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00:04Générique
00:30Bonsoir.
00:32Certains politiques et analystes ont beau gloser et jaser sur le sujet,
00:37la prorogation du mandat des députés est passée comme une lettre à la poste cette semaine à l'Assemblée nationale et au Parlement de manière globale.
00:46Les récriminations de l'opposition remettent au goût du jour toute l'importance de la participation politique conventionnelle
00:54au moyen du vote et du militantisme qui garantissent des majorités permettant une action parlementaire efficace
01:02et le plein exercice des fonctions dévolues à l'opposition, à savoir la fonction de contre-pouvoir.
01:11La politique de la chaise vide et du boycott électoral c'est un peu la science sans conscience au sens rabelaisien
01:20et elle se paye cash en de tels moments qui réduisent certains petits partis politiques selon la formule piquante du chef d'élite à Paul Biya
01:30à devoir pousser des cris d'orfraie dans la rue, les débats radio-télévisés et les médias sociaux pendant que le destin politique de la nation se construit
01:41ou se déconstruit au Parlement berceau par excellence de la démocratie.
01:48De toute façon, la messe est dite, la session de juin s'est achevée avec le vote écrasant de la prorogation du mandat des députés jusqu'en 2026.
01:58C'est la loi de la démocratie, elle a beau être dure au goût de certains, c'est la loi.
02:05On peut cependant s'étonner de n'avoir rien vu et rien entendu au Parlement à propos de l'intelligence artificielle,
02:13objet d'une des délibérations du conseil de cabinet du mois de mars 2024, point de gravitation des récentes concertations nationales organisées le mois dernier par le gouvernement
02:27et nouveaux violons d'ingres des médias et d'autres corps de métier au Cameroun.
02:33C'est pourtant le moment de légiférer pour savoir comment y aller et jusqu'où ne pas aller.
02:41A défaut des textes de loi pour le moment, la parole gouvernementale vaut bien son pesant d'or, parole ce dimanche au département ministériel chargé, entre autres,
02:51de mettre en œuvre la vision de l'État en matière d'intelligence artificielle.
02:56Pas besoin de payer des droits de douane pour accéder au ministère des Postes et télécommunications,
03:02tenu depuis le réaménagement du 2 octobre 2015 par une douanière de formation, par ailleurs, majeure de sa promotion, Alenam, en son temps.
03:14La ministre Minette Libom-Lilikeng est avec nous dans ce studio en posture d'invité de cette autre sortie de votre magazine, Actualité Hebdo.
03:25Minette Libom-Lilikeng, bonsoir et bienvenue.
03:28Bonsoir, monsieur Tshisonga.
03:30Un dimanche comme celui-ci, chez vous, il commence par quoi, par l'Église ou alors par des tâches, disons, domestiques?
03:38Bien sûr, avant l'heure de l'Église, il y a les tâches domestiques.
03:41J'ai beau être ministre, j'ai une famille, donc je dois m'en occuper.
03:44Et obligatoirement, je vais à l'Église pour offrir un culte qui est agréable à Dieu.
03:50Et quand je reviens, je m'investis dans les autres activités.
03:55Ministre des Postes et Télécommunications, cela signifie-t-il que vous êtes connecté 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24?
04:04Je ne pense pas que c'est ce qui est attendu d'un ministre sustenu des Postes et Télécommunications.
04:10La connexion, elle est bonne pour aller chercher la bonne information.
04:14Mais il ne faut pas rester connecté puisque vous allez être distrait et vous allez même vous inonder des choses que vous ne devriez pas entendre,
04:23donc moi, je me connecte pour aller rechercher ce qui est positif.
04:27Et c'est ce que nous essayons de dire aux téléspectateurs, que ça devrait être leur comportement,
04:33une utilisation responsable, citoyenne, de toutes ces communications électroniques.
04:40Et j'imagine que quand il y a des problèmes de connexion Internet ou même dans le réseau téléphonique,
04:47la ministre a un traitement de faveur qui n'a rien à voir avec ce que le commun des mortels peut endurer.
04:55Non, absolument pas. Je vous assure que j'ai subi les mêmes plaintes.
05:00Il n'est pas possible qu'il y ait un traitement de faveur. C'est un service universel.
05:05En dehors de certains sites critiques pour lesquels des instructions sont données aux opérateurs,
05:11d'éviter qu'il y ait des interruptions prolongées, tout le monde en est victime.
05:16Et à une époque même, j'ai été interpellée plusieurs fois par la très haute RHQ,
05:21qui en avait marre de ces perturbations. C'est pour vous dire que ça n'épargne personne.
05:25Nous allons beaucoup parler d'intelligence artificielle dans cette émission.
05:29C'est l'un des dadas du moment, un peu comme en son temps, la démocratie à son avènement,
05:34ou même les réseaux sociaux, tout le monde en parle, y compris dans la sphère du pouvoir,
05:40puisque le sujet est revenu lors du conseil de cabinet de Mars, si je ne m'abuse.
05:46Quelle est exactement la position du gouvernement au sujet de l'intelligence artificielle ?
05:53Vous avez évoqué la démocratie. Le numérique, l'intelligence artificielle,
06:00sont les fruits de la mondialisation, de l'ouverture.
06:06Ce sont des phénomènes plus ou moins inévitables.
06:09Il est question de ne pas les rejeter, de se les approprier, de les domestiquer,
06:17et d'être des acteurs et non des gens qui suivent naïvement.
06:22La position du Cameroun en matière de l'intelligence artificielle,
06:27c'est que cette technologie révolutionnaire de l'heure apporte tellement d'opportunités.
06:35Et le Cameroun a tout ce qu'il faut pour maîtriser,
06:41pour intégrer cette révolution technologique dans son système de fonctionnement.
06:48Mais maintenant, il faut y aller de façon responsable et contrôlée.
06:55Voilà pourquoi vous évoquez le conseil de cabinet de Mars.
06:59Ça n'était qu'un volet, parce que l'Union africaine des radiocommunications
07:04avait justement organisé une conférence ici pour voir les avantages et les défis
07:12que l'intelligence artificielle apporte dans le domaine des médias.
07:17Et voilà pourquoi un compte rendu a été fait au conseil de cabinet.
07:22L'économie numérique se passe devant nous, donc il est question de la fronter,
07:27de la maîtriser et de l'introduire de façon responsable et contrôlée,
07:33et de façon prudente.
