• l’année dernière

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcription
00:00J'ai analysé cette lettre avec vous Karim Yahoui, bonjour Karim, est-ce qu'une coalition autour du centre, comme proposée par Emmanuel Macron, est illusoire ?
00:08Ça risque d'être très compliqué puisque tout le monde n'est pas d'accord sur le périmètre de cette coalition.
00:14On sent bien que du côté de la Macronie, on tend la main aux Républicains et ces Républicains, on vient de l'entendre via le président du Sénat,
00:24ne veulent pas entendre d'un gouvernement qui serait mené par, quel qu'il soit, un membre du Nouveau Front Populaire.
00:32C'est-à-dire que ce n'est pas simplement LFI qui est rejeté.
00:35Et donc à partir de ce moment-là, on sent bien qu'on n'est pas forcément d'accord sur quel périmètre aurait cette espèce de collaboration politique.
00:45Et donc du côté de la Macronie, on imagine qu'elle serait extrêmement large.
00:50Mais à l'intérieur de la Macronie, tout le monde n'est pas non plus d'accord.
00:54À l'intérieur de la Macronie, il y a aussi un certain nombre de figures qui veulent prendre leur distance
01:00parce qu'elles considèrent qu'elles ont avalé assez de couleuvres ces dernières années avec la réforme des retraites, mais également avec la loi immigration.
01:08C'est le cas de Sacha Houllier qui prend ses distances, lui qui était un marcheur de la première heure.
01:12On a même entendu Elisabeth Borne hésiter un peu et finalement on apprend qu'elle siègera avec le groupe Renaissance.
01:19En tout cas, tout ça rend l'équation extrêmement complexe.
01:23Emmanuel Macron qui expliquait que tout le monde avait perdu, en quelque sorte, a jeté un peu plus de troubles dans cette situation politique totalement inédite
01:34où ces trois blocs qui n'arrêtent pas de prétendre qu'il faut une coalition ne sont aucunement d'accord sur à quoi ressemblerait cette coalition.
01:43Personne n'a gagné, a dit Emmanuel Macron, et c'est vrai que la gauche est vendebout.
01:47On a entendu certains, Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, dans le reportage.
01:52Pourquoi est-ce que la gauche, le nouveau Front populaire, elle s'obstine à vouloir les clés de Matignon alors qu'elle n'a pas de majorité absolue ?
01:59Alors certains considèrent même que ça serait peut-être même un mauvais calcul que de prendre le pouvoir.
02:03Il serait peut-être plus intéressant de s'inscrire dans une opposition solide face à ces deux autres blocs qui envisagent, eux, de prendre le pouvoir.
02:13Mais c'est vrai qu'il y a eu un élan aussi avec ces élections législatives.
02:18Personne n'avait imaginé le tir, c'est gagnant.
02:21Et finalement, la gauche se sent aujourd'hui en capacité de gouverner parce qu'elle lorgne aussi sur la possibilité qu'un certain nombre d'élus
02:29qui avaient été tentés par la Macronie reviennent un petit peu au bercail du côté du Parti Socialiste.
02:35Parce que finalement, elles ont mis le doigt dans un engrenage qui est celui de défendre cette position où ils ont une majorité, même si elle est toute relative.
02:45Et puis il y a aussi le fait qu'ils ont porté un programme et aujourd'hui ils se retrouvent dans une situation où s'ils lâchaient en quelque sorte la bride de cet élan,
02:56eh bien ils pourraient être finalement critiqués par une partie des électeurs qui se sont finalement accrochés à cette idée qu'il pourrait y avoir une alternance à gauche,
03:06même si une partie des électeurs a également fait en quelque sorte obstacle au Rassemblement National.
03:12Ça risque d'être compliqué puisqu'aujourd'hui on s'aperçoit qu'il y a deux forces qui se battent un petit peu pour avoir le lead sur ce Nouveau Front Populaire.
03:22D'un côté les socialistes qui expliquent, nous on a peut-être la posture la plus rassembleuse avec des figures comme Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste,
03:31qui lui, sans doute, ira aller chercher des soutiens au-delà du Nouveau Front Populaire.
03:36Et puis il y a cette légitimité des chiffres qui est revendiquée par la France Insoumise qui estime qu'elle est le premier groupe et qu'elle doit envoyer quelqu'un à Matignon.
03:44Donc il y a cette espèce de lutte interne avec une majorité plutôt faible, qui n'est pas une majorité réelle, qui n'est même pas une majorité relative.
03:54Et finalement c'est ce qui provoque un appel d'air chez ceux qui considèrent qu'il faut rester dans un espèce de statu quo jusqu'au mois de septembre, laisser passer le Jeux Olympiques.
04:05Et ça réactive aussi cette hypothèse d'un gouvernement technique avec quelqu'un qui serait au-dessus des partis politiques mais qui en réalité mènerait sans doute une politique de droite au niveau économique.

Recommandations