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Jérémie Iordanoff a été élu le 22 octobre vice-président de l'Assemblé Nationale. Le député écologiste de la 5ème circonscription de l'Isère va étrenner cette nouvelle fonction dans le QG Politique cette semaine pour commenter une actualité bien chargée avec le début des discussions parlementaires sur le budget, la préparation d'une élection législative partielle en Isère sur laquelle va planer l'ombre de Lucie Castets et un trafic de drogue de plus en plus incontrôlable à Grenoble.

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00:00:00...
00:00:18Bonjour à tous.
00:00:19Bienvenue dans le QG, l'émission politique de Télé Grenoble,
00:00:22avec chaque semaine un élu dont les décisions peuvent impacter
00:00:26notre vie quotidienne.
00:00:27Je reçois Jérémie Yordanoff. Bonjour.
00:00:30Bonjour.
00:00:31Bienvenue. Vous êtes le député
00:00:33de la 5e circonscription de l'Isère depuis 2022,
00:00:35une circonscription qui englobe les massifs,
00:00:38la Chartreuse, Belden, le Grésivaudan,
00:00:41mais aussi une partie de l'agglomération grenoboise
00:00:44avec Saint-Egreve et Saint-Martin-le-Vinou,
00:00:47notamment, ou encore Domaine.
00:00:49C'est pas le découpage le plus naturel,
00:00:51cette 5e circonscription de l'Isère.
00:00:54Effectivement, il y a 2 bassins de vie,
00:00:572 montagnes.
00:01:00Ca, c'est une circonscription qui n'a pas de sens
00:01:03d'un point de vue géographique. C'est un découpage ancien.
00:01:06Je crois qu'il y a beaucoup de circonscriptions en France
00:01:09qui n'ont pas un découpage très logique,
00:01:12mais c'est une très belle circonscription.
00:01:14Vous avez été réélu en juillet dernier sur cette circonscription
00:01:18en tant que député, avec 60 % des voix
00:01:20face à une candidate du RN.
00:01:21Comment vous analysez cette victoire ?
00:01:25Bah, écoutez...
00:01:28Déjà, j'ai été réélu, donc...
00:01:33J'imagine que les 2 premières années de mon mandat,
00:01:36le mandat de 2022, n'ont pas été catastrophiques.
00:01:39Après, la situation était tout à fait différente.
00:01:42La dernière fois, j'étais élu de justesse
00:01:45face à une élue, une candidate d'Emmanuel Macron.
00:01:48Et là, le RN a fait une percée
00:01:51historique de partout en France.
00:01:53Mais sur cette circonscription, le RN arrive au 2e tour.
00:01:57Il y a une victoire, on va dire, logique,
00:01:59parce qu'il y a un Front républicain
00:02:01au 2e tour de partout en France.
00:02:03Et donc, ça s'est vérifié sur cette circonscription.
00:02:06Après, je pense qu'il faut être très prudent sur l'avenir.
00:02:09Moi, je suis très inquiet de la montée du RN.
00:02:12On voit beaucoup de communes, nord de la circonscription,
00:02:15où l'extrême-droite arrive en tête.
00:02:17Ca m'inquiète.
00:02:18Il y a aussi des communes dans le Grésil-Vaudan,
00:02:21où l'extrême-droite arrive en tête,
00:02:23dans le Haut-Grésil-Vaudan.
00:02:24Et je pense que c'est un signal d'alerte
00:02:27qu'il faut prendre en compte.
00:02:2940 %, donc, effectivement, sur cette circonscription,
00:02:32pour le RN sur cette élection.
00:02:35Ils n'avaient jamais fait de score,
00:02:37quels que soient les scrutins, aussi haut sur ce territoire.
00:02:40Vous avez retrouvé votre siège de député à l'Assemblée nationale.
00:02:44Depuis cette semaine, vous êtes devenu l'un des 6 vice-présidents.
00:02:47Vous vous attendiez, vous vous retrouvez à ce poste.
00:02:51C'est une élection un peu imprévue.
00:02:53C'est-à-dire qu'en fait,
00:02:55ça vient en remplacement d'une vice-présidente
00:02:57qui a été nommée ministre.
00:02:58On ne peut pas être ministre et député,
00:03:00donc elle a dû démissionner.
00:03:02Elle a attendu un mois après sa nomination
00:03:04pour démissionner, effectivement,
00:03:06parce que pendant un mois, en fait,
00:03:08les suppléants ne peuvent pas siéger.
00:03:10Donc, pour que Les Républicains aient toute leur voix,
00:03:13il a fallu attendre un mois pour qu'elle organise sa démission
00:03:17et que tout le monde vote dans le camp des Républicains.
00:03:20J'ai présenté ma candidature dans ce cadre-là.
00:03:23Je m'attendais à ce qu'il y ait une petite fenêtre,
00:03:26mais c'était quand même très incertain d'arriver à ce résultat.
00:03:29La réalité, c'est que le bloc,
00:03:30ce qu'ils appellent le socle commun, n'est pas un socle.
00:03:34C'est très friable.
00:03:35Ils s'engueulent régulièrement.
00:03:37Ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
00:03:39En fait, ils se sont mis d'accord sur une candidature,
00:03:41mais le MoDem a mis également une candidature.
00:03:44Il y a trois tours.
00:03:45C'est un peu technique, un peu compliqué.
00:03:47Mais en fait, les divisions chez eux leur ont coûté cher.
00:03:51Et puis, j'ai fait campagne en interne pendant deux semaines.
00:03:54Je suis allé convaincre des députés,
00:03:56au-delà du Nouveau Front Populaire.
00:03:57Donc, j'ai eu le soutien du NFP, ce qui était indispensable,
00:04:00et j'ai eu quelques voix au-delà.
00:04:02Et je crois que c'est ça qui a permis ma victoire au troisième tour.
00:04:05La ministre que vous évoquez, c'est Annie Gennevard,
00:04:07qui est devenue ministre, effectivement,
00:04:09de l'agriculture il y a quelques semaines
00:04:12et qui faisait partie des six vice-présidents
00:04:14qui avaient été choisis au mois de juillet.
00:04:16Un écologiste pour remplacer une élue LR à ce poste,
00:04:21qui est un poste important, stratégique,
00:04:23ce n'est pas banal.
00:04:24Vous l'avez dit, c'est lié aux divisions
00:04:27qu'a pu connaître le socle commun entre les macronistes et LR.
00:04:31On voit Naïma Moutchou, qui présidait l'Assemblée nationale
00:04:34ce jour-là, annoncer le résultat, elle décompte des voix.
00:04:38On le sait à l'avance, à peu près, qu'on va gagner
00:04:40ou on le découvre au moment où l'annonce est officielle
00:04:43dans l'Assemblée ?
00:04:45Alors là, je l'ai su deux ou trois minutes avant,
00:04:48parce que j'avais des collègues qui étaient au dépouillement
00:04:51et donc j'avais l'information quelques minutes,
00:04:54quelques secondes avant l'annonce.
00:04:57Mais jusqu'au troisième tour, c'était très incertain.
00:05:00La réalité, c'est que vous avez vu le nombre de voix,
00:05:05ça se joue à pas grand-chose.
00:05:09Et en fait, jusqu'au dernier moment,
00:05:10je pensais que je n'allais pas la remporter,
00:05:12cette vice-présidente.
00:05:13Donc je n'étais pas très serein.
00:05:16Mais bon, c'est passé.
00:05:17Au troisième tour, il faut simplement arriver en tête
00:05:19de tous les candidats restants.
00:05:21C'est ça, parce que le premier tour et le deuxième tour,
00:05:22c'est scrutin majoritaire et le troisième tour,
00:05:25c'est majorité relative, il suffit pour l'emporter.
00:05:28J'étais en tête au premier tour et au deuxième tour,
00:05:30donc il n'y avait pas de risque.
00:05:33Mais en fait, il y a un report des voix.
00:05:34Le candidat du Modem s'est retiré au troisième tour
00:05:36et on pouvait penser que le report des voix allait se faire
00:05:39sur la candidate LR, soutenue par Laurent Wauquiez.
00:05:42Et en fait, les députés n'ont pas tous suivi.
00:05:45Ils n'ont pas suivi parce que Laurent Wauquiez
00:05:49est très clivant, en fait, dans sa majorité.
00:05:52Déjà, dans son groupe, c'est très compliqué.
00:05:54Et puis, les tensions avec Gabriel Attal sont notoires.
00:05:59Il leur a fait un coup qui a coûté une présidence de commission
00:06:04en affaires économiques et c'est comme ça qu'on les trouvait
00:06:06à gagner les affaires économiques.
00:06:09En fait, à la fois, c'est curieux et à la fois, c'est logique
00:06:12parce que quand ils ont fait leur majorité,
00:06:16je mets des guillemets, au moment de l'élection
00:06:19de Michel Barnier, de la nomination de Michel Barnier,
00:06:22ils ne l'ont pas fait sur un socle programmatique.
00:06:25Ils l'ont fait pour une seule raison,
00:06:27c'est que le Rassemblement national a décidé,
00:06:29a dit publiquement qu'il n'allait pas censurer
00:06:32automatiquement M. Barnier,
00:06:35alors qu'il l'aurait fait pour d'autres premiers ministres.
00:06:38Pour la gauche, notamment.
00:06:40Y compris pour la droite, le président de la...
00:06:43Oui, il y avait Xavier Bertrand, par exemple.
00:06:45Xavier Bertrand, par exemple, au Rassemblement national,
00:06:46avait dit non, non, lui, on va le censurer.
00:06:48Et donc, Emmanuel Macron avait nommé M. Barnier
00:06:52en charge de créer une majorité.
00:06:54Ils n'ont pas signé sur un programme.
00:06:56Donc, en fait, ils ne sont d'accord sur rien.
00:06:57C'est ça qui est... Alors, il y a eu une entente
00:07:00pour distribuer les postes à l'Assemblée nationale,
00:07:02mais cette entente, elle ne peut pas tenir
00:07:04si derrière, il n'y a pas un projet politique.
00:07:06D'ailleurs, les députés de ce socle commun,
00:07:07ils viennent à l'Assemblée, on discute du budget.
00:07:09Ils ne savent pas pourquoi ils sont là.
00:07:12Ils sont... Ils nagent dans une...
00:07:15Je pense que c'est quelque chose...
00:07:16Moi, je ne suis député que depuis 2 ans et demi,
00:07:19mais je pense qu'on n'a jamais vu ça à l'Assemblée nationale,
00:07:21des députés qui sont soi-disant dans la majorité
00:07:23qui ne savent pas pourquoi ils sont là.
00:07:24Ils ne savent pas dans quel sens va le gouvernement.
00:07:27C'est très curieux.
00:07:28Et tout le monde le voit au moment des questions au gouvernement,
00:07:30par exemple, quand un ministre prend la parole,
00:07:34vous n'avez que les députés LR qui applaudissent.
00:07:37Et les députés Renaissance, ils restent assis.
00:07:39Les députés Modem, ils restent assis.
00:07:42Ça ne peut pas fonctionner, une majorité comme ça.
00:07:45Voilà.
00:07:46En tout cas, ça n'a pas fonctionné
00:07:47pour que les LR conservent cette vice-présidence,
00:07:49puisque c'est vous qui l'avez emportée,
00:07:51qui a à peu près 35 % des voix.
00:07:53Il n'y a eu que 187 votants sur 577,
00:07:56donc 90 abstentions.
00:07:58C'est étonnant, on n'est pas tous obligés
00:07:59de voter à l'Assemblée nationale ?
00:08:01Alors, non.
00:08:04C'était un moment où il y avait...
00:08:07Je pense que tout le monde n'était pas là,
00:08:08parce qu'il y a mille choses qui se passent en même temps.
00:08:11Je veux quand même dire les conditions déplorables
00:08:14dans lesquelles travaillent les parlementaires en ce moment.
00:08:17On a des choses à faire en circonscription.
00:08:21On est un peu attendus dans les événements, etc.
00:08:24On a les commissions qui se réunissent
00:08:26et on a la séance en même temps.
00:08:28Et là, par exemple, on discute du texte budgétaire.
00:08:30Vous avez à la fois les commissions qui se réunissent
00:08:32et le texte budgétaire en même temps.
00:08:35Et il y a des amendements très importants
00:08:36qui passent dans la commission et en hémicycle.
