• l’année dernière
Édition spéciale au lendemain du premier tour des législatives qui ont vu le Rassemblement national arrivé en tête, suivi du Nouveau Front Populaire. Le camp présidentiel arrive lui en troisième.
Un scrutin marqué par une forte participation.
Toute au long de cette matinale, nous allons revenir sur les enseignements de ce premier tour, et la projection sur le second tour. Le Rassemblement national sera-t-il en mesure d’obtenir une majorité absolue ? La gauche appelle au désistement de ses candidats arrivés 3ème, mais qu’en sera-t-il du camp présidentiel ?


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00:00:00Générique
00:00:02...
00:00:10Bonjour à tous. Merci de nous retrouver
00:00:13sur les chaînes parlementaires pour cette édition spéciale
00:00:16au lendemain du 1er tour des législatives
00:00:18qui ont vu le RN arriver en tête
00:00:20suivi du nouveau Front populaire, le camp présidentiel
00:00:23et 3e, un scrutin marqué par une forte participation.
00:00:26On va revenir sur les enseignements de ce 1er tour
00:00:29et sur les projections sur le 2d tour.
00:00:31Le RN sera-t-il en mesure d'obtenir une majorité absolue ?
00:00:34La gauche appelle au désistement de ses candidats
00:00:37arrivés 3e. Qu'en sera-t-il du camp présidentiel ?
00:00:40La consigne est un peu plus floue.
00:00:42Ces législatives font la une de la presse régionale.
00:00:45On va regarder quelques-uns de vos journaux régionaux,
00:00:48le RN aux portes du pouvoir.
00:00:49C'est le titre qui revient le plus souvent ce matin
00:00:52dans la presse régionale.
00:00:54On va voir les résultats en région tout au long de ces 2h.
00:00:57On sera à Montpellier, à Rennes, à Nice, à Nancy,
00:01:00avec les rédactions de la presse régionale.
00:01:02On retrouvera nos envoyés spéciaux sur les terres
00:01:05de François Hollande, à Tulle, d'Éric Ciotti, à Nice
00:01:08et à Saint-Amant-les-Eaux, dans le Nord.
00:01:10C'est la circonscription de Fabien Roussel.
00:01:12Dans une heure, le débat politique
00:01:14avec les 4 représentants des 4 principales forces,
00:01:18mais d'abord, l'analyse de nos experts avec Yves Tréhard.
00:01:21Bonjour, Yves. Merci d'être avec nous,
00:01:23directeur adjoint de la rédaction de Figaro.
00:01:25Bonjour, Pierre. Merci d'être la rédacteure en chef
00:01:28de Politis et Olivier Roucan.
00:01:30Merci d'être avec nous,
00:01:31politologue et constitutionnaliste.
00:01:33On va regarder les grands enseignements
00:01:36de ce scrutin et les réactions politiques
00:01:38avec Audrey Vétaz.
00:01:39En un beau mot, exulte.
00:01:42Il est 20h, le FIEF de Marine Le Pen
00:01:45découvre que le RN domine ce 1er tour.
00:01:49Plus de 33 % des suffrages,
00:01:51devant le nouveau Front populaire à près de 28 %,
00:01:54le camp présidentiel est 3e,
00:01:56avec 20,76 % des suffrages.
00:01:59Un score clarifié par une participation massive.
00:02:0366 % des Français se sont rendus aux urnes,
00:02:06une première depuis 40 ans.
00:02:08J'espère que Marine Le Pen, avec Jordane Bardella,
00:02:10va relever la France.
00:02:12Marine Le Pen, réélue dès le 1er tour,
00:02:16a quant à elle les yeux rivés sur le second.
00:02:19En démocratie, rien n'est plus normal et sain
00:02:22que l'alternance politique.
00:02:24Pour entamer cette alternance,
00:02:26pour conduire les réformes dont le pays a besoin,
00:02:29il nous faut une majorité absolue
00:02:31pour que Jordane Bardella soit, dans 8 jours,
00:02:33nommée Premier ministre par Emmanuel Macron.
00:02:36Applaudissements
00:02:37Du côté de l'actuel Premier ministre,
00:02:39le ton est grave.
00:02:41En 3e position, reléguée dans plusieurs circonscriptions
00:02:44au rôle d'arbitre, le camp présidentiel a perdu son pari.
00:02:47A titre personnel, Gabriel Attal est arrivé en tête
00:02:50dans les Hauts-de-Seine, mais l'heure n'est pas au réjouissance.
00:02:54Ce soir n'est pas un soir comme les autres.
00:02:56Vous me connaissez, je n'irai pas par 4 chemins.
00:02:59La leçon de ce soir,
00:03:00c'est que l'extrême-droite est aux portes du pouvoir.
00:03:03Notre objectif est clair,
00:03:05empêcher le Rassemblement national
00:03:07d'avoir une majorité absolue au second tour
00:03:10et donc de gouverner le pays
00:03:12avec le projet funeste qui est le sien.
00:03:15Visage grave, fermé à gauche aussi à 20h.
00:03:18Parmi les surprises, Fabien Roussel,
00:03:20le leader du Parti communiste, est battu dans le Nord.
00:03:23Mais le Nouveau Front populaire tient bon.
00:03:26C'est une très lourde défaite du président de la République.
00:03:29Dimanche prochain, ce sera l'extrême-droite
00:03:32ou le Nouveau Front populaire qui dirigera ce pays.
00:03:35Rien n'est fait, rien n'est acquis aujourd'hui.
00:03:38C'est un premier tour.
00:03:39Pour se remobiliser, la gauche se montre une nouvelle fois unie,
00:03:43entourée de plusieurs milliers de manifestants,
00:03:45place de la République à Paris,
00:03:47comme pour se donner l'énergie de repartir au combat.
00:03:51On va revenir sur les grands enseignements de ce scrutin
00:03:54avant de les détailler camp par camp.
00:03:56Yves, ces législatives d'hier ont marqué la confirmation
00:03:59du vote des Européennes.
00:04:01Oui, d'ailleurs, sans surprise, d'une certaine façon,
00:04:04parce que cette décision de dissoudre l'Assemblée
00:04:07en laissant entendre
00:04:09que vous vous êtes trompé, revoté et qu'il faut corriger votre tir
00:04:14était une illusion totale.
00:04:18C'était évident que les électeurs allaient confirmer
00:04:22à trois semaines d'écart leur vote.
00:04:24Moi, ce que je retiens, surtout, hier soir,
00:04:27la grande leçon d'hier soir,
00:04:29c'est le rejet, plus que jamais, du président de la République,
00:04:34parce que c'est ça qui a motivé ce vote.
00:04:36Si vous ajoutez, et c'est un rapprochement audacieux,
00:04:40mais si vous ajoutez les voix du RN
00:04:43à ceux du Nouveau Front populaire,
00:04:46vous arrivez à 65 % de refus du président de la République.
00:04:51C'est énorme. Enorme.
00:04:53Et c'est la détestation du président de la République
00:04:56qui motive et qui justifie ce vote.
00:04:58Pourquoi je continue là-dessus ?
00:05:01Parce que personne n'a eu le temps de se jeter dans les programmes.
00:05:04Les programmes ne sont ni faits ni à faire.
00:05:07Ils sont d'une improvisation totale, les uns comme les autres,
00:05:10y compris celui du gouvernement sortant.
00:05:13Et donc, les gens, ce sont...
00:05:15C'est plus un vote, si vous voulez, d'émotion,
00:05:18me semble-t-il, même s'il y a de l'adhésion dedans,
00:05:21je ne le nie pas,
00:05:22qu'un vote tout à fait raisonné.
00:05:25En tous les cas, aujourd'hui,
00:05:27on peut dire que les appels de messieurs Attal et autres,
00:05:31de la majorité, pour faire des majorités de projet,
00:05:34c'est à se taper le coquillard.
00:05:36On va parler de ces coalitions.
00:05:38Vous êtes d'accord avec Yves-Pierre,
00:05:40le scrutin d'hier, c'est le rejet d'Emmanuel Macron ?
00:05:42Oui, mais j'ai envie de dire aussi
00:05:44que c'est la volonté du parlementarisme.
00:05:48On a vécu une hyper-présidentialisation
00:05:50sous Emmanuel Macron.
00:05:51Il y a un rejet d'Emmanuel Macron,
00:05:53mais quand même, le taux de participation
00:05:56qui est exceptionnellement élevé
00:05:57montre que les Français s'intéressent
00:06:00aux législatives quand elles ne sont pas corrélées
00:06:03à l'élection présidentielle.
00:06:05En cela, la démonstration qu'ont fait les Français hier
00:06:08peut laisser entendre qu'il y a une volonté d'un Parlement fort
00:06:12avec la compréhension des enjeux de ces législatives.
00:06:15Donc certes, le temps a été court.
00:06:17Certes, on peut interroger le caractère démocratique
00:06:19d'une élection qui s'organise aussi rapidement
00:06:21avec peut-être une absence de lisibilité
00:06:24des programmes des uns et des autres par les Français,
00:06:27même si je pense qu'ils savent pourquoi ils ont voté
00:06:29et pour qui ils ont voté.
00:06:30Mais avant tout, je note ça.
00:06:33Après, il y a la confirmation que le bloc de Marine Le Pen
00:06:36est un bloc solide,
00:06:38pas de progression majeure,
00:06:41une progression majeure quand même depuis 2022,
00:06:44parce qu'ils triplent parfois leurs scores.
00:06:46C'est quand même pas rien.
00:06:47Ils sont passés de 5-6 millions de votants aux législatives
00:06:51à 13 millions de votants aujourd'hui.
00:06:52C'est à peu près les scores que Marine Le Pen avait faits
00:06:54en 2022, donc c'est quand même assez élevé.
00:06:57La question, c'est est-ce qu'il y a une réserve de voix ?
00:07:00Est-ce qu'ils ont la possibilité d'aller plus loin
00:07:02la semaine prochaine ? C'est moins sûr.
00:07:03On va en reparler tout à l'heure.
00:07:04Ça va être à question des désistements républicains
00:07:06qui va faire l'élection.
00:07:07Il y a deux élections.
00:07:08Il y a eu une élection jusqu'à la semaine dernière.
00:07:10Cette semaine s'ouvre une autre page.
00:07:12On va parler de cette entre-deux-tours.
00:07:13Est-ce qu'hier, on a eu, finalement,
00:07:15avec ces législatives qui se déroulaient à mi-mandat
00:07:17et non dans la foulée de la présidentielle,
00:07:19est-ce qu'on a eu un réflexe de vote national
00:07:20plutôt que de vote local ?
00:07:22C'est un vote d'étiquette, hier ?
00:07:24Je pense que d'abord, c'est la réussite...
00:07:29Si réussite du coup présidentiel, il y a,
00:07:32c'est celui de la mobilisation.
00:07:34La dramatisation a fonctionné, quelque part.
00:07:36Ensuite, il me semble quand même
00:07:38qu'en effet, en 15 jours,
00:07:41il est difficile pour un électeur
00:07:43de se repérer véritablement sur le plan idéologique
00:07:47et sur le plan, encore plus, des propositions précises.
00:07:50On se détermine en fonction de globules d'informations assez vastes.
00:07:54Est-ce que c'est un vote national par définition ?
00:07:56Oui, ce sont des législatives.
00:07:58Ceci dit, pour le Rassemblement national...
00:08:01Il y a souvent une équation locale, Lucette.
00:08:03Est-ce que le réflexe d'étiquette a joué plus
00:08:05que l'équation locale ?
00:08:07Je pense que ce qui se produit,
00:08:10c'est la domestication par le RN
00:08:13du mode de scrutin majoritaire à deux tours des législatives.
00:08:16Il y a un ancrage, désormais, dans les circonscriptions.
00:08:20Des députés inconnus en 2022,
00:08:22qui avaient été élus, si on prend l'exemple des Pyrénées-Orientales,
00:08:25retrouvent quasiment leur position dès le premier tour.
00:08:28On a même une élue au premier tour, là-bas,
00:08:30Rassemblement national.
00:08:32Donc, est-ce que c'est une élection sur étiquette ?
00:08:35L'étiquette est floue, malgré tout.
00:08:37Les programmes sont moyennement compris, à mon avis.
00:08:41Mais on comprend quand même, en gros,
00:08:44pour les lecteurs moyens, la différence, évidemment,
00:08:46entre le NFP, le RN et Ensemble.
00:08:49Donc, oui, il y a une nationalisation de ce scrutin.
00:08:53Mais moi, ce que je remarquerais,
00:08:55c'est désormais une institutionnalisation,
00:08:57un ancrage territorial pour le RN.
00:09:00On va faire le point sur les résultats,
00:09:02bloc par bloc, avec Alex Poussard,
00:09:04qui va nous rejoindre pour faire le point sur ces résultats.
00:09:06Et Alex, rejoignez-nous, et je vous rejoins également.
00:09:09On va, évidemment, commencer, Alex,
00:09:11par le grand vainqueur de ce scrutin,
00:09:13le RN.
00:09:14Oui, le RN qui a élu 38 députés dès le premier tour.
00:09:18C'est une première pour l'extrême droite
00:09:19dans l'histoire de la Ve République.
00:09:21Alors, parmi les candidats RN
00:09:22qui ont obtenu plus de 50 % des suffrages,
00:09:26il y a d'abord Marine Le Pen, réélue dans le Pas-de-Calais,
00:09:29avec plus de 58 % des voix,
00:09:31l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale,
00:09:34Sébastien Chenu, est lui aussi réélu très largement,
00:09:37avec 58,3 % des suffrages.
00:09:41Edwige Diaz, vice-présidente du RN,
00:09:45est réélue en Gironde, avec plus de 53 % des voix.
00:09:49Parmi les autres cadres du parti qui ont été réélus hier soir,
00:09:52dès le premier tour, on peut citer Julien Audoul,
00:09:55dans le département de Lyon,
00:09:57qui a tout juste passé la barre des 50 %.
00:09:59Également, Philippe Ballard,
00:10:01réélu dans la deuxième circonscription de l'Oise,
00:10:05avec plus de 53 % des voix.
00:10:08Et puis, Laure Lavallette,
00:10:09la porte-parole du RN, réélue députée
00:10:11de la deuxième circonscription du Var,
00:10:13avec plus de 50 % des voix.
00:10:15Et on va parler également de Nicolas Dupont-Aignan.
00:10:16Oui, Nicolas Dupont-Aignan,
00:10:18le patron du parti Debout la France
00:10:20pour la droite souverainiste,
00:10:21il se retrouve dans une triangulaire.
00:10:24Il arrive en deuxième position dans sa circonscription de l'Essonne,
00:10:27avec près de 33 % des voix.
00:10:29Derrière, le candidat du nouveau Front populaire.
00:10:33Et puis, en troisième position,
00:10:35le président LR du Conseil départemental de l'Essonne,
00:10:37François Durovray, qui a obtenu plus de 27 % des voix.
00:10:41Merci, Alex. Tout à l'heure,
00:10:42on va commencer en parlant de Marine Le Pen,
00:10:44un symbole, Marine Le Pen,
00:10:47évidemment, de la réussite de la vague RN
00:10:50et de ce score historique, Yves,
00:10:52pour le Rassemblement national.
00:10:54Oui, on voyait venir,
00:10:56on voyait poindre, je dirais,
00:10:58cette progression depuis longtemps, maintenant.
00:11:01Ca fait quand même très longtemps
00:11:02que le Rassemblement national a cette dynamique.
00:11:05Il ne cesse de progresser, il ne cesse de monter.
00:11:08Sa stratégie de dédiabolisation
00:11:12et de recentrage, apparemment,
00:11:15fonctionne auprès des électeurs,
00:11:17puisque moi, je suis de ceux qui pensent
00:11:19qu'elle peut avoir la majorité absolue
00:11:20à l'Assemblée nationale.
00:11:21En tous les cas, elle est en position de...
00:11:24Effectivement, son parti est en position
00:11:26d'occuper le pouvoir, le pouvoir législatif,
00:11:29y compris le pouvoir, pardon, exécutif,
00:11:33à Matignon.
00:11:35C'est assez...
00:11:36Ce qu'il faut retenir de tout cela,
00:11:38c'est que le Rassemblement national
00:11:40et le Front national avant lui
00:11:42s'est toujours battus contre le mode de scrutin
00:11:45majoritaire à deux tours.
00:11:48Or, c'est ce scrutin qui, aujourd'hui,
00:11:51lui permettrait d'arriver au pouvoir.
00:11:55C'est aussi tout le génie du président de la République
00:11:58d'avoir fait rentrer la Quatrième République
00:12:00dans la Cinquième.
00:12:02C'est quand même assez extraordinaire.
00:12:03En tous les cas, c'est la démonstration
00:12:06que le mode de scrutin
00:12:11ne peut ne pas être un obstacle
00:12:15pour des formations qui, à l'origine,
00:12:17n'étaient pas très importantes
00:12:18et qui étaient plutôt assez clivantes.
00:12:21Alors, là, aujourd'hui,
00:12:23le Rassemblement national s'est ripolliné,
00:12:25s'est acheté une nouvelle conduite,
00:12:28présente un nouveau visage,
00:12:30et apparemment, les électeurs en France
00:12:35avaient envie de tester,
00:12:37ont peut-être envie de tester
00:12:39un parti qui n'a jamais occupé le pouvoir,
00:12:41c'est ça, aussi, c'est sa virginité.
00:12:43C'est vous qui le dites, qu'il n'a jamais occupé le pouvoir.
00:12:45C'est vous qui le dites, qu'il n'a jamais occupé le pouvoir.
00:12:47La droite à laquelle...
00:12:49Ils sont les héritiers d'une droite
00:12:50qui a quand même gouverné ce pays.
00:12:52La France de pétain, c'est quand même...
00:12:54Non, mais d'accord, mais restons raisonnables
00:12:56et restons dans la cinquième règle.
00:12:58S'il vous plaît, moi, j'ai pas vu de pétinistes, là,
00:13:00parmi les Rassemblements nationals, il y en a peut-être,
00:13:03mais là, j'essaye de faire quelque chose,
00:13:06d'avoir un propos à peu près censé,
00:13:08et voilà, ils ont complètement changé de braquet.
00:13:13Et Olivier, on l'a vu dans les résultats
00:13:15avec Alex Moussard,
00:13:16il y a des députés sortants qui sont réélus dès le premier tour.
00:13:20Est-ce que c'est aussi la preuve d'un ancrage local réussi
00:13:22pour le Rassemblement national ?
00:13:23Ce qu'on disait tout à l'heure,
00:13:25c'est qu'il y a à la fois la domestication
00:13:28du mode de scrutin,
00:13:29mais cela se fait par un ancrage,
00:13:31une présence dans les circonscriptions.
00:13:33Ils ont saisi l'occasion du résultat
00:13:35un peu surprenant et inespéré pour eux de 2022.
00:13:39Les députés élus dans les circonscriptions
00:13:42se montraient, ils ont été de plus en plus invités,
00:13:45dans les manifestations de la société civile.
00:13:49Et donc, tout ceci leur permet sans doute,
00:13:52pour certains...
00:13:53Au-delà de ça, il y a, évidemment,
00:13:56ce n'est pas qu'un ancrage de présence territoriale,
00:13:58c'est aussi un ancrage idéologique,
00:14:00il faut quand même bien voir les choses.
00:14:02Il y a une acceptation aujourd'hui plus importante
00:14:06d'un fonds idéologique du Rassemblement national,
00:14:09certes qui a évolué, qui s'est un peu lissé,
00:14:13mais qui reste quand même très saillant
00:14:15sur des questions identitaires.
00:14:17On l'a vu encore pendant cette campagne,
00:14:19avec la question des binationaux
00:14:21et ces débats autour du droit de seuls.
00:14:23Il faut faire le constat aujourd'hui,
00:14:25lorsqu'on dit vote d'adhésion,
00:14:27bien que cela passe par le fait
00:14:28que de plus en plus de Français sur ces questions,
00:14:31sans dire qu'ils valident tout,
00:14:34mais sont en mesure d'accepter
00:14:36la rhétorique du Rassemblement national.
00:14:38C'est un changement, pour notre pays,
00:14:40assez idéologique, assez profond, qu'il faut étudier.
00:14:43Pierre, est-ce que le plus dur commence désormais
00:14:46pour le Rassemblement national ?
00:14:48Il devrait y avoir plus de 300 triangulaires
00:14:50qui ne devraient pas rester en l'État
00:14:52puisqu'il y a des consignes de désistement
00:14:53à gauche et dans la majorité présidentielle.
00:14:55Il va être compliqué, cet entre-deux-tours, pour l'ARN ?
00:14:57Il risque d'être très compliqué, c'est certain.
00:14:59On va voir quel sera l'état, justement,
00:15:02de ce désistement républicain.
00:15:03La gauche a été très claire là-dessus.
00:15:05Sur les 105 circonscriptions
00:15:07où ils sont en situation de se maintenir
00:15:08dans le cadre du second tour,
00:15:10il y a un appel au désistement.
00:15:11Il reste à savoir ce que les macronistes vont faire.
00:15:14Pour ceux qui sont troisième et là où l'ARN est en tête.
00:15:17Exactement.
00:15:18Sur le Rassemblement national,
00:15:20j'ai entendu, on l'a entendu souvent,
00:15:22Yves vient de le dire,
00:15:23souvent, les Français font le choix du Rassemblement national
00:15:26en se disant, on n'a jamais essayé.
