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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00C'est News, il est 6h, bienvenue à tous, à la Une, ce matin, l'Assemblée Nationale qui est aujourd'hui ingouvernable.
00:00:07Aucun parti n'a la majorité absolue, même si le nouveau Front Populaire est arrivé en tête.
00:00:12Gabriel Attal va présenter sa démission ce matin, mais Emmanuel Macron pourrait le maintenir à Matignon.
00:00:17Frédéric Michaud est avec nous, ainsi qu'Élodie Huchard. A tout de suite, tous les deux.
00:00:22Jordan Bardella, dont le parti n'a pas obtenu les résultats escomptés, a dénoncé hier soir l'Alliance du Déshonneur, qualifiant ainsi le barrage dit républicain.
00:00:32Le RN qui vise désormais 2027, nous dira Élodie Huchard. Pour Marine Le Pen, la victoire n'est que différée. A tout de suite, Élodie.
00:00:41Des drapeaux palestiniens et des slogans, on est chez nous, scandés par des militants d'extrême gauche.
00:00:47Hier soir, place de la République à Paris. On va vous montrer les images.
00:00:55Avec les résultats du nouveau Front Populaire, les chefs d'entreprise sont inquiets.
00:00:59Hausse de la fiscalité, hausse du SMIC. Éric Derrête-Matin est avec nous. A tout de suite, Éric.
00:01:06Coup de tonnerre à la surprise générale, c'est le nouveau Front Populaire qui est arrivé en tête du second tour des élections législatives devant les macronistes et le RN.
00:01:14Selon les dernières estimations d'OpinionWay pour CNews Europe 1 et le JDD, l'Union de la gauche obtiendrait entre 181 et 200 sièges.
00:01:25Le camp présidentiel entre 160 et 180 sièges, 55 à 65 pour les Républicains, 130 à 150 pour le RN, 13 à 17 pour le reste.
00:01:36Frédéric Michaud est avec nous déjà. Cette assemblée, est-ce qu'elle est ingouvernable ou pas ? On ne voit aucune alliance évidente.
00:01:43Oui, c'est ça, il n'y a aucune majorité évidente. Et là, on va entrer dans une période de tractation extrêmement forte, conduite par le chef de l'État,
00:01:51pour essayer de former une coalition et de trouver les voies et moyens de gouverner la France. Mais ce sera évidemment encore plus difficile que dans l'assemblée sortante.
00:02:01Pour le RN, entre 130 et 150 sièges, c'est bien moins que ce qu'on imaginait il y a une semaine. Comment vous l'expliquez ?
00:02:10Très précisément, puisqu'on a maintenant la composition finale, c'est 143 députés pour le RN et ses alliés, 126 pour le RN, 17 pour les députés d'Éric Ciotti,
00:02:22qui pourront constituer un groupe. Ce qui signifie que le RN gagne 54 sièges. Jamais il n'a été aussi présent dans l'Assemblée nationale.
00:02:33Mais cette victoire a un goût de défaite, un goût amer si on tient compte des résultats du premier tour qui promettaient une majorité relative au RN.
00:02:42Ils promettaient Jordan Bardella à Matignon comme Premier ministre. On voit bien que le front républicain, qu'on pensait agonisant, en réalité a retrouvé toute sa vigueur.
00:02:52D'abord du côté des appareils politiques, mais aussi du côté des électeurs qui y ont très largement répondu.
00:02:58Quand on regarde les reports de voix, notamment les reports de voix des Républicains, on voit que ça a très largement pénalisé le Rassemblement national.
00:03:07Si je résume, barrage dits républicains pour contrer le RN et la France se retrouve avec une Assemblée générale, avec un nouveau Front populaire, notamment l'extrême gauche, majoritaire.
00:03:20Oui, c'est vraiment contradictoire par rapport aux résultats du premier tour, par rapport aux résultats des Européennes.
00:03:27Mais ça signifie aussi que cette volonté de contrer le RN l'a emporté par rapport aux problématiques qui s'étaient exprimées dans les scrutins précédents.
00:03:37Alors la question que tout le monde se pose ce matin, c'est qui sera le nouveau Premier ministre ? Plusieurs noms circulent, Chana.
00:03:42Oui mais Emmanuel Macron va attendre de connaître la structure de la nouvelle Assemblée nationale avant de prendre sa décision.
00:03:48En attendant, on est allé vous demander votre avis. Célia Gruyère, Bamba Gueye et Thibault Marcheteau.
00:03:55A l'annonce des résultats de ce second tour des législatives, Jean-Luc Mélenchon a aussitôt appelé Emmanuel Macron à en prendre acte.
00:04:02Le Président a le pouvoir, le Président a le devoir d'appeler le nouveau Front populaire à gouverner.
00:04:12Mais qui pourrait devenir Premier ministre ? Chez les sympathisants, certains n'en reviennent régulièrement.
00:04:17Je trouve que Clémence Guettet a été particulièrement brillante lors du dernier rendez-vous. Elle a été à la hauteur des attentes.
00:04:22Clémence Guettet, au vu de ses dernières prestations au sein des plateaux télé, elle s'exprime bien. Le programme suit la route.
00:04:30Un petit Ruffin, ça serait pas mal non ? Il a des idées concrètes, il est proche du peuple.
00:04:35Je pense notamment à François Ruffin qui a su montrer dans sa circonscription une nouvelle fois que la gauche peut gagner face au RN.
00:04:43En revanche, un autre n'est jamais mentionné, ou presque.
00:04:46On ne peut pas avoir Mélenchon, c'est impossible. Après, on va voir comment ils négocient ensemble. Pas M. Mélenchon.
00:04:54Clémentine Autain a, elle, appelé les quatre parties de gauche à se réunir ce lundi pour discuter d'un nom de Premier ministre à proposer à Emmanuel Macron.
00:05:02Marine Le Pen vise déjà 2027. La députée du Pas-de-Calais reconnaît la défaite de son parti, mais rassure ses militants, la victoire n'est que différée.
00:05:15La marée monte. Elle n'est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter.
00:05:21Et par conséquent, notre victoire, en réalité, n'est que différée.
00:05:26Je vois surtout l'ensemble des ferments qui sont ceux de la victoire de demain.
00:05:31Je vois que nous sommes dans des dizaines et des dizaines de circonscriptions, entre 47, 48, 49 %,
00:05:39et que ces circonscriptions-là, je le sais, seront des circonscriptions gagnantes lors des futures élections législatives.
00:05:47Élodie Huchard, Marine Le Pen a raison de dire que la victoire est différée ?
00:05:51Alors, on ne peut pas lire dans une boule de cristal, mais effectivement, là où elle a raison, c'est qu'au premier tour, comme aux élections européennes, le RN était arrivé largement en tête.
00:05:59Et d'ailleurs, le pari d'Emmanuel Macron, c'était de se dire que si le RN arrivait au pouvoir, au moins à l'Assemblée maintenant,
00:06:04c'était peut-être un moyen de l'en empêcher de pouvoir conquérir complètement le pouvoir en 2027.
00:06:09Donc effectivement, Marine Le Pen se dit, après tout, tout était encore possible.
00:06:12C'est-à-dire que l'argument qu'il va tenir du RN, c'est de dire, nous, nous n'avons jamais vraiment essayé le pouvoir, nous n'avons jamais gouverné.
00:06:19Donc en 2027, ils seront les seuls neufs, entre guillemets, à se présenter.
00:06:23Et puis forcément, il y aura un bilan qui sera moins négatif que si le RN avait été potentiellement à Matignon.
00:06:28Alors que la France est à droite, on l'a vu aux européennes, on l'a vu au premier tour des législatives,
00:06:31on risque de se retrouver avec un gouvernement d'extrême gauche.
00:06:34Comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
00:06:36Est-ce que vous avez le sentiment que la cuisine électorale de l'entre-deux-tours a nu à la démocratie ?
00:06:43J'aimerais vous entendre ce matin.
00:06:45Vous flashez le QR code avec votre smartphone et vous enregistrez votre vidéo.
00:06:49On vous entendra à 7h30 et à 8h30.
00:06:52Gabriel Attal va présenter sa démission à Emmanuel Macron ce matin.
00:06:55Le Premier ministre qui a pris la parole d'hier soir depuis Matignon, Chana.
00:06:58Et il a dit prendre acte de l'absence de majorité pour son camp, mais se réjouit quand même d'un score plus haut que prévu.
00:07:05La formation politique que j'ai représentée dans cette campagne,
00:07:08quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines,
00:07:13ne dispose pas d'une majorité.
00:07:16Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes,
00:07:21je remettrai demain matin ma démission au président de la République.
00:07:26Notre responsabilité est immense.
00:07:29Je ne me résous pas et ne me résoudrai jamais à ce que l'offre politique soit scindée en trois blocs,
00:07:36dont chacun cherche la disparition des deux autres.
00:07:39Parce que ce n'est pas la France et parce que ce n'est pas le peuple français.
00:07:44Je ne me résoudrai jamais et plus particulièrement ce soir où l'extrême droite réalise un score historique
00:07:50à ce que des millions de nos concitoyens fassent le choix de voter pour les extrêmes.
00:07:55Emmanuel Macron va accepter sa démission ?
00:07:58Maintenant, c'est toute la question. Il y a deux options assez simples.
00:08:00La première, effectivement, c'est de refuser la démission.
00:08:03C'était plutôt l'hypothèse qui tenait la corde hier,
00:08:05puisqu'Emmanuel Macron a dit qu'il voulait d'abord voir comment se structurait l'Assemblée,
00:08:09quelles pouvaient être les majorités alternatives avant de prendre des décisions.
00:08:12Donc ça va plutôt dans le sens de refuser sa démission ou alors il l'accepte.
00:08:15Et puis, pendant quelques temps, jusqu'à nomination d'un nouveau Premier ministre et d'un nouveau gouvernement,
00:08:19les choses vont vivoter tranquillement.
00:08:22C'est-à-dire que, de toute façon, vous avez toujours des ministres en poste jusqu'au moment où ils sont remplacés.
00:08:26Alors, ils ne peuvent pas engager, par exemple, de réformes.
00:08:28Ils ne peuvent pas avoir de nouvelles lois. Mais, évidemment, les affaires courantes sont gérées.
00:08:32Alors, effectivement, Emmanuel Macron, on sait qu'il a toujours été assez lent
00:08:36et qu'il a toujours pris du temps pour nommer ses premiers ministres.
00:08:38Là, avec une Assemblée, comme on le disait, assez illisible,
00:08:41lui, son idée, c'est de se dire, pour l'instant, l'Assemblée a les cartes en main.
00:08:44Ils s'entendent ou pas entre eux.
00:08:46Et ensuite, Emmanuel Macron en tirera les conséquences en termes de nomination, notamment de Premier ministre.
00:08:51Un véritable coup d'État institutionnel et politique.
00:08:54C'est comme ça qu'Éric Ciotti, qui a été réélu dans sa circonscription, a qualifié les résultats du second tour.
00:09:00Oui, selon le président des Républicains, c'est de la faute d'Emmanuel Macron et de sa stratégie
00:09:04si, aujourd'hui, la coalition de la gauche l'emporte.
00:09:07Ce soir, nous sommes les témoins d'un véritable coup d'État institutionnel et politique.
00:09:13Aux élections européennes, les Français ont massivement voté à droite.
00:09:18Au premier tour des élections législatives, les Français ont massivement voté à droite.
00:09:23Et pourtant, après des jours de tambouille politicienne,
00:09:28M. Macron amène le pouvoir à l'extrême gauche sur un plateau d'argent.
00:09:34Une extrême gauche dangereuse et factieuse.
00:09:39Ce soir, je m'inquiète pour mon pays.
00:09:43Je m'inquiète pour la France que j'aime.
00:09:46Je m'inquiète pour la France de nos enfants.
00:09:50Ce soir, je condamne avec force le jeu dangereux de ceux
00:09:55qui préfèrent fausser le processus démocratique que d'entendre la voix du peuple souverain.
00:10:02Frédéric Michaud, Éric Ciotti s'est rapproché du Rassemblement national.
00:10:07Il devrait former un groupe. Il va pouvoir former un groupe. Il faut au minimum 15 députés.
00:10:11Il faut 15 députés. Il en a 17. Donc, il sera en mesure de former un groupe dans la future Assemblée.
00:10:17Mais ce qui est très intéressant de noter, c'est que l'appareil des Républicains a été fracturé.
00:10:23Une partie a rejoint le Rassemblement national.
00:10:27Mais les électeurs n'ont pas suivi la stratégie d'Éric Ciotti.
00:10:31Quand on regarde les reports de voix dans les duels entre le nouveau Front populaire et le Rassemblement national,
00:10:39on a une courte majorité des électeurs républicains qui ont voté pour le nouveau Front populaire.
00:10:44Et quand on regarde les duels entre un candidat ensemble et un candidat du Rassemblement national,
00:10:50alors là, les Républicains ont voté très largement pour le candidat macroniste.
00:10:55Donc, on voit bien qu'il y a encore cette difficulté là pour le Rassemblement national à convaincre les électeurs de la droite traditionnelle.
00:11:04Des drapeaux palestiniens pour fêter le résultat du nouveau Front populaire.
00:11:08Regardez, ça se passe place de la République à Paris.
00:11:12On va voir les images.
00:11:13Des milliers de personnes étaient rassemblées à la base pour manifester contre le RN.
00:11:19Mais finalement, après les résultats, ce rassemblement s'est transformé en célébration pour le NFP.
00:11:24Et on va peut-être voir les images.
00:11:26Regardez.
00:11:38Bon, qu'est-ce que ça dit Frédéric Michaud et Leslie Huchard ?
00:11:46Des drapeaux palestiniens, des keffiers ?
00:11:49Oui, alors c'est le nouveau Front populaire. Est-ce bien étonnant ? Je ne suis pas sûre.
00:11:53Plus tard, la soirée a dégénéré dans la capitale.
00:11:56Des magasins ont été attaqués.
00:11:58On va regarder les images du magasin Darty de la Place de la République, Chana.
00:12:02On voit des hommes, visages cagoulés, camouflés, tentés de briser le rideau de fer du magasin Darty.
00:12:10Tension également à Lyon.
00:12:12Vous allez voir d'autres images où un McDonald a été également attaqué par des émeutiers.
00:12:18À Rennes, un millier de personnes se sont rassemblées malgré l'interdiction de la préfecture.
00:12:22Les forces de l'ordre mobilisées ont essuyé plusieurs jets de projectiles.
00:12:2625 personnes ont été interpellées après avoir commis des dégradations.
00:12:30Vous voyez donc les images prises à Lyon dont je vous parlais.
00:12:33Et puis à Nantes, 2500 personnes étaient également dans les rues du centre-ville.
00:12:38Un policier a été blessé et évacué par les pompiers après l'explosion d'un cocktail Molotov à côté de lui.
00:12:44Trois personnes ont été interpellées.
00:12:46Plusieurs joueurs de l'équipe de France ont commenté les résultats des législatives.
00:12:50Tiens, Marcus Thuram, il adresse ses félicitations à tous ceux qui ont répondu présent face aux dangers qui planaient sur notre beau pays.
00:12:56L'attaquant poursuit. Vive la mixité, vive la République, vive la France.
00:12:59Il conclut son message en écrivant « Le combat continue ».
00:13:02Aurélien Chouamini a plus modestement écrit « La victoire du peuple ».
00:13:11Et puis Jules Koundé parle d'un soulagement immense.
00:13:14Il a félicité tous les Français qui se sont mobilisés pour que ce beau pays qu'est la France ne se retrouve pas gouverné par l'extrême droite.
00:13:23Voilà les joueurs de football qui continuent à faire de la politique.
00:13:28Allez, le sport justement. Tout de suite, on va parler de la Formule 1.
00:13:49Lewis Hamilton renoue avec la victoire sur le circuit de Silverstone.
00:13:53Oui, c'était à suivre sur Canal+.
00:13:55Hier, cela faisait deux ans et demi et 57 grands prix que le Britannique n'avait pas remporté une course de Formule 1.
00:14:01Hamilton qui a devancé ses concurrents Max Verstappen et Lando Norris.
00:14:04Et par la même occasion, avec un neuvième succès à Silverstone, Hamilton bat le record du nombre de victoires sur un même circuit.
00:14:11Autre chiffre impressionnant. Au total, c'est le 104ème succès de sa carrière.
00:14:17C'était votre programme avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:14:25C'était votre programme avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:14:31Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:14:34L'autre surprise de la soirée, c'est le maintien du camp présidentiel, le camp macroniste qui limite la casse.
00:14:40On va en parler. Restez bien avec nous sur CNews.
00:14:43Je vous rappelle la question que je vous pose ce matin.
00:14:45Alors que la France est à droite, on l'a vu aux européennes et au premier tour des législatives, on risque de se retrouver avec un gouvernement d'extrême gauche.
00:14:52Vous flashez le QR code. Comment en est-on arrivé là ?
00:14:55Est-ce que vous avez le sentiment d'une tambouille électorale qui a nuit à la démocratie dans cet entre-deux-tours ?
00:15:02J'ai envie d'avoir votre sentiment. Vous avez la parole. Profitez-en.
00:15:05On vous entendra à 7h30 et à 8h30. Bon réveil à tous. A tout de suite.
00:15:13CNews, il est 6h15. Bienvenue à tous. Tout d'abord, le point info avec Chana Lusso.
00:15:20Le nouveau camp populaire est arrivé en tête du second tour des élections législatives devant les macronistes et le Rassemblement national.
00:15:27Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, l'Union de la gauche obtient 182 sièges, le camp présidentiel 163.
00:15:35Le RN et ses alliés enregistrent un score en dessous de ce que le premier tour présageait.
00:15:39Ils obtiennent 143 sièges, suivent les LR et les diverses droites avec 66 sièges.
00:15:45Emmanuel Macron doit s'incliner et reconnaître sa défaite. Ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon hier soir.
00:15:52Selon le leader insoumis, après les résultats du second tour, le président de la République doit s'en aller ou bien nommer un premier ministre du nouveau Front populaire.
00:16:00Devant ses militants, il a assuré qu'il appliquera son programme et rien que son programme.
00:16:05L'autre surprise de la soirée, comme je vous le disais avant la pause, c'est le maintien du camp macroniste.
00:16:11Même s'il passe de 245 députés en 2022 à 163 exactement, la chute aurait pu être bien pire.
00:16:21Ça ne suffira pas à conserver la majorité relative ni à empêcher Gabriel Attal de présenter sa démission.
00:16:26Ce sera ce matin. Marie-Victoire Diodonné.
00:16:30Pour la majorité présidentielle, la débat que l'annoncée n'aura pas lieu.
00:16:36La formation est désormais la deuxième de l'Assemblée devant le Rassemblement national.
00:16:41Le président se veut prudent mais se félicite d'un bloc central bien vivant après sept ans de pouvoir.
00:16:48Pour Gabriel Attal, les risques des années à venir ont été écartés par le scrutin.
00:16:53Ce soir, aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes.
00:16:58Nous le devons, je crois, à cet esprit français si profondément attaché à la République et à ses valeurs.
00:17:06Mais le pari était risqué et la majorité présidentielle perdait en moins une centaine de députés.
00:17:12Sur le Perron de Matignon, le Premier ministre prend acte de l'absence de majorité.
00:17:17Fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République.
00:17:25Mais Gabriel Attal est prêt à rester aussi longtemps que le devoir l'exigera.
00:17:30Charge désormais à Emmanuel Macron d'accepter ou non sa démission.
00:17:34L'article 8 de la Constitution est clair, aucun calendrier ne lui est imposé.
00:17:40Les chefs d'entreprise sont inquiets évidemment avec ce nouveau résultat.
00:17:46Instabilité et puis programme qui n'est pas forcément pro-entreprise.
00:17:52On verra ça avec vous Eric de Ritmaten dans un instant.
00:17:59L'économie avec vous Eric de Ritmaten.
00:18:01Pour les chefs d'entreprise, c'est une période d'incertitude qui démarre.
00:18:04Vous avez parlé avec la CPME qui représente les petites et les moyennes entreprises.
00:18:08Et vous nous dites que les petits patrons sont furieux, ils sont surtout très inquiets.
00:18:12Ben oui, peur et inquiétude parce que d'abord pour eux c'est un brouillard total.
00:18:16Pas de visibilité.
00:18:17Je me suis entretenu avec le Secrétaire Général des PME, la CPME Jean-Hude Luménil.
00:18:22Qu'est-ce qu'il me dit ? Grande inquiétude pour les patrons.
00:18:24Parce que si la plateforme de gauche était appliquée même partiellement,
00:18:28ce serait vraiment un drame pour les entreprises, pour les finances publiques.
00:18:31Et il ajoute que c'est surtout le SMIC.
00:18:33Parce que s'il n'y a pas de compensation pour obliger les entreprises à augmenter le SMIC,
00:18:37là vraiment ces entreprises, surtout les PME, plongeraient dans une grande incertitude.
00:18:42On peut même parler de déclin.
00:18:43Donc vous voyez que la situation est inquiétante.
00:18:45Vous voulez dire que les patrons s'apprêtent à vivre une longue période de dépression économique ?
00:18:50Oui, c'est vrai. C'est ce qui se disait ce week-end à Aix-en-Provence.
00:18:53Ce sont, vous savez, les rencontres annuelles des économistes.
00:18:56Vous avez des banquiers, vous avez des fonds d'investissement, vous avez des patrons.
00:18:59Ils parlent maintenant d'un véritable saut dans l'inconnu.
00:19:02Alors pour eux, il n'y a pas de réforme positive quand on regarde ce qui va se passer.
00:19:07Pas de réforme d'assurance chômage qui aurait permis d'alléger les charges sociales des patrons.
00:19:12Et puis l'autre crainte, c'est est-ce qu'il y aura un retour de manivelle sur la fiscalité ?
00:19:17Puisque la pression risque d'être très forte de la part du front de gauche.
00:19:20Et ça, c'est la grande incertitude. Dans ces conditions, il n'y a plus aucune boussole pour le futur.
00:19:25Oui, ils s'attendaient à des réformes pro-business. C'est fini.
00:19:28Emmanuel Macron, c'était le pro-business, rappelez-vous.
00:19:31Alors c'est d'autant plus fini que, d'abord, les patrons n'embauchent plus depuis plusieurs semaines.
00:19:37Ça risque de continuer.
00:19:38L'autre problème, c'est qu'Emmanuel Macron promettait le plein emploi, plus de seigneurs au travail.
00:19:43Le plein emploi, c'était 5% de sans-emploi, rappelez-vous.
00:19:46Ça, le rêve s'évanouit.
00:19:47Et puis les investissements, ça c'est inquiétant.
00:19:49Parce que ces investissements, ils sont à l'arrêt maintenant depuis un mois.
00:19:52Tout est bloqué.
00:19:53Les entreprises étaient fragiles.
00:19:54Je vous rappelle quand même qu'entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024,
00:19:59on a eu 18% de faillite en plus.
00:20:01Donc vous voyez, la situation était tendue.
00:20:03Si on regarde les taux d'intérêt, nous disent les patrons, ils repartent à la hausse maintenant.
00:20:07Et finalement, quand on résume la situation, on avait arrivé à une économie mise sur pause.
00:20:12Vous imaginez les dégâts si ça dure trois ans.
00:20:14Alors tout ça tombe mal parce que la France avait promis à Bruxelles un lot de réformes pour remonter la pente.
00:20:19Il y a l'annotation de la France qui arrivera bientôt.
00:20:21Il ne faut surtout pas que la France décroche.
00:20:23Sinon, elle va devenir l'homme malade de l'Europe.
00:20:26C'est ce qui se dit.
00:20:27Alors franchement, pour les patrons, le monde de l'entreprise est sonné.
00:20:30Et il y a de la fureur et vraiment de l'inquiétude.
00:20:32Merci beaucoup Éric.
00:20:33À propos d'économie et le Ducharme, la réforme des retraites, qu'est-ce qu'elle va devenir ?
00:20:37C'est une bonne question puisqu'on ne sait pas vraiment à quoi va ressembler l'Assemblée nationale pour l'instant.
00:20:42Donc effectivement, s'il y avait une majorité absolue que ce soit du côté du Nouveau Front Populaire ou du Rassemblement National,
00:20:48la réforme aurait évolué ou été abrogée.
