En Iran, le réformateur Massoud Pezeshkian remporte la présidentielle

  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00Les urnes ont donc livré leur verdict en Iran. Massoud Pézechkian est donc élu président de la République islamique.
00:07Il était opposé – je vous le disais en titre – au second tour à l'ultra-conservateur Saïd Jalili.
00:13L'élection toutefois ne devrait pas avoir d'influence très grande sur le régime. L'essentiel du pouvoir étant détenu en Iran par le Guide suprême.
00:21On va justement faire le point avec le correspondant de France 24 à Téhéran, Siavosh Ghazi. Bonjour, Siavosh.
00:28Siavosh est donc officiel. Massoud Pézechkian est donc élu président de la République islamique.
00:34Absolument. Selon les derniers résultats, il obtient 54 % des voix au second tour contre environ 44 % pour son adversaire ultra-conservateur Saïd Jalili.
00:44Entre les deux tours, à peu près 10 % des électeurs, soit à peu près 6 millions d'électeurs iraniens, se sont mobilisés davantage pour aller voter.
00:53Donc on a une participation de 50 %. La plupart de ces voix sont allées donc du côté de Massoud Pézechkian et un peu moins vers Saïd Jalili.
01:02Donc c'est une victoire pour Massoud Pézechkian. Et le retour du camp réformateur et modéré au pouvoir après 3 années de présidence conservatrice,
01:13donc avec Ebrahim Raisi, qui est mort dans un accident d'hélicoptère il y a environ une cinquantaine de jours.
01:20Stiavos, je le disais, l'élection du président en Iran. Le président a assez peu de pouvoir finalement en Iran.
01:26Qu'est-ce que va changer vraiment l'élection de ce réformateur à la tête de la présidence ?
01:32Alors cette tâche est difficile puisque d'une part, il y a seulement 50 % de participation.
01:39Donc il y a beaucoup de gens qui sont toujours déçus ou des abstentionnistes qui ont refusé d'aller voter malgré la campagne très forte des réformateurs
01:47pour essayer de mobiliser cet électorat déçu.
01:51Ensuite, Pézechkian a promis par exemple un assouplissement des règles sur le port du voile ou encore sur tout ce qui est réseau social,
02:00par exemple Twitter ou le réseau X qui est officiellement interdit en Iran.
02:04Mais cette tâche est difficile puisque les autres organes du pouvoir sont contrôlés par les conservateurs,
02:10notamment le Parlement qui vient d'être élu il y a trois mois et qui est contrôlé par les conservateurs.
02:16Donc pour choisir ses ministres, il aura une tâche difficile.
02:19Ensuite, sur le plan extérieur, sa tâche paraît également difficile
02:23puisqu'il y a la perspective d'une éventuelle élection de Donald Trump aux États-Unis.
02:29Et Donald Trump qui est sorti de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances en 2018
02:35et a imposé des sanctions très dures contre l'Iran.
02:37Alors le dialogue sera très difficile, comme il l'a promis.
02:40Le dialogue sera très difficile pour relancer cet accord nucléaire avec les grandes puissances
02:45puisqu'en face, il y aura très probablement un Donald Trump et une équipe à la présidence américaine
02:52qui sont très dures vis-à-vis de l'Iran.
02:55Ensuite, il y a aussi toute la politique de l'Iran dans la région, le soutien au Hamas et au Hezbollah libanais.
03:01Mais cela ne se décide pas au niveau du président, ça se décide ailleurs,
03:04au niveau du guide suprême ou encore des gardiens de la révolution.
03:06Donc c'est une tâche difficile pour le réformateur Massoud Fezeshkian.
03:11Merci beaucoup Siavosh pour toutes vos explications.
03:13Siavosh Ghazi, le correspondant de France 24 à Téhéran.

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