00:15:28Je disais, je vais peut-être trop loin,
00:15:30je parlais de la France de pétain,
00:15:31mais il n'y a pas besoin d'aller aussi loin.
00:15:33On sait ce que vaut une mairie, une municipalité
00:15:36gérée par un élu du Rassemblement national.
00:15:40Les amis de Marine Le Pen,
00:15:42qui dirige des pays comme l'Argentine,
00:15:44on sait que les premières victimes,
00:15:46ce sont les femmes, les pauvres, les étrangers,
00:15:48des politiques des amis de Mme Le Pen.
00:15:51Ça fait à peine un an que M. Ravier-Millet a été élu.
00:15:55Le pays est en proie à la pauvreté.
00:15:57On ne peut pas comparer Ravier-Millet,
00:15:58c'est un très mauvais exemple.
00:15:59Le pays est en proie à la pauvreté.
00:16:01La moitié de la population vit sous une pauvreté.
00:16:02Les amis de Mme Le Pen, M. Orban, pareil.
00:16:05Je veux bien, mais pas M. Léaï.
00:16:07Léaï, c'est tout le contraire.
00:16:08Léaï, c'est Macron.
00:16:09C'est Macron, 2015.
00:16:11Mais ce n'est pas vrai.
00:16:12C'est un libéral.
00:16:13Marine Le Pen, elle est devenue quoi ?
00:16:15Si elle fait un accord avec M. Schetty,
00:16:17vous croyez que c'est quoi, le politique de Marine Le Pen ?
00:16:18Schetty n'est pas libéral.
00:16:20Il faut arrêter d'expliquer que Mme Le Pen est devenue sociale.
00:16:22Mme Le Pen a une volonté d'éradiquer l'État-providence,
00:16:25d'éradiquer ce que sont les politiques sociales.
00:16:27Entendez bien ce qu'elle a dit, Marine Le Pen,
00:16:29encore une fois, hier.
00:16:30Elle a dit que les droits sociaux,
00:16:31vous les aurez quand on aura réassigné
00:16:33les financements de la France.
00:16:34Je veux bien qu'on fasse des comparaisons,
00:16:36mais il faut que les comparaisons soient pertinentes.
00:16:38M. Léaï, il n'y a pas d'équivalent dans le monde.
00:16:41M. Léaï, c'est très simple,
00:16:42c'est un libéralisme porté au maximum.
00:16:46Même aux Etats-Unis, vous n'avez pas ça.
00:16:48Ce libéralisme, alors on peut le critiquer ou pas,
00:16:52mais M. Léaï, il a coupé toutes, toutes les aides sociales.
00:16:57Est-ce que Mme Le Pen est comme ça ?
00:16:58Non, Mme Le Pen, pour moi...
00:16:59Tous les amis de Mme Le Pen en ont fait la démonstration.
00:17:01C'est un national socialiste.
00:17:03Mais tous les amis de Mme Le Pen l'ont fait.
00:17:07Les aides sociales ont été coupées.
00:17:08En Italie du Sud, c'est une catastrophe.
00:17:10Mme Mélanie a supprimé toutes les aides sociales,
00:17:13ce qu'on appelle chez nous le RSA, par exemple.
00:17:18Je veux dire, c'est la matrice même de ces gens
00:17:21que l'on dit d'extrême-droite,
00:17:22et on ne dit pas qu'ils sont d'extrême-droite.
00:17:23Pour rien, c'est qu'il y a une matrice,
00:17:25il y a une ADN qui les lit tous,
00:17:27c'est la haine des étrangers
00:17:29et c'est la fin de l'État-providence.
00:17:30Et c'est Marine Le Pen qui nous l'explique
00:17:32encore une fois hier.
00:17:33Il faut bien tendre l'oreille quand elle le dit.
00:17:34Et d'ailleurs, depuis quelques semaines,
00:17:36c'est ce qu'on entend de la part de Jordan Bardala,
00:17:37qui nous explique qu'il renonce à tout
00:17:39parce que de toute façon, s'il devait gouverner le pays,
00:17:41il retrouverait le pays dans un état de financier tel
00:17:43que ça ne lui permettrait pas de financer
00:17:45les politiques sociales qu'il a prénoncées devant les Français.
00:17:48Dans son discours, elle a invoqué le RSA.
00:17:49Elle a dit qu'aucun Français ne perdrait un droit.
00:17:50Vous avez raison de poser la question,
00:17:52est-ce que ça va être dur ou pas dur ?
00:17:53Parce qu'Yves, tout à l'heure, faisait un calcul
00:17:55pour dire combien la France détestait Emmanuel Macron.
00:17:57Et c'est très juste, mais on peut prendre les chiffres
00:17:59dans un autre sens.
00:18:00Il y a quand même 33 % des Français qui ont voté
00:18:02pour Marine Le Pen.
00:18:03On peut se dire qu'il y a 66 % de Français, un peu plus,
00:18:05qui rejettent le projet de Marine Le Pen
00:18:08et de ce petit camarade.
00:18:09Donc oui, le plus dur reste.
00:18:10À cette affaire, on sait qu'il y a une tradition en France
00:18:14qui tend effectivement un tout petit peu à disparaître,
00:18:17même s'il y avait plus d'énormes millions de Français
00:18:19qui sont descendus dans les rues de France en 2002
00:18:21quand le visage de Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour
00:18:23et qu'aujourd'hui, les collectifs, la gauche,
00:18:26peinent un peu à mobiliser, même si hier, encore une fois,
00:18:28il y a eu des mobilisations un peu partout en France
00:18:31pour dire le rejet de Marine Le Pen.
00:18:33Mais voilà, on sent quand même qu'y compris chez Emmanuel Macron,
00:18:36il y a cette volonté.
00:18:38On savait qu'hier soir, les collaborateurs d'Emmanuel Macron
00:18:40ont travaillé circonscription par circonscription.
00:18:43Et ce qui était impensable hier peut devenir pensable aujourd'hui.
00:18:46C'est-à-dire que même la France insoumise pourrait devenir
00:18:49un allié objectif des amis de M. Macron
00:18:52s'il s'agit, pour eux, de faire battre un élu de l'Assemblée nationale.
00:18:56C'est pas exactement le discours qu'on a entendu dans la majorité.
00:18:58Edouard Philippe, il dit ni Rassemblement national ni LFI.
00:19:00Gabriel Attal, il dit pas une voix à l'extrême droite,
00:19:03mais on va soutenir ceux qui sont dans notre champ de valeur.
00:19:06Auriane, Gabriel Attal, il nous explique
00:19:07qu'il peut possiblement faire un accord politique de gouvernement
00:19:10avec le nouveau Front populaire.
00:19:11S'il veut avoir la majorité de main,
00:19:13il peut pas se passer du principal groupe de gauche
00:19:15qui fait partie du nouveau Front populaire,
00:19:16c'est-à-dire la France insoumise.
00:19:18Donc, il faut pas se raconter des histoires.
00:19:19Il faut pas nous dire...
00:19:20Il veut une majorité nouvelle avec la gauche
00:19:22et, en même temps, exclure le principal parti de gauche.
00:19:24Ça n'a pas de sens.
00:19:25Olivier, il va y avoir un problème de réserve de voix
00:19:27pour le Rassemblement national et de désistement,
00:19:29ce Front républicain qui est en train de se créer,
00:19:32en tout cas, c'est ce que demandent les Etats-majors.
00:19:34Oui, alors, d'abord, il faudra voir, on le saura mardi,
00:19:36la réalité de ces désistements et de ce Front républicain
00:19:40qui est quand même, aujourd'hui, difficile à comprendre
00:19:43pour les électeurs parce que, justement,
00:19:46les frontières ont été assez brouillées,
00:19:47y compris au sein de la majorité, ne parlons même pas d'LR,
00:19:51on ne sait plus trop
00:19:53quelle est la réalité de ce Front républicain
00:19:56et je pense que beaucoup d'élus pensent au municipal avenir.
00:20:01Quand vous avez un RN qui arrive devant,
00:20:04dans plus de 290 circonscriptions en tête,
00:20:08électoralement, pour la suite, je veux dire,
00:20:11les élus des partis classiques se posent des questions.
00:20:15Donc, le Front républicain, il y a un gros point d'interrogation.
00:20:18Et puis, sur les réserves de voix,
00:20:21donc, je commence à en parler là,
00:20:22les réserves de voix du RN,
00:20:24évidemment, elles sont, semble-t-il,
00:20:27je dis bien, semblent-ils, épuisées,
00:20:29sauf qu'il y a une dynamique.
00:20:31Et par rapport à la question de la majorité absolue,
00:20:35il faut garder à l'esprit
00:20:36qu'on ne connaît pas le taux de probabilité,
00:20:38mais c'est une possibilité
00:20:40qu'il ne faut pas exclure d'entrée de plume.
00:20:42Il y a une dynamique et, encore une fois,
00:20:44il y a des frontières idéologiques
00:20:46qui sont en train de bouger.
00:20:47Donc, il y a beaucoup d'incertitudes
00:20:50dans la question d'un...
00:20:54Comment dire ?
00:20:55D'une confirmation ou pas de ce vote de premier tour
00:20:58en faveur du RN au second.
00:21:02La question, évidemment, du nombre de triangulaires
00:21:05sera quand même assez stratégique et déterminante.
00:21:08Pour la majorité absolue, il y a trois cas de figure, en fait.
00:21:12Soit ils ont vraiment la majorité absolue
00:21:15après le deuxième tour,
00:21:17soit ils n'ont pas la majorité absolue
00:21:19à une dizaine ou une vingtaine de sièges,
00:21:22et à ce moment-là, ils arriveront à draguer,
00:21:26si vous me permettez l'expression,
00:21:28quelques élus LR, vraisemblablement,
00:21:31peut-être d'autres, d'ailleurs,
00:21:32pour former une majorité absolue.
00:21:34Là où ça sera plus difficile pour eux,
00:21:37c'est que s'il leur manque 40 ou 50 sièges,
00:21:41là, pour eux, ça sera très difficile.
00:21:43Et pour la France aussi, d'ailleurs,
00:21:45parce qu'on sera dans une situation assez baroque.
00:21:49On va parler des LR qui ont d'ores et déjà rallié
00:21:52le RN, c'est le cas d'Éric Ciotti.
00:21:54On va à Nice, où on retrouve Stéphanie Despierre.
00:21:57Bonjour, Stéphanie. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:21:59Vous avez suivi, évidemment, la soirée électorale d'Éric Ciotti.
00:22:02Est-ce que son pari de rejoindre le RN a été gagnant ?
00:22:07Dans un circonscription, sans aucun doute.
00:22:09Éric Ciotti est arrivé en tête avec 41 % des voix.
00:22:13C'est presque 10 points de plus qu'au premier tour,
00:22:15il y a deux ans.
00:22:16Son alliance avec le RN a donc convaincu les électeurs.
00:22:19Au second tour, ce sera une triangulaire
00:22:22avec le candidat de la gauche arrivé à deuxième.
00:22:24Il est à 26 %.
00:22:25Et le candidat du camp présidentiel,
00:22:28Greg Monetti, troisième, à 22 %.
00:22:31Mais ce proche d'Éric Ciotti, le maire de Nice,
00:22:33va-t-il se maintenir ou se retirer ?
00:22:35Le dilemme n'est pas encore tranché.
00:22:38Dans les circonscriptions voisines des Alpes-Maritimes,
00:22:40les Républicains qui ont suivi Éric Ciotti
00:22:42dans son ralliement au RN sont en tête.
00:22:46Ça protégeait Christelle Dintorny, députée sortante,
00:22:48et même réélue dès le premier tour.
00:22:51En revanche, les députés sortants restés fidèles
00:22:54à la ligne historique des Républicains
00:22:56sont qualifiés, mais en très grande difficulté,
00:22:58face au RN.
00:23:00Je vous le rappelle, Éric Ciotti,
00:23:02même s'il est très contesté, est toujours président du parti.
00:23:06Hier soir, il a appelé les Républicains à voter RN,
00:23:09à suivre le chemin d'espérance, dit-il, qu'il a ouvert.
00:23:12La victoire étant vue pour porter Jordan Bardella à Matignon,
00:23:16à lancer hier à ses militants,
00:23:18celui qui compte bien jouer un rôle de premier plan
00:23:20si le Rassemblement national arrive au pouvoir.
00:23:23Merci beaucoup, Stéphanie. Merci, merci.
00:23:25Vous étiez à Nice, sur les terres d'Éric Ciotti.
00:23:28Paris gagnant, Pierre Jacquemin, pour Éric Ciotti.
00:23:32Il y a clairement une affiliation,
00:23:36une communauté d'idées qui s'était faite sentir
00:23:38depuis longtemps, entre Éric Ciotti et Marine Le Pen.
00:23:42Paris réussit, oui, parce que Marine Le Pen arrive en tête
00:23:47et qu'elle fait des scores qui lui permettent de penser
00:23:50que dimanche prochain, elle peut avoir une majorité
00:23:53relative ou absolue à l'Assemblée nationale.
00:23:55Donc, sans doute, le pari est-il réussi.
00:23:58Il reste aux Républicains.
00:24:00Avec tous les déboires et les différents processus judiciaires
00:24:05en cours avec la famille des Républicains,
00:24:07parce qu'on ne sait plus très bien où habitent les Républicains,
00:24:10on ne sait plus très bien si les Républicains
00:24:12sont des Républicains.
00:24:13Ils ont d'ores et déjà annoncé, pour la branche non-ciottiste,
00:24:16qu'il n'y aurait pas de désistement républicain
00:24:19face à l'extrême droite.
00:24:20On a le sentiment d'un parti à la dérive.
00:24:22Je me demande si ce n'est pas Éric Ciotti qui avait raison.
00:24:25J'ai toujours pensé que la matrice idéologique des Républicains
00:24:29était plutôt du côté des macronistes.
00:24:31Force est de constater que s'il n'y a pas d'appel
00:24:33d'un désistement républicain, les LR pourraient être
00:24:36RN-compatibles et, demain, former une coalition avec eux
00:24:39s'il manque des voix à Marine Le Pen.
00:24:41Sans doute qu'Éric Ciotti aura-t-il franchi le premier pas
00:24:44que ceux qui vont être réélus dimanche pourront emprunter.
00:24:48On voit que M. Marlex, le président des députés LR
00:24:51à l'Assemblée nationale,
00:24:52est quand même en très grande difficulté dans cette élection.
00:24:55Justement, avant de vous entendre, Yves et Olivier,
00:24:58on va retrouver Alex qui nous rejoint pour faire le point
00:25:01sur ce bloc.
00:25:02LR et alliés, les deux lignes de LR.
00:25:04On va regarder les résultats des candidats LR,
00:25:07ceux qui se sont alliés au RN et ceux qui sont restés indépendants.
00:25:10D'abord, chez les Républicains, alliés au RN,
00:25:13on le rappelle, Eric Ciotti est qualifié pour le second tour
00:25:16avec plus de 41 % des voix dans sa première circonscription
00:25:19des Alpes-Maritimes.
00:25:20Il participera à une triangulaire avec le candidat de la gauche,
00:25:2526,6 % des voix, et le candidat du camp présidentiel
00:25:27proche de Christian Estrosi, le maire de Nice,
00:25:30avec 22,8 % des voix.
00:25:32A sa collègue des Alpes-Maritimes, Christelle Dintorny,
00:25:35partie s'allier avec le RN,
00:25:36elle est réélue dès le premier tour
00:25:38dans la cinquième circonscription des Alpes-Maritimes
00:25:41avec plus de 50 % des voix.
00:25:43On peut citer la maire des Républicains de Montauban,
00:25:46Brigitte Barège, alliée au RN dans cette élection.
00:25:49Elle récolte près de 44 % des voix au premier tour
00:25:53dans le Tarn-et-Garonne et affrontera au second tour
00:25:56la socialiste Valérie Rabault, ancienne vice-présidente.
00:25:59On parle des LR indépendants ?
00:26:00Oui, chez les LR qui ont refusé de s'allier
00:26:03au RN, on peut d'abord citer le résultat de Laurent Wauquiez,
00:26:07président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:26:09Il arrive en tête dans sa première circonscription
00:26:12de Haute-Loire avec 36,8 % des voix
00:26:15et il sera dans une triangulaire au second tour
00:26:18avec le candidat RN qui a récolté 34 % des voix
00:26:22et la candidate de gauche qui est à 18,6 % des voix.
00:26:26Olivier Marlex, le patron du groupe LR à l'Assemblée nationale,
00:26:29est nettement devancé dans la 2e circonscription de Réloire.
00:26:33Il est devancé par le candidat RN à 38,3 % des voix.
00:26:38Olivier Marlex est à 26 % des voix
00:26:41et la candidate de gauche est également qualifiée
00:26:44au second tour avec 26 % des voix.
00:26:46Et puis, il y a un député LR qui a été réélu dès le premier tour.
00:26:50Il s'agit de Philippe Juvin, député sortant des Hauts-de-Seine,
00:26:53réélu avec 52 % des voix.
00:26:55Il faut préciser que dans ce département des Hauts-de-Seine,
00:26:57il y a un accord électoral entre les Républicains indépendants
00:27:00et le camp présidentiel.
00:27:01Et puis, on finit par le résultat d'Aurélien Pradié,
00:27:03qui, lui, a quitté les Républicains à cinq jours du scrutin.
00:27:06Il arrive nettement en tête dans sa circonscription du Lot
00:27:09avec 42 % des voix devant la candidate de gauche, 24 %,
00:27:13et la candidate du RN, 23 %.
00:27:15Merci, Alex. A tout à l'heure,
00:27:17ils vont parler du pari gagnant d'Éric Ciotti.
00:27:19Finalement, les LR Canal Historique,
00:27:21ils ne s'en sortent pas si mal que ça.
00:27:24Alors, qu'est-ce que vous appelez LR Canal Historique ?
00:27:26Ceux qui n'ont pas rallié Éric Ciotti.
00:27:28Qui n'ont pas franchi le Rubicon.
00:27:29Qui sont restés indépendants.
00:27:31On n'y comprend plus rien, ils ne savent même pas eux-mêmes
00:27:33où ils habitent très précisément.
00:27:36Il y a plusieurs solutions.
00:27:38Ce que vient de nous dire Alex est très parlant,
00:27:43puisque vous avez des personnalités comme Juvin,
00:27:48qui ont fait alliance avec la majorité présidentielle.
00:27:52Vous avez des personnalités qui ont décidé
00:27:55de rester indépendantes,
00:27:57comme M. Wauquiez, jusqu'à présent,
00:27:59ou M. Pradié,
00:28:03et puis vous en avez d'autres,
00:28:05comme M. Ciotti et quelques-uns,
00:28:07dans son département, d'ailleurs,
00:28:09qui ont passé un pacte avec le Rassemblement national.
00:28:13Vous avez tous les cas de figure.
00:28:1550 millions de LR.
00:28:16Ce qui est la preuve de quoi,
00:28:18c'est que le parti LR n'existe plus.
00:28:20On le savait depuis longtemps, mais c'est la confirmation.
00:28:24Il n'existe plus, il n'a plus de collotte vertébrale,
00:28:26il n'a plus de chef,
00:28:27même si, officiellement, c'est encore Eric Ciotti
00:28:30qui le dirige.
00:28:31Ce qui est sûr, c'est que c'est la grande victime,
00:28:34je dirais, de l'ère Macron, d'une certaine façon,
00:28:39alors que le Parti socialiste, lui, s'est refait une santé
00:28:42ces derniers temps,
00:28:44à la faveur de l'arrivée de Raphaël Glucksmann,
00:28:46mais combien de temps ça va durer, ça, je ne sais pas.
00:28:49Est-ce qu'il va être payant, ce pari pour les LR,
00:28:52de rester indépendants ?
00:28:53Parce que, finalement, à part Eric Ciotti et Christelle Dantorny,
00:28:55des députés sortons,
00:28:57personne ne s'est présenté sous l'étiquette LR-RN.
00:29:00Oui, mais ce qui vient d'être dit doit être mémorisé,
00:29:04c'est-à-dire qu'électoralement,
00:29:06nous mesurons quand même à quel point, par exemple,
00:29:08l'électorat RN élargit et va par 21 % de cadres,
00:29:15ce qui n'était pas du tout le cas il y a quelques années,
00:29:17alors que l'électorat LR ne cesse de se réduire
00:29:21aux plus âgés, aux plus fortunés.
00:29:24Donc, on voit bien, d'ailleurs,
00:29:26que le résultat de Laurent Wauquiez
00:29:29n'est quand même pas extraordinaire,
00:29:32alors qu'il a, lui, depuis très longtemps,
00:29:34voulu adopter cette stratégie idéologique de droitisation,
00:29:39mais qui ne fonctionne pas bien,
00:29:42puisqu'il se retrouve avec un rassemblement national
00:29:45à peu près à son niveau.
00:29:47Donc, la stratégie idéologique de LR,
00:29:52aujourd'hui, n'est pas comprise.
00:29:54Elle est floue.
00:29:55Et ensuite, il y a des volontés...
00:29:58Parce qu'il y a plusieurs lignes. Eric Ciotti a brûlé ça.
00:30:00Eric Ciotti a voulu cliver,
00:30:05mais si vous voulez, on saura le sort de LR
00:30:08une fois qu'on aura la stratégie des élus de ce parti
00:30:14après le second tour.
