Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Pour le moment, les chéries, nous sommes donc le 28 juin.
00:04Le 28 juin et hier, 27 juin, je le dis aux auditeurs d'Europe 1,
00:08nous avons été mise en demeure.
00:10Alors, on va expliquer ce qu'est une mise en demeure de l'ARCOM.
00:12Alors, il y a plusieurs échelons.
00:14Donc, il y a le premier échelon, c'est une mise en garde.
00:16Ça veut dire, attention, les gars, on vous écoute.
00:19Après, il y a la mise en demeure.
00:20C'est attention, on vous écoute, on n'est pas content.
00:23Après, il y a les amendes, que je connais bien.
00:26Non, mais c'est vrai, je vous le dis.
00:28Vous êtes en stade 3, déjà.
00:29Exactement, voilà, d'habitude, c'est souvent le stade 3.
00:33Donc, je rassure les auditeurs d'Europe 1, c'est une mise en demeure.
00:35Ça veut dire, attention, artung, artung, on n'est pas content.
00:38Donc, voilà, ils ne sont pas contents.
00:39Mais étant donné que c'est ma dernière aujourd'hui,
00:41ils vont partir tranquillement en vacances, ils vont manger,
00:42ils vont boire des papayoulélé à Punta Cana
00:45avec des petits parasols en plastique et puis ils vont être contents.
00:48Non, mais franchement, le deux poids, deux mesures,
00:52je le dis aux auditeurs d'Europe 1, je vous jure, c'est fou.
00:54On va rappeler Gauthier Lebré pourquoi on a pris cette mise en demeure
00:56qui ne remet rien en cause et qui ne nous coûte pas d'argent.
00:58Donc, voilà. Mais pourquoi cette mise en demeure ?
01:00C'est quoi ? Dites-nous les mots qu'ils ont choisi.
01:03Alors, ils reprochent plusieurs choses.
01:05Déjà, ils ont fait une liste des invités et ils expliquent
01:08qu'on a invité plus de candidats ou de représentants
01:12de l'extrême droite que de la gauche.
01:14Alors, il y a une raison aussi simple.
01:15On envoie des invitations tous les jours.
01:17Et les invitations restent parfois sans réponse.
01:20Léon Desfontaines est venu deux fois.
01:22On a un député PS sortant qui est venu également.
01:25Évidemment, dans le camp de la majorité, on a eu quand même des gros noms.
01:28Gérald Darmanin, Rachid Haddadi.
01:29On a Sylvain Maillard tout à l'heure.
01:32Karl-Olivier Venu aussi, Shannon Seban.
01:36Ils ont fait un décompte.
01:37Et puis après, ils disent que dans nos débats,
01:39on n'a pas tous les points de vue.
01:42On n'est pas neutre dans les débats.
01:44Je rappelle juste qu'il y a de la confrontation en permanence
01:48parce qu'on a quelqu'un qui s'appelle aussi Gilles Vérez avec qui on peut dire
01:51qu'il y a de temps en temps de la confrontation et de l'échange.
01:55Non, mais c'est fou parce qu'il y a d'autres exemples.
01:56On va parler de...
01:57Nous, on n'est pas là pour dire les autres, ils ont fait ci,
02:00les autres, ils ont fait ça.
02:01Et pourquoi les autres ne sont pas sanctionnés ?
02:02Ce qu'on aimerait, c'est que personne ne soit sanctionné,
02:04surtout pour des choses comme ça.
02:06Et quand on voit ce que fait France Inter,
02:09par exemple, ils ont fait une chanson contre le Rassemblement national.
02:12Chez Charline Vanhoenacker.
02:12Il y avait de la contradiction dans la chanson.
02:14Il y avait un deuxième refrain.
02:15Mais alors, vous savez,
02:16Charline Vanhoenacker, elle a été suivie à un moment donné par les équipes de France 5.
02:20Et quand Guillaume Meurice était encore sur France Inter, il dit
02:22il y a tous les types d'humour sur France Inter.
02:25Il y a l'humour de gauche, l'humour d'ultra gauche et l'humour d'extrême gauche.
02:28La matinale, ce matin, il y avait des éditos très engagés.
02:31Ils ont le droit de le faire.
02:32Il y avait des éditos très engagés contre le Rassemblement national.
02:34Il n'y avait pas des éditos très engagés contre le Front populaire.
