Christian Prouteau, fondateur du GIGN, s’exprime sur l’enquête de Crépol un an après la mort de Thomas : «On est responsable de notre jeunesse».
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00:00Avec quelque chose, malheureusement, qui ne change pas les choses, sauf dans leur interprétation, leur perception, c'est que pour Nicolas, on sait qui.
00:09Alors que pour Thomas, l'enquête piétine. On n'arrive pas à définir qui, effectivement, a donné ce coup de couteau.
00:18Et j'imagine que pour tous les gens qui vivent cela, c'est d'autant plus difficile. Je voudrais juste revenir sur le problème de la réponse de l'État.
00:29La réponse de l'État, on le dit souvent autour de cette table, elle est double, bien évidemment. On attend de la justice, qu'elle rende la justice.
00:38Mais c'est déjà trop tard. Quand on en est à la justice qui doit dire de quelle peine M. qui a commis tel acte doit être puni, c'est trop tard.
00:48On a failli en amont. Donc la question qu'il faut aussi se poser... Et c'est là où on a le sentiment que la réponse n'est pas à la hauteur
00:56de ce que l'on supporte ou ce que l'on vit. C'est qu'on n'a pas vraiment l'impression qu'on reprend assez en amont.
01:03Alors je vais prêcher pour ma paroisse. Je reviens à ce que je dis souvent. C'est la présence de la police sur place, la présence de la police territoriale,
01:15la police de proximité qui a disparu, qu'on essaye de remettre en place. Mais que si on en juge à l'aune de ce qu'on est en train de nous dire
01:23en présentant les fonctionnaires comme la vache allée qui fait que l'État, s'il croule, c'est à cause d'eux, ces fonctionnaires,
01:30si on ne fait pas quelque chose de discriminant, on ne choisit pas les bons. On va les mettre comme on avait fait avec la RGPP.
01:38La résolution qui avait consisté à ne pas renouveler un fonctionnaire sur deux en 2007, on s'est retrouvé dans les problèmes d'effectifs.
01:49– Le problème vient aussi, cette insécurité vient aussi, à vos yeux, de ce manque d'effectifs de la police.
01:54On aura peut-être l'occasion d'intervenir au moment de l'enquête.
01:57– La police qui est au contact de la population, la police qui voit, qui entend et qui peut agir, pas la police qui après doit arrêter, il est trop tard.
02:07Il y a ça et puis après il y a notre problème éducatif, que l'on veuille ou non, on est responsable de notre jeunesse, voilà.
02:14– Il y a une personnalité en tout cas.
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