Marine Tondelier : la société civile "fait partie de la solution"

  • il y a 2 mois
Interrogée sur la formation d'un futur gouvernement après les élections législatives, Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, a affirmé que les membres de la société civile "font partie de la solution". Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-lundi-08-juillet-2024-4261596

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00:00Marine Tendelier, merci une fois encore d'être dans ce studio, il y a une semaine vous étiez ici émue aux larmes et très en colère
00:09contre Bruno Le Maire et au-delà, contre tous ceux qui renvoyaient dos à dos le Rassemblement National et la France Insoumise en vue du deuxième tour.
00:19Si ce matin je pleure, ce ne sera pas à cause de Bruno Le Maire mais grâce au Nouveau Front Populaire.
00:23Voilà, alors finalement le Front Républicain a fonctionné, le Nouveau Front Populaire est arrivé, selon les chiffres que nous donnons depuis ce matin, il dispose de 182 sièges.
00:36En réalité c'est une petite dizaine de plus, parce que vous ne comptez pas dans vos décomptes et c'est normal, beaucoup de candidats ultramarins qui ont été élus hier soir et dont nous nous savons qu'ils siégeront sur les rangs de la gauche et des écoles.
00:48Donc quel est votre chiffre ce matin qu'on y voit clair parce que c'est bruyant ?
00:50Entre 190 et 195. Mais M. Bayrou recompte, j'ai bien compris ce matin, donc il recompte, ça c'est sûr.
00:57Et est-ce que vous avez été, pardonnez-moi de poser la question, si simplement interloqué par les résultats d'hier soir à 20h ?
01:08Alors il faut se mettre quand même un peu dans notre pot parce qu'avec les sondages sortis des urnes qu'on a eus à partir de 18h45, de 18h45 à 19h30 on a vu passer tout et n'importe quoi,
01:19alors je ne dis pas n'importe quoi pour le travail des sondeurs qui a été extrêmement compliqué hier soir tout simplement,
01:23mais on voyait passer des choses qui n'avaient aucun rapport selon un institut de sondage à l'autre et même au sein d'un même institut de sondage,
01:29les différents sondages qui nous parvenaient de quart d'heure en quart d'heure disaient des choses très différentes.
01:33Et donc quand vous préparez en tant que chef de partie une allocution pour 20h05 et qu'à 19h45 vous commencez à voir qu'on est en tête,
01:40vous vous dites mais du coup le Rassemblement National est combien derrière ? Ah non, eux ils sont troisième, mais c'est-à-dire,
01:45c'est vrai que moi j'ai commencé à comprendre en fin de soirée, même en début de nuit, ce qui s'était passé parce que tout a été très vite,
01:53et j'ai vraiment cru très longtemps qu'à 20h05 on ne saurait pas vraiment les résultats, qu'on devrait dire, on s'en reparle tout à l'heure,
01:59et finalement tout a basculé un quart d'heure avant les annonces officielles à 20h.
02:03Et maintenant Marine Tendelier, vous prétendez que c'est le moment de gouverner, pour vous, Olivier Faure pour le Parti Socialiste vient de dire
02:11qu'une candidature au poste de Matignon serait présentée dès cette semaine.
02:15On n'a pas le choix, on va se le dire clairement, les Françaises et les Français ont suivi cette élection avec beaucoup d'attention,
02:22je le dis parce qu'on note souvent une défection des urnes, des gens, des fois ils disent je ne sais pas quoi va servir mon bulletin de vote,
02:29bon là tout le monde avait bien compris à quoi il allait servir.
02:31Ils et elles ont été au rendez-vous, et maintenant ce résultat et la situation inédite que nous vivons nous oblige.
02:36Donc on ne va pas passer des mois et des mois dans une forme d'indécision, d'ingouvernabilité.
02:41Aidez-nous ce matin, Yvoire Clair, qui, à vocation, au sein du nouveau Front Populaire, a joué ce rôle majeur de gouverner la France ?
02:49Alors la première chose qu'il faut dire c'est que la logique institutionnelle de ce pays dicte que le Président de la République
02:55demande au nouveau Front Populaire, là dans les heures, dans les jours qui viennent, de lui proposer un Premier Ministre.