07:35Ça, c'est la position du gouvernement camerounais.
07:37L'intelligence artificielle est une technologie révolutionnaire
07:41où les machines simulent l'intelligence humaine,
07:48à travers les comportements, la réflexion, tous les sens que nous avons.
07:54Et vous comprenez par là que l'être humain est au centre.
07:57L'intelligence artificielle pour fonctionner a besoin de deux choses.
08:00Les données.
08:02C'est à partir des données, les données sont un peu comme le livre,
08:05là où la machine va apprendre.
08:08Mais elle apprend comment ?
08:09Il faut les algorithmes, deux choses.
08:12Les données, les algorithmes.
08:15Vous comprenez donc pourquoi j'ai dit tout à l'heure que l'intelligence artificielle
08:20est un peu comme la conséquence de la révolution numérique qui a commencé.
08:25Parce que pour avoir les données, il faut les produire.
08:29Il faut les plateformes.
08:31Maintenant, la machine, elle va réagir comment ?
08:35Les instructions qu'on donne à la machine, c'est ça les algorithmes.
08:39Comme moi, pour vous reconnaître, mes sens, je vous ai dit comment vous vous établiez,
08:43je tire une conclusion.
08:44Donc on éduque la machine à travers les algorithmes.
08:48Qui écrit les algorithmes ? C'est l'être humain.
08:52Vous comprenez donc que le camerounais est-il incapable de produire des données ?
08:58Nous en produisons tellement, mais elles sont éparpillées et d'autres les conservent.
09:04Les algorithmes, nous avons des jeunes et même des professeurs d'université pour
09:09pouvoir écrire ces algorithmes.
09:12C'est les deux et c'est tout.
09:13Donc vous comprenez qu'il nous faut, nous tous, ce n'est pas une affaire de mille postelles.
09:20On a beau être le département ministériel qui est en charge de développer l'économie
09:25numérique.
09:26Vous comprenez ici qu'il y a une intervention de plusieurs acteurs pour que nous puissions
09:32éduquer, nous puissions former parce que c'est un autre niveau.
09:38Est-ce que ce n'est pas quand même un aveu d'échec de la part de l'homme que de devoir
09:44maintenant s'en remettre presque entièrement aux machines et de démissionner en quelque
09:53sorte ?
09:55Je ne pense pas.
09:56Je crois que nous risquons de perdre le temps à chercher le sexe des anges.
09:59Un phénomène est là parce que vous savez ce qui se passe, c'est que l'être humain,
10:05comment est-ce que nous en sommes arrivés si on fait un peu l'histoire, le temps ne
10:08nous le permettra pas ? Comment on a commencé avec la technologie ? On a un niveau et après
10:14on se rend compte qu'il y a des besoins qu'on doit encore résoudre.
10:17On upgrade.
10:18Vous voyez que 2G, 3G, 4G, 5G.
10:22Quand on a parlé de la 5G, Internet des objets, les chercheurs, eux, ils sont constamment
10:27en train de développer et d'améliorer et voilà pourquoi je ne dirais pas que c'est
10:32l'échec de l'homme, mais c'est un peu la curiosité.
10:38Et puis vous savez, l'être humain est doté d'une capacité de création.
10:43Il faut que nous soyons conscients du potentiel qui est le nôtre.
10:47Je vous ai défini ce que c'est que l'intelligence artificielle.
10:50Est-ce que vous savez qu'il y a la super intelligence artificielle où toujours les
10:54hommes qui ne sont pas satisfaits veulent maintenant fabriquer des machines qui vont
11:02réagir plus que l'intelligence artificielle ? Et c'est possible puisque c'est un problème
11:09mathématique, c'est scientifique, c'est les algorithmes.
11:12Madame la ministre, est-ce que le gouvernement mesure bien le danger lié à l'intelligence
11:19artificielle, surtout dans une société comme la nôtre où on abuse de tout et de
11:26tout le monde ?
11:27Le gouvernement est conscient.
11:30Déjà je voudrais qu'on retienne que c'est un phénomène, ce n'est pas nous qui sommes
11:34allés chercher l'intelligence artificielle et tous les pays du monde, parce que je n'ai
11:39peut-être pas anticipé, le Cameroun est-il préparé ? Les débats ! Aucun pays dans
11:44le monde n'est préparé parce que l'intelligence artificielle a supprimé presque tout le monde,
11:49ce qui ne sont pas supprimés, ce sont les chercheurs, ce sont ceux-là qui l'ont créé.
11:53Mais tous les autres pays subissent et quand ils subissent, ils font un effort d'encadrer
11:59cette marée qui est irréversible.
12:01Donc vous comprenez que nous sommes conscients des enjeux.
12:05Voilà pourquoi nous faisons quelque chose que nous venions de le mois dernier.
12:10Nous avons vu comment le phénomène est grandissant.
12:13Nous avons organisé les concertations nationales de l'intelligence artificielle.
12:19Dans une démarche participative, nous avons réuni l'administration, le gouvernement,
12:26le secteur privé, la société civile, les universités, ceux qui étaient présents
12:31au Cameroun comme ceux qui étaient en ligne, pour justement discuter de ce que c'est que
12:36l'intelligence artificielle, quelles sont les opportunités, mais je vous rassure qu'il
12:41y a tellement d'opportunités, mais quels sont les défis, quelles sont les menaces,
12:46quels sont les challenges à relever.
12:47Et ces concertations, ce brainstorming va donc permettre au gouvernement, qui n'a pas
12:54la science infuse, nous ne pouvons pas nous seuls décider de ce qu'il faut pour les populations
12:58parce qu'il faut commencer à les écouter dans les différentes strates sociétales.
13:03Alors au bout de ce brainstorming, nous avons convenu qu'il nous faut une stratégie nationale
13:11d'introduction de l'intelligence artificielle au Cameroun.
13:14Direction le Parlement, qui a achevé cette semaine la session ordinaire du mois de juin,
13:23voici ce que l'on peut retenir en termes de bilan avec les récits compilés de Mathieu
13:29Kemgo et Pulcheriaty.
13:31Au dernier jour de leur rencontre de juin, les sénateurs font le bilan d'une session
13:37pleine.
13:38Nous avons eu 11 projets de loi, trois sessions de questions orales, le débat d'orientation
13:47budgétaire.