00:08:39Et donc, vous ne savez pas s'il faut sortir de la commission.
00:08:41Donc, en fait, tout le monde court dans tous les sens.
00:08:45Pendant le vote sur la vice-présidence,
00:08:48les commissions étaient réunies.
00:08:49Donc, c'est pour ça qu'au deuxième tour, par exemple,
00:08:51il y a une baisse de participation,
00:08:52parce qu'en fait, il y avait des choses importantes
00:08:54qui se passaient en commission
00:08:55et tout le monde n'a pas eu le temps de venir.
00:08:56On a un quart d'heure pour voter.
00:08:58En fait, mais les conditions matérielles
00:08:59dans lesquelles se passe tout ça,
00:09:02très sincèrement, ce n'est pas digne d'une démocratie moderne.
00:09:05C'est un peu du bricolage.
00:09:06Et je pense qu'on gagnerait à changer les règles du jeu,
00:09:13parce qu'en fait, quand on légifère sur...
00:09:14Alors, on peut considérer que l'élection d'une vice-présidence,
00:09:17ce n'est pas quelque chose de fondamental.
00:09:19Mais là, on parle du budget, du texte budgétaire
00:09:20sur des amendements qui vont être importants.
00:09:23On commence le matin à 9h, on termine à minuit.
00:09:25Il y a les commissions en même temps.
00:09:26Ça dure des semaines.
00:09:28Bon, voilà. Ce n'est pas très sérieux.
00:09:31La présidente de l'Assemblée nationale
00:09:32et ses vice-présidents d'organiser, justement,
00:09:34ce travail parlementaire ?
00:09:36Oui. Alors, sur l'agenda,
00:09:39c'est plutôt la conférence des présidents.
00:09:41Donc, c'est les présidents de groupe qui participent aussi.
00:09:46Là, on se retrouve aussi dans cette situation sur le budget
00:09:48parce que Barnier a été nommé très tard.
00:09:50Et donc, le temps pour discuter le budget est contraint.
00:09:54C'est aussi ça, la réalité.
00:09:58Et puis, on ne sait pas.
00:10:00Et ça, c'est regrettable.
00:10:01Est-ce qu'il va y avoir un 49.3 ou pas ?
00:10:06On s'en doute.
00:10:07On ne sait pas.
00:10:09Moi, je pensais qu'il tomberait mercredi
00:10:12parce que le Conseil des ministres s'était réuni.
00:10:14Ils avaient autorisé, le Premier ministre a utilisé le 49.3.
00:10:17Ça fait deux ans qu'ils font ça sur tous les textes.
00:10:19Et apparemment, ils ont changé de logique.
00:10:23Ils le déposeront peut-être samedi, j'en sais rien.
00:10:28Ils se murmurent qu'en fait, ils voudraient laisser pourrir le texte,
00:10:32ne pas aller au bout de la discussion
00:10:34parce qu'il y a eu beaucoup d'amendements.
00:10:36Et en fait, si on n'arrive pas au bout de la discussion
00:10:38et qu'on n'a pas le temps de le voter avant mardi,
00:10:40ça part au Sénat et on ne discute pas de la 2e partie du PLF.
00:10:44Le projet de loi de finances, c'est deux parties.
00:10:45La 1re partie, c'est les recettes et la 2e partie, c'est les dépenses.
00:10:49Et donc, si ça part au Sénat avant qu'on ait examiné les dépenses,
00:10:52il y a toute une partie de la discussion
00:10:53qui n'aura pas lieu devant les Françaises et les Français.
00:10:56C'est problématique.
00:10:57Ça permettrait au gouvernement d'avoir un budget
00:11:02qui sera discuté au Sénat et du coup, un budget vraiment de droite,
00:11:06on va le dire,
00:11:08et puis qui serait ensuite renégocié dans une commission mixte paritaire.
00:11:137 députés, 7 sénateurs qui se mettent d'accord
00:11:16sur les termes finaux d'un projet de loi
00:11:19pour un vote ultime au Sénat et à l'Assemblée.
00:11:22Et à ce moment-là, au dernier moment,
00:11:23ils peuvent déclencher le 49-3, par exemple,
00:11:25si l'Assemblée ne voterait pas le budget à ce moment-là.
00:11:29C'est une possibilité.
00:11:30Nous souhaitons éviter que l'Assemblée ne puisse pas débattre.
00:11:35Donc, la gauche retire ses amendements en ce moment
00:11:38et accélère le débat pour aller au bout.
00:11:41Et nous voulons un vote.
00:11:42Nous voulons que les députés se prononcent sur le budget.
00:11:46C'est quand même une des bases du parlementarisme.
00:11:49C'est le consentement à l'impôt.
00:11:51Donc, ça nous paraît quelque chose de fondamental
00:11:54dans le travail parlementaire.
00:11:56Il se trouve que des députés de la majorité,
00:11:59et en particulier les députés LR,
00:12:03maintiennent leurs amendements, font durer les débats,
00:12:05et on a l'impression qu'ils ne veulent pas
00:12:06que l'Assemblée se prononce sur le budget.
00:12:09On a connu ça, ces tactiques politiciennes dans l'hémicycle,
00:12:13mais dans l'autre sens aussi,
00:12:14avec des amendements déposés par la gauche
00:12:16sur d'autres dossiers en pagaille
00:12:18pour bloquer les débats du Parlement.
00:12:21Ça peut arriver, je ne vous le cache pas.
00:12:22– C'est arrivé.
00:12:24– C'est arrivé.
00:12:25Les amendements, ils ont une fonction quand même principale,
00:12:29c'est d'améliorer le texte.
00:12:30Si on les multiplie de manière totalement inutile,
00:12:36effectivement, c'est pour ralentir le débat.
00:12:39– Ça avait été le cas sur la loi immigration
00:12:41ou sur la réforme des retraites, si je me souviens bien, notamment.
00:12:43– Oui, on avait déposé beaucoup d'amendements
00:12:46sur la réforme des retraites,
00:12:48mais on les avait retirés pour accélérer,
00:12:49pour aller sur l'article 7.
00:12:50Il y avait eu un autre débat sur la réforme des retraites.
00:12:53Sur l'immigration, c'est encore un autre sujet,
00:12:54puisque ce n'est pas ça qui s'est passé à la fin,
00:12:58mais il y a eu une motion de rejet préalable.
00:13:01Globalement, en tout cas,
00:13:03moi je considère que les amendements,
00:13:04ils doivent être utiles pour améliorer le texte
00:13:07et qu'il ne faut pas abuser des procédures
00:13:09pour contourner la responsabilité qu'il y a l'un de l'autre,
00:13:13c'est-à-dire de voter, de se prononcer pour ou contre un texte à la fin.
00:13:17On est là pour ça, il faut assumer nos positions.
00:13:19Moi, je considère qu'il faut pouvoir débattre des amendements
00:13:22et il faut pouvoir voter le texte.
00:13:25Vous parliez des procédures.
00:13:26Il y a quelques semaines, vous aviez également été nommé
00:13:29rapporteur de la proposition de résolution
00:13:31apportée par la France insoumise
00:13:32pour destituer le président de la République.
00:13:35Il en est où, ce dossier ?
00:13:37Alors d'abord, c'est la première fois
00:13:39qu'une proposition de résolution de destitution
00:13:43est examinée en commission des lois.
00:13:46La procédure a été réformée en 2007.
00:13:50C'est un article de la Constitution qui a été modifié.
00:13:53Avant, on pouvait engager la responsabilité
00:13:54du président de la République en cas de haute trahison.
00:13:57Et aujourd'hui, c'est pour un manquement à ses devoirs
00:14:00manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat.
00:14:02Donc la formulation est un peu différente.
00:14:05Un peu moins facile à comprendre aussi.
00:14:07Un peu moins facile à comprendre.
00:14:09Donc j'ai mené des auditions.
00:14:11Alors d'abord, je me suis battu pour avoir ce rapport.
00:14:12Les sujets constitutionnels m'intéressent beaucoup.
00:14:15Donc j'ai bataillé dans la commission des lois
00:14:16pour être nommé rapporteur,
00:14:17ce qui n'était pas non plus gagné par avance.
00:14:20Et une fois que j'ai été nommé rapporteur,
00:14:22j'ai essayé d'avoir un regard équilibré sur le sujet,
00:14:25avec les pour et les contre.
00:14:26J'ai auditionné une dizaine de constitutionnalistes,
00:14:29y compris ceux qui avaient travaillé
00:14:32dans la commission Avril,
00:14:35qui étaient en charge de re-rédiger cet article,
00:14:39pour comprendre l'intention de l'islateur,
00:14:42quelle est la portée de ce mécanisme.
00:14:43Et en fait, on s'aperçoit qu'on peut engager
00:14:48la responsabilité politique du chef de l'État.
00:14:50Il y a une forme de responsabilité politique
00:14:52du chef de l'État derrière cet article.
00:14:55Je dis ça parce que traditionnellement,
00:14:56dans un régime parlementaire,
00:14:58le chef de l'État est irresponsable.
00:15:01C'est le Premier ministre qui est responsable politiquement.
00:15:04On peut engager la responsabilité du Premier ministre
00:15:06avec l'article 49 alinéa 2 ou 49 alinéa 3.
00:15:09C'est la motion de censure.
00:15:11On considère que la politique du gouvernement n'est pas bonne.
00:15:15On fait tomber le gouvernement.
00:15:16Et dans l'imaginaire collectif, le chef de l'État,
00:15:20il est en dehors de tout ça.
00:15:21C'est un arbitre. Il est en-dessus de la mêlée.
00:15:23Et les parlementaires ne peuvent pas aller chercher
00:15:27sa responsabilité sur la conduite de la politique de la nation.
00:15:32Il y a un problème dans la Ve République,
00:15:34qui est un régime parlementaire, c'est vrai,
00:15:35mais qui est présidentialiste et qui l'est de plus en plus.
00:15:41En 1962, il y a un référendum qui change le mode de scrutin
00:15:44pour l'élection du président de la République.
00:15:46C'est un scrutin indirect et on passe au scrutin direct.
00:15:48Et donc, ça crée un conflit de légitimité
00:15:49entre le chef de l'État et l'Assemblée nationale,
00:15:52qui est déjà aussi élu au scrutin indirect.
00:15:54Et puis, ce mécanisme est renforcé
00:15:56avec la concordance du calendrier et le passage au quinquennat.
00:15:59Avant, le président de la République, c'était 7 ans,
00:16:01et les députés, 5 ans.
00:16:02Donc, il y avait un décalage.
00:16:04Et puis, de temps en temps, on pouvait vérifier
00:16:05que la politique conduite était satisfaisante ou pas.
00:16:08Et en fait, il n'y avait pas le lien direct
00:16:12entre les députés et le président de la République.
00:16:14Aujourd'hui, non seulement, il y a une concordance,
00:16:16et en plus de ça, les législatives
00:16:17viennent derrière la présidentielle.
00:16:19Donc, les Français donnent une majorité
00:16:20au président de la République.
00:16:21C'est ce qui se passe quasiment à chaque fois.
00:16:232022 est une exception.
00:16:27Et le chef de l'État n'est pas uniquement le chef de l'État.
00:16:30Il devient aussi le chef du gouvernement, en réalité,
00:16:33et même le chef de la majorité.
00:16:35Et ça, c'est vraiment problématique,
00:16:37d'avoir un chef de gouvernement
00:16:38qui est irresponsable politiquement.
00:16:41Et donc, cet article 68 vient, voilà,
00:16:45autorise les parlementaires à aller chercher
00:16:50la responsabilité politique du chef de l'État.
00:16:51Moi, j'ai considéré qu'il y avait plusieurs fautes politiques majeures
00:16:54depuis la dissolution.
00:16:56D'abord, parce qu'il n'a pas consulté correctement
00:16:59la présidente de l'Assemblée nationale
00:17:01et le président du Sénat, comme il se doit de le faire.
00:17:05Ensuite, parce qu'il a tardé à nommer un Premier ministre,
00:17:07alors que la Constitution ne prévoit pas un délai,
00:17:10mais ça veut dire qu'il nomme sans délai.
00:17:12Et enfin, parce qu'il n'a pas respecté la tradition
00:17:17qui est de dire on donne un mandat
00:17:20à la force politique qui arrive en tête
00:17:22pour constituer un gouvernement.
