Laurent Lepape : « J’attends toujours 60 000 € d’aides en retard de versement »

  • il y a 3 mois
[Témoignage] Aides à la conversion bio

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Transcription
00:00Laurent Lepoppe, on s'était vu l'an dernier au Espace.
00:02Vous nous aviez parlé de votre conversion biologique,
00:04toute votre démarche sur votre exploitation dans le Finistère.
00:07Vous avez fait des démarches de conversion
00:09et vous vous êtes inscrit dans une démarche,
00:12un dispositif avec des aides, les aides bio,
00:15les aides bio que vous attendez toujours.
00:17C'est ça. En fait, en 2015, on avait signé une MAE
00:19qui nous a permis de passer de la démarche
00:23à la démarche de la conversion biologique.
00:25C'est-à-dire qu'on a fait une démarche de conversion
00:28de passer vers un système plus herbagé
00:31et de nous rendre compte qu'on n'était pas loin du système bio.
00:34Donc en 2016, on s'est engagé en bio, fin d'année 2015.
00:38Et en 2016, la région nous a permis
00:41de passer du système MAE au système CAB,
00:44conversion à l'agriculture biologique pour les subventions,
00:46ce qui nous a envoyé le plafond d'aide de 9 000 euros à 20 000 euros.
00:49En soi, c'était une bonne solution ?
00:51Une bonne solution, un contrat de 5 ans avec l'Etat.
00:54On a eu une ATR,
00:55une avance de trésorerie renforçable de 8 000 euros en 2016,
01:0012 000 euros en 2017.
01:02Donc on a 20 000 euros sur 2016-2017 qui restent en suspens
01:06et sur 2018, 20 000 euros.
01:07Donc aujourd'hui, on a 38 000 euros en attente.
01:11On n'est pas content parce qu'aujourd'hui,
01:12ces aides étaient prévues pour nous aider
01:14à passer notre exploitation en bio.
01:15Parce que passer une exploitation en bio,
01:19ça coûte de l'argent.
01:20Et du coup, ces aides-là qui étaient là pour nous aider,
01:23n'y étaient pas.
01:24Aujourd'hui, on a touché 20 000 euros sur 80 000,
01:26donc il nous manque 60 000 euros.
01:2760 000 euros de trésorerie dans une exploitation
01:29qui fait 200 000 euros de chiffre d'affaires par an,
01:31ça fait énormément de mal.
01:32Ça fait plus de 25 % de notre chiffre d'affaires,
01:36en fait, en termes de trésorerie, qui se retrouve dehors.
01:39Et en fait, ces aides-là devaient nous aider
01:40à passer notre système,
01:42d'un système conventionnel à un système bio.
01:44Et aujourd'hui, c'est notre trésorerie
01:45et donc nos fournisseurs qui font le dos rond
01:48à la place de les avoir touchés.
01:50Ca a généré des coûts, vous, financiers, par exemple,
01:53auprès de vos fournisseurs ?
01:54Des frais de rejet,
01:57des frais financiers pour paiements retardés,
02:01et puis des problèmes techniques aussi,
02:03parce qu'appeler son entrepreneur pour biner son maïs
02:06quand il faut mettre 500 euros sur la table
02:08alors que vous lui avez déjà 5 000 euros,
02:10ce n'est pas forcément évident,
02:12donc on n'est pas libre dans nos choix techniques.
02:14Qu'est-ce qui a bloqué ?
02:15Qu'est-ce qu'on vous répond auprès de l'administration ?
02:18J'imagine que vous les avez relancés à maintes reprises.
02:20Alors, l'administration, depuis janvier 2018,
02:23nous dit que tous les 3 mois que ça va arriver,
02:25et en fait, ce serait dû à un problème informatique.
02:28Donc le 12 août 2019,
02:31là, on a eu la certitude que le problème informatique était levé,
02:34sauf qu'au 25 août, les fonds n'étaient pas disponibles
02:38ou pas mobilisables dans les faits.
02:40Donc on pensait avoir notre argent le 25 août,
02:43et rien n'est arrivé.
02:45Là, les fonds vont arriver dans les prochaines semaines ?
02:47Alors aujourd'hui,
02:49les fonds, à force de faire des coups de gueule,
02:52vont arriver, on l'espère.
02:54Donc on nous a promis le 1er marchement,
02:56le résiduel de 2016,
02:58pour le 19 septembre,
03:01et une semaine après, le résiduel de 2017,
03:04et 15 jours après, le résiduel 2018.
03:07Et donc aujourd'hui, on reste très vigilants
03:10quant à ces effets d'annonce,
03:12parce qu'en 3 ans et demi,
03:13ça fait tous les 3 mois qu'on nous les promet,
03:18et pour l'instant, on ne voit pas la couleur.

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