13:48En même temps, il y a eu la session du congrès.
13:52Le sentiment du devoir accompli, peut-être pas plus que ce qu'on pensait faire, mais
14:00ce sentiment qui m'anime, c'est que nous avons fait quelque chose de bon pour le pays.
14:0611 textes adoptés avec un impact réel sur la vie nationale.
14:10J'ai été très intéressé par la loi sur les forêts et puis le débat d'orientation
14:22budgétaire.
14:23Ce projet de loi est important également en ce que les exportations de bois en grume
14:29seront désormais interdites pour laisser place à la transformation locale.
14:33Le président du Sénat félicite les sénateurs pour le travail abattu, avec une mention spéciale
14:39à Mme Florence Awassom, secrétaire générale adjointe de la Chambre.
14:44Il demande de faire confiance au président Paul Biya pour ses choix judicieux en faveur
14:48du pays et de la jeunesse, avant d'inviter les Camerounais à s'inscrire sur les listes
14:52électorales et les sénateurs à intensifier la sensibilisation des populations dans l'objectif
14:58de préparer les prochaines consultations électorales.
15:02M. Diffendi salue l'élection du premier vice-président de l'Assemblée nationale,
15:07l'honorable Hilarion Eton, comme président de l'Assemblée parlementaire de la francophonie,
15:12avant de présider la cérémonie de remise des médailles au personnel méritant du Sénat.
15:16Un sentiment de joie, de grande fierté et je voudrais dire merci à M. le secrétaire
15:22général du Sénat et Mme la secrétaire générale adjointe, M. le président du Sénat, le directeur
15:29du cabinet et puis tous ceux qui ont contribué à ce que je puisse en arriver là.
15:33Dans la fête, les sénateurs ont pris rendez-vous pour la troisième session ordinaire en novembre
15:38prochain.
15:39Peut-être que je vais requérir une réaction sur un point précis, la prorogation du mandat
15:50des députés.
15:51Oui, je crois que c'est comme vous l'avez dit, le Parlement l'a validé et nous pouvons
16:02saluer là le réalisme du chef de l'État et son légalisme.
16:08Même le gouvernement, nous avons été consultés.
16:10Il y a eu un conseil de cabinet extraordinaire pour que nous donnions notre avis et nous
16:17pensons que les exposés de motif tiennent.
16:20Parlez-nous maintenant des premières concertations nationales sur l'intelligence artificielle.
16:26Sincèrement, est-ce que ce n'était qu'un effet de mode de la part du gouvernement
16:32ou alors vous recherchiez quelque chose de précis et c'était quoi ?
16:36Je l'ai dit tantôt que l'intelligence artificielle c'est une conséquence ou le
16:42fruit du développement de l'économie numérique.
16:45Alors, vous faites le bilan au niveau du pays, la transformation digitale du Cameroun
16:53n'est pas toujours comprise par tous les différents acteurs.
16:58Nous n'allons pas au rythme voulu et voici l'intelligence artificielle qui arrive.
17:04Il y a déjà des solutions d'intelligence artificielle au Cameroun et il faut éviter
17:09que ça aille dans tous les sens.
17:11Et à cause des enjeux qu'une mauvaise maîtrise de l'intelligence artificielle peut avoir
17:21sur l'avenir du Cameroun et de chaque citoyen, nous nous sommes cru le devoir d'organiser
17:28ces concertations nationales de l'intelligence artificielle.
17:32Et comme je l'ai dit tantôt, il était question de réunir autour d'une plateforme les différents
17:39acteurs pour que chacun comprenne les enjeux, les opportunités et de se dire comment est-ce
17:46que de manière responsable et éthique nous pouvons développer l'intelligence artificielle
17:52au Cameroun.
17:53Cela passe par un état de lieu, les limites, les faiblesses que nous avons, alors on met
17:58tout ça ensemble pour avoir une feuille de route et une démarche organisée.
18:04En dehors des beaux discours et des jolies cérémonies, que peut-on finalement retenir
18:10de ces concertations ? Qu'est-ce que le ministère des Postes et Télécommunications retient ?
18:16Ce n'est pas un effet de mode.
18:19Il y a eu des discours francs et vrais et les participants ont recommandé qu'il était
18:27important de sensibiliser tous les acteurs.
18:32Nous avons donc retenu de faire une feuille de route.
18:35En ce moment, j'ai organisé un comité interministériel qui va élaborer cette feuille de route.
18:42En matière d'intelligence artificielle, ayant compris les opportunités et comment
18:48elles fonctionnent, il faut être créateur ou acteur qui contribue à la création.
18:56Sinon, vous êtes un ingrédient, un suiveur et nous allons disparaître.
19:02L'enjeu est de taille.
19:04Nous devons donc nous organiser pour que localement, nous ayons nos centres de données.
19:10Voilà pourquoi le ministère des Postes et Télécommunications a déjà élaboré un
19:14projet de loi sur la protection des données à caractère personnel.
19:18Il n'a tant que d'aller au Parlement pour qu'ils puissent être examinés.
19:22Si nous ne structurons pas les données que les uns et les autres produisent, nous ne
19:28pourrons jamais développer l'intelligence artificielle.
19:32Si dans nos écoles de formation, nous ne formons pas des hommes et des femmes à l'intelligence
19:42artificielle, ils ne pourront pas élaborer les algorithmes qui sont les signaux qu'on
19:47donne à l'intelligence artificielle.
19:50D'accord Madame la ministre, mais tout doit découler quand même d'une stratégie.
19:54Est-ce qu'il y en a une sur l'intelligence artificielle ou du moins des réflexions,
20:00des actions, des initiatives dans ce sens ?
20:02Pour le moment, c'est ce que je suis en train de vous dire.
20:05La stratégie pour l'intelligence artificielle n'existait pas.
20:09Nous avions constaté que les applications arrivent au Cameroun d'une façon un peu
20:16désordonnée.
20:17Nous voulons organiser une stratégie qui sera un peu comme une feuille de route pour
20:23ce que le gouvernement aura à faire.
20:26Et dans cette élaboration de la stratégie, je vous dis des choses que nous avons même
20:31déjà engagées pour préparer le terrain.
20:34Quelles sont ces choses ?