00:20:51Maintenant, dans les faits, puisqu'il va être compliqué de trouver une majorité,
00:20:55il va falloir soit se dire qu'il y a une entente pour que ce texte soit maintenu,
00:20:59soit ça va être compliqué en réalité de l'abroger maintenant.
00:21:01Merci Elodie.
00:21:02La météo tout de suite.
00:21:03La météo des plages pour commencer.
00:21:06La météo des plages avec BDOR.fr
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00:21:11L'agence BDOR, partenaire de votre nouvelle épargne.
00:21:14Bienvenue dans votre météo des plages.
00:21:16Cirées et parapluies de rigueur, du Touquet à Peyreuse-Guirec,
00:21:19où le thermomètre ne dépasse pas 18 degrés, entre 16 et 19 degrés pour la température de l'eau.
00:21:24La pluie s'invite aussi de Quiberon à Noirmoutier, température extérieure entre 21 et 22 degrés.
00:21:29La mer est à 18, au sable d'Olonne, où l'indice UV est de 7.
00:21:33Le soleil revient sur la côte atlantique, il fera jusqu'à 33 degrés à Arcachon,
00:21:37où l'indice UV est de 9 et l'eau à 22 degrés.
00:21:40Le soleil est également au rendez-vous autour du golfe du Lion.
00:21:42Il fera chaud entre 26 et 28 degrés, jusqu'à 21 degrés dans l'eau et un indice UV de 9.
00:21:48Parasols et chapeaux de soleil recommandés en anti-bécane,
00:21:51il fera jusqu'à 30 degrés à Ajaccio, l'indice UV est de 9 partout.
00:21:56La météo des plages avec BDOR.fr
00:21:58L'agence BDOR vous propose l'achat de pièces d'or et lingots d'or.
00:22:01L'agence BDOR, partenaire de votre nouvelle épargne.
00:22:05Le temps Alexandra Blanc.
00:22:08La météo avec Groupe Verlaine.
00:22:10Installateur de panneaux photovoltaïques, garantie à vie avec contrat de maintenance.
00:22:14Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:22:17Alexandra, il y aura un gros contraste aujourd'hui entre le nord et le sud.
00:22:20Oui, en effet, des conditions météo assez contrastées.
00:22:23D'ailleurs, regardez le jour qui se lève du côté de Paris.
00:22:26Vous le voyez ici, la tour Eiffel.
00:22:27Un ciel légèrement laiteux, légèrement voilé.
00:22:29On va retrouver ce même type de conditions météo sur les régions du nord aujourd'hui
00:22:33avec donc cette alternance de nuages et d'éclaircies.
00:22:35Seulement 25-26 degrés dans les rues de la capitale.
00:22:38Température tout juste de saison.
00:22:40Ça ne sera donc pas estival sur les régions du nord.
00:22:43La preuve en images avec ce matin un temps assez nuageux entre le bassin parisien,
00:22:47les Ardennes ou encore en remontant vers la côte d'Opale.
00:22:50On notera également l'arrivée d'une nouvelle perturbation pour nos amis bretons
00:22:55qui va donc donner localement et qui donne actuellement quelques petites averses.
00:22:59En revanche, plus vous irez vers le sud, plus vous aurez du grand beau temps.
00:23:02On a quelques entrées maritimes actuellement du côté de la Corse,
00:23:05mais rien de bien méchant.
00:23:07Dans l'après-midi, la perturbation progresse sur les régions du nord.
00:23:10Vous le voyez, perturbation assez peu active,
00:23:12mais qui va donner un ressenti parfois autonal,
00:23:14notamment du côté de Brest ou encore de l'Orient avec de la pluie
00:23:18et un temps très brumeux, très nuageux.
00:23:20Des nuages et quelques averses également entre la pointe du Cotentin,
00:23:23la Normandie ou encore en allant vers les frontières de l'Est.
00:23:26On retrouvera à l'avant de cette perturbation quelques nuages
00:23:29et puis toujours du grand beau temps en allant vers le sud avec en prime de la chaleur.
00:23:33Alors ce matin, les températures restent globalement de saison,
00:23:3615 degrés à Paris, 14 degrés pour le Pays Basque ou encore 21 degrés à Nice.
00:23:41Ça reste un peu plus frais sur les régions centrales.
00:23:43Et puis dans l'après-midi, les températures s'envolent dans le sud
00:23:46avec localement 31 degrés à Lyon, 30 degrés du côté de Limoges
00:23:49ou encore de Clermont-Ferrand.
00:23:51Il a fait frais à Limoges ce week-end et bien là, les températures vont vraiment grimper.
00:23:55Aujourd'hui, vous aurez 29 degrés à Marseille, 32 degrés pour le Pays Basque
00:23:58contre seulement 15 petits degrés sous la perturbation bretonne.
00:24:02Température donc très automnale.
00:24:04Et puis regardez, on aura des orages, des orages mardi, mercredi, jeudi et vendredi
00:24:09avec un temps qui va rester instable et orageux.
00:24:14C'était La Météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques
00:24:17garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:24:19Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:24:23C'est Newsy, il est 6h30, bienvenue à tous, merci d'être avec nous.
00:24:26La victoire du Rassemblement National n'est que différée, c'est ce qu'a déclaré Marine Le Pen
00:24:31qui met donc le cap sur 2027.
00:24:34On est avec Frédéric Michaud de Pigne-Noué et Élodie Huchard.
00:24:38Ni coalition, ni compromission, ce sera le mot d'ordre du groupe LR dans la Nouvelle Assemblée
00:24:43tel qu'il a été édicté par Laurent Wauquiez.
00:24:46Des républicains qui se voient en groupe pivot et indépendant.
00:24:49A l'Assemblée, on entendra Laurent Wauquiez élu député dans son fief de Haute-Loire.
00:24:54Alors qu'Emmanuel Macron a essuyé une lourde défaite hier, les ambitieux du Bloc central
00:24:58avancent leur pion pour 2027.
00:25:00C'est notamment Édouard Philippe qui prend ses distances avec Emmanuel Macron
00:25:03et appelle à la formation d'une grande coalition centrale, vous l'entendrez.
00:25:09Et puis c'est le grand retour de François Hollande, l'ancien président de la République
00:25:11qui a été élu dans son fief de Corrèze et qui retrouvera donc les travées de l'Assemblée nationale.
00:25:17Il appelle le nouveau Front populaire à faire pression pour que son programme soit appliqué.
00:25:24Coup de tonnerre à la surprise générale, c'est le nouveau Front populaire
00:25:27qui est arrivé en tête du second tour des législatives devant les macronistes
00:25:31et devant le Rassemblement national.
00:25:33Et selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, l'Union de la gauche obtient 182 sièges,
00:25:38le camp présidentiel 163.
00:25:40Le RN et ses alliés enregistrent un score en dessous de ce que le premier tour présageait,
00:25:45143 sièges et suivent les LR et les divers droites avec 66 sièges.
00:25:50Le Rassemblement national et ses alliés se réveillent déçus ce matin,
00:25:53même si le parti de Jordan Bardella a obtenu 50% de députés supplémentaires.
00:25:57Par rapport à 2022, c'est beaucoup moins qu'attendu et qu'espéré.
00:26:01Et nous étions auprès des militants hier soir et ils ont le sentiment, vous allez voir,
00:26:05qu'on leur a volé la victoire, Célia Gourrière et Charles Bajet.
00:26:10C'est la déception au RN.
00:26:12S'il a largement augmenté son nombre de sièges à l'Assemblée,
00:26:16il est loin des sondages donnés pendant l'entre-deux-tours.
00:26:19Un score qui peut notamment s'expliquer par les nombreuses alliances par désistement
00:26:23dans les situations de triangulaire.
00:26:25L'alliance du déshonneur et les arrangements électoraux dangereux
00:26:30passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal avec les formations d'extrême-gauche
00:26:37privent ce soir les Français d'une politique de redressement
00:26:40qu'ils ont pourtant plébiscité largement
00:26:43en nous plaçant en tête des élections européennes
00:26:46puis dimanche dernier lors du premier tour avec près de 34% des suffrages exprimés.
00:26:51Pour Marine Le Pen, ce résultat est surtout une perte de temps.
00:26:54C'est malheureux, on perdra un an supplémentaire,
00:26:57un an de plus d'immigration dérégulée,
00:27:00un an de plus de perte du pouvoir d'achat,
00:27:02un an de plus d'explosion de l'insécurité dans notre pays.
00:27:06Mais s'il faut en passer par là, nous en passerons par là.
00:27:09Même si les sympathisants veulent rester optimistes,
00:27:12ils ont du mal à cacher leur déception.
00:27:14On passe de 89 députés à 120-150 députés.
00:27:17Depuis 10 ans, on ne fait qu'augmenter,
00:27:20on fait des bons scores, surtout dans les milieux populaires.
00:27:23On arrive à convaincre les Français.
00:27:25Malheureusement, on a une Macronie et une gauche qui s'allient
00:27:29et qui n'écoutent pas du tout la volonté des Français.
00:27:31Je suis choquée de voir que les Français ont accordé leur confiance
00:27:35à une extrême gauche qui prône le chaos dans le pays,
00:27:38qui prône la ruine de notre économie,
00:27:40qui fait l'apologie du terrorisme.
00:27:42Pour Jordane Bardella, le Rassemblement national réalise tout de même
00:27:46la percée la plus importante de toute son histoire.
00:27:50Félix Michaud avec nous.
00:27:52Ce qui va être très intéressant d'étudier,
00:27:54c'est qu'au global hier,
00:27:56il y avait 8,7 millions de voix pour le Rassemblement national,
00:27:597 millions pour le nouveau Front populaire
00:28:01et 6,3 millions pour Ensemble.
00:28:03Ça veut dire que le RN a obtenu le plus de voix au niveau national.
00:28:07On n'est pas en tête.
00:28:09Oui, absolument.
00:28:10Quand on regarde maintenant en pourcentage,
00:28:1232 % pour le Rassemblement national,
00:28:14c'est peu ou prou ce qu'il avait fait aux élections européennes
00:28:18et au premier tour des élections législatives,
00:28:20donc une confirmation.
00:28:22Pour la gauche, c'est 26 %.
00:28:24C'est un petit peu plus bas que ce qu'on avait vu au premier tour.
00:28:27En revanche, pour la majorité présidentielle,
00:28:29enfin l'ex-majorité présidentielle,
00:28:31le camp macroniste,
00:28:3323 %, c'est un tout petit peu plus qu'au premier tour.
00:28:36Donc on a au global, effectivement,
00:28:38beaucoup plus de voix pour le Rassemblement national.
00:28:40Et d'une certaine manière, c'est logique,
00:28:42puisqu'il était présent dans beaucoup plus de circonscriptions, 431.
00:28:45L'Union de la gauche n'était présente que dans 277 circonscriptions
00:28:49et Ensemble seulement dans 229.
00:28:51Mais tout de même, le Rassemblement national est premier
00:28:54en nombre de voix hier.
00:28:56Et ça, ça pose un problème démocratique ?
00:29:00C'est malheureusement après le jeu de comment les choses se font
00:29:04en fonction des circonscriptions et d'un certain nombre de désistements.
00:29:06C'est-à-dire que, certes, ce nombre de voix
00:29:08ne donne pas forcément le même résultat
00:29:10sur la représentation de l'Assemblée.
00:29:12Et cependant, c'est comme ça aujourd'hui
00:29:14que les gens ont voté malgré tout.
00:29:15Emmanuel Macron doit s'incliner,
00:29:17c'est en tout cas ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon hier soir.
00:29:20Le leader insoumis qui a assuré que le Nouveau Front Populaire
00:29:22appliquera son programme et rien que son programme.
00:29:25Écoutez.
00:29:27Le Président doit s'incliner et admettre cette défaite
00:29:34sans tenter de la contourner de quelque façon que ce soit.
00:29:39Le Président a le devoir d'appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner.
00:29:46Le Nouveau Front Populaire appliquera son programme.
00:29:50Rien que son programme, mais tout son programme.
00:29:54L'abrogation de la retraite à 64 ans,
00:29:57le blocage des prix,
00:29:59l'augmentation du SWIFT,
00:30:02la convocation des conférences salariales par branches professionnelles,
00:30:08le plan de gestion de l'eau
00:30:11et le moratoire sur les grands travaux inutiles.
00:30:15Quand Jean-Luc Mélenchon dit « le peuple a tranché »,
00:30:18c'est froid comme une lame de guillotine.
00:30:24C'est sûr.
00:30:25C'est ce à quoi ça fait penser.
00:30:27Bon.
00:30:28Elodie Huchard, qui pour Matignon ?
00:30:31Jean-Luc Mélenchon a très envie d'y aller.
00:30:33Oui, il y en a beaucoup qui ont très envie d'y aller,
00:30:35comme vous vous en doutez, évidemment.
00:30:37Maintenant, la question, c'est que, premièrement,
00:30:39ce qu'on sait, c'est que ça risque de prendre un petit peu de temps, déjà,
00:30:42parce que le président de la République veut d'abord voir
00:30:44comment l'Assemblée peut s'entendre, créer des majorités alternatives,
00:30:47avant de nommer un Premier ministre qui va nommer un nouveau gouvernement.
00:30:51Il y a toujours ces deux options dont on parlait la semaine dernière.
00:30:54Soit on reste sur un gouvernement un peu politique,
00:30:56mais il faudrait dans ces cas-là qu'à l'Assemblée,
00:30:58ils arrivent à s'entendre, notamment la majorité,
00:31:00l'ancienne majorité présidentielle, avec peut-être des Républicains,
00:31:02peut-être des socialistes,
00:31:04et que tout ce beau monde, du coup, se retrouve presque en miroir
00:31:07entre l'Assemblée et le gouvernement,
00:31:09avec des personnalités politiques assez fortes.
00:31:11Alors, ça créera forcément, on imagine,
00:31:13quelques troubles et quelques tensions quand il faudra parler du fond,
00:31:16mais c'est forcément faisable.
00:31:18Trouver des gens qui veulent un ministère, évidemment,
00:31:20ce n'est pas si compliqué que ça.
00:31:22Ou alors, c'est le fameux gouvernement technique,
00:31:24c'est-à-dire qu'on oublie le côté très politique,
00:31:26et on nomme plutôt des bons techniciens,
00:31:28c'est-à-dire que les dossiers, certes, sont gérés,
00:31:30mais ils sont gérés plutôt dans la gestion des affaires courantes,
00:31:33pas forcément dans la vision, dans les grandes réformes, etc.
00:31:35Ça a l'inconvénient aussi d'avoir souvent des ministres
00:31:38qui ne sont pas forcément très bons en communication
00:31:40et qui ne cherchent pas ça.
00:31:41Donc, s'il faut faire passer des réformes et les expliquer,
00:31:43c'est plus compliqué.
00:31:44Et puis, comme à chaque remaniement, les mêmes noms reviennent.
00:31:46Donc, on entend encore Julien Denormandie,
00:31:48qui pourrait être Premier ministre,
00:31:50qui est, je pense, pressenti pour être Premier ministre depuis 2017.
00:31:52Richard Ferrand, également, parmi les proches du Président,
00:31:55parce qu'Emmanuel Macron, forcément,
00:31:57même s'il va devoir composer avec cette nouvelle Assemblée,
00:31:59aura sans doute envie d'avoir, en Premier ministre
00:32:02et parmi le gouvernement, quelques proches, fidèles
00:32:05et personnes sur qui il sait qu'il peut s'appuyer.
00:32:07Merci Elodie, vous restez bien avec nous, bien sûr,
00:32:09alors que la France est à droite.
00:32:10On l'a vu aux européennes, au premier tour des législatives,
00:32:13on risque de se retrouver avec un gouvernement d'extrême-gauche.
00:32:16Comment en est-on arrivé là ?
00:32:17Est-ce que vous avez le sentiment
00:32:19que la tambouille électorale d'entre deux tours
00:32:21a nui à la démocratie ?
00:32:23J'ai envie de vous entendre ce matin.
00:32:25Vous flashez le QR code, vous enregistrez votre vidéo
00:32:27et vous passerez à l'antenne à 7h30 et à 8h30.
00:32:31Laurent Wauquiez ne veut ni coalition, ni compromission.
00:32:34Chana.
00:32:35Oui, c'est ce qu'il a dit hier soir,
00:32:36après sa victoire dans la première circonscription de Haute-Loire.
00:32:39Celui qui vise déjà 2027
00:32:41écarte l'hypothèse d'une alliance avec d'autres groupes
00:32:44car il préfère la clarté au en même temps.
00:32:48Le en même temps est mort ce soir.
00:32:51Et tous ceux qui voudront le prolonger dans le dos des électeurs
00:32:54seront discrédités demain.
00:32:57Ma conviction, c'est que la France ne pourra se relever
00:32:59que dans la clarté.
00:33:01Et pour nous, il n'y aura ni coalition, ni compromission.
00:33:06Je suis convaincu
00:33:08que nous pouvons retrouver le chemin de l'espoir.
00:33:12J'en ai évidemment conscience ce soir.
00:33:14La droite a tout à reconstruire pour incarner cet espoir.
00:33:18Et je vais consacrer toute mon énergie
00:33:21rassembler les Français
00:33:23pour offrir un autre chemin à notre pays qui en a tant besoin.
00:33:27Autour de deux axes fondateurs simples,
00:33:30la revalorisation du travail plutôt que l'assistanat,
00:33:33le retour de l'autorité et du respect dans la République.
00:33:37Bon, quel rôle pour les Républicains ?
00:33:39On sera avec Julien Aubert, vice-président des LR à 7h40.
00:33:43Il sera en plateau avec nous.
00:33:46Travailler avec les autres forces politiques.
00:33:49Oui, mais sans l'ERN ni la France insoumise.
00:33:52C'est ce qu'ont fait savoir les chefs de la majorité,
00:33:54Stéphane Séjourné et Édouard Philippe.
00:33:57Oui, l'ancien Premier ministre qui a rappelé hier soir
00:33:59son opposition à la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:34:01Écoutez.
00:34:03La décision de dissoudre l'Assemblée nationale,
00:34:06qui devait être un moment de clarification,
00:34:09a au contraire conduit à une grande indétermination.
00:34:13Je le regrette, mais je n'en suis pas surpris.
00:34:17Cette indétermination fait courir au pays un péril
00:34:20que personne ne doit sous-estimer.
00:34:23L'absence de majorité et l'absence de gouvernement
00:34:28exposerait la France et les Français à des dangers redoutables.
00:34:32Les forces politiques centrales ont donc une responsabilité
00:34:35qu'elles ne peuvent écarter.
00:34:37Elles doivent, sans compromission, favoriser la création d'un accord
00:34:40qui stabilisera la situation politique.
00:34:43Il va sans dire qu'à mes yeux, cet accord ne peut être construit
00:34:46ni avec le RN ni avec la France insoumise,
00:34:49à qui nous opposent des divergences de principes.
00:34:52Bon, Édouard Philippe vise clairement 2027
00:34:57et le drapeau français, le drapeau européen.
00:35:00On a l'impression qu'il était encore Premier ministre,
00:35:03voire qu'il voulait qu'on voit en lui un président de la République.
00:35:06Oui, quand il est parti de Matignon, il avait dit
00:35:09« Je suis un homme loyal mais libre ».
00:35:11Loyal, on l'a vu dans les premiers mois,
00:35:13la liberté, on la voit de plus en plus.
00:35:15Évidemment qu'Édouard Philippe, comme d'autres,
00:35:17et on pourrait bien sûr en parler,
00:35:19mais vont voir maintenant la course pour 2027 qui se lance.
00:35:21Vraiment, on voit un certain nombre de personnes,
00:35:23on parle d'Édouard Philippe, c'est vrai aussi pour Gérald Darmanin,
00:35:25qui a compris que le macronisme et en même temps était mort,
00:35:28que désormais ils n'existeront plus dans cette majorité relative
00:35:32qu'ils avaient il y a encore quelques semaines.
00:35:34Et donc, ils veulent effectivement exister par eux-mêmes.
00:35:37Et puis pour Édouard Philippe, justement,
00:35:38alors qu'on parle d'une majorité relative
00:35:40qui pourrait exister entre les Républicains,
00:35:43le camp présidentiel, c'est typiquement le genre d'homme
00:35:45et le genre de profil qui peut incarner ça.
00:35:48Donc, il surfe un petit peu sur la vague.
00:35:50Il a honnêtement assez raison.
00:35:51Aujourd'hui, rester trop près du président de la République
00:35:54n'apporterait sans doute rien,
00:35:55hormis justement de s'éloigner un peu plus de 2027.
00:35:58Merci beaucoup, Élodie.
00:36:00Allez, on va continuer évidemment à débriefer ces résultats,
00:36:05cette surprise, il faut le dire, surprise des résultats d'hier.
00:36:10Le sport tout de suite avec la sixième étape du Tour de France.
00:36:25Voilà, je remets le 6 à l'endroit,
00:36:27ce qui fait un 9, neuvième étape du Tour de France.
00:36:29Victoire tricolore, Chana.
00:36:31Oui, nouvelle victoire tricolore.
00:36:32Et c'est Anthony Turgé qui s'est imposé sur cette neuvième étape
00:36:35dont le parcours démarrait et finissait dans la ville de Troyes.
00:36:38Le Français s'est imposé dans la dernière ligne droite
00:36:41après avoir rattrapé le Belge Jasper Stuyven.
00:36:44Et c'est la troisième victoire française sur le Tour,
00:36:47mais c'est toujours le coureur sur le terrain.
00:36:49Aujourd'hui, séjour de repos,
00:36:51mais demain direction le centre-valle de la Loire
00:36:53pour les cyclistes qui partiront d'Orléans pour la dixième étape.
00:37:19Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:37:226h42, merci d'être avec nous.
00:37:24Restez bien sur CNews.
00:37:25Dans un instant, on va parler de François Hollande,
00:37:27d'ancien président à député.
00:37:29Il y a un précédent, VGE, Valéry Giscard d'Estaing,
00:37:33élu député en 1984,
00:37:35voilà, il y a 40 ans.
00:37:37François Hollande, donc,
00:37:39qui a précisé qu'il n'était pas candidat pour Matignon.
00:37:42En revanche, on a compris que le quai l'intéressait,
00:37:45le quai d'Orselle, ministère des Affaires étrangères.
00:37:47On va en parler dans un instant,
00:37:49d'ancien président à député.
00:37:51Restez bien avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:37:57CNews, il est 7h moins le quart.
00:37:58Merci d'être avec nous.
00:37:59Tout d'abord, le Point Info, les dernières informations.
00:38:01Chana Lousteau.
00:38:05Notre victoire n'est que différée,
00:38:07c'est le message de Marine Le Pen hier soir,
00:38:09après l'annonce des résultats à Jordan Bardella,
00:38:11quant à lui dénoncer l'alliance du déshonneur
00:38:14qui a jeté la France dans les bras de l'extrême gauche.
00:38:17Le président du parti a tout de même salué une victoire,
00:38:20avec deux fois plus de députés RN qu'en 2022.
00:38:24Gabriel Attal, lui, va présenter sa démission à Emmanuel Macron,
00:38:27ce matin, comme le veut la tradition républicaine.
00:38:30C'est ce qu'il a dit hier soir à Matignon.
00:38:32Il a dit prendre acte de l'absence de majorité pour son camp,
00:38:34même s'il se réjouit d'un score plus haut que prévu.
00:38:38Et puis, soirée de tension dans plusieurs villes en France,
00:38:40après l'annonce des résultats.
00:38:42À Paris et à Lyon, des magasins ont été saccagés, pillés.
00:38:45À Rennes, un millier de personnes se sont rassemblées,
00:38:48malgré l'interdiction de la préfecture.
00:38:5025 personnes ont été interpellées au total.
00:38:53Trois ont été arrêtées à Nantes,
00:38:55où un policier a été blessé,
00:38:57après l'explosion d'un cocktail Molotov à côté de lui.
00:39:02Je ne comprends pas, en fait, pourquoi il y a des attaques.
00:39:05Il y a également des attaques de magasins,
00:39:08il y a des attaques des CRS.
00:39:13C'est l'extrême gauche, c'est des anarchistes.
00:39:16Oui, mais c'est en fait les mêmes qui,
00:39:19quand il y a des manifestations contre une réforme,
00:39:21vont manifester, qui, quand il y a des émeutes, vont manifester,
00:39:23qui sont un peu des professionnels de la manifestation.