00:30:16Mais c'est un parti en très mauvais état, quand même.
00:30:19On parle de stratégie.
00:30:20Hier, les Républicains, canal historique,
00:30:23ont choisi de ne pas donner de consigne de vote
00:30:25pour le second tour, Pierre.
00:30:27Oui, mais même là, je ne suis pas sûr que ce soit aussi clair
00:30:29que cela, parce que j'ai entendu aussi M. Copé
00:30:31annoncer que la position officielle des LR
00:30:34serait prise cet après-midi en cas d'un bureau national.
00:30:38Je ne sais pas qui convoque le bureau national,
00:30:40si c'est le canal historique, si c'est M. Ciotti,
00:30:41si la ligne qui sera décidée cet après-midi en bureau national,
00:30:45ce sera la ligne officielle.
00:30:46Vous voyez, c'est assez incompréhensible.
00:30:48On communiquait hier soir des LR disant pas de consigne de vote.
00:30:50On communiquait des LR, canal historique.
00:30:52On verra ce que cet après-midi, le bureau national,
00:30:54si c'est canal historique, si c'est Ciotti qui a convoqué ce bureau
00:30:57et ce que diront les Républicains.
00:31:00Je trouve que tout ça est assez confus.
00:31:05Après, de toute façon, l'électorat des Républicains,
00:31:08vous pouvez lui dire de faire barrage ou de ne pas faire barrage,
00:31:11de moins en moins, il le suit, les consignes.
00:31:14Aujourd'hui, les Français, de moins en moins,
00:31:16suivent les consignes.
00:31:17Après, on peut se dire que le score du Rassemblement national
00:31:20est tel, à un tel niveau, c'est quasiment le même niveau
00:31:23que celui de Marine Le Pen de 2022 à l'élection présidentielle,
00:31:26que possiblement le reste de l'électorat
00:31:28ne veut pas d'une majorité absolue du Rassemblement national
00:31:32et que possiblement, c'est l'existement de la gauche
00:31:35et des macronistes, pour ceux qui y participeront,
00:31:38joueront à la défaveur du Rassemblement national.
00:31:41Le rôle des Républicains, finalement,
00:31:43il va être assez symbolique,
00:31:45il ne va pas peser énormément dans cette campagne d'entre-deux tours.
00:31:48Ils ne peuvent pas apporter un appoint,
00:31:50au cas de pas de majorité ?
00:31:52Là aussi, vous voyez, on ne peut même pas dire,
00:31:55et Yves le disait tout à l'heure, sans doute,
00:31:57s'il manque un peu de députés pour faire une majorité absolue
00:32:00au Rassemblement national, sans doute,
00:32:02dragueront-ils une certaine partie des députés LR.
00:32:05Ça va dépendre de quel type de député LR.
00:32:07Si c'est M. Jullivain, il ne fera pas d'accord
00:32:08avec le Rassemblement national.
00:32:10Et inversement, possiblement, une partie de ces députés-là
00:32:13pourrait faire partie d'une future majorité
00:32:15qu'Emmanuel Macron a appelée de ses voeux
00:32:17des démocrates et républicains.
00:32:19Ils sont tellement divisés
00:32:20que sans doute, s'il reste 20, 30, 40 députés LR,
00:32:23sans doute, y compris au sein de cette même famille,
00:32:25il y aura des accords stratégiques importants.
00:32:28Oui, non juste pour compléter cet état de fragmentation
00:32:31et ce trouble identitaire, finalement, des Républicains,
00:32:34c'est que dans les résultats d'hier donnés à 10 %,
00:32:36vous avez les LR, mais vous avez aussi les divers droites.
00:32:39Vous avez toute une partie de ces candidats
00:32:42et quasiment la moitié de ces 10 %
00:32:45qui se portent sur des divers droites,
00:32:47pas explicitement sur des LR.
00:32:49Et Yves, tout à l'heure, vous disiez
00:32:51pas de ralliement, en tout cas pour le moment.
00:32:52Est-ce que ça peut changer à partir du 8 juillet,
00:32:54le lendemain du second tour ?
00:32:56Est-ce que les LR peuvent se tourner, à ce moment-là,
00:32:59vers le Rassemblement national hier ?
00:33:01François-Xavier Bellamy, il n'était pas très clair
00:33:03quand on lui a demandé s'il pouvait rallier
00:33:05un gouvernement Jordan-Bernier.
00:33:06Oui, oui, pas très clair, mais c'est...
00:33:08Si vous voulez, il y a certaines personnalités,
00:33:10parce que, pardon de cette expression,
00:33:12mais il faut fonctionner au cas par cas, là.
00:33:14Il n'y a pas de...
00:33:15Si vous prenez quelqu'un comme Jean-François Copé,
00:33:18dont on connaît la ligne, lui, c'est clairement non.
00:33:21Jean-François Copé, pour lui,
00:33:23le Rassemblement national est plus qu'un adversaire,
00:33:26d'une certaine façon.
00:33:27Son discours est d'une clarté limpide.
00:33:29C'est vrai que si vous prenez François-Xavier Bellamy,
00:33:32on se dit qu'il y a une possibilité,
00:33:34si vous voulez, de rapprochement.
00:33:37Je pense que, chez beaucoup,
00:33:39il y a probablement une possibilité de rapprochement.
00:33:45Je crois qu'il y a quand même des...
00:33:47C'est là où je reprends l'expression historique,
00:33:50et Jean-François Copé en fait partie.
00:33:52Il y a beaucoup de Républicains...
00:33:55Enfin, il y a quelques Républicains, ce qu'il en reste,
00:33:58qui ont le souci de garder leur identité
00:34:02et de se dire que, justement,
00:34:04il y a peut-être quelque chose à faire
00:34:06d'ici à 2027,
00:34:07d'ici aux prochaines législatives,
00:34:11d'ici à un avenir relativement proche,
00:34:15pour que les Républicains renaissent de leur centre.
00:34:18Il ne faut pas oublier qu'on est en train d'assister...
00:34:21Le deuxième tour n'a pas eu lieu encore.
00:34:23On est en train d'assister
00:34:24au rétrécissement du Bloc central.
00:34:28Ce qu'avait essayé de créer Emmanuel Macron
00:34:31est en train de se dissoudre, d'une certaine façon,
00:34:34dans la dissolution.
00:34:35Edouard Philippe ne peut pas le recréer pour vous ?
00:34:37Edouard Philippe, mais il y a d'autres prétendants
00:34:40qui peuvent et qui songent à recréer quelque chose,
00:34:43justement, sur ces fondations-là.
00:34:46On va voir, mais à mon avis,
00:34:48là, l'histoire n'est pas écrite, pas du tout.
00:34:50On va continuer à regarder les résultats.
00:34:52Dans nos régions, avec nos partenaires
00:34:55de la presse régionale, on va aller à Montpellier,
00:34:57où on retrouve Olivier Biscaille.
00:34:59Bonjour, Olivier. Merci d'être avec nous,
00:35:02directeur de la rédaction du Midi-Livre.
00:35:04Quels sont les grands enseignements
00:35:06des résultats en Occitanie ?
00:35:07Je ne vais pas vous surprendre en vous disant
00:35:10que le trio de têtes en Occitanie
00:35:13est bien identique à celui de la France,
00:35:17avec un rassemblement national plus fort que jamais
00:35:19sur l'ensemble des départements de l'Occitanie.
00:35:22On le savait depuis de nombreuses années.
00:35:25Ca se confirme, évidemment,
00:35:26avec un Bloc de gauche
00:35:29qui talonne dans le nombre de circonscriptions
00:35:32suivi par la Macronie.
00:35:34La Macronie est en mauvaise posture dans le Languedoc
00:35:38parce que dans la plupart des circonscriptions,
00:35:40soit il est évacué du premier tour,
00:35:43soit il est troisième, c'est le cas,
00:35:45à Montpellier, où Patricia Miralès,
00:35:47l'ancienne ministre, finit troisième
00:35:49derrière le rassemblement national
00:35:52qui est en tête, suivi de l'Union de la gauche.
00:35:55C'est le cas de Patrick Vignal,
00:35:57que l'on connaît bien et qui est député depuis 12 ans,
00:36:00qui est troisième dans une circonscription
00:36:03où LRN arrive en tête.
00:36:04Ces deux parlementaires, hier soir,
00:36:06avaient tout simplement décidé de ne pas nous répondre
00:36:10puisqu'ils considèrent que le désistement
00:36:12n'est pas tout à fait à l'ordre du jour.
00:36:15En tout cas, ils décideront ce matin
00:36:17s'ils se maintiennent ou s'ils se retirent
00:36:21de cette course au second tour.
00:36:23Sur les 58 circonscriptions en Occitanie,
00:36:2527 triangulaires potentielles,
00:36:2811 dans le Languedoc.
00:36:30On a ce matin beaucoup l'attention
00:36:32sur les choix des uns et des autres
00:36:35dans notre région.
00:36:36La question se pose, la question de l'entre-deux-tours.
00:36:40C'est votre une, Olivier.
00:36:41Vers quel front républicain ?
00:36:43C'est la question.
00:36:44Oui, parce qu'hier soir,
00:36:46il y avait toute une nuance de décision.
00:36:49Vous prenez la circonscription de Sébastien Rome,
00:36:52qui est un député LFI.
00:36:55Il est arrivé deuxième.
00:36:56Le Front national est arrivé premier.
00:36:58Le troisième, c'est Jean-François Eliaoui,
00:37:01ancien député Renaissance,
00:37:02qui, hier soir, après une visioconférence
00:37:05avec Edouard Philippe, a décidé de se maintenir.
00:37:08Laurence Christol, qui est troisième,
00:37:10arrivée dans une circonscription
00:37:12où elle était députée sur temps.
00:37:14La première, c'est la socialiste.
00:37:16Hier soir, il y avait encore des questions de monde.
00:37:19Ce n'est pas un rassemblement national
00:37:21qui est en tête dans cette circonscription.
00:37:24Peut-être, sur la base de réserve de voix,
00:37:26maintenir sa candidature et peut-être l'emporter.
00:37:29Il va y avoir, tout au long de cette journée,
00:37:32vous le disiez, sur le plateau, des décisions différentes.
00:37:35Un point pour terminer, ce qui se passe à Béziers.
00:37:38C'est très intéressant.
00:37:39La députée sortante est Emmanuelle Ménard.
00:37:42Elle avait été élue brillamment il y a deux ans.
00:37:45Depuis 2014, il n'y avait pas de candidat
00:37:47du Rassemblement national.
00:37:49C'est le cas depuis trois semaines.
00:37:51Le RN est arrivé en tête dans cette circonscription
00:37:54avec 31 % des voix.
00:37:55Emmanuelle Ménard est deuxième.
00:37:57Hier soir, c'était la grimace pour Robert-Emmanuel Ménard,
00:38:01qui est en très mauvaise posture
00:38:03et qui pourrait perdre son siège de députée
00:38:06au soir du second tour.
00:38:08Merci, Olivier. Merci beaucoup.
00:38:09On regarde la Une du Midi Libre.
00:38:11Vers quel front républicain ?
00:38:13C'est la question que vous posez à la Une de votre journal.
00:38:17On le voit, avec Olivier,
00:38:18il y a les consignes nationales,
00:38:20mais sur le terrain, localement,
00:38:22c'est plus compliqué, ce désistement.
00:38:24Oui, c'est certain que ces consignes,
00:38:27notamment d'Emmanuel Macron ou des amis d'Emmanuel Macron,
00:38:30on l'a vu, pourtant, Édouard Philippe,
00:38:33a été d'une clarté, même si la clarté ne va pas
00:38:35jusqu'à dire que le front doit s'imposer,
00:38:38y compris avec la France insoumise,
00:38:40puisqu'il les exclut du champ républicain.
00:38:43Mais la décision d'Édouard Philippe,
00:38:45c'était d'appeler ses candidats à se retirer
00:38:48si ils sont arrivés en 3e position
00:38:50à l'extrême droite.
00:38:51Donc, voilà, vers quel front républicain se dirige-t-on ?
00:38:54C'est la vraie bonne question qui va se jouer
00:38:57entre aujourd'hui et demain soir,
00:38:59l'heure de dépôt des candidatures.
00:39:01Mais une fois que le front a été décidé,
00:39:03sans doute, on en parlera aussi,
00:39:05c'est pour quelle alternative ?
00:39:06C'est quoi, une majorité absolue au RN ?
00:39:09C'est un accord de coalition entre la gauche et les macronistes ?
00:39:12A-t-il une majorité absolue ?
00:39:14C'est la question qui va se poser dimanche.
00:39:16On va parler de la gauche.
00:39:18On va voir les résultats.
00:39:19Alex Poussard nous rejoint à nouveau
00:39:21pour faire le point, justement, sur ce bloc de gauche,
00:39:24cette nouvelle alliance, ce nouveau front populaire.
00:39:27Qu'en est-il de ces personnalités ?
00:39:29Les socialistes, avec l'ancien président de la République,
00:39:32François Hollande, qui est qualifié pour le 2d tour en Corrèze
00:39:36avec 37,6 % des voix obtenues au 1er tour.
00:39:39Il participera à une triangulaire
00:39:41avec une candidate du RN
00:39:43et un candidat LR.
00:39:46Le 1er secrétaire du PS, Olivier Faure,
00:39:48est réélu dès le 1er tour
00:39:50dans la 11e circonscription de Seine-et-Marne
00:39:52avec 53,4 % des suffrages.
00:39:56On peut évoquer le résultat du député socialiste
00:39:59sortant Jérôme Getsch, qui, souvenez-vous,
00:40:01avait refusé cette alliance du nouveau front populaire
00:40:04avec la France insoumise.
00:40:05Au 1er tour, dans sa circonscription de l'Essonne,
00:40:08il récolte 34,4 % des voix
00:40:10et il se retrouve dans une triangulaire
00:40:13face à une candidate de gauche
00:40:16qui a 25,2 % des voix
00:40:19et une candidate du RN avec 20 % des suffrages.
00:40:22Du côté des écologistes, Sandrine Rousseau est réélue
00:40:25dès le 1er tour dans la 9e circonscription de Paris
00:40:28avec 52 % des voix.
00:40:31Et puis, chez les communistes, c'est la douche froide.
00:40:34La mauvaise surprise, puisque le patron
00:40:36du Parti communiste français
00:40:37et ancien candidat à la présidentielle, Fabien Roussel,
00:40:39est battu dès le 1er tour
00:40:41dans la 20e circonscription du Nord
00:40:43face au candidat du RN, Guillaume Florequin,
00:40:47qui a obtenu un petit peu plus de 50 % des suffrages.
00:40:50Qu'en est-il pour les insoumis ?
00:40:51Mathilde Panot, qui présidait le groupe insoumis
00:40:53à l'Assemblée nationale, est réélue dès le 1er tour
00:40:56dans le Val-de-Marne avec 59 % des voix,
00:40:59tout comme le coordinateur du parti
00:41:02de la France insoumise, Manuel Bompard,
00:41:03réélu dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône
00:41:06avec un score très élevé, 67,5 % des voix.
00:41:10Qu'en est-il du résultat de François Ruffin
00:41:13dans la 1re circonscription de la Somme ?
00:41:15Eh bien, avec près de 34 % des voix,
00:41:17il arrive en 2e position derrière la candidate
00:41:20du RN, qui est à 40,7 % des voix,
00:41:24mais François Ruffin va bénéficier du désistement
00:41:27de la candidate du camp présidentiel,
00:41:29qui a obtenu 22 % des voix
00:41:31et qui appelle à battre le RN.
00:41:34On peut également évoquer le résultat
00:41:35du jeune insoumis, Louis Boyard,
00:41:38dans la 3e circonscription du Val-de-Marne,
00:41:41récolte près de 42 % des voix,
00:41:44mais il devra remporter une triangulaire
00:41:46face au candidat du RN
00:41:48et au candidat ensemble du parti présidentiel,
00:41:52Loïc Signor.
00:41:53Et puis, enfin, on peut évoquer
00:41:55le député insoumis, Alexis Corbière,
00:41:57qui a été, entre guillemets, purgé du parti
00:41:59car jugé déloyal à Jean-Luc Mélenchon.
00:42:02Eh bien, il fait la course en tête en Seine-Saint-Denis
00:42:04avec plus de 40 % des voix
00:42:07devant la candidate insoumise
00:42:09investie par le nouveau Front populaire,
00:42:11Sabrina Ali Benali,
00:42:12avec 36,4 % des voix.
00:42:15Merci, Alex. Merci beaucoup.
00:42:17Un mot, peut-être, sur Fabien Roussel.
00:42:18C'est la surprise de la soirée.
00:42:20Il vit une circonscription qui est communiste
00:42:22depuis des années.
00:42:23Est-ce que c'est la preuve que cet électorat ouvrier,
00:42:26cet électorat de gauche,
00:42:27cet électorat populaire,
00:42:28aujourd'hui, il se tourne vers le RN ?
00:42:30Cette preuve, elle existe depuis longtemps.
00:42:33Moi, je note, effectivement, Fabien Roussel,
00:42:37il y a un enseignement,
00:42:39ce que vous venez de montrer,
00:42:41est tout à fait intéressant.
00:42:42Si vous prenez la France insoumise,
00:42:45la France insoumise qui essaye de récupérer le vote,
00:42:48justement, ouvrier, communiste,
00:42:52jadis communiste et tout, comme Ruffin,
00:42:54bat l'otage.
00:42:56Vous prenez la France insoumise
00:42:59qui n'est pas sur ce combat-là,
00:43:02en tous les cas, pas majoritairement.
00:43:04C'est-à-dire Mathilde Panot,
00:43:05c'est-à-dire...
00:43:08M. Bompard,
00:43:09ils sont élus dès le premier tour.
00:43:11C'est-à-dire que le discours qu'ils tiennent,
00:43:13qui est un discours mélenchoniste, s'il en est,
00:43:16eh bien, lui, finalement, porte plus,
00:43:19c'est comme ça que je l'interprète,
00:43:21que le discours de M. Ruffin,
00:43:23qui veut être un discours plus social,
00:43:26d'une certaine façon.
00:43:27Et donc, ça, c'est très intéressant.
00:43:29Alors, après,
00:43:30pour revenir sur M. Roussel,
00:43:33bah oui, je ne connais pas son adversaire.
00:43:36Je ne sais pas si c'est un parachuté
00:43:38ou si c'est quelqu'un du cru,
00:43:40mais enfin, la gifle est...
00:43:43est sévère.
00:43:46Oui, j'entends le...
00:43:48Ca vous a fait réagir,
00:43:49la ligne Mélenchon contre la ligne social ?
00:43:52Ca me fait sourire, parce que je l'entends
00:43:54et je la lis beaucoup depuis hier soir.
00:43:56Sauf que ce que vous oubliez de pointer,
00:43:58mon cher Yves,
00:43:59c'est le lieu d'élection de tous ceux que vous venez de citer
00:44:02qui sont dans le canal historique de Mélenchon.
00:44:04Les mélenchonistes purjus, comme vous le dites,
00:44:07sont souvent dans les centres urbains.
00:44:08Là où ils font leur meilleur score,
00:44:10la France insoumise,
00:44:11c'est Paris ou l'approche banlieue,
00:44:13Marseille ou les alentours.
00:44:15C'est le centre urbain.
00:44:18Et là où, aujourd'hui,
00:44:19des députés de la France insoumise
00:44:21sont mis en difficulté,
00:44:22c'est effectivement dans des endroits,
00:44:25souvent dans des zones rurales,
00:44:28ou dans des petites villes de France,
00:44:32où la France insoumise est effectivement mise en difficulté.
00:44:35Et d'ailleurs, je pense que...
00:44:37Je ne veux pas jeter de polémiques,
00:44:40mais je pense que la France insoumise,
00:44:42de manière générale, devra s'interroger
00:44:43sur la stratégie qui a été la sienne au premier tour.
00:44:45Quand j'ai vu les différents cadres de la France insoumise
00:44:48aller faire campagne pour Sabrina Ali Ben Ali,
00:44:50alors qu'il n'y avait pas de danger de l'extrême droite,
00:44:52mais juste pour empêcher Alexis Corbière
00:44:55d'être élu, ce qui n'a pas fonctionné,
00:44:57je me pose la question de pourquoi avoir mis autant de moyens
00:45:00à aller soutenir les petits camarades
00:45:01qui n'étaient pas en difficulté,
00:45:03pour ne pas aller soutenir justement
00:45:04ceux qui étaient en difficulté.
00:45:05Je pense à Caroline Fiat, je pense à François Ruffin...
00:45:09Qui est derrière le Rassemblement national,
00:45:11à l'incarnation.
00:45:12Caroline Fiat, bien sûr, ou Fabien Roussel.
00:45:14Il y a là quand même un problème dans la stratégie
00:45:17que je pense qui a été celle de la France insoumise.
00:45:18Mais attention aux différentes lectures de ces scrutins,
00:45:23parce que oui, la France insoumise
00:45:25a un socle électoral très important
00:45:28dans les grandes métropoles.
00:45:29On va demander à Olivier de Tranchet,
00:45:31est-ce que la ligne Mélenchon est électoralement payante ?
00:45:33Moi, ce que je note, si vous voulez,
00:45:35sur les gauches, y compris la France insoumise,
00:45:39c'est, depuis une vingtaine d'années,
00:45:41le fait qu'elle se recroqueville sur un électorat très urbain.