20:35Comme je vous parle de la loi sur la protection des données à caractère personnel, vous
20:40voyez au niveau des innovations.
20:45Nous sommes en train de mettre en place une sandbox réglementaire qui est un environnement
20:51qui pourra permettre aux startups, aux entreprises qui évoluent dans ces technologies innovantes
20:58d'évoluer sans avoir l'obligation de se conformer aux réglementations obsolètes
21:05existantes.
21:06Parce que la réalité, comme je vous l'ai dit, comme la technologie évolue rapidement,
21:10nos réglementations qui existent ne se sont pas encore adaptées au niveau de l'évolution
21:16technologique.
21:17Et ce que nous faisons, on a anticipé, nous avons un programme dans un autre sujet qui
21:23est le programme d'accélération de la transformation numérique du Cameroun.
21:27Nous sommes en train de revoir les textes réglementaires du Cameroun pour les adapter
21:33au niveau technologique actuel.
21:36Vous voyez par exemple une loi sur le commerce électronique qui a été élaborée dans
21:40les années où le e-commerce n'était pas développé comme en ce moment.
21:44Il faut bien intégrer ces évolutions technologiques dans le cadre réglementaire.
21:49Et je vous dirai, pour que vous ne croyez pas que le Cameroun est le plus en retard,
21:54l'Union Européenne ne vient que d'avoir une loi sur l'intelligence artificielle.
22:00Elle ne sera opérationnelle qu'en 2026.
22:03C'est pour vous dire qu'aucun pays n'est totalement préparé.
22:07Mais il est question pour nous de ne pas attendre que ces pays-là aient réfléchi à notre
22:12place.
22:13Parce qu'ils vont nous imposer leur façon de voir.
22:17Le Conia a donc eu pour objectif de tirer cette sonnette d'alarme et de montrer ce
22:24qu'il faut faire pour qu'on y arrive.
22:27En parlant des étudiants et des enseignants, vous abordez par incidence la question de
22:32la formation et de l'éducation.
22:34On sait par exemple que le premier ordinateur à réseau de neurones a été créé par
22:39deux étudiants de l'université d'Avart.
22:42Est-ce qu'au Cameroun, on a donc conscience des enjeux en ce qui concerne la formation
22:52et l'éducation ? Quelles sont les préconisations dans les premiers éléments de réflexion
22:58?
22:59Ce qu'on a constaté au niveau du Conia, c'est que nous avons un système éducatif
23:04qui n'a pas encore intégré la réalité de l'intelligence artificielle.
23:08Il faut le rattraper.
23:09Il faut reconnaître là où on a des faiblesses.
23:11Dans un premier temps, nous avons évolué dans l'environnement des années 2000 et
23:18vous voyez l'évolution rapide de ces cinq dernières années.
23:22Il nous faut avoir l'honnêteté de revoir, d'adapter la formation aux emplois.
23:28Quels sont les fameux secteurs prioritaires dont vous parliez tout à l'heure et qui
23:34vont donc faire l'objet d'une grande expérimentation de l'intelligence artificielle au Cameroun ?
23:40Les experts sont appuyés sur la SDN 30.
23:44L'intelligence artificielle devrait être utilisée pour booster les objectifs de la
23:50SDN 30.
23:51Dans notre SDN 30, nous avons les secteurs qui sont prioritaires, l'agriculture, les
24:00infrastructures, la formation et la santé.
24:04Vous voyez que nous ne sommes pas allés très loin.
24:06Les jeunes Camerounais font des inventions.
24:08Je me souviens, nous organisions des compétitions chaque année, le concours de l'innovation.
24:16Un jeune Camerounais a développé une application d'intelligence artificielle en 2022 qui permet
24:23de détecter le paludisme avec une précision de 99%.
24:29L'OMS a signé une convention avec lui pour pousser les recherches.
24:32C'est-à-dire que nous ne valorisons pas assez nos jeunes startups dans ce qu'ils ont entrepris.
24:39Et il faut le faire.
24:40Qui doit les valoriser ?
24:41Ce n'est pas le gouvernement.
24:42C'est vous et moi.
24:43C'est le gouvernement.
24:44C'est le consommateur privé.
24:45Vous voyez, je vous ai dit qu'il faut qu'on arrête ça.
24:49Ça doit s'arrêter, sinon on n'ira pas loin.
24:51On se croise les bras, on dit que c'est le gouvernement.
24:54Aujourd'hui, un des acteurs déterminants, c'est vous, le consommateur, c'est vous,
24:59la population.
25:00Comme membre du gouvernement, j'ai organisé un challenge qui a permis de déceler une
25:07jeune startup.
25:08Il y a un potentiel énorme au niveau du Cameroun.
25:11Il nous faut ensemble.
25:13Ne laissons pas que ce soit le gouvernement, le secteur privé, la société civile.
25:17Et là, même quand on dit le gouvernement, il faut aller dans les différentes universités.
25:22Les centres de recherche ont un rôle important.
25:25Nous allons arrêter quelques minutes pour prendre un autre sujet d'actualité.
25:31Il s'agit de la présentation des lettres de créance de l'ambassadeur Sébastien Foumane
25:37qui a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en République
25:44de Serbie.
25:45Il a donc présenté ses lettres de créance au palais présidentiel de Belgrade cette
25:51semaine.
25:52Voici le récit de Michel Renaud, orange.
25:56C'est au palais présidentiel de Belgrade que Sébastien Foumane a présenté ses lettres
26:04de créance à son excellence Alexandar Vucic, président de la République de Serbie, en
26:09qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire.
26:13Ici, les relations entre le Cameroun et la Serbie ont été revisitées au cours de cette
26:19audience.
26:20Par ailleurs, l'ambassadeur Sébastien Foumane a rencontré la diaspora camerounaise de Serbie
26:25au cours d'un dîner.
26:26Il n'y a pas de langue de port.
26:27Je suis ouvert à toutes les questions.
26:30Je suis ici pour vous dialoguer avec vous, écouter vos occupations, vos attentes.
26:38Pour ce moment, le diplomate camerounais a invité ses compatriotes au respect des lois
26:43et règlements de leur pays d'accueil.
26:46Puisque la diplomatie est un domaine réservé, je ne vais pas nécessairement vous relancer
26:54sur cette actualité.