00:39:26Quel que soit le résultat de l'élection, ils vont manifester.
00:39:29Hier, on parlait avec des forces de l'ordre, justement,
00:39:31devant Matignon, qui était à Moto pour être plus mobile,
00:39:33et il nous disait qu'ils avaient reçu ordre,
00:39:35au moindre débordement, de reprendre des voitures,
00:39:37quitte à être moins mobiles, ce qu'ils n'avaient même pas eu
00:39:39comme ordre au moment des émeutes.
00:39:40Donc c'est dire aussi la tension qui avait été extrêmement anticipée.
00:39:43Et on peut aussi se féliciter qu'il n'y ait pas eu plus de débordements,
00:39:46mais pas parce que la soirée a été vraiment calme,
00:39:48mais surtout parce que les forces de l'ordre avaient bouclé
00:39:50des quartiers entiers et étaient extrêmement nombreuses,
00:39:52mobilisées sur le terrain.
00:39:54Il y a des militants d'extrême gauche,
00:39:55il y a également, tout simplement, des voleurs et des pigneurs.
00:39:57Regardez ce qui s'est passé Place de la République à Paris.
00:40:00Attaque de magasins d'Artie.
00:40:02Voilà, je ne vois pas bien le rapport avec une élection législative.
00:40:06Donc il y a des émeutiers, des voleurs, des pigneurs.
00:40:10Voilà, je ne sais pas que dire.
00:40:13Des a priori jeunes en jogging,
00:40:16avec des capuches et le visage masqué
00:40:19qui attaquent ce magasin d'Artie.
00:40:22Bon, François Hollande fait son grand retour à l'Assemblée nationale.
00:40:25Il est sorti vainqueur en Corrèze avec environ 43% des voix.
00:40:28C'est le deuxième ancien président de la République à devenir député
00:40:32après le passage à l'Élysée.
00:40:35C'était le dernier en date.
00:40:37C'était Valéry Giscard d'Estaing en 1984.
00:40:39Sharon Camara.
00:40:41C'est un pari gagnant pour François Hollande.
00:40:44Sept ans après avoir quitté la scène politique,
00:40:46l'ancien chef de l'État est élu député
00:40:49dans la première circonscription de Corrèze.
00:40:51Mon devoir, malgré les fonctions que j'avais occupées,
00:40:55qui auraient pu me retenir,
00:40:57était de tout faire pour empêcher l'extrême droite
00:41:01d'accéder au pouvoir.
00:41:03Mais aussi de permettre, par l'union qui s'était réalisée à gauche,
00:41:08d'ouvrir un chemin d'espoir.
00:41:10Pour ce retour en politique,
00:41:12François Hollande s'est présenté sous la bannière du nouveau Front populaire.
00:41:16Désormais première force politique du pays,
00:41:18la coalition des partis de gauche rassemble la France insoumise,
00:41:22les socialistes, les écologistes et les communistes.
00:41:25Je suis socialiste, ça n'a échappé à personne.
00:41:28Je l'ai été tout le temps de ma vie.
00:41:32La gauche s'est rééquilibrée.
00:41:35Parce que la gauche ne peut être porteuse d'espoir
00:41:38que quand elle est précisément unie et équilibrée dans sa diversité.
00:41:43C'est de tout cela que nous sommes aujourd'hui comptables.
00:41:46Élu député pour la première fois en 1988,
00:41:49François Hollande devient le deuxième ancien chef de l'État
00:41:52assiégé à l'Assemblée nationale,
00:41:54après Valéry Giscard d'Estaing en 1984.
00:41:58Restez bien avec nous dans un instant, Elodie Huchard.
00:42:01On va parler du Rassemblement national.
00:42:04Et notamment de ce chiffre,
00:42:068 700 000 électeurs pour l'ERN partout en France.
00:42:10Toutes circonscriptions confondues.
00:42:12L'ERN qui a été le parti hier qui a reçu le plus de voix.
00:42:16Mais qui arrive troisième à l'Assemblée nationale.
00:42:18On va en parler dans un instant.
00:42:20Avec vous Elodie Huchard.
00:42:21Restez bien avec nous sur CNews.
00:42:22A tout de suite.
00:42:28L'édito politique avec vous Elodie Huchard.
00:42:30Le Rassemblement national espérait se réveiller ce matin
00:42:32avec une majorité absolue.
00:42:33Il arrive finalement en troisième position
00:42:35derrière le Nouveau Front Populaire et derrière Ensemble.
00:42:38Comment doit-on interpréter ce résultat ?
00:42:40Alors d'abord c'est évidemment une surprise
00:42:43puisque personne n'avait anticipé cette tendance.
00:42:45Et hier soir quand les premiers sondages,
00:42:47notamment celui d'OpinionWay,
00:42:49sont arrivés avec ce classement-là,
00:42:52et bien même les élus le faisaient circuler entre eux
00:42:54en se demandant quel était le problème.
00:42:55En se disant que ça n'était finalement pas possible.
00:42:57Et on a vu d'ailleurs qu'il a fallu du temps
00:42:59avant que ces tendances se confirment
00:43:00chez les autres instituts.
00:43:01Alors évidemment se pose maintenant la question
00:43:03de ce fameux front républicain
00:43:05puisque certains, et pas uniquement dans les rangs
00:43:07du Rassemblement national,
00:43:08parlent déjà de victoire volée
00:43:10parce que le choix a été réduit pour les électeurs.
00:43:13C'est vrai qu'on a beaucoup déploré
00:43:14cette tambouille politicienne.
00:43:16On peut penser par exemple à un électeur Ensemble
00:43:18qui se retrouve à devoir choisir entre l'ERN
00:43:20et le Nouveau Front Populaire
00:43:21et donc il n'a plus vraiment de choix.
00:43:23Mais il y a deux manières de voir les choses.
00:43:24Soit on se dit qu'effectivement
00:43:25cette victoire a été volée
00:43:27parce que les électeurs n'avaient pas un choix complet.
00:43:29Mais après tout c'est le jeu aussi du deuxième tour.
00:43:31Il arrive souvent qu'au second tour
00:43:32vous soyez obligé de choisir ou de départager
00:43:34deux candidats pour lesquels vous n'aviez pas voté
00:43:36au premier tour.
00:43:37Et puis on rappelle que le Rassemblement national
00:43:39lui ne s'est jamais désisté.
00:43:40Donc ce choix du Rassemblement national
00:43:42il existait dans les circonscriptions.
00:43:44Les électeurs auraient totalement pu voter pour lui.
00:43:46On remarque aussi que le taux de participation
00:43:48est record.
00:43:49Donc on ne peut pas dire que l'élection
00:43:50n'a pas mobilisé.
00:43:52On voit donc que finalement
00:43:54la peur du chiffon rouge, d'agiter le chiffon rouge
00:43:56contre le Rassemblement national
00:43:58semble encore fonctionner.
00:43:59Alors après faisons attention
00:44:00parce qu'effectivement on rappelle que certes
00:44:02le Rassemblement national n'est pas la première force
00:44:04parce que c'est le nouveau Front populaire
00:44:05mais bien le premier groupe
00:44:06c'est-à-dire en partie unique à l'Assemblée nationale.
00:44:08Est-ce que le Rassemblement national
00:44:10a aussi sa part de responsabilité selon vous ?
00:44:12Oui parce que même au sein du parti
00:44:14on vous dit que la campagne de second tour
00:44:16a été un petit peu compliquée.
00:44:18D'abord il y a ces candidats problématiques
00:44:20qui ont été ciblés par certains médias.
00:44:22D'ailleurs ils ont tous été battus.
00:44:24Le Rassemblement national qui expliquait
00:44:26qu'il y avait ce fameux plan Matignon
00:44:28qui voulait dire qu'eux étaient totalement prêts
00:44:30en cas de dissolution
00:44:31et étaient totalement prêts à gouverner.
00:44:33On a bien vu que dans les faits
00:44:34ça n'était pas si simple.
00:44:35On savait que dans ce plan Matignon
00:44:37il manquait un certain nombre de circonscriptions
00:44:38qui n'avaient pas encore été arbitrées.
00:44:40C'est là où il y a eu des candidats problématiques.
00:44:42On peut remarquer que le Rassemblement national
00:44:43n'est pas le seul parti à avoir subi cela.
00:44:45Il a fallu faire une campagne très rapidement
00:44:47valider des candidats très rapidement
00:44:49et donc il a pu y avoir des erreurs.
00:44:52Sur le fond on a vu un certain nombre de polémiques
00:44:55qui démontrent soit une impréparation
00:44:57soit un mauvais calage entre les équipes
00:44:59toujours liées sans doute à cette campagne éclair.
00:45:01Aucun parti n'a eu le temps de proposer
00:45:03un programme qui soit vraiment ambitieux.
00:45:05Aucun parti n'a eu le temps de briefer tout le monde
00:45:08ni de donner les fameux éléments de langage
00:45:10ce qui fait que certains candidats
00:45:11notamment dans les télés locales
00:45:12ont eu du mal à justifier et expliquer leur programme.
00:45:16On voit aussi que dans la campagne de second tour
00:45:18il y a eu des tentatives de l'opposition
00:45:19d'aller taper le Rassemblement national
00:45:21plutôt sur le fond notamment sur le domaine économique
00:45:24et même au Rassemblement national
00:45:25on se félicitait quand même de cette campagne éclair
00:45:27en disant que la campagne courte
00:45:29permettait de perdre moins de points
00:45:30étant donné la fin de campagne justement.
00:45:32Marine Le Pen estime que la victoire du RN
00:45:34n'est que différée, elle a raison ?
00:45:36En tout cas le pari d'Emmanuel Macron
00:45:38était de dire autant mettre le Rassemblement national
00:45:40à l'Assemblée au pouvoir dès maintenant
00:45:42ça leur évitera de gagner en 2027
00:45:44parce qu'ils faisaient un calcul assez simple
00:45:46de se dire s'ils avaient eu la majorité absolue
00:45:48ils étaient en cohabitation
00:45:50ils n'avaient donc pas les pleins pouvoirs
00:45:51et donc forcément ils n'auraient pas pu
00:45:53mettre en place l'intégralité de leur programme.
00:45:55L'autre argument c'est qu'un des slogans
00:45:57du Rassemblement national
00:45:58c'est de dire voter pour nous
00:45:59car nous, nous n'avons jamais été au pouvoir
00:46:01on nous a jamais essayé
00:46:02nous on pourra changer les choses.
00:46:03C'est un argument pendant la campagne
00:46:04qui s'est un peu retourné contre eux
00:46:05notamment le camp présidentiel
00:46:07a fait toute une campagne autour de ça
00:46:09on se rappelle d'Éric Dupond-Moretti
00:46:10qui disait dimanche
00:46:11par exemple moi je n'ai jamais essayé
00:46:12une voiture sans frein
00:46:13je n'ai pas vraiment envie d'essayer
00:46:14donc ce storytelling a été renversé un peu
00:46:16contre eux
00:46:17et ce qui change en tout cas
00:46:18c'est qu'on voit que le Rassemblement national
00:46:20se rapproche du pouvoir
00:46:21c'était vrai pour les européennes
00:46:22c'était vrai maintenant
00:46:23pour les élections législatives
00:46:24que le front républicain
00:46:26ne pourra pas toujours fonctionner
00:46:27et sans doute encore moins
00:46:28dans une élection aussi particulière
00:46:30et personnelle
00:46:31que l'élection présidentielle
00:46:33et puis ça va aussi laisser le temps
00:46:34au Rassemblement national
00:46:35de tenter de faire ses preuves
00:46:37à l'Assemblée nationale
00:46:38avec un groupe plus structuré
00:46:39de trouver un programme
00:46:40de finalement briefer un petit peu
00:46:42toutes les équipes
00:46:43et puis surtout les nouveaux députés
00:46:44pourront compter sur les anciens
00:46:45pour les guider
00:46:46on sait que Marine Le Pen
00:46:47tient bien son groupe
00:46:48qu'elle ne laisse pas
00:46:49faire trop de médias
00:46:50à ceux qui ne sont pas encore prêts
00:46:51parce qu'elle veut un groupe
00:46:52bien tenu
00:46:53et puis finalement
00:46:54tout dépendra aussi
00:46:55de l'attitude des autres parties
00:46:56pour 2027
00:46:57si tous les partis
00:46:58se déchirent de partout
00:46:59ça sera encore plus facile
00:47:00pour Marine Le Pen évidemment
00:47:01Merci beaucoup Elodie Charan
00:47:02on sera avec Julien Aubert
00:47:03vice-président des Républicains
00:47:04à 7h40 en plateau
00:47:06avec nous à 8h10
00:47:08l'invité de la grande interview
00:47:09de Laurence Ferrari
00:47:10sur CNews et sur Europe 1
00:47:12Franz-Olivier Gisbert
00:47:13ça sera très intéressant
00:47:14d'entendre
00:47:15Franz-Olivier Gisbert
00:47:16décrypter le moment politique
00:47:17qu'on est en train de vivre
00:47:19grande interview
00:47:20avec Franz-Olivier Gisbert
00:47:21à 8h10
00:47:23et puis 8h35
00:47:24Sébastien Chenu
00:47:25député RN du Nord
00:47:26vice-président du Rassemblement National
00:47:29il viendra sur le plateau
00:47:30de la matinale
00:47:31à 8h30
00:47:32voilà votre programme
00:47:33tout de suite le temps
00:47:34Alexandra Blanc
00:47:36La météo avec Groupe Verlaine
00:47:38installateur de panneaux photovoltaïques
00:47:40garantie à vie
00:47:41avec contrat de maintenance
00:47:42Groupe Verlaine
00:47:43le climat de confiance
00:47:47Alexandra la semaine sera orageuse
00:47:49Oui en effet
00:47:50des conditions météo
00:47:51assez mitigées
00:47:52aujourd'hui c'est en quelque sorte
00:47:54une journée de transition
00:47:55avec ce matin
00:47:56un temps nuageux
00:47:57sur les régions du Nord
00:47:58avec l'arrivée
00:47:59d'une nouvelle perturbation
00:48:00par la Bretagne
00:48:01temps nuageux également
00:48:02en remontant vers les Ardennes
00:48:03et puis plus vous irez vers le Sud
00:48:04plus vous aurez du grand beau temps
00:48:06dans l'après-midi
00:48:07même type de configuration
00:48:08avec un temps
00:48:09très mitigé sur le Nord
00:48:10notamment entre le Nord
00:48:11du bassin parisien
00:48:12la Normandie
00:48:13ou encore en allant
00:48:14vers le Nord-Ouest
00:48:15avec donc cette perturbation
00:48:16qui va onduler
00:48:17sur les régions du Nord
00:48:18cet après-midi
00:48:19à l'avant de cette perturbation
00:48:20toujours un temps
00:48:21un petit peu plus nuageux
00:48:22entre les pays de la Loire
00:48:23et les régions de l'Est
00:48:24et puis plein soleil
00:48:25dans le Sud
00:48:26avec néanmoins
00:48:27le maintien du vent d'automne
00:48:28les températures ce matin
00:48:29un petit peu fraîches
00:48:30par endroits
00:48:31notamment sur le centre
00:48:32avec 11 degrés
00:48:33à Limoges
00:48:34encore à Clermont-Ferrand
00:48:3514 degrés en moyenne
00:48:36pour le Pays Basque
00:48:37et dans l'après-midi
00:48:38les températures remontent
00:48:39températures estivales
00:48:40dans le Sud
00:48:41avec localement
00:48:42jusqu'à 31 degrés
00:48:43à Lyon
00:48:4430 degrés également
00:48:45entre Limoges
00:48:46et Clermont-Ferrand
00:48:47vous aurez 27 degrés
00:48:48en Bourgogne
00:48:4924 degrés à Paris
00:48:50et la maximale
00:48:51eh bien ce sera
00:48:52pour le Sud-Ouest
00:48:53avec 32 degrés
00:48:54du côté de Biarritz
00:48:55C'était la Météo
00:48:57avec Groupe Verlaine
00:48:58installateur de panneaux
00:48:59photovoltaïques
00:49:00garantie à vie
00:49:01avec contrat de maintenance
00:49:02Groupe Verlaine
00:49:03le climat de confiance
00:49:05C'est News, il est 7h
00:49:06merci d'être avec nous
00:49:07alors que la France
00:49:08est à droite
00:49:09on l'a vu aux européennes
00:49:10et au premier tour
00:49:11des élections législatives
00:49:12alors que le Rassemblement National
00:49:14est le parti qui a obtenu
00:49:15le plus de voix hier
00:49:17partout en France
00:49:19toutes circonscriptions
00:49:20confondues
00:49:21eh bien on risque
00:49:22de se retrouver
00:49:23avec un gouvernement
00:49:24d'extrême-gauche
00:49:25comment en est-on arrivé là ?
00:49:26Est-ce que vous avez le sentiment
00:49:27que la tambouille électorale
00:49:28d'entre deux tours
00:49:29a nu à la démocratie ?
00:49:30J'ai hâte de vous entendre
00:49:31vous flashez le QR code
00:49:32et vous enregistrez
00:49:34votre vidéo
00:49:36votre message
00:49:37L'Assemblée Nationale
00:49:39est ce matin ingouvernable
00:49:41aucun parti n'a la majorité absolue
00:49:43même si le nouveau Front Populaire
00:49:44est arrivé en tête
00:49:45Gabriel Attal va présenter
00:49:46sa démission
00:49:47mais Emmanuel Macron
00:49:48pourrait le maintenir
00:49:49à Matignon
00:49:50Frédéric Michaud est avec nous
00:49:51ainsi qu'Élodie Huchard
00:49:53Jordan Bardella
00:49:54dont le parti n'a pas obtenu
00:49:56les résultats escomptés
00:49:58a dénoncé hier soir
00:49:59l'Alliance du Déshonneur
00:50:01qualifiant ainsi
00:50:02le barrage dit républicain
00:50:04L'ERN qui vise désormais 2027
00:50:06on en parle ce matin
00:50:08des drapeaux palestiniens
00:50:10des slogans
00:50:12on est chez nous
00:50:13scandés par des militants
00:50:14d'extrême gauche
00:50:15hier soir
00:50:16place de la République
00:50:17à Paris
00:50:18on va vous montrer ces images
00:50:20Coup de tonnerre
00:50:21à la surprise générale
00:50:22c'est le nouveau Front Populaire
00:50:23qui est arrivé en tête
00:50:24du second tour
00:50:25des élections législatives
00:50:26devant les macronistes
00:50:27et l'ERN
00:50:28selon les chiffres
00:50:29du ministère de l'Éducation
00:50:31du ministère de l'Intérieur
00:50:32pardon évidemment
00:50:33l'Union de la Gauche
00:50:34obtient regardez
00:50:35182 sièges
00:50:37le camp présidentiel
00:50:39163
00:50:41l'ERN et ses alliés
00:50:44enregistrent un score
00:50:46en dessous de ce que
00:50:47le premier tour présageait
00:50:48avec 143 sièges
00:50:49suivent les LR
00:50:50et d'hiver droite
00:50:51avec 66 sièges
00:50:53alors 1944
00:50:54nouveau Front Populaire
00:50:55et d'hiver gauche
00:50:57c'est 182 plus 12
00:51:00Oui absolument
00:51:01alors on voit bien
00:51:02le nouveau Front Populaire
00:51:03devient la première force
00:51:06de facto
00:51:07dans la nouvelle Assemblée Nationale
00:51:08mais il n'y a aucune majorité claire
00:51:10qui se dégage
00:51:11on pourrait envisager
00:51:13une majorité entre
00:51:14Ensemble et les Républicains
00:51:15on aboutirait seulement
00:51:16à 229 députés
00:51:19très loin des 289 députés requis
00:51:22et puis les dirigeants de la droite
00:51:23notamment Laurent Wauquiez
00:51:24ont refusé
00:51:25cette éventuelle coalition
00:51:28on pourrait aussi imaginer
00:51:29une coalition entre
00:51:30l'ensemble des candidats
00:51:32des députés
00:51:33du nouveau Front Populaire
00:51:34et Ensemble
00:51:36mais sans les députés
00:51:37et les fistes
00:51:38et là aussi
00:51:39on serait relativement loin
00:51:40de la majorité absolue
00:51:42bref
00:51:43on est dans une situation
00:51:44encore plus complexe
00:51:46que celle qui préexistait
00:51:48avant la dissolution
00:51:50et c'est un véritable casse-tête
00:51:52pour construire cette majorité
00:51:56que maintenant
00:51:58le chef de l'Etat
00:51:59va devoir résoudre
00:52:00La question que tout le monde
00:52:01se pose ce matin
00:52:02c'est qui sera
00:52:03le prochain Premier Ministre
00:52:05avec quel gouvernement
00:52:06de quelle tendance politique
00:52:07pour quoi faire
00:52:08pour appliquer quel programme
00:52:10et le Ducharme
00:52:11ça fait beaucoup de questions
00:52:12et peu de réponses
00:52:13à l'heure qu'il est
00:52:14beaucoup de questions
00:52:15et qui sont en réalité
00:52:16vraiment complexes
00:52:17parce que le problème
00:52:18c'est que si l'Assemblée
00:52:19est illisible
00:52:20et bien comment faire
00:52:21un gouvernement
00:52:22qui ressemble
00:52:23et qui soit quelque part
00:52:24le calque d'une Assemblée
00:52:25illisible
00:52:26c'est pour ça qu'Emmanuel Macron
00:52:27finalement essaye
00:52:28de tempérer un petit peu
00:52:29les choses
00:52:30et compte sur
00:52:31le fait très hypothétique
00:52:32qu'au sein de l'Assemblée
00:52:33des forces centrales
00:52:34puissent s'entendre entre elles
00:52:35pour que ressorte
00:52:36une autre majorité
00:52:37toujours relative
00:52:38mais qui lui permettrait
00:52:39du coup
00:52:40de se baser là-dessus
00:52:41en réalité ça va être
00:52:42très compliqué
00:52:43parce que trouver
00:52:44des personnes
00:52:45pour mettre à la tête
00:52:46de ministères
00:52:47ça n'est jamais bien compliqué
00:52:48en réalité il y a toujours
00:52:49des gens qui en ont envie
00:52:50la question ensuite
00:52:51c'est pour quelle politique
00:52:52et comment vous faites en sorte
00:52:53que si vous avez d'un côté
00:52:54un gouvernement
00:52:55qui parle de voix discordante
00:52:56en permanence
00:52:57parce qu'il y a par exemple
00:52:58des membres des LR
00:52:59ou du PS
00:53:00ou que sais-je
00:53:01et que de l'autre côté
00:53:02vous avez à l'Assemblée nationale
00:53:03une sorte de chaudron
00:53:04qui tente de faire tomber
00:53:05le gouvernement sur chaque texte
00:53:06ça va être très long
00:53:07pour eux
00:53:08et pour nous peut-être
00:53:09Le Front républicain
00:53:10est l'alliance du déshonneur
00:53:11ce sont les mots
00:53:12de Jordane Bardalla
00:53:13hier soir
00:53:14qui salue quand même
00:53:15une victoire de son parti
00:53:16qui a doublé
00:53:17son nombre de députés
00:53:18selon le président du RN
00:53:19les arrangements
00:53:20entre Jean-Luc Mélenchon
00:53:21et Emmanuel Macron
00:53:22qui mettent la France
00:53:23dans les bras
00:53:24de l'extrême gauche
00:53:25écoutez
00:53:26L'alliance du déshonneur
00:53:27Alors il y a un problème
00:53:35avec le son
00:53:36de Jordane Bardalla
00:53:37on va regarder les chiffres
00:53:38on va le réécouter
00:53:39dans quelques instants
00:53:40on va peut-être trouver
00:53:41le bon son
00:53:42et puis on va vous le diffuser
00:53:43regardez ces chiffres
00:53:44qu'on va commenter avec vous
00:53:45Frédéric Michaud
00:53:46et Ludi Huchard
00:53:47nombre de voix hier
00:53:48donc au second tour
00:53:49de ces législations
00:53:51RN
00:53:528 700 000 voix
00:53:53Nouveau Front Populaire
00:53:547 000 000
00:53:55Ensemble
00:53:566 300 000
00:53:57Ils parlent ces chiffres
00:53:58ça veut dire que
00:53:59au niveau national
00:54:00il y a plus de voix
00:54:01pour le RN
00:54:02que pour le Nouveau Front Populaire
00:54:03et pour Ensemble
00:54:04malgré cela
00:54:05ils arrivent 3ème
00:54:06Oui
00:54:07et il y a plus de voix
00:54:08pour une raison
00:54:09pour une raison technique
00:54:10d'abord le Rassemblement National
00:54:11était présent
00:54:12dans davantage
00:54:13de circonscriptions
00:54:14431 très précisément
00:54:15et donc
00:54:16il y a plus de voix
00:54:17pour le RN
00:54:18que pour le Nouveau Front Populaire
00:54:19donc très précisément
00:54:20le Nouveau Front Populaire
00:54:21lui n'était présent
00:54:22que dans 277
00:54:23et les candidats
00:54:24Ensemble
00:54:25n'étaient eux
00:54:26présents
00:54:27que dans 229
00:54:28circonscriptions
00:54:29au global
00:54:30en pourcentage
00:54:31le RN
00:54:32est donc
00:54:33le premier parti
00:54:34en voix
00:54:35il a un score
00:54:36de 32%
00:54:37qui est relativement stable
00:54:38par rapport au premier tour
00:54:39des législatives
00:54:40par rapport
00:54:41aux élections européennes
00:54:42le score
00:54:43au deuxième tour
00:54:44de la gauche
00:54:45se tasse un peu
00:54:46par rapport au premier tour
00:54:47à l'inverse
00:54:48le score d'Ensemble
00:54:49progresse
00:54:50légèrement
00:54:51mais effectivement
00:54:52il y a un décalage
00:54:53entre le nombre de voix
00:54:54et la composition
00:54:55de l'Assemblée
00:54:56ça c'est un effet
00:54:57du mode de scrutin
00:54:58des législatives
00:54:59On va écouter
00:55:00Jordan Bardella
00:55:01ce qu'il a dit hier soir
00:55:02L'alliance
00:55:03du déshonneur
00:55:04et les arrangements
00:55:05électoraux
00:55:06dangereux
00:55:07passés par Emmanuel Macron
00:55:08et Gabriel Attal
00:55:09avec les formations
00:55:10d'extrême-gauche
00:55:11privent ce soir
00:55:12les Français
00:55:13d'une politique
00:55:14de redressement
00:55:15qui ne s'arrête pas
00:55:16les Français
00:55:17d'une politique
00:55:18de redressement
00:55:19qu'ils ont pourtant
00:55:20plébiscité largement
00:55:21en nous plaçant en tête
00:55:22des élections européennes
00:55:23puis dimanche dernier
00:55:24lors du premier tour
00:55:25avec près de 34%
00:55:26des suffrages exprimés
00:55:27La France
00:55:28se voit privée
00:55:29d'une majorité
00:55:30d'un gouvernement
00:55:31pour agir
00:55:32et donc
00:55:33d'un cap clair
00:55:34pour redresser
00:55:35la France
00:55:36Quel rôle
00:55:37va jouer
00:55:38Jordan Bardella
00:55:39dans les prochaines
00:55:40semaines
00:55:41prochains mois ?