03:01Je ne vois pas comment ça peut se passer autrement, ça veut dire que chacun accepte bien les résultats,
03:06ce que je n'ai pas tout à fait compris des propos de M. Bayrou ce matin, mais s'ils ont besoin de quelques heures de plus, pas de problème.
03:12Ensuite, il faut bien se dire aussi qu'Emmanuel Macron n'a pas le choix parce qu'il ne peut pas redissoudre.
03:19L'article 12 de la Constitution le dit clairement, on ne peut pas dissoudre plus d'une fois par an,
03:23et donc la prochaine dissolution ne peut pas être avant le 8 juillet 2025.
03:26Et donc même si, je ne sais pas, certains disaient pourquoi il ne démissionne pas,
03:30Emmanuel Macron peut démissionner s'il le souhaite, mais ça ne changera pas la situation de l'Assemblée.
03:35La vie de l'Assemblée continue, la législature continue.
03:37Et donc il faudra bien travailler avec cette Assemblée-là pendant au moins un an.
03:41La question c'est qui chez vous pour être un matignon ?
03:43Alors ce matin, vous allez me poser plein de questions normales qui appellent les réponses normales
03:48comme si on était dans un moment normal, mais nous ne sommes pas dans un moment normal.
03:52Pourquoi ?
03:53Vous voyez bien qu'on a une situation politique inédite, une composition de l'Assemblée nationale inédite,
03:57pas en termes de nombre de sièges, mais il n'y a pas de majorité absolue pour personne.
04:02On a trois blocs, alors pas égaux parce que nous sommes en tête, mais on sait que ça ne va pas être simple.
04:07Je ne vais pas venir ce matin auprès de vos auditeurs mentir.
04:09Ça va être simple, ça va être facile et ça va être confortable.
04:12Ce que je peux leur dire par contre, parce que je pense que tout le monde a envie d'être rassuré,
04:15c'est que depuis un mois, en vrai, rien n'est simple.
04:17Il y a un mois, quatre semaines, jour pour jour, on avait appris la dissolution dans la nuit.
04:22Tout le monde était un peu sous le choc.
04:23Et le lundi matin, moi je me rappelle avoir commencé à expliquer dans les matinales qu'on allait se mettre au travail
04:27et créer, alors je ne disais pas nouveau front populaire, ça n'existait pas encore, mais qu'on allait travailler ensemble.
04:31Et tout le monde nous a dit pendant des jours et des jours, ça ne marchera jamais.
04:35Le lundi, on nous a dit qu'ils ne vont jamais réussir à être dans la même pièce et à se mettre d'accord.
04:39Le lundi soir, on annonçait qu'on allait le faire.
04:41Ensuite, ils ont dit qu'ils n'arriveront pas à se mettre d'accord sur un programme.
04:43On l'a fait.
04:44Ils n'arriveront pas à se mettre d'accord sur les circonscriptions.
04:46On l'a fait.
04:47La campagne va très mal se passer.
04:48On l'a fait.
04:49Avec la même détermination qu'on avait fait l'Union.
04:51Et moi, je n'arrêtais pas de dire, nous allons gagner et nous allons gouverner.
04:54Il y en a quand même un sur deux qui disaient, oui, elle est sympa, elle est motivée, ça nous fait du bien,
04:59mais le degré de chance est proche de zéro.
05:03Et on a vraiment gagné.
05:04Donc, ce que je veux dire aux auditeurs, c'est que non, ça ne va pas être simple,
05:07non, ça ne va pas être facile et non, ça ne va pas être confortable.
05:10Mais quand on est écologiste ou quand on est de gauche, on a quand même un peu l'habitude,
05:14on sait travailler dans l'adversité, on sait travailler avec l'altérité aussi.
05:18Et c'est ce que nous avons fait pendant quatre semaines.
05:20Il n'y a pas de raison que ça change.
05:21Donc, il faut garder les mêmes méthodes.
05:23La sérénité, le calme, la détermination.
05:26Et je pense qu'il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas en réalité.
05:29Par contre, ça va prendre un peu de temps.
05:31Avec quelle méthode de départage entre vous ?
05:33Comment ça va se passer ?
