Selon ce sondage Elabe réalisé pour BFMTV, 71% des Français se disent insatisfaits des résultats des élections législatives. La coalition gouvernementale la moins rejetée est celle allant du Parti socialiste à la Droite républicaine.
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00:00On découvre avec votre sondage Elab que, tout d'abord, 7 Français sur 10 ne sont pas satisfaits des résultats de dimanche soir et de la composition de cette nouvelle Assemblée.
00:10Si vous me permettez l'expression, il y a deux jours après le scrutin, un petit côté gueule de bois chez les Français.
00:14Ce n'est pas un paysage qu'ils ont l'habitude de voir, donc ça s'explique.
00:17Et puis finalement, personne n'est satisfait.
00:19Les électeurs du RN parce qu'ils pensaient avoir gagné le premier tour, ils ont perdu le second.
00:22Les électeurs du Centre parce qu'ils ont perdu les deux tours, même s'ils ont limité la casse.
00:26Et les électeurs de gauche parce que leur majorité n'est que toute relative.
00:29D'ailleurs, quand on demande aux Français qui a gagné, qui sont renforcés, ils nous répondent à 35% le Nouveau Front Populaire, 30% le Rassemblement National et 28% disent aucun d'entre eux.
00:40Donc, on voit bien qu'il n'y a pas de vainqueur clair qui se dégage.
00:42Et là aussi, c'est une rupture par rapport à d'habitude.
00:44D'habitude, le soir, quand on se couche, dimanche soir, on sait qui a gagné les élections.
00:48Là, ce n'est pas le cas.
00:49D'ailleurs, ils sont lucides.
00:5074% d'entre eux estiment que le pays n'est pas gouvernable.
00:53Ils sont insatisfaits du résultat.
00:55Ils sont mécontents de la dissolution.
00:57Alors qu'au début, ils en étaient satisfaits.
00:59Ça a pris 25 points de plus.
01:01Ça a changé.
01:02Ça a changé par rapport au 12 juin.
01:04Donc, depuis un mois maintenant, ça s'explique par leur regard, leur lecture sur le résultat.
01:09Donc, ils sont insatisfaits du résultat, insatisfaits de la dissolution.
01:12Et surtout, ils font un constat assez sévère, assez pessimiste, finalement, de se dire, pour trois quarts d'entre eux, et c'est le cas dans tous les partis, y compris, d'ailleurs, dans le bloc central,
01:22que le pays sera ingouvernable.
01:24Ce qui est vrai, c'est que de voir les débats politiques, même si nous, on a un peu l'habitude, les attitudes, les accords, les coalitions,
01:30tout ça ne donne pas le sentiment qu'il y a une prise de conscience de la gravité, de l'urgence.
01:34J'allais même dire, le président de la République a dit sous en trois semaines.
01:38Les Français ne vont pas comprendre.
01:39S'il nommait un premier ministre, ça prend plus de trois semaines.
01:41On n'est même pas encore là.
01:42Mais ce serait un peu paradoxal.
01:44Et puis, il y a ce sujet des coalitions.
01:45On voit bien que les Français ne sont pas assez perturbés par le paysage politique,
01:48puisqu'on leur a posé la question de, je ne peux pas dire toutes les coalitions possibles, mais quasiment.
01:51Qui pour gouverner la France.
01:52On a testé un peu le mécano politique.
01:55La coalition qui est la moins rejetée, c'est celle que vous évoquez depuis le début de ce plateau,
01:59c'est la coalition entre le camp présidentiel, les partis de gauche sans la France insoumise, et avec les Républicains.
02:05C'est la coalition, on va dire, espace central.
02:08Cette coalition, elle ne rassemblerait que 39% d'avis favorables, alors qu'électoralement, elle pèse plutôt autour de 50%.
02:14Donc, on voit bien qu'il n'y a pas non plus de désir pour cette coalition.
02:17Et quand on leur a demandé, mais alors est la coalition seulement des partis de gauche ?
02:21Eh bien là, il n'y aurait que 30% de Français qui seraient favorables.
02:25Donc, on voit bien que tout ça est très instable, tout ça apparaît ingouvernable,
02:29et qu'il n'y a pas de désir fort d'adhésion à une coalition plutôt qu'à une autre.
02:33– Et le choix du Premier ministre ?
02:35– Le choix du Premier ministre, c'est un surprise.
02:37Surprise par rapport au contexte politique.
02:39C'est Gabriel Attal qui reste choisi par une minorité de Français,
02:43mais quand même qui arriverait devant pour 38% des Français.
02:47Devant Jordan Bardella, on voit bien que les deux socles électoraux sont assez puissants.
02:51On voit aussi que Gabriel Attal, dans cette campagne,
02:53même si son camp a perdu, le fait que son camp ait moins perdu qu'escompté,
02:56s'est mis au crédit du Premier ministre actuel, ou temporaire, je ne sais pas comment il faut le dire.
03:02Parmi les personnalités de gauche, se détache Raphaël Glucksmann, devant François Ruffin et Olivier Faure.
03:07Et quand on regarde plus précisément chez les électeurs de gauche,
03:10je prends ces trois noms et j'ajoute Madame Thaundelier qui a fait effectivement une percée.
03:14On note que même chez les électeurs de gauche,
03:16Jean-Luc Mélenchon est assez tenu à distance comme Premier ministre potentiel.