00:55:42Lui l'avantage
00:55:43c'est qu'il se concentre
00:55:44vraiment sur le parti
00:55:45parce qu'on sait
00:55:46qu'à l'Assemblée nationale
00:55:47c'est Marine Le Pen
00:55:48qui est présente du groupe
00:55:49qui le sera sans aucun doute
00:55:50qu'elle tient son groupe
00:55:51et que pour le coup
00:55:52c'est vraiment elle la patronne
00:55:53Alors Jordan Bardella
00:55:54va régulièrement
00:55:55en réunion de groupe
00:55:56devant les députés
00:55:57il s'exprime
00:55:58il répond éventuellement
00:55:59à leurs questions
00:56:00mais la vraie chef
00:56:01c'est Marine Le Pen
00:56:02maintenant Jordan Bardella
00:56:03la question c'est effectivement
00:56:04est-ce qu'il finira
00:56:05par aller à Matignon
00:56:06s'il devait y avoir
00:56:07de nouveau une dissolution
00:56:08c'est encore une fois
00:56:09plus très hypothétique
00:56:10mais le but aussi
00:56:11de Jordan Bardella
00:56:12c'est de continuer
00:56:13à se professionnaliser
00:56:14notamment en débat
00:56:15et sur le fond
00:56:16des drapeaux palestiniens
00:56:17pour fêter le résultat
00:56:18du nouveau Front populaire
00:56:19Regardez
00:56:20ça se passe place
00:56:21de la République
00:56:22à Paris
00:56:23plusieurs milliers de personnes
00:56:24étaient rassemblées
00:56:25et voici ce qu'il s'est passé
00:56:26Les façons
00:56:27et tout le monde
00:56:30détestent les façons
00:56:32et tout le monde
00:56:34détestent les façons
00:56:36et tout le monde
00:56:38détestent les façons
00:56:39et tout le monde
00:56:41détestent les façons
00:56:44Voilà des militants qui fêtaient donc la victoire du nouveau Front Populaire, Place de la République à Paris.
00:56:54Il y a eu ensuite des attaques de magasins, toujours Place de la République à Paris, attaque d'un magasin d'Artie notamment.
00:57:00Oui, on va regarder l'image, vous voyez des hommes avec le visage camouflé, cagoulé, tentés de briser le rideau de fer de ce magasin.
00:57:08Tension également à Lyon où vous allez voir qu'un McDonald a été attaqué également par des émeutiers.
00:57:14À Rennes, un millier de personnes se sont rassemblées malgré l'interdiction de la préfecture.
00:57:18Les forces de l'ordre mobilisées ont essuyé plusieurs jets de projectiles.
00:57:2225 personnes ont été interpellées.
00:57:24À Nantes, 2500 personnes étaient également dans les rues du centre-ville.
00:57:29Des feux d'artifice ont été tirés par des manifestants en direction de la police.
00:57:34Un policier a d'ailleurs été blessé après l'explosion d'un cocktail Molotov près de lui.
00:57:38Trois personnes ont été interpellées à Nantes.
00:57:41François Hollande fait son grand retour à l'Assemblée nationale.
00:57:44On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Jérôme Rampenoud en direct de Tulle.
00:57:47Bonjour Jérôme, l'ancien président est sorti vainqueur avec plus de 43% des voix.
00:57:55Oui, effectivement, François Hollande vainqueur avec plus de 43% des voix.
00:57:58Ici, vous le disiez, c'était une triangulaire à Tulle.
00:58:00Il y avait aussi le candidat du Ration nationale, le candidat LR.
00:58:03Les voix se sont dispersées un peu comme au premier tour.
00:58:06Ça a joué pour François Hollande.
00:58:08François Hollande a clamé hier soir, vous vous en doutez, dans sa salle lorsque les résultats sont tombés.
00:58:14On a eu aussi beaucoup de soulagement par rapport aux résultats nationaux du Front populaire.
00:58:18Beaucoup ici n'y croyaient pas à ce résultat.
00:58:20Ils ne s'attendaient pas du tout à ça.
00:58:22Heureux d'entendre François Hollande dire qu'il était lui aussi très content de retrouver un poste en Corrèze.
00:58:28Même s'il avait une maison ici qui venait régulièrement, il n'avait plus de fonction.
00:58:31Il s'était dit très heureux de retrouver des fonctions nationales.
00:58:35Certains lui ont posé la question, que ce soit des journalistes, même des gens dans la salle.
00:58:39Est-ce que vous allez aller plus loin dans ces fonctions ?
00:58:42Est-ce que vous allez préguer plutôt un poste de Premier ministre pour peser encore plus ?
00:58:47François Hollande leur a répondu qu'il a déjà connu les fonctions suprêmes en étant président.
00:58:53Mais qu'il comptait vraiment peser sur les décisions au sein du nouveau Front populaire et jouer pleinement son rôle.
00:59:03Merci beaucoup Jérôme Rampenoud.
00:59:05François Hollande qui a priori ne veut pas aller à Matignon, il a dit que ce n'était pas son candidat.
00:59:10Par contre le quai d'Orsay, il irait bien.
00:59:12Si Emmanuel Macron lui laisse le quai d'Orsay, sachant leur relation et que ça fait partie des domaines réservés du président de la République,
00:59:19je peux vous dire Romain qu'on va bien se marrer.
00:59:21Oui, il risque d'y avoir des étincelles Frédéric Michaud.
00:59:26Ce n'est pas la première fois qu'un ancien président de la République revient à l'Assemblée nationale.
00:59:32On a le précédent de Valéry Giscard d'Estaing.
00:59:35François Hollande…
00:59:36Sur le quai d'Orsay, ce n'est pas anodin, c'est le domaine réservé du président de la République,
00:59:40donc il va aller titiller Emmanuel Macron sur son précaré.
00:59:44Tout à fait. On sait que le chef de l'État, d'une certaine manière, n'a pas pardonné ce qu'il a vécu comme une trahison de la part d'Emmanuel Macron.
00:59:52Les relations politiques entre les deux hommes sont très opposées.
00:59:58Effectivement, là, ce serait une situation très tendue.
01:00:01Il faudra aussi regarder la popularité de François Hollande.
01:00:04C'était le président de la Ve République le plus impopulaire.
01:00:07Il était redevenu extrêmement populaire après avoir quitté le pouvoir.
01:00:12Là, son retour dans le jeu politique, nous verrons les effets en termes de popularité que cela peut avoir.
01:00:18Allez, le sport tout de suite avec Lewis Hamilton qui renoue avec la victoire sur le circuit de Formule 1 de Silverstone.
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01:00:42Cela faisait deux ans et demi que Lewis Hamilton n'avait pas remporté une course en Formule 1.
01:00:47Lewis Hamilton a renoué hier avec la victoire.
01:00:50C'était à suivre sur Canal+.
01:00:53Hamilton a devancé ses concurrents Max Verstappen et Lando Norris.
01:00:57Par la même occasion, avec un neuvième succès à Silverstone,
01:01:00Hamilton bat le record du nombre de victoires sur un même circuit et autres chiffres au total.
01:01:05C'est le 104ème succès de sa carrière.
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01:01:26C'est Newsy, il est 7h12, on va décortiquer les résultats d'hier soir.
01:01:30Cette surprise, personne ne l'avait vu venir, Frédéric Michaud.
01:01:35Franchement, cette poussée de la gauche et de l'extrême gauche.
01:01:38Combien de députés et les filles déjà ?
01:01:40Autour de 75 députés et les filles.
01:01:45Effectivement, c'est une vraie surprise et il y a des raisons qu'il explique.
01:01:49Vous allez tout nous dire dans un instant, juste après la pause.
01:01:51A tout de suite, bon réveil.
01:01:56C'est Newsy, il est 7h15, bienvenue à tous.
01:01:58Tout d'abord, le point info, le rappel des titres,
01:02:00tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité avec Chana Lusso.
01:02:05Le nouveau Front populaire arrive en tête du second tour des élections législatives
01:02:09devant les macronistes et le RN.
01:02:11Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:02:13l'Union de la gauche obtient 194 sièges, le camp présidentiel 163.
01:02:19Le RN et ses alliés enregistrent un score en dessous de ce que le premier tour présageait.
01:02:23143 sièges suivent les républicains et les divers droites, 66 sièges.
01:02:28Emmanuel Macron doit s'incliner et reconnaître sa défaite.
01:02:32Ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon hier soir.
01:02:34Selon le leader insoumis, après les résultats du second tour,
01:02:37le président de la République doit s'en aller
01:02:39ou bien nommer un premier ministre du nouveau Front populaire.
01:02:41Devant ses militants, il a assuré qu'il appliquera son programme
01:02:44et rien que son programme.
01:02:46Travailler avec les autres forces politiques, oui,
01:02:49mais sans le RN ni la France insoumise.
01:02:52La France insoumise, c'est ce qu'ont fait savoir les chefs de la majorité,
01:02:55Stéphane Séjourné et Édouard Philippe.
01:02:57Selon l'ancien premier ministre, un accord stabiliserait la situation politique,
01:03:02mais hors de question de négocier avec les extrêmes.
01:03:05Édouard Philippe qui a appelé tous les autres partis à participer
01:03:08à la construction d'un espoir.
01:03:12Allez, on regarde à quoi ressemble cette nouvelle Assemblée nationale.
01:03:16194 élus pour le nouveau Front populaire et divers gauches.
01:03:21163 pour Ensemble et appelons-les divers centres, divers droits et républicains.
01:03:2766, 143 pour le RN et ses alliés.
01:03:31Et 11 qui ne sont pas catalogués.
01:03:35Déjà, Frédéric Michaud, je vois le sourire.
01:03:39On a dit que c'était le moment tribunal des sondeurs,
01:03:44mais pourquoi on n'a pas vu venir
01:03:49cette poussée de l'extrême gauche ?
01:03:52D'abord, vous vous souvenez que les projections que nous avons réalisées la semaine dernière
01:03:57ont été présentées comme devant être interprétées avec la plus grande prudence.
01:04:01Pourquoi ? Parce qu'elles ont été réalisées mercredi-jeudi,
01:04:04c'est-à-dire à plus de 48 heures du scrutin.
01:04:07Et nous savons que 10% des électeurs se sont décidés hier.
01:04:11Donc mécaniquement, nous n'avons pas pu les interroger.
01:04:1417% se sont décidés dans les derniers jours.
01:04:17Donc il y a toujours cet effet retard entre les sondages et la réalité du scrutin.
01:04:22Les scrutins se déterminent de plus en plus à la dernière minute,
01:04:25mais ça ne suffit pas à expliquer tout ça.
01:04:28En réalité, le fond de ce qui s'est passé, c'est la résurrection du Front républicain,
01:04:34qu'on pensait agonisant et qui en réalité est extrêmement vigoureux.
01:04:3846% des Français nous disent que leur priorité dans cette élection,
01:04:42c'était d'éviter la victoire du RN.
01:04:47C'est la gauche en réalité.
01:04:49Les 46%, c'est des électeurs de gauche ?
01:04:51Non, pas uniquement.
01:04:53On voit bien que les électeurs LR, les électeurs de la droite traditionnelle,
01:04:56globalement ont très largement appliqué les consignes du barrage
01:05:01contre le RN, y compris en votant pour des candidats de gauche.
01:05:07Alors ils ont voté beaucoup plus pour des candidats ensemble
01:05:10que pour le RN, mais ça joue aussi pour la gauche.
01:05:13La droite ne se rallie pas au RN.
01:05:18Sauf qu'on se retrouve avec cette assemblée,
01:05:22alors qu'on le disait il y a quelques instants,
01:05:24il y a 8 700 000 personnes qui ont voté pour le RN,
01:05:27et le RN arrive en partie numéro 1 en termes de nombre de votes au niveau national.
01:05:31Oui, mais pour reprendre ce qui vient d'être dit,
01:05:33ça montre que le Front républicain a fonctionné,
01:05:35parce que sur certaines circonscriptions,
01:05:37par exemple quand il restait un RN et un représentant d'ensemble
01:05:41et que le LR soit s'était désisté, soit avait perdu,
01:05:44dans ces circonscriptions-là, on voit qu'en fait,
01:05:47ces voix-là se sont déportées vers la majorité,
01:05:50et pas vers le RN.
01:05:51Pourtant, LR avait dit, faites ce que vous voulez,
01:05:53pas de consignes de vote.
01:05:54Donc on voit que cette logique-là qu'on peut déplorer de désistement,
01:05:58en fait, elle fonctionne.
01:05:59Où se trouve, Frédéric Michaud, ce matin,
01:06:02le point d'équilibre de l'Assemblée nationale
01:06:04pour aller y piocher un nom de Premier ministre ?
01:06:08C'est toute la difficulté, on voit bien que…
01:06:10Il sera forcément de gauche ? Forcément du NFP ?
01:06:13La logique de la Ve République veut que le Président de la République
01:06:18propose Matignon à un représentant du groupe majoritaire.
01:06:22Donc normalement, il devrait le proposer à quelqu'un
01:06:25issu du Nouveau Front populaire,
01:06:27mais dans le Nouveau Front populaire, qui est une coalition,
01:06:30le groupe le plus nombreux, c'est le groupe de la France insoumise.
01:06:33Et nous savons que le chef de l'État
01:06:35ne veut pas gouverner avec la France insoumise.
01:06:37Donc là, on a une première difficulté.
01:06:39Mais sans doute que ce point d'équilibre
01:06:41se situe quelque part au centre-gauche.
01:06:43Une personnalité qui permettrait de rallier
01:06:46la plus grande partie d'ensemble,
01:06:48et puis les socialistes, les écologistes,
01:06:52les divers gauches qui appartiennent au Nouveau Front populaire.
01:06:56Mais quoi qu'il en soit, ce sera une majorité relative.
01:06:59Ce qui signifie que les difficultés qu'on a connues depuis deux ans
01:07:02perdurent et seront peut-être même amplifiées
01:07:05dans la Nouvelle Assemblée.
01:07:07Avec des discussions d'en plus finir sur des textes,
01:07:10des tractations, des coalitions.
01:07:13C'est ingouvernable.
01:07:15C'est ingouvernable. En tout cas, il va falloir
01:07:17trouver le plus petit dénominateur commun,
01:07:20pas nécessairement en termes d'incarnation,
01:07:22même si c'est évidemment important,
01:07:24mais aussi en termes programmatiques.
01:07:26Et ça, ça veut dire assez peu de réformes,
01:07:29ou en tout cas des réformes qui ne sont absolument pas clivantes,
01:07:32qui sont très consensuelles,
01:07:34et donc une forme d'immobilisme politique.
01:07:36Merci Frédéric Michaud.
01:07:38Restez bien avec nous, bien sûr.
01:07:40Dans un instant, tous les grands dossiers économiques sont à l'arrêt.
01:07:43Faut-il s'inquiéter pour l'économie du pays ?
01:07:45On va en parler avec Éric de Ritmaten, à tout de suite.
01:07:52Éric de Ritmaten avec nous.
01:07:53On va revenir ce matin avec vous, Éric,
01:07:56sur ces grands chantiers qui devaient permettre de redresser le pays.
01:07:59C'est mal parti. Tout est à l'arrêt.
01:08:01Oui, tout est à l'arrêt.
01:08:02C'est d'autant plus grave que la France était engagée
01:08:04devant Bruxelles à réformer ses finances publiques.
01:08:07Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi la notation de la France
01:08:09qui va arriver en octobre prochain.
01:08:11C'est Moody's et Fitch.
01:08:12Et là, le pire est à craindre.
01:08:14Parce que je vous le rappelle, la France avait promis des réformes
01:08:16pour ne pas perdre sa note AA actuellement.
01:08:19C'est grave aussi parce que dans les grands dossiers économiques,
01:08:21vous avez quoi ?
01:08:22Il y a la question des finances publiques, redresser la barre.
01:08:24Et là, avec la pression de gauche qui demandera davantage de dépenses,
01:08:27c'est un peu la garantie que la France va aller dans le mur.
01:08:30Voilà.
01:08:32Le plus urgent, c'est bâtir le budget.
01:08:34Exactement.
01:08:35Donc le budget, là, c'est un gros problème
01:08:37parce que vous avez 20 milliards d'économies à réaliser.
01:08:40Et la note doit être remise le 1er octobre.
01:08:43Vous vous rendez compte ?
01:08:44Donc il faudrait travailler tout l'été.
01:08:45Avec le chaos qu'il y a à l'Assemblée, ça ne va pas être simple.
01:08:47Comment se mettre d'accord alors que tout s'oppose ?
01:08:49Le risque, c'est de voir la France mise sous tutelle.
01:08:52D'ailleurs, ce qui avait menacé, rappelez-vous Bruno Le Maire,
01:08:54le ministre de l'Économie de l'époque, la dette, rappelons-le,
01:08:57elle atteint 3 200 milliards.
01:09:00Il faut faire des économies et on va droit à des dépenses nouvelles.
01:09:03Oui, car les projets qui auraient permis de dégager des économies,
01:09:06ces projets-là vont être mis sous le tapis, Eric.
01:09:08Ah oui, vous ne savez pas si bien dire, effectivement.
01:09:10Alors sous le tapis et jusqu'à quand ?
01:09:11Ça, c'est la grande question.
01:09:12La réforme de l'assurance chômage, elle est jetée aux oubliettes.
01:09:14C'était pourtant un bon moyen d'activer l'emploi,
01:09:17d'encourager le retour au plein emploi dont parlait Emmanuel Macron.
01:09:20La suppression des impôts de production, la CVAE, rappelez-vous,
01:09:24au Medef, on disait il faut absolument supprimer ce dernier impôt.
01:09:28Est-ce qu'il va être maintenu ?
01:09:29Rappelez-vous aussi de Shoes France, Versailles, Lefast,
01:09:32les milliards qui arrivaient pour réindustrialiser la France
01:09:35avec des capitaux étrangers.
01:09:36Tout ça, c'est stand-by.
01:09:38Alors bien sûr qu'on continuera de prêter de l'argent à la France
01:09:41pour financer la dette, mais à quel taux ?
01:09:43Ça aussi, c'est un point d'interrogation.
01:09:45Donc vraiment, on peut dire qu'en plus d'une crise économique possible,
01:09:48là, on est à une grave crise de confiance.
01:09:50Et je t'amènerai par un point.
01:09:51Emmanuel Macron, qui était toujours considéré comme l'homme du pro-business,
01:09:55finalement a privé le monde économique des réformes indispensables
01:09:58pour relever le pays en jetant la France dans les bras de la gauche.
01:10:01Qu'est-ce qu'il a fait ?
01:10:02Il a mis un coup d'arrêt brutal à ce qu'il avait essayé de faire
01:10:05pendant sept ans.
01:10:06Autrement dit, il a cassé en quelques jours ce qu'il avait mis sept ans
01:10:09à construire.
01:10:10Je rappelle, une France tournée vers la réussite, vers le travail,
01:10:14vers la création de richesses.
01:10:15Et il faut bien le reconnaître que ce sont là les trois leviers
01:10:18pour faire tourner une économie.
01:10:20Merci beaucoup, Éric.
01:10:21Restez bien avec nous, bien sûr.
01:10:23Le temps, tout de suite, avant de reprendre les résultats d'hier soir.
01:10:28Le temps, et on commence avec la météo des plages.
01:10:39Bienvenue dans votre météo des plages.
01:10:41Cirée et parapluie de rigueur, du Touquet à Peyrosguirec,
01:10:44où le thermomètre ne dépasse pas 18 degrés, entre 16 et 19 degrés
01:10:47pour la température de l'eau.
01:10:49La pluie s'invite aussi de Quiberon à Noirmoutier.
01:10:51Température extérieure entre 21 et 22 degrés.
01:10:54La mer est à 18, au sable d'Olonne, où l'indice UV est de 7.
01:10:57Le soleil revient sur la côte atlantique.
01:10:59Il fera jusqu'à 33 degrés à Arcachon, où l'indice UV est de 9,
01:11:03et l'eau à 22 degrés.
01:11:04Le soleil est également au rendez-vous autour du golfe du Lion.
01:11:07Il fera chaud, entre 26 et 28 degrés, jusqu'à 21 degrés dans l'eau,
01:11:11et un indice UV de 9.
01:11:12Parasols et chapeaux de soleil recommandés, un anti-bécane.
01:11:15Il fera jusqu'à 30 degrés à Ajaccio.
01:11:18L'indice UV est de 9 partout.
01:11:21La météo des plages avec BDOR.fr.
01:11:23L'agence BDOR vous propose l'achat de pièces d'or et lingots d'or.
01:11:26L'agence BDOR, partenaire de votre nouvelle épargne.
01:11:30Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
01:11:33La météo avec Groupe Verlaine.
01:11:35Installateurs de panneaux photovoltaïques garantis à vie
01:11:37avec contrat de maintenance.
01:11:39Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:11:42Alexandra, il y aura un gros contraste entre le nord et le sud aujourd'hui.
01:11:45Oui, en effet, Shana, avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation
01:11:47sur les régions du nord.
01:11:48Et déjà ce matin, beaucoup de nuages sur le nord-ouest,
01:11:50notamment entre la Bretagne et les régions du nord.
01:11:53On retrouve également quelques petites averses.