05:34Moi, je pense que la meilleure méthode, c'est le consensus.
05:38C'est-à-dire arriver à des solutions intelligentes en travaillant intelligemment entre nous.
05:43C'est-à-dire trouver à chaque fois, non pas le rapport de force qu'il y a deux voix de plus ou trois de moins
05:48indique que c'est elle personne qui a gagné par une forme de bras de fer interne,
05:51mais en trouvant des solutions intelligentes collectivement.
05:54Le groupe LFI, ce matin, est-il devant le groupe socialiste ?
05:58Ça, c'est un peu tôt pour vous le dire en réalité.
06:01Parce que, comme vous le savez, il y a des gens qui sont LFI ou socialistes très clairement
06:06et qui le seront pour toute leur vie.
06:07Et donc, la décision va être très simple ce matin sur le groupe qu'ils rejoindront.
06:10Puis, il y a aussi quelques personnes, dans celles et ceux qui ont été élus hier,
06:13qui arrivent juste là.
06:14Les députés qui ont été élus hier hors Île-de-France, ils sont dans le train,
06:17actuellement en train d'arriver à Paris.
06:18Ils vont prendre leur marque à l'Assemblée nationale,
06:22comprendre comment ça se passe et prendre des décisions dans les heures qui viennent.
06:25Donc, je suis désolée de ne pas avoir de réponse toute prête sur tous les sujets.
06:29C'est normal et c'est sincère de ma part de vous dire quand je ne le sais pas.
06:32Personne ne peut le savoir.
06:33Ça pourrait être un insoumis ?
06:35Ça peut être un insoumis, un communiste, un socialiste ou un écologiste.
06:40Ça peut même être quelqu'un qui soit au-delà de tout ça.
06:45Est-ce qu'il faut sortir des partis politiques et en société civile ?
06:49Il faut quand même souligner que la société civile n'a pas été pour rien dans ce qui s'est passé.
06:54Tout le monde a été à son poste.
06:55Les électeurs, je le dis aussi parce que c'est quand même elles, les électrices,
07:00et eux les électeurs qui ont voté.
07:01Les partis politiques ont été au rendez-vous, il faut le dire quand même.
07:04Et la société civile s'est mobilisée comme jamais elle ne l'a fait dans l'histoire de la politique.
07:08Parce que normalement, ils disent que la politique, bien sûr que ce qu'on fait est politique,
07:13mais chacun a sa place.
07:15Et là, leur place était avec nous pour faire barrage au Rassemblement national.
07:19Ils ont joué ce rôle merveilleusement.
07:21Et donc je pense qu'ils font partie de la solution, je dirais comme ça ce matin.
07:24Une question sur l'application d'Inter.
07:28La NUPES n'a cessé de seriner que le gouvernement précédent n'avait pas de légitimité
07:34parce que sans majorité absolue, et les mêmes aujourd'hui prétendent faire passer leur programme,
07:40rien que leur programme, sans discussion. Est-ce cohérent ?
07:44On n'a pas dit qu'on ferait passer sans discussion parce qu'on est quand même assez lucide
07:47sur la manière dont on fait passer les réformes dans ce pays.
07:50Jean-Luc Mélenchon a dit par décret, rien que le programme, tout le programme.
07:53Et par décret des CTT.
07:54Non mais les choses sont simples sur certains sujets.
07:56Je vous donne un exemple, la justice sociale, le pouvoir d'achat, la répartition des richesses dans ce pays.
08:01Emmanuel Macron a fait 40 milliards de cadeaux par an aux plus riches.
08:06Et pendant qu'il faisait ces 40 milliards d'euros de cadeaux par an aux plus riches,
08:11il augmentait le nombre de pauvres, 9 millions dans ce pays.
08:16Chaque jour un peu plus nombreux, chaque jour un peu plus pauvres.
08:18Il baissait de 5 euros les APL par mois.
08:20Il réformait l'assurance chômage, et pas dans le sens des chômeurs.
08:24Il nous faisait travailler plus longtemps et vivre moins bien pendant cette retraite.
