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Transcription
00:00Et cette question qui aujourd'hui se pose, qui pour gouverner le pays,
00:05quelle meilleure personne, personnalité, pour incarner le poste de Premier ministre ?
00:10Gabriel Attal avait annoncé hier soir vouloir remettre sa démission aujourd'hui au chef de l'Etat.
00:15Il s'est effectivement présenté en fin de matinée à l'Elysée, suivi de plusieurs ministres issus du gouvernement.
00:21Le chef de l'Etat vient, il y a quelques instants à peine, de refuser cette démission.
00:28Emmanuel Macron qui demande à son Premier ministre de rester à Matignon pour la stabilité du pays.
00:33On va aller retrouver tout de suite sur place Julien Sauvaget, qui est notre envoyé spécial.
00:36Julien, bonjour. Voilà donc un scénario qu'on n'avait pas vu venir.
00:41On évoquait tout à l'heure les éventuelles surprises qui pourraient intervenir dans la journée.
00:47Gabriel Attal reste comme le lui a demandé le chef de l'Etat.
00:54Oui, et ce pour assurer la stabilité du pays, bien sûr.
00:58Il y a en ligne de mire l'organisation du 14 juillet, mais évidemment encore plus l'organisation des Jeux Olympiques.
01:03Alors pour autant, et ce sont des sources de l'Elysée, il n'y a pas de limite de temps.
01:09Personne ici ne veut nous dire que ce sera un gouvernement Gabriel Attal qui va se maintenir, s'y médier.
01:16Il y aura bien un moment ou un autre où il faudra trancher, il faudra accepter de changer de gouvernement.
01:23Mais pour l'instant, il n'y a pas question non plus de remaniement.
01:25C'est bien Gabriel Attal et l'ensemble de ses ministres qui restent en poste.
01:29Alors il s'agit donc d'assurer la stabilité.
01:32Il s'agit aussi, et ça c'est toujours selon l'Elysée, de prendre le temps de voir comment l'Assemblée va se restructurer,
01:39comment les alliances vont se faire.
01:41Et on nous a dit ici qu'il était clair qu'Emmanuel Macron en fait voulait garder la main.
01:47Il veut rester celui qui tire les ficelles, celui qui décide.
01:51Et donc il veut attendre de voir ce qui va se passer au niveau de l'Assemblée nationale.
01:55Voir aussi pour être certain de pouvoir nommer un Premier ministre disposant d'une majorité.
02:00Là bien sûr, ce sont d'autres personnes qui vont rentrer en action.
02:05Parce que vous l'avez dit, il n'y avait pas que Gabriel Attal ce matin au palais de l'Elysée.
02:11Il y avait aussi Aurore Berger, Stéphane Séjourné et Gérard Damanin.
02:15Gérard Damanin, le ministre de l'Intérieur, qui doit recevoir à déjeuner une trentaine de députés du groupe Ensemble.
02:22Donc évidemment, pour décider de la stratégie à adopter, de savoir comment réorganiser le groupe
02:28et de voir quelles alliances, quelles coalitions seraient possibles
02:32afin de stabiliser une majorité au sein de l'Assemblée nationale
02:37qui permettrait de dégager évidemment un Premier ministrable.
02:41En attendant, Emmanuel Macron a donc confirmé, demandé à Gabriel Attal de rester en poste,
02:47d'assurer, comme je vous le disais, la stabilité, la continuité de l'État.
02:51Et quant au chef de l'État lui-même, il a un agenda tout aussi chargé.
02:54Il doit partir mercredi aux États-Unis, à Washington, pour un sommet de l'OTAN.
02:59Il y a dimanche les cérémonies de la fête nationale du 14 juillet.
03:04Et donc sur cette estrade, à côté du Président de la République, ce sera bien Gabriel Attal
03:08qui sera toujours là, toujours en poste pour assister à ces cérémonies.
03:12Merci beaucoup, Julien Sauvaget, qui est donc sur place.
03:16Gabriel Attal, hostile à la dissolution décidée le 9 juin dernier par le chef de l'État,
03:24qui avait depuis marqué ses distances avec le locataire de l'Élysée
03:28jusqu'à acter une forme de rupture hier soir dans sa prise de parole.
03:32Le voilà donc qui reste en poste, Antoine Mariotti.
03:35Ça, c'est un scénario qu'on n'avait peut-être pas imaginé,
03:39alors qu'on sait, malgré tout, qu'Emmanuel Macron entend garder la main.
03:44Ce n'est pas une très grosse surprise qu'il la refuse pour l'instant.
03:47Évidemment, s'il se mettait à rester trois mois, là, ce serait une énorme surprise.
03:50À ce stade, il n'y a aucun candidat crédible qui ait une majorité
03:55qui peut être au poste de Premier ministre et vers lequel Emmanuel Macron pourrait se tourner
03:59et dire, écoutez, voilà, je vous demande de former un gouvernement
04:02parce que personne n'est en capacité à ce stade, ni à gauche, ni à droite, ni au centre, de le faire.
04:07Donc, il va simplement expédier les affaires courantes,
04:09c'est-à-dire que ce n'est pas un gouvernement qui va proposer des réformes,
04:13qui va faire des projets de loi, quoi que ce soit.