01:11:55Et puis à l'avant, toujours ce dégradé entre les régions du nord
01:11:58et les régions du sud.
01:11:59Même si ce matin, le temps est un petit peu plus brumeux
01:12:01entre la Côte d'Azur et la Corse.
01:12:03Mais rien de bien méchant puisque dans l'après-midi,
01:12:05les conditions météo s'annoncent tout simplement estivales
01:12:08dans le sud du Grand-Botan.
01:12:09En revanche, sur les régions du nord, cette perturbation va onduler
01:12:12et gagner du terrain en direction de la Normandie,
01:12:14de la pointe du Cotentin ou encore des Ardennes
01:12:16avec un temps nuageux.
01:12:17Et localement, quelques averses.
01:12:19À l'avant, toujours ce dégradé avec une alternance de nuages
01:12:21et d'éclairciers.
01:12:22Et puis dans le sud du Grand-Botan, avec le maintien du vent d'autant.
01:12:25Côté température, parfois un petit peu de fraîcheur
01:12:27à la faveur d'un ciel dégagé ce matin, avec localement 9 degrés
01:12:30à Rodez ou encore 11 degrés entre Limoges et Clermont-Ferrand.
01:12:33Mais dans l'après-midi, ça y est, les températures s'envolent
01:12:36notamment sur la moitié sud.
01:12:3831 degrés pour nos amis Lyonnais, 30 degrés à Limoges
01:12:41ou encore à Clermont-Ferrand.
01:12:42Hier après-midi, on avait 14,5 degrés à Limoges.
01:12:45Donc les températures s'envolent aujourd'hui.
01:12:4732 degrés pour le Pays basque.
01:12:49Et puis sur le nord, ça va rester frais pour la pointe bretonne
01:12:51avec seulement 15 degrés à Brest.
01:12:53Contre localement jusqu'à 21 degrés près des Côtes-de-la-Manche.
01:12:57Température qui reste donc en dessous des normales de saison
01:13:00sur les régions du nord.
01:13:02C'était La Météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques
01:13:06garantis à vie avec contrat de maintenance.
01:13:08Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:13:12C'est Newsy, il est 7h30.
01:13:14Merci d'être avec nous à la Une.
01:13:15La victoire du Rassemblement national n'est que différée.
01:13:18C'est ce qu'a dit Marine Le Pen hier soir.
01:13:20Elle met le cap sur 2027.
01:13:23Vous allez l'entendre et puis on va en parler avec Frédéric Michaud de Pigne-Noué.
01:13:27Éric Ciotti a été réélu dans sa circonscription niçoise.
01:13:30Plus de 15 candidats qui l'ont investi ont également été élus.
01:13:33Un nombre suffisant pour constituer un groupe à l'Assemblée nationale.
01:13:36Mais c'est loin de ce qu'il espérait.
01:13:39Stéphanie Rouquier sera en direct avec nous de Nice.
01:13:41A tout de suite Stéphanie.
01:13:43Ni coalition, ni compromission.
01:13:46Ce sera le mot d'ordre du groupe LR dans la nouvelle Assemblée
01:13:49telle qu'il a été édicté par Laurent Wauquiez.
01:13:52Les LR qui se voient en groupe pivot et indépendant à l'Assemblée nationale.
01:13:56On va entendre Laurent Wauquiez.
01:13:58Et puis on va en parler avec le vice-président des Républicains,
01:14:00Julien Aubert. Bonjour Julien Aubert.
01:14:01Bonjour.
01:14:02Merci d'être là et à tout de suite.
01:14:04Avec les résultats du nouveau Front populaire,
01:14:06les chefs d'entreprise sont inquiets.
01:14:08De la fiscalité, os du SMIC.
01:14:10Une politique qui n'est pas véritablement pro-entreprise.
01:14:14Éric Derritte-Matin est avec nous.
01:14:17Coup de tonnerre.
01:14:18A la surprise générale, c'est le nouveau Front populaire
01:14:20qui est arrivé en tête du second tour des législatives
01:14:22devant les macronistes et le RN, Chana.
01:14:24Et selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:14:26l'Union de la gauche obtient 194 sièges,
01:14:30le camp présidentiel 163.
01:14:32Le RN et ses alliés enregistrent un score en dessous
01:14:35de ce que le premier tour présageait.
01:14:37143 sièges suivent les LR et les diverses droites.
01:14:4066 sièges.
01:14:41Alors, le RN et ses alliés se réveillent déçus ce matin,
01:14:45même si le parti de Jordan Bardella a obtenu 50%
01:14:48de députés supplémentaires par rapport à 2022.
01:14:51C'est beaucoup moins qu'attendu.
01:14:52Et nous étions auprès des militants hier soir.
01:14:54Ils ont le sentiment qu'on leur a volé leur victoire
01:14:57en quelque sorte.
01:14:58Célia Gourrière et Charles Baget.
01:15:01C'est la déception au RN.
01:15:03S'il a largement augmenté son nombre de sièges
01:15:06à l'Assemblée, il est loin des sondages donnés
01:15:09pendant l'entre-deux-tours.
01:15:10Un score qui peut notamment s'expliquer
01:15:12par les nombreuses alliances par désistement
01:15:14dans les situations de triangulaire.
01:15:16L'alliance du déshonneur et les arrangements électoraux
01:15:20dangereux passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal
01:15:24avec les formations d'extrême-gauche
01:15:28privent ce soir les Français d'une politique
01:15:31de redressement qu'ils ont pourtant plébiscité largement
01:15:34en nous plaçant en tête des élections européennes
01:15:38puis dimanche dernier, lors du premier tour
01:15:40avec près de 34% des suffrages exprimés.
01:15:42Pour Marine Le Pen, ce résultat est surtout une perte de temps.
01:15:46C'est malheureux. On perdra un an supplémentaire.
01:15:49Un an de plus d'immigration dérégulée.
01:15:51Un an de plus de perte du pouvoir d'achat.
01:15:54Un an de plus d'explosion de la sécurité dans notre pays.
01:15:58Mais s'il faut en passer par là, nous en passerons par là.
01:16:01Même si les sympathisants veulent rester optimistes,
01:16:03ils ont du mal à cacher leur déception.
01:16:06On passe de 89 députés à 120-150 députés.
01:16:09Depuis 10 ans, on ne fait qu'augmenter.
01:16:11On fait des bons scores, surtout dans les milieux populaires.
01:16:14On arrive à convaincre les Français.
01:16:16Malheureusement, on a une Macronie et une gauche qui s'allient
01:16:20et qui n'écoutent pas du tout la volonté des Français.
01:16:22Je suis choquée de voir que les Français ont accordé
01:16:25leur confiance à une extrême-gauche qui prône le chaos dans le pays,
01:16:29qui prône la ruine de notre économie,
01:16:31qui fait l'apologie du terrorisme.
01:16:33Pour Jordan Bardella, le Rassemblement national réalise tout de même
01:16:37la percée la plus importante de toute son histoire.
01:16:41Un véritable coup d'État institutionnel et politique.
01:16:45C'est comme ça qu'Éric Ciotti a qualifié les résultats du second tour
01:16:47des législatives hier soir.
01:16:49On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Stéphanie Rouquier à Nice.
01:16:52Bonjour Stéphanie.
01:16:53Éric Ciotti a été réélu hier dans les Alpes-Maritimes
01:16:57et 17 de ses candidats investis ont été élus.
01:17:00Il peut donc constituer un groupe à l'Assemblée, Stéphanie.
01:17:04Oui, effectivement, mais c'est une victoire amère pour Éric Ciotti.
01:17:07D'un côté, vous l'avez dit, il a été réélu dans ses circonscriptions
01:17:10avec 45% des voix.
01:17:12Pour rappel, c'était une triangulaire.
01:17:14Mais de l'autre côté, il a le résultat national de ses législatives
01:17:19avec le Rassemblement national en troisième position.
01:17:22Hier soir, le président des Républicains est monté sur l'estrade
01:17:26et devant une centaine de militants, il n'a pas hésité
01:17:29à avancer ses inquiétudes.
01:17:30Macron a apporté le pouvoir à l'extrême-gauche sur un plateau d'argent.
01:17:34C'est un coup d'État institutionnel, a-t-il ajouté.
01:17:37Macron étant véritable kamikaze de la République.
01:17:40Mais devant ses militants, il a également avancé ses espoirs.
01:17:43Notre alliance avec le Rassemblement national est désormais
01:17:46la première force de droite de France.
01:17:49Il a appelé ses militants à ne pas désespérer
01:17:52en martelant que ce n'est que le début de leur combat.
01:17:56Merci beaucoup Stéphanie Rouquier.
01:17:58En direct de Nice avec nous ce matin.
01:18:01Alors que la France est à droite, on l'a vu aux européennes,
01:18:03on l'a vu au premier tour des élections législatives.
01:18:06Hier, le RN est arrivé premier au niveau national
01:18:09avec 8,7 millions de voix.
01:18:11On risque malgré cela de se retrouver avec un gouvernement d'extrême-gauche.
01:18:15Comment en est-on arrivé là ?
01:18:16Est-ce que vous avez le sentiment que la tambouille électorale
01:18:18d'entre deux tours a nu à la démocratie ?
01:18:20Vous flashez le QR code et on vous entendra juste après la pause.
01:18:23Et on sera également avec vous, Julien Aubert,
01:18:25vice-président des Républicains, dans un instant.
01:18:28A tout de suite.
01:18:34C'est News, il est 8h moins 20.
01:18:35Bienvenue à tous.
01:18:36La France est de droite, on l'a vu aux européennes,
01:18:38on l'a vu au premier tour des législatives.
01:18:40On l'a vu hier avec le RN qui obtient 8,7 millions de voix
01:18:43et qui arrive premier, en tout cas au niveau national.
01:18:46Évidemment, toute circonscription confondue.
01:18:49Malgré tout cela, on risque de se retrouver avec un gouvernement d'extrême-gauche.
01:18:53Est-ce que vous avez le sentiment que la tambouille électorale
01:18:55d'entre deux tours a nu à la démocratie ?
01:18:58Vous avez flashé le QR code, voici vos réponses.
01:19:01Aujourd'hui, je suis un électeur qui a toujours voté
01:19:04et qui est extrêmement déçu par les magouilles politiciennes
01:19:09pour faire barrage à un parti républicain.
01:19:12Oui, il est républicain puisqu'il a le droit de se présenter,
01:19:14c'est qu'il est républicain.
01:19:16Comment la droite peut s'allier avec l'extrême-gauche
01:19:20pour faire un barrage à une élection ?
01:19:22Mais je suis un électeur complètement dégoûté.
01:19:27Dégoûté de la politique.
01:19:29Je pense que les transgressions politiques ont nu à la démocratie.
01:19:32Encore une fois, c'est un système, des arrangements entre amis
01:19:37qui ont fait que le peuple français n'a pas été écouté.
01:19:41Je suis en colère aujourd'hui et j'ai surtout honte
01:19:45de ce qui se passe dans notre pays.
01:19:48Le résultat est le résultat d'une belle magouille bien organisée.
01:19:52Et le risque maintenant, c'est l'économie qui risque de partir en graque
01:19:57et la reconstitution d'un gouvernement.
01:19:59Mais lequel ? On va bien voir.
01:20:01En tout cas, vis-à-vis du monde entier, la France, c'est moche.
01:20:06C'est moche, c'est minable.
01:20:08Et voir la casse comme hier soir, c'est absolument inconcevable.
01:20:12Voilà les yeux qu'on représente au monde entier.
01:20:15– Vous avez entendu ce que disent les téléspectateurs de CNews,
01:20:17Julien Aubert, président des Républicains, ce sentiment de magouille,
01:20:22de barrage dit républicain qui aboutit à ce résultat.
01:20:27Quel est votre sentiment à vous ?
01:20:28– Qu'on a fait n'importe quoi dans cette élection.
01:20:30C'est ce que j'avais appelé avant l'élection un parlement de castors,
01:20:33c'est-à-dire que personne n'est élu pour, mais on est élu contre.
01:20:36Les moralités pour trouver une majorité dans un parlement
01:20:38où chacun a été élu pour faire barrage à l'autre,
01:20:40ça va être très compliqué.
01:20:41– Les castors qui construisent des barrages.
01:20:42– Les castors qui construisent des barrages.
01:20:43Deuxièmement, oui je comprends qu'il soit effectivement défait
01:20:46parce qu'en réalité le pays n'a jamais été autant à droite
01:20:49et on se réveille ce matin avec possiblement M. Mélenchon au gouvernement.
01:20:54Donc ça picote quand même un peu.
01:20:56Et puis trois, je crois qu'en réalité nous allons vers le pire.
01:21:00C'est-à-dire que les gens qui nous disaient
01:21:02il ne faut pas une majorité absolue pour Jordan Mardela,
01:21:07au moins ça avait le mérite de la clarification,
01:21:09là il n'y aura pas de clarification.
01:21:11Donc on va se retrouver à un parlement
01:21:13où soit la gauche trahit son pacte du départ,
01:21:16c'est-à-dire abandonne la France insoumise pour faire un accord avec Ensemble,
01:21:20alors qu'ils ne sont d'accord sur rien.
01:21:21Soit Ensemble explose, mais de toute façon,
01:21:24pour trouver une majorité de 290 députés dans ce parlement de castors,
01:21:28je pense que ça risque de prendre de longues semaines, voire de longs mois.
01:21:30Et donc dans un an, on risque de se rendre compte
01:21:33que la France aura été paralysée.
01:21:35– On va regarder l'Assemblée ce matin.
01:21:38194 députés nouveaux Front Populaire et Divers Gauche,
01:21:41163 Ensemble, 66 Républicains, 143 RN et Alliés,
01:21:45et 11 pour les autres.
01:21:48Comment vous voyez les choses ?
01:21:50Où est le centre de cette Assemblée ?
01:21:54Et où est-ce que va devoir aller chercher Emmanuel Macron son Premier ministre ?
01:21:59– Alors en fait cette situation, pour ceux qui aiment l'histoire, c'est 1956.
01:22:031956, je vous rappelle qu'il y a deux forces,
01:22:05vous avez les Poujadistes d'un côté, dont personne ne veut,
01:22:07les Communistes de l'autre.
01:22:08Et donc on bâtit ce qu'on appelle la troisième force,
01:22:10le Front Républicain déjà à l'époque,
01:22:12qui est en fait des apparentements entre des partis qui ne pensent pas pareil.
01:22:15Deux ans plus tard, c'est la fin de la quatrième République.
01:22:17– C'est 1958 et c'est la cinquième.
01:22:19– Et donc en réalité, on essaie de trouver une majorité dans ce bloc central,
01:22:22sauf qu'Ensemble masque en fait la vraie division droite-gauche,
01:22:26puisque dans Ensemble, vous avez des gens qui viennent des Républicains
01:22:29et d'autres qui viennent du Parti Socialiste.
01:22:31Il y a une partie des voix qui ne peuvent pas être associées à une majorité
01:22:33puisqu'on les a pestiférées,
01:22:35d'autres dont personne ne veut.
01:22:37– Les pestiférées dont vous parlez, c'est les filles et l'URN.
01:22:39– Oui, enfin l'URN est pestiférée, la France Insoumise,
01:22:42les pactes Faustiens d'entre deux tours,
01:22:44entre Ensemble et Mélenchon,
01:22:46où on a découvert des valeurs communes, me laissent un goût amer.
01:22:49Mais en tout cas, tout le monde sait que…
01:22:51– Macron-Mélenchon.
01:22:52– Oui, mais c'est un vrai épouvantail,
01:22:53puisque rappelez-vous qu'ils disaient
01:22:54non, non, mais Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
01:22:56Donc si on enlève les 90 sièges de la France Insoumise
01:22:59et les 140 sièges et plus du RN,
01:23:03ça veut dire qu'en réalité vous avez,
01:23:05sur 350 sièges, il faut trouver 280,
01:23:08ça fait beaucoup de monde.
01:23:09Mais comme les Républicains n'y participent pas,
01:23:11vous voyez bien le problème.
01:23:12Les Républicains c'est 66 sièges, vous avez 11 d'hiver.
01:23:15Donc ça veut dire que tout le monde se met d'accord
01:23:17entre Ensemble, le Parti Socialiste, les écologistes,
01:23:20pour arriver à une majorité, et moi je n'y crois pas.
01:23:22– Dans votre famille politique, les Républicains,
01:23:25déjà on ne parle pas d'une voix.
01:23:27Laurent Wauquiez dit ni coalition ni compromission,
01:23:31il va être suivi comme un seul homme par tous les LR ?
01:23:34– Non, il va être suivi par une partie, je pense, des Républicains.
01:23:37Après vous avez des gens au sein des Républicains
01:23:39comme Xavier Bertrand, comme Valéry Pécresse,
01:23:41qui à mon avis ne sont pas sur cette ligne.
01:23:43C'est pour ça que le travail de clarification au sein des LR
01:23:45n'est pas achevé.
01:23:47Je crois qu'à un moment donné, il faut mettre les sujets sur la table.
01:23:50Ce n'est pas devant les tribunaux qu'on doit régler
01:23:52nos problèmes internes.
01:23:54On a des questions stratégiques.
01:23:56C'est vrai qu'on s'est retrouvé satellisés,
01:23:58je crois, effectivement une droite indépendante.
01:24:00Je crois que c'est le retour du clivage droite-gauche.
01:24:02Je pense qu'effectivement, il y a de quoi porter un message.
01:24:05Au passage, le Front National est aussi perdant,
01:24:07enfin le Rassemblement National,
01:24:09parce qu'on voit bien que ça a fonctionné,
01:24:11je dirais, le retour à la Seconde Guerre mondiale.
01:24:13Pour tous les gens de droite qui se sont dit
01:24:15« je vote RN et ça va être l'avenir »,
01:24:17ils voient bien que la marche est quand même haute
01:24:19et que malgré tout le travail de dédiabolisation
01:24:21qui a été fait, ça ne fonctionne pas.
01:24:23Alors que c'était l'électorat de Nicolas Sarkozy.
01:24:25En réalité, c'est la même dynamique que Nicolas Sarkozy,
01:24:28sauf que comme c'est porté par l'URN
01:24:30et pas, je dirais, l'UMP,
01:24:32eh bien vous avez cette espèce de front républicain
01:24:34qui empêche la droite de gouverner.
01:24:36Donc, on doit, si vous voulez à mon avis,
01:24:38avoir ce débat en interne de manière posée
01:24:40et je pense qu'il y aura une grande reconfiguration de LR.
01:24:43En tout cas, moi je le souhaite.
01:24:45Ça fait des années que je me bats pour revenir aux idées
01:24:47de la Défense de la Nation.
01:24:49– Vous nous dites que des idées du RN étaient chez LR avant ?
01:24:52– Pas toutes. – Non, des idées.
01:24:54– Voilà, disons que sur le programme régalien,
01:24:56on est d'accord, sur le programme économique,
01:24:58le RN a montré quand même son impréparation.
01:25:01C'est-à-dire que, bon d'abord, certaines mesures
01:25:03étaient diluées en cours de campagne
01:25:05et puis, en fait, il ne savait pas très bien
01:25:07s'il devait rester fidèle, je dirais,
01:25:09à leur programme plutôt étatiste et socialiste originel
01:25:12ou pour assurer les marchés, vite se convertir au libéralisme.
01:25:17Et je pense que c'est un vrai sujet
01:25:19parce qu'une partie de la peur et du dégoût des classes populaires
01:25:23c'est qu'on fait des programmes économiques qui ne les protègent pas.
01:25:25Donc il y a une attente.
01:25:27Et donc c'est un programme, c'est très important.
01:25:29Souvent on considère que l'immigration est le seul sujet
01:25:31mais je pense que le sujet économique est important.
01:25:33On a à la fois besoin de redresser ce pays
01:25:35mais aussi de comprendre qu'il y a des perdants de la mondialisation
01:25:38et que si on ne les défend pas, ils seront à l'image de ce monsieur.
01:25:41Ils diront, moi je suis dégoûté de la politique, ils arrêteront de voter.
01:25:44– On va parler programme.
01:25:46Si c'est Jean-Luc Mélenchon, Jean-Luc Mélenchon rêve de Matignon,
01:25:49il l'a dit, redit sur tous les temps.
01:25:51Si c'est Jean-Luc Mélenchon, à quoi va ressembler la France
01:25:53dans quelques mois ?
01:25:54– Je ne pense pas que ce sera Jean-Luc Mélenchon
01:25:56parce que même ses amis n'en veulent pas.
01:25:58Preuve quand même que…
01:25:59– Bon, si c'est à l'effet…
01:26:01– Non mais c'est la catastrophe.
01:26:02Vous allez avoir des entreprises qui vont quitter le pays.
01:26:04Le côté de « on taxe ».
01:26:06Alors 90% des gens ne seront pas taxés à l'impôt sur le revenu.
01:26:10Ça s'appelle la décimation fiscale.
01:26:12Vous savez, c'est dans l'époque antique,
01:26:14on prenait 1 sur 10 et on tuait le dixième.
01:26:16C'est ce qui va arriver, c'est qu'on va prendre 10 contribuables
01:26:18puis le dixième, celui qui sera qualifié de riche,
01:26:20lui on va vraiment le flinguer, c'est complètement irréaliste.
01:26:23– Vous aviez déposé une proposition de loi
01:26:26visant à sanctionner plus durement les squatteurs.
01:26:28Par contre, ils veulent revenir sur la loi anti-squatte
01:26:31qu'il faut de Guillaume Casbarian.
01:26:34– M. Casbarian qui a repris ma proposition de loi au passage.
01:26:37– Bon, pas sale.
01:26:38– Mais bon, c'est un copyright malheureusement politique.
01:26:40– Vous l'approuvez très bien.
01:26:41– Elle est un peu plus molle que ce que j'avais proposé quand même.
01:26:43Il reste centriste.
01:26:44Mais effectivement, en fait, le problème dans ce pays,
01:26:47c'est qu'on a des vrais sujets.
01:26:49Que plus on attend, plus ces vrais sujets nous explosent à la figure.
01:26:52Ce pays décline et que malgré ça, on fait de la comédie à l'art.
01:26:56Au moment où il y a des campagnes électorales,
01:26:59on vous parle de ce qui est arrivé il y a 60 ans,
01:27:02on vous parle de comportements qui sont arrivés il y a 80 ans,
01:27:04ce qui nous empêche en réalité de bâtir l'avenir.
01:27:06Je ne sais pas pourquoi il y a cette espèce d'obsession psychologique
01:27:09pour la Seconde Guerre mondiale.
01:27:11On n'arrive pas à s'enterrer du cycle.
01:27:13La seule période où on n'en a pas parlé, c'était les aînés de Gaulle,
01:27:16parce que c'était une droite qui n'avait pas à s'excuser
01:27:19sur Pétain et sur Vichy.
01:27:21On lui a laissé les clés de la voiture et on ne s'en est pas plus mal porté.
01:27:24Je pense que ça ferait quand même du bien à un moment donné
01:27:26de sortir de l'imaginaire pour parler des problèmes concrets.
01:27:29J'aimerais juste vous montrer cette dernière image qui choque.
01:27:32Regardez, place de la République à Paris.
01:27:34Les militants NFP qui fêtent la victoire.
01:27:37Qu'est-ce que ça vous inspire de rapports palestiniens et Chech ?
01:27:39Ça m'inspire que les gens de droite qui ont voté pour le nouveau Front populaire
01:27:43doivent se rendre compte qu'effectivement, le vote a une signification
01:27:48et qu'il y a dans ces gens-là, pas tous, des gens qui ne partagent pas du tout
01:27:52nos valeurs sur la construction nationale, sur la défense de la nation
01:27:56et sur, je dirais de manière plus générale, la manière dont on conçoit un pays.
01:28:00Moi je suis en France et je suis désolé.
01:28:03Les jambes pour qui Gaza c'est la priorité, moi la priorité c'est quand même mes concitoyens.
01:28:07Merci beaucoup Julien Aubert.
01:28:09Merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale de CNews.
01:28:12Les patrons furieux, les patrons inquiets, redoutent le pire.
01:28:16Eric Doré est matin avec nous.
01:28:18Pour les chefs d'entreprise, c'est une période d'incertitude qui démarre
01:28:21et quand on est patron, quand on a la responsabilité d'une entreprise,
01:28:24l'incertitude, l'instabilité, on n'aime pas.