00:17:24C'est vrai que le Nouveau Front Populaire
00:17:25n'avait pas la majorité à lui tout seul,
00:17:27mais le chef de l'État aurait dû donner mandat
00:17:29à un député du Nouveau Front Populaire
00:17:32pour chercher une majorité.
00:17:34Charge à nous, d'y arriver ou pas,
00:17:36de faire la démonstration qu'on a la capacité de gouverner ou pas.
00:17:38Ça n'était pas à lui de décider
00:17:39qu'on n'était pas en mesure de gouverner.
00:17:41Donc ça, c'est encore une faute politique
00:17:43qui n'est pas dans l'esprit du texte de 1958.
00:17:47Donc je pense qu'il y a matière à aller chercher sa responsabilité.
00:17:53Après, le mécanisme de la destitution est assez contraignant.
00:17:57Il faut 2 tiers de l'Assemblée nationale
00:17:59plus 2 tiers du Sénat pour convoquer la haute cour.
00:18:02Et la haute cour doit se prononcer aux 2 tiers
00:18:04pour destituer le chef de l'État.
00:18:05Et en fait, ce mécanisme, il est là pour dire
00:18:08on peut engager cette procédure uniquement s'il y a un consensus
00:18:12dans la société pour dire
00:18:14voilà, le chef de l'État ne peut plus continuer,
00:18:16donc il doit être sorti du jeu
00:18:20et il faut refaire l'élection présidentielle.
00:18:22Et objectivement, ce consensus n'était pas atteint à ce moment-là.
00:18:26Et il y a un autre mécanisme,
00:18:27qui est la recherche de la responsabilité du Premier ministre,
00:18:31la motion de censure,
00:18:33qu'on peut utiliser, qui a d'ailleurs été mise en oeuvre.
00:18:37Et j'ajoute, je suis un peu long, je sais,
00:18:38mais c'est un sujet qui me passionne.
00:18:40Et j'ajoute que la seule motion de censure
00:18:42qui a fonctionné sous la Ve République,
00:18:46c'est quand les députés sont allés en réalité
00:18:48chercher la responsabilité du chef de l'État
00:18:51en destituant, en renversant le gouvernement.
00:18:54C'est quand on renverse le gouvernement Pompidou
00:18:55parce que le chef de l'État, en 1962,
00:18:59fait un référendum pour changer la conscience sur l'article 11,
00:19:01alors que l'article 11 ne l'autorise pas
00:19:04à modifier la Constitution.
00:19:06Voilà, donc on peut aller chercher la responsabilité
00:19:08du chef de l'État avec la motion de censure.
00:19:10Il y en a eu une, elle n'a pas été adoptée.
00:19:14Je le regrette.
00:19:15Je pense que les parlementaires ne jouent pas leur rôle
00:19:17dans cette séquence.
00:19:18Il faut vraiment que le pouvoir législatif
00:19:22se défende face à l'exécutif dans cette Ve République
00:19:24qui dérive dramatiquement.
00:19:27Mais a fortiori, si on n'est pas capable
00:19:29de renverser le gouvernement, la motion de censure
00:19:31de destitution ne pouvait pas aller à son terme.
00:19:33Donc c'est de l'histoire ancienne.
00:19:34Le dossier est clos, pour la destitution en tout cas.
00:19:37Absolument.
00:19:38Il aurait dû passer en discussion en séance,
00:19:42mais la conférence des présidents a décidé
00:19:46de ne pas le mettre aux voix en séance.
00:19:49Ce n'est pas normal.
00:19:50Ce n'est pas l'esprit de la loi organique
00:19:52qui règle ce mécanisme.
00:19:54En tout cas, ça s'est arrêté là.
00:19:56Le Sénat n'en débattra pas.
00:19:59Mais peut-être que dans une autre situation,
00:20:01sous un autre président ou plus tard,
00:20:03le cas peut se revenir sur la table.
00:20:08Je ne sais pas.
00:20:09Vous évoquiez cette motion de censure
00:20:10qui a été effectivement déposée par la gauche d'entrée
00:20:13avant même que Michel Barnier et son gouvernement
00:20:15aient pu proposer la moindre mesure.
00:20:17C'était une motion de censure de principe
00:20:19qui a été rejetée nettement.
00:20:21Finalement, ça a prouvé que la gauche était loin
00:20:23d'être majoritaire, comme elle essayait
00:20:26de le faire croire pendant l'été.
00:20:28Non, la gauche n'a jamais essayé de faire croire
00:20:30qu'elle était majoritaire.
00:20:30En tout cas, laissez entendre que c'était à elle
00:20:32d'avoir la possibilité de trouver une majorité.
00:20:35Nous avons une majorité relative.
00:20:38Très relative.
00:20:39Nous avons une majorité relative.
00:20:41Très relative, si vous voulez.
00:20:43C'est une appréciation.
00:20:47Et le mécanisme de la motion de censure,
00:20:49c'est qu'il faut avoir une majorité absolue contre.
00:20:52Donc, ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:20:54Il faut avoir 289 députés qui votent
00:20:56pour la motion de censure.
00:20:58Et nous ne sommes pas 289 députés du Nouveau Front populaire.
00:21:05Moi, je considère que cette motion de censure,
00:21:07elle devait être là, parce que je l'ai dit tout à l'heure,
00:21:10ce gouvernement n'est pas légitime
00:21:15pour une raison assez évidente, c'est-à-dire que...
00:21:19les élections ont un sens.
00:21:22D'abord, une dissolution, ça ne se fait pas comme ça pour rien.
00:21:26Personne n'a compris cette dissolution.
00:21:28Les Français ont été choqués de ce...
00:21:31Insécurisés, en fait.
00:21:33Ils ont dit, mais pourquoi le président de la République a fait ça ?
00:21:35Il a dit, oui, il y aurait peut-être eu un blocage plus tard sur le budget.
00:21:38Peut-être et plus tard.
00:21:40En fait, on n'en sait rien.
00:21:41Et en tout état de cause,
00:21:44on fait la dissolution quand il y a un blocage institutionnel.
00:21:47On ne la fait pas comme ça par convenance.
00:21:49Et d'ailleurs, le président de la République a été sèchement battu
00:21:52aux élections derrière.
00:21:54La gauche a réussi d'abord à refaire une alliance.
00:21:57Et puis, il y a eu ce qui s'appelle le front républicain.
00:22:02On ne s'y attendait pas à ce qu'il se matérialise
00:22:04de manière aussi forte.
00:22:06Mais le message des Français, c'est quand même,
00:22:08un, on ne veut plus qu'Emmanuel Macron gouverne,
00:22:11que cette majorité-là continue.
00:22:13Et deux, on ne veut pas que le Rassemblement national
00:22:19ait son mot à dire dans la politique nationale.
00:22:22Tout le monde a eu peur du Rassemblement national à ce moment-là.
00:22:24La surmobilisation de l'électorat,
00:22:26moi, je l'ai senti dans ma campagne.
00:22:27Il y a plein de militants qui sont arrivés
00:22:29parce qu'ils avaient la trouille que le RN gouverne la France.
00:22:33Et en réalité, c'était quand même ça qui était possible.
00:22:36On le voyait dans les sondages, on le voyait dans les commentaires.
00:22:40Le parti de Jordan Barnella et de Marine Le Pen
00:22:42est arrivé largement en tête aux Européennes.
00:22:44Enfin, c'était vraiment ce à quoi on s'attendait.
00:22:48Il y a eu une mobilisation et les Français ont dit non,
00:22:50on ne veut pas cette politique d'extrême droite.
00:22:53Donc, laissez le RN en dehors et faites le Front républicain.
00:22:58Ils l'ont fait dans les urnes.
00:22:59Et moi, je regrette qu'on ne soit pas capable
00:23:01de le faire à l'Assemblée nationale.
00:23:02En tout cas, le président de la République,
00:23:04et c'est sa responsabilité à lui et à lui seul,
00:23:07de choisir, et il a choisi un Premier ministre
00:23:10qui est validé par avance par le Rassemblement national.
00:23:13C'est scandaleux.
00:23:14C'est démocratiquement, on ne peut pas comprendre ça.
00:23:17C'est contraire aux faits politiques qui ont eu lieu au mois de juillet.
00:23:21Donc, rien que pour ça, il fallait faire tomber ce gouvernement.
00:23:24Si je vous suis bien, vous auriez aimé, rêvé peut-être,
00:23:29un gouvernement de coalition qui aille de la droite à la gauche ?
00:23:33Ce n'est pas facile. Je ne vous dis pas que ce soit facile.
00:23:35Il y a eu deux messages dans cette élection.
00:23:37Au premier tour, le message, c'était quand même de dire
00:23:38la politique d'Emmanuel Macron, on n'en veut pas.
00:23:40Voilà. Donc, la réalité, c'est que...
00:23:43Mais derrière, les Français n'ont pas choisi
00:23:45entre la droite et la gauche.
00:23:47La gauche, le bloc de gauche, c'est quand même arrivé en tête.
00:23:49Pas suffisamment pour être à la manœuvre.
00:23:51D'accord.
00:23:52Donc, ça l'obligeait à travailler avec la droite.
00:23:55Moi, je ne suis pas défavorable à ce qu'on travaille
00:23:58avec certains députés du Bloc central.
00:24:03Le Modem et même certains députés de Renaissance.
00:24:06Mais il faut savoir sur quoi on discute.
00:24:08Moi, je pense que la politique, c'est des idées
00:24:10C'est des programmes.
00:24:11Que les électeurs doivent trancher ce programme
00:24:13et ensuite qu'on doit le mettre en œuvre.
00:24:14Si on n'a pas de majorité sur un programme,
00:24:16il faut pouvoir discuter des points de programme
00:24:18et ouvrir un petit peu.
00:24:19Mais il fallait discuter à partir du programme
00:24:21du Nouveau Front populaire.
00:24:22C'est ça qui est arrivé en tête.
00:24:24Et ensuite, aller les voir et leur dire
00:24:26c'est quoi les conditions pour qu'on gouverne ensemble.
00:24:28Vous aviez tous envie de discuter au Nouveau Front populaire ?
00:24:30Non, tout le monde n'avait pas envie de discuter
00:24:32au Nouveau Front populaire et surtout,
00:24:33tout le monde n'avait pas envie de discuter chez Renaissance.
00:24:36Ils disaient jamais avec le Nouveau Front populaire.
00:24:38C'est horrible, c'est l'extrême gauche.
00:24:40A la fin, on a bargné.
00:24:43Voilà, bon.
00:24:45Moi, je pense que c'est insatisfaisant pour personne.
00:24:47Je pense qu'il faut avoir une logique parlementaire
00:24:52et je pense que les négociations sur le gouvernement,
00:24:55sur le périmètre du gouvernement,
00:24:56c'est comme ça dans toutes les démocraties européennes.
00:24:58Elles se passent au Parlement.
00:25:00En France, ça s'est passé à l'Élysée.
00:25:02On a laissé le chef de l'État faire ses concertations,
00:25:06ses discussions, etc.
00:25:09Et tout s'est passé à l'Élysée.
00:25:11Il a même convoqué les chefs de parti à l'Élysée.
00:25:14Ce n'est pas comme ça que ça devrait se passer.
00:25:15C'est le Parlement, les parlementaires,
00:25:16les négociations doivent se passer à l'Assemblée nationale
00:25:19sur des programmes et il faut prendre le temps.
00:25:23En Espagne, en Italie, en Belgique, partout.
00:25:28Ça prend du temps de discuter.
00:25:29En Allemagne également,
00:25:31il y a des coalitions sur un programme
00:25:32et ensuite, on gouverne et on sait sur quoi on gouverne.
00:25:34Aujourd'hui, on a un gouvernement qui n'a pas de programme
00:25:36qui a été décidé à l'Élysée, qui n'a pas de cohésion
00:25:39et ce truc-là tombera le jour où Marine Le Pen
00:25:42décide de les faire tomber.
00:25:44C'est effectivement elle qui a la main
00:25:45pour les motions de censure.
00:25:46Ce jour-là, vous voterez avec les députés du RN
00:25:51si une motion de censure peut faire tomber le gouvernement.
00:25:54Je dis ça parce que vous aviez été le seul en octobre 2022
00:25:57à refuser de voter, le seul député de gauche en tout cas,
00:26:00de voter une motion de censure déposée par votre groupe
00:26:05parce qu'il y avait des voix du RN qui pouvaient y venir.
