• il y a 6 mois
Débat entre les principaux candidats au poste de député sur la 2ème circonscription de l'Isère (Echirolles-Saint Martin d'Hères) : Cyrielle Chatelain, la députée sortante écologiste investie par le Nouveau Front Populaire, Edouard Robert candidat du Rassemblement National, Louve Carrière candidate Renaissance et Raphaële de Carvalho candidate Les Républicains.

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00:00:00Bonjour à tous. Le 30 juin et le 7 juillet, les Français vont élire un nouveau Parlement.
00:00:22577 députés qui auront la responsabilité de choisir la destinée du pays dans les prochaines années.
00:00:3010 de ces députés sont iséraux.
00:00:33On focus dans cette émission sur la deuxième circonscription de l'Isère, celle de Saint-Martin d'Aire et Chirol,
00:00:39notamment avec sur ce plateau les 4 principaux candidats en lice.
00:00:43Avant de vous les présenter, voici la petite carte d'identité de la circonscription réalisée par Lina Badreddine.
00:00:52Au sud de l'agglomération grenobloise, la deuxième circonscription de l'Isère s'étend de Saint-Martin d'Aire à Saint-Jean-de-Vaux
00:00:59en passant par Chirol, Hébin ou encore Vizille.
00:01:03Composée de 24 communes, ce territoire compte environ 128 000 habitants.
00:01:08Une population plutôt jeune avec un âge médian de 37 ans.
00:01:12Deuxième ville du département, Saint-Martin d'Aire a initié à proximité du campus universitaire
00:01:18l'un des chantiers majeurs de l'agglomération avec la construction du complexe commercial NERPIC.
00:01:24Autre projet d'ampleur, celui de Grande Alpes qui vise à améliorer le cadre de vie et l'attractivité des quartiers
00:01:31situés de part et d'autre de la rocate sud entre Hébin et Chirol.
00:01:35Plus au sud, Vizille et son château Berceau de la Révolution française et théâtre du passage de Napoléon à la fin du XVIIIe siècle
00:01:44est aujourd'hui le site touristique le plus fréquenté du département avec plus de 800 000 visiteurs en 2023.
00:01:52Traditionnellement à gauche, entre communistes et socialistes, la circonscription a basculé en 2017
00:01:58avec l'élection de Jean-Charles Collarois pour la République en Marche
00:02:02puis est revenue à gauche avec l'écologiste Cyriel Chatelain en 2022.
00:02:07Candidate pour un second mandat, elle fera face à cinq autres candidats.
00:02:14Voilà donc pour cette présentation de la deuxième circonscription.
00:02:17En 2022, lors des précédentes législatives, Cyriel Chatelain était arrivé en tête avec cinq points d'avance.
00:02:24On revoit ces résultats du premier tour sur le député macroniste sortant Jean-Charles Collarois
00:02:30qui se présentera dans cette élection mais sur une autre circonscription de l'Isère, la cinquième.
00:02:34Malgré donc une candidature dissidente à gauche à l'époque du Parti communiste,
00:02:39une avance que Cyriel Chatelain avait conservée au second tour pour devenir député.
00:02:44Si on regarde maintenant les résultats sur cette deuxième circonscription, il y a quelques semaines pour les européennes,
00:02:50cette fois c'est le Rassemblement national qui est arrivé en tête avec près de 28% des voix
00:02:55et même 32% pour l'extrême droite si on rajoute les voix de reconquête.
00:02:59Mais sur cette circonscription, le bloc de gauche désormais uni reste fort
00:03:04puisqu'il agglomère plus de 42% des voix alors que la majorité présidentielle a perdu plus de la moitié de son électorat par rapport à 2022
00:03:12avec un peu plus de 12% des voix.
00:03:15C'est donc en position de force que se représente Cyriel Chatelain.
00:03:19Bonjour, vous êtes la députée sortante en place depuis deux ans.
00:03:23Vous avez également occupé dès votre élection des responsabilités importantes à l'Assemblée nationale
00:03:28puisque vous étiez la présidente du groupe écologiste.
00:03:32Il n'y a plus de député aujourd'hui, c'est pour ça qu'on est réunis pour en élire.