01:28:27Vous avez parlé avec la CPME qui représente les petites et les moyennes entreprises.
01:28:30Les petits patrons sont furieux et surtout très inquiets.
01:28:32Oui ils sont inquiets et puis même on peut dire qu'ils ont peur.
01:28:35J'ai discuté avec hier soir le secrétaire général de la PME, des CPME, Jean-Eudes Duménil.
01:28:40Inquiétude pour les patrons, pourquoi ?
01:28:42Parce que si la plateforme de gauche était mise en place, même partiellement,
01:28:45là ce serait vraiment un drame pour les entreprises et pour les finances publiques.
01:28:48Pour les entreprises surtout, pour la question du SMIC.
01:28:51Sans aucune compensation, si les patrons n'en ont pas, le SMIC augmentera
01:28:55et là ça pourrait plonger les entreprises dans un déclin inévitable.
01:28:58En fait, elles ne tiendraient pas le coup.
01:29:00Vous voulez dire que les patrons s'apprêtent à vivre une longue période de dépression économique.
01:29:03C'est ce qu'ils disaient aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence qui ont lieu tous les ans.
01:29:07Cette fois, vous avez les banquiers, les fonds d'investissement,
01:29:09les patrons qui parlent d'un grand saut dans l'inconnu.
01:29:11Que va-t-il se passer ? Parce qu'il n'y a pas de réforme positive pour eux.
01:29:14Ils attendaient quand même aussi un geste de l'État concernant la CVAE, les impôts de production.
01:29:19Ils espéraient que la réforme de l'assurance chômage finirait par passer.
01:29:23Ce qui aurait permis d'atteindre le plein emploi tant voulu par Emmanuel Macron.
01:29:27Le gros problème, il est là.
01:29:29Quand c'est l'incertitude, il n'y a plus de boussole.
01:29:32Ils s'attendaient à des réformes pro-business, ça c'est fini.
01:29:35Emmanuel Macron, c'était le président pro-business.
01:29:38Il faut voir que les patrons n'embauchaient plus depuis plusieurs semaines.
01:29:40C'est ce qu'ils disent.
01:29:41Deuxièmement, vous avez le plein emploi.
01:29:435% de chômeurs voulus par Emmanuel Macron.
01:29:46Ça, on peut dire adieu, un rêve qui s'évanouit.
01:29:48Les investissements dans les entreprises sont quand même à l'arrêt.
01:29:51Depuis un mois, tout est bloqué.
01:29:52Et n'oublions pas que les entreprises étaient fragiles.
01:29:54Quand vous regardez les chiffres des défaillances d'entreprise,
01:29:56entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024,
01:30:00vous avez eu 18% de faillite en plus.
01:30:03Si on parle des taux d'intérêt, si on résume la situation, ça va augmenter.
01:30:08Bien sûr qu'on continuera de prêter à la France.
01:30:10Mais à quel taux ?
01:30:11Donc ça alourdit encore la charge.
01:30:13La croissance, les patrons pensent qu'elle va faiblir.
01:30:16Tout cela tombe à un moment vraiment très difficile,
01:30:18parce que la France était engagée devant Bruxelles
01:30:20à lancer un lot de mesures pour remonter la pente
01:30:23et ne pas décrocher, pour ne pas devenir l'homme malade de l'Europe,
01:30:26comme on commence à l'appeler.
01:30:27Alors oui, franchement, on peut dire que le monde de l'entreprise est vraiment sonné.
01:30:31Merci beaucoup Éric.
01:30:32Restez bien avec nous sur CNews dans un instant.
01:30:34Paul Sujit, législative.
01:30:36Personne n'a gagné, mais Emmanuel Macron a perdu.
01:30:39C'est dans un instant.
01:30:40A tout de suite.
01:30:41Très bien titré.
01:30:457h54 à la politique avec vous, Paul Sujit.
01:30:48Bonjour Paul.
01:30:49Difficile d'y voir clair ce matin face à une Assemblée nationale
01:30:52avec des clivages aussi forts.
01:30:54Si on prend le temps d'analyser ces résultats,
01:30:57la première chose que l'on peut dire, c'est que le RN est loin,
01:31:00très loin de la majorité absolue.
01:31:01Est-ce que c'est une défaite pour Jordan Bardella ?
01:31:04Ce qui est sûr, c'est que Jordan Bardella ne sera pas Premier ministre.
01:31:07C'était pourtant son ambition.
01:31:08C'était le mot d'ordre qui a conduit à la campagne du Ration national,
01:31:11qui était prêt à charcuter son propre programme
01:31:13pour permettre de gagner les voix libérales
01:31:15dont ses stratèges estimaient qu'elles allaient lui manquer sinon.
01:31:17L'équation n'a pas fonctionné.
01:31:19Cette défaite pourtant, c'est sans y être une, reste à relativiser.
01:31:22Le RN, comme le rappelle Laure Lavalette hier soir,
01:31:25avait 6 députés il y a 3 ans.
01:31:26Il en a plus de 140 aujourd'hui.
01:31:28La progression en termes de nombre de sièges
01:31:30par rapport à la législature dernière,
01:31:32celle où déjà la percée avec 89 députés du Ration national
01:31:35était spectaculaire et inattendue,
01:31:37cette fois-ci, la progression est encore très forte.
01:31:39Plus de moitié, plus de sièges.
01:31:41Donc évidemment, le compte n'y est pas pour la majorité absolue.
01:31:45Ça aurait été un séisme politique sans précédent et à peine imaginable.
01:31:48En tout cas, c'est quand même une forte progression.
01:31:51On le voit aussi en termes de nombre de voix.
01:31:53En revanche, ce que ce vote révèle,
01:31:55malheureusement pour Jordan Bardella et Marine Le Pen,
01:31:57c'est qu'ils restent tous deux, et leur partie avec, un épouvantail.
01:32:01Il n'y a pas que la bonne société,
01:32:02vous savez, celle des artistes, de Juliette Binoche,
01:32:04des pétitions ou des rassemblements Place de la République
01:32:06qui s'est mobilisé contre eux.
01:32:07Il y a aussi une mobilisation qui vient des entrailles du corps électoral.
01:32:10Et donc, ce qu'on appelait le plafond de verre
01:32:12reste plus que jamais certain.
01:32:14L'ERN, aujourd'hui, n'est pas aux portes du pouvoir.
01:32:16Certains reprochaient à Emmanuel Macron sa dissolution
01:32:18au motif qu'elle installerait l'ERN au pouvoir.
01:32:20Ça ne s'est pas produit hier.
01:32:22C'est un soulagement pour le chef de l'État ?
01:32:24Si Emmanuel Macron est soulagé après le résultat d'hier soir,
01:32:27c'est qu'il n'a pas compris du tout la catastrophe politique
01:32:30qu'il a précipité de lui-même et par sa seule faute.
01:32:32Hier, c'est bien simple, personne n'a gagné.
01:32:35En revanche, Emmanuel Macron, lui, a perdu.
01:32:37Il a dissous sa propre majorité, qui était certes relative,
01:32:39mais enfin majorité tout de même,
01:32:41et qui lui permettait de dicter ses conditions
01:32:43aux ministres issus de la droite ou de la gauche
01:32:45qui rejoignaient son gouvernement et qu'il faisait sous sa bannière
01:32:47et pour conduire son projet.
01:32:48Aujourd'hui, il ne pourra plus le faire.
01:32:50Il n'a pas d'autre choix que de gouverner à gauche, semble-t-il,
01:32:52et de renier, ce faisant, l'ensemble de la politique
01:32:55qu'il a conduite jusqu'ici, loi immigration, réforme des retraites.
01:32:58On ne voit pas ce qui va survivre à une cohabitation avec la gauche.
01:33:01Donc, face à lui, la gauche, qui pourtant affiche son triomphalisme,
01:33:03ne peut pas non plus revendiquer la victoire.
01:33:05Elle ne peut pas gouverner seule, et pas plus que Jordan Bardella.
01:33:08Jean-Luc Mélenchon est en droit d'exiger qu'un Premier ministre insoumis
01:33:11soit nommé au gouvernement.
01:33:13Et enfin, la droite a l'air qu'on avait enterré un peu vite dans les sondages.
01:33:16S'en sort quand même remarquablement au vu des circonstances
01:33:18et de l'aventure solitaire d'Éric Ciotti.
01:33:20Emmanuel Macron n'a pas d'autre choix, ce matin ou dans les prochains jours,
01:33:24que de se tourner vers la gauche pour gouverner ?
01:33:26Il semblerait, vu la composition de l'Assemblée nationale.
01:33:28Mais il n'a pas d'autre choix parce qu'il s'est lié lui-même les mains.
01:33:31Il a organisé un mécanisme antidémocratique dans lequel tout était fait
01:33:34pour ne pas écouter la voix majoritaire des électeurs
01:33:36qui ont placé lors du premier tour le Rassemblement national
01:33:39loin devant les autres formations politiques.
01:33:41Il s'en sort avec une première conséquence, qui est fâcheuse pour lui,
01:33:43qui est de ne pas pouvoir librement choisir avec qui gouverner.
01:33:46Mais le pire pour Emmanuel Macron reste à venir.
01:33:48C'est ce qui va se passer dans les prochaines années.
01:33:50Et c'est la façon dont il va organiser le mécontentement
01:33:53de près de 10 millions d'électeurs, de Français,
01:33:55qui ont voté pour plus d'ordre, moins d'immigration,
01:33:58pour un sursaut patriote face à la dissolution de l'identité française
01:34:01dans la grande déconstruction organisée par la gauche,
01:34:03qui, elle, va se retrouver au gouvernement
01:34:05et qui va proposer comme programme exactement l'inverse
01:34:08de ce que ses électeurs ont choisi.
01:34:10– Merci beaucoup Paul Sujit.
01:34:128h10, soyez là.
01:34:14Laurence Ferrari reçoit ce matin pour la grande interview
01:34:16Franz-Olivier Gisbert.
01:34:17C'est toujours passionnant d'écouter Franz-Olivier Gisbert.
01:34:20Au lendemain d'une soirée électorale,
01:34:23au lendemain d'une journée de vote,
01:34:26on va décrypter l'état du pays, l'état politique du pays
01:34:31avec Franz-Olivier Gisbert interrogé par Laurence Ferrari.
01:34:33Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
01:34:36La météo avec Groupe Verlaine,
01:34:38installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie
01:34:40avec contrat de maintenance.
01:34:42Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:34:45– Alexandra, les températures remontent aujourd'hui.
01:34:47– Oui, en effet, on va gagner quelques degrés
01:34:49par rapport à la journée d'hier où c'était parfois un peu frais.
01:34:52Et puis côté ciel, on va de nouveau avoir ce contraste
01:34:54entre les régions du nord et les régions du sud
01:34:56avec un temps assez nuageux sur le nord-ouest.
01:34:58Avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation,
01:35:00une impression automnale pour nos amis bretons.
01:35:03Quelques nuages ce matin en remontant vers les régions du nord
01:35:06et puis du grand beau temps autour du golfe du Lyon
01:35:08ou encore sur le centre ainsi qu'en allant vers le Pays Basque.
01:35:11Attention, on a quelques petits nuages ce matin
01:35:13entre la Côte d'Azur et la Corse, mais rien de bien méchant.
01:35:16Dans l'après-midi, en revanche, la perturbation,
01:35:18elle progresse en direction du bassin parisien,
01:35:20de la Normandie ou encore des Ardennes
01:35:23avec des pluies localement assez soutenues sur la Bretagne
01:35:26avec un ressenti, je vous le disais, assez automnale.
01:35:29À l'avant de cette perturbation, quelques nuages
01:35:31et puis plein soleil sur 70% du territoire
01:35:34en allant évidemment vers le sud.
01:35:36Les températures ce matin, un petit peu fraîches
01:35:38par endroits à la faveur d'un ciel dégagé.
01:35:4010 degrés en Bourgogne, 8 degrés à Rhodes
01:35:42et dans l'après-midi, les températures s'envolent
01:35:44notamment dans le sud.
01:35:4530 degrés à Limoges et Clermont-Ferrand,
01:35:4731 degrés à Lyon et localement jusqu'à 32 pour le Pays Basque
01:35:50contre seulement 15 degrés en Bretagne.
01:36:03Il est bientôt 8h, bienvenue à tous.
01:36:05Alors que la France est à droite, on l'a vu aux européennes,
01:36:07on l'a vu au premier tour des législatives.
01:36:09Hier, 8 700 000 voix pour le Rassemblement national.
01:36:13Le RN arrive en tête des partis,
01:36:15toutes circonscriptions confondues.
01:36:17Malgré cela, on risque de se retrouver
01:36:19avec un gouvernement d'extrême-gauche.
01:36:21Comment en est-on arrivé là ?
01:36:22Est-ce que vous avez le sentiment que la tambouille électorale
01:36:24de l'entre-deux-tours a nuit à la démocratie ?
01:36:28Vous flashez le QR code et vous enregistrez vos vidéos.
01:36:31L'Assemblée nationale est ce matin ingouvernable.
01:36:33Aucun parti n'a la majorité absolue,
01:36:35même si le nouveau Front populaire est arrivé en tête.
01:36:37Gabriel Attal va présenter sa démission aujourd'hui
01:36:41mais Emmanuel Macron pourrait le maintenir à Matignon,
01:36:44nous dira Florian Tardif.
01:36:46Et puis on va décrypter cette nouvelle Assemblée
01:36:48avec Frédéric Michaud.
01:36:50Jordan Bardella, dont le parti n'a pas obtenu
01:36:54les résultats escomptés, a dénoncé hier soir
01:36:57l'alliance du déshonneur, qualifiant ainsi
01:37:00le barrage dit républicain.
01:37:02Le RN qui vise désormais 2027, nous dira Elodie Huchard.
01:37:05Et puis des drapeaux palestiniens et des slogans
01:37:08scandés par des militants d'extrême-gauche
01:37:10hier soir.
01:37:11Place de la République à Paris,
01:37:12on vous montre les images ce matin.
01:37:14Coup de tonnerre à la surface générale,
01:37:16c'est le nouveau Front populaire qui est arrivé en tête
01:37:18du second tour des législatives devant les macronistes,
01:37:21devant le RN également, 194 sièges
01:37:24pour le nouveau Front populaire et les divers gauches.
01:37:27Et le camp présidentiel, lui, a 163 sièges,
01:37:31le RN et ses alliés enregistrent un score en dessous
01:37:33de ce que le premier tour présageait,
01:37:35avec 143 sièges, suivent les républicains
01:37:37et les divers droites, 66 sièges.
01:37:39Regardez ces chiffres, le RN a rassemblé
01:37:418,7 millions de voix au niveau national.
01:37:44Le nouveau Front populaire, 7 millions
01:37:46et 6,6 millions pour ensemble.
01:37:48Frédéric Michaud, et pourtant le RN est troisième.
01:37:50Oui, pourtant le RN est troisième,
01:37:52ça c'est un effet du mode de scrutin
01:37:54de ces élections législatives,
01:37:56mais le Rassemblement national gagne
01:37:58tout de même 54 sièges,
01:38:00c'est la plus forte présence à l'Assemblée nationale
01:38:02de toute son histoire.
01:38:04Il appâtit essentiellement d'un Front républicain
01:38:06qui a retrouvé toute son efficacité,
01:38:0846% des Français nous disent
01:38:10que la priorité pour eux hier,
01:38:12c'était d'éviter la victoire
01:38:14du Rassemblement national.
01:38:16On voit aussi les limites
01:38:18de la stratégie de dédiabolisation,
01:38:20avec d'abord peut-être
01:38:22un travail programmatique
01:38:24qui n'a pas été conduit sur le fond,
01:38:26une crédibilité du programme
01:38:28qui reste à parfaire,
01:38:30et puis ensuite le profil des candidats,
01:38:32des candidats qui ont manqué d'implantation,
01:38:34qui ont eu parfois des propos hasardeux
01:38:36qui ont pu les disqualifier.
01:38:38Au total, tout ça a démontré
01:38:40qu'une forme d'incapacité
01:38:42des candidats du Rassemblement national
01:38:44a exercé le pouvoir, contrairement
01:38:46à ce qui a été répété pendant toute la campagne.
01:38:48Nous sommes prêts à gouverner,
01:38:50encore faut-il le démontrer.
01:38:52Marine Le Pen vise désormais
01:38:542027, la députée
01:38:56RN du Pas-de-Calais reconnaît
01:38:58la défaite de son parti, mais rassure ses militants,
01:39:00la victoire, dit-elle, n'est que différée.
01:39:02La marée monte,
01:39:04elle n'est pas montée
01:39:06assez haut cette fois-ci,
01:39:08mais elle continue à monter,
01:39:10et par conséquent, notre victoire
01:39:12en réalité n'est que différée.
01:39:14Je vois surtout
01:39:16l'ensemble des ferments qui sont
01:39:18ceux de la victoire de demain.
01:39:20Je vois que nous sommes dans des dizaines
01:39:22et des dizaines de circonscriptions
01:39:24entre 47,
01:39:2648, 49%,
01:39:28et que ces circonscriptions-là, je le sais,
01:39:30seront des circonscriptions gagnantes
01:39:32lors des futures élections
01:39:34législatives.
01:39:36Gabriel Attal, il va présenter
01:39:38sa démission à Emmanuel Macron ce matin.
01:39:40Comme le veut la tradition républicaine,
01:39:42c'est ce qu'il a dit hier soir
01:39:44à Matignon, on rejoint tout de suite Florian Tardif
01:39:46devant l'Elysée, bonjour
01:39:48Florian. Alors Gabriel Attal va remettre
01:39:50sa démission à Emmanuel Macron, mais Emmanuel Macron
01:39:52peut la refuser.
01:39:54Oui, il est fort
01:39:56probable même que le président de la République
01:39:58refuse cette démission que lui présentera
01:40:00ce matin, que lui remettra
01:40:02ce matin le Premier ministre
01:40:04comme le veut la tradition républicaine, tout simplement
01:40:06parce que ce dernier souhaite
01:40:08attendre la structuration de l'Assemblée nationale,
01:40:10comprenez la composition
01:40:12des groupes dans l'hémicycle, c'est ce que nous a fait
01:40:14savoir hier soir son entourage.
01:40:16Il faut savoir que ce n'est pas la première fois
01:40:18que le président de la République pourrait ainsi refuser la démission
01:40:20de son Premier ministre, il l'avait fait en 2022
01:40:22à l'issue des élections
01:40:24législatives, c'était pour Elisabeth Borne
01:40:26tout simplement, parce qu'il n'avait pas obtenu
01:40:28la majorité absolue, alors
01:40:30aujourd'hui cette majorité
01:40:32semble encore moins
01:40:34visible dans l'hémicycle.
01:40:36C'est pour cela que le président de la République
01:40:38temporise ce matin
01:40:40des négociations
01:40:42vont débuter entre les différents
01:40:44partis pour tenter d'arriver
01:40:46à obtenir ces 289
01:40:48députés cruciaux et en attendant
01:40:50le gouvernement pourrait ainsi
01:40:52rester en place, pourquoi pas
01:40:54plusieurs semaines, même jusqu'à la fin de l'été.
01:40:56Pour la petite info, on a même dit
01:40:58à un des ministres du gouvernement de ne pas
01:41:00déscolariser ses enfants
01:41:02et d'attendre peut-être la rentrée.
01:41:04Merci beaucoup
01:41:06Florian Tardif, en direct devant
01:41:08l'Elysée. Le Ducharme, quelques noms
01:41:10circulent pour Matignon ? Alors toujours les mêmes
01:41:12qui circulent quasiment depuis 2017 et qui n'ont
01:41:14jamais été nommés donc finalement on peut s'amuser
01:41:16à refaire le même jeu
01:41:18mais on a notamment Julien Denormandie, Richard Ferrand
01:41:20parmi les proches d'Emmanuel Macron
01:41:22et puis après à gauche tout le monde en rêve
01:41:24certains se disent Marine Tondelier
01:41:26pourquoi pas ça ferait une femme, Boris Vallaud parce qu'il est
01:41:28socialiste et peut-être un peu plus constructif que d'autres
01:41:30aujourd'hui c'est un peu le champ des
01:41:32possibles qui s'est ouvert, tous partis confondus
01:41:34tous se disent et pourquoi pas aller à Matignon.
01:41:36Des drapeaux palestiniens pour fêter le résultat
01:41:38du nouveau Front Populaire, regardez
01:41:40ça s'est passé Place de la République
01:41:42à Paris
01:41:44voilà les
01:41:46slogans avec des keffiers
01:41:48Tiens, Paul Sujit
01:41:50qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:41:52Oui j'ai passé la soirée Place de la République
01:41:54pour le Figaro
01:41:56et ce que j'ai vu c'était une manifestation de soutien
01:41:58à Gaza qui était organisée, qui se tenait avant
01:42:0020h et qui s'est commuée instantanément
01:42:02à 20h pile en une manifestation
01:42:04de liesse populaire, c'est-à-dire que
01:42:06les manifestants pro-palestiniens
01:42:08ont acclamé la victoire du nouveau Front Populaire
01:42:10ils ont été rejoints par des milliers de personnes
01:42:12c'était assez impressionnant au cours de la soirée
01:42:14qui étaient des militants de gauche, d'extrême-gauche
01:42:16qui ont repris les couleurs de la Palestine
01:42:18il y avait des drapeaux
01:42:20de Maroc, il y avait des drapeaux de la Nouvelle-Calédonie
01:42:22il y avait quasiment tout
01:42:24et puis il y a eu ensuite des attaques de magasins
01:42:26de très très nombreux, peut-être des centaines
01:42:28d'antifa qui étaient présents
01:42:30et qui eux ont cherché à provoquer les forces de l'ordre
01:42:32en faisant croire d'abord que c'était parce qu'il y avait des militants
01:42:34fascistes, ça n'était pas le cas, ils se sont pris aux forces de l'ordre
01:42:36ils ont même cherché à piller des magasins
01:42:388h06, restez bien avec nous dans un instant
01:42:40François-Olivier Gisbert, invité de la grande interview
01:42:46C'est New Daily 8h12, bienvenue dans la matinale
01:42:48tout de suite, Laurence Ferrari, vous recevez
01:42:50François-Olivier Gisbert
01:42:52invité de la grande interview sur CNews
01:42:54et sur Europe 1
01:42:56Et c'est votre grande interview sur CNews
01:42:58et sur Europe 1, bonjour François-Olivier Gisbert
01:43:00le second tour des élections
01:43:02législatives a rendu son verdict, le nouveau
01:43:04front populaire, l'alliance de gauche arrive en tête
01:43:06182 de ses candidats
01:43:08entreront à l'Assemblée Nationale, deuxième
01:43:10les partis du camp présidentiel
01:43:12ensemble, 168 sièges, troisième
01:43:14le Rassemblement National qui obtiendrait 143 sièges
01:43:16quelle est la première conclusion
01:43:18que vous tirez de ces chiffres ?
01:43:20J'irais à trois vainqueurs
01:43:22évidemment le nouveau front populaire
01:43:24c'est un peu inattendu
01:43:26et notamment d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon
01:43:28il faut le dire, et puis
01:43:30Emmanuel Macron parce que franchement
01:43:32il sauve les meubles, c'est clair
01:43:34donc on peut dire qu'il a vaincu
01:43:36même si c'est une
01:43:38victoire à la Pyrrhus
01:43:40du roi des Pyrrhus
01:43:42qui avait vaincu les Romains
01:43:44puissant des pertes terribles
01:43:46et puis troisième vainqueur, même si
01:43:48évidemment c'est moindre, c'est le Rassemblement National
01:43:50Vous le voyez vainqueur ?
