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00:002024 est l'année de toutes les élections. On a parlé du scrutin à venir en France, de celui qui se joue aujourd'hui au Royaume-Uni, dans un instant nous irons aux Etats-Unis, mais direction l'Iran, hélas ce n'était pas prévu.
00:11Demain, vendredi, second tour de la présidentielle. Les deux finalistes du scrutin incarnent deux courants de la vie politique iranienne, le camp ultraconservateur et le camp réformateur.
00:22On vous retrouve à Téhéran, Siavosh Ghazi. Bonjour Siavosh, à la veille de ce second tour, deux hommes toutefois fidèles au guide suprême et au fondement de la République islamique.
00:31En quoi est-ce qu'ils se distinguent ?
00:35En fait, on peut les qualifier à la fois d'un camp réformateur et modéré et de l'autre des ultraconservateurs, mais aussi on peut les partager en disant que le camp réformateur et modéré est un camp pro-occidental, favorable au rapprochement avec les pays occidentaux,
00:51au retour à l'accord nucléaire de 2015, même si les Etats-Unis ont quitté l'accord nucléaire en 2018 sous l'ancien président américain Donald Trump, et même s'il y a un risque qu'il retourne au pouvoir dans les prochains mois aux Etats-Unis.
01:07De l'autre, il y a un camp ultraconservateur qui est anti-occidental, très clairement favorable à un rapprochement encore plus important avec la Russie et la Chine, donc deux camps qui s'opposent.
01:20Et puis aussi sur le plan intérieur, il y a un camp qui est plutôt pour une ouverture politique, sociale et culturelle, le camp modéré, alors que le camp ultraconservateur est accusé par les modérés de vouloir restreindre les libertés publiques et le champ culturel et social.
01:41Siavash, est-ce que les Iraniens attendent vraiment quelque chose de ce scrutin ?
01:47Alors, ce qu'il faut savoir, c'est qu'au premier tour, il y a eu une participation de moins de 49%, 39,8%, qui est le taux de participation le plus faible depuis la révolution islamique de 1979.
02:01Donc, il y a beaucoup d'Iraniens qui n'ont pas participé à l'élection avec cet argument que de toute façon, cela ne sert à rien puisque le président, selon beaucoup de gens, n'a pas de pouvoir, de véritable pouvoir au sein du système qui est contrôlé par les conservateurs et les ultraconservateurs.
02:23Donc, une participation très faible. Cette fois-ci, selon les sondages, la participation ne devrait pas être beaucoup plus supérieure.
02:30Donc, il y a toujours ce désintérêt de la part des électeurs iraniens, notamment de la classe très jeune, les jeunes qui ont goudé largement les urnes.
02:45Alors, il y a eu une mobilisation du côté réformateur et modéré, mais aussi du côté conservateur pour mobiliser l'électorat.
02:51Mais selon les derniers sondages, les deux candidats sont apparemment au coude à coude et la participation ne devrait pas être bien supérieure au 40% du premier tour.
03:01Siavash Ghazi, à Téhéran. Merci beaucoup.