00:45:44C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les gauches sont incapables
00:45:47de continuer à, je dirais même, stabiliser
00:45:52leur électorat urbain,
00:45:53et ne parlons même pas du rural.
00:45:55Donc, par rapport à ce résultat,
00:45:57qui pourrait être commenté sur le mode c'est une réussite,
00:46:00moi, je trouve que c'est une stabilisation
00:46:03des réussites urbaines,
00:46:05avec parfois, d'ailleurs, dans le sud,
00:46:08des échecs, parce que Marseille,
00:46:12c'est quand même aujourd'hui une ville
00:46:13qui se dirige de plus en plus vers le rassemblement national.
00:46:18Donc, il n'y a pas là de capacité de la gauche
00:46:21à régénérer son électorat et à retrouver des marges.
00:46:26Lorsque l'on voit, par exemple,
00:46:27tout le long de la Garonne jusqu'à la Gironde,
00:46:30c'est le rassemblement national
00:46:32qui a remplacé un électorat rural
00:46:35à la fois radical, socialiste,
00:46:38et les LFI, qui avaient progressé dans la ruralité
00:46:41en 2012, voire 2017, régressent.
00:46:44Donc, il y a du travail de ce point de vue,
00:46:47et je pense que ça va avec ce que vous disiez
00:46:49sur les stratégies de campagne.
00:46:51Par exemple, dans les Bouges-Girondes,
00:46:53on a Manuel Bompard, qui est réélu dès le premier tour,
00:46:56Sébastien Delogue, qui est réélu dès le premier tour,
00:46:58Pierre Dareville, le communiste,
00:47:00qui lui est en difficulté face au RN.
00:47:02Oui, mais le LFI consolide...
00:47:04Lorsqu'on regarde la sociologie des votes,
00:47:08aujourd'hui, on est sur, certes,
00:47:10un électorat qui, sur le plan pécunier,
00:47:13reste défavorisé, mais qui est surdiplomé.
00:47:16Il y a désormais un électorat cadre
00:47:18qui est assez fort pour ce NFP,
00:47:21et, encore une fois,
00:47:23sur les villes de plus de 200 000 habitants.
00:47:25Donc, si vous voulez,
00:47:27de ce point de vue,
00:47:30la stratégie LFI, mais au-delà...
00:47:33Parce que, finalement, c'était déjà une évolution,
00:47:36tout ce qui vient d'être dit,
00:47:37qui marquait le Parti socialiste des années 2000.
00:47:40Donc, on est là, sur la moyenne durée,
00:47:43on voit bien qu'il y a une stabilisation,
00:47:47et je dirais même, parfois,
00:47:49une rétraction de cette capacité de la gauche
00:47:51à parler au-delà des grandes villes.
00:47:54Bon, je ne vais pas faire une analogie avec la Hongrie,
00:47:57mais qui résiste à Orban en Hongrie,
00:48:01c'est Budapest.
00:48:02Et regardez la carte,
00:48:04Paris et quelques grandes villes en France,
00:48:06aujourd'hui, c'est le NFP.
00:48:08Et question qu'on posait tout à l'heure
00:48:10pour le RN,
00:48:11est-ce que l'entre-deux-tours va être compliqué
00:48:13pour le nouveau Front populaire,
00:48:15qui est arrivé troisième dans plusieurs circonscriptions,
00:48:17et qui, si la Consigne nationale est respectée,
00:48:20va voir nombre de ses candidats se désister ?
00:48:22Alors là, je suis...
00:48:24Pareil, il va falloir voir au cas par cas,
00:48:27parce qu'il y a cette Consigne nationale qui est très claire,
00:48:29c'est vrai qu'elle a été donnée de façon très claire,
00:48:32mais est-ce qu'elle va être respectée ?
00:48:34Il y aura sans doute des exceptions, ici ou là,
00:48:37parce qu'il y a des inimitiés,
00:48:39parce qu'il y a des égaux,
00:48:42parce que, voilà, il y a des calculs qui sont faits,
00:48:45voilà.
00:48:46Là, on entre dans un cadre un peu irrationnel,
00:48:52il n'y a pas de règle, en fait.
00:48:53S'il y a une règle qui est dictée,
00:48:55est-ce que cette règle va être respectée partout ?
00:48:57Je n'en sais rien.
00:48:59Avec des différences qui ont été pointées hier
00:49:01dans le camp présidentiel...
00:49:03Ah oui, je parle à l'intérieur de la gauche,
00:49:05parce que vous pouvez avoir à troisième position
00:49:08un LFI, un socialiste ou un écologiste
00:49:11qui va dire que je ne respecte pas la Consigne de Paris,
00:49:14je ne parle même pas de la majorité présidentielle.
00:49:17Mais juste la majorité présidentielle
00:49:19qui a dit hier, pas une voile d'OAL et ORN,
00:49:21mais les désistements pour faire gagner un LFI,
00:49:23ça ne semble pas être à l'ordre du jour.
00:49:26Alors, ce n'est pas à l'ordre du jour du tout
00:49:28chez M. Philippe.
00:49:31Là, c'est très clair, il le dit, il l'a exprimé.
00:49:33Chez M. Attal, ça paraît assez clair.
00:49:35François Bayrou aussi l'a dit.
00:49:37François Bayrou l'a dit aussi.
00:49:38Chez Gabriel Attal, ça paraît plus clair, quand même.
00:49:41J'ai compris que c'était comme ça.
00:49:43Il a parlé de candidats républicains.
00:49:45Il a dit candidats qui partagent nos valeurs républicaines.
00:49:48Là, il peut y avoir, effectivement,
00:49:50deux interprétations.
00:49:52Mais, en tous les cas, il n'a pas fait l'exclusion
00:49:55d'Edouard Philippe.
00:49:56Non, il n'a pas dit LFI.
00:49:57Mais il a dit qu'on se retirera
00:49:59pour les candidats qui partagent nos valeurs.
00:50:01Tout comme le président de la République.
00:50:04Visiblement, les proches conseillers,
00:50:06y compris d'anciens conseillers d'Emmanuel Macron,
00:50:08ont passé une nuit assez longue
00:50:11parce que, je crois qu'ils ont étudié de près
00:50:15l'ensemble des circonscriptions
00:50:17où la nouvelle alliance, le nouveau front populaire
00:50:20était en situation de l'emporter face au RN
00:50:24et où des candidats macronistes pourraient se désister,
00:50:27y compris si c'était des députés de la France insoumise.
00:50:30Je crois que, dans le camp Macron,
00:50:32on n'exclut pas de soutenir des députés de la France insoumise
00:50:35si, sur le CV, ça va.
00:50:36S'ils considèrent que ces gens-là sont des gens républicains.
00:50:40Mais pas que.
00:50:41On a passé la campagne à expliquer
00:50:43que la France insoumise était un parti antisémite.
00:50:45On a l'impression que ces gens-là sont sortis du champ républicain.
00:50:49Mais vous faites le point sur qui sont les députés
00:50:52qui ont semé le trouble et qui ont eu des propos
00:50:54qui, effectivement, étaient hors cadre républicain
00:50:58parce que profondément antisémites
00:51:00ou, en tout cas, alimentant l'antisémitisme,
00:51:02ils sont très marginaux.
00:51:04Dans l'immense majorité des cas,
00:51:06sans doute, la raison va l'emporter.
00:51:08donnera pour consigne d'effectivement se désister.
00:51:11Je ne dis pas que tout ça sera très massif,
00:51:13mais il y aura sans doute...
00:51:15Quand Jean-Luc Mélenchon prend la parole
00:51:17entouré de Manuel Bompard et de Rima Hassan,
00:51:19est-ce que c'était le meilleur plan
00:51:21pour pousser au désistement républicain
00:51:24en faveur de la France insoumise ?
00:51:26Je ne sais pas, je ne crois pas.
00:51:27En revanche, je trouve que la parole de Jean-Luc Mélenchon,
00:51:31qui a appelé très clairement au désistement
00:51:33de ses candidats de la France insoumise,
00:51:35vous avez vu la campagne horrible
00:51:37à laquelle il a fait front pendant ces derniers mois.
00:51:40Il dit clairement,
00:51:41votez pour les candidats macronistes,
00:51:44votez pour les candidats de droite
00:51:45quand ils sont les mieux placés pour faire battre l'extrême droite.
00:51:49On peut accuser tout et son contraire.
00:51:51Mais quand il s'agit d'être au rendez-vous de l'histoire,
00:51:54c'est-à-dire faire battre l'extrême droite,
00:51:56il dit les mots, et il les a dits avec une grande clarté,
00:52:00et je pense que c'est logique qu'on l'ait entendu hier soir.
00:52:03Après, sur la forme, évidemment, chacun jugera.
00:52:05Olivier, il a été au rendez-vous ?
00:52:07Oui, y compris LSI et Jean-Luc Mélenchon
00:52:10sont aujourd'hui plus clairs.
00:52:13L'ensemble, je dirais, de cette NFP
00:52:15est plus clair sur la question du front républicain
00:52:19que la majorité sortante et que, évidemment, LR.
00:52:23Voilà. C'est aussi, d'ailleurs,
00:52:25cela se voit depuis l'ère Sarkozy, cette affaire.
00:52:29La droite est restée claire sur le front républicain
00:52:32jusqu'à Jacques Chirac.
00:52:34Ensuite, ça a commencé à se brouiller.
00:52:36Sur la question des désistements et de ce qu'on verra ce profilé mardi,
00:52:40je pense qu'au-delà des éléments de personnalité,
00:52:44des égaux locaux, il y a aussi la question des réserves de voix.
00:52:48C'est ça qui est calculé.
00:52:50Si certains restent, c'est parce qu'ils pensent l'emporter,
00:52:53même s'ils arrivent en numéro 3 du fait des réserves de voix.
00:52:57Et ça peut expliquer certaines tactiques
00:53:00qui dérogeraient des désistements systématiques.
00:53:02J'ajoute une toute petite chose.
00:53:04La parole d'Edouard Philippe était très attendue hier.
00:53:07Il pourrait un jour payer très cher la position qu'est la sienne.
00:53:10C'est-à-dire que se mettre à dos la formation principale de la gauche
00:53:14qui va arriver en tête dimanche prochain,
00:53:16qui est la France insoumise, n'est pas raisonnable.
00:53:18C'est quand même les voix de la gauche, y compris de la France insoumise,
00:53:22qui ont permis à deux reprises d'élection d'Emmanuel Macron.
00:53:24Mettons qu'en 2027, scénario improbable mais possible,
00:53:28ou en tout cas, c'est une hypothèse,
00:53:30il se retrouve face à Marine Le Pen au second tour.
00:53:33Comment va-t-il dire aux gens de la France insoumise
00:53:35qu'il a cornerisé qu'il faut voter pour lui
00:53:37pour le faire battre l'extrême droite ?
00:53:39Il a pris une responsabilité extrêmement importante
00:53:41qui pourrait lui coûter cher un jour.
00:53:43Là-dessus, et après, on va parler de la réforme de l'assurance chômage.
00:53:46Oui.
00:53:47Moi, sur Jean-Luc Mélenchon, je vous trouve assez affirmatif.
00:53:52C'est quelqu'un de très madré, Jean-Luc Mélenchon.
00:53:56Alors, il a le propos, et puis, à côté de lui, il a Rima Hassan,
00:54:01qui, il faut le dire,
00:54:02pour la plupart de l'électorat centriste et de droite,
00:54:07c'est impossible.
00:54:09C'est impossible.
00:54:10Qui vient, en plus, pas coiffé, mais habillé avec un keffier.
00:54:15Non, mais il y a toute une symbolique.
00:54:17Il y a toute une symbolique.
00:54:19Ce qui, quand on est honnête intellectuellement,
00:54:20n'est pas très grave, d'arriver avec un keffier.
00:54:21Non, mais bon...
00:54:23Soyez raisonnable dans ce que l'on...
00:54:25C'est signé, parce qu'on parle, évidemment,
00:54:27de la cause palestinienne et du Hamas,
00:54:30mais dans le contexte actuel.
00:54:32C'est ça qui est intéressant.
00:54:34Et donc, tout est calculé chez Jean-Luc Mélenchon.
00:54:36Jean-Luc Mélenchon, de toute manière, je le répète,
00:54:40ses élections législatives, c'est pas son histoire.
00:54:44Il s'en moque complètement.
00:54:45Ce qu'il veut, c'est que le Rassemblement national,
00:54:48c'est ça, le sous-texte, en fait, arrive au pouvoir,
00:54:51et que ça soit le désordre,
00:54:53et que, lui, il parie sur l'élection présidentielle.
00:54:57C'est son objectif, c'est son unique objectif.
00:55:00Et il va continuer dans ce sens-là.
00:55:02On va parler, évidemment, de la majorité présidentielle,
00:55:07du camp présidentiel, en tout cas, dans quelques instants,
00:55:09mais d'abord, on va continuer à voir les résultats
00:55:11dans nos régions. Va à Rennes,
00:55:12où on retrouve Stéphane Bénier.
00:55:13Bonjour, Stéphane. Merci beaucoup d'être avec nous,
00:55:15directeur de l'information de TV Rennes.
00:55:17Stéphane, il y a eu une percée du Rassemblement national
00:55:20en Bretagne pour les Européennes.
00:55:21Est-ce qu'il en a été de même hier pour cette législative ?
00:55:24Alors, il y a eu, évidemment, encore,
00:55:27pour le Rassemblement national, un bon score
00:55:29dans une région bretagne qui a voté à 73,4 %,
00:55:35poussée du Rassemblement national,
00:55:37mais résistance de la majorité présidentielle
00:55:42qui reste en tête avec 29,7 %
00:55:46devant le nouveau Front populaire à 29,6 %.
00:55:49Donc, vous voyez, c'est très serré.
00:55:51Le Rassemblement national, lui, n'a enregistré que 27,7 %,
00:55:57donc, oui, poussée du Rassemblement national,
00:56:00mais la terre bretonne, terre historique de gauche,
00:56:05qui a résisté vraiment assez largement.
00:56:09Vous avez d'autres résultats, Stéphane ?
00:56:13Oui, alors, ce que l'on peut dire, c'est que si on regarde
00:56:15l'Île-et-Vilaine, on avait beaucoup d'attention
00:56:18sur les huit circonscriptions.
00:56:20Quatre étaient purement rennaises,
00:56:21et là, on voit vraiment que la gauche s'est très largement imposée,
00:56:26avec même Mikaël Bouloud, qui a été réélu dès le premier tour
00:56:29dans la huitième circonscription.
00:56:31D'un point de vue départemental, il faut signaler
00:56:34que le Rassemblement national qualifie
00:56:37sept de ses huit candidats pour le second tour.
00:56:39Il y aura donc sept triangulaires.
00:56:42Le parti de Marie Le Pen et Jordan Bardella
00:56:45sera donc dans ces triangulaires,
00:56:47avec, quand même, dans la quatrième circonscription,
00:56:50celle de Redon.
00:56:52Eh bien, cette vraiment circonscription,
00:56:56regardée vraiment avec attention,
00:56:57eh bien, on voit que le nouveau Front populaire
00:57:02arrive en deuxième position, alors que c'était la députée sortante,
00:57:05et le RN a donc placé en tête un candidat
00:57:09avec simplement 136 voix d'avance.
00:57:12Et puis, dans la septième, eh bien, c'est le député sortant,
00:57:16vraiment Thierry Benoît,
00:57:18qui est en route pour une cinquième réélection,
00:57:21eh bien, qui arrive largement en tête.
00:57:24Juste pour signaler qu'en Ille-et-Vilaine et en Bretagne,
00:57:27la question des désistements s'opère.
00:57:30Pour le Front de gauche, c'est clair, il faut se désister,
00:57:33et on l'a vu sur Fougère,
00:57:35où la candidate du nouveau Front populaire,
00:57:39la communiste Elsa Laffaille,
00:57:41s'est tout de suite désistée en faveur de Thierry Benoît.
00:57:45À droite, c'est un petit peu plus compliqué.
00:57:47Deux candidates sont en seconde position sur Rennes,
00:57:50elles vont se maintenir,
00:57:52mais le cas le plus épineux, c'est Anne Pato sur Redon,
00:57:55pour la majorité présidentielle,
00:57:57qui est troisième et qui, à présent,
00:58:00n'a toujours pas annoncé son désistement,
00:58:03alors que le candidat du Rassemblement national,
00:58:06lui, est en tête.
00:58:08Merci beaucoup, Stéphane.
00:58:09Merci d'avoir été avec nous pour nous parler de ces résultats
00:58:12de la région Bretagne.
00:58:13Un mot, Yves, sur ces résultats en Bretagne ?
00:58:14Oui, c'est intéressant,
00:58:15parce que la Bretagne, qui a été observée de près,
00:58:18où on disait que même la Bretagne était maintenant pénétrée
00:58:21par le Rassemblement national,
00:58:23là, il y a un mouvement de résistance, semble-t-il,
00:58:25par rapport, en tous les cas, aux élections européennes.
00:58:27Ce ne sont pas du tout les mêmes élections,
00:58:29mais la Bretagne, qui est une terre chrétien-démocrate,
00:58:33elle a fait jouer sa sensibilité,
00:58:39et on voit que le Rassemblement national,
00:58:41en pourcentage de voix, arrive en 3e position
00:58:45derrière le Front populaire et la majorité présidentielle.
00:58:49On va voir les résultats du dernier bloc.
00:58:51C'est le bloc du camp présidentiel.
00:58:53Alex nous rejoint.
00:58:55Et Alex, évidemment, beaucoup de ministres
00:58:58étaient candidats hier, 24 sur les 35 du gouvernement Attal.
00:59:01Oui, à commencer par le premier d'entre eux,
00:59:03Gabriel Attal, qui est arrivé en tête
00:59:05dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine,
00:59:07avec 43,8 % des voix,
00:59:10devant la candidate de gauche,
00:59:12qui est à 35,5 % des suffrages.
00:59:14Dans le Nord, le ministre de l'Intérieur,
00:59:17Gérald Darmanin,
00:59:18devance le Rassemblement national d'une courte tête,
00:59:22avec 36 % des voix.
00:59:23Le candidat RN est à 34,3 % des voix,
00:59:27et la candidate de gauche a gagné son ticket
00:59:29pour une triangulaire dans cette circonscription.
00:59:32Un bon résultat pour le ministre des Affaires étrangères,
00:59:34Stéphane Séjourné, dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine,
00:59:3746 % des voix au premier tour,
00:59:39devant la candidate de l'Union de la gauche,
00:59:42qui a récolté à 21,4 % des suffrages.
00:59:45L'ancienne Premier ministre, Elisabeth Borne,
00:59:47est-elle arrivée en 2e position
00:59:49dans sa circonscription du Calvados,
00:59:51avec près de 29 % des voix,
00:59:54derrière le Rassemblement national,
00:59:55qui est à plus de 36 % des suffrages,
00:59:58et Elisabeth Borne devrait bénéficier
01:00:00du désistement du candidat de la gauche,
01:00:02arrivé en 3e position, avec 23 % des voix.
01:00:04Et Alexia Desministres, en revanche, qui sont en difficulté.
01:00:07Oui, notamment Stanislas Guérini,
01:00:08le ministre de la Transformation publique,
01:00:10il est distancé à Paris, dans la 3e circonscription.
01:00:14Il est arrivé en 2e position, avec près de 34 % des suffrages,
01:00:17derrière la candidate de gauche, Léa Balazs-Elmarecki,
01:00:22qui a récolté plus de 46 % des voix.
01:00:24Et puis, la secrétaire d'État à la Ville,
01:00:26Sabrina Agresti-Roubach, ne sera pas réélue
01:00:28dans la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône.
01:00:30Elle est arrivée 3e, avec plus de 23 % des voix,
01:00:35et elle se désiste au profit de la gauche,
01:00:37de la candidate du Nouveau Front populaire,
01:00:39qui a récolté près de 27 % des suffrages,
01:00:42alors que le Rassemblement national, dans cette circonscription,
01:00:44fait la course en tête, avec plus de 45 % des suffrages.
01:00:48Et puis, défaite également pour l'ancien ministre des Transports,
01:00:52d'Emmanuel Macron, Clément Beaune,
01:00:53dans la 7e circonscription de Paris.
01:00:56Il a récolté près de 38 % des voix,
01:00:58mais son adversaire, le 1er adjoint socialiste
01:01:01à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire,
01:01:02est élu dès le 1er tour, avec un peu plus de 50 % des suffrages.
01:01:06Merci, Alex. On retourne tout à l'heure
01:01:08pour la revue de presse, évidemment régionale.
01:01:10Est-ce que ces résultats, Olivier,
01:01:12montrent que les Français ont effacé le camp Macroniste ?
01:01:15C'est ce qu'a dit Marine Le Pen.
01:01:16Non, parce que 20 % quand même des suffrages exprimés,
01:01:19dans le contexte que nous connaissons,
01:01:22avec ce rejet du président,
01:01:24finalement, c'est un score, un résultat, pardon,
01:01:28qui ne peut pas être commenté
01:01:31sur le mode l'effacement, l'effondrement.
01:01:33Bon, c'est une amélioration par rapport aux Européennes,
01:01:37du reste, mais malgré tout,
01:01:40électoralement, le macronisme, véritablement,
01:01:43se rétracte un peu comme l'électorat LR
01:01:45sur les plus fortunés, les plus âgés.
