• il y a 6 mois
Christian Prouteau, fondateur du GIGN, revient sur la marche blanche en mémoire de Nahel, un an après les faits : «Dans cette affaire, il y a deux vies foutues». 

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Transcription
00:00Oui, je suis d'accord, mais je voudrais juste venir sur les conditions dans lesquelles, et le dialogue ou le discours qui a été tenu,
00:08je pense que cette pauvre femme a été mal conseillée, ou du moins...
00:12Oui, parce qu'il y a un entourage.
00:14Il y a un entourage. Vous n'allez pas faire croire que cette marche blanche est venue ex nihilo et qu'elle a pu monter cet événement.
00:22Donc derrière tout ça, il y a autre chose. Et j'espère que des gens, ça s'appelle le renseignement, sont derrière tout ça pour savoir qui a fait quoi dans cette affaire,
00:32dont on peut se féliciter que justement, ça n'est pas débordé, qu'on n'ait pas eu affaire à des incidents.
00:42Là où je voudrais un tout petit peu modifier le discours de Kévin, c'est que malgré tout, ils ont refusé de tempérer.
00:50Il n'y a pas que des gens des banlieues qui en font. Il y en a beaucoup. Et il y en a, d'une manière sociétale, beaucoup trop.
00:57Parce que les gens, tout d'un coup, ils n'ont pas l'assurance qui va bien, etc.
01:04Et qui ont un peu trop bu et sont prêts, tout d'un coup, à ne pas s'arrêter, en espérant, au risque d'une manœuvre dangereuse,
01:15en espérant pouvoir s'en sortir de quelque chose qui, comparativement à ce qu'il déclenche, et c'est là aussi où vous permettez, je voulais en venir,
01:25amène le pire. Parce que dans le fond, dans cette affaire, il y a deux vies foutues.
01:31Bien sûr, la manifestation, ce garçon, il a fait tout ce qu'il a commis, tout ce qu'il a fait avant, ça ne mérite pas la mort.
01:39Par contre, le policier, lui, eh bien, maintenant, il est tout seul. On l'a rappelé tout à l'heure, ici. Il n'a plus de boulot.
01:47Du moins, on ne lui en fait pas faire parce qu'il n'y a pas de souci, qu'il n'y ait pas de problème. Il ne faut surtout pas qu'on le voit.
01:54Il a déjà fait cinq mois de prison. Et on trouve que ce n'est pas assez, alors que ça n'est que respecter le droit.
02:01Pour le moment, il est dans l'instruction. Il ne pouvait pas faire plus. Et je trouve même qu'il en a fait trop.
02:06Donc, on est dans une impasse parce qu'on n'a pas résolu le problème et on se trouve face à deux problèmes.

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