01:43:52Oui parce qu'il arrive à 143 députés
01:43:54c'est quand même pas mal
01:43:56il revient de loin
01:43:58il a progressé
01:44:00et de toute façon les Français lui ont envoyé
01:44:02un message, vous n'êtes pas prêts
01:44:04bossez encore un peu les gars
01:44:06et puis peut-être on verra la prochaine fois
01:44:08donc c'est pas non plus
01:44:10on ne peut pas dire qu'on lui a caqué la porte sous le nez
01:44:12Mais il y a aussi un vaincu
01:44:14c'est la France
01:44:16il faut le dire les choses
01:44:18il y a un vaincu d'abord c'est la 5ème République
01:44:20parce qu'on va rentrer dans une sorte de 4ème République
01:44:22aujourd'hui parce que c'est bien joli tout ça
01:44:24mais il n'y a pas de majorité
01:44:26la constitution de la 5ème République a été faite
01:44:28pour qu'il y ait des majorités qui gouvernent
01:44:30c'est-à-dire c'était une constitution anti-4ème République
01:44:32c'est-à-dire vous savez le système
01:44:34pendant 12 ans
01:44:36vous avez eu 22 gouvernements qui sont succédés
01:44:38les gouvernements durent en moyenne à peu près 7 mois
01:44:40est-ce que ça va nous arriver là ?
01:44:42Je ne suis pas sûr, je ne sais pas
01:44:44parce que ce qui est sûr
01:44:46la France a des problèmes économiques monstrueux
01:44:48financiers notamment
01:44:50grâce à la politique d'Emmanuel Macron
01:44:52l'homme aux 1000 milliards de dettes
01:44:54parce que c'est un tiers de la dette de la France
01:44:56c'est comme elle est imputable
01:44:58à la politique d'Emmanuel Macron
01:45:00il faut régler ces problèmes
01:45:02on a des dépenses publiques toujours qui sont
01:45:04à 57% du PIB
01:45:0657% de la richesse nationale
01:45:08ce sont nos dépenses publiques
01:45:10c'est à des taux les plus élevés du monde
01:45:12on est champion du monde
01:45:14parmi les pays développés
01:45:16et on ne fait rien
01:45:18et ça continue avec des services publics qui marchent de moins en moins bien
01:45:20et en plus maintenant
01:45:22une gauche qui arrive
01:45:24je ne sais pas s'ils vont rester longtemps au pouvoir d'ailleurs
01:45:26parce qu'ils vont se diviser
01:45:28qui arrive en disant voilà il faut dépenser plus
01:45:30plus pour les services publics
01:45:32augmentation du SMIC
01:45:34l'augmentation
01:45:36en dizaines, en centaines
01:45:38de milliards annuels
01:45:40de dépenses supplémentaires
01:45:42enfin c'est dément, ça ne peut pas marcher
01:45:44donc vous voyez c'est la situation
01:45:46dans laquelle nous sommes aujourd'hui
01:45:48je dirais vraiment la France est vaincue
01:45:50et en plus il y a une dimension de son vote qui est intéressante
01:45:52très intéressante
01:45:54on voit quand même que c'est une France qui devient
01:45:56de plus en plus communautariste
01:45:58qui se replie sur elle-même
01:46:00et sur sa communauté
01:46:02dernier point, je sais qu'il ne faut pas le dire
01:46:04mais je le dis quand même
01:46:06c'est l'absence totale de valeur
01:46:08c'est-à-dire quand je vois
01:46:10quelqu'un qui s'appelle Raphaël Arnaud
01:46:12trois fois fiché S
01:46:14qui antifas soi-disant
01:46:16enfin fasciste de gauche
01:46:18puisque il anime
01:46:20un petit groupe
01:46:22qui fait des raternades anti-juifs
01:46:24ça il suffit de lire le dernier article
01:46:26du canard enchaîné, c'est juste dingue
01:46:28et qui se fait élire
01:46:30dans la première circonscription
01:46:32du Vaucluse avec le soutien de la mère d'Avignon
01:46:34je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas
01:46:36tout est cul par-dessus tête
01:46:38dans ce pays qui n'a plus de valeur
01:46:40c'est pas grave, tout le monde s'en fiche
01:46:42et je trouve ça très inquiétant pour l'avenir de la France
01:46:44à la faveur de ces désistements
01:46:46François-Olivier Gisberg, 43% des électeurs
01:46:48ensemble du camp macroniste
01:46:50ont voté la France insoumise
01:46:5226% des électeurs LR ont voté la France insoumise
01:46:54c'est ça cette France cul par-dessus tête
01:46:56que vous nous décrivez ?
01:46:58Oui, rien n'a d'importance, c'est très étrange
01:47:00je ne sais pas à quoi ça tient
01:47:02la France avait la réputation d'être un pays très politique
01:47:04pays latin
01:47:06très malin
01:47:08et c'est vrai
01:47:10quand on regarde ces résultats
01:47:12c'est vrai qu'il y a une espèce de tambouille qui a été faite au plus haut niveau
01:47:14par les partis
01:47:16ça c'est tout à fait nouveau aussi
01:47:18le fonds républicain
01:47:20c'est sûr qu'il y a un petit plafond de verre
01:47:22toujours pour le VRN
01:47:24on l'avait dit la dernière fois
01:47:26c'était pas évident qu'il allait l'emporter
01:47:28on sait, c'est clair
01:47:30mais en même temps
01:47:32je dirais que plus que fonds républicains
01:47:34c'est plus un petit peu de tambouille
01:47:36c'est-à-dire que tu retires ton candidat là
01:47:38je vais retirer le mien là
01:47:40quand vous regardez de près, vous avez bien vu
01:47:42il s'était passé des choses, il y a eu des coups de fil entre les uns et les autres
01:47:44en tout cas, ils ne se parlent pas sur les plateaux
01:47:46mais ils se téléphonent entre eux
01:47:48un petit mot du RN, François Lévié-Gisberg
01:47:50on a entendu
01:47:52Jordan Bardella, Marine Le Pen dire aussi
01:47:54un peu qu'on avait volé leur vote aux Français
01:47:56les Français, ils ont voté
01:47:58ils ont voté massivement 67% de taux de participation
01:48:00vous pouvez dire ça ?
01:48:02qu'on leur a volé leur élection ?
01:48:04ah non, ce n'est pas du tout ce que je dirais
01:48:06moi je dirais justement
01:48:08il y a un problème avec la France
01:48:10c'est-à-dire que la France
01:48:12c'est le titre de l'article d'Alexis Brézé
01:48:14dans le Figaro de ce matin
01:48:16c'est vrai qu'elle est à droite
01:48:18si on regarde bien les résultats des européennes
01:48:20si on regarde tous les sondages
01:48:22et puis là, c'est cap à gauche
01:48:24on voit bien que ça ne va pas aller tout seul
01:48:26Emmanuel Macron
01:48:28bon, il peut se féliciter des résultats
01:48:30même s'il va quand même avoir d'énormes
01:48:32problèmes avec ses troupes
01:48:34parce que Gabriel Attal est déjà rentré en dissidence
01:48:36il remet sa démission ce matin
01:48:38il sera peut-être accepté de refuser
01:48:40il ne va pas être gentil, c'est clair
01:48:42il va se venger
01:48:44Edouard Philippe aussi
01:48:46enfin bon bref, je pense qu'il ne peut compter
01:48:48en gros que sur François Bayrou
01:48:50ou Emmanuel Macron, donc ça va être un peu compliqué
01:48:52Est-ce qu'il a donné à François Bayrou d'ailleurs la clé
01:48:54pour être Premier Ministre ?
01:48:56Pas tout de suite, je pense que vous savez
01:48:58il y a quand même une espèce de tradition
01:49:00il est obligé d'aller chercher le futur
01:49:02Premier Ministre
01:49:04dans le camp de ceux qui ont soi-disant gagné
01:49:06la majorité relative
01:49:08la majorité relative, elle est du côté du...
01:49:10alors peut-être qu'il ferait un premier essai
01:49:12et puis ça ne marchera pas
01:49:14alors évidemment le premier groupe
01:49:16c'est Jean-Luc Mélenchon
01:49:18donc ça devrait être Jean-Luc Mélenchon
01:49:20Emmanuel Macron, il s'amuse en fait
01:49:22le roi s'amuse
01:49:24on est au spectacle et on regarde
01:49:26donc dans cette perspective-là
01:49:28ça peut l'amuser de mettre
01:49:30Jean-Luc Mélenchon, je ne suis pas sûr
01:49:32s'il amusera les Français
01:49:34et sinon il peut aussi prendre quelqu'un de modéré
01:49:36c'est dommage pour lui, il y avait Valérie Rabault
01:49:38qui a été battue et qui était une candidate
01:49:40disons de consensus social-démocrate
01:49:42ça aurait peut-être pu le faire
01:49:44donc là il se retrouve
01:49:46c'est plus compliqué, il est obligé de quand même
01:49:48chercher un élu
01:49:50de dimanche
01:49:52parce que Raphaël Glucksmann
01:49:54il est quand même à l'extérieur
01:49:56tout ça
01:49:58on est dans une toute façon
01:50:00je vais vous dire, il y a une tambouille
01:50:02entre les deux tours
01:50:04et là la tambouille elle continue
01:50:06d'ailleurs vous voyez bien
01:50:08au Nouveau Fonds Populaire
01:50:10on s'est unis
01:50:12pas toujours ensemble
01:50:14on se téléphone, puis il y a Marine Tourdelier
01:50:16alors là elle ne passe plus à travers les portes
01:50:18et je pense qu'elle veut vraiment
01:50:20oui elle rêve de ça
01:50:22Jean-Luc Mélenchon a dit hier
01:50:24à propos d'Emmanuel Macron
01:50:26il doit se soumettre, il a dit aussi
01:50:28le Premier Ministre doit partir
01:50:30déjà Gabriel Attal remet sa démission
01:50:32le Président doit se soumettre à Jean-Luc Mélenchon ?
01:50:34C'est sûr en tout cas
01:50:36il est obligé de se soumettre au vote
01:50:38en tout cas de faire semblant
01:50:40donc je pense qu'il est obligé de choisir
01:50:42dans un premier temps un candidat
01:50:44du Nouveau Fonds Populaire
01:50:46c'est pas sûr que ça dure très longtemps d'ailleurs
01:50:48comme on l'a dit ils sont très divisés
01:50:50et puis ça va être très compliqué avec l'Assemblée
01:50:52la situation dans laquelle on rentre je crois qu'il faut savoir
01:50:54on est dans une situation financière
01:50:56difficile
01:50:58vous allez voir les marchés financiers
01:51:00ils ne vont pas rigoler
01:51:02vous allez avoir des dégradations
01:51:04de la note par les agences de notation
01:51:06vous allez voir tout ça
01:51:08on rentre dans une période compliquée
01:51:10et il n'y aura pas de pouvoir
01:51:12de répondre à ça
01:51:14et je ne sais pas trop
01:51:16comment tout ça va se terminer
01:51:18mais je pense qu'on entre
01:51:20dans une période extrêmement difficile
01:51:22mais vous savez
01:51:24je suis très optimiste pour la France
01:51:26je pensais qu'on finirait par s'en sortir
01:51:28il y a un génie français
01:51:30qui fait que dans les pires situations
01:51:32on a quand même connu Sedan 1870
01:51:34la défaite de 1940
01:51:36c'était quand même la fin du monde
01:51:38à chaque fois
01:51:40mais je pense que pour remonter
01:51:42il faut descendre très bas
01:51:44on n'est peut-être pas descendu assez bas
01:51:46et je pense qu'on n'a peut-être pas vu la fin
01:51:48les prochains mois sont extrêmement difficiles
01:51:50en plus le président ne peut pas dissoudre
01:51:52pendant un an
01:51:54ça va être très long
01:51:56de tenir
01:51:58avec cette assemblée-là
01:52:00puisque comme je le dis
01:52:02tout le monde a gagné
01:52:04ça veut dire que personne ne l'a gagné
01:52:06Quid des Républicains ?
01:52:08Les républicains sont un genre historique
01:52:10qui sauvent les meubles, 45 sièges
01:52:12avec Laurent Wauquiez, sa première scription
01:52:14qui dit qu'il n'y aura ni coalition
01:52:16ni compression de la part des LR
01:52:18ils vont peser ?
01:52:20oui je pense qu'ils vont peser
01:52:22car il y a la voix de Laurent Wauquiez
01:52:24à l'Assemblée nationale
01:52:26et je pense qu'ils vont essayer de construire
01:52:28quelque chose
01:52:30ils ont une possibilité
01:52:32dans cette espèce de marégo général
01:52:34de montée des communautarismes
01:52:36d'espèce de climat de magouille, je pense qu'il y a une place pour un parti qui
01:52:41dise les choses, qui n'ait pas peur et qui prenne de la hauteur aussi.
01:52:47Je pense que là, on va assister quand même à une sorte d'abaissement de la
01:52:52politique. Bon vous me direz, ça a commencé déjà il y a quelques temps, mais ce n'est
01:52:56pas fini. On peut aller plus bas ? Ah mais vous allez voir, c'est sûr, mais je n'ai
01:53:01aucun doute là-dessus. C'est ce qui est terrible. Les réactions syndicales qui
01:53:05se sont déroulées hier soir étaient éloquentes. Victoire incroyable pour la
01:53:09CGT. Nous avons évité le pire pour la CFDT. On va vers des abrogations en
01:53:14cascade. Loi de réforme des retraites, un certain nombre d'autres mesures. Je
01:53:20pense aussi à la loi immigration. Ça va être tout simplement à la trappe ? Oui, je pense que oui,
01:53:24oui, beaucoup de choses. Enfin dans un premier temps, mais vous savez, je vous le
01:53:29répète, il n'y a pas de majorité. C'est-à-dire que dans un premier temps, dans la
01:53:34foulée de la victoire ou de l'espèce de victoire de la gauche à travers le
01:53:40Nouveau Front Populaire, il y aura peut-être comme ça un certain nombre de mesures.
01:53:43Moi, ce qui m'inquiète dans tout ça, évidemment, c'est l'argent. Avec quel
01:53:46argent ? Où est l'argent ? Alors je sais que le Nouveau Front Populaire a la
01:53:51solution, c'est-à-dire de faire payer les riches. On sait très bien que c'est une
01:53:54blague. Ça n'a pas marché. Vous vous souvenez de la taxe de 75% sur les revenus
01:54:00supérieurs à un million ? François Hollande l'avait lancée parce qu'à
01:54:02l'époque, Jean-Luc Mélenchon montait fort dans les soulages. C'était pour lui
01:54:10couper comme ça l'herbe sous le pied. Ça avait bien marché. Après, je pense
01:54:13qu'il avait quand même fait des études d'économie. Il a été réchaussé,
01:54:17François Hollande. Donc il savait que ça ne marcherait pas et ça n'a pas marché.
01:54:20Ça n'a rapporté que dalle. Rien. Les riches sont partis. C'est la même
01:54:25chose qui va se passer. C'est grotesque. Donc quand on vous dit notre programme, il
01:54:29est au pire ou au mieux, je ne sais pas, à 230 milliards de dépenses supplémentaires
01:54:35annuelles. C'est ça le programme du nouveau offre populaire. C'est grotesque.
01:54:39Ça ne peut pas marcher cinq minutes. Quand ils vous disent qu'il n'y a pas de problème,
01:54:43on va trouver l'argent, on va taxer les riches. Surtout quand on pense qu'on a
01:54:47des prélèvements obligatoires parmi les plus élevés du monde. Mais ça ne peut
01:54:51pas marcher. On a tout. On a les prélèvements obligatoires les plus élevés
01:54:56du monde avec d'ailleurs les dépenses publiques les plus élevées du monde.
01:54:59Et on est incapable de les baisser. Alors on dit oui, oui, il fallait faire le quoi
01:55:02qu'il en coûte. Mais évidemment, moi j'étais pour le quoi qu'il en coûte.
01:55:04Je vous signale que vous avez fait le quoi qu'il en coûte. Vous l'avez eu dans
01:55:08la plupart des pays d'Europe. Sauf que les Allemands, ils ont baissé leurs
01:55:11dépenses publiques. Regardez ce qu'ont fait les Danois. Moins de cinq points
01:55:14comme ça en très peu de temps. C'est absolument extraordinaire. Pourquoi on
01:55:17n'est pas capables, nous les Français ? Impossible, on n'est pas Français.
01:55:20Je ne sais pas, on pourrait se réveiller. Parce que de ce point de vue, on a
01:55:23l'impression... La situation est grave et j'ai un sentiment, si vous voulez, que
01:55:29tout le monde s'en fout. Une grande partie de la classe politique et les
01:55:32Français aussi. Les Français aussi parce que la dette était quand même le grand
01:55:36angle mort de la campagne électorale. Surtout, il ne faut pas prononcer le mot
01:55:39la dette. Non, non, mais non, mais ce n'est pas grave.
01:55:40Parce qu'elle va frapper un autre bon souvenir. Oui, oui, vous allez voir.
01:55:43Un dernier mot sur Emmanuel Macron. Est-ce que c'est la fin du macronisme pour vous
01:55:46François-Olivier Gisbert ? Ou est-ce que quand même là, il va retrouver un rôle
01:55:49dans la recomposition politique en cours ? Oui, le macronisme, c'est fini, on peut
01:55:56dire depuis l'élection européenne. Mais en même temps, c'est vrai qu'il y a une
01:55:59forme de... Il rebondit, c'est le culbuto. Il revient, il revient et simplement pour
01:56:05faire quoi, je ne sais pas. Puisqu'il ne peut pas. C'est-à-dire qu'il est empêché.
01:56:08Mais en même temps, il retrouve une place et c'est vrai qu'on peut dire de ce
01:56:14point de vue, c'est même une surprise. Il y a une remontada macroniste
01:56:18indéniable et sa dissolution, je pensais qu'il ressemblait à un suicide un peu
01:56:26comme celui de Jacques Chirac en 1997. Finalement, ce n'est pas vraiment un
01:56:31suicide. Je pense qu'il y a un petit... C'est opération survie. Il a des petits
01:56:35trous de souris dans lesquels il peut peut-être passer. Mais enfin, tout ça est
01:56:39quand même assez pitoyable à la fin. Merci François-Olivier Gisbert. C'était
01:56:42votre grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:56:48CNews, il est bientôt 8h30. Merci à vous Laurence Ferrari et à votre invité
01:56:52François-Olivier Gisbert. Toute l'équipe de La Matinale est là. On est avec
01:56:55Sean Allousteau. On est avec Elodie Huchard. Paul Sujet est avec nous. Frédéric
01:56:59Michaud, bien sûr, de Pinion Way, qui nous a accompagnés durant cette
01:57:04élection. Eric de Reitmaten, inquiétude du monde économique, il faut le dire. On va
01:57:09en reparler. Et puis nous sommes avec vous, Sébastien Chenu, bonjour. Merci d'être
01:57:13la vice-présidente du RN et député du Nord. La victoire du Rassemblement
01:57:18national n'est que différée. C'est ce qu'a déclaré Marine Le Pen, qui met donc
01:57:22le cap sur 2027. Analyse avec Frédéric Michaud et puis on en parlera bien
01:57:28évidemment avec vous Sébastien Chenu. Eric Ciotti a été réélu dans sa
01:57:32circonscription niçoise. Plus de 15 candidats qui l'ont investi ont
01:57:37également été élus. Un nombre suffisant pour constituer un groupe à l'Assemblée
01:57:41nationale, mais loin de ce qu'il espérait Stéphanie Rouky en direct de
01:57:45Nice. A tout de suite Stéphanie. Gabriel Attal devrait remettre sa
01:57:50démission dans les prochaines heures au président de la République. Sera-t-elle
01:57:53acceptée par Emmanuel Macron ? Dans tous les cas, qui pourrait prendre la place de
01:57:58Gabriel Attal à Matignon ? Se posant la question à Élodie Huchard.
01:58:03Coup de tonnerre donc à la surprise générale. C'est le nouveau Front populaire qui est
01:58:07arrivé en tête du second tour des législatives devant les macronistes et
01:58:10le RN selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. L'Union de la gauche,
01:58:13l'édivert gauche plus le NFP, l'Union de la gauche obtient 194 sièges.
01:58:19Le camp présidentiel 163. Le RN et ses alliés enregistrent un score en dessous
01:58:23de ce que le premier tour présageait avec 143 sièges. Suivent les
01:58:28Républicains et l'édivert droite avec 66 sièges. Le Rassemblement national et
01:58:31ses alliés se réveillent déçus ce matin même si le parti de Jordan Bardella a
01:58:35obtenu 50% de députés supplémentaires par rapport à 2022.
01:58:39C'est beaucoup moins qu'attendu, qu'espéré. Et nous étions auprès des
01:58:43militants hier soir. Ils ont le sentiment qu'on leur a volé la victoire en
01:58:47quelque sorte. Célia Gruyère et Charles Bagé.
01:58:50C'est la déception au Rassemblement national. S'il a largement augmenté son
01:58:55nombre de sièges à l'Assemblée, il est loin des sondages donnés pendant
01:58:59l'entre-deux-tours. Un score qui peut notamment s'expliquer par les nombreuses
01:59:02alliances par désistement dans les situations de triangulaire.
01:59:06L'alliance du déshonneur et les arrangements électoraux dangereux
01:59:11passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal avec les formations d'extrême
01:59:15gauche, prive ce soir les Français d'une politique de redressement qu'ils ont
01:59:21pourtant plébiscité largement en nous plaçant en tête des élections
01:59:26européennes puis dimanche dernier lors du premier tour avec près de 34% des
01:59:31suffrages exprimés. Pour Marine Le Pen, ce résultat est surtout une perte de
01:59:35temps. C'est malheureux, on perdra un an supplémentaire, un an de plus d'immigration
01:59:40dérégulée, un an de plus de perte du pouvoir d'achat, un an de plus d'explosions
01:59:45de la sécurité dans notre pays. Mais s'il faut en passer par là, nous en passerons par là.
01:59:51Même si les sympathisants veulent rester optimistes, ils ont du mal à cacher leur
01:59:55déception. On passe de 89 députés à 120-150 députés.
01:59:58Depuis dix ans on ne fait qu'augmenter, on fait des bons scores, surtout dans les
02:00:03milieux populaires. On arrive à convaincre les français. Malheureusement on a une
02:00:07Macronie et une gauche qui s'allient et qui n'écoutent pas du tout la volonté des
02:00:11français. Je suis choquée de voir que les français ont accordé leur confiance à une
02:00:16extrême gauche qui prône le chaos dans le pays, qui prône la ruine de notre
02:00:20économie, qui fait l'apologie du terrorisme. Pour Jordan Bardella, le
02:00:24rassemblement national réalise tout de même la percée la plus importante de
02:00:28toute son histoire. Frédéric Michaud, directeur général
02:00:31adjoint d'OpinionWay avec nous ce matin. C'est un résultat qu'on n'avait pas vu
02:00:35venir, cette poussée de l'extrême gauche, du NFP.
02:00:38Non absolument pas. Les projections ont été réalisées en milieu de semaine
02:00:42dernière et puis il faut noter aussi qu'une part importante des électeurs
02:00:46s'est déterminée à la toute dernière minute. 10 % hier, 27 % dans les
02:00:53jours précédents. Donc on a une partie importante de l'électorat qui s'est
02:00:56déterminée à la toute fin de la campagne. Mais surtout ce qu'on voit
02:01:01c'est l'efficacité retrouvée du Front Républicain qui a joué à plein hier
02:01:05soir. 46 % des Français nous disent que la priorité pour eux hier était d'éviter
02:01:10la victoire du Rassemblement National. Dans les duels entre le Nouveau Front
02:01:14Populaire et le Rassemblement National, ce sont les électeurs LR qui
02:01:20ont voté une courte majorité pour la gauche. C'est encore plus le cas quand les
02:01:26duels opposaient les candidats d'Ensemble aux candidats du Rassemblement
02:01:31National. Donc un Front Républicain qui a vraiment pénalisé hier soir le
02:01:35Rassemblement National, qui progresse tout de même très sensiblement à
02:01:38l'Assemblée et qui obtiendra 50 députés de plus. Jamais il n'a eu autant de
02:01:43députés à l'Assemblée. Paul Sujit, on se retrouve devant une
02:01:46Assemblée ingouvernable. En tout cas effectivement la puissance des blocs a
02:01:50fonctionné plein tube. On l'a vu monter pendant toute cette campagne
02:01:54législative. Il y a trois blocs qui n'ont rien de
02:01:57commun entre eux. Le bloc central qui est obligé de faire alliance avec un
02:02:01bloc de gauche qui pourtant renie la plupart des constructions qu'Emmanuel
02:02:05Macron et sa majorité avaient entreprises jusqu'ici. Et le Rassemblement National
02:02:09qui est le réceptacle avec une progression en nombre de voix qui est
02:02:12très impressionnante par rapport même à l'histoire de ce parti, qui est le
02:02:15réceptacle d'une inquiétude ou de plusieurs inquiétudes exprimées au sein
02:02:18de la population française et qui, on le voit, ne seront probablement pas
02:02:22représentées au gouvernement. Inquiétudes sur l'autorité, l'ordre,
02:02:26évidemment la lutte contre l'immigration. Le programme du nouveau Front Populaire
02:02:29qui semble-t-il sera appelé à gouverner aux côtés de ce qui était jusqu'ici la
02:02:32majorité présidentielle, prévoit au contraire de réduire les moyens alloués
02:02:36à la police, à la protection des personnes et surtout d'encourager
02:02:40l'immigration légale tout en même temps en empêchant les forces de l'ordre et
02:02:45les autorités françaises de lutter contre l'immigration illégale. C'est-à-dire le
02:02:48contraire au fond de ce que le parti majoritaire en termes de nombre de voix
02:02:52a reçu comme inquiétudes de la part des électeurs.