00:26:08Aujourd'hui, comment vous appréhendez ce cas de figure
00:26:11qui va certainement se reproduire ?
00:26:13Alors, je ne pense pas qu'il se reproduise.
00:26:16On était dans un cas assez particulier.
00:26:17Sinon, le gouvernement ne tombera jamais sur une motion de censure
00:26:19si le RN et la gauche ne votent pas de concert.
00:26:22Alors, on est dans un cas particulier
00:26:24où en réalité, la motion de censure qu'on avait déposée
00:26:26n'avait aucune chance d'être adoptée.
00:26:28Donc, le seul message qu'on envoyait,
00:26:30c'était de voter avec le RN sur une motion de censure.
00:26:33Je considère qu'une motion de censure,
00:26:34c'est pour dire quand on fait tomber le gouvernement,
00:26:35on a une solution de rechange.
00:26:37Et en réalité, on n'est pas capable de faire un gouvernement
00:26:39avec le RN.
00:26:40Donc, pour moi, à l'époque, et en plus, c'était un coup de théâtre,
00:26:43le RN avait dit pendant deux semaines qu'il ne la voterait pas.
00:26:45En hémicycle, Marine Le Pen vient à la tribune,
00:26:47elle annonce qu'elle vote le truc.
00:26:50Moi, ça m'a fait un choc, honnêtement,
00:26:53de l'avoir là, annoncer ça.
00:26:57On savait que ça n'allait pas au bout,
00:26:58qu'on n'avait pas de solution de rechange.
00:27:00Je n'ai pas été physiquement en capacité de voter le truc.
00:27:04Je pense que je ne voterai pas une motion de censure
00:27:06du Rassemblement national.
00:27:08Je pense que je garderai cette doctrine-là.
00:27:10Est-ce qu'il y a une autre motion de censure d'un autre groupe
00:27:12qui peut rassembler une majorité de députés
00:27:14qui fait tomber le gouvernement, avec y compris des voix du RN ?
00:27:19Si la situation, elle se pose, moi, je souhaiterais
00:27:22qu'avant que la motion de censure soit effectivement adoptée,
00:27:25il y ait des discussions pour savoir qu'est-ce qu'on fait après.
00:27:28Qu'est-ce qu'on fait après, une fois que le gouvernement est tombé ?
00:27:30Avec qui on gouverne ?
00:27:32Et à ce moment-là, je n'ai pas de problème
00:27:33pour faire tomber le gouvernement.
00:27:35Mais en fait, si c'est pour renommer derrière les mêmes,
00:27:39ça ne sert à rien, ou j'en sais rien.
00:27:43Macron pourrait nommer Bardella Premier ministre.
00:27:45En fait, il peut faire ce qu'il veut.
00:27:47Donc ça, ça n'a aussi aucun sens.
00:27:49Et puis la motion de censure, elle a toujours un texte.
00:27:52Et donc, il faut regarder les intentions de ce texte.
00:27:56Il va falloir vous mettre d'accord avec Emmanuel Macron
00:27:58avant de voter une motion de censure.
00:28:00Non, pas avec lui, mais lui imposer qu'il y ait une majorité
00:28:02à l'Assemblée nationale qui soit en capacité de discuter
00:28:04et de proposer quelque chose de provisoire.
00:28:06Ça ne peut être que du provisoire, mais...
00:28:09Voilà.
00:28:10Vous avez rappelé qu'à vos yeux, ce gouvernement n'est pas légitime.
00:28:13Vous avez refait un peu l'historique
00:28:15de ce qui s'est passé depuis le mois de juin.
00:28:18Face à ce constat, le peuple de gauche devrait se soulever.
00:28:22C'est d'ailleurs ce qu'espérait une partie
00:28:24du Nouveau Front populaire cet été,
00:28:26de se dire qu'il n'y a pas de problème.
00:28:28Il y a eu quelques manifestations,
00:28:30une à Grenoble, notamment, au mois de septembre.
00:28:33On voit les images, avec entre 2 400 et 4 000 manifestants
00:28:37pour cet événement à Grenoble.
00:28:40On est loin d'un raz-de-marée, d'un soulèvement populaire,
00:28:43Jérémie Yernanov, d'autant qu'il n'y a pas eu de suite
00:28:45à cette première manif.
00:28:47C'est vrai.
00:28:49Euh...
00:28:51C'est vrai qu'il n'y a pas eu de suite à cette première manif.
00:28:54C'est vrai qu'il n'y a pas eu de suite à cette première manif.
00:28:58Je crois qu'il y a eu une très belle mobilisation dans les urnes.
00:29:00Je pense que les manifestations et les mouvements dans la rue
00:29:05n'ont pas donné grand-chose au moment des retraites.
00:29:08Euh...
00:29:09Et qu'en fait, tout le monde en a marre de manifester pour rien.
00:29:12Euh...
00:29:14Il y a une très grande colère quand même, hein.
00:29:16Chez les citoyens, moi, je le ressens.
00:29:18Les gens m'en parlent.
00:29:20Il y a une désespérance.
00:29:22Les gens ne comprennent pas la direction de ce gouvernement.
00:29:25Il y a quand même beaucoup de gens qui nous disent
00:29:27que c'est la gauche qui a gagné,
00:29:29c'est la droite qui gouverne, comment c'est possible, etc.
00:29:32Donc en fait, il y a...
00:29:35Il y a une crainte, il y a une...
00:29:37Il y a un problème qui est perçu par tout le monde.
00:29:39Ça ne s'est pas traduit, effectivement,
00:29:41par des mouvements de foule énormes,
00:29:43des manifestations, etc.
00:29:45Mais il faut quand même y répondre.
00:29:47Et je pense que c'est à nous, députés et aux partis politiques,
00:29:50de proposer un débouché politique à cette crise.
00:29:53C'est une crise institutionnelle et c'est une crise politique.
00:29:56On est au bout de la Ve République.
00:29:58La verticalité du pouvoir, le fait que tout se passe à l'Elysée,
00:30:01tout ça, c'est la fin d'un système.
00:30:04Je pense que tout le monde le perçoit.
00:30:06Et c'est à nous de proposer autre chose.
00:30:08Parce que sinon, ce sera une vraie crise de régime
00:30:10et on ne sait pas ce qui se passe derrière.
00:30:12Si la Ve République tombe dans...
00:30:18dans des mouvements de foule et des manifestations de rue
00:30:20et un moment très difficile,
00:30:22on ne sait pas si derrière, c'est pas un pouvoir autoritaire
00:30:25qui arrive.
00:30:26Il y a aussi des enquêtes d'opinion
00:30:28qui montrent que la démocratie est de moins en moins...
00:30:31Les gens n'ont plus confiance dans la démocratie
00:30:34et qu'ils pensent qu'un pouvoir fort,
00:30:37un régime autoritaire pourrait résoudre la situation.
00:30:41Moi, j'alerte vraiment sur le fait que nous, parlementaires,
00:30:45et l'ensemble des partis politiques,
00:30:47doivent proposer une issue démocratique à cette crise
00:30:50et ne pas penser que parce que les gens restent à la maison
00:30:53et ne vont pas dans la rue aujourd'hui,
00:30:55tout va bien se passer.
00:30:56Les gens ne pensent pas
00:30:58que la situation politique actuelle est normale.
00:31:00Travailler avec Michel Barnier, ce n'était pas une option.
00:31:03Certains à gauche ont intégré le gouvernement,
00:31:06notamment Didier Migaud,
00:31:08qui a été le président socialiste de la métropole de Grenoble
00:31:11pendant de nombreuses années.
00:31:12Il vous a tendu des mains à la gauche, Michel Barnier,
00:31:15tout au long des jours qui ont précédé
00:31:17la nomination de ce gouvernement.
00:31:18Pourquoi, à part avoir tenté justement cette expérience ?
00:31:21Je n'ai pas vu qu'il nous ait tendu beaucoup les mains.
00:31:24Didier Migaud a été à gauche un jour.
00:31:28Bon, ça fait très longtemps qu'il n'est plus au Parti socialiste.
00:31:32Bon, chacun a fait son parcours politique comme il veut.
00:31:38Personne ne peut croire que ce gouvernement
00:31:40a ne serait-ce qu'un commencement de gauche
00:31:44dans son programme et dans son incarnation.
00:31:47Tout le monde a vu que c'était M. Retailleau
00:31:49qui prenait 90 % de la place dans ce gouvernement
00:31:52et qu'en fait, il ne tient que par le Rassemblement national.
00:31:55Quand un gouvernement tient uniquement
00:31:57par la volonté de Marine Le Pen,
00:31:58la gauche n'a rien à faire là-dedans.
00:32:00Prélèvement exceptionnel sur les grands groupes.
00:32:02Taxe sur les rachats d'actions,
00:32:04alourdir l'éco-taxe des voitures,
00:32:06durcir la fiscalité sur les bublets Airbnb.
00:32:09Ce sont des mesures qu'a portées Michel Barnier
00:32:12qu'un Premier ministre de gauche aurait pu valider également, non ?
00:32:15Ce n'est pas parce qu'il y a les droites
00:32:17qu'il ne fait que des choses qui ne sont pas bien.
00:32:19Je ne dis pas ça.
00:32:20Effectivement, sur la fiscalité,
00:32:23il faut réparer un peu ce qu'a cassé Emmanuel Macron.
00:32:28Ils ont enlevé énormément de recettes fiscales
00:32:31en pensant que la croissance
00:32:33allait faire des recettes supplémentaires
00:32:37et que le budget allait s'équilibrer.
00:32:39En fait, ils nous ont menti pendant 7 ans
00:32:41ou en tout cas, je ne sais pas s'ils y ont cru au début,
00:32:43mais ils auraient dû nous dire à l'avance
00:32:45que ça allait mal.
00:32:46Je pense que quand même là, il y a un problème
00:32:48qu'il faudra résoudre.
00:32:49Il fallait remettre un peu de prélèvements supplémentaires.
00:32:52Je crois qu'on n'a pas le choix.
00:32:54Sur le niveau de prélèvements, on n'est pas d'accord.
00:32:57Michel Barnier dit qu'il faut faire un tiers
00:32:59sur les prélèvements et deux tiers sur la réduction de dépenses.
00:33:02Nous considérons que le rythme est trop élevé.
00:33:04On le voit sur les collectivités locales.
00:33:06Moi, je veux vraiment venir en soutien
00:33:08aux maires, aux présidents d'intercommunalité
00:33:11qui vont être impactés par ces mesures
00:33:13parce qu'en fait, c'est des services publics en moins
00:33:16qui vont arriver très vite.
00:33:17C'est des coupes budgétaires qui sont très franches,
00:33:19qui arrivent très, très vite.
00:33:21Voilà, je crois très sincèrement
00:33:24qu'on ne peut pas aller dans cette direction.
00:33:26Et à partir du moment où c'est la feuille de route
00:33:28de Michel Barnier, on peut toujours discuter
00:33:30des petits points de détail.
00:33:32Il y a peut-être des choses sur lesquelles on peut s'entendre.
00:33:35Mais en fait, globalement, la feuille de route n'est pas bonne.
00:33:39– Alors, on oublie la destitution.
00:33:42On oublie la rue qui n'est pas prête à se mobiliser.
00:33:47Vous m'avez dit que la motion de censure, c'était compliqué.
00:33:49Si derrière, on n'avait pas un plan B validé aussi
00:33:53par Emmanuel Macron, finalement, il vous reste quoi ?
00:33:55D'attendre encore quelques mois pour pouvoir dissoudre,
00:33:59espérer que cette Assemblée nationale soit dissoute
00:34:01par le président de la République ?
00:34:02– Alors d'abord, je pense qu'il ne faut pas attendre
00:34:03la validation d'Emmanuel Macron.
00:34:04Je pense que c'est aux parlementaires
00:34:06de décider la suite.
00:34:08Si une majorité de parlementaires décide quelque chose,
00:34:11le président de la République sera obligé de suivre.
00:34:13Mais il faut que les parlementaires aient le courage
00:34:14de renverser le gouvernement et de proposer
00:34:16autre chose.
00:34:17Ça, c'est la première chose.
00:34:20Pardon, j'ai oublié le reste de votre question.
00:34:26– Je vous demandais si, finalement, la solution,
00:34:28c'était pas d'attendre encore quelques mois,
00:34:30de laisser végéter tout ça, pour pouvoir dissoudre
00:34:32l'Assemblée nationale, on va dire, à la rentrée prochaine ?
