de peut-être faire monter
01:28:00encore plus vite en puissance
01:28:02la politique d'Inédit se pose encore plus ?
01:28:04Merci.
01:28:06D'abord, on pense aujourd'hui
01:28:08au regard des volumes de
01:28:10production documentaire annuel français
01:28:12européen
01:28:14et extra-européen que
01:28:16oui, on est capable de sourcer
01:28:18en tout cas les discussions qu'on a eues
01:28:20nous laissent à penser qu'on est capable de
01:28:22fournir le volume de production
01:28:24qu'on a prévu. Mais deuxièmement,
01:28:26l'une des raisons pour lesquelles je suis
01:28:28tout à fait partisan
01:28:30d'améliorer avec nous
01:28:32notre offre,
01:28:34notamment sur nos engagements, c'est parce que
01:28:36je pense comme vous,
01:28:38c'est d'abord bien sûr pour vous faire plaisir,
01:28:40aussi parce que je pense comme vous
01:28:42qu'il va falloir
01:28:44très certainement que nous
01:28:46contribuions, nous le ferons,
01:28:48nous le ferons quand je vois la
01:28:50part des achats et investissements
01:28:52que nous avons prévus, elle est très importante,
01:28:54mais que nous contribuions
01:28:56nous aussi à soutenir
01:28:58le secteur.
01:29:00Ça me paraît évident.
01:29:02Denis Rappone,
01:29:04la dernière des dernières.
01:29:06La vraie dernière question.
01:29:08C'est normal, c'est le doyen
01:29:10du collège.
01:29:12Dans le dossier, vous évoquez
01:29:14l'éducation aux médias, à l'information.
01:29:16Nous, dans une conception
01:29:18encore plus large, on pense que
01:29:20il y a l'éducation à la citoyenneté
01:29:22ou à la responsabilité numérique aussi,
01:29:24à pouvoir impulser.
01:29:26Et vous évoquez
01:29:28à ce propos dans le dossier
01:29:30la manière dont vous envisagez
01:29:32des collaborations avec
01:29:34le service public audiovisuel.
01:29:36Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
01:29:38Est-ce que vous avez déjà pris des contacts avec eux ?
01:29:40Est-ce que vous avez songé
01:29:42également à un partenariat avec le CLIMI ?
01:29:44Un centre
01:29:46qui est plus particulièrement
01:29:48avec un lien assez
01:29:50fort avec le ministère d'éducation.
01:29:54Ce n'est pas l'acteur unique, mais
01:29:56un acteur assez pivot
01:29:58de cette éducation.
01:30:00Comment ça se traduit ?
01:30:02Vous avez 15 secondes.
01:30:0440 secondes.
01:30:06La réponse est oui.
01:30:08La réponse est oui et non.
01:30:10Oui, on envisage de faire ça,
01:30:12notamment avec l'organisme que vous avez évoqué.
01:30:14Non, on ne l'a pas fait encore.
01:30:16Tout simplement parce qu'on n'a pris aucun contact
01:30:18par superstition avec qui que ce soit
01:30:20en attendant d'avoir votre réponse.
01:30:22Mais à la seconde où votre réponse
01:30:24est rendue, si elle est positive,
01:30:26on prendra contact avec eux.
01:30:28Évidemment, on va utiliser leur savoir-faire
01:30:30pour développer l'éducation aux médias
01:30:32Merci beaucoup d'avoir répondu
01:30:34à toutes nos questions.
01:30:36L'édition est terminée.
01:30:38Merci à vous.