01:01:47Ils sont en concurrence, d'ailleurs, auprès de cet électorat,
01:01:50et depuis un moment, et ça se creuse, pourrait-on dire,
01:01:53territoriellement, également.
01:01:56On a l'Ouest intérieur,
01:01:58on a un peu autour de la zone frontalière près de la Suisse,
01:02:02et puis un peu de l'Afghas.
01:02:04Donc, quand on compare les cartes du macronisme,
01:02:072017 à aujourd'hui, il est clair qu'il y a un affaiblissement.
01:02:11Bon.
01:02:12– Pierre.
01:02:13– Oui, clairement, hier, on ne peut pas parler
01:02:18de défaite électorale pour le camp macroniste.
01:02:21Ça s'est vérifié aux Européennes,
01:02:23ça s'est vérifié quelques jours plus tard,
01:02:25en tout cas, quelques semaines plus tard, aux législatives.
01:02:28Je suis d'accord, il faut relativiser quand même aussi,
01:02:30c'est-à-dire qu'on aurait pu imaginer
01:02:32que le camp présidentiel allait profondément chuter,
01:02:38il progresse par rapport aux résultats des Européennes.
01:02:41Sans doute, le regain de mobilisation a-t-il participé,
01:02:43justement, de cette mobilisation ?
01:02:46Vous savez, on a tellement dit qu'il y avait deux extrêmes
01:02:49et que le camp présidentiel était le centre de la raison
01:02:51et le camp de la raison, que sans doute,
01:02:53le regain de mobilisation qu'on a connu ces dernières heures
01:02:56a-t-il joué en la faveur d'Emmanuel Macron ?
01:02:58On avait prédit, il y a quelques semaines,
01:02:59les sondeurs nous disaient, vous allez voir,
01:03:02il n'y aura pas tant de triangulaire que ça
01:03:03parce que le camp présidentiel ne sera pas en capacité
01:03:05de se maintenir au second tour.
01:03:06Bon, force est de constater que ça n'est pas le cas,
01:03:08donc sans doute, le camp présidentiel a-t-il réussi,
01:03:10dans la dernière ligne droite, à remobiliser son électorat,
01:03:12remobiliser en tout cas un électorat,
01:03:14je ne sais pas si c'est son électorat,
01:03:16mais en tout cas un électorat qui a considéré
01:03:17que c'était le bloc de la raison.
01:03:21Reste à savoir, on va voir la semaine prochaine,
01:03:23si ce bloc de la raison sera raisonnable jusqu'au bout.
01:03:28Yves, un mot, peut-être, Yves, aussi,
01:03:30parce que là, on est dans l'entre-deux-tours
01:03:31où beaucoup de choses vont se jouer.
01:03:32On le dit depuis une heure, hier, Gabriel Attal a annoncé
01:03:35qu'il suspendait la réforme de l'assurance chômage.
01:03:37Est-ce que c'est un signal qui est envoyé à la gauche
01:03:40en vue d'une éventuelle coalition ?
01:03:41Oui, peut-être, c'est un signal.
01:03:43Je ne sais pas s'il sera reçu, d'ailleurs,
01:03:44parce que je pense que tout ça va passer un peu inaperçu.
01:03:48Effectivement, oui, oui, oui,
01:03:50ça veut dire qu'ils ne sont pas quand même en position de force.
01:03:54Non, ce qui est plus étonnant,
01:03:55c'est le discours de Gabriel Attal et du président de la République,
01:03:59les propos qui lui sont prêtés, en tous les cas,
01:04:01sur ces majorités de coalition qu'ils pourraient faire,
01:04:04faire bloc contre le Rassemblement national,
01:04:07qui paraît complètement surréaliste.
01:04:09Ils n'ont pas réussi à le faire depuis deux ans,
01:04:13alors qu'ils avaient une majorité relative
01:04:15qui était quand même assez forte.
01:04:17Et je ne vois pas pourquoi, maintenant,
01:04:19réduit à quelques dizaines de députés,
01:04:22probablement moins de 100, enfin, bon, on va voir,
01:04:25ils vont réussir à bâtir une cathédrale pareille, quoi,
01:04:30ça paraît complètement illusoire.
01:04:32Donc, le mouvement Ensemble n'est pas mort,
01:04:38mais j'ai quand même tendance à dire
01:04:40que l'ère Macron est quand même passée,
01:04:43parce que j'ai l'impression que même ces anciens soutiens
01:04:48ou les figures de cette majorité,
01:04:51elles ont tourné la page
01:04:52et qu'elles entendent, maintenant, relever le gant par elles-mêmes.
01:04:56C'est le macronisme qui est mort,
01:04:58ce n'est pas forcément l'existence d'un grand bloc central.
01:05:01Voilà, et d'ailleurs, il faudra regarder
01:05:03ce qui se passe à l'Assemblée,
01:05:05notamment avec ceux qui restent de LR ou LR,
01:05:08puisqu'on voit bien la proximité éventuelle
01:05:11avec la stratégie d'Édouard Philippe
01:05:13pour un certain nombre d'élus, voilà.
01:05:17Mais ce bloc de centre-droit,
01:05:19parce que bloc central, c'est un bloc
01:05:21qui s'est quand même... qui a dérivé vers la droite,
01:05:24il continue d'être présent et il sera représenté.
01:05:28Un dernier mot, Pierre ?
01:05:30Oui, je trouve que ce n'est pas rien
01:05:32que Gabriel Attal ait souhaité réagir très rapidement
01:05:34et justement en suspendant la réforme de l'assurance-chômage
01:05:39qui clive tellement,
01:05:40c'est-à-dire que l'ensemble des partenaires sociaux,
01:05:43en tout cas les syndicats, les formations politiques,
01:05:46étaient défavorables à cette réforme.
01:05:48Sans doute, c'est une main tendue,
01:05:49sans doute, on verra si un accord est possible
01:05:52entre le Nouveau Front Populaire et la Macronie,
01:05:54ça semble un peu difficile,
01:05:56mais effectivement, la gauche serait en position de force
01:05:58pour demander à Emmanuel Macron, à Gabriel Attal,
01:06:01d'abroger la réforme des retraites,
01:06:03d'abroger la loi Asile-Immigration.
01:06:05Tout ça, les abrogations, les reculs ne font pas une politique,
01:06:09restera sans doute à la gauche et à la Macronie
01:06:11de se mettre d'accord autour de 4, 5 propositions importantes
01:06:14qui leur permettraient possiblement de gouverner ensemble,
01:06:16ça paraît improbable,
01:06:17mais c'est sans doute ce vers quoi on pourrait se diriger
01:06:20si l'Assemblée n'est pas dirigée ou n'a pas de majorité absolue
01:06:23qui se dégage avec le Rassemblement national.
01:06:25Merci, merci beaucoup à tous les trois
01:06:27pour cette heure d'analyse,
01:06:29évidemment, de ce premier tour des législatives
01:06:31dans quelques secondes.
01:06:33Notre grand débat politique avec les principales forces,
01:06:36mais d'abord, on va regarder ce qui pourrait se passer
01:06:38dans l'entre-deux-tours, puisqu'on l'a dit,
01:06:39le Rassemblement national est arrivé largement tête
01:06:41avec 33 % des voix,
01:06:44et le second tour s'annonce décisive
01:06:45avec de nombreuses triangulaires mêlées,
01:06:47d'existements pour faire barrage au Rassemblement national.
01:06:50On pourrait bien changer la donne.
01:06:51On voit ça avec Sandra Sercarat.
01:06:54Pour éviter que le Rassemblement national
01:06:56obtienne la majorité absolue à l'Assemblée nationale,
01:06:59les différents partis se positionnent en cas de triangulaire
01:07:02dans les circonscriptions où le RN est arrivé en tête.
01:07:05Pour la France insoumise, la consigne est claire.
01:07:07Nulle part, nous ne permettrons au RN de l'emporter,
01:07:12et c'est pourquoi,
01:07:14dans l'hypothèse où il serait arrivé en tête
01:07:17tandis que nous ne serions qu'en troisième position,
01:07:20nous retirerons notre candidature.
01:07:24Raphaël Glucksmann et Yannick Jadot affirment également
01:07:26que les candidats du nouveau Front populaire
01:07:28se retireront partout où ils sont arrivés en troisième position.
01:07:32Emmanuel Macron avait promis une grande clarté
01:07:35dans les consignes de vote,
01:07:36mais à l'issue de ce premier tour,
01:07:38il appelle à un large rassemblement démocratique et républicain
01:07:41sans donner plus de précision.
01:07:44Pour Gabriel Attal, pas une voix ne doit aller au RN.
01:07:47Cela passera par le désistement de nos candidats,
01:07:50dont le maintien en troisième position aurait fait élire
01:07:53un député Rassemblement national face à un autre candidat
01:07:56qui défend comme nous les valeurs de la République.
01:07:59Une consigne qui ne précise pas clairement
01:08:00si le désistement s'applique aussi face à un candidat LFI.
01:08:04Au sein du camp présidentiel,
01:08:06on évoque une décision au cas par cas.
01:08:09L'ancien Premier ministre, Edouard Philippe,
01:08:11se veut lui plus clair.
01:08:12Il joue la carte du ni Rassemblement national ni LFI.
01:08:16Je considère qu'aucune voix ne doit se porter
01:08:19sur les candidats du Rassemblement national
01:08:22ni sur ceux de la France insoumise,
01:08:23avec lesquels nous divergeons non pas seulement sur des programmes,
01:08:27mais sur des valeurs fondamentales.
01:08:29Pas de barrage au Rassemblement national pour les Républicains
01:08:32qui ne donnent pas de consignes de vote.
01:08:34Éric Ciotti appelle la droite à le rejoindre
01:08:36dans son alliance avec le RN.
01:08:39Il n'est plus possible de refuser de faire un choix
01:08:43entre notre union responsable, patriote et républicaine
01:08:49et ce terrifiant danger d'extrême-gauche.
01:08:52Entre 285 et 315 circonscriptions
01:08:55sont concernées par des triangulaires,
01:08:57un chiffre historique lié à la participation inédite
01:09:00pour ce premier tour.
01:09:02Et avec nous pour ce grand débat politique, Xavier Diacovelli.
01:09:05Bonjour. Merci beaucoup d'être là, sénateur RDPI.
01:09:07Renaissance des Hauts-de-Seine.
01:09:09Alexandre Ouisy, bonjour. Merci d'être là.
01:09:12Sénateur socialiste de Loise,
01:09:14membre du Bureau national du Parti socialiste.
01:09:16Geoffroy Didier est avec nous.
01:09:17Secrétaire général délégué des Républicains.
01:09:19Vous étiez candidat dans les Hauts-de-Seine.
01:09:21Vous l'êtes toujours. Vous êtes qualifié pour le second tour.
01:09:24On précise qu'on avait invité le Rassemblement national.
01:09:27Julien Audoul, le porte-parole du RN,
01:09:29député réélu hier soir, devait être avec nous.
01:09:31Il a annulé sa participation il y a une heure et demie,
01:09:34d'où l'absence du Rassemblement national sur ce plateau.
01:09:36On va commencer par parler des grands résultats
01:09:39de vos camps respectifs.
01:09:40Peut-être, Xavier Iacovelli,
01:09:42le camp présidentiel qui arrive troisième.
01:09:44Est-ce que le scrutin d'hier signe la fin du macronisme ?
01:09:48Non, je ne pense pas que ce soit la fin du macronisme.
01:09:50Le macronisme, c'est ce dépassement,
01:09:52cette capacité de travailler avec des gens de bonne volonté,
01:09:55venant de la gauche, comme moi, ou des gens de la droite,
01:09:58comme Gérald Darmanin, par exemple,
01:09:59et d'être poussé par l'intérêt supérieur du pays.
01:10:04Je pense que le macronisme, dans son ADN,
01:10:06n'est pas mort.
01:10:07Après, effectivement, c'est une défaite.
01:10:09Hier soir, c'est une défaite cinglante.
01:10:11Nous arrivons en troisième position.
01:10:13Les sondages n'ont pas menti.
01:10:14D'ailleurs, ils nous sous-estimaient peut-être un peu,
01:10:18parce qu'on résiste un peu mieux que ce qui était prévu,
01:10:20mais c'est quand même une défaite.
01:10:22Qu'avez-vous ressenti, du soulagement, finalement,
01:10:25face aux résultats ?
01:10:26Il n'y a pas de soulagement quand on perd une élection.
01:10:28Vous vous attendiez à pire ?
01:10:30Il y a une déception.
01:10:31Peut-être qu'on s'attendait à pire.
01:10:32Je trouve qu'on a encore des candidats qui résistent.
01:10:35Moi, je vois dans mon département,
01:10:37on a Pierre Cazeneuve, sur la 8e circonscription,
01:10:40qui est élu dès le premier tour,
01:10:42et tous les députés sortants de la majorité présidentielle
01:10:45sont qualifiés au second tour, en tête ou en seconde position,
01:10:49avec des réserves de voix.
01:10:51On voit bien qu'il y a encore de la résistance
01:10:53de nos députés sortants, ancrés dans les territoires.
01:10:56Je pense à Gabriel Attal, à Stéphane Séjourné,
01:10:58à Priska Thévenot, à Céline Calvaise,
01:11:00à Maude Bréjon, bien sûr.
01:11:02Tous ces candidats qui incarnent quelque chose.
01:11:04Par rapport au reste de la France, où le RN est très faible.
01:11:07Je suis d'accord avec vous.
01:11:09Le RN n'est pas qualifié au second tour chez nous,
01:11:13mais malgré tout, il a progressé.
01:11:15C'est ça que je voulais vous dire.
01:11:16On a une extrême droite assez présente dans notre département,
01:11:20alors qu'historiquement, c'était des candidats
01:11:22qui étaient à moins de 10 %.
01:11:23Là, on voit bien qu'ils sont au coude à coude
01:11:26et qu'ils arrivent parfois même à aller...
01:11:28Tu as lié le deuxième tour.
01:11:30Il y a une vraie progression de l'extrême droite.
01:11:32C'est inquiétant pour la suite.
01:11:34Je pense qu'il faut maintenant qu'on axe sur cet arc républicain
01:11:37pour faire en sorte que le RN n'ait pas la majorité dimanche prochain.
01:11:41C'est l'objectif de tous ceux qui se disent
01:11:44républicains, démocrates et humanistes.
01:11:46Jean-François Dizier, élu du même département qu'Yacovoli,
01:11:49comment avez-vous reçu les résultats d'hier ?
01:11:52Il y a une exaspération qui monte dans ce pays.
01:11:54Nous n'en sommes qu'à la première étape
01:11:56et à la première mi-temps,
01:11:57mais on voit bien qu'il y a des tendances lourdes
01:12:00dont il faut prendre acte.
01:12:01Je crois que malheureusement,
01:12:03Emmanuel Macron est le premier responsable de tout ce qui arrive.
01:12:06Certes, par une dissolution précipitée
01:12:09qui n'a mis qu'en exergue les solutions les plus simplistes,
01:12:12mais surtout par l'inaction et l'insuffisance
01:12:16de sa politique publique depuis maintenant sept ans.
01:12:19Il nous a menés dans le mur financièrement
01:12:22avec une dette qui a augmenté de 1 000 milliards d'euros.
01:12:26Il nous a menés dans le mur en termes de sécurité
01:12:28avec quand même 1 000 agressions par jour aujourd'hui dans notre pays.
01:12:32Et puis, en termes migratoires aussi,
01:12:34avec 90 % des immigrés clandestins qui sont en France
01:12:38et qui ne sont jamais reconduits dans leur pays,
01:12:40ça veut dire quoi ?
01:12:42Ça veut dire qu'en France, avec Emmanuel Macron,
01:12:44respecter les lois ou ne pas les respecter, ça revient au même.
01:12:47Donc oui, effectivement, le Rassemblement national
01:12:50est le réceptacle de cette colère, de cette exaspération,
01:12:53de ces insuffisances, de ces renoncements.
01:12:56J'en prends acte et je ne les condamne pas moralement.
01:12:58J'ai toujours refusé de juger
01:13:01tous ceux qui se tournent vers le Rassemblement national.
01:13:04Mais je crois...
01:13:05– Parlez des électeurs. – Bien sûr.
01:13:07– Parce qu'Éric Ciotti, vous l'avez jugé assez sévèrement.
01:13:09– Non mais parce qu'il n'a rien...
01:13:11D'abord, parce que la méthode a été déloyale
01:13:13et deuxièmement, parce qu'il n'a rien obtenu sur le fond.
01:13:16Rien du tout.
01:13:17Moi, je suis convaincu qu'on peut être, pour une droite,
01:13:20forte et offensive et qu'on n'est pas obligé d'être extrémiste
01:13:24pour être offensif.
01:13:25Et puisque vous parlez d'Éric Ciotti,
01:13:27qu'a-t-il obtenu concrètement sur le fond ?
01:13:29Puisque, en se ralliant et en se soumettant
01:13:31au Rassemblement national, alors qu'il aurait pu avoir
01:13:34un débat de fond, il aurait pu vouloir négocier des concessions,
01:13:37notamment sur le programme économique,
01:13:39observez quand même que quelques jours après qu'il a rejoint
01:13:43le Rassemblement national, Jordan Bardella a dit
01:13:44qu'il abrogerait la réforme des retraites,
01:13:46à côté d'Éric Ciotti qui, lui, s'était battu en faveur
01:13:49de la réforme des retraites pendant de longs mois.
01:13:51Donc tout cela n'était pas efficace
01:13:53et je crois que la seule politique publique efficace,
01:13:57c'est une droite offensive, sans forcément être extrémiste.
01:13:59On va reparler d'Éric Ciotti, on sera à Nice
01:14:01dans quelques secondes, mais d'abord, Alexandre Bruzi,
01:14:03on voudrait avoir votre réaction
01:14:04pour le camp du Nouveau Front populaire.
01:14:06Est-ce que le résultat d'hier, ça acte votre échec
01:14:09à faire barrage au Rassemblement national ?
01:14:11Je ne crois pas, je crois que la gauche a fait bloc,
01:14:13que la gauche, d'ailleurs, a son étiage rassemblé,
01:14:16elle a permis dans son endroit, justement,
01:14:18de faire barrage au Rassemblement national.
01:14:20Mais la vérité, c'est que maintenant,
01:14:21il faut regarder devant nous.
01:14:23Moi, je condamne moralement le Rassemblement national,
01:14:26mais je ne le condamne pas que moralement.
01:14:27Je regarde, sujet par sujet,
01:14:29le mal qu'il peut faire à notre pays en matière économique.
01:14:31Vous entendez des gens qui ne font que stigmatiser
01:14:33les normes environnementales, comme si l'environnement
01:14:36allait être... était la cause des malheurs économiques,
01:14:39alors même qu'on sait tous les jours
01:14:40que c'est parce qu'on ne règle pas les questions environnementales
01:14:42que demain, les habitants du Pas-de-Calais,
01:14:44qui d'ailleurs ont voté Rassemblement national,
01:14:46vont être dans des difficultés impossibles, infinissables.
01:14:49Vous avez, d'un point de vue social,
01:14:50vous avez des gens qui ont voté massivement.
01:14:53C'est le groupe qui a le plus voté contre la constitution
01:14:56de l'interruption volontaire de grossesse,
01:14:58avec des propos lunaires de Philippe de Villiers,
01:15:00qui disait hier que les femmes françaises,
01:15:02face aux grands emplacements, devaient faire des enfants,
01:15:04que c'était leur vocation historique.
01:15:06Vous avez, sur le nombre d'investis,
01:15:09100 personnes qui ont tenu des propos soit homophobes,
01:15:11soit antisémites, soit racistes.
01:15:13Donc vous avez, en face de nous, un enjeu immense.
01:15:16Et donc moi, je dis que maintenant, après le Front populaire,
01:15:19vient le moment du Front républicain,
01:15:21et j'espère que nous serons très nombreux à empêcher
01:15:23l'accession aux responsabilités du Rassemblement national.
01:15:26On est sur l'audiovisuel, sur le service public.
01:15:30Le service public, demain, c'est la vente à la découpe
01:15:33du service public, si le Rassemblement national
01:15:35arrivait aux responsabilités.
01:15:37Tout ça, on ne peut pas l'accepter.
01:15:38On va évidemment parler de cette entre-deux-tours,
01:15:40mais on va voir les résultats dans nos régions,
01:15:41avec nos partenaires de la presse régionale.
01:15:43On va à Nice, où on retrouve Denis Carreau.
01:15:45Bonjour, Denis, merci beaucoup d'être avec nous.
01:15:48Denis, directeur des rédactions de Nice,
01:15:50ce matin, on va évidemment parler des résultats
01:15:52dans les Alpes-Maritimes, à commencer peut-être
01:15:54par le résultat d'Éric Ciotti.
01:15:58Oui, bonjour, Auriane, bonjour à tous.
01:16:01On peut dire que le pari d'Éric Ciotti est gagné,
01:16:05en tout cas, en passe d'être gagné.
01:16:07Il est, lui, en ballotage très favorable
01:16:09dans sa circonscription, où il devance un candidat insoumis.
01:16:13Et on saura à midi si son ennemi juré,
01:16:15Christian Astrozy, retire ou non son candidat,
01:16:19Greg Monetti.
01:16:20Christal Dintorny, la seule députée à avoir suivi
01:16:24Éric Ciotti dans la voie de l'Union des droites
01:16:27et réélu, quant à elle, dès le premier tour.
