• l’année dernière
Dorian Keletela, 25 ans, a fui les conflits au Congo pour se réfugier au Portugal en 2016. Il pratique alors le 100 mètres et est repéré par le Comité national olympique du Portugal. L’instance soumet une candidature pour le jeune homme au Comité international olympique afin qu’il puisse participer aux Jeux de Tokyo avec l’équipe olympique des réfugiés. Il prend part à la compétition au Japon en 2021. Depuis, installé en France, il se prépare pour les JO de Paris, où il espère se qualifier pour la finale sur la discipline reine du sprint. 

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Transcription
00:00Je repose dans l'équipe des réfugiés depuis 2021.
00:04J'ai vu les problèmes politiques au Congo,
00:06les problèmes surtout ethniques.
00:08Pour me réfugier au Portugal,
00:11j'ai intégré en centre des réfugiés.
00:13C'est à partir de là où tout a commencé.
00:17Le centre m'avait proposé des activités à faire.
00:21J'ai choisi la course.
00:23Cette passion est vraiment née en regardant
00:25la première fois l'équipe olympique des réfugiés.
00:27Je ne savais rien de ça.
00:28C'est là où ça m'avait donné des idées.
00:30Pourquoi pas, peut-être en faire partie.
00:31La première année, j'avais fait des bonnes performances.
00:34C'est à travers ces performances-là
00:37que le comité olympique national avait proposé
00:38ma candidature au niveau du comité olympique international
00:41pour faire partie de l'équipe des réfugiés.
00:43Arrivé aux Jeux olympiques de Tokyo,
00:46il fallait que je puisse passer les tours préliminaires.
00:48J'étais éliminé en série.
00:49Pour moi, ce fut une très bonne expérience
00:52en tant qu'athlète,
00:54représenter l'équipe des réfugiés
00:55parce que c'est tout à fait particulier
00:57de représenter cette équipe-là.
00:58Vu qu'on ne représente pas un pays,
01:00on représente les gens qui ont fait des guerres.
01:02Je représente, je peux dire, une cause.
01:04Je reçois ce poids de responsabilité
01:06qui est un peu plus important.
01:10Donc, il y a toujours beaucoup de pression.
01:12Je m'entraîne 6 fois, 5 fois dans la semaine, ça dépend.
01:14Aujourd'hui, on fait une séance de vitesse
01:16pour préparer la compétition de ce week-end.
01:20On a les blocs, donc on va commencer par un 40 mètres,
01:23ensuite 50, 60.
01:25À côté, je travaille aussi dans la boutique Hand
01:27qui est sur Paris.
01:28Je suis là-bas deux jours par semaine.
01:31Donc, cela me permet de m'entraîner normalement
01:33et de me préparer aussi.
01:35L'avantage, justement, de cette équipe de réfugiés,
01:37c'est que ça fournit une réelle opportunité
01:40aux athlètes réfugiés qui ont un certain niveau
01:43via la Bourse Olympique.
01:44Après, c'est sûr que l'aspect collectif
01:46et l'aspect équipe qu'il peut y avoir
01:48dans les différents pays
01:50qui vont participer à ces grandes échanges mondiales,
01:53il est moins présent
01:54parce que les athlètes se connaissent un peu moins,
01:57viennent vraiment des quatre coins du monde.
02:00Il y a des choses qui sont faites.
02:01Là, dans deux semaines,
02:02on va en team building en Normandie
02:04pendant une semaine avec tous les athlètes
02:06de l'équipe des réfugiés.
02:07Pour nous permettre de nous connaître
02:09et créer cette harmonie de groupe,
02:12parce qu'au bout du compte, on est une équipe.
02:14Je suis sûr qu'il y a des athlètes qui vont se surpasser,
02:18qui vont dépasser les tours,
02:20peut-être grappiller des médailles, tout est possible.
02:22L'objectif que je me suis fixé,
02:25c'est peut-être mon qualification finale,
02:26mais je sais que ça sera très difficile.
02:27Mais l'objectif principal,
02:28ce sera de faire une demi-finale.
02:30La France m'a accueilli
02:31et il y a plusieurs milliers de réfugiés en France.
02:34Et quand je vais courir à Paris,
02:36ces gens-là vont me soutenir énormément.

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