Législatives : Olivier Véran, candidat à sa réélection dans la 1re circonscription de l'Isère, invité de France Bleu Isère

  • il y a 3 mois

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00:00Bonjour Olivier Véran, merci d'être avec nous ce matin. Ce week-end, plus de 3600 professionnels de santé ont appelé non seulement à faire barrage à l'extrême droite mais aussi à voter à gauche et ils taclent votre travail.
00:12Je cite cette tribune publiée dans Mediapart, le gouvernement en place depuis 7 ans qui se prétendait le meilleur rempart face au Rassemblement National a totalement échoué dans cet objectif.
00:23La défense de la santé publique et de la solidarité universelle ne viendra pas de ces partis.
00:28Leur bilan est sans appel, vous leur répondez quoi ?
00:31Il y a 2 millions de soignants dans notre pays, tous les soignants qui travaillent dans un hôpital public ou privé, depuis mon passage au ministère de la santé, ont bénéficié du Ségur de la santé.
00:40Au CHU de Grenoble, ce sont 10 000 salariés qui ont une augmentation de salaire d'environ 200 euros par mois.
00:45Le bâtiment Michelon va être totalement rénové, le CHU de Grenoble, 500 millions d'euros pour rénover le bâtiment, c'est le bilan que je porte dans ce territoire.
00:5330% d'élèves infirmières et d'élèves aides-soignantes en plus dans la région, ça veut dire des lits fermés qui vont pouvoir rouvrir et qui commencent déjà à rouvrir dans le CHU et ailleurs.
01:02Parce qu'il y a eu aussi 30 000 lits d'hôpitaux fermés depuis 2017, est-ce que ce n'est pas ça le carburant du Rassemblement National ?
01:09Alors ce qui est sûr c'est que les difficultés à trouver un médecin, les difficultés à avoir des infirmières pour faire tourner les services hospitaliers sont un des carburants, oui je le pense sincèrement.
01:16C'est pour ça que nous avons supprimé le numerus clausus, c'était à mon initiative, qui empêchait de former des jeunes médecins en France.
01:22Quand j'ai passé le concours de médecine à Grenoble en 1998, nous étions 3500 médecins formés par an en France.
01:27Cette année, il y a plus de 11 000 jeunes médecins en formation, il faut 10 ans pour former un médecin.
01:31Donc les décisions qu'il fallait prendre, nous les avons prises et les résultats vont bientôt arriver.
01:35Ce que je veux dire vraiment, c'est que je me suis toujours battu pour la santé tout en affrontant la crise Covid et les Français et les Isérois le savent, parce qu'ils étaient à mes côtés et que nous avons fait ensemble lutter contre cette pandémie.
01:46Nous avons mis en place des réformes importantes pour augmenter le nombre de soignants et cette augmentation du nombre de soignants commence à arriver.
01:52Et moi je suis fier de ce bilan. Après, ça ne veut pas dire qu'on a réglé tous les problèmes à l'hôpital, évidemment.
01:56Et j'ai travaillé plus de 10 ans à l'hôpital public, comme aide-soignant, comme neurologue, et donc je connais les difficultés que peut traverser l'hôpital, mais aussi la médecine de ville d'ailleurs, il ne faut pas la laisser de côté.
02:07On l'a évoqué tout à l'heure, vous aviez envisagé un temps de vous reconvertir dans la chirurgie esthétique, pourquoi revenir dans le jeu politique ?
02:14Ce n'était pas de la chirurgie esthétique, c'était de la médecine, pour notamment accompagner des gens qui ont des troubles de l'image de soi.
02:19Mais peu importe, une fois que Mediapart a écrit quelque chose, vous pouvez dire tout ce que vous voulez, une fois que la calomnie est partie, ce n'est pas grave.
02:25J'ai envisagé de faire des études et j'ai commencé les études à Créteil pour me former à une nouvelle discipline médicale, pour ne pas revenir en neurologie,
02:32parce qu'après avoir géré la crise Covid, après avoir été neurologue pendant longtemps, avoir été face à des gens qui étaient malades, annoncer des choses difficiles et graves, j'ai eu envie d'essayer quelque chose d'autre.