01:16:29Et le troisième candidat ciottiste,
01:16:31Bernard Schex, est, lui aussi, en position favorable.
01:16:35Il devance le Nouveau Front populaire
01:16:37et le sortant horizon, Philippe Pradal,
01:16:40un très proche de Christian Astrozy,
01:16:41qui, là aussi, décidera s'il maintient son candidat
01:16:44ou pas dans cette circonscription.
01:16:48Merci, Denis.
01:16:49Vous avez d'autres informations sur les Alpes-Maritimes ?
01:16:54Sur les Alpes-Maritimes,
01:16:56on voit que le RN renforce ses positions.
01:17:00Ici, le Rassemblement national était toujours resté en retrait,
01:17:04en tout cas jusqu'aux législatives de 2022.
01:17:08Là, le basculement d'Éric Ciotti change la donne.
01:17:12Deux députés Rassemblement national
01:17:16sont réélus dès le premier tour.
01:17:19Et le Rassemblement national met aussi en difficulté
01:17:23les candidats républicains canal historique
01:17:26dans l'ouest du département,
01:17:29où on assistera à trois duels pour le second tour.
01:17:33Merci, Denis Caron. On regardait une de Nice ce matin.
01:17:36C'est à la une de votre journal. Merci beaucoup, Denis,
01:17:40d'avoir été avec nous.
01:17:41Est-ce qu'il n'a pas réalisé un pari gagnant,
01:17:43Éric Ciotti, Geoffroy Didier, hier ?
01:17:45Électoralement, localement, peut-être.
01:17:48J'ai cru comprendre, d'ailleurs, que son revirement
01:17:52et sa soumission au RN, encore une fois,
01:17:55sans rien obtenir sur le fond,
01:17:57elle était faite pour conserver sa circonscription.
01:18:00J'ai peu apprécié le fait que ce soit
01:18:03pour des ambitions personnelles
01:18:05plutôt que dans un intérêt collectif.
01:18:08C'est la méthode, encore une fois, que j'ai trouvée déloyale,
01:18:11sans prévenir qui que ce soit.
01:18:12Je suis secrétaire général des Équipes des Républicains.
01:18:15Comme la plupart des responsables politiques de notre mouvement,
01:18:18quand on dirige et qu'on anime une association d'hommes et de femmes,
01:18:22le minimum, c'est de prendre des décisions collectives.
01:18:25Mais au-delà de la méthode, encore une fois,
01:18:27je crois que ce sont les différences qui existent
01:18:33et qui auraient pu, s'il avait été vraiment efficace
01:18:37dans ce qu'il a fait, être diminuées,
01:18:39notamment sur le programme économique du RN,
01:18:42qui est socialiste, alors que nous sommes libéraux économiquement,
01:18:45sur, par exemple, les déclarations du RN
01:18:48sur la double nationalité.
01:18:50Moi, j'ai une vraie différence avec le RN,
01:18:52qui est que, quand on est franco-israélien,
01:18:55franco-allemand, franco-britannique, franco-américain,
01:18:59on ne pourrait pas être considéré comme un Français à part entière.
01:19:03Vous dites que c'est sur la méthode et sur le fait
01:19:05qu'il n'a rien obtenu.
01:19:07Est-ce que ça veut dire qu'à court terme ou à moyen terme,
01:19:09vous envisagez une coalition avec le RN ?
01:19:11Je crois que ce n'est pas le temps des combinaisons d'appareils,
01:19:14c'est le temps des convictions.
01:19:15C'est aussi le temps de la clarification.
01:19:17Oui, justement, la clarification sur les convictions.
01:19:21Les Français, nous, au sein des Républicains,
01:19:23nous avons pris une décision que je trouve sage,
01:19:26c'est de ne donner aucune consigne de vote
01:19:29si nous ne sommes pas au second tour. Pourquoi ?
01:19:31Parce que les Français n'en peuvent plus
01:19:33de ces combinaisons d'appareils,
01:19:34n'en peuvent plus de ces soirées électorales
01:19:36où un tel dit, ah, mais toi, tu es troisième,
01:19:38donc je te soutiens, je ne te soutiens pas.
01:19:40C'est insupportable et ça, c'est de la vieille politique.
01:19:42Les Français sont libres, ils sont majeurs,
01:19:44ils savent décider par eux-mêmes.
01:19:46Est-ce que c'est aussi pour vous une manière
01:19:47de ne pas insulter l'avenir ?
01:19:48Mais non, mais ce n'est pas insulter l'avenir,
01:19:50c'est tout simplement laisser les Français libres.
01:19:55Mais vraiment, je crois que si nous avons un devoir,
01:19:59c'est de tirer les leçons de tous ces échecs
01:20:02de petits boutiquiers où, donne-moi le sel,
01:20:07je te passe le poivre, et on fait ça derrière les rideaux,
01:20:11et les Français obéiront.
01:20:12Ce n'est plus comme ça, la politique,
01:20:14et je crois que si l'exaspération monte dans notre pays,
01:20:17nous devons aussi en tirer des enseignements.
01:20:20Et puis, nous avons quelqu'un
01:20:23qui m'a l'air bien sous tout rapport, près de moi,
01:20:26mais lorsque je vois le Front populaire,
01:20:28moi, j'ai une pensée, pourtant je ne suis pas un homme de gauche,
01:20:31pour Léon Blum, qu'il doit se retourner dans sa tombe,
01:20:33parce que le Front populaire, hier à la télévision,
01:20:36c'était Jean-Luc Mélenchon avec, à ses côtés, Rima Hassan,
01:20:39celle qui considère que le Hamas
01:20:42n'est pas une organisation terroriste.
01:20:44C'est cette femme-là qui incarne aujourd'hui la gauche.
01:20:47La gauche, elle devrait avoir honte.
01:20:49Le Parti socialiste, il devrait avoir honte,
01:20:51parce qu'ils se sont compromis,
01:20:53ils se sont couchés précisément dans des combinaisons d'appareils,
01:20:57celles que les Français, en tout cas, je le souhaite,
01:20:59ne supportent plus, au détriment de leurs valeurs les plus fondamentales.
01:21:03Vous voyez, nous ferons place à eux.
01:21:04Vous voulez se répondre, Alexandre ?
01:21:06Oui, merci. Écoutez, moi, en tout cas,
01:21:07je vois bien ce qui est en train de se passer du côté de la droite.
01:21:11En fait, personne n'est en train de dire
01:21:13que les Français ne sont pas libres, vous l'avez très bien compris.
01:21:15Évidemment, chacun vote ce qu'il veut,
01:21:17mais il n'empêche que vous avez raison, le sujet, c'est la clarté.
01:21:19Le sujet, c'est de dire les choses.
01:21:21Mais vous êtes dans...
01:21:22On a vu le Parti socialiste.
01:21:24Mais on voit que vous avez du mal à toucher les murs porteurs,
01:21:28à comprendre où vous êtes.
01:21:29Les Français, ils ont quand même le droit de savoir
01:21:31ce que vous comptez faire au lendemain des élections législatives.
01:21:34C'est quand même pas les prendre pour des idiots,
01:21:36de leur dire qu'on vous laisse libre
01:21:37parce qu'on ne veut pas vous donner de consignes de vote.
01:21:39Enfin, allons-y.
01:21:40C'est des petites formules de plateau, ça.
01:21:42Mais la réalité, c'est qu'ils ont le droit de savoir
01:21:44ce que vous allez faire.
01:21:45Nous, on est dans la clarté sur ce qu'on fait, on est clair.
01:21:47On dit qu'il faut se désister,
01:21:48on dit qu'il faut à tout prix tout faire
01:21:50pour éviter le rassemblement national.
01:21:51Je vois que la majorité, après avoir été
01:21:53dans ce principe d'équivalence mortifère,
01:21:55je le dis, mortifère,
01:21:56entre la gauche et l'extrême droite,
01:21:58est en train, en tout cas pour une partie d'entre elles,
01:22:00pour ce qui est de Gabriel Attal, de se reprendre.
01:22:02Mais enfin, on a quand même besoin de savoir
01:22:04ce que vous allez faire.
01:22:05Vous ne pouvez pas vous réfugier derrière.
01:22:06On est là, on laisse aux électeurs la liberté de choix.
01:22:09Tout le monde laisse aux électeurs la liberté de choix.
01:22:10Les gens sont dans l'isoloir, ils font ce qu'ils veulent.
01:22:12En revanche, un parti politique, c'est fait aussi
01:22:13pour dire la manière dont ça veut ou ça doit gérer le pays.
01:22:16Et là, on ne vous entend pas.
01:22:17Alors, puisque vous voulez de la clarté,
01:22:20vous, on a compris, c'est très, très clair.
01:22:23C'est très clair, tout sauf le RN.
01:22:24Tout sauf le RN, c'est simple, c'est compréhensible.
01:22:27Tout le monde peut le comprendre.
01:22:28Et vous ?
01:22:29Parlez pas de moi.
01:22:30Je vous ai laissé vous exprimer.
01:22:32Vous êtes un homme au départ de gauche.
01:22:34Mais pas au départ, au départ, à l'arrivée.
01:22:35C'est au même endroit.
01:22:36Non, non, non.
01:22:38Vous êtes devenu un homme complice de l'extrême-gauche.
01:22:39Mais arrêtez avec ça.
01:22:40Complice de ce racialisme.
01:22:42Arrêtez.
01:22:43C'est ridicule.
01:22:44C'est antisémite.
01:22:45Vous n'êtes pas complice de Rima Hassan ?
01:22:47Je suis complice de rien, monsieur.
01:22:49Je suis complice...
01:22:50Vous ne votez pas Rima Hassan ?
01:22:51Et arrêtez avec ça.
01:22:52Vous êtes élu.
01:22:53C'est intéressant.
01:22:55Il a commencé sa phrase en disant...
01:22:57Je vais vous répondre.
01:22:58Et il ne fait que parler de moi.
01:23:00Je vous ai laissé vous exprimer.
01:23:01Allez-y.
01:23:02On n'attend que ça.
01:23:03Cet homme qui est à ma gauche a décidé,
01:23:05mais il n'ose pas vous le dire,
01:23:07désormais à mon extrême-gauche,
01:23:08de se complaire avec Rima Hassan.
01:23:10Ne dites pas n'importe quoi.
01:23:11Je suis membre du Parc socialiste.
01:23:12Il s'est battu toute son histoire contre l'antisémitisme,
01:23:14contre tous ces sujets.
01:23:16Donc arrêtez.
01:23:17Parce que monsieur est complice d'une femme
01:23:19qui considère que la masse n'est pas une organisation terroriste.
01:23:22Vous voulez de la clarté ?
01:23:23Je suis complice de personne dans le procédure privé.
01:23:25Si je suis élu député des Hauts-de-Seine,
01:23:27ce sera projet par projet.
01:23:30Dès que le Rassemblement national,
01:23:31s'il devait disposer d'une majorité relative
01:23:33ou d'une majorité absolue, ira dans le décor,
01:23:36je m'y opposerai frontalement.
01:23:38Si le Rassemblement national dit qu'en revanche,
01:23:40le ciel est bleu quand le ciel est bleu,
01:23:42je n'ai rôé aucun problème, comme ça a toujours été le cas.
01:23:44Donc vous pourriez voter certains textes.
01:23:46Par exemple, le premier texte, ce serait une loi immigration
01:23:48avec suppression du droit du sol.
01:23:50Ça, vous pourriez la voter ?
01:23:51Moi, je veux moins d'immigration dans notre pays.
01:23:52Je l'ai toujours dit, je vous l'aurai dit la même chose
01:23:53il y a 15 jours.
01:23:55Parce que malheureusement, effectivement,
01:23:56avec le pouvoir macroniste, avec neuf clandestins sur dix
01:23:59qui ne sont jamais reconduits dans leur pays,
01:24:01la France en meurt.
01:24:02Donc oui, je resterai fidèle à mes convictions,
01:24:05mais pas dans des combinaisons d'appareils
01:24:06qui déshonorent la conviction à laquelle on appartient au départ.
01:24:10Et je déplore effectivement que les hommes de gauche
01:24:13soient passés dans des combinaisons, notamment antisémites.
01:24:16Xavier Akoveni, votre position ?
01:24:18Moi, je trouve que ce débat n'est pas à la hauteur des enjeux.
01:24:20Honnêtement, l'enjeu, c'est quoi ?
01:24:23C'est savoir si notre pays, si la sixième puissance mondiale,
01:24:25si la deuxième puissance économique européenne,
01:24:28si cette puissance nucléaire qu'est la France
01:24:30va être dirigée par un gouvernement d'extrême droite.
01:24:32C'est ça, la question, en fait.
01:24:33Si 3,5 millions de binationaux,
01:24:36dont une grande partie de ma famille,
01:24:38vont pouvoir encore accéder aux services publics
01:24:41et à l'intérêt général pour servir les Français.
01:24:44C'est savoir si les gamins de la cité Jardin-sur-Aisne,
01:24:46dont je suis issu, vont pouvoir encore faire des études longues
01:24:50parce que le Rassemblement national a prédit
01:24:53que ce qui serait bien, c'est qu'en gros,
01:24:55pour les quartiers populaires, ils aillent plutôt
01:24:58dans les voies de garage ou dans les voies professionnelles
01:25:00et ne pas forcément aller faire des grandes études.
01:25:02C'est faire en sorte que dans les 5 000 écoles en REP et REP+,
01:25:08on les supprime parce que, vous comprenez, ça coûte cher
01:25:10et pourquoi est-ce qu'on s'occuperait des pauvres ?
01:25:12C'est ça, la réalité, en fait, du programme du Rassemblement national.
01:25:15Est-ce qu'on veut, dimanche prochain,
01:25:18que notre pays soit dirigé par l'extrême droite ?
01:25:21Moi, je ne le veux pas.
01:25:22Moi, je me bats pour ça.
01:25:24Je me suis engagé en politique le 21 avril 2002.
01:25:26D'accord ? J'avais 21 ans.
01:25:28Et depuis ce jour-là, pour moi,
01:25:30le front républicain, ça veut dire quelque chose.
01:25:32Donc, pour vous, c'est d'existement
01:25:33quel que soit le candidat de gauche en face ?
01:25:35Moi, je me suis battu, et sur ces plateaux,
01:25:38sur le terrain, contre les propos de certains candidats,
01:25:41LFistes, propos antisémites,
01:25:43propos qui pouvaient effectivement attaquer la République,
01:25:46qui se réjouissaient parfois qu'on attaque des commissariats,
01:25:50qu'on appelle à l'insurrection dans la rue.
01:25:52Oui, effectivement, je me suis battu,
01:25:54et je me battrai toujours contre ces personnes-là.
01:25:56Donc, moi, je n'appelle pas à voter pour ces personnes-là.
01:25:59J'appelle nos candidats, si on est en troisième position
01:26:02et qu'on est en incapacité de gagner,
01:26:04à se désister pour faire barrage à l'extrême droite.
01:26:06C'est ça, aujourd'hui.
01:26:08Même si en face, ce sont ces personnes dont vous parlez.
01:26:09Aujourd'hui, c'est un enjeu de société,
01:26:12c'est un enjeu pour l'avenir de notre pays,
01:26:14et miser sur l'échec du Rassemblement national
01:26:16parce qu'il serait aux responsabilités
01:26:17est une erreur politique, une faute politique,
01:26:19parce que je pense, effectivement, qu'ils réussiront
01:26:22à faire du populisme, comme Mélanie l'a fait en Italie.
01:26:24On va voir les positions de la majorité présidentielle.
01:26:26On va écouter Yael Brune-Pivet,
01:26:27la présidente sortante de l'Assemblée nationale,
01:26:29qui était l'invité ce matin de la matinale de BFM.
01:26:33Je suis, et je l'ai dit hier,
01:26:35aucune voix pour le Rassemblement national.
01:26:37Et concernant le Bloc de gauche,
01:26:39je considère que l'immense majorité du Bloc de gauche est républicain,
01:26:44et donc, on peut, sans aucune difficulté,
01:26:46appeler à voter pour eux, et c'est ce que je fais
01:26:48pour les écologistes, les socialistes, les communistes.
01:26:50Et au sein de la France insoumise, je fais le distingo.
01:26:53Excusez-moi de faire du cas par cas, excusez-moi d'être nuancé.
01:26:56Je ne traite pas de la même façon Caroline Fiat et M. Guiraud.
01:27:01Est-ce que vous dites la même chose ?
01:27:02Pour les candidats de la France insoumise, vous faites du cas par cas.
01:27:04Mais c'est évident, Caroline Fiat ou M. Guiraud,
01:27:09ou M. Portes, qui écrasait symboliquement
01:27:12la tête du ministre du Travail dans la rue,
01:27:15ou M. Arnault, je crois qu'il s'appelle,
01:27:18qui est fiché S dans le Vaucluse.
01:27:21Oui, effectivement, ce ne sont pas des candidats comme les autres.
01:27:23Ce sont des candidats qui, aujourd'hui,
01:27:24ne font pas partie de l'arc républicain.
01:27:26Donc, nous n'appellerons pas à voter pour eux,
01:27:29mais ça ne veut pas dire que nous appellerons aussi
01:27:31à voter pour l'Assemblée nationale, ce qui est important.
01:27:33Moi, je pense...
01:27:34Mais vous ne souhaitez pas le désistement
01:27:35de la majorité présidentielle dans ces cas-là ?
01:27:36Moi, ce que je pense, honnêtement,
01:27:38c'est qu'aujourd'hui, les LFistes seront minoritaires.
01:27:42Jean-Luc Mélenchon est en incapacité, aujourd'hui,
01:27:45d'être Premier ministre.
01:27:46Les LFistes ne seront pas majoritaires
01:27:48à l'Assemblée nationale, dont ne pourront pas revendiquer.
01:27:50Le risque, aujourd'hui, c'est que la RN soit majoritaire.
01:27:53Et donc, c'est ça, aujourd'hui, les ennemis de la République,
01:27:56ce sont les RN, ce n'est pas les LFistes.
01:27:58Avec son avis.
01:27:59Est-ce qu'il y a un problème avec certains candidats
01:28:00de la France insoumise ?
01:28:01Je m'inscris dans la dernière partie du propos,
01:28:05qui est, en effet, très claire.
01:28:06En fait, aujourd'hui, le sujet, c'est quoi ?
01:28:07C'est un référendum pour ou contre le RN.
01:28:11Et tous les Républicains
01:28:12doivent être du bon côté de la barrière.
01:28:14Il n'y a pas de moment pour les demi-mesures,
01:28:16pour les demi-choix.
01:28:17Est-ce que vous imaginez que c'est facile
01:28:19pour un certain nombre de personnes d'aller voter ?
01:28:21Moi, j'ai voté Macron deux fois, d'accord,
01:28:23dans les deuxièmes tours.
01:28:23Est-ce que vous pensez que c'est facile
01:28:25pour des gens de gauche d'aller voter Macron
01:28:26où on considère qu'il y a eu une brutalisation ?
01:28:28Je ne refais pas l'histoire de la réforme des retraites
01:28:30et l'histoire de ceux qui ont...
01:28:31Est-ce que c'est facile ? Non, ce n'est pas facile.
01:28:33Est-ce que ça fait plaisir ? Non, ça ne fait pas plaisir.
01:28:34Est-ce que c'est indispensable ? Oui, ça l'est.
01:28:36Donc, nous, on est dans une forme de clarté absolue.
01:28:39Avec nous, les électeurs savent où ils vont.
01:28:41Et les quatre forces de la coalition ont dit la même chose.
01:28:44Donc, on est clair sur ce qu'on va faire
01:28:46et ce qu'on va faire la semaine prochaine.
01:28:47On va reprendre ce débat.
01:28:48On va voir les résultats dans nos régions
01:28:50de plusieurs personnalités.
01:28:51On sera à Tulle, chez François Hollande,
01:28:53dans quelques instants, mais d'abord,
01:28:54on va aller à Saint-Amant-les-Eaux, dans le nord.
01:28:56C'est la circonscription de Fabien Roussel.
01:28:58On vous retrouve, Hélène Bonduelle.
01:28:59Bonjour, Hélène. Merci beaucoup d'être avec nous.
01:29:01Hélène, c'est un résultat très dur
01:29:03pour le patron du Parti communiste.
01:29:07Ah oui, c'est une claque, vraiment,
01:29:09pour Fabien Roussel, ici, à Saint-Amant-les-Eaux,
01:29:12qui était député depuis sept ans.
01:29:15Une circonscription communiste depuis plus de 40 ans,
01:29:19qui n'a donc pas résisté à la vague du Rassemblement national, hier.
01:29:25Guillaume Florquin, le nouveau député Rassemblement national,
01:29:27qui a été élu avec 50,3 % des voix.
01:29:31Fabien Roussel éliminé.
01:29:33Et on l'a vu, hier soir, au fil de la soirée,
01:29:35la mine grave.
01:29:36Il a compris que ce serait extrêmement compliqué.
01:29:39Il s'est éclipsé avec son équipe
01:29:42pour aller compter, recompter les résultats,
01:29:45bureau de vote par bureau de vote.
01:29:47Avant de revenir vers la presse,
01:29:49une cinquantaine de militants sonnaient.
01:29:52Il n'y avait pas d'autres mots, hier soir.
01:29:54Il a pris la parole.
