• il y a 4 mois
Robots et grandes cultures

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00:00Bonjour et bienvenue sur Ternet. Aujourd'hui, on parle d'une star présentée au CIMA qui a fait la une des plus grands journaux télévisés, que ce soit en France 1 International, sur la BBC, sur TF1, sur France 3.
00:18On parle bien évidemment du robot Anatis de la Société Carré. Pour en discuter, je suis avec Charles Hanno, responsable marketing et export pour la Société Carré. Bonjour Charles.
00:27Bonjour Pierre. Alors comment ça fonctionne Anatis ? Qu'est-ce que c'est ? Donc Anatis, c'est un robot autonome de désherbage mécanique. Il ne fait pas uniquement du désherbage mécanique.
00:36Il va collecter et traiter de la donnée de manière à aider l'agriculteur dans sa prise de décision au quotidien. Donc quand on dit robot, c'est un outil qui est autonome aujourd'hui ?
00:46Il est complètement autonome. Il fait le travail seul dans la parcelle. C'est son objectif. Le désherbage mécanique est une tâche qui est de plus en plus compliquée.
00:55L'idée c'était de pouvoir faciliter cette tâche et de la rendre plus régulière de manière à faciliter l'agroécologie.
01:01Alors la Société Carré est peut-être certes spécialisée dans le désherbage mécanique, mais je ne me rappelle pas que vous ayez déjà développé des robots. Comment aujourd'hui vous avez pu intégrer de telles technologies ?
01:12Donc aujourd'hui, une des forces de la Société Carré, c'est de pouvoir s'entourer de bons partenaires. Pour ça, on est allé chercher un partenariat avec la Société Nayo Technologies,
01:20qui est une start-up française spécialisée dans la robotique agricole. L'idée c'était de joindre le meilleur des savoir-faire des deux entreprises,
01:28Carré pour la partie fabrication, agronomie, désherbage mécanique et Nayo pour la partie automatisation et intelligence artificielle.
01:36Alors concrètement, aujourd'hui, ce robot, il sert à quoi, à qui et dans quel contexte d'utilisation ?
01:42Donc la cible principale d'Anatis aujourd'hui sont les maraîchers qui vont avoir des cultures en planche. J'aime bien dire qu'Anatis, il a trois fonctions.
01:53On lui demande d'être les bras, les yeux et la mémoire de l'agriculteur. Les bras parce qu'il va effectuer tout seul le désherbage mécanique.
02:01Le désherbage mécanique, on va permettre de limiter les intrants, non seulement chimiques, mais également l'eau, puisqu'on va avoir un travail du sol qui va être fait,
02:10qui va permettre une meilleure infiltration de l'eau, un meilleur développement racinaire. Les yeux parce que, tout simplement, aujourd'hui, quand les maraîchers ont du personnel
02:18qui vont faire le désherbage mécanique, le travail est fait. Ils n'ont pas forcément un retour de ce qui se passe dans la parcelle.
02:24Et Anatis va collecter un certain nombre de données de manière à rendre à l'agriculteur un rapport de parcelle très clair sur ce qui se passe dans sa parcelle.
02:33Du type ?
02:34Du type, on va collecter les informations suivantes, l'hygrométrie du sol, la température du sol, les zones enherbées, les objets non identifiés,
02:43également le nombre de pieds présents dans la parcelle, le nombre de pieds au calibre défini par l'agriculteur, le calibre moyen des pieds qui sont là,
02:51température, hygrométrie de l'air et un comptage du nombre d'objets non identifiés.
02:56Donc à travers des cartes et des tableaux de données ?
02:59A travers des cartes et des tableaux de données. Ça, c'était un point important de notre développement. L'idée, c'était collecter des données, c'est bien.
03:05Il faut qu'elles puissent être lisibles, claires et exploitables par l'agriculteur. On aurait pu donner un grand tableau Excel. Personne ne l'aurait utilisé. Autant dire qu'il valait mieux ne pas collecter de données.
03:14Donc la lisibilité et pouvoir exploiter cette donnée, c'était quelque chose qui était important.
03:20Un dernier point, c'est la mémoire de l'agriculteur. Aujourd'hui, les agriculteurs ou les maraîchers savent très bien ce qu'ils ont fait, quand est-ce qu'ils l'ont fait.
03:28Mais par contre, ils n'ont pas forcément la capacité de revenir 4 ou 5 ans en arrière quand ils ont mis une action, si ça a bien marché ou pas.
03:34Là, l'idée, ça va être de pouvoir superposer ces cartes qui ont été prises dans le temps de manière à cumuler des informations et se rendre compte que, dans telle ou telle condition, on a eu une meilleure efficacité.
03:45Alors, dernière question, à quand, en grande culture, on déparselle de 50 hectares ?
03:50Aujourd'hui, on a un certain nombre de contraintes réglementaires. À Natis, aujourd'hui, sur des planches, on va avoir 3 ou 4 éléments de désherbage mécanique.
03:58C'est sûr que si je vais voir des gens qui font du maïs ou des betteraves, leur proposer un 3 ou 4 ans, ça va leur poser un souci.
04:06Moi, technologiquement, je peux tout à fait avoir un plus gros porteur pour pouvoir emmener un plus gros outil de désherbage mécanique.
04:13Par contre, quand on travaille la robotique, on ne peut pas oublier la partie sécurité. On ne peut pas imaginer qu'il y ait un enfant qui vienne dans la parcelle.
04:22Et là, la règle, c'est un arrêt en moins de 2 secondes. Même pas 2 secondes, excusez-moi, en 1 seconde. Il faut qu'il s'arrête immédiatement.
04:30Si je veux un plus gros outil derrière, je suis obligé de mettre des plus gros moteurs. J'ai donc une plus grosse inertie d'arrêt.
04:36Donc, c'est la principale problématique aujourd'hui ?
04:39Aujourd'hui, le frein à ça, c'est les contraintes réglementaires et pas les contraintes technologiques.
04:44Très bien. Donc, il n'est pas inenvisageable de voir à Natis grand frère en mode grande culture dans les prochaines années en France ?
04:51Je le souhaite. Et c'est vraiment dans cette optique-là qu'on a envie d'avancer avec Naillon.
04:56Charles Hanneau, je te remercie. C'est un bon salon.
04:59Et j'invite tous nos lecteurs à retrouver d'autres informations sur la robotique et les nouvelles technologies dans le secteur agricole sur Ternet.fr.

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