02:38Charline Vanhoenacker, son émission va s'arrêter.
02:40Mais enfin, c'était quand même une tribune pour le Front populaire,
02:42pour la France insoumise et cette partie-là de la gauche.
02:45J'aimerais avoir des auditeurs de repas là-dessus parce que je suis sûr,
02:48vous savez, les auditeurs et les téléspectateurs
02:51et les Français ne sont pas dupes.
02:52Ils voient bien qu'ils essaient tout simplement de nous fermer notre clapet.
02:56On ne va pas se mentir.
02:57J'aimerais qu'on ait des auditeurs 0 à 80, 20, 39, 21.
03:01Merci pour nous donner votre avis là-dessus.
03:02Éric Nolot, qu'est-ce que vous en pensez ? C'est fou.
03:04Je pense que ce deux poids deux mesures énerve énormément de gens
03:07et ça va jouer dans le choix des électeurs dimanche.
03:10Je pense que c'est aussi ça qui va être sanctionné.
03:13Non, mais c'est fou.
03:14Franchement, écoutez, on est là depuis neuf jours.
03:15Je vais dire aux auditeurs, je voudrais expliquer aux auditeurs.
03:18Vous savez, il y a eu une émission de radio.
03:19Alors la radio, bien sûr, c'est très puissant,
03:21mais les émissions de radio qui prennent des mises en demeure
03:24ou qui intéressent l'ARCOM au bout de neuf jours
03:26ou même au bout de deux jours, ça n'existe pas.
03:29Non, mais ce n'est pas l'émission de radio, c'est vous qui intéressez.
03:31On entend des choses sur des radios et sur des potes et des potes à moi.
03:33Vraiment, c'est des potes et ça marche très bien pour eux.
03:36Je suis très content pour eux et ils ont raison de ne pas les sanctionner.
03:38Qu'ils disent des trucs de fous à la radio.
03:40Jamais ils n'ont eu de sanctions et ils ont raison.
03:43Voilà, c'est la radio, c'est le soir, etc.
03:45Mais nous, on est à peine à plus d'une semaine.
03:49Vous vous rendez compte l'acharnement.
03:51Il y a vraiment un acharnement contre ma personne au niveau de l'ARCOM.
03:54Et là, je vous le dis maintenant, on le voit, ce n'est pas la chaîne, ce n'est pas C8.
03:56Puisque je ne suis plus sur C8, je suis sur Europe 1.
03:58Demain, je suis sur M6. C'est M6 qui va prendre des amendes.
04:01Demain, je suis sur Radio Cocktail.
04:02Ils vont leur envoyer tous les papayoules et tous les cocktails qu'ils peuvent faire.
04:05Non, non, mais je vous le dis.
04:06Donc là, il y a un acharnement.
04:07Et moi, je vous le dis, je trouve ça extrêmement grave.
04:09On en rigole, mais c'est extrêmement grave
04:11parce que je pense qu'il y a quelque chose derrière.
04:13Il y a quelque chose derrière.
04:15On n'est pas fous.
04:16Les mecs de l'ARCOM, ils ne mettent pas des sanctions comme ça à tir l'arigot.
04:20Yann Moix nous arrange. Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:22Cyril, je vais vous dire quelque chose de plus général sur l'ARCOM.
04:24Est-ce que vous ne trouvez pas pitoyable et gravissime
04:27que l'existence de l'ARCOM soit avérée ?
04:30Dans une société adulte, il y a des types dont le métier
04:33est de regarder quelle blague va faire Cyril Hanouna toute la journée.
04:37En fait, c'est la preuve.
04:38C'est la preuve.
04:40L'existence même de l'ARCOM est la preuve qu'on est dans une démocratie malade
04:44parce qu'on nous vend l'ARCOM au nom de principes démocratiques,
04:47alors que dans une démocratie adulte,
04:49on devrait pouvoir dire tout et son contraire avec des contradicteurs 24 heures sur 24,
04:54sans que des flics, pour lesquels nous n'avons jamais voté par parenthèse,
04:58des flics que nous payons, soient 24 heures sur 24
05:01en train d'essayer de voir si ce qu'on va leur dire ou ce qu'on va dire plutôt
05:05est dans la doxa de ce qu'il faudrait faire à une époque T.
05:10Et en fait, l'existence même de l'ARCOM est une insulte à la démocratie, Cyril.