01:29:55« Je suis battu, mais pas abattu », dit-il.
01:29:58Il s'agit maintenant, et là, il a repris sa casquette
01:30:00de premier secrétaire du Parti communiste français.
01:30:02Il s'agit maintenant de se rassembler
01:30:04pour faire barrage au second tour
01:30:06au Rassemblement national.
01:30:08Côté Rassemblement national, je vous le disais,
01:30:10c'est Guillaume Florequin, 31 ans,
01:30:12qui prend donc la tête de cette circonscription.
01:30:15C'est un proche de Sébastien Chenu.
01:30:17On l'a rencontré, hier soir.
01:30:18Lui-même était extrêmement surpris
01:30:20de gagner cette circonscription dès le premier tour.
01:30:22C'était possible mathématiquement,
01:30:24mais je n'imaginais pas battre Fabien Roussel
01:30:27dès le premier tour.
01:30:28On l'a rencontré à Hénin-Beaumont,
01:30:30parce qu'il a rapidement quitté la circonscription
01:30:32pour aller fêter cette victoire au QG
01:30:34de Marine Le Pen, hier soir,
01:30:36avec cinq autres députés Rassemblement national,
01:30:39comme lui, élu dès le premier tour
01:30:41dans le département du Nord.
01:30:42Merci, Hélène Bonduelle.
01:30:44Merci beaucoup pour ce résultat de Fabien Roussel.
01:30:46Vous étiez à Saint-Amant-les-Eaux, dans le Nord,
01:30:48la circonscription, la commune de Fabien Roussel.
01:30:52C'est un résultat qui vous a surpris, Alexandre Ouisy,
01:30:54ce résultat de Fabien Roussel ?
01:30:55Oui, c'est un résultat qui m'a surpris.
01:30:56C'est un résultat, évidemment, qui m'a attristé,
01:30:58parce que Fabien Roussel est, en plus,
01:31:00le représentant d'une gauche populaire,
01:31:02d'une gauche qui parle aux catégories populaires
01:31:05et aux classes moyennes, et évidemment qu'on a besoin
01:31:06de Fabien Roussel, on a besoin d'un parti communiste
01:31:09qui fonctionne, qui va bien, et donc, évidemment,
01:31:11je suis déçu de ce résultat, mais je viens de cette région,
01:31:15donc je vois ce qui se passe.
01:31:16Je vois, par exemple, dans ma circonscription,
01:31:19un député RN qui n'habite pas la circonscription,
01:31:23qui débarque et qui est devant un médecin urgentiste
01:31:27de gauche qui a soigné tout le monde
01:31:28dans la circonscription, vous voyez ?
01:31:30Donc, je vois la puissance de la vague,
01:31:33et donc, je suis évidemment très attristé
01:31:35pour ce qui arrive à Fabien Roussel.
01:31:36Mais que vous expliquez comment ?
01:31:37Parce qu'aujourd'hui, la gauche, elle n'arrive plus
01:31:39à répondre à ses classes populaires,
01:31:41à ses classes ouvrières.
01:31:42En tout cas, il va falloir qu'on travaille,
01:31:43ça, c'est sûr, mais je pense que même ceux qui, à gauche,
01:31:47je pense à François Ruffin, qui, lui,
01:31:49est dans une situation beaucoup plus favorable
01:31:50que Fabien Roussel, parce qu'il est dans une situation
01:31:53où il va gagner au deuxième tour, mais je pense que...
01:31:56Avec le désistement de la majorité présidentielle.
01:31:58Avec le désistement d'Alban Branlant,
01:31:59qui est la candidate de la majorité sur place.
01:32:03Mais je pense que même ceux qui, comme vous dites,
01:32:05sont quand même connus pour avoir un vrai travail
01:32:08à destination des bourgs populaires, des classes populaires,
01:32:10même eux sont en difficulté,
01:32:11donc il va falloir qu'on se pose des questions.
01:32:12Vous avez raison, c'est indispensable.
01:32:14C'est un signal qui est envoyé à tout le monde,
01:32:16y compris au camp présidentiel,
01:32:17cette défaite de Fabien Roussel,
01:32:18et le fait qu'aujourd'hui, ces classes populaires
01:32:21se tournent vers le Rassemblement national
01:32:23et dès le premier tour.
01:32:24Oui, c'est pas nouveau, en fait.
01:32:26Il y a des classes populaires qui ont quitté
01:32:28progressivement la gauche et qui se sont retranchées
01:32:31vers l'extrême droite, vers les populistes, en fait.
01:32:34Et c'est le principe des populistes,
01:32:35c'est-à-dire qu'ils disent ce que veut entendre le peuple.
01:32:38Donc c'est sûr qu'on est plus attaché à les suivre
01:32:42quand on a des candidats qui disent ce qu'on veut entendre.
01:32:45Mais après, je pense qu'effectivement,
01:32:46c'est un échec des Républicains dans leur ensemble,
01:32:49et pas les Républicains en tant que partis,
01:32:50mais des Républicains et démocrates.
01:32:52Et donc, on doit se poser les bonnes questions
01:32:54pour pouvoir répondre aux attentes des Français,
01:32:58faire en sorte que les attentes soient...
01:33:01qu'on puisse répondre aux besoins essentiels
01:33:04en termes de pouvoir d'achat, en termes de sécurité,
01:33:06en termes d'aménagement, en termes de logement.
01:33:08On a fait beaucoup en sept ans,
01:33:11et moi, je défie quiconque de remettre en cause
01:33:15le bilan qui est énorme du président de la République
01:33:17et des gouvernements successifs.
01:33:19Mais effectivement, force est de constater
01:33:21qu'au bout de sept ans, les Français attendent plus
01:33:24et attendent peut-être autre chose.
01:33:25Et donc, on a aussi peut-être une lassitude des Français
01:33:29vis-à-vis d'un pouvoir qui est là depuis sept ans,
01:33:31qui est inédit depuis le général de Gaulle
01:33:35en termes de longévité de la majorité présidentielle.
01:33:38Et donc, il faut qu'on puisse se réinventer.
01:33:40Et quand Édouard Philippe parle de la création
01:33:42d'une nouvelle majorité, d'un nouvel axe
01:33:44qui pourrait aller de la droite républicaine
01:33:47aux sociodémocrates, c'est peut-être ça
01:33:49qu'il faut réfléchir.
01:33:50Ce n'est pas un nouveau macronisme,
01:33:51mais en tout cas, c'est un nouvel axe,
01:33:52un nouveau bloc central qu'il est important
01:33:54de faire pour les Français.
01:33:56On va parler de cette majorité,
01:33:57mais même question pour vous, Geoffroy Didier.
01:33:58Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes en mesure,
01:34:00vous, la droite républicaine, de leur apporter
01:34:02des réponses à cette France qui se sent reléguée,
01:34:04qui ne se sent pas écoutée par les politiques
01:34:05et pas comprise ?
01:34:07Ce que je voudrais vous dire,
01:34:08c'est qu'il y a une évolution depuis hier
01:34:10que je trouve particulièrement préoccupante et malsaine.
01:34:13Ceux qui prétendent incarner l'acte républicain,
01:34:16c'est-à-dire le camp présidentiel d'Emmanuel Macron,
01:34:20considèrent depuis hier soir,
01:34:21et j'ai été aidé hier soir sur les plateaux de télévision,
01:34:23et ça se confirme ce matin à entendre
01:34:26le représentant du camp présidentiel,
01:34:28puisque la France insoumise ne sera pas majoritaire,
01:34:32je peux voter pour elle.
01:34:33Et là, il y a un tournant dont il faut que tous ceux
01:34:36qui nous regardent prennent conscience,
01:34:38que je trouve particulièrement malsain.
01:34:41C'est-à-dire que dans la même phrase,
01:34:43ces hommes et ces femmes qui représentent Emmanuel Macron
01:34:45vous disent qu'ils ont la République à la bouche,
01:34:48qu'ils veulent sauver la République,
01:34:50qu'ils incarnent l'arc républicain,
01:34:52et à la fin de la phrase, ils vous disent
01:34:54qu'ils vont voter pour la France insoumise.
01:34:56C'est insupportable.
01:34:58Et si j'avais été membre du camp présidentiel,
01:35:01je me sentirais, dès hier soir, dès ce matin, trahi.
01:35:06Trahi dans mes fondamentaux.
01:35:08Parce que rejoindre l'extrême-gauche,
01:35:10rejoindre les alliés, les complices de Mme Rima Hassan,
01:35:15encore une fois, pardonnez-moi,
01:35:16mais comme elle a ponctué la campagne européenne,
01:35:18je pense que chacun a bien compris...
01:35:20Mais c'est exactement ce que vous dites.
01:35:22Vous n'osez pas le dire,
01:35:24mais vous venez de dire, il y a 1 minute 30,
01:35:26sur ce plateau, puisque, je l'ai noté,
01:35:29puisque la France insoumise ne sera pas majoritaire,
01:35:31en fait, on pourra se désister pour eux.
01:35:34Ca veut dire qu'en fait, vous alliez...
01:35:36Se désister contre le RN.
01:35:37Pardonnez-moi, mais ce n'est pas moi
01:35:38qui ai tenu les propos sur ce plateau
01:35:40en disant que je pourrais voter des textes du RN,
01:35:42c'est vous qui l'avez dit.
01:35:44Soyez honnête intellectuellement.
01:35:45Vous avez clairement dit,
01:35:47depuis hier soir, Gabriel Attal, le premier,
01:35:49que vous pourriez vous désister
01:35:51en faveur de la France insoumise.
01:35:54Vous allez chercher les voix de l'extrême droite.
01:35:56Ce qui n'était pas le cas en 2022
01:35:57pour le candidat de l'extrême droite
01:35:59pour un second tour pour battre Constance Legris,
01:36:00qui est largement en tête
01:36:03dans la circonscription de Neuilly, plutôt.
01:36:04Assumez, assumez le fait que depuis hier soir...
01:36:08On va donner les chiffres.
01:36:0940 % pour Constance Legris,
01:36:10vous avez près de 20 %, on l'a déjà dit.
01:36:12Assumez le fait que depuis hier soir,
01:36:13vous avez trahi vos valeurs, Gabriel Attal, le premier,
01:36:16en considérant que vous pourriez vous désister
01:36:21en faveur de la France insoumise.
01:36:23Moi, si j'étais un candidat
01:36:25qui avait fait confiance hier soir,
01:36:27si j'étais un candidat qui avait fait hier soir confiance,
01:36:31si j'étais un candidat qui, hier soir,
01:36:33avait fait confiance avec Emmanuel Macron,
01:36:36je comprends que ça vous gêne.
01:36:37Ça ne vous arrange pas.
01:36:38Vous devez gêner vos entendures.
01:36:39Si j'étais un candidat,
01:36:41si j'étais un candidat qui avait été
01:36:44d'Emmanuel Macron hier soir,
01:36:45je me sentirais trahi par Gabriel Attal.
01:36:48Si j'étais surtout un électeur
01:36:50qui avait fait confiance à ce prétendu arc républicain,
01:36:53je me sentirais, mais...
01:36:55Vous vous rendez compte ?
01:36:56Vous vous rendez compte ?
01:36:57Vous avez quelqu'un qui nous dit...
01:36:59C'est Macron qui dit qu'on va pouvoir se désister
01:37:01pour Rima Hassan.
01:37:02Bravo la démocratie, bravo l'arc républicain.
01:37:05C'est exactement ce que vous avez dit.
01:37:06On a compris ce qui se passe.
01:37:07On a quelqu'un qui a un problème de méthode
01:37:09avec le Rassemblement national,
01:37:11qui, finalement...
01:37:12Vous avez un problème de vision avec la République.
01:37:13Qui, finalement, reproche à Éric Ciottier
01:37:15non pas d'y être allé,
01:37:16non pas d'y être enrallé,
01:37:18mais d'y être allé tout seul.
01:37:19Un problème de méthode avec la République.
01:37:21Vous avez quelqu'un...
01:37:22C'est Alexandre Ouizi.
01:37:23Vous êtes en train de nous dire
01:37:25que vous allez être avec le Rassemblement national
01:37:27où il y a 100 candidats investis
01:37:29qui ont tenu des propos antisémites,
01:37:31homophones ou racistes.
01:37:32Mais vous n'avez aucun problème avec ça.
01:37:34Tout à l'heure, vous citiez...
01:37:36On va faire chacun son tour.
01:37:37Allez-y, Alexandre Ouizi.
01:37:38Tout à l'heure, vous citiez les binationaux.
01:37:40Vous évitiez soigneusement tous les binationaux.
01:37:44Je crois qu'il y a...
01:37:45On va écouter Alexandre Ouizi.
01:37:46Vous évitiez soigneusement les francs.
01:37:48Vous avez parlé de franco-américain,
01:37:49de franco-allemand.
01:37:51Les franco-algériens, ça existe.
01:37:52Vous êtes au courant.
01:37:53Vous vous rendez compte
01:37:54dans quel état on est du débat public.
01:37:56Vous avez quelqu'un qui est sur le point
01:37:58de faire coalition avec le RN.
01:38:00Bien sûr, ça me gêne.
01:38:02Des gens qui veulent couper la société en mille morceaux.
01:38:04Mais je suis socialiste.
01:38:05J'ai une tête d'extrême-gauche, monsieur.
01:38:07Arrêtez avec ça.
01:38:08Arrêtez avec ça.
01:38:10Vous, vous êtes en train
01:38:11de faire alliance avec un parti
01:38:13qui a été fondé par des SLE,
01:38:15par des SLE.
01:38:16On va écouter Alexandre Ouizi.
01:38:18Il ne faut pas, en essayant de parler sur les autres
01:38:21comme un petit dictateur de plateau,
01:38:23que vous allez réussir à faire quoi que ce soit.
01:38:25Il faut écouter les gens.
01:38:26Moi, je n'ai pas de problème.
01:38:27Je vois que vous n'arrivez pas à comprendre.
01:38:29Votre extrémisme et vos nouveaux complices
01:38:31que sont les représentants du camp présidentiel.
01:38:33Vous avez 20 points de retard dans votre circonscription.
01:38:36Ce n'est pas de notre faute.
01:38:37Ne soyez pas méprisant.
01:38:38Je ne suis pas méprisant.
01:38:39On va écouter Xavier Clovet.
01:38:40Vous en êtes arrivé là.
01:38:41Ne soyez pas méprisant.
01:38:42Je pense que c'est important
01:38:45que les électeurs et les Français comprennent
01:38:47ce qui se passe sur ce plateau.
01:38:48Justement, c'est très important.
01:38:49On va écouter.
01:38:51Je vous donne la parole pour répondre.
01:38:53Si on est à public Sénat, donc au Sénat.
01:38:55On se respecte.
01:38:56On n'est pas à l'Assemblée nationale.
01:38:58Je crois qu'il faut de la clarté.
01:38:59Je pense que la clarté,
01:39:00vous l'avez assumée clairement.
01:39:02C'est-à-dire que vous, vous êtes prêts.
01:39:04Vous êtes prêts.
01:39:05Il faut l'assumer devant les Neuillens,
01:39:07les Pute et Oliens et les Courbes-Voisins
01:39:09qui sont vos électeurs.
01:39:10Vous êtes prêts demain
01:39:11à voter des textes du Rassemblement national.
01:39:13Ce qui n'est pas le cas
01:39:14de la majorité présidentielle
01:39:15représentée par Constance Legrippe
01:39:16dans votre circonscription,
01:39:17qui, encore une fois, est arrivée...
01:39:18Mais jamais.
01:39:20Est-ce qu'on a dit que...
01:39:21Mais vous allez vous désister
01:39:22pour la France insoumise.
01:39:23Assumez-le.
01:39:24Assumez-le.
01:39:25Vous allez vous désister
01:39:27pour la France insoumise.
01:39:28On écoute Xavier Clovet.
01:39:29Je vous redonne la parole.
01:39:30Le risque, aujourd'hui, effectivement,
01:39:32de voter pour des candidats
01:39:33comme M. Geoffroy Didier,
01:39:34c'est de faire en sorte qu'effectivement,
01:39:36peut-être que le Rassemblement national
01:39:37n'aura pas la majorité absolue
01:39:38avec leur propre candidat,
01:39:40mais en votant pour des candidats
01:39:42comme vous,
01:39:43vous apporterez la majorité absolue.
01:39:45Bien sûr.
01:39:46C'est ça, le risque.
01:39:47Vous vous êtes démasqué aujourd'hui.
01:39:49C'est un jeu d'ombre.
01:39:50Nous, nous ne sommes pas...
01:39:51Nous, la réalité,
01:39:52c'est que nous, on est arrivés 3e.
01:39:54Donc, on sait qu'on est en difficulté.
01:39:56On sait que, par contre,
01:39:57on peut faire barrage
01:39:58au Rassemblement national
01:39:59parce que la gauche seule
01:40:00ne peut pas gagner,
01:40:02que l'extrême droite,
01:40:03on ne veut pas qu'elle gagne.
01:40:05Et donc, effectivement,
01:40:06le camp présidentiel est dans sa responsabilité
01:40:08et faire en sorte
01:40:09que notre pays ne soit pas dirigé
01:40:11par l'extrême droite.
01:40:12Nous ne nous désistons pas
01:40:13pour la France insoumise.
01:40:14Nous nous désistons
01:40:15pour le meilleur candidat
01:40:17qui respecte les valeurs de la République.
01:40:18Ça, c'est pour me dormir, les gens.
01:40:20Mais vous savez,
01:40:21on se désiste aussi
01:40:23pour des candidats LR,
01:40:24des candidats républicains,
01:40:25des candidats UDI.
01:40:27On assume de se désister
01:40:28pour ces candidats-là
01:40:29qui nous ont combattus
01:40:32pendant 7 ans.
01:40:33Et pour la France insoumise.
01:40:34Oui ou non.
01:40:35Si vous pouvez me laisser
01:40:36finir une phrase.
01:40:38Il va répondre.
01:40:39Allez-y, laissez répondre
01:40:40Xavier Jacobelli.
01:40:41Gabriel Attal a dit oui.
01:40:42Nous avons dit, clairement,
01:40:44et nous avons fait en sorte
01:40:45qu'il n'y ait pas de candidats
01:40:47dès le premier tour
01:40:48contre un certain nombre de candidats
01:40:49les républicains, UDI,
01:40:50même socialistes,
01:40:52qui respectaient nos valeurs.
01:40:53Nous le ferons également
01:40:54au deuxième tour
01:40:55en nous désistant
01:40:56pour ces mêmes candidats
01:40:58pour faire en sorte
01:40:59que l'extrême droite...
01:41:00Derrière la France insoumise ?
01:41:01Mais derrière la France insoumise,
01:41:03il y a 300 triangulaires.
01:41:06Il y a 300 triangulaires.
01:41:07Il est 9h13.
01:41:08D'accord, allez,
01:41:09soyez dans la carrière du matin.
01:41:10Allez, on va faire une petite pause.
01:41:11On va faire une petite pause.
01:41:13Les Français jugeront,
01:41:15vous l'avez dit,
01:41:16vous, vous le savez très bien,
01:41:18vous, représentant du prétendu
01:41:20arc républicain,
01:41:21vous désistez.
01:41:23Allez, stop, on fait une pause.
01:41:24On fait une pause,
01:41:25on va en région voir les résultats.
01:41:27Les Français jugeront.
01:41:28On va en région voir
01:41:29les résultats des personnalités.
01:41:31On va à Tulle,
01:41:32on va à Tulle voir
01:41:33le résultat de François Hollande.
01:41:34François Hollande qui a fait
01:41:35d'un retour à l'Assemblée nationale.
01:41:37Il est candidat en Corrèze.
01:41:38Marion Becker, on vous rejoint à Tulle.
01:41:40Comment ça s'est passé
01:41:42pour François Hollande ?
01:41:44Eh bien, François Hollande
01:41:46est arrivé en tête hier soir
01:41:47avec 37,6 % des suffrages
01:41:50devant la candidate
01:41:51du Rassemblement national,
01:41:52Maïté Pouget,
01:41:54avec 30,8 %.
01:41:56Et enfin, le député sortant,
01:41:58candidat de la droite,
01:41:59Francis Dubois.
01:42:00C'est donc une triangulaire
01:42:02que François Hollande va devoir
01:42:03affronter au second tour
01:42:05car Francis Dubois,
01:42:06le candidat de la droite,
01:42:07donc, refuse de se désister.
01:42:10Il estime que son adversaire,
01:42:12c'est François Hollande,
01:42:13et non le Rassemblement national.
01:42:16Et il estime hier dans un tweet
01:42:17être le seul candidat de la droite
01:42:20capable de le battre.
01:42:22L'ancien président de la République,
01:42:24lui, a appelé dès hier soir
01:42:26au désistement républicain,
01:42:27dans sa circonscription, bien sûr,
01:42:29mais pas seulement.
01:42:30Il faut être conscient, a-t-il dit,
01:42:32des rassemblements nécessaires
01:42:33et pas seulement celui de la gauche
01:42:35face à l'extrême droite,
01:42:37qui est aujourd'hui aux portes du pouvoir.
01:42:40François Hollande, qui est venu hier soir,
01:42:42peu après les résultats officiels,
01:42:45devant les journalistes
01:42:46et quelques dizaines de militants,
01:42:47il a remercié ses électeurs
01:42:49pour cette campagne
01:42:51où rien n'était facile, a-t-il dit.