26:56Le Cameroun s'est engagé par le passé en démocratie avec toutes les libertés consacrées
27:02par la session des libertés au Parlement en 1990, décembre 1990 précisément.
27:09Puis, on s'est engagé dans Internet et aujourd'hui les réseaux sociaux.
27:15Tous ces secteurs font aujourd'hui l'objet de travers et de travestissement.
27:22Pourquoi ne pas commencer par définir un cadre législatif et réglementaire
27:28relatif à l'intelligence artificielle au Cameroun ?
27:32Je voudrais vous rappeler que toutes les technologies doivent avoir l'éthique au centre et l'homme.
27:43L'homme est un acteur déterminant.
27:46Les lois, c'est pour cela que dans le cadre du CONIA, nous avons effectivement arrêté
27:53qu'il faut une loi, des lois pour encadrer l'intelligence artificielle.
27:59Surtout le rôle des acteurs parce qu'il faut ces éléments éthiques et ces éléments de responsabilité.
28:07Vous comprenez qu'il faut des études, il faut des concertations.
28:12Ce n'était que la première édition du CONIA, concertation nationale, de façon participative.
28:18Mais maintenant, comme je vous ai dit, c'est l'intelligence artificielle qui arrive, que nous voulons encadrer.
28:25Il y a déjà le numérique où je vous dis que la plupart de nos lois, c'est des lois de 2010-2015,
28:32qu'il faut déjà mettre au niveau de la technologie actuelle.
28:36Donc le cadre réglementaire est très très important pour encadrer ces activités.
28:42Mais il faut aussi éviter d'avoir un cadre qui est trop rigide, qui tue l'innovation.
28:47En dehors de ces préalables juridiques et éthiques, il y a les moyens financiers
28:53et même les infrastructures pour accompagner l'intelligence artificielle.
28:57Est-ce que nous les avons ?
28:59On trouve le financement quand il y a la volonté, quand il y a la détermination.
29:03Quand il y a le financement, on l'oriente en fonction des projets stratégiques
29:07et le caractère stratégique est évalué en fonction du risque tolérable et autres,
29:13et en fonction de tout ce à quoi on fait face.
29:16Ce que moi je voudrais, comme représentant du gouvernement,
29:20mandataire du gouvernement dans ce secteur-là,
29:23c'est de dire ne reloguons pas au second plan
29:28le développement de l'économie numérique et de l'intelligence artificielle.
29:34Parce qu'en investissant dans ce secteur,
29:38nous pourrons rattraper certains des lacunes que nous avons eues dans des périodes précédentes.
29:43Pour terminer avec les préoccupations en rapport avec l'intelligence artificielle au Cameroun,
29:49dites-moi un peu, Madame la Ministre,
29:52aujourd'hui, quels sont les défis majeurs qui interpellent le Cameroun en la matière ?
29:59Les défis sont nombreux.
30:02Déjà, comme je vous ai dit, pour produire les données,
30:06il nous faut des infrastructures robustes.
30:10Et jusque-là, nous avons fait un peu de l'à peu près.
30:14Et l'intelligence artificielle est exigeante en matière de bandes passantes,
30:21en matière d'électricité,
30:23en matière d'Internet d'une stabilité,
30:26en matière de personnes compétentes.
30:29Vous voyez, la liste, elle est longue.
30:32Et maintenant, nous avons une faiblesse au niveau des ressources humaines.
30:38Mais maintenant, nous avons également une faiblesse,
30:41c'est que nous devons multiplier des cartes de concertation,
30:45comme le CONIA, sectorielle,
30:48parce que, vous voyez, c'est un domaine réservé.
30:51L'intelligence artificielle impacte même la sûreté et la sécurité.
30:56Il faudrait qu'à ce niveau, pas pour le Camerounet Lambda,
31:00mais que dans ce secteur également,
31:02il y ait des concertations pour qu'on réajuste d'autres géostratégies en la matière.
31:08Abordons maintenant quelques autres chantiers du ministère des Postes et télécommunications.
31:13Par exemple, le projet d'accélération de la transformation numérique au Cameroun.
31:18Vous avez accéléré quoi depuis,
31:21notamment peut-être en ce qui concerne la facilitation de l'accès à l'Internet
31:27et l'utilisation des TIC dans l'économie du pays,
31:31qui est l'objet, mais semble-t-il la composante d'eux ?
31:34C'est un projet qui a été voulu par le chef de l'État
31:38d'accélération de la transformation numérique du Cameroun,
31:43en produisant des accélérateurs.
31:45Un des premiers accélérateurs, c'est le cadre réglementaire.
31:48Comme vous l'avez dit, on a fait des projets de loi qui attendent d'être validés.
31:52Nous devons rembourser les capacités de nos régulateurs ART et ANTIC
31:57en donnant des équipements qui peuvent permettre qu'ils contrôlent
32:01d'une meilleure façon le trafic des communications électroniques.
32:05Et un autre accélérateur, c'est la connectivité.
32:09Nous voulons développer une économie numérique inclusive
32:13où les zones reculées ne sont pas laissées de côté.
32:17Pour cela, nous avons engagé un processus
32:21qui va permettre de corriger en connectant
32:25les zones non couvertes par les opérateurs de téléphonie mobile,
32:29c'est-à-dire les zones enclavées, les zones non rentables.
32:33Pour cela, nous avons déjà fait des études et des surveys
32:38où on a identifié ces différentes localités et nous allons les connecter.
32:42Dans les prochains jours, on va signer les conventions
32:46avec les opérateurs pour effectivement connecter
32:50ces zones rurales, ces zones qui étaient enclavées.
32:54La troisième composante, qui est justement
32:58le cadre expérimental du Patinute,
33:02c'est que nous avons choisi le secteur agro-pastoral, agriculture et levage.
33:06À la troisième composante, nous mettons les nouvelles technologies
33:10en formant les petits éleveurs et les petits agriculteurs.
33:14Nous avons déjà développé une plateforme
33:18qui va permettre de gérer les subventions que l'État va accorder
33:22à ces petits éleveurs et ces petits agriculteurs.
33:26Cette subvention est sur trois ans.
33:30La première année, l'État va supporter 70 %
33:34et l'agriculteur ou l'éleveur lui-même 30 %.
33:38Cette plateforme, nous avons tenu à ce qu'elle soit développée
33:42par les Camerounais.