04:16En revanche, il y a la nouvelle Assemblée nationale qui va prendre possession
04:20de l'Assemblée et de l'hémicycle à partir du 18 juillet,
04:22c'est-à-dire pas jeudi cette semaine, mais jeudi de la semaine prochaine.
04:25C'est dans la Constitution, après chaque élection législative,
04:27c'est le deuxième jeudi à laquelle se réunit l'Assemblée.
04:32Et l'Élysée veut se donner un peu ce laps de temps-là
04:35pour pouvoir voir ce qui se dégage du paysage politique
04:39qui est particulièrement brumeux ce matin.
04:42On voit qu'il y a des premiers appels à faire des coalitions.
04:45Franck Louvrier, par exemple, le maire LR de La Baule,
04:47qui était un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée,
04:50qui dit ce matin, voilà, moi je veux qu'il y ait une coalition entre ensemble et la droite.
04:55Sauf que si vous faites ensemble et la droite,
04:57et bien c'est quand même très récré.
04:58Vous arrivez à 234 députés seulement,
05:02alors qu'il en faudrait 289 pour une majorité absolue.
05:05Donc vous voyez, on a quand même des grosses difficultés.
05:07Et puis il y a certes les Jeux Olympiques, certes le 14 juillet.
05:11Enfin, quand la présidence de la République parle d'assurer la stabilité du pays
05:16et donc de l'importance de garder un Premier ministre et un gouvernement pour l'instant,
05:20c'est aussi une question de stabilité économique.
05:23La stabilité des marchés, c'est de rassurer, c'est une question de sécurité.
05:26Ça va bien au-delà, évidemment, de ces deux événements importants pour nous.
05:32Mais c'est pour le pays d'une manière générale.
05:35Aussi peut-être une position pour garder la main.
05:40On sait que la majorité va peut-être vouloir, elle aussi, conserver ce poste à Matignon,
05:47même si les tractations à gauche, on l'a vu, ont déjà commencé hier soir.
05:50Intense tractation, le Nouveau Front Populaire lui revendique ce poste à Matignon.
05:55Il y a déjà un bras de fer engagé entre la majorité et la gauche aujourd'hui.
05:57Oui, bien sûr, c'est une volonté depuis une obsession même,
06:00nous disent nos collègues de la Tribune du Dimanche, par exemple,
06:04depuis plusieurs jours d'Emmanuel Macron, de monter une coalition.
06:07Ils disent, voilà, c'est la seule possibilité aujourd'hui, nous devons monter une coalition.
06:11Et pour monter une coalition, ça veut dire concrètement qu'il faut évidemment
06:14qu'il y ait le groupe présidentiel ensemble, qui est autour de 168 députés.
06:18Mais il faut qu'il y en ait de gauche, pas LFI, donc peut-être PS Place Publique,
06:23peut-être certains des Verts, peut-être des François Ruffin, d'ailleurs,
06:26qui ne sont pas complètement hostiles à la question.
06:29Et ça peut être aussi de l'autre côté, c'est-à-dire les Républicains Canal Historique,
06:33pas ceux d'Éric Chioti qui sont partis avec le Rassemblement National, mais d'autres.
06:36Mais dans ce cas-là, en effet, le camp présidentiel se retrouverait un petit peu au centre,
06:41géographiquement parlant, j'ai envie de dire, du paysage poétique,
06:44et pourrait tenter d'essayer d'avoir un Premier ministre à un peu de consensus,
06:49mais qui ne serait pas Gabriel Attal, parce qu'il est trop éthiqueté, peut-être, macroniste.
06:53Mais c'est une possibilité.
06:56Là où il y a quand même des difficultés, c'est qu'on a vu d'un côté...
06:58On a perçu un Gérald Darmanin derrière vous, ça c'est un nom qui revient souvent.
07:01Oui, mais c'est impossible.
07:03Vous imaginez bien que jamais la gauche ne va accepter d'entrer dans un gouvernement mené par un Gérald Darmanin.
07:07Je rappelle que Gabriel Attal est un ancien socialiste,
07:10Gérald Darmanin est un ancien républicain, et plutôt dur.
07:13Vraiment pas un des plus tendres.
07:15C'est d'abord être un des plus proches d'Emmanuel Macron.
07:18C'est impossible de l'imaginer être au gouvernement.
07:21Et je rappelle juste que pour faire cette coalition,
07:23dont rêve Emmanuel Macron, qui semble être une des seules possibilités,
07:27en tout cas la plus crédible,
07:29à gauche, vous avez Olivier Faure, le patron des PS, qui dit qu'il en est absolument hors de question,
07:33et à droite, vous avez, pas le président du parti,
07:36mais un de ses ténors, Laurent Wauquiez, et d'autres comme Geoffroy Didier,
07:39qui disent qu'il en est absolument hors de question.
07:41Il faut bien se rappeler que dans trois ans seulement, il y a une élection présidentielle,
07:44que cette campagne pour la présidentielle, elle va commencer dans très peu de temps,
07:47et que chacun se positionne aussi avec cet objectif-là en ligne de mire,
07:51et avec l'objectif de convaincre les Français d'ici là pour pouvoir l'emporter.
07:55Et on sait que notamment Laurent Wauquiez fait partie des futurs candidats.

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