01:42:53Il a pris le temps d'échanger avec eux,
01:42:56de reprendre des forces
01:42:57pour cette nouvelle semaine de campagne
01:43:01qui débute dès ce matin
01:43:02car, hier soir, ce premier tour,
01:43:04ce n'était que la première étape
01:43:06de ce pari politique
01:43:08que s'est lancé François Hollande
01:43:10en voulant redevenir député
01:43:13de cette première circonscription de Corrèze,
01:43:16qui l'avait occupée pendant 20 ans,
01:43:18jusqu'en 2012.
01:43:19Merci beaucoup, Marion Becker.
01:43:21Vous étiez à Tulle,
01:43:23dans la circonscription de François Hollande,
01:43:25qui fait le pari d'un retour à l'Assemblée.
01:43:27Quel rôle doit-il jouer pour vous
01:43:29s'il réussit son pari ?
01:43:30Je pense qu'il a une expérience,
01:43:32à la fois présidentielle, évidemment,
01:43:33et une expérience,
01:43:35une longue expérience des affaires de l'État.
01:43:37Ce qu'il peut apporter à l'Assemblée,
01:43:39c'est cette sagesse-là.
01:43:40Je vois qu'il est en ballotage favorable.
01:43:42Même si on est dans un contexte
01:43:44où on va vers une triangulaire,
01:43:45il y a quand même des chances
01:43:47que François Hollande soit élu dimanche.
01:43:49Donc, bonne chance à lui pour ce deuxième tour.
01:43:51Ce serait une bonne chose pour vous
01:43:53que des personnalités de l'envergure de François Hollande
01:43:56fassent leur retour à l'Assemblée ?
01:43:58Écoutez, moi, j'ai quitté le Parti socialiste
01:44:00depuis 2019,
01:44:01donc j'aurais préféré que ça soit un candidat
01:44:03de la majorité présidentielle
01:44:05qui soit en tête sur cette circonscription.
01:44:07Après, François Hollande incarne quelque chose,
01:44:10c'est une vraie personnalité.
01:44:11C'est une personnalité qui est modérée,
01:44:13comme au même titre que M. Cazeneuve
01:44:16ou même M. Guzman.
01:44:17C'est une personnalité à qui vous tendez la main
01:44:19puisque vous cherchez une nouvelle majorité.
01:44:22Est-ce que ça fait partie des personnalités
01:44:24avec qui vous pourriez former cette majorité ?
01:44:26François Hollande est une personnalité
01:44:28qui, même si je peux regretter le choix qu'il a fait
01:44:31d'être dans le Nouveau Front populaire
01:44:33avec toutes les dérives qu'il y a pu avoir
01:44:35avec une partie des candidats, elle et fils,
01:44:38moi, je trouve que c'est un candidat
01:44:40qu'il faut soutenir et c'est pour ça
01:44:42que je souhaite sa victoire face au RN,
01:44:44bien sûr, à Tulle.
01:44:45Alexandre Douizy,
01:44:46est-ce que vous pourriez vous saisir la main tendue
01:44:49notamment par Édouard Philippe,
01:44:51mais par des ténors de la majorité présidentielle,
01:44:53du camp présidentiel en tout cas,
01:44:55puisqu'il n'y a plus de majorité aujourd'hui,
01:44:57qui disent qu'il faut qu'on construise
01:44:59une nouvelle majorité, un nouveau bloc central ?
01:45:02Les choses ne se passent pas comme ça.
01:45:04Ce n'est pas une question de nouveau bloc central.
01:45:07Ce qui se passe, c'est que la gauche
01:45:09est devant la majorité présidentielle
01:45:11et que nous sommes en situation
01:45:12d'être demain la deuxième force à l'Assemblée nationale,
01:45:16ou peut-être même la première force
01:45:18si les choses s'inversaient,
01:45:19parce qu'on n'est jamais à l'abri d'un sursaut
01:45:22et de quelque chose de différent dans ce pays.
01:45:24En tout cas, la gauche est en situation de centralité.
01:45:27A partir de cette gauche, de ce que nous avons construit,
01:45:30il faudra tout faire pour éviter
01:45:32le Rassemblement national et le Front national.
01:45:34Vous voyez, nous, on n'est pas dans le nid-nid confortable
01:45:37qui permet d'avancer de manière masquée
01:45:40vers le soutien et la satellisation du RN.
01:45:43On est dans quelque chose de clair,
01:45:45on va tout faire pour éviter le RN,
01:45:47mais d'abord, il y a le deuxième tour dimanche,
01:45:49il faut que la gauche soit la plus forte possible
01:45:52pour que si des discussions existent,
01:45:54elles se fassent sur nos bases.
01:45:55L'objectif numéro un, c'est d'éviter le RN à tout prix.
01:45:58Si demain, coalition, il doit y avoir,
01:46:00ce sera sur le programme du nouveau Front populaire
01:46:03où vous êtes prêts à faire des compromis ?
01:46:05De toute manière, on n'en est pas là.
01:46:07Là, ce qui se joue dimanche, c'est le deuxième tour
01:46:10et le fait d'aller chercher une majorité
01:46:12si nous pouvons aller la chercher.
01:46:14En revanche, il est évident qu'il faut tenir compte des résultats,
01:46:17quoi qu'il en soit, c'est comme ça que tout se construit.
01:46:20L'objectif, c'est d'aller chercher le maximum de députés dimanche.
01:46:23Le président annonce la suspension de la réforme
01:46:26de l'assurance-chômage qui devait entrer en vigueur.
01:46:28Vous y voyez une main tendue ?
01:46:30D'abord, j'y vois le respect du processus démocratique en cours.
01:46:33Forcément, le gouvernement n'a pas la légitimité qu'il avait
01:46:37pour prendre ce type de décision.
01:46:39Je salue le fait que ce soit ça.
01:46:41Je le salue parce que c'est quelque chose
01:46:43qui allait impacter la vie de millions de gens.
01:46:45C'était l'objectif de faire des économies
01:46:48sur le dos d'un certain nombre de chômeurs.
01:46:50On salue le fait que ce soit arrêté,
01:46:52mais je ne vois pas plus que le respect du processus démocratique.
01:46:56Je ne vois pas de main tendue ou quoi que ce soit.
01:46:58C'est trop tard, cette suspension de la réforme de l'assurance-chômage.
01:47:02On avait jusqu'au 30 juin pour prendre une décision
01:47:05et publier ce décret, au risque de ne plus avoir la capacité
01:47:08de payer, en fait, les indemnités et le chômage.
01:47:12Le Premier ministre avait déjà dit
01:47:14qu'au 1er juillet, il y aurait un décret.
01:47:16Après, c'est un décret d'annulation pour revenir à l'existence.
01:47:20Il y avait moyen de faire autrement,
01:47:22mais après, ça sera assumé et ça sera au futur bloc majoritaire
01:47:26à l'Assemblée nationale de prendre ses responsabilités
01:47:29et de faire en sorte que nous puissions, pardon,
01:47:32toujours aller vers le plein emploi,
01:47:34ce qui était l'objectif de cette réforme.
01:47:37Alors, effectivement, elle a été contestée.
01:47:39Le Premier ministre a pris acte des résultats d'hier soir.
01:47:43Il a retiré...
01:47:44Il aurait fallu le faire avant, ce changement de pied.
01:47:47Il n'arrive pas trop tard.
01:47:48Je pense que ça n'aurait rien changé.
01:47:50C'était une discussion dans les mains des partenaires sociaux.
01:47:54Ils ne sont pas mis d'accord.
01:47:55Le gouvernement avait jusqu'au 30 juin
01:47:57pour prendre cette décision et ce décret.
01:48:00Le Premier ministre a décidé de faire un décret d'annulation
01:48:03de cette énième réforme de l'assurance-chômage.
01:48:06Et maintenant, ça sera à la future majorité
01:48:09de prendre cette décision.
01:48:10Comment avez-vous perçu cette décision de Gabriel Attal
01:48:13de suspendre cette réforme ?
01:48:15Il y a un virage à gauche.
01:48:16Depuis hier, Emmanuel Macron veut à tout prix
01:48:20ne pas perdre le pouvoir.
01:48:21Et donc, puisqu'il voit que le Rassemblement national
01:48:24risque d'avoir une majorité relative,
01:48:27voire absolue dimanche prochain,
01:48:28il vire à gauche.
01:48:30Il vire à gauche en pouvant se désister,
01:48:32comme je l'ai dit, même si ça énerve
01:48:35mes amis d'aujourd'hui,
01:48:37amis, en tout cas, interlocuteurs,
01:48:41avec des désistements en faveur de la France insoumise.
01:48:44Je le répète, en faveur de la France insoumise.
01:48:47Et puis, virage à gauche sur le fond.
01:48:50Il y a une stratégie politicienne mise en place
01:48:52hier soir par le camp présidentiel.
01:48:54Pour une fois qu'on dit Macron à gauche...
01:48:57Un jour à gauche, un jour à droite,
01:48:59un jour Israël, un jour Gaza.
01:49:01C'est toujours ça, en fait.
01:49:02Je ne jouais pas là-dessus.
01:49:04C'est un jour Israël, un jour Gaza.
01:49:06C'est en même temps mortifère
01:49:08qui plombe la France depuis ces temps
01:49:11et qui déshonore le camp présidentiel.
01:49:14Finalement, le RN n'avait pas annulé son invitation.
01:49:19Il est bien présent sur le plateau.
01:49:21Il m'a salé parmi nous aussi.
01:49:23Dernier tour dans nos régions.
01:49:25On va à Nancy, où on retrouve Alexandre Poplavski-Maillol.
01:49:28Merci d'être avec nous.
01:49:29Adjoint de l'Est, républicain du Républicain Laurent
01:49:32et de Vosge Matin.
01:49:33Vous allez nous dire les résultats
01:49:35de ces législatives en Lorraine et en Franche-Comté.
01:49:38Oui, bonjour, Aurélien.
01:49:40En Lorraine, déjà, le RN arrive en tête
01:49:43dans 16 des 21 circonscriptions.
01:49:45Il envoie déjà trois élus au Parlement,
01:49:49deux en Meuse-Elle,
01:49:51en la personne de Kevin Pfeffer et Alexandre Loubet.
01:49:55Et puis, dans la deuxième circonscription de la Meuse,
01:49:59c'est Florence Goulet qui rejoint également le Parlement,
01:50:03où elle était déjà présente.
01:50:04En Franche-Comté, c'est aussi le RN
01:50:08qui arrive en tête dans 8 des 12 circonscriptions.
01:50:12C'est une percée aussi dans certains territoires
01:50:14qui, jusque-là, faisaient assez résistance
01:50:18aux couleurs du Rassemblement national.
01:50:23Et il y a d'autres résultats des personnalités,
01:50:26notamment Alexandre ?
01:50:27Oui, parmi les personnalités en Lorraine et Franche-Comté,
01:50:31on a Laurent Jacobelli,
01:50:32qui est en balotage favorable sur sa circonscription,
01:50:35où il était élu.
01:50:37Il arrive en tête avec 46,36 % des suffrages
01:50:41exprimés devant la candidate de l'Union de la gauche,
01:50:46Céline Léger.
01:50:47Et en Franche-Comté, on a Dominique Boinet,
01:50:50qui s'est présentée sur la circonscription laissée vacante
01:50:54par Éric Alauzet,
01:50:55qui était de la majorité présidentielle
01:50:57et ancien écologiste, comme elle.
01:50:59Dominique Boinet arrive en tête avec 34,16 %
01:51:03des suffrages
01:51:06devant le candidat du Rassemblement national,
01:51:09Éric Fursis.
01:51:11Et Benoît Villemin, qui était ensemble,
01:51:14devrait se désister,
01:51:15mais ne s'est pas déclaré à l'heure actuelle.
01:51:18Merci beaucoup, Alexandre.
01:51:19On regarde de une la Une de l'Est républicain.
01:51:22Quelles alliances face au Rassemblement national ?
01:51:25C'est la question que vous posez.
01:51:27La Une du Républicain Lorrain,
01:51:29une vague, le Rassemblement national et des barrages.
01:51:32C'est à la Une de vos deux journaux.
01:51:34Un dernier mot, un dernier tour de table,
01:51:37puisque l'enjeu de ce second tour est résumé par ces Unes
01:51:40de la presse régionale.
01:51:41Est-ce que l'enjeu, pour vous,
01:51:43c'est d'éviter que le RN
01:51:45n'obtienne une majorité absolue ?
01:51:47C'est ce qu'on dit depuis hier soir 20h.
01:51:49L'enjeu, c'est préserver la République,
01:51:52préserver notre démocratie,
01:51:53faire en sorte qu'aucun candidat du RN
01:51:57ne puisse être élu grâce aux voix
01:51:59de la majorité présidentielle, du camp présidentiel.
01:52:02Quitte à avoir une Assemblée incouvernable ?
01:52:04Elle ne sera pas incouvernable.
01:52:06J'appelle à retrouver le sens du compromis.
01:52:08Je suis un social-démocrate, et je crois au compromis.
01:52:11Pas la compromission, mais au compromis.
01:52:13Qu'on puisse négocier un contrat de gouvernement
01:52:16avec des forces qui aillent de la droite républicaine
01:52:19à la gauche, comme disait Édouard Philippe,
01:52:23à la gauche mitterrandienne,
01:52:25c'est peut-être un peu loin comme référence,
01:52:27mais je pense qu'on est en capacité d'avoir une Assemblée
01:52:30qui soit gouvernable sur un projet, un bloc central,
01:52:33un projet progressiste et un projet humaniste.
01:52:36J'appelle au sens du compromis,
01:52:39faire en sorte que cette Union nationale existe demain
01:52:41pour faire barrage à l'extrême-droite et au RN.
01:52:44Alexandre Vigier.
01:52:45On est face à l'histoire de notre pays.
01:52:48Jamais dans l'histoire, hors période de guerre
01:52:50et hors période de troubles avec le régime de Vichy,
01:52:53jamais l'extrême-droite n'est arrivée au pouvoir.
01:52:55Il y a un moment historique qui se joue devant nous,
01:52:58et chacun est face à ses responsabilités,
01:53:01chacun est face à ce qu'il est, à ses valeurs.
01:53:03Et donc j'appelle tous les Français à venir aux urnes dimanche
01:53:07pour dire qu'ils refusent que le Front national
01:53:09dévisage, défigure notre pays pour les années qui viennent.
01:53:12Geoffroy Dizier.
01:53:14Face au prétendu arc républicain,
01:53:16il y a en réalité, depuis hier soir, une nouvelle complaisance,
01:53:20une nouvelle complaisance entre le macronisme
01:53:21et la gauche et l'extrême-gauche qui se dessine
01:53:23de manière tactique, de manière malsaine.
01:53:26Et face à tout cela, je souhaite qu'il y ait une droite,
01:53:28une droite offensive, sans être extrémiste,
01:53:31une droite fidèle à ses valeurs et à ses convictions,
01:53:34une droite fidèle à ses valeurs et à ses convictions,
01:53:36une droite patriote, libérale,
01:53:38qui puisse l'emporter dans notre pays,
01:53:40une nouvelle génération et une relève à droite.
01:53:43Voilà, à mon avis, la solution.
01:53:44Et vous pensez être en mesure de rester indépendant ?
01:53:46D'avoir un groupe toujours indépendant à l'Assemblée ?
01:53:48Mais c'est l'objectif, bien sûr, et nous serons les arbitres
01:53:50et les pivots, et nous empêcherons les autres,
01:53:52notamment ceux qui sont aujourd'hui à mes côtés,
01:53:53de faire n'importe quoi demain.
01:53:55Merci, messieurs, merci.
01:53:56Si vous voulez bien rester avec nous,
01:53:58on va voir ce qu'il y a à la une de la presse régionale,
01:54:00évidemment, la presse régionale qui consacre C1
01:54:02à ce résultat des législatives.
01:54:10Restez avec moi.
01:54:11Et Alex, on va regarder avec vous
01:54:12les unes de la presse régionale,
01:54:13la vague du Rassemblement national,
01:54:15qui s'illustre bien dans le Sud-Ouest.
01:54:17Oui, le Rassemblement national qui vire en tête
01:54:19dans tous les territoires,
01:54:21en tout cas, la grande majorité des territoires du Sud-Ouest.
01:54:22C'est à la une du journal du même nom.
01:54:25Le Rassemblement national peut faire le grand chelem
01:54:27dans le Lot-et-Garonne.
01:54:29Il est devant presque partout dans les circonscriptions
01:54:31de Charente-Maritime et de Charente,
01:54:33mais dans certains territoires,
01:54:35il y a une résistance de la gauche
01:54:37dans les Pyrénées-Atlantiques.
01:54:38Malgré la poussée du RN,
01:54:39la gauche devrait conserver ses sièges
01:54:42et la gauche pourra même connaître une progression
01:54:45dans le département de la Géronde,
01:54:47notamment dans les circonscriptions de Bordeaux.
01:54:50Le journal La Provence analyse, lui,
01:54:52les résultats dans la région Paca,
01:54:54Provençalpe-Côte d'Azur,
01:54:55où le RN arrive partout en tête,
01:54:58sauf dans deux circonscriptions de Marseille,
01:55:01où les Insoumis, Manuel Bompard et Sébastien Delegu,
01:55:04ont été réélus dès le premier tour.
01:55:07Dans le département du Vaucluse,
01:55:08même scénario, une forte poussée du RN
01:55:12qui est partout en tête,
01:55:13mais le RN pourrait perdre la circonscription
01:55:15de la ville d'Avignon,
01:55:16car la candidate RN a récolté 34 % des voix
01:55:20au premier tour et c'est seulement 10 points de plus
01:55:23que le candidat du Nouveau Front Populaire,
01:55:25l'Insoumis et militant antifa également fiché,
01:55:27S. Raphaël-Ernaud, qui a récolté 24 % des voix,
01:55:30avec un candidat de la gauche locale,
01:55:32dissident, qui est derrière à 18 % des suffrages.
01:55:36En Alsace, le RN est en balottage favorable
01:55:39dans 11 circonscriptions sur 15 pour le second tour,
01:55:43avec cinq triangulaires et dans trois d'entre elles,
01:55:47la gauche va se désister
01:55:49pour faire barrage au RN,
01:55:51comme c'est le mot d'ordre du Nouveau Front Populaire.
01:55:53Et même la Corse ne déroge pas à cette tendance nationale.
01:55:56Oui, c'est la fin d'une exception, titre le journal Corse Matin.
01:55:59Pour la première fois dans l'histoire de l'île de beauté,
01:56:01des candidats RN sont au second tour des législatives.
01:56:06Ils sont présents dans les seconds tours
01:56:07des quatre circonscriptions Corse.
01:56:09C'est un séisme politique qui menace les députés sortants,
01:56:14comme Laurent Marcangeli,
01:56:16président du groupe Horizon à l'Assemblée.
01:56:17Horizon, c'est le parti d'Edouard Philippe.
01:56:19Il arrive deuxième dans la première circonscription
01:56:22de Corse du Sud, avec 30 % des voix.
01:56:23Derrière le RN, 31 %.
01:56:25Et puis, dans les Ardennes,
01:56:27les députés sortants sont aussi menacés
01:56:30par le Rassemblement national.
01:56:31Les députés sortants, le député LR Pierre Cordier,
01:56:35Lionel Wüber du camp présidentiel
01:56:36et le divers droite Jean-Luc Warsman
01:56:38sont tous dans des duels compliqués au second tour
01:56:41face au RN.
01:56:42Et dans certaines grandes villes, le RN ne perce pas comme à Lyon.
01:56:46Oui, le Rhône passe à l'extrême droite,
01:56:47mais Lyon passe à gauche, titre Le Progrès de Lyon,
01:56:50puisque les candidats du nouveau frot populaire
01:56:52arrivent tous en tête dans les circonscriptions lyonnaises,
01:56:56qui avaient été conquises en 2017 par le camp d'Emmanuel Macron.
01:57:00C'était même Lyon un fief historique de la Macronie,
01:57:03mais c'est désormais une époque lointaine.
01:57:05Et puis, l'Ancien Monde, on en a parlé,
01:57:07l'Ancien Monde revient dans le jeu,
01:57:08puisque François Hollande est qualifié
01:57:10au second tour des législatives en Corrèze.
01:57:12C'est à lire dans le journal La Montagne.
01:57:14Il participera à une triangulaire face au RN
01:57:17et à un candidat LR, le journal La Montagne,
01:57:19qui estime que François Hollande a réussi son retour
01:57:22sur la scène politique.
01:57:23Merci, Alex. Merci beaucoup pour cette revue de presse.
01:57:25Merci à tous les trois d'avoir été avec nous.
01:57:27Geoffroy Didier pour Les Républicains,
01:57:28Alexandre Ouisy pour le PS,
01:57:30Nouveau Front Populaire et Xavier Iacovelli
01:57:32pour le camp présidentiel.
01:57:33On rappelle que le RN a annulé sa participation.
01:57:36Merci d'avoir été avec nous pour ce débat politique.
01:57:39Merci à tous de nous avoir suivis la journée spéciale.
01:57:42Résultat de ces législatives se poursuit
01:57:44sur les chaînes parlementaires.
01:57:45On vous donne rendez-vous à midi
01:57:46pour une nouvelle édition spéciale
01:57:48avec LCP Assemblée nationale.
01:57:50A tout à l'heure et restez sur les chaînes parlementaires.

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