08:28Donc si vous voulez, ça, nos électeurs, mais pas que nos électeurs,
08:32aussi beaucoup d'électeurs qui n'ont pas voté pour nous,
08:34et aussi beaucoup d'électeurs qui n'ont pas voté du tout.
08:37Très majoritairement le rejeté hier.
08:39Il n'y a pas que le verdict des urnes.
08:41Il y a aussi le fait que, par exemple, 73% des Français nous disent,
08:44auprès des sondeurs, qu'ils veulent une politique de rupture
08:47avec celle qu'a mené Emmanuel Macron.
08:49Donc ça, c'est comme ça.
08:51Et ce serait irresponsable, je vais vous dire,
08:53la République a tenu hier.
08:55Elle a tenu. La question c'est pour combien de temps.
08:58Et je suis bien placée pour savoir quelle énergie ça a pris à tout le monde pour que ça tienne.
09:04Si pendant deux ans, on continue tout comme avant,
09:07j'entendais M. Bayrou dire mot pour mot,
09:09c'est pas une question des mesures, mais de postures différentes.
09:14Bah si, ça va être une question de mesures quand même.
09:16Parce qu'il y a des Françaises et des Français,
09:18des fonctionnaires, des associatifs, des retraités,
09:20des chômeurs, des pauvres, des femmes,
09:22qui ont souffert de ces politiques.
09:24Et donc si on se dit, c'est une question de posture,
09:26tout ça, on va parler différemment. Non, non, non.
09:28Votre programme n'est pas amendable.
09:29Vous n'amenderez pas votre programme initial du Front Populaire.
09:31Mais on va se confronter très rapidement à l'épreuve des faits.
09:33Et c'est normal.
09:35Parce qu'il va falloir passer ces mesures,
09:37les faire adopter, gagner des batailles culturelles aussi,
09:39pour qu'elles soient soutenues dans le pays.
09:41Mais c'est pour ça que je vous dis ce matin,
09:43moi, la question qui m'importe, c'est pas de savoir qui à Matignon.
09:46Ma question, c'est de savoir pour quoi faire.
09:48Parce que quand on fait de la politique,
09:50c'est pas la recherche de la nouvelle star.
09:53En fait, on n'est pas là juste pour dire, c'est telle personne,
09:55non, c'est telle autre.
09:56La question, c'est pour quoi faire.
09:57C'est comment on va faire, parce que les électeurs
10:00chez qui on avait suscité un espoir immense
10:02avec le nouveau Front Populaire,
10:03c'est ça le fait politique majeur de cette élection.
10:05C'est qu'une force politique qui n'existait pas il y a 4 semaines,
10:07a gagné en 4 semaines.
10:09Je ne l'ai jamais vu.
10:10On a gagné, et ça nous oblige.
10:12Et celles et ceux chez qui on a suscité un espoir,
10:14la pire chose que nous aurions à faire,
10:16c'est pour ça qu'il va falloir être responsable,
10:18et pas tout seul,
10:19c'est les abandonneurs à ce campagne.
10:22En disant, bon, écoutez, c'était trop compliqué,
10:24donc on a arrêté d'essayer.
10:25Fabienne, sur l'application, j'espère que la gauche,
10:28vous ne nous ferez...
10:30Parce qu'elle a vraiment écrit la gauche.
10:31La gauche.
10:32Vous ne nous ferez pas honte, point d'exclamation,
10:38à l'image de Jean-Luc Mélenchon,
10:40qu'ils s'entendent, deux points d'exclamation,
10:43nous en avons assez de faire barrage,
10:46qu'ils fassent leur boulot.
10:48Je vous livre ces mots de Fabienne.
10:51Fabienne a tout à fait raison de dire ça.
10:54Je pense qu'elle n'est pas la seule,
10:55dans tous les auditeurs de France Inter,
10:57que d'ailleurs je salue,
10:58parce qu'on a échappé à la privatisation de France Inter,
11:00cette nuit, donc on va le rappeler quand même.
11:02Et donc, oui, on doit être au rendez-vous.
11:04Et oui, je pense avoir démontré depuis quelques semaines
11:07que je fais partie de celles et ceux
11:08qui seront très attentifs à cela.
11:10Mais vous avez raison d'être vigilants aussi
11:12du côté des auditeurs, Fabienne et tous les autres.
