• il y a 5 mois
Alors qu'Emmanuel Macron s'envole pour le sommet de l'OTAN à Washington, le président n'a toujours pas pris la parole après les résultats du second tour des législatives. 

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Transcription
00:00Trois jours après le second tour des législatives, le Président de la République d'abord s'envole ce matin pour les États-Unis, pour le sommet de l'OTAN, sans avoir pris la parole.
00:09Oui, on était à deux doigts de lancer hier une alerte enlèvement et puis on a été rassuré avec deux tweets postés sur le réseau X sur le compte du Président.
00:18Le premier pour se féliciter du tir réussi de la fusée Ariane, le second pour saluer le parcours des Bleus après leur défaite contre l'Espagne, mais toujours rien, nada, walou, sur le résultat des élections.
00:29Le Président le plus bavard de la Ve République se mure dans le silence, c'est pas non plus comme s'il ne s'était rien passé, on rappelle qu'il a déclenché une crise politique sans précédent en décidant de dissoudre sans prévenir l'Assemblée Nationale,
00:40qu'il a failli provoquer l'arrivée du Rassemblement National au pouvoir, que les Français se sont rendus comme jamais, comme rarement, ils l'avaient fait aux urnes pour reprendre la parole,
00:52puis une nouvelle Assemblée Nationale a été élue, qu'un Premier ministre a remis sa démission, et toujours pas un mot, le Président qui avait trouvé il n'y a encore qu'un jour, deux heures pour se confier à un podcaster,
01:02ne digne pas accorder ne serait-ce que cinq minutes aux Français pour nous livrer sa vision des choses, tirer un bilan, dessiner une perspective, rassurer tous ceux qui s'inquiètent.
01:13Quand il faut qu'il la ferme, il parle, et quand il faut qu'il parle, il se tait, a lancé un député Renaissance hier matin lors de la réunion de groupe, selon des propos rapportés à l'AFP par une partie citoyenne.
01:24L'entourage du Président a quand même livré quelques confidences à la presse ces dernières heures.
01:28Oui, alors c'était ces derniers jours, ouvrez grand les yeux et les oreilles, ça date de dimanche soir, le Président attendra la structuration de la nouvelle Assemblée Nationale pour prendre les décisions nécessaires.
01:38Un élément de langage digne d'un communiqué de la Fédération Française du bâtiment que tout le monde reprend d'un air savant, et ça veut dire quoi ?
01:45Que le maître des horloges, enfin pas des horloges parlantes en l'occurrence, se tait en attendant que la situation se décante pour savoir comment tirer parti au maximum pour sauver la fin de son mandat qu'il a lui-même précipité dans le gouffre.
01:59Pourra-t-il bloquer la route au nouveau front populaire ? Devra-t-il nouer un accord avec la droite ? Pourra-t-il sauver son camp présidentiel ? Ce sont toutes les questions qui se posent.
02:07Le père de la nation ne parle pas, mais il compte et recompte, et tant pis pour les Français condamnés à attendre qu'il ait fini sa partie de milliards à trois membres.
02:14Mais Mathieu, est-ce que c'est vraiment décanté ? On se dit qu'il y a peut-être des PS qui peuvent basculer du côté renaissance, des insoumis pas très satisfaits qui peuvent aussi sortir du gouffre.
02:25Tout n'est pas totalement décanté, donc ça peut durer ?
02:27Ah oui, ça peut durer, ça va durer déjà au moins plus de 48 heures puisqu'il s'envoie à Washington pour lutter pour un sommet de l'OTAN où on entendra sûrement parler de choses importantes,
02:34notamment de l'Ukraine, mais ce n'est pas aux États-Unis qu'il s'adressera aux Français, donc il faudra attendre son retour d'ici la fin de semaine et peut-être que la situation se décante.
02:44L'interview du 14 juillet, peut-être n'y en aura-t-il pas. Voilà, on ne sait pas, on mire même qu'on pourrait attendre le 18 juin l'élection du président de l'Assemblée nationale.
02:55Là, ça serait vraiment décanté pour le coup.
02:57On pourrait voir où se trouve le barricante de l'Assemblée nationale, oui, mais pendant ce coup-là, ce silence, le centre de gravité de la nouvelle majorité introuvable de cette Assemblée nationale,
03:07mais je le disais, en attendant, les Français sont condamnés à ce silence présidentiel, un silence qui devient pesant.

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