Législatives: comment réagissent les marchés financiers après l'annonce des résultats

  • il y a 2 mois
Après les résultats des élections législatives ce dimanche soir, les marchés financiers sont dans un attentisme inquiet.

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00:00Eh bien, il n'y a pas aujourd'hui le moindre signe de panique sur les marchés financiers.
00:05Alors, il y a bien eu une petite baisse de l'euro hier sur les marchés asiatiques à l'annonce du résultat des élections.
00:10Mais ce matin, par exemple, le CAC 40 a connu un petit trou d'air et puis il s'est ressaisi en cours de matinée.
00:15Ce qu'on perçoit, c'est qu'on est en train de passer finalement sur les marchés d'un attentisme assez serein qui prévalait la semaine dernière
00:21à un attentisme quand même plus inquiet. L'attentisme serein, c'était le soulagement finalement de voir s'éloigner le scénario de la victoire des extrêmes
00:29après le premier tour. L'attentisme inquiet, c'est quand même la victoire du nouveau front populaire qui laisse planer, même si ce n'est pas le scénario
00:37le plus probable, le pire des scénarios pour les investisseurs internationaux. Les investisseurs internationaux, rappelons-le, ils détiennent quand même
00:44la moitié du CAC 40 et la moitié de la dette française. Et donc l'inquiétude, c'est ça, c'est est-ce qu'on va maîtriser la trajectoire de nos finances publiques
00:52avec notamment le débat qui va être sans doute enflammé sur la façon dont on va toucher ou pas à la réforme des retraites, des hausses d'impôts, notamment sur les entreprises
01:02et puis les risques de décrochage de la compétitivité. Vous avez déjà les grandes banques américaines hier soir qui ont sorti des notes en disant
01:09on va faire attention sur la dette publique française, on attend le nom du prochain Premier ministre et de savoir ce qu'il y aura dans son premier budget.
01:18En bourse, on voit que les entreprises les plus endettées, les moins internationales sont toujours vulnérables et puis il y a des secteurs qui devraient souffrir de ce manque
01:27de stabilité politique, c'est les banques, les assurances et les petites capitalisations.
01:31Qu'en pensent les investisseurs qui veulent investir en France, dans des usines par exemple ?
01:34Alors là, il y avait les rencontres économiques d'Aix-en-Provence cet été avec le cercle des économistes ce week-end et là il y avait un consultant qui avait
01:43une bonne formule, il disait « jusqu'à maintenant c'était choose France, choisissez la France, là maintenant c'est why France, pourquoi investir en France ? »
01:51et il y en a quand même qui nous disent « ça risque d'être finalement no France ». Pourquoi ? Parce qu'il y a effectivement beaucoup d'incertitudes et alors sur un point
01:59qui est fondamental quand vous décidez d'implanter une usine ou une entreprise dans un pays, c'est la compétitivité des coûts et donc la compétitivité par exemple
02:08des prix de l'énergie et notamment des prix de l'électricité. Or, quand vous regardez les propositions à gauche sur notre stratégie énergétique, personne n'est d'accord
02:17entre ceux qui veulent du nucléaire, ceux qui n'en veulent pas, pas de renouvelables, trop de renouvelables et donc ça c'est embêtant, il y a beaucoup de projets
02:24qui sont gelés et ça, ça va nous coûter sans doute assez cher.
02:27Les chefs d'entreprise qui sont finalement plus inquiets que les marchés.
02:29Oui, absolument, les patrons de PME, alors eux, ils recommencent à craindre des taux d'intérêt plus élevés, ils ont peur effectivement de la housse du SMIC
02:35et de ce que ça va leur coûter, ils ne croient plus à la simplification administrative, ils ne croient plus aux baisses d'impôts, vous savez les fameux impôts de production
02:43qui devaient baisser, voire ils redoutent même de nouveaux prélèvements. On est vraiment dans une situation où ils sont en train de geler et pour un moment
02:52leurs investissements et leurs embauches.

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