11:15Voilà, ça va vraiment nous obliger.
11:17Mais vous savez, ce qui se joue est bien plus grand,
11:19il y a les mesures programmatiques,
11:20puis il y a aussi le projet de société qu'on a.
11:22On a échappé à une France où on allait vivre face à face,
11:25mais nous on veut vivre côte à côte.
11:27On voulait une France qui arrête de se dévisager,
11:31pour s'envisager.
11:32C'est ça qu'on doit construire.
11:33C'est-à-dire qu'il y a les mesures,
11:34et puis il y a l'état d'esprit général.
11:36Et l'état d'esprit que l'on doit insuffler,
11:38qu'on doit incarner,
11:39c'est réparer, protéger, apaiser.
11:42C'est un triptyque qui sera très important
11:44pour les écologistes,
11:45et je sais que nous ne serons pas les seuls.
11:46On file au Standard Inter.
11:47Bonjour Stéphanie.
11:48Oui, bonjour.
11:49Bienvenue, on vous écoute.
11:51Merci.
11:52Écoutez, j'avais juste une interrogation,
11:54une remarque, parce qu'en fait,
11:55j'écoute tout depuis hier, ce matin, etc.
11:57Quand je regarde la photo de l'hémicycle,
12:00je vois que la France est quand même
12:01majoritairement à droite,
12:02y compris extrême-droite,
12:04et que va s'appliquer une règle
12:07de convention de choix de Premier ministre,
12:10où on le prend dans le camp qui a gagné,
12:12ce qui me paraît logique.
12:13Mais là, le camp qui a gagné, en fait,
12:15ne représente qu'un tiers de la répartition.
12:18C'est quand même très inhabituel.
12:19Pour appliquer une politique qui ne va pas
12:22correspondre aux deux tiers de la population,
12:25et dans ce tiers qui a gagné,
12:27il y a quand même énormément de gens
12:28qui ont aussi voté pour faire barrage au RN.
12:31Donc, je veux dire, vivre ensemble,
12:33les face à face et à côté,
12:34je ne sais pas comment on va réussir à faire ça
12:37si ensuite on se retrouve à appliquer une politique
12:39qui ne va pas correspondre aux deux tiers de la population.
12:42Et par ailleurs, El-Hafi,
12:43qui est quand même très, très, très virulent
12:45sur cette victoire,
12:48a moins de sièges que Renaissance.
12:51Enfin, je veux dire, tout ça,
12:52je trouve les réactions politiques
12:54quand même d'une pauvreté d'analyse,
12:56si je puis me permettre.
12:59C'est un peu inquiétant pour la suite.
13:01Merci Stéphanie.
13:02Restez en ligne.
13:04Marine Tondelier vous répond.
13:06Stéphanie a raison de pointer
13:07que personne n'a la majorité absolue.
13:09On peut trouver que c'est une pauvreté d'analyse,
13:11mais je pense qu'on l'a quand même tous dit
13:13et redit depuis hier soir.
13:14Donc, nous n'avons pas la majorité absolue,
13:16mais les autres l'ont encore moins.
13:17Donc, c'est normal que la coalition,
13:18placée en tête au premier tour,
13:20essaye de trouver les solutions.
13:22Moi, ce que je vous dirais,
13:23parce que je vois que le temps presse,
13:25en fait, les choses sont simples.
13:26Il y a un adage en politique
13:28qui doit servir de boussole à tout le monde.
13:29Ceux qui ont été élus au Nouveau Front Populaire,
13:31mais aussi les autres en réalité.
13:33N'oublie jamais qui t'a élu,
13:34pourquoi et pour quoi faire.
13:36Ça va être ça la boussole.
13:38Évidemment, j'ai commencé cette interview
13:40en vous disant tout appel à la modestie,
13:42y compris pour le Nouveau Front Populaire.
13:44Vous ne m'avez pas vu arriver ici
13:46en fanfaronnant ce matin en disant
13:47on a gagné, super.
13:49Enfin, on voit bien la difficulté
13:51de la tâche qui nous attend.
13:52Et donc, vous avez le droit de nous dire
13:55comment ils vont faire et tout ça.