00:03:36Avant d'être députée, vous avez travaillé dans pas mal de cabinets de collectivité de la région,
00:03:43dont la métro d'ailleurs, ici sur le territoire grenoblois.
00:03:46Vous habitez toujours à Ebince ?
00:03:47J'habite toujours à Ebince.
00:03:49Vous avez 36 ans ?
00:03:50Bientôt 37.
00:03:52Toujours mère de famille également j'imagine ?
00:03:54J'ai toujours deux filles et un compagnon.
00:03:57Et puis votre suppléant n'a pas changé non plus depuis 2022.
00:04:00Ça reste élu la France insoumise de Deschirold.
00:04:04Tout à fait.
00:04:05J'ai rien oublié dans la présentation ?
00:04:07Absolument rien.
00:04:08À côté de vous, Raphaël de Carvalho.
00:04:11Bonjour.
00:04:12Bienvenue.
00:04:13Vous avez 63 ans.
00:04:15Vous êtes originaire de Bresson, vous vivez encore aujourd'hui.
00:04:19Oui.
00:04:20Artisane, après avoir longtemps travaillé chez Hewlett-Packard.
00:04:25Dans une société privée américaine, oui.
00:04:28Qui est implantée dans notre agglomération grenobloise.
00:04:33C'est votre première candidature en tant que députée.
00:04:37Mais vous avez déjà testé le suffrage universel par le passé.
00:04:41Oui, j'ai déjà été élue sur Bresson.
00:04:43J'ai fait des campagnes pour accompagner Madame Guillaumard,
00:04:46qui est maire de Bresson.
00:04:48Et effectivement, c'est quand même ma première fois
00:04:52pour des élections législatives.
00:04:54Vous représentez le groupe Les Républicains.
00:04:58On est obligé de préciser, dans cette élection,
00:05:00puisqu'il y a deux tendances chez Les Républicains,
00:05:02vous êtes sur le canal historique.
00:05:04Je ne sais pas si le terme est bon.
00:05:05C'est comme ça que je l'ai appelé dans les autres débats.
00:05:07Tout à fait.
00:05:08C'est le canal historique, parce que pour l'instant,
00:05:11je ne suis pas prête à m'associer au RN.
00:05:15Les Républicains vous y êtes.
00:05:17Effectivement, ce canal historique a refusé l'accord
00:05:20scellé par Éric Ciotti, le président de Les Républicains,
00:05:23avec le RN pour ces élections.
00:05:25Est-ce que vous aurez le droit d'utiliser le logo LR sur vos affiches ?
00:05:28Pour l'instant, on ne m'a pas privé de ça.
00:05:31Moi, je représente Les Républicains.
00:05:33J'ai le droit d'utiliser leur logo.
00:05:35Après, ça se verra au niveau juridique.
00:05:38Personnellement, pour l'instant, ça ne m'impacte pas.
00:05:41Très bien.
00:05:42À côté de vous, justement, le candidat du RN.
00:05:47Bonjour.
00:05:48Bonjour.
00:05:49Bienvenue, Édouard Robert.
00:05:50Merci de m'accueillir.
00:05:51C'est un plaisir de venir sur ce plateau,
00:05:53débattre avec les autres convives.
00:05:55Alors, vous êtes chef d'entreprise, vous,
00:05:58dans le domaine de l'immobilier.
00:06:00Tout à fait.
00:06:01J'ai exercé pendant 20 ans la profession de charpentier.
00:06:05Donc, je suis un homme de terrain.
00:06:07Et j'ai évolué ensuite dans mon parcours professionnel.
00:06:10Et je dirige actuellement une société immobilière.
00:06:13Alors, vous avez été candidat, vous aussi, par le passé,
00:06:16non pas aux législatives, mais aux élections départementales,
00:06:20en Isère, en 2021.
00:06:22Alors, sur le canton de Vienne, qui est assez éloigné
00:06:24de la circonscription dont on parle aujourd'hui.
00:06:26L'Isère, oui, est un grand département, magnifique.
00:06:28Moi, j'habite à l'ouest du département,
00:06:30proche de Condrieu, dans un très joli village.
00:06:33Et je milite dans la fédération de l'Isère depuis des années.