02:41Et dès le mois d'avril, le 15 avril, j'ai fait une demande écrite de réintégration au CHU de Grenoble comme neurologue.
02:47Il faut pour ça passer par une validation par le Conseil de l'Ordre, que je passe le 3 juillet, tout ça a été évidemment prévu avant cette dissolution.
02:55Et le retour dans le jeu politique, pourquoi ?
02:57Le retour dans le jeu politique à fond, pourquoi ? D'abord parce que j'aime profondément mon territoire, parce qu'après 4 ans de gouvernement, j'ai pris quelques semaines pour réfléchir au sens de ma vie,
03:06je pense que c'est assez sain quand on a 40 ans, j'ai voulu retrouver mes enfants qui habitent ici, que j'élève ici, j'habite à la Tronche,
03:13et donc j'étais revenu depuis plusieurs mois, j'ai fait le tour de quasiment tous les conseils municipaux de la Circo, j'ai déjà vu des dizaines d'entreprises, d'associations,
03:19et donc j'étais déjà à fond dans mon mandat de député, donc j'ai eu envie évidemment de me représenter.
03:23Puis le contexte politique nous oblige, avec la menace RN d'un côté, avec LFI qui a investi la plupart des candidats en Isère, notamment dans ma circonscription,
03:32je suis face à un jeune candidat mélenchoniste, qui est mélenchoniste, vous savez le nouveau Front populaire, le 8 juillet ça n'existe plus,
03:40il n'y a plus que des députés de Mélenchon versus des députés socialistes, et donc moi je ne souhaite pas que la circonscription donne une voix de plus pour mettre Mélenchon à Matignon.
03:47On va y venir, Olivier Véran qui est notre invité ce matin sur France Bleu Isère Mathieu.
03:51Voilà, 7h50 et on continue d'écouter les réponses à vos questions Théo.
03:55On l'oublie parfois Olivier Véran, vous étiez aussi ministre délégué chargé du renouveau démocratique, entre la dissolution et un RN à 35%, le renouveau démocratique est plutôt un échec non ?
04:06Ce qui a été un vrai succès en tout cas, ce que j'ai pu porter, j'en suis fier, c'est la convention citoyenne sur la fin de vie.
04:11Parce que c'était un travail remarquable, non pas le mien, mais celui des citoyens qui ont été tirés au sort,
04:16et qui ont fait des propositions, qui ont conduit à un projet de loi qui était en cours d'examen au Parlement,
04:20pour pouvoir légiférer et autoriser ce droit à mourir dans la dignité.
04:25Qui a été abandonné par la dissolution.
04:27Qui n'est pas abandonné, qui n'est que parti remis, je pense qu'il y a un consensus suffisamment fort au Parlement,
04:31pour que ce projet de loi puisse, sous cette forme ou sous une autre, être à nouveau examiné rapidement par l'Assemblée Nationale.
04:37Les écologistes Olivier Véran ont indiqué hier soir qu'ils se désisteront dans les circonscriptions où ils arrivent en 3ème place,
04:43et s'il y a un risque que le RN l'emporte, est-ce que selon vous, les candidats de la majorité doivent faire de même,
04:48notamment dans le Nord-Isère, où il y a des risques que la majorité arrive 3ème ?
04:52Moi je suis candidat dans la 1ère, et dans la 1ère, il se trouve qu'on aura un mano-à-mano avec la France Insoumise,
04:57au 1er et au 2ème tour. Donc là j'appelle un vote utile au 1er tour, pour être en position de m'emporter au 2ème.
05:03Et dans les cas où il est triangulaire ?
05:05Ce n'est pas ma situation, donc je ne peux pas donner de ligne de conduite générale, je sais où j'habite politiquement.
05:10Et mon combat contre le RN, je pense que tout le monde le reconnaît.
05:13J'ai fait le tour des villes tenues par le RN au cours de l'année qui s'est écoulée,
05:16je suis allé à Ayant, j'ai allé à Nimbaumont, à Perpignan, je suis allé à Fréjus.
05:21J'ai vu ce que faisait le RN lorsqu'il gagne, et c'est le sens de mon engagement politique.
05:25Donc je crois qu'il est inutile de préciser que je combats le RN et l'extrême droite.
05:30Mais je redis dans ma circonscription, ce sera la France Insoumise ou moi.
05:34Merci Olivier Véran d'avoir été notre invité ce matin. Belle journée.

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