33:46Ensemble, on a déjà enrôlé les différents agriculteurs et éleveurs.
33:50Nous mettons les micro-finances
33:54et au mois d'octobre prochain, nous allons lancer la plateforme.
33:58Non, au mois d'août, à la fin du mois d'août, nous lançons la plateforme
34:02où les agriculteurs expriment ce qu'ils financent.
34:06Vous savez qu'ils ont besoin d'un train,
34:10les levages ont besoin d'un levain, ils ont besoin d'aliments pour les poissons.
34:14Vous identifiez vos besoins et on met ensemble
34:18ceux qui produisent ces éléments au Cameroun,
34:22les micro-finances et l'éleveur.
34:26L'État finance la première année 70-30,
34:30la deuxième année 50-50 et la troisième année 30-70.
34:34Avec ça, ce sont des accélérateurs.
34:38Ces petits agriculteurs qui sont dans les zones rurales
34:42vont en même temps être formés à l'outil informatique.
34:46Ne vous inquiétez pas de leur niveau intellectuel
34:50parce que les grands-mères là-bas, elles savent là où on appuie,
34:54là où on envoie la photo et les besoins.
34:58On a aussi les encadres et les personnels qu'on a recrutés pour les former
35:02aux technologies de l'information et de la communication.
35:06Vous voyez par là que nous réglons ce problème d'inclusion numérique
35:10et en même temps d'inclusion financière.
35:14Nous allons, mercredi prochain, lancer ce que nous avons appelé
35:18Agritech Innovation Challenge.
35:22C'est une compétition qui est lancée sur le pays pour primer les startups,
35:26les ingénieurs et chercheurs qui produisent des applications numériques
35:30pour booster les activités de ce monde rural.
35:34Et ceux qui seront primés seront accompagnés,
35:38encadrés pour que leurs solutions soient utilisées
35:42dans tout le pays, y compris le financement.
35:46Ce challenge, nous le lançons mercredi prochain.
35:50C'est-à-dire que dans la première phase du Patinuc,
35:54nous allons identifier des accélérateurs réglementaires,
35:58formation, connectivité dans les zones où les opérateurs ne couvrent pas,
36:02parce que vous savez que dans leur cahier de charge,
36:06les opérateurs ont l'obligation de couvrir les localités
36:10qui ont une population de 10 000 au moins.
36:14Même si en réalité, ils ont des faiblesses là-bas au niveau de la couverture.
36:18Mais nous, dans un premier temps, nous allons vers celle qui avait été exclue
36:22de la couverture des cahiers de charge des opérateurs.
36:26Donc, dès la fin de l'année, nous allons commencer.
36:30C'est ça qui aura lieu dès le mois d'octobre, où on verra cette connectivité réelle.
36:34Parce que c'est ce que le gouvernement veut. Nous ne voulons pas la connectivité pour la connectivité.
36:38Nous voulons une connectivité qui charrie une valeur ajoutée
36:42pour que là où vous vous trouvez, vous puissiez sentir
36:46ce que les TIC vous apportent dans votre domaine de vie,
36:50dans vos activités quotidiennes.
36:54À propos d'Internet et des opérateurs,
36:58des incidents sur des câbles sous-marins atterrissants au Cameroun ont profondément
37:02perturbé l'accès à l'Internet, selon un communiqué de l'Association
37:06des opérateurs de téléphonie mobile.
37:10Est-ce que vous avez rencontré ces opérateurs depuis
37:14et qu'est-ce qui a été fait, et se fait même au quotidien,
37:18pour améliorer la qualité des services de télécommunication?
37:22Oui, cet incident malheureux,
37:26vous comprenez qu'il était indépendant de notre volonté.
37:30Cet incident a frappé plusieurs pays africains,
37:34et le Cameroun est parmi ceux des pays qui s'en sont mieux sortis,
37:38parce que nous n'avions pas mis tous nos œufs dans un même panier,
37:42parce que nous avions des câbles sous-marins qui ne passent pas
37:46alors qu'il a été impacté par cet incident.
37:50Nous avons rencontré les opérateurs, ils ont rerouté leur network,
37:54et cela nous a amené à mettre en place une cellule de veille.
37:58Mais maintenant, les problèmes de la qualité des services que vous évoquez,
38:02qui sont récurrents, qui sont réels, il y a encore beaucoup à faire.
38:06Il y a beaucoup d'améliorations, surtout avec l'intelligence artificielle,
38:10elle ne s'accommode pas d'une connexion approximative.
38:14Nous devons améliorer notre network, c'est une obligation,
38:20sinon nous ne pourrons pas relever les défis de l'introduction de l'intelligence artificielle.
38:26Mais maintenant, c'est un problème récurrent.
38:29Je suis descendue personnellement à Douala.
38:32J'ai rencontré, j'ai vérifié les systèmes des opérateurs.
38:35Nous avons identifié là où il y a des failles,
38:38et nous avons répercuté cela aux régulateurs.
38:41Parce qu'il faudrait quand même que vous compreniez quelque chose,
38:44c'est que le marché est ouvert.
38:48Il se régule par une saine concurrence qui est impulsée par le régulateur.
38:54Et le chef de l'État l'a même dit,
38:56nous ne pouvons pas faire l'économie d'une régulation performante
39:00dans ce secteur qui évolue chaque jour.
39:03Nous avons identifié les faiblesses, les corrections à faire,
39:07les engagements que les opérateurs ont pris.
39:10Et nous avons répercuté aux régulateurs.
39:13À propos des régulations,
39:15le modèle camerounais privilégie la carotte ou plutôt le bâton ?
39:20Toute régulation doit combiner les deux.
39:24La carotte et le bâton.
39:26Mais dans une fermeté.
39:28Le problème n'est pas au niveau de carotte et bâton.
39:31Le problème est une organisation adéquate.
39:34Le secteur est technologique.
39:37Le secteur évolue rapidement.
39:40Il faut que le régulateur résolve l'équation
39:44d'une adéquation entre les profils du personnel humain
39:51et les objectifs attendus.
39:54Il faut s'équiper avec des outils technologiques
39:58qui permettent de contrôler.
40:00Il faut de l'économétrie, des calculs de prix
40:04pour que je dise à tel opérateur
40:07augmenter de 100 francs ou réduire de 100 francs.
40:11Ce n'est pas une décision comme ça.
40:13Si vous y allez de façon approximative, il va.
40:16Ce que je voudrais dire,
40:18c'est qu'il est question pour toutes nos entreprises
40:22qui sont dans le numérique
40:24de s'arrimer au rythme technologique.
40:27Vous avez habitué les jeunes pendant les vacances
40:30à ce que vous appelez les camps TIC.
40:33Est-ce que ces opérations-là ont vraiment un impact
40:37et à quand les prochains camps ?
40:39Nous avons élaboré un plan stratégique
40:41qui a trois piliers.
40:43Un des piliers essentiels, c'est celui
40:45de la transformation de la société.
40:47C'est facile que les jeunes de Yaoundé
40:49qui ont vu les ordinateurs et autres
40:51puissent comprendre de quoi il s'agit.
40:53Qu'en est-il de ceux de la zone rurale,
40:55des zones semi-urbaines ?
40:57Voilà pourquoi nous avons mis en place
40:59ce concept de camps TIC
41:01qui est une occasion où les jeunes se rencontrent.
41:04C'est le loisir, mais ils apprennent les TIC.
41:07Nous sommes à la septième édition
41:09et chaque édition réunit au moins 1000 jeunes
41:13venus d'une localité semi-urbaine.
41:17La prochaine édition se tiendra à aider
41:20du 20 au 24 août.
41:24Nous essayons de donner la possibilité
41:27à des jeunes de s'approprier.
41:29Pendant ces camps TIC,
41:31nous ne faisons pas seulement la formation.
41:33Au TIC, nous faisons des sensibilisations
41:36à un usage responsable des réseaux sociaux.
41:39L'année dernière, nous avons mis un accent
41:42sur la lutte contre les discours de haine.
41:45Cette année, nous allons bien sûr
41:47parler de l'intelligence artificielle.
41:50Quand je vois la joie, les engagements des jeunes
41:53et pendant même ces camps,
41:55ils reçoivent des bourses de formation
41:58pour continuer auprès d'un de nos partenaires,
42:01qui est l'IAI.
42:02L'IAI est toujours avec nous.
42:04Et pendant la formation,
42:06celles qui ont été très brillantes, intéressées,
42:09on leur donne la possibilité pendant l'année
42:12de continuer leur formation en TIC
42:15par des bourses de formation.
42:17On va terminer avec un dernier élément
42:20sur l'intelligence artificielle
42:22telle qu'elle est utilisée notamment à l'école.
42:25Et vous verrez que ça peut être un élément dangereux,
42:29en tout cas pour ces élèves
42:32qui l'utilisent pour, disons, la tricherie.
42:35Laurence Okalia.
42:37Je me présente NGA.
42:39Je suis une intelligence artificielle
42:42créée par une équipe d'étudiants de ICT université.
42:45C'est une nouvelle vision de la technologie.
42:48Elle se veut intelligente, mais demeure artificielle.
42:52De ce concept révolutionnaire,
42:54elle est ce qu'on appelle des chatbots,
42:57comprenez, assistants virtuels de premier plan
43:00capables de répondre en un clic à des questions complexes,
43:04à résoudre des équations en moins d'une minute,
43:07proposer des idées,
43:09en gros, optimiser la productivité humaine.
43:12L'IAI, c'est l'intelligence artificielle.
43:14L'intelligence artificielle est une simulation
43:17ou encore une imitation de l'intelligence humaine.
43:20Il existe plusieurs outils de l'IAI,
43:23notamment ChatGPT, Nova, Gemini, etc.
43:26De nos jours, l'usage de l'IAI est essentiellement
43:29pour faciliter le travail au quotidien.
43:32Vous pouvez avoir une réponse à toutes vos sollicitations,
43:35peu importe le domaine.
43:37L'information est donc plus accessible et sûre.
43:42À l'école de l'IAI, les étudiants sont premiers de la classe.
43:4590% des utilisateurs d'intelligence artificielle en Afrique
43:49sont des jeunes.
43:51Un fait qui n'est pas condamnable,
43:53mais lorsqu'il est détourné à des fins académiques malhonnêtes,
43:56il y a comme un bug dans les mœurs.
43:59Ce copier-coller algorithmique pose des problèmes éthiques
44:03et compromet ainsi l'intégrité des évaluations.
44:06On parle alors de fraude assistée par l'IAI,
44:09un terme qui commence à inquiéter les professeurs.
44:15La dépendance à l'IAI réduit les facultés
44:18de réflexion et de créativité des étudiants.
44:21On remarque que c'est devenu un outil de tricherie
44:24dès qu'il y a un devoir à faire ou même en période d'examen.
44:28Autant, nous voulons que nos étudiants aient la maîtrise
44:31de ce qu'ils apprennent à l'école.
44:36Face à cette fraude numérique, les enseignants ripostent
44:39avec des logiciels de détection d'IA.
44:42Cette lutte high-tech vise à préserver la valeur des diplômes
44:46et encourager une utilisation responsable
44:49de ces technologies innovantes.
44:52À I-City University, nous avons une longueur d'avance
44:55sur les étudiants fraudeurs.
44:58Nous avons des logiciels qui permettent de détecter
45:01des travaux issus de l'IA, à savoir DeepWear et Scanners.
45:04Le constat fait, l'étudiant est immédiatement
45:07traduit au conseil des disciplines.
45:11L'intelligence artificielle, Chatbot et autres,
45:14sont des alliés précieux pour l'humanité,
45:17mais leur usage nécessite une éthique rigoureuse
45:20pour éviter les dérives.
45:25Ce que nous venons de suivre,
45:28est-ce que cela tempère un peu votre enthousiasme
45:31par rapport à l'intelligence artificielle ?
45:34Oh, absolument pas !
45:37Ça interpelle plutôt à être vigilant.
45:40Qu'est-ce qui se passe dans ce que nous voulons suivre ?
45:43C'est que les enseignants sont rattrapés
45:46par les élèves qui ont une longueur d'avance.
45:49Voilà pourquoi je vous ai dit que nous avons
45:52identifié les enjeux et les challenges.
45:55Il faut que nos enseignants soient également outillés.
45:58Et à la fin, ils ont donné la solution.
46:01Il y a des applications qui permettent
46:04de reconnaître qu'on a triché,
46:07qu'il y a eu du plagiat.