00:06:37Et je milite dans tout le département.
00:06:41Évidemment, une fois élu, si je le suis,
00:06:44je viendrai m'installer sur la circonscription.
00:06:47— D'accord. Changement de vie en perspective.
00:06:49Il n'y avait pas de place sur la circonscription de Vienne
00:06:52pour une candidature, pour votre candidature ?
00:06:54— Alors, à Vienne, il a été décidé qu'une candidate
00:06:57de l'alliance Cioti-Rassemblement national serait désignée.
00:07:01C'est madame Anan Mansoury.
00:07:03Donc c'est elle qui est sur ce secteur.
00:07:06Et moi, il a été considéré que je serais bien
00:07:09pour représenter le Rassemblement national
00:07:11sur la 2e circonscription.
00:07:13— Bon, jeu de chaise musicale, puisqu'Anan Mansoury
00:07:15est plutôt basé sur la région grenobloise jusqu'à maintenant.
00:07:17— Oui, mais c'est le fait de tous les partis.
00:07:19Dans tous les partis, il y a effectivement des candidats
00:07:21qui ne sont pas issus de la circonscription exactement.
00:07:23Mais je vous le répète, je suis très proche
00:07:26notamment de Grenoble, parce que mes grands-parents
00:07:29habitaient Cour-Gambetta à Grenoble.
00:07:32Et j'ai passé toute mon enfance à Grenoble, en Chartreuse.
00:07:36Donc je connais bien tout le département en entier.
00:07:39— Alors, à côté de vous, dernière candidate de ce plateau,
00:07:41Louv Carrière. Bonjour. — Bonjour.
00:07:43— Vous avez 25 ans. Vous êtes d'Échirol ?
00:07:46— Oui, tout à fait.
00:07:47— Donc là, on est sur la circonscription.
00:07:49Vous avez, vous aussi, comme Édouard Robert,
00:07:52été candidate au départemental en 2021,
00:07:56sous les couleurs de Renaissance,
00:07:58le parti que vous représentez aujourd'hui.
00:08:00Alors, vous étiez sur le canton de Grenoble à l'époque.
00:08:03Vous remplacez Jean-Charles Collaroire,
00:08:05qui était le député sortant-sortant.
00:08:07Enfin, avant Cyril Chatelain, il y avait un député macroniste
00:08:10sur cette circonscription.
00:08:13Vous êtes jeune, mais vous avez déjà un passé
00:08:15assez long de militante.
00:08:17— Oui, tout à fait. Je me suis engagée...
00:08:19Je me suis engagée en politique à 18 ans,
00:08:21avec la volonté de mettre la voix des citoyens
00:08:25au cœur de la vie politique,
00:08:27étant issue des quartiers populaires d'Échirol.
00:08:30Je pense que c'est quelque chose d'important.
00:08:31Donc née... Et j'ai fait mes études à Saint-Martin d'Erre
00:08:34et fille de la circonscription de l'ISER.
00:08:38— En quel domaine d'études vous avez...
00:08:40— En économie politique et en sciences politiques.
00:08:43— Bon. Vous êtes, on va dire, bien placée
00:08:47pour évoquer les sujets qu'on va traiter aujourd'hui.
00:08:51Vous représentez les couleurs renaissants
00:08:53sur un logo de l'affiche.
00:08:55On a vu qu'hier, Olivier Véran, sur un autre débat,
00:08:57n'affichait aucune couleur sur son affiche.
00:08:59Est-ce que vous, vous assumerez la couleur de votre parti ?
00:09:02— Tout à fait. Alors, nous avons une liste ensemble,
00:09:06qui est donc majorité présidentielle,
00:09:08mon suppléant étant Modem.
00:09:10C'est une liste commune d'union de parti.
00:09:14— Très bien. Alors, je précise qu'il y a 2 autres candidats
00:09:16sur cette circonscription.
00:09:18On n'avait que 4 places sur ce plateau.
00:09:20Il s'agit de Bruno Lafeuille, qui était candidat
00:09:23pour le parti Reconquête.
00:09:25Donc il y a une petite scission sur cette circonscription
00:09:28au niveau des listes d'extrême-droite.