00:34:35– La réalité aujourd'hui, c'est que c'est le Rassemblement national
00:34:39qui maintient le gouvernement en place.
00:34:42C'est eux qui ont décidé de ne pas voter la censure.
00:34:44Et tant qu'ils décident de ne pas voter la censure,
00:34:46et que les Républicains et Renaissance ne votent pas la censure,
00:34:49le Nouveau Front populaire n'est pas suffisamment nombreux
00:34:52pour faire tomber le gouvernement.
00:34:54Voilà, la situation, elle est là.
00:34:56Mais peut-être que demain, le gouvernement sera soutenu
00:34:58par l'ERN et LR, et que c'est Renaissance
00:35:01qui décidera de le faire tomber.
00:35:03Je vous dis ça parce qu'en fait, par exemple,
00:35:04sur la loi immigration que veut Retailleau,
00:35:06je ne crois pas qu'il y ait une majorité
00:35:07des députés Renaissance qui suivent.
00:35:09En fait, ce gouvernement, les députés Renaissance
00:35:12sont très mal à l'aise, parce qu'ils participent
00:35:15au gouvernement, mais ils ne veulent pas le soutenir.
00:35:18L'ERN soutient, mais ne participe pas.
00:35:20Les seuls qui sont à l'aise, c'est les Républicains.
00:35:22Mais les Républicains, c'est rien dans cet hémicycle.
00:35:25Ils ont fait cinq et quelques législatives.
00:35:28Ils ne pèsent pas dans le paysage politique.
00:35:30Donc je ne sais pas qui le fera tomber ce gouvernement.
00:35:33Je ne crois pas qu'ils tiennent très longtemps.
00:35:37Ou alors de faire une alliance objective
00:35:39et plus poussée avec le Rassemblement national.
00:35:41S'ils font ça, ça veut quand même dire
00:35:43qu'une partie de Renaissance va se détacher.
00:35:49Je pense qu'aussi les affaires, le procès en cours
00:35:53sur le Rassemblement national est une des raisons
00:35:56pour lesquelles le Rassemblement national maintient
00:35:58ce gouvernement en vie.
00:36:01Ils ont demandé deux, trois trucs.
00:36:03Au début, ils ont dit, on veut la respectabilité,
00:36:05on veut, je ne sais pas quoi, le pouvoir d'achat
00:36:08et la proportionnelle.
00:36:10Mais ils n'ont pas mis des conditions très claires.
00:36:13Ils ont eu la respectabilité.
00:36:15M. Le Barnier leur a dit, oui, on va discuter avec tout le monde.
00:36:17Vous êtes des députés comme les autres
00:36:19et un parti comme les autres.
00:36:21Le jour où ils n'ont plus besoin de ce gouvernement,
00:36:23ils le font tomber.
00:36:25Ils auront votre respectabilité, le RN, vous,
00:36:28en tant que vice-président de l'Assemblée nationale ?
00:36:30Pas en tant que parti politique.
00:36:32Moi, je considère que c'est un parti politique
00:36:33qui n'est pas dans l'arc républicain.
00:36:35Je considère que le barrage républicain
00:36:39est un fait politique majeur du mois de juillet.
00:36:42Et donc, je me tiendrai à ça.
00:36:44Ça ne veut pas dire que je ne leur parle pas,
00:36:46que je ne leur donnerai pas la parole.
00:36:47On est dans un cas...
00:36:48Je leur dirai bonjour.
00:36:49Moi, je n'ai pas de discussion avec eux,
00:36:51mais je suis courtois.
00:36:54Il n'y a pas de difficultés là-dessus.
00:36:56Simplement, dans cet hémicycle,
00:36:58en juillet, on a considéré que les postes à responsabilité,
00:37:02notamment au bureau,
00:37:04on n'allait pas voter pour des candidats
00:37:06du RN.
00:37:08Et donc, ils n'ont pas de vice-président
00:37:10dans cette législature.
00:37:12Voilà, et je pense que c'est conforme au scrutin.
00:37:17Et je crois qu'il faut maintenir ce cordon sanitaire.
00:37:22Que si ce cordon sanitaire tombe,
00:37:24aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose
00:37:26qui les arrête, en fait, pour la présidentielle.
00:37:29Et donc, chacun doit être conscient
00:37:32du danger que représente
00:37:34le RN au pouvoir.
00:37:35Aujourd'hui, en France, c'est vraiment ça,
00:37:37le danger immédiat.
00:37:39Le danger le plus proche, le plus immédiat,
00:37:42pour notre modèle,
00:37:44c'est l'arrivée du RN au pouvoir.
00:37:46Concrètement, ça veut dire que l'état de droit
00:37:48va être remis en cause,
00:37:49que la séparation entre la justice
00:37:51et le pouvoir exécutif va être remise en cause.
00:37:53C'est le recul des droits,
00:37:56de la liberté de la presse.
00:37:57C'est la privatisation de l'audiovisuel public.
00:38:00Voilà, sur plein de domaines.
00:38:02Je ne développe pas, mais...
00:38:05Pour moi, dans les années qui viennent,
00:38:08la lutte contre l'extrême droite reste une priorité.
00:38:11Et c'est aussi pour ça que j'investis
00:38:12les questions démocratiques.
00:38:13C'est qu'on a un clivage avec l'extrême droite
00:38:16en France et partout en Europe.
00:38:17L'extrême droite monte.
00:38:18On a un clivage sur deux axes très forts,
00:38:21sur la démocratie et sur l'environnement.
00:38:23Ils considèrent que la crise climatique n'existe pas,
00:38:26que ce n'est pas un sujet.
00:38:27Voilà.
00:38:28Et donc, je pense que c'est des axes de...
00:38:31Il faut arriver à convaincre les gens.
00:38:32Il faut continuer à faire campagne.
00:38:33Il faut faire de la pédagogie.
00:38:34Il faut faire des réunions publiques.
00:38:35J'en fais une bientôt sur ma circonscription.
00:38:37Il faut continuer à aller convaincre les gens
00:38:39sur des idées.
00:38:40Je reliais ça à votre rôle de vice-président
00:38:42de l'Assemblée nationale,
00:38:43parce que ça change un peu la donne.
00:38:44Là, il y a un devoir de neutralité,
00:38:46j'imagine, quand on est au perchoir.
00:38:48On ne peut pas stigmatiser...
00:38:50Non, mais bien sûr.
00:38:51Dans la conduite des débats,
00:38:53je serai impartial et ce n'est pas le sujet.
00:38:56Mais quand on préside l'Assemblée nationale,
00:38:58on n'a pas de discours politique.
00:39:00On ne distribue pas la parole.
00:39:02Tout est très cadré.
00:39:03Vous avez 2 minutes sur les amendements.
00:39:05Vous avez 5 minutes sur les discussions générales.
00:39:07En fait, on distribue la parole.
00:39:08Il n'y a pas de...
00:39:10Vous pouvez vous retrouver dans la situation
00:39:12de demander à la gauche de se taire
00:39:13pour que le RN puisse s'exprimer.
00:39:15Si c'est la règle, c'est la règle.
00:39:16Il y a eu des situations de bordel.
00:39:17On peut l'appeler comme ça
00:39:18ces derniers mois.
00:39:19Je serai en charge de faire respecter
00:39:20le règlement intérieur et la règle
00:39:22et tout le monde devra la respecter
00:39:23de la même manière
00:39:24que ce soit le Rassemblement national
00:39:25ou la gauche.
00:39:26Je ne ferai absolument pas de favoritisme.
00:39:28Je pense que l'institution fonctionne
00:39:31si les règles sont respectées
00:39:32par tout le monde.
00:39:33Et là-dessus, voilà,
00:39:35je serai impartial.
00:39:37On va dire que jusqu'à septembre prochain,
00:39:41quoi qu'il arrive,
00:39:42on ne revotera pas
00:39:43pour un des élections législatives,
00:39:46notamment, sauf ici, en Isère,
00:39:48puisque dans quelques semaines,
00:39:50certains électeurs isilrois
00:39:52vont retourner aux urnes.
00:39:54On rappelle que Hugo Prévost,
00:39:56qu'on voit sur ces images,
00:39:57membre de la France Insoumise,
00:39:5824 ans, qui avait créé la surprise
00:39:59en juillet dernier en battant Olivier Véran
00:40:01sur la première circonscription de l'Isère.
00:40:03Il avait d'ailleurs ouvert
00:40:04la saison du QG politique à votre place
00:40:06au mois de septembre.
00:40:07Ça aura finement été sa première
00:40:09et sa dernière émission de télé
00:40:11en tant que député,
00:40:12puisqu'il a démissionné
00:40:13après des accusations
00:40:14de harcèlement sexuel et moral
00:40:17et maintenant de plusieurs jeunes femmes.
00:40:19Ces accusations vous ont surpris,
00:40:21Jérémy Jordanoff.
00:40:22J'imagine que vous avez eu le temps
00:40:25de le croiser, Hugo Prévost,
00:40:26pendant ces quelques...
00:40:27Je ne le connaissais pas du tout.
00:40:28Je l'ai croisé une fois
00:40:29sur une manifestation,
00:40:30peut-être une fois à la préfecture
00:40:33pour la soirée électorale,
00:40:34mais je ne connaissais pas
00:40:35ce garçon plus que ça.
00:40:37J'ai été choqué par les accusations,
00:40:40la gravité des faits.
00:40:42Il est surpris,
00:40:43j'en sais rien.
00:40:44C'est la vie.
00:40:45Il a décidé de démissionner.
00:40:46J'imagine que derrière,
00:40:47ça veut dire qu'il y a
00:40:48une réalité suffisamment forte.
00:40:50Je n'ai pas plus de commentaires
00:40:52sur les faits que je ne connais pas
00:40:54et sur Hugo Prévost
00:40:56que je ne connais pas.
00:40:57Il y avait des tweets
00:40:58qui sont ressortis
00:40:59datant du mois de juin
00:41:00qui évoquaient déjà ces accusations
00:41:02qui étaient passées
00:41:03un peu inaperçues
00:41:04d'autres étudiants
00:41:06qui pointaient du doigt
00:41:07l'investiture du Hugo Prévost.
00:41:09C'est vrai qu'au regard
00:41:10de ce qui s'est passé,
00:41:11c'est troublant.
00:41:12C'est un coup dur,
00:41:13un coup dur quand même
00:41:14pour la gauche iséraise.
00:41:15Il était un peu le héros,
00:41:17on peut dire,
00:41:18de législatives en Isère
00:41:19au mois de juillet,
00:41:20en faisant tomber
00:41:21l'ancien ministre de la Santé,
00:41:22l'ancien porte-parole
00:41:23du gouvernement
00:41:24sur une circonscription
00:41:25qui n'était pas forcément
00:41:26acquise à la gauche
00:41:27et puis trois mois après,
00:41:29il est mis au pilori.
00:41:31Disons que sur la première
00:41:32circonscription,
00:41:33c'est vrai qu'une victoire
00:41:34de la gauche n'était pas
00:41:35forcément attendue.
00:41:36Donc, on pouvait s'en réjouir.
00:41:40Bon, là, il faut aller de l'avant.
00:41:42La question, c'est
00:41:43comment est-ce qu'on conserve
00:41:44cette circonscription à gauche ?
00:41:47On est sur une législative
00:41:48partielle.
00:41:49On sait que la mobilisation
00:41:50va être faible.
00:41:51On ne sait pas encore
00:41:52qui sera candidat
00:41:54chez Renaissance.
00:41:55En tout cas, moi,
00:41:56je n'ai pas l'information.
00:41:57On peut imaginer
00:41:58que le Rassemblement national
00:41:59n'atteindra pas le second tour.
00:42:01Donc, on sera en duel.
00:42:05Voilà, il faut trouver
00:42:06la meilleure candidature
00:42:07pour mobiliser
00:42:09l'ensemble de l'électorat
00:42:11de gauche écologiste,
00:42:13voire un peu plus,
00:42:14pour l'emporter
00:42:15au deuxième tour.
00:42:16Alors, cette candidature,
00:42:17on a l'impression
00:42:18que le Nouveau Front Populaire
00:42:19l'avait trouvée.