46:10Voilà pourquoi je vous ai dit
46:13que c'est tout le monde qui doit s'adapter
46:16à la technologie et donner les garde-fous
46:19pour capitaliser sur ce qui est positif.
46:22Avec ça, ce sont des étudiants tricheurs.
46:25Ils ne pourront jamais créer.
46:28Avec l'intelligence artificielle,
46:31il faut être créateur.
46:34Les chatbots vous aident à faciliter le travail
46:37dans une harmonie.
46:40Mais vous devez vous, comme homme,
46:43mettre votre intelligence.
46:46C'est plutôt une interpellation
46:49pour que nous ayons des enseignants,
46:52des universités, des écoles
46:55qui mettent des garde-fous pour canaliser.
46:58Il faut sensibiliser les jeunes.
47:01Quand vous trichez, c'est pour être comment ?
47:04Si vous avez triché, vous croyez
47:07que vous serez journaliste à la CRTV ?
47:10C'est pour vous dire que ça ne décourage pas.
47:13Mais c'est une sonnette d'alarme.
47:16On ne vous demande pas votre avis.
47:19L'enfant a déjà fait. C'est à vous d'encadrer.
47:22Imaginons que je sois découragée
47:26ça va arrêter l'évolution de l'intelligence artificielle
47:29de façon frauduleuse.
47:32Dans toute technologie, on est revenu sur l'éthique.
47:35L'éthique n'est pas morale.
47:38L'éthique, c'est des valeurs.
47:41L'intelligence artificielle booste tout ce qu'on fait.
47:44C'est un multiplicateur.
47:47Celui qui veut faire du mal utilise le TIC.
47:50Celui qui veut faire du bien utilise le multiplicateur.
47:54Il est question d'enseigner au gouvernement d'encadrer.
47:57C'est pour cela que nous revenons à la nécessité
48:00d'une stratégie nationale.
48:03Terminons par une ou deux considérations politiques.
48:06Premièrement, dans votre giron,
48:09vous êtes le patron politique.
48:12On peut aller au-delà.
48:15Dans le sud, en général,
48:18terre native du chef de l'État
48:21et le président national du RDPC,
48:24est-ce que tout est acquis et conquis pour 2025 ?
48:27Ou alors, vous aussi,
48:30vous devez là-bas battre la campagne ?
48:33Et si c'est le cas, qui serait contre Paul Biya
48:36et contre le RDPC dans le sud, dans la villa ?
48:39Merci.
48:42Je crois que rien n'est acquis nulle part.
48:45Jamais il ne faut travailler pour cela.
48:48Il faut conserver les acquis.
48:51La réalité, c'est que le sud et la villa,
48:54en particulier, nous nous targuons
48:57d'être le bastion imprenable du chef de l'État,
49:00le président national du RDPC.
49:03Mais maintenant, nous sommes convoités
49:06puisque d'autres personnes
49:09veulent pouvoir être ce partenaire
49:12leader qui conduit le Cameroun.
49:15Donc, au niveau de la villa, nous sommes vigilants.
49:18Nous allons battre la campagne.
49:21Nous nous préparons à cela.
49:24Et je crois que nous nous activons.
49:27Nous savons une chose,
49:30c'est que les élections se préparent.
49:33Et j'ai lancé des campagnes
49:36d'accélération de l'inscription sur les listes électorales
49:39parce que l'outil, c'est la carte des lecteurs.
49:42Les élections se gagnent dans les urnes
49:45et non dans les réseaux sociaux dont nous travaillons.
49:48Nous savons qu'il y a des personnes
49:51qui convoitent et qui voudraient avoir
49:54l'électorat de la villa et du sud.
49:57Et nous sommes préparés et prêts,
50:00motivés à battre la campagne pour montrer
50:03que le RDPC jusqu'à présent,
50:06les acquis qui sont là, nous pouvons les améliorer
50:09et nous pouvons continuer
50:12jusqu'à ce que nous ne voyons pas encore.
50:15Cette effervescence se ressent même au niveau de la villa.
50:18Nous attendons dans la sérénité ce moment.
50:21Chef de la délégation permanente départementale
50:24du comité central du RDPC pour la villa,
50:27est-ce que des fois,
50:30lorsque vous prenez la route du village
50:33dans votre véhicule, vous n'êtes pas rattrapé
50:37par cette sorte de satisfaction du pouvoir
50:40qui caractérise le milieu politique
50:43et les hommes et femmes politiques
50:46et qui vous amènerait donc à vous dire
50:49la villa, c'est peu de choses, ce n'est plus suffisant.
50:52Il est temps qu'une femme commande le parti
50:55dans toute la région du sud et cette femme-là,
50:58c'est moi, Minette Libombe Liliken.
51:01Là, je crois que c'est un genre de préoccupation,
51:04c'est beaucoup de prétentions
51:07qui ne me traversent même pas l'esprit.
51:10Ce qui me caractérise, moi, Madame Libombe Liliken,
51:13je sais que je suis dotée des dons que Dieu m'a donnés.
51:16Jusqu'à ce jour, c'est Dieu qui a porté
51:19et ma vie et ma carrière.
51:22Et quand je suis à une position,
51:25je donne le meilleur de moi-même en mettant
51:28en contribution tous ces dons.
51:31Je crois que c'est moi qui vais aller faire ceci.
51:34C'est trop prétentieux.
51:37En termes de projection, je ne peux pas le faire.
51:40Mais maintenant, je peux observer ce qui ne marche pas
51:43et dans le cadre de mes attributions,
51:46je travaille à les améliorer.
51:49Et c'est comme ça, une lumière.
51:52Même s'il y a les ténèbres, c'est la lumière
51:55qui va pousser les ténèbres.
51:59Et je fais tout ce qu'on me confie
52:02avec engagement, détermination
52:05et tous les dons que j'ai et avec la prière.
52:08Parce que moi, je prie pour tout ce que je fais
52:11pour que Dieu booste mon travail.
52:28Merci pour cette opportunité que la CRTV m'a donnée
52:31de sensibiliser, de communiquer
52:34sur les opportunités
52:37de cette réforme technologique merveilleuse
52:40pour le Cameroun et l'Afrique
52:43pour que nous soyons des créateurs.
52:46Je vous remercie infiniment.
52:58Grand soin de notre cher et beau pays, le Cameroun.
53:01Bonsoir.