L’ancien ministre Philippe de Villiers était l’invité de Face à De Villiers, ce vendredi 5 juillet, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la situation politique entre les deux tours des élections législatives : «Qui pourrait arriver au pouvoir ? Ce ne sont plus les fils spirituels de Mai 68 sont les fils spirituels des combattants qui ont dit non à Maastricht et à la Constitution européenne. Désormais, qui a peur ? C’est la gauche, elle a peur qu’on coupe le robinet migratoire car c’est leur armée de réserve électorale».
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00:00Qui arrive au pouvoir, ou pourrait arriver au pouvoir, ou est tout près du pouvoir, ou est au cœur de l'enjeu du pouvoir à venir ?
00:10Ce sont les fils spirituels non plus de Cohn-Bendit et de Mai 68, mais des deux grands combats, Maastricht et la Constitution européenne.
00:22Ce sont les fils spirituels des combattants, regardez-les, on peut retrouver l'affiliation pour chacun.
00:30Ce sont les fils spirituels des combattants qui ont dit non à Maastricht et qui ont dit non à la Constitution européenne
00:36et qui ont vécu ce fameux déni de démocratie dont on reparlera peut-être au cours de l'émission.
00:44Et alors, qui a peur ? C'est plus la droite qui a peur, c'est la gauche.
00:48Elle a peur de quoi ? Elle a peur du retour des charters de Pasquoie, j'ai vu ça là tout à l'heure avant d'entrer dans le studio,
00:56elle a peur du lynchage des immigrés, parce que la droite est méchante forcément, et surtout elle a peur qu'on coupe le robinet migratoire
01:03vu que c'est sa nouvelle armée de réserve, faut parler comme Marx, c'est la nouvelle armée de réserve de la gauche.
01:10Les nouveaux électeurs, puisqu'elle a abandonné son électorat qui était le monde ouvrier.
01:17En fait, on est passé d'un graffiti à un autre graffiti, j'ai vu ça cette semaine, ça m'a beaucoup frappé.
01:25Le graffiti de mai 68 sur les murs de la Sorbonne c'était « court camarade, le vieux monde est derrière toi »
01:31et le nouveau graffiti lu cette semaine c'est « arrête-toi camarade, un instant, le vieux monde a encore quelque chose à te dire ».
01:42Parce que si on prend de la hauteur un instant et qu'on met les choses en perspective, ce qui s'est passé en 43 ans est vertigineux.
01:54L'État a perdu le sens du régalien, de l'autorité et de l'ordre, la société a perdu ses voisinages,
02:07le français déclassé de la France périphérique de Christophe Jully, quand il regarde autour de lui, il voit où il a vu,
02:17l'usine qui se démonte, la mosquée qui s'installe et le porte-monnaie qui se vide.
02:22Quant à la nation, elle a perdu le fil de la continuité historique.