00:42:21Alors, la personne
00:42:22de Lucie Castet,
00:42:23c'était le nom qui était évoqué,
00:42:24qui semblait faire l'unanimité
00:42:26dans toutes les composantes
00:42:28du NFP.
00:42:29C'était également
00:42:30l'occasion rêvée
00:42:31pour celle que la gauche
00:42:33voulait voir au poste
00:42:35de Premier ministre
00:42:36de rentrer à l'Assemblée nationale
00:42:38et peut-être de peser
00:42:39un peu plus dans les débats.
00:42:41Et patatra, Lucie Castet
00:42:43a renoncé il y a quelques jours
00:42:44face visiblement à l'exigence
00:42:46des Insoumis qui voulaient
00:42:47que si elle était élue,
00:42:48elle siège dans leur groupe.
00:42:50C'est incompréhensible.
00:42:51C'est des semaines que le NFP
00:42:52nous dit que Lucie Castet
00:42:53fait l'unanimité,
00:42:54que c'est elle
00:42:55qui doit être Première ministre
00:42:56pour rassembler la gauche
00:42:57et puis vous n'êtes même pas
00:42:58capable de l'investir
00:42:59sur une législative partielle.
00:43:02Comment ça se passe ?
00:43:03D'abord, je pense que Lucie Castet
00:43:05serait une excellente candidate
00:43:08ici ou ailleurs.
00:43:10En tout cas, elle est bienvenue
00:43:11en Isère si elle souhaite
00:43:12candidater.
00:43:14Elle souhaitait a priori,
00:43:15mais visiblement...
00:43:16Elle a considéré
00:43:17que les conditions
00:43:18n'étaient pas réunies.
00:43:19C'est ce qu'elle a dit.
00:43:20C'est une façon polie
00:43:21de dire que certains partis
00:43:24ne souhaitaient pas
00:43:25l'avoir candidate.
00:43:26Non, je ne crois pas
00:43:27que ce soit ça.
00:43:30Je pense qu'elle souhaitait
00:43:32être...
00:43:33Parce que son rôle jusque-là,
00:43:35c'est d'être en dehors
00:43:36des partis et d'être
00:43:37un petit peu un point d'équilibre
00:43:38de cette coalition.
00:43:39Il se trouve que les députés
00:43:40doivent siéger
00:43:41dans des groupes parlementaires.
00:43:42Ou pas, ils ne sont pas obligés.
00:43:43Ils peuvent être indépendants.
00:43:45C'est compliqué parce que
00:43:47les temps de parole
00:43:48sont distribués par groupe.
00:43:49Les non-inscrits,
00:43:50on maîtrise très peu
00:43:51leur temps de parole.
00:43:52Ils passent en dernier.
00:43:53Il y en a un seul
00:43:54dans l'ensemble des non-inscrits.
00:43:55Donc, en fait,
00:43:56c'est vraiment...
00:43:57Les droits de parole
00:43:58dans l'Assemblée,
00:43:59dans les commissions
00:44:00sont vraiment distribués
00:44:01entre les groupes.
00:44:03Tout fonctionne
00:44:04par les groupes parlementaires.
00:44:06Donc, ça lui imposait
00:44:07de choisir un des groupes.
00:44:08Et il se trouve
00:44:09que cette circonscription
00:44:10dans la négociation
00:44:11avait été attribuée
00:44:12à la France insoumise.
00:44:13Donc, moi, ça ne me paraît
00:44:14pas illogique
00:44:15qu'à quatre mois
00:44:17des élections législatives,
00:44:19la France insoumise
00:44:20ait son mot à dire
00:44:21sur l'investiture.
00:44:23C'est l'avis politique.
00:44:25S'ils perdent un député,
00:44:27c'est du temps de parole en moins,
00:44:29c'est des moyens en moins, etc.
00:44:30Si le groupe écologiste
00:44:31et social devait perdre
00:44:32un député,
00:44:34notre parti nous dirait
00:44:36qu'on souhaite investir
00:44:37quelqu'un qui va rejoindre
00:44:38le groupe.
00:44:39Ça s'entend.
00:44:40Ça se comprend.
00:44:41Et moi, je n'ai pas
00:44:42à intervenir là-dessus.
00:44:43Ce sont les partis
00:44:44qui ont fait l'accord,
00:44:46qui décident
00:44:47des investitures.
00:44:48Je suis très respectueux
00:44:49de ça.
00:44:52Vous étiez un des cadres,
00:44:53avant d'être député,
00:44:54vous étiez un des cadres
00:44:55du Parti européen
00:44:56de l'École des Gilets verts,
00:44:57donc vous savez bien
00:44:58comment ça fonctionne.
00:44:59J'ai fait des négociations
00:45:00pour des élections nationales
00:45:01et donc, quand on fait
00:45:02un accord, on le respecte.
00:45:03Moi, je pense que les choses
00:45:04doivent se faire
00:45:05le plus possible
00:45:07d'abord en interne
00:45:09et ensuite, une fois
00:45:10que la candidature est validée,
00:45:12on la fait.
00:45:13Quand on fait
00:45:14des négociations publiques,
00:45:15et je le dis aussi
00:45:16pour le nom de Lucie Castex
00:45:17qui est arrivé à la fin,
00:45:18qui a été jetée en pâture
00:45:19avant elle
00:45:20et qui ont été balayées,
00:45:21je trouve que ça n'est pas
00:45:22très sérieux,
00:45:23que ça n'est pas très propre,
00:45:24que ce n'est pas ça
00:45:25qui fonctionne le mieux.
00:45:26Je pense que des négociations
00:45:27politiques doivent se faire
00:45:29entre les formations politiques.
00:45:31On s'entend sur quelqu'un
00:45:32qui convient à tout le monde
00:45:33et je souhaite que,
00:45:34pour la première circonscription
00:45:35de l'ISER,
00:45:37on s'entende avant
00:45:38de ressortir un autre nom
00:45:40et que la boussole politique,
00:45:42c'est-à-dire,
00:45:43soit un profil pour l'emporter
00:45:45parce qu'on risque de la perdre.
00:45:48Mais ce n'est pas moi
00:45:49qui décide.
00:45:50Marine Tendelier,
00:45:51la patronne du parti,
00:45:52a dénoncé des méthodes
00:45:53de bourrin dans la presse
00:45:54en parlant de cette situation.
00:45:55Alors, je ne sais pas
00:45:56qui est le pointé par ce terme,
00:45:58mais on peut comprendre
00:45:59que c'est la France insoumise
00:46:01qui était un peu accusée
00:46:04par la patronne des Verts.
00:46:06Vous parliez d'un plan B,
00:46:09en tout cas d'un candidat
00:46:11qui fasse consensus.
00:46:12Il y a le Parti socialiste
00:46:13qui, lui,
00:46:14a proposé déjà quelqu'un.
00:46:16On la voit sur ces images.
00:46:17C'est Amandine Germain,
00:46:18qui est une conseillère
00:46:19départementale de Grenoble
00:46:21qui avait aussi oeuvré
00:46:22à l'époque à l'Union de la gauche
00:46:24sous la bannière
00:46:25du printemps ISER-ROI
00:46:26avant même que la NUPES
00:46:28n'existe.
00:46:29Ça pourrait être
00:46:30la bonne candidate ?
00:46:31C'est le rassiégé
00:46:33dans le groupe
00:46:34de la France insoumise,
00:46:35j'ai envie de vous dire.
00:46:36Non, je crois que...
00:46:37Le Parti socialiste, aujourd'hui.
00:46:38Je ne connais pas
00:46:39Amandine Germain
00:46:40et j'ai le plus grand respect
00:46:42pour le Parti socialiste.
00:46:44Mais l'accord a été fait.
00:46:46Je sais qu'il a été très contesté
00:46:47en interne.
00:46:48Déjà en 2022 et en 2024,
00:46:50le Parti socialiste
00:46:51a été malservi en ISER,
00:46:53il faut dire la réalité.
00:46:54Et donc, ça a créé
00:46:55beaucoup de tensions
00:46:56chez eux.
00:46:57Je l'entends, je le comprends.
00:47:00Je trouve compliqué
00:47:02de revenir sur un accord électoral
00:47:04quatre mois après
00:47:06les élections du mois de juillet.
00:47:08Voilà.
00:47:09Après, c'est l'affaire
00:47:10du Parti socialiste.
00:47:11Ce n'est pas...
00:47:12Voilà, ils décideront
00:47:13ce qu'ils ont à décider
00:47:14et je n'aurai pas de commentaires
00:47:15sur ce qu'ils font.
00:47:16Il y a un risque
00:47:17de voir implosé
00:47:18sur cette première circonscription
00:47:19de l'ISER,
00:47:20cette alliance du NFP
00:47:22qui ne convainc pas tout le monde,
00:47:24même au sein
00:47:25des quatre parties concernées.
00:47:26Non, mais après,
00:47:27on peut dire ce qu'on veut
00:47:28sur l'alliance du NFP.
00:47:29Moi, je pense que si on ne fait pas
00:47:31l'effort
00:47:33d'avoir une perspective commune,
00:47:34cette alliance ne tiendra pas.
00:47:35De la même manière
00:47:36que la NUPES s'était frittée
00:47:38assez vite,
00:47:39la NUPES ne peut pas tenir
00:47:41si on n'a pas un objectif commun
00:47:44et un cadre organique
00:47:46pour trancher les différents.
00:47:47Et aujourd'hui,
00:47:48il n'y a aucun cadre,
00:47:49il n'y a pas d'adhésion commune,
00:47:50il n'y a pas de collège
00:47:52de militants élus pour dire
00:47:54si on a un sujet,
00:47:55on n'est pas d'accord,
00:47:56comment on le tranche.
00:47:57Et ça, ça va nous poser
00:47:58des problèmes
00:47:59parce que la vie politique française
00:48:00est structurée autour
00:48:01de la présidentielle
00:48:02et que si on n'a pas une méthode
00:48:03pour trouver un candidat commun,
00:48:05inévitablement,
00:48:06inévitablement,
00:48:07chacun va reprendre ses billes,
00:48:08il va y avoir
00:48:09des écuries présidentielles
00:48:10et il n'y aura plus rien
00:48:11de collectif.
00:48:13Et ça désespère tout le monde
00:48:14parce qu'on sait que le danger
00:48:16en face, c'est Marine Le Pen.
00:48:18Et donc, il faut quand même
00:48:19qu'on arrive à s'organiser
00:48:20pour proposer quelque chose
00:48:22face à Marine Le Pen
00:48:24sur un projet de rupture
00:48:26à gauche, écolo,
00:48:28qui embarque les électeurs
00:48:31du Nouveau Front Populaire
00:48:32et un peu plus
00:48:33parce qu'on n'a pas eu
00:48:34de majorité absolue,
00:48:35il faut embarquer 50 %
00:48:36au moins des électeurs
00:48:37sur notre projet,
00:48:38donc il faut remettre
00:48:39cette question
00:48:41sur l'ouvrage sur le métier.
00:48:43Et la question la plus difficile,
00:48:46c'est comment on s'entend
00:48:47sur un candidat à la présidentielle.
00:48:49Je n'ai pas la solution.
00:48:51Je vous mentirais si je vous disais
00:48:52que j'avais la bonne méthode.
00:48:54Mais en tout cas,
00:48:55je pense qu'il faut
00:48:56qu'on s'entende d'abord
00:48:57sur une méthode
00:48:58et sur un objectif
00:48:59et que sinon,
00:49:00chacun constatera
00:49:03que les choses ne tiennent pas.
00:49:04Quand je vous écoute,
00:49:05il y a un candidat au moins
00:49:06qui n'est fait vraiment pas parti
00:49:07du profil que vous traitez
00:49:09et c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:49:11Rassembler plus de 50 %
00:49:15des voix avec une partie
00:49:18du centre droit,
00:49:19c'est comme ça que vous me le présentez,
00:49:20ça paraît complètement utopique
00:49:22si c'est Jean-Luc Mélenchon
00:49:23qui prend le lead à gauche.
00:49:25Je ne vois aujourd'hui
00:49:26aucun candidat qui est capable
00:49:28de rassembler 50 %
00:49:30des citoyens à gauche
00:49:32et chez les écolos.
00:49:35Ça ne veut pas dire
00:49:36qu'il n'existe pas.
00:49:37C'est-à-dire que pour l'instant,
00:49:38ce n'est pas révélé.
00:49:40Il y a beaucoup de personnes
00:49:41qui sont compétentes
00:49:42qui peuvent incarner ça.