13:56Vous avez raison, on se pose les mêmes questions.
13:58Et moi, je viens...
13:59Je n'ai jamais menti en fait à cette antenne.
14:01Je ne suis jamais arrivée dans un moment
14:02où j'avais toutes les solutions
14:03quand je ne les avais pas.
14:04Mais je vois le chemin.
14:05Je vois le chemin parce qu'on n'a pas le choix.
14:07Je vois le chemin parce qu'on est attendu.
14:08Je vois le chemin parce qu'on a quand même fait un résultat
14:10qui n'est pas une majorité absolue,
14:12mais qui est historique.
14:13Je vois le chemin parce que je connais notre détermination.
14:16Et surtout, je vois le soutien populaire
14:18que nous avons eu et qui, pour moi,
14:20dépasse largement le cadre des gens
14:22qui ont voté pour nous.
14:23Cette attente, cette soif de justice sociale
14:25et j'ajouterai cette soif d'écologie aussi,
14:28de justice environnementale.
14:29Enfin, on a quand même beaucoup répété
14:31pendant ces derniers mois.
14:32Les enfants qui naissent en 2024,
14:34on ne sait pas leur garantir
14:35que la planète sera encore habitable
14:36l'année de leurs 30 ans.
14:37Il y a 60% des oiseaux des champs
14:39qui ont disparu en 40 ans.
14:40Et donc, il va falloir faire des choses,
14:41mais pas de l'écologie parfois,
14:43comme j'entends, punitive
14:44ou qui embête les gens.
14:45Je ne sais pas quoi.
14:46On va faire des mesures concrètes.
14:47Les premiers mètres cul-de-eau gratuits,
14:48la cantine gratuite, bio et locale
14:50pour vos enfants.
14:51C'est le retour pour vous d'un sujet
14:52qui a été complètement invisibilisé
14:54depuis les européennes dans la campagne
14:56et encore après ?
14:57Oui, écoutez, je compte fortement
14:59sur le fait que l'écologie
15:00ne soit pas juste inclue
15:01dans la couleur de ma veste.
15:03L'écologie, ce n'est pas juste
15:04une couleur de veste.
15:05C'est une nécessité
15:07parce que le nouveau front populaire,
15:08il est là pour améliorer votre quotidien
15:10et j'insiste là-dessus.
15:11Notre programme est très clair là-dessus,
15:12mais il est aussi là
15:13pour rendre possible vos lendemains
15:15et je pense que c'est important
15:16de l'avoir en tête.
15:17Celles et ceux qui oublieront l'écologie
15:18s'oublieront eux-mêmes en réalité
15:20et on sera là pour leur rappeler.
15:21Est-ce qu'on peut juste avoir
15:22l'agenda d'aujourd'hui,
15:23votre agenda, lundi, jour d'après ?
15:25Eh bien, écoutez,
15:26je vais faire une autre matinale ensuite.
15:27Il y a eu trois matinales ce matin.
15:28Je n'ai jamais vu.
15:29Avec les autres leaders du front populaire.
15:30Et puis ensuite,
15:31on a beaucoup de rendez-vous internes
15:32chacun prévus parce que,
15:33vous voyez, on a nos adhérents
15:35aussi à rencontrer.
15:36On doit discuter entre nous
15:38et on a un autre rendez-vous prévu.
15:39Je ne vous donnerai ni l'heure,
15:41ni le lieu.
15:42Comme ça, je suis sûre qu'on sera tranquille
15:43pour bien travailler.
15:44Mais oui, on a prévu.
15:45On s'est vu déjà deux fois hier soir,
15:46juste avant les résultats
15:47et tard dans la nuit.
15:48Et on se revoit aujourd'hui
15:49pour se mettre au travail
15:50parce qu'on en a beaucoup de travail.
15:51Eh bien, merci beaucoup, Marine Tondeli,
15:54d'avoir fait votre deuxième matinale
15:56de la journée.
15:58Et on vous souhaite bien du courage
16:00pour la troisième.
16:01Je vais être bien réveillée
16:02pour la troisième.
16:03Merci à vous en tout cas
16:04et bon courage.
16:05Merci beaucoup.

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