Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
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00:00Julien Audoul, sur la question de la sécurité, est-ce que le programme du Rassemblement National était prêt ?
00:06Quelles étaient les premières mesures que vous alliez prendre ou que vous souhaitiez prendre, du moins ?
00:11Déjà, tout a été dit par votre auditeur. Le bon sens, l'éducation, les valeurs, la responsabilisation des parents.
00:19Et oui, nous, nous avons fait de la sécurité de nos compatriotes une priorité, parce qu'aujourd'hui, la situation du pays
00:25est véritablement problématique. Vous avez 120 attaques au couteau par jour,
00:301000 coups et blessures par jour, un refus d'obtempérer qui se solde souvent par un drame toutes les 15 minutes.
00:35Oui, la situation est hors de contrôle et nous avons besoin d'un tour de vis sécuritaire.
00:40Donc, les mesures que nous avons défendues et que nous continuerons à défendre, c'est l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans,
00:45parce que la délinquance est de plus en plus jeune, de plus en plus sauvage, voire barbare.
00:50Je ne crois pas que ce soit dans le programme du Nouveau Front Populaire, ça.
00:52C'est la responsabilisation des parents de mineurs multirécidivistes qui, encore une fois, doivent être responsabilisés
00:59parce que la société n'a pas à payer pour tout et qu'on a bien vu qu'avec les émeutes de l'an dernier,
01:03il y avait besoin de taper au portefeuille des parents qui sont déficients
01:07et qui laissent leurs enfants devenir une menace pour la société et l'ordre public.
01:11Et puis, il y a la fin du laxisme judiciaire et, en cela, refaire de la prison un instrument de protection pour la société
01:17et de réparation pour les victimes. Et là, on est à des années-lumières du programme du Front Populaire
01:22qui cherche à vider les prisons, désarmer la police, vider les prisons, faire venir toujours plus de migrants.
01:29C'est ça la politique du Front Populaire qui serait totalement contraire aux objectifs de sécurité
01:34et surtout à la volonté des Français qui demandent plus d'ordre, plus d'autorité, plus de sécurité.
01:38Alors, comment vous expliquez, Julien Odulle, que dans une majorité de second tour RN Front Populaire,
01:45contrairement à il y a deux ans, cette fois, c'est vous qui les perdez très majoritairement ?
01:49Déjà parce qu'il y a cette coalition de Philippe Poutou à Edouard Philippe qui nous a fait beaucoup de mal.
01:53Oui, mais il y a deux ans, vous gagnez les duels.
01:55Non, non, il y a deux ans, on n'est pas dans cette configuration-là.
01:58Il y a deux ans, on n'avait pas un système acharné, on n'avait pas ce bombardement,
02:04on n'avait pas la constitution d'une alliance contre nature, véritablement,
02:08avec des gens de gauche qui se sont désistés pour des macronistes,
02:12avec des macronistes qui ont appelé à voter pour des insoumis.
02:15On n'avait pas cette configuration il y a deux ans.
02:17Et puis, il faut bien dire qu'on n'a pas parlé des programmes.
02:21On n'a pas parlé des programmes.
02:23Il fallait aller débattre alors dans ces cas-là.
02:24Débattre, on a débattu.
02:26Il n'y a pas eu de débat de second tour avec les candidats.
02:28On a alerté, mais ce que je veux dire, c'est qu'on s'est un peu illusionné
02:31sur les propositions sociales du Front Populaire, sur le SMIC à 1600 euros,
02:35sur la fin de la retraite à 64 ans et sur la retraite à 60 ans.
02:39On a oublié l'abrogation de la circulaire pour l'interdiction de la baïa.
02:44On a oublié l'ouverture totale des frontières.
02:47On a oublié le désarmement de la police.
02:49On a oublié les propos sulfureux et antisémites de bon nombre de cadres de l'extrême-gauche.
02:54On a un peu oublié tout ça.
02:56Et aujourd'hui, vous avez des députés qui sont élus avec des voix macronistes.
03:00Que ce soit Raphaël Arnault, fiché S.
03:02Que ce soit Ali Dioura, antisémite notoire, revendiqué,
03:06qui fiche les candidats selon leur judéité.
03:09Tout ça est détestable et ça a été permis par l'alliance Macron-Mélenchon.