00:49:45Il faut vouloir incarner cet espace.
00:49:47Il faut se donner les moyens
00:49:48d'y arriver.
00:49:49Ça veut dire construire un collectif.
00:49:50Ça veut dire discuter avec tout le monde.
00:49:51Ça veut dire aussi retravailler
00:49:54sur la question du programme.
00:49:58Je trouve que c'est un peu facile
00:49:59de dire lui, il ne peut pas,
00:50:00lui, il ne peut pas
00:50:01parce que vous parlez de Jean-Luc Mélenchon.
00:50:02Après vous allez me parler
00:50:03de M. Cazeneuve
00:50:04et après de M. Hollande
00:50:05et après de Mme...
00:50:08Je ne sais pas qui.
00:50:09Tant de liens, pourquoi pas.
00:50:11En fait, chacun a ses limites.
00:50:13Aujourd'hui, je ne vois pas
00:50:14quelqu'un en capacité
00:50:16de battre Marine Le Pen.
00:50:19Il faut la faire imaginer,
00:50:20cette personne.
00:50:21Et c'est urgent.
00:50:22C'est urgent.
00:50:23On ne peut pas arriver
00:50:24à six mois de l'élection
00:50:25et sortir je ne sais pas qui
00:50:26du chapeau.
00:50:27Est-ce que c'est une primaire ?
00:50:28Est-ce que c'est,
00:50:31je ne sais pas,
00:50:32un vote des militants ?
00:50:33Je n'ai pas la méthode.
00:50:35Mais il faut que les partis
00:50:36s'entendent sur une méthode.
00:50:37Et moi, en tant que parlementaire,
00:50:38je pousserai en tout cas
00:50:40pour qu'il y ait une entente
00:50:41et une méthode collective,
00:50:43commune
00:50:47pour trouver un candidat
00:50:48parce que je le regrette.
00:50:49Moi, je ne suis pas
00:50:50du tout présidentialiste.
00:50:51Je pense qu'il faut d'abord
00:50:52construire les coalitions
00:50:53sur des programmes
00:50:54en commençant par
00:50:55l'Assemblée nationale.
00:50:56Mais si l'élection présidentielle
00:50:58arrive la prochaine fois
00:50:59avant les législatives,
00:51:00parce que c'est ça
00:51:01qui va se passer,
00:51:02on va avoir la présidentielle,
00:51:03le président de la République
00:51:04va dissoudre,
00:51:05il y aura une nouvelle élection.
00:51:06Cette question,
00:51:07on ne peut pas la mettre de côté.
00:51:09Alors, pour finir sur cette 1re
00:51:10circonscription de Lisers,
00:51:11qui risque quand même
00:51:12d'être commentée au niveau national,
00:51:14on n'a pas de nouvelles
00:51:15d'Olivier Véran,
00:51:16qui était le député sortant,
00:51:17de savoir s'il va retourner
00:51:18ou pas au combat
00:51:20après sa défaite du mois de juillet.
00:51:22Il y a quand même un petit indice
00:51:24sur son implication
00:51:26ou plutôt sa désimplication,
00:51:28son désintérêt de la politique locale,
00:51:29c'est que l'ancien ministre
00:51:30n'était pas présent
00:51:31au congrès des maires de Lisers,
00:51:32qui s'est tenu mi-octobre à Kroll,
00:51:34qui est un rassemblement important
00:51:35chaque année
00:51:36des élus locaux
00:51:37et plusieurs parlementaires
00:51:38à ce rassemblement.
00:51:39D'ailleurs, vous n'y étiez pas
00:51:40non plus, Jérémie Yordanoff.
00:51:42Pourtant, c'était
00:51:43sur votre circonscription à Kroll.
00:51:45Est-ce que ça veut dire
00:51:46que les 500 maires et isérois
00:51:47qui se réunissent comme ça
00:51:48pour débattre de l'avenir
00:51:49de leur commune
00:51:50et des dernières mesures
00:51:51du gouvernement,
00:51:52c'était l'objet
00:51:53de pas mal d'interventions,
00:51:54notamment de David Lysnard,
00:51:55qui a beau être LR,
00:51:56qui a beaucoup critiqué
00:51:57les propositions de budget
00:51:59de Michel Barnier,
00:52:00ça vous intéressait pas
00:52:01d'être présent
00:52:02sur un événement comme ça ?
00:52:03Ça m'intéressait beaucoup.
00:52:05J'aurais dû y être.
00:52:06Il se trouve que j'avais
00:52:07un conflit d'agenda,
00:52:08j'avais d'autres obligations
00:52:09et que malheureusement,
00:52:10je n'ai pas pu tout faire.
00:52:12C'est regrettable
00:52:13et très sincèrement,
00:52:15je regrette de ne pas pouvoir
00:52:17m'être libéré à ce moment-là.
00:52:20Je soutiens les maires.
00:52:21Je les reçois
00:52:22au moment du Congrès des maires.
00:52:24Je les reçois,
00:52:25les maires de ma circonscription
00:52:26à l'Assemblée nationale.
00:52:28Je fais une réunion publique
00:52:30le 4 novembre
00:52:31à Sainte-Marie-d'Alois.
00:52:32Je les invite tous, évidemment,
00:52:34à venir participer
00:52:35et échanger à ce moment-là.
00:52:36Je suis ouvert au débat avec eux
00:52:38au moment où ils le souhaitent.
00:52:41J'ai défendu les élus locaux
00:52:44en commission des lois
00:52:45face à Mme Vautrin,
00:52:46qui vient pourtant
00:52:47des Républicains
00:52:48et qui va faire adopter
00:52:49et qui défend un budget
00:52:50qui coupe complètement
00:52:51les financements
00:52:52des collectivités locales.
00:52:54Après, je regrette un petit peu
00:52:55la récupération politique
00:52:57de M. Barbier,
00:52:59qui, de tout son parcours politique,
00:53:02vient des LR
00:53:03et...
00:53:04Il les a quittés.
00:53:05Il les a quittés
00:53:06au bon moment,
00:53:07mais c'est quand même
00:53:08sa famille politique
00:53:09qui, aujourd'hui,
00:53:10fait les coupes budgétaires
00:53:11pour les collectivités locales.
00:53:12Donc, il ne vient pas
00:53:13faire des leçons à la gauche
00:53:14qui n'est pas dans cette logique-là.
00:53:16Je pense qu'il faut
00:53:17un peu de cohérence politique
00:53:18avant de tacler ses adversaires.
00:53:20Alors, à ce congrès des maires,
00:53:22il y avait une parlementaire
00:53:24socialiste,
00:53:25Marie-Noëlle Battistel,
00:53:26qui est élue
00:53:27de la 4e circonscription
00:53:28de l'ISER.
00:53:29Et c'était également
00:53:30la précédente invitée
00:53:31du QG politique
00:53:32et la tradition
00:53:33dans cette émission
00:53:34va se demander à chaque fois
00:53:35à mes invités
00:53:36de poser une question au suivant.
00:53:37Moi, ça me fait beaucoup
00:53:38moins de boulot
00:53:39de préparation.
00:53:40Donc, on écoute
00:53:41la question que
00:53:42Marie-Noëlle Battistel
00:53:43vous pose.
00:53:44Bonjour, Jérémy.
00:53:45On a eu un sujet
00:53:46assez important
00:53:47qui a tourné
00:53:48autour de l'évolution
00:53:50du modèle
00:53:51des petites stations de ski.
00:53:52Je sais que,
00:53:53sur ton territoire,
00:53:54tu es également concerné.
00:53:56Et je voulais simplement
00:53:58savoir quelle était
00:53:59ta vision des choses
00:54:00et comment on pouvait
00:54:01avancer ensemble
00:54:02sur ce dossier
00:54:03qui me semble majeur,
00:54:04puisque, aujourd'hui,
00:54:05autour de nos petites stations,
00:54:07vit une économie locale
00:54:09qui est extrêmement importante
00:54:11pour nos territoires.
00:54:13Alors, la question
00:54:14qu'elle pose indirectement,
00:54:16c'est est-ce que
00:54:17les collectivités locales
00:54:18peuvent encore subventionner
00:54:19les stations de moyenne montagne
00:54:20pour les faire survivre ?
00:54:22C'est une excellente question.
00:54:24Je remercie
00:54:25Marie-Noëlle Battistel
00:54:26de la poser.
00:54:27J'étais, il y a quelques...
00:54:29Il y a quelques mois,
00:54:30il y a quelques semaines,
00:54:32un comité avenir montagne
00:54:33dans le Grésil-Vaudan,
00:54:34avec, justement,
00:54:35les élus du Grésil-Vaudan
00:54:36et des stations.
00:54:38Les représentants de l'État,
00:54:39aussi, pour se pencher
00:54:40sur cette question-là,
00:54:41il y a une projection
00:54:42qui nous a été faite
00:54:43sur les données scientifiques
00:54:46en fait de l'évolution du climat
00:54:48et de l'enneigement dans les stations
00:54:49dans les années qui viennent.
00:54:50La question, elle est là.
00:54:51C'est-à-dire que
00:54:52on sait que l'enneigement
00:54:53va diminuer
00:54:54à la fois en épaisseur
00:54:56et surtout dans le temps.
00:54:58C'est-à-dire qu'il y aura
00:54:59toujours de la neige,
00:55:00mais sur des périodes
00:55:01beaucoup plus courtes.
00:55:02Et on ne sait pas
00:55:03à quel moment les stations
00:55:05ne pourront plus vivre
00:55:07du modèle actuel
00:55:08qui est quand même
00:55:09tourné sur le ski,
00:55:11qui est l'activité
00:55:12qui, économiquement,
00:55:13rapporte le plus.
00:55:15Et la difficulté qu'on a,
00:55:17je vous le dis,
00:55:18en tant que décideurs politiques,
00:55:20décideurs publics,
00:55:21qu'est-ce qu'on fait
00:55:22avec l'argent des impôts,
00:55:24parce que la question, elle est là.
00:55:25Est-ce qu'on va continuer
00:55:26à financer ces stations ?
00:55:28Jusqu'où ? À quel prix ?
00:55:29C'est que les investissements
00:55:30qui sont demandés
00:55:31pour faire tourner ces stations
00:55:33dans les prochaines années,
00:55:35c'est quand même beaucoup
00:55:36des canons à neige
00:55:38qui ont encore de la neige
00:55:40sur certaines pistes.
00:55:41Mais on sait très bien
00:55:42que dans 10 ans ou dans 20 ans,
00:55:44dans les bas des stations,
00:55:45vous aurez uniquement
00:55:47une languette pour skier
00:55:48et qu'à côté,
00:55:49ce sera de l'herbe sèche
00:55:51ou trois petits tas de neige
00:55:53par-ci, par-là.
00:55:54On ne sait pas à quel moment
00:55:55y compris les skieurs
00:55:57vont continuer à aller en montagne
00:55:59dans ce décor qui sera pas tout à fait
00:56:01celui qu'on connaît aujourd'hui.
00:56:03Et on n'a pas les outils politiques
00:56:06qui nous permettent de décider
00:56:08de savoir combien de temps
00:56:09le modèle va être rentable.
00:56:11On sait que d'ici 20, 30 ans,
00:56:13il y a beaucoup de stations
00:56:14qui ne pourront plus tourner
00:56:15comme elles tournent aujourd'hui.
00:56:18Si on fait les investissements,
00:56:20on peut continuer
00:56:22pendant quelques années.
00:56:24Mais l'argent public,
00:56:25il est mobilisé sur 20 ans au moins.
00:56:28Est-ce que c'est rentable ?
00:56:29On ne sait pas.
00:56:30Je vous donne une problématique,
00:56:32par exemple,
00:56:33c'est les travailleurs saisonniers.
00:56:34Aujourd'hui, vous êtes un restaurateur
00:56:37en station de montagne.
00:56:38Vous avez énormément de mal
00:56:39à trouver des saisonniers
00:56:40pour faire tourner votre café,
00:56:41votre restaurant, votre hôtel.
00:56:42Parce que si la saison est...
00:56:44Au plus la saison est courte,
00:56:45au plus les personnes
00:56:48ne viendront pas
00:56:49et en plus,
00:56:50c'est une réforme du chômage
00:56:52qui fait qu'il faut travailler
00:56:53plus longtemps
00:56:54pour être indemnisé, etc.