00:09:30Et puis il y a Chantal Gomez, qui représente Lutte ouvrière,
00:09:33qu'on peut classer là, pour le coup, à l'extrême-gauche.
00:09:35— Excusez-moi. Par contre, je ne considère pas
00:09:37le Rassemblement national comme un parti d'extrême-droite,
00:09:39mais comme un parti national qui vient regrouper
00:09:42toutes les sensibilités politiques dans l'intérêt de la France.
00:09:46— Je l'entends. Moi, je prends les appellations
00:09:48que vous ont données à la préfecture et...
00:09:50— Mais je préfère préciser et dire ce que nous, nous en pensons.
00:09:53— Non, mais il y a eu une décision au niveau national
00:09:55qui a clairement classé le Rassemblement national
00:09:57à l'extrême-droite.
00:09:59— Aujourd'hui, nous formons... Enfin, Jordan Bardella
00:10:02a l'intention de former un gouvernement d'union nationale
00:10:05auquel tous les citoyens français sont invités à participer.
00:10:09— Marine Le Pen...
00:10:11— Alors, M. Bardella, il fait des annonces,
00:10:14des effets d'annonces sur lesquels il revient
00:10:17toutes les 5 minutes.
00:10:19Maintenant, il était à l'extrême-droite.
00:10:21Maintenant, il revient dessus pour faire de l'union.
00:10:25Nous sommes sur les législatives.
00:10:27Je pense que vous représentez un parti.
00:10:29Et je pense qu'il faut rester dans votre ligne.
00:10:32Ou alors, ça veut dire que vous ne représentez pas
00:10:35le Rassemblement national.
00:10:37Ça veut dire qu'il faut changer d'étiquette.
00:10:39Il faut venir nous rejoindre, peut-être, si vous voulez être centriste.
00:10:42— Nous sommes un parti qui fait aujourd'hui plus de 30% d'électeurs.
00:10:45Il n'est pas classé à l'extrême-droite.
00:10:47C'est un parti national qui veut représenter tous les Français.
00:10:52Et nous ne considérons pas que nous sommes d'extrême-droite.
00:10:55Nous considérons que nous sommes un parti populaire
00:10:58pour tous les Français.
00:11:00— Vous savez que l'extrême-droite, c'est son projet.
00:11:02Vous avez un projet xénophobe.
00:11:04Vous avez été dirigée pendant plusieurs années par Marine Le Pen
00:11:09qui, quand, en 2011, elle a pris le parti, a dit
00:11:12« J'assume toute l'histoire de mon parti »,
00:11:14c'est-à-dire qu'elle assume y compris les condamnations de son père
00:11:17pour antisémitisme, pour négationnisme.
00:11:19Elle a passé la main à Jordane Bardella.
00:11:21Je pense qu'elle a fait 30 minutes d'hommage à son père.
00:11:23Donc le Rassemblement national, c'est toujours le Front national.
00:11:25Et c'est toujours l'extrême-droite.
00:11:27— Je vous remercie pour cette leçon d'histoire, Mme Achintelin.
00:11:30Aujourd'hui, le Rassemblement national regroupe tout le monde,
00:11:34les citoyens de toutes origines.
00:11:36Nous faisons des scores importants partout, y compris en Outre-mer.
00:11:40À Mayotte, nous avons réalisé, aux Européennes, 52%.
00:11:44Et c'est une population qui est d'origine diverse à Mayotte,
00:11:47comme en France, de partout.
00:11:49— Mais votre chef, c'est toujours Mme Le Pen.
00:11:51— Tout à fait.
00:11:52— Et est-ce que vous assumez tout également ?
00:11:54— C'est M. Bardella qui est le président.
00:11:56— On va dire que votre candidate, la chef du parti à l'Assemblée nationale,
00:12:00c'est Mme Le Pen. Elle assume tout.
00:12:02Est-ce que vous assumez tout de votre parti ?
00:12:04— Oui, j'assume l'histoire du parti.
00:12:06Comme je vous l'ai dit, je vous remercie de nous avoir bien raconté l'histoire du parti.
00:12:09— Donc ça clarifie les choses.
00:12:11L'histoire de ce parