Philippe Doucet : «Le président de la République a les cartes en mains» avant le second tour des législatives

  • il y a 2 mois
Philippe Doucet estime que «le président de la République a les cartes en mains» avant le second tour des législatives. Selon ce porte-parole du PS, «un gouvernement dirigé par le RN» pourrait être un poids dans la future campagne présidentielle puisque le Rassemblement national ne s’avancerait plus comme une voix d’opposition. 

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00:00Bon, plusieurs choses. D'abord, ça c'est des projections.
00:02Entre les projections et le réel, il y a le vote des citoyennes et citoyens.
00:07Donc il y a 577 circonscriptions, moins celles qui ont déjà un député.
00:14Donc ça fait encore au moins 500.
00:17Donc chacune et chacun, dans sa circonscription, va être un cas différent.
00:21Donc on verra dimanche soir. Ça c'est la première remarque.
00:23Donc j'invite tout le monde, notamment ceux qui sont contre le Rassemblement national,
00:27à ne pas penser que les carottes sont cuites et qu'ils ne peuvent pas les voter.
00:31Ça c'est la première remarque.
00:32La deuxième remarque, pour aller dans le sens de ce qu'évoquait Florian Tardif,
00:35c'est le président de la République qui a les cartes en main.
00:38Il a les cartes en main. Et donc il peut jouer plusieurs partis.
00:42Il peut jouer plusieurs partis de cartes, si je puis dire.
00:45Par exemple, il peut dire, comme ça se fait dans d'autres démocraties parlementaires,
00:49j'appelle au gouvernement Jordan Bardella, puisqu'il est le représentant du parti,
00:55arrivé en tête avec le plus grand nombre de sièges.
00:57En disant à M. Bardella, écoutez, voilà, je vous propose de monter un gouvernement
01:03et on verra si vous réussissez à avoir une majorité à l'Assemblée nationale.
01:08Pour mettre notamment le Parti républicain,
01:10avec qui potentiellement l'Assemblée nationale pourrait faire alliance,
01:13le mettre au pied du mur.
01:14Y compris par rapport à ce que vient de dire Marine Le Pen.
01:17C'est-à-dire qu'à un moment donné, et honnêtement je serais Emmanuel Macron, je ferais cela.
01:21Pourquoi ? Parce que ça veut dire que du coup,
01:23plutôt que Marine Le Pen et l'Assemblée nationale puissent dire,
01:26voilà, c'est le système qui se ligue contre nous,
01:28eh bien je vous donne les clés, regardez, essayez,
01:33devant les Françaises et les Français, essayez de monter un gouvernement.
01:36Et chacun prend ses responsabilités.
01:38S'il n'y arrive pas parce qu'il y a une motion de censure
01:41sur le premier acte d'un gouvernement dirigé par M. Bardella,
01:45eh bien à ce moment-là, il y aura d'autres hypothèses au travail.
01:48Mais vous voyez que là-dessus, il faut bien avoir en tête,
01:50cette hypothèse-là n'est pas évacuée.
01:52Et puis par ailleurs, si ce n'est pas le cas,
01:53effectivement, ça va supposer que les uns, les autres,
01:56dans un calendrier, je rappelle, resserré,
01:58parce que c'est vrai qu'il y a plusieurs semaines,
01:59mais il y a le vote du budget,
02:02jusqu'à où en gros, même si on pousse un peu les délèves,
02:05ça veut dire qu'à fin septembre, la France doit avoir un budget de voté.
02:08Vous voyez, donc ça veut dire que ça laisse certes trois mois,
02:11mais trois mois pour construire un budget dans la situation,
02:14il ne faut pas trop traîner quand même.

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