00:56:55Sur tout l'emploi saisonnier,
00:56:56ça va devenir très compliqué
00:56:57de faire tourner les stations.
00:56:59Donc moi, je crois
00:57:00qu'il faut anticiper
00:57:01le plus possible
00:57:02et ne pas se retrouver
00:57:03comme sur l'Alpe du Grand-Serre
00:57:04au dernier moment,
00:57:05à dire là, il faut qu'on ferme
00:57:06parce que ça nous coûte trop cher.
00:57:07C'est 200 000 euros de déficit.
00:57:09On ne peut pas.
00:57:10Et donc, il faut faire
00:57:13des modèles économiques
00:57:14et il faut changer la manière
00:57:16dont on pratique la montagne.
00:57:17Il ne faut pas aller
00:57:18tous au même endroit.
00:57:19Il faut faire des installations
00:57:21qu'on appelle 4 saisons
00:57:22et il faut aussi
00:57:23que ces communes de montagne
00:57:25accueillent plus d'habitants.
00:57:27Plus d'habitants toute l'année.
00:57:29Voilà.
00:57:30C'est tout un modèle touristique
00:57:31qu'il faut changer.
00:57:32Ce n'est pas facile.
00:57:33Ce n'est pas facile,
00:57:34mais si on ne l'anticipe pas,
00:57:35c'est dramatique
00:57:36pour les habitants
00:57:37de ces communes,
00:57:38pour les stations,
00:57:39pour tous ceux qui entreprennent
00:57:41aussi dans ces stations.
00:57:43On vous évoquait
00:57:44à l'Alpe du Grand-Serre,
00:57:45c'est les images qu'on voyait
00:57:46et finalement, il y a eu
00:57:47un revirement de situation
00:57:48cette semaine puisque les élus
00:57:49qui avaient voté la fermeture
00:57:50définitive de la station
00:57:51lui donnent encore
00:57:52au moins une année
00:57:53d'existence cet hiver.
00:57:55Elle devrait être ouverte
00:57:56pour les visiteurs.
00:57:57Pour un an, mais ça montre
00:57:58que les locaux sont très attachés
00:58:02à leurs stations,
00:58:03mais qu'il faut quand même
00:58:06de l'argent public
00:58:07pour sauver cette chose-là
00:58:08et au bout d'un moment,
00:58:09l'argent public,
00:58:10on ne peut pas le mettre partout,
00:58:11donc il faut faire des choix.
00:58:12On finit par une autre actualité
00:58:14qui n'est pas très gaie non plus,
00:58:16c'est le regain de violence
00:58:17dans l'agglomération grenobloise,
00:58:19notamment ces derniers jours
00:58:21avec deux morts liées
00:58:22au trafic de drogue,
00:58:23dont un mineur de 15 ans
00:58:24tué sur le point de deal
00:58:25de Hoche,
00:58:26en plein centre-ville
00:58:27de Grenoble,
00:58:28lors d'une conférence de presse
00:58:29ce mercredi,
00:58:30le procureur a recensé
00:58:3150 fusillades et 6 morts
00:58:32liées au trafic de drogue
00:58:33sur l'agglomération grenobloise
00:58:34depuis le début de l'année.
00:58:35On a l'impression
00:58:36qu'il y a une forme
00:58:37d'impuissance des pouvoirs
00:58:38publics et des élus
00:58:39face à ce trafic
00:58:41et cette violence
00:58:42qui dégénère.
00:58:43C'est dramatique.
00:58:44Alors, personne ne devrait
00:58:45mourir à 15 ans,
00:58:46personne ne devrait mourir
00:58:48tué par balle
00:58:49dans un règlement de compte.
00:58:53C'est très alarmant
00:58:55à la fois pour Grenoble
00:58:56mais en fait,
00:58:57pour toute la France.
00:58:58Ces questions-là,
00:58:59on le voit aussi à Marseille
00:59:00ou dans d'autres endroits,
00:59:03augmentent un peu partout.
00:59:05Je crois que la structure
00:59:06du trafic et du banditisme
00:59:09et du trafic de drogue
00:59:11a changé.
00:59:13Sur la région grenobloise,
00:59:14de ce que je comprends,
00:59:15c'est des règlements
00:59:16de compte entre bandes rivales
00:59:18pour tenir les points de deal.
00:59:23Il faut des moyens
00:59:25de police supplémentaires
00:59:27très clairement
00:59:28pour faire de la présence.
00:59:30Il faut des moyens
00:59:31pour la police judiciaire
00:59:32parce que ce sont des dossiers
00:59:33qui sont longs
00:59:34à traiter en réalité
00:59:36les trafics de stupéfiants
00:59:37et il faut des moyens
00:59:38d'enquête et il faut
00:59:39des magistrats
00:59:40qui suivent ces dossiers
00:59:41et la police judiciaire
00:59:42aujourd'hui est très affaiblie.
00:59:44Je pense qu'il faut
00:59:45des moyens de justice.
00:59:47Ça ne suffira pas.
00:59:48Ça ne suffira pas.
00:59:50Il faut, je crois,
00:59:53des politiques de prévention
00:59:57contre l'addiction aussi.
00:59:58C'est-à-dire qu'en fait,
01:00:00l'usage des stupéfiants
01:00:02aujourd'hui, il est banalisé.
01:00:04C'est très documenté
01:00:05dans la société française.
01:00:06Il y a plusieurs rapports
01:00:07qui le montrent.
01:00:08Il faut aussi agir
01:00:09sur ce volet-là.
01:00:11Ce n'est pas un travail facile.
01:00:13Ça va être long.
01:00:14Il y a eu plusieurs rapports
01:00:16au niveau du Sénat.
01:00:17Il y en a un qui était en cours
01:00:18à l'Assemblée nationale
01:00:19qui a été interrompu
01:00:20avec la dissolution.
01:00:21J'espère qu'on va pouvoir
01:00:22le reprendre en commission des lois.
01:00:25Il y a un autre sujet
01:00:26qui peut arriver
01:00:27dans le débat assez rapidement.
01:00:30C'est d'aller sur un modèle
01:00:33à l'italienne
01:00:34avec le statut des repentis
01:00:36pour avoir de l'information
01:00:37sur les pilières.
01:00:38Je n'ai pas un avis tranché
01:00:39sur cette question-là.
01:00:40Je pense qu'il faut regarder
01:00:41parce que les modèles
01:00:43ne sont pas forcément les mêmes
01:00:44que sur la mafia italienne.
01:00:46Mais en tout cas, il faut
01:00:47se donner les moyens politiques
01:00:48d'arrêter ces filières,
01:00:50ces trafics.
01:00:51Et ça ne suffira pas
01:00:53d'arrêter le bas de la chaîne.
01:00:56Il faut s'intéresser
01:00:57au haut du spectre
01:00:58et il faut donner les moyens
01:00:59à la justice de les poursuivre.
01:01:01Éric Piolle pointait du doigt
01:01:03cette semaine les consommateurs
01:01:05qui alimentent le trafic.
01:01:07Sans eux, il n'y aurait pas
01:01:08tous ces réseaux
01:01:10et cette violence.
01:01:11Ça tombe mal
01:01:12puisqu'un député
01:01:13du Nouveau Front Populaire
01:01:14a été pris en flagrant délit
01:01:15d'achat de stupéfiants
01:01:16il y a quelques jours
01:01:18à Paris, Kerbrat.
01:01:19Député de l'Ordre Atlantique,
01:01:20qu'est-ce que ça vous inspire,
01:01:21cette affaire ?
01:01:25C'est déplorable,
01:01:26qu'est-ce que je vous dise.
01:01:28Voilà, maintenant,
01:01:29c'est la réalité.
01:01:30Et la réalité, c'est que
01:01:31tout le monde consomme
01:01:32de la drogue en France.
01:01:34Et ce n'est pas une question
01:01:35de classe sociale.
01:01:36C'est un problème
01:01:37de santé publique
01:01:38et il faut aussi le traiter,
01:01:40je crois, d'un point de vue
01:01:41de la santé publique.
01:01:42Je ne dédouane pas
01:01:43sa responsabilité.
01:01:45Voilà, il y en a qui disent
01:01:46qu'il faut qu'il démissionne.
01:01:47Moi, ce n'est pas ma logique.
01:01:49Je pense que sur ces affaires
01:01:50d'addiction,
01:01:51il ne faut pas fermer les yeux
01:01:53et ne pas penser que
01:01:54ceux qui dirigent
01:01:55les entreprises
01:01:57ou l'État
01:01:59sont forcément épargnés
01:02:01par ces choses-là.
01:02:03Il faut le traiter.
01:02:05C'est de l'écoute,
01:02:06c'est de la prévention.
01:02:09Il y a des pays
01:02:10qui arrivent très bien,
01:02:11en fait, à avoir
01:02:12des politiques de prévention.
01:02:13Je pense au Portugal,
01:02:14par exemple,
01:02:15où ils mettent beaucoup
01:02:16d'argent sur la prévention.
01:02:17Ça commence à l'école,
01:02:18mais c'est aussi dans l'entreprise,
01:02:20dans le milieu du travail,
01:02:21peut-être pour les élus.
01:02:24Voilà, c'est de l'accompagnement.
01:02:27Et voilà, il faut
01:02:28une vraie politique de santé publique
01:02:29sur les questions d'addiction,
01:02:30de manière générale.
01:02:31En tant que vice-président,
01:02:33créer une cellule
01:02:34de désintoxication
01:02:35au sein de l'Assemblée nationale,
01:02:36ça pourrait être pertinent ?
01:02:37Je ne sais pas si j'ai
01:02:38ce pouvoir-là.
01:02:39On discutera certainement
01:02:40de ces sujets, mais...
01:02:44Bon, c'était pour finir
01:02:45sur une note un petit peu
01:02:46plus légère.
01:02:47Est-ce que vous savez
01:02:48quand vous allez monter
01:02:49au perchoir pour la 1re fois ?
01:02:50D'ici 10 jours.
01:02:53Début novembre.
01:02:546 novembre.
01:02:55Très bien.
01:02:56On suivra ça avec attention.
01:02:57Il vous reste une mission
01:02:58dans cette émission,
01:02:59c'est de poser une question
01:03:00à notre prochaine invitée.
01:03:01Elle s'appelle Sandrine Schex.
01:03:02Elle est vice-présidente
01:03:03de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
01:03:05C'est une centriste
01:03:06qui sera d'ailleurs candidate
01:03:08aux prochaines municipales
01:03:09à Mélan.
01:03:10Elle a déjà lancé sa campagne.
01:03:11Je vous laisse regarder
01:03:12la caméra en face de vous
01:03:13et lui poser une question.
01:03:15Alors, bonjour, madame Schex.
01:03:17On ne se connaît pas.
01:03:20Je ne vous remercie pas
01:03:21de nous avoir envoyé Laurent Wauquiez
01:03:23à l'Assemblée nationale.
01:03:25Je pense qu'il est assez toxique
01:03:27partout là où il se trouve.
01:03:29J'ai une question pour vous.
01:03:30J'ai vu que vous étiez
01:03:33du parti Les Centristes
01:03:34et je suis surpris
01:03:36que vous soyez
01:03:37dans la majorité
01:03:38de Laurent Wauquiez
01:03:39et qu'allez-vous faire ?
01:03:40Ma question, c'est
01:03:41qu'allez-vous faire
01:03:42dans les années à venir ?
01:03:43Je parle au parti Les Centristes.
01:03:45Par rapport aux Républicains
01:03:47qui ne sont de moins en moins républicains.
01:03:49Ils ont des valeurs
01:03:50de plus en plus réactionnaires,
01:03:52de plus en plus clairement de droite.
01:03:55Peut-être que demain,
01:03:56ils vont s'allier
01:03:57avec le Rassemblement national.
01:03:58Quelle est votre limite
01:03:59pour travailler
01:04:00avec les Républicains ?
01:04:01Je vous remercie.
01:04:02Merci, Jérémy Iordano.
01:04:04On vous répondra
01:04:05dans le QG politique
01:04:06la semaine prochaine.
01:04:07Vous pourrez retrouver
01:04:08toutes nos émissions en ligne
01:04:09sur Telegram.net.
01:04:10Et puis bonne continuation
01:04:11en tant que nouveau vice-président
01:04:13de l'Assemblée nationale.
01:04:13Merci beaucoup.

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