Christian Prouteau, fondateur du GIGN, à propos de la mort de trois otages, tués accidentellement par Tsahal : «J'espère qu'Israël finira par accepter d'aller à une négociation. Il n'y a pas d'issues militaires».
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00:00 Je suis furieux, je suis furieux parce qu'on nous vend depuis le début de cette opération,
00:03 qui était sûrement nécessaire, mais pas comme elle était faite,
00:07 que le renseignement a tout résolu.
00:09 La preuve que non, puisque on se retourne dans une situation
00:13 où des forces spéciales, et même si Valérie, je la rejoins sur,
00:17 en particulier sur les soldats qui ont été tués par leurs propres camarades,
00:22 sont peut-être pour la plupart des réservistes,
00:25 ceux qui sont là, c'est le Tzal qui le dit, ce sont les forces spéciales.
00:30 S'il y avait eu trois morts au lieu des otages qui avaient été des Palestiniens,
00:36 on ne l'aurait pas su, sans armes.
00:39 Là, on a trois morts qui, manifestement, ne pouvaient pas avoir d'armes.
00:43 La confusion telle qu'elle a été faite au niveau militaire du terrain
00:48 prouve la fébrilité des forces.
00:51 Et elle prouve, ce que l'on dit depuis le début,
00:53 que c'est un combat qui n'aura pas d'issue.
00:56 Or, ce qui est en train de se passer,
00:59 je voudrais rappeler que le franco-israélien,
01:02 on ne sait pas dans quelles conditions ils ont retrouvé son cadavre,
01:04 et de laquelle manière il est mort.
01:06 Donc je pense qu'effectivement, si on peut dire qu'à un moment,
01:12 la peine, la douleur peut conduire à quelque chose,
01:15 j'espère avec la force des familles qui sont dans le drame avec leurs otages,
01:21 Israël, et en particulier Netanyahou, finira par accepter d'aller à une négociation.
01:26 Parce qu'il n'y a pas d'issue militaire.
01:27 Moi, je le dis, je l'ai dit et je le retiens.
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