02:02:55Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président du Rassemblement
02:02:59National est avec nous ce matin. Bonjour et merci d'être là. Comment est-ce que
02:03:04vous qualifiez déjà la situation politique du pays ce matin ?
02:03:08Le bel ouvrage d'Emmanuel Macron, le bazar total qu'il a mis dans le pays,
02:03:13ces trois forces politiques qui représentent désormais trois blocs et
02:03:17qui, dont aucune, n'a une majorité absolue pour gouverner le pays et surtout
02:03:22un mode de scrutin qui fait qu'aujourd'hui aucun électeur ne se
02:03:25réveille en sachant la politique qui va être appliquée dans le pays.
02:03:27Personne ne peut dire aujourd'hui bon ben voilà tiens il y aura quelque chose sur
02:03:32les retraites, il y aura quelque chose sur la sécurité, il y aura quelque chose sur
02:03:35l'immigration. En fait aucun électeur n'est capable de dire le programme qui
02:03:39sera appliqué, les réformes qui seront mises en place et ça je crois que c'est
02:03:44non seulement l'oeuvre d'Emmanuel Macron mais que c'est très perturbant pour nous
02:03:49français j'allais dire à l'intérieur du pays mais aussi en termes d'images
02:03:53extérieures sur l'image que nous renvoyons, c'est l'ouvrage d'Emmanuel Macron.
02:03:57Comment vous qualifiez le résultat du RN ? Vous avez 143 sièges, 126 pour le
02:04:03RN et 17 pour le LR Ciotti, ça fait 143 au total, plus 50% par rapport à la
02:04:11dernière législature et mais vous attendiez un peu plus ?
02:04:14Oui mais c'est une vague qui monte, Marine Le Pen l'a très bien dit, nous sommes le
02:04:17premier groupe à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire qu'en termes d'élus nous
02:04:21sommes le groupe le plus important, le reste ce sont des coalitions souvent de
02:04:25briques et de brocs, nous avons eu le plus grand nombre de voix, là aussi je
02:04:29crois qu'il est important de le dire, nous avons plus de voix par exemple le
02:04:32Front populaire et nous avons un nombre exponentiel de députés, un nombre bien
02:04:37plus important de députés donc par conséquent il n'y a pas de défaite chez
02:04:40nous, il y a simplement effectivement le sentiment et la frustration de ne pas
02:04:44pouvoir avoir fait aboutir tout ça parce que nous nous sommes confrontés à
02:04:48une alliance contre nature, une alliance de la honte qui fait que les amis
02:04:51Emmanuel Macron ont fait élire un Fiché S, ont fait élire Louis Boyard, voilà ce
02:04:55que les amis d'Emmanuel Macron ont fait hier soir.
02:04:57Quel va être votre rôle dans cette Assemblée avec les 143 députés ?
02:05:01Nous sommes la première force de l'Assemblée donc par conséquent nous
02:05:05devrions être amenés à gérer l'Assemblée nationale, en tous les cas à
02:05:09participer largement à cette gestion de l'Assemblée nationale et assumer nos
02:05:14responsabilités, nous n'avons jamais voulu bloquer les institutions et nous
02:05:18ne comptons pas demain les bloquer davantage.
02:05:20Est-ce que vous pourriez voter l'ERN avec la gauche par exemple sur un texte pour abroger la réforme des retraites ?
02:05:27Mais nous avons toujours fait comme notre conscience nous l'indiquait, on a déjà
02:05:32voté avec la gauche, on a déjà voté avec les macronistes, on a déjà voté avec
02:05:35LR, à chaque fois qu'on considérait que c'était l'intérêt du pays, on ne changera
02:05:39pas notre optique, c'est l'intérêt supérieur du pays qui nous guide.
02:05:42Maintenant quand je vois le programme du Nouveau Front Populaire c'est
02:05:46totalement effrayant, la seule chose que je me dis c'est qu'ils seront dans
02:05:49l'incapacité évidemment de le mettre en place et de le faire voter.
02:05:52Je voudrais vous entendre sur ces chiffres, 8 700 000 voix pour l'ERN hier,
02:05:58donc l'ERN qui est premier parti de France, en tout cas toutes
02:06:02circonscriptions confondues, en deuxième NFP 7 millions, c'est pas un parti c'est un
02:06:07agrégat de partis, et ensemble 6 millions 3. Et malgré cela vous n'avez
02:06:14entre guillemets que 143 députés. Quel est votre sentiment ?
02:06:21Problème de mode de scrutin probablement qui rend les choses aujourd'hui difficiles à
02:06:25déchiffrer, nous nous avons toujours été favorables à la proportionnelle, la
02:06:29proportionnelle au moins les choses sont claires, les gens se font élire sur un
02:06:31programme, sur une identité politique connue et là en fait les tambouilles
02:06:35politiques, les alliances de circonstances contre nature amènent à ce
02:06:39genre de résultats dans l'enceinte de l'hémicycle alors même que nous sommes
02:06:44le parti qui représente le plus de français, le plus d'électeurs hier soir.
02:06:49Donc Marine Le Pen parle d'une victoire différée, je crois qu'elle a raison, ça
02:06:53me rappelle un peu l'état des lieux en 1978 lorsque la gauche ne réussit pas à
02:06:58franchir les législatives, qu'elle est toute proche et en 81 c'est un raz-de-marée
02:07:02avec l'élection de Mitterrand et ensuite une chambre, une assemblée nationale
02:07:05avec une grande majorité, une majorité absolue députée socialiste, je pense
02:07:09qu'on est dans le même ordre d'idées. C'est la question que je pose ce matin,
02:07:13restez avec nous Sébastien Chenut s'il vous plaît, avez-vous le sentiment que la
02:07:17cuisine électorale d'entre deux tours a nui à la démocratie et comment en est-on
02:07:21arrivé à ce résultat ? Voici vos réponses. Ils nous ont boycottés, ils ont eu les
02:07:27voix qu'ils voulaient, ils ont traficoté, mélangé voilà et maintenant qui vont
02:07:33payer les conséquences ? C'est les classes moyennes donc dans le milieu parce que
02:07:38les insoumis vont tout donner, il faut tout donner, sortir les prisonniers, donner
02:07:43de l'argent à tous ceux qui ne travaillent pas, voilà et nous dans le milieu
02:07:46augmenter les impôts, les sociétés vont partir, voilà on va faire quoi maintenant ?
02:07:51C'est une honte, comment faire ? Premier aux européennes, premier au premier tour
02:07:58et ne pas passer, pas possible, on est dans la dérive complète, on est foutu, la
02:08:05France est foutue, foutue, à cause de qui ? A cause de Macron.
02:08:11Bonjour je m'appelle Gérard, je réside sur Clermont-Ferrand, il me semble que les
02:08:16politiques ne sont absolument pas crédibles car nous le savons, enfin les
02:08:20gens intelligents et instruits savent que la France est gérée par les
02:08:25fonctionnaires dans ce pays et nous artisans, commerçants, bruxelles, libéraux
02:08:29continuons à mettre les vaches avec l'Etat comme c'est le cas depuis 50 ans,
02:08:32voilà donc il faudrait peut-être arrêter la démagogie dans ce pays.
02:08:36Voilà, colère de téléspectateurs de CNews. Sébastien Chenu, qu'est-ce que
02:08:42vous allez devoir changer au Rassemblement National dans les
02:08:44prochaines semaines, prochains mois ? Continuer à se professionnaliser,
02:08:47continuer à montrer le travail de nos députés, le sérieux de ceci, soit les
02:08:52sortants ou les entrants, vous verrez que nous avons des gens de grande qualité,
02:08:55je crois d'ailleurs qu'il y a un chroniqueur qui était sur CNews qui a été élu député
02:08:59hier du territoire de Belfort, donc vous verrez la qualité de nos députés mais
02:09:04nous allons effectivement devoir continuer puis réfléchir au programme de
02:09:072027 qui sera évidemment, qui ne sera pas le copier-coller de 2022 parce que le
02:09:10monde change, le monde évolue et le travail de sérieux que nous
02:09:13entreprenons finira évidemment par payer.
02:09:15Sébastien Chenu, député RN du Nord, vice-président du Rassemblement National,
02:09:18merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale de CNews, on va
02:09:21partir à Nice à présent Chana. Oui, là où Éric Ciotti a été réélu, donc dans les
02:09:26Alpes-Maritimes et 17 de ses candidats ont été, 17 de ses candidats investis ont
02:09:31été réélus, on rejoint tout de suite notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquier
02:09:34à Nice, Stéphanie, Éric Ciotti peut donc constituer un groupe à l'Assemblée s'il le
02:09:38souhaite. Oui effectivement mais c'est une victoire amère pour Éric Ciotti, alors
02:09:43d'un côté il a été réélu dans sa circonscription avec 45% des voix, pour
02:09:48rappel c'était une triangulaire, mais de notre côté et bien il a pu constater les
02:09:52résultats nationaux avec le Rassemblement National à la troisième
02:09:56position, alors hier soir et bien il est monté sur l'estrade et il a pris la
02:10:00parole devant une centaine de militants, ne cachant pas ses inquiétudes, Macron a
02:10:04apporté le pouvoir à l'extrême gauche sur un plateau d'argent, c'est un coup
02:10:08d'état institutionnel a-t-il ajouté, Macron est un véritable kamikaze de la
02:10:13République mais devant ses militants il a également parlé d'espoir d'avenir,
02:10:17notre alliance avec le Rassemblement National est désormais la première
02:10:20force de droite de France, il a appelé ses militants à ne pas désespérer et il a
02:10:26martelé que ce n'est que le début de leur combat.
02:10:29Merci beaucoup, merci beaucoup Stéphanie Rouquier, voilà avec le tramway qui
02:10:33passe derrière vous, mais on vous a très bien entendu, merci à vous.
02:10:37Emmanuel Macron doit s'incliner, ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon, hier soir
02:10:41il a pris la parole à 20h05, 20h10, le leader insoumis qui a assuré que le
02:10:51Nouveau Front Populaire appliquera son programme et rien que son programme, écoutez.
02:10:55Le président doit s'incliner et admettre cette défaite sans tenter de la
02:11:05contourner de quelque façon que ce soit, le président a le devoir d'appeler le
02:11:12Nouveau Front Populaire à gouverner, le Nouveau Front Populaire appliquera son
02:11:18programme, rien que son programme mais tout son programme, l'abrogation de la
02:11:24retraite à 64 ans, le blocage des prix, l'augmentation du SMIC, la convocation
02:11:32des conférences salariales par branches professionnelles, le plan de gestion de
02:11:38l'eau et le moratoire sur les grands travaux inutiles.
02:11:42Paul Sujet, vous vouliez réagir à cette prise de parole de Jean-Luc Mélenchon ?
02:11:46Non mais il se prend pour qui ? Tout simplement, Jean-Luc Mélenchon on l'a vu
02:11:50n'arrive pas premier en termes de nombre de voix, il a effectivement plus de sièges
02:11:53si on prend en compte tout le Nouveau Front Populaire au sein duquel il est
02:11:57tout sauf légitime, il a pris la parole en se l'accaparant, on sait très bien que
02:12:00dans son propre camp, il y a des gens qui considèrent que lorsque Jean-Luc
02:12:03Mélenchon parle, ça les dessert et ils sont plus nombreux qu'on le croit, donc
02:12:06effectivement les Insoumis ont réussi leur pari, ils ont réussi à agréger
02:12:10autour d'eux un Nouveau Front Populaire composite, hétéroclite, dont d'ailleurs
02:12:13peut-être certains seront tentés de gouverner demain avec Emmanuel Macron en
02:12:17se défaussant d'une alliance électorale, il se prend pour qui ? Pour représenter
02:12:21une gauche qui n'a pas gagné et dont il n'est pas le porte-parole légitime.
02:12:24Il se prend pour qui ? Tiens, Elodie Huchard, l'Irmandia.
02:12:27Oui alors en même temps Jean-Luc Mélenchon est toujours comme ça, c'est-à-dire que ça fait
02:12:30des mois qu'il nous dit qu'il va aller à Matignon avant même qu'il y ait un
02:12:32résultat d'élection, donc ça ne m'étonne pas vraiment qu'il continue sur
02:12:36la même ligne, le seul problème c'est qu'il oublie aussi que lui a très envie
02:12:39d'aller à Matignon, très bien on l'a compris, mais personne d'autre que lui
02:12:41n'en a vraiment envie dans le Nouveau Front Populaire, il est le seul à se dire
02:12:45qu'il est le candidat naturel. Alors on va regarder à nouveau l'Assemblée ce
02:12:48matin, qui peut aller à Matignon ? On voit les nouveaux équilibres, il n'y a
02:12:56aucune coalition évidente qui émerge. Non alors sur un temps court qui peut
02:13:02aller à Matignon ça va être sans doute Gabriel Attal qui restera plus
02:13:05longtemps que prévu puisque le président de la République l'a dit, il veut voir
02:13:08finalement comment les choses vont se passer à l'Assemblée nationale, si
02:13:11une autre majorité relative peut émerger, ce qui est très compliqué, avant d'en
02:13:15tirer les conséquences. Donc dans un premier temps ça sera Gabriel Attal,
02:13:18après ce qui va être compliqué c'est qu'il aura deux options, soit c'est un
02:13:21gouvernement politique et donc on va piocher des personnalités de droite, de
02:13:25gauche, de la macronie. En soi faire un casting c'est pas si compliqué que ça,
02:13:28il y aura forcément des gens qui ont envie de reprendre un ministère ou de
02:13:31prendre un ministère, alors après par contre comment ça fait une feuille de
02:13:34route et une vision globale et cohérente, là c'est un peu plus compliqué.
02:13:37Ou alors l'autre solution, c'est ce qu'on disait aussi, c'est le gouvernement
02:13:40technique, pour ne froisser personne vous prenez des techniciens plutôt que des
02:13:43politiques, alors bon pour gérer les affaires courantes et les dossiers du
02:13:46quotidien, pourquoi pas, en revanche ça veut dire qu'il n'y aura pas de grande
02:13:49réforme de fonds, qu'il n'y aura pas de vision et donc que ça veut dire que même
02:13:52si le pays n'est pas totalement bloqué, en tout cas il manquera sans doute d'un
02:13:55peu d'air et de vision politique, ce qui est quand même nécessaire.
02:13:58Merci beaucoup Elodie Huchard, une information est tombée.
02:14:03Oui c'est une des fêches qui reportent les propos d'Olivier Faure ce matin, qui dit
02:14:06que le nouveau front populaire, mais alors est-ce qu'il s'exprime vraiment au nom
02:14:08de tout le nouveau front populaire, Olivier Faure ça reste à définir,
02:14:11présentera un candidat pour Matignon dans la semaine, donc effectivement les
02:14:14tractations avancent pour que la gauche qui estime avoir remporté l'élection
02:14:17législative propose un candidat au poste de Premier ministre.
02:14:21Oui, le nouveau front populaire doit présenter dans la semaine une candidature au poste de
02:14:25Premier ministre, donc il sera issu de la... enfin...
02:14:28C'est pas comme ça que ça marche quand même politiquement, de se dire on vous dit qui vous devez nommer.
02:14:32C'est Emmanuel Macron qui va choisir.
02:14:33Oui, c'est-à-dire qu'on peut tous envoyer des listes de noms à Emmanuel Macron,
02:14:36mais en théorie c'est pas vraiment ça.
02:14:38Emmanuel Bompard qui disait aussi dans la matinée qu'il n'était pas forcé que le
02:14:43Premier ministre, s'il est de gauche et de ce bloc-là, vienne forcément de la
02:14:47France insoumise.
02:14:48Paul Suji disait à l'instant mais pour qui se prend-il ?
02:14:50C'est en fait pour qui se prennent-ils ?
02:14:53Ils ont l'impression effectivement que le résultat électoral, parce qu'il leur donne
02:14:56un plus grand nombre de sièges à leur bloc qu'aux autres, leur permet de dicter à Emmanuel
02:15:00Macron ses choix.
02:15:01C'est en partie vrai.
02:15:02Emmanuel Macron ne peut pas gouverner seul.
02:15:04C'est pas complètement vrai, ça n'est pas eux qui sont en mesure de désigner qui sera
02:15:07Premier ministre et au sein du nouveau front populaire, il va y avoir des tensions très
02:15:11vives sur cette tentation du gouvernement pour certains et ce radicalisme chez d'autres
02:15:16qui diront non, on n'applique tout notre programme ou rien du tout.
02:15:18Docteur Brigitte Millot avec nous.
02:15:19Bonjour Brigitte.
02:15:20Bonjour Romain.
02:15:21Alors, on ne sait pas pourquoi vous avez décidé de nous parler des cauchemars ce matin.
02:15:23Il n'y a donc aucun lien de causalité entre l'actualité et votre chronique.
02:15:28Qu'est-ce qu'un cauchemar, Docteur Brigitte Millot ?
02:15:31Alors, on a souvent tendance à opposer les rêves aux cauchemars.
02:15:34En fait, ça fait partie de la même famille.
02:15:36C'est comme les films.
02:15:38Il y a des films romantiques et il y a des films d'horreur.
02:15:40Il y a des rêves agréables et il y en a qui sont désagréables et ce sont des cauchemars.
02:15:45Alors, d'où ça vient ?
02:15:46Le mot, ça vient de cocher qui veut dire oppresser, serrer et de marrer qui veut dire fantôme.
02:15:51C'est une espèce de fantôme qui vous oppresserait.
02:15:53Voilà l'étymologie.
02:15:55Après, ce qu'il faut comprendre, c'est que c'est utile, nécessaire.
02:15:59Pratiquement tous les enfants, par exemple, font des cauchemars jusqu'à 8 ans à peu près.
02:16:05D'ailleurs, j'en profite pour dire qu'il faut faire attention à ce qu'on raconte comme histoire le soir,
02:16:11aux discussions que nous avons à table le soir devant les enfants.
02:16:15J'en profite aussi pour dire que dans les chambres d'enfants, il faudrait peut-être enlever tous les monstres,
02:16:19les dinosaures, les archéoptriques, ça avait des grandes dents, des grandes ailes, etc.
02:16:23Parce qu'après, la nuit, ça prend une autre dimension pour les enfants.
02:16:27Donc, être vigilant de ce côté-là.
02:16:29Les enfants cauchemarent beaucoup.
02:16:32Ensuite, à l'âge adulte, ça passe un petit peu.
02:16:34Les femmes font plus de cauchemars que les hommes, mais pas du même registre.
02:16:39C'est plutôt émotionnel chez les femmes, gérer les émotions.
02:16:42Et c'est plutôt la cassagne chez les hommes.
02:16:46C'est comme ça, c'est pas moi qui le dis.
02:16:48Donc, il y a aussi un sexisme dans le rêve.
02:16:51Alors, que se passe-t-il dans notre cerveau ?
02:16:53En fait, ils sont là pour gérer nos émotions, nos tensions, nos conflits.
02:16:58C'est important de rêver, de cauchemarder.
02:17:01Et ils sont là aussi pour consolider la mémoire.
02:17:04D'ailleurs, pendant le sommeil, ça passe en premier par la zone qu'on appelle l'hippocampe,
02:17:09qui est la zone de la mémoire.
02:17:11Mais quand c'est trop désagréable, ça va passer à une autre zone,
02:17:15qui est juste à côté, l'amidale, l'amidale cérébrale,
02:17:18qui, elle, est responsable de toutes les émotions, de gérer les émotions.
02:17:22Et quand elle-même est débordée, ça va vous réveiller.
02:17:25Ça réveille forcément un cauchemar, non ?
02:17:28Un cauchemar, oui, pas forcément.
02:17:30Si vous cauchemardez, vous êtes en voiture bloquée dans les embouteillages,
02:17:33peut-être que ça ne vous réveillera pas.
02:17:35Mais c'est un rêve désagréable, mais qui arrive fréquemment.
02:17:38Mais sinon, quand il y a une angoisse, là, on se réveille.
02:17:44Et d'ailleurs, on s'en souvient si on le marque tout de suite.
02:17:47Donc si vous comptez, parce qu'il y a des gens qui se vantent...
02:17:49Souvent, on se dit, je m'en souviendrai demain.
02:17:51Et puis en fait, on se dit, oui, j'ai été réveillée, j'ai mal dormi.
02:17:54Il faut vite l'écrire, sinon on l'oublie.
02:17:56Les rêves, c'est pareil, il faut vite les écrire, sinon on les oublie.
02:17:58Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a aussi...
02:18:01Ce n'est pas que des angoisses.
02:18:03Ça peut être très positif de cauchemarder.
02:18:06Il y a une étude qui a été faite sur des étudiants.
02:18:09Les étudiants qui avaient cauchemardé, qui rataient leurs examens,
02:18:13ont mieux réussi aux examens que ceux qui ne l'avaient pas rêvé.
02:18:17C'est anticipatoire, ça permet comme ça d'éviter des choses.
02:18:20Autre exemple, vous rêvez que votre enfant se noie.
02:18:23Après, vous allez être beaucoup plus vigilant à la mer, à la piscine,
02:18:27voire même dans la baignoire.
02:18:30Ça a une visée d'alerte.
02:18:32Ça peut être très positif.
02:18:34Vous rêvez que vous avez un accident de voiture.
02:18:36Vous allez faire attention en voiture.
02:18:38Vous voyez, ça peut avoir comme ça, cette notion d'alerte.
02:18:41Et ça, c'est important.
02:18:42Chez les créatifs aussi, c'est utile.
02:18:44Ça les aide souvent à créer des œuvres,
02:18:47parce qu'ils se souviennent de leurs cauchemars.
02:18:49On l'a noté aussi.
02:18:51Donc voilà comment ça se passe.
02:18:53Après, attention, là on parle des cauchemars entre guillemets normaux.
02:18:56Tout le monde cauchemarde.
02:18:58En revanche, ça devient pathologique quand c'est récurrent.
02:19:01Je vous ai mis les principales causes de cauchemars
02:19:04où là, il faut consulter après un stress post-traumatique.
02:19:07C'est ce qui caractérise d'ailleurs le stress post-traumatique.
02:19:10C'est la récurrence des cauchemars qui reviennent en permanence,
02:19:13en permanence.
02:19:14Ça vous gâche la journée.
02:19:15Vous y repensez toute la journée, etc.
02:19:17Le sevrage d'alcool peut aussi provoquer des cauchemars récurrents.
02:19:20Les benzodiazépines sont des médicaments aussi
02:19:23qui peuvent provoquer des cauchemars récurrents.
02:19:25Et certains médicaments, là on ne le sait pas trop,
02:19:27mais si vous prenez des médicaments qui ralentissent la fréquence cardiaque,
02:19:32ça peut aussi provoquer des cauchemars récurrents.
02:19:35Donc si vous avez des cauchemars trop fréquents,
02:19:37vous pouvez en parler avec votre médecin et les somnifères aussi.
02:19:40– Merci beaucoup.
02:19:41– Aucun lien avec l'actualité, bien sûr.
02:19:43– L'avantage avec un cauchemar, c'est qu'on se réveille après.
02:19:45– 9h moins 10.
02:19:47Dans un instant, c'est l'heure des pros.
02:19:49Avec Pascal Praud, tous ses invités.
02:19:50On se retrouve demain matin avec toute l'équipe
02:19:52pour une nouvelle matinale des 5h55.
02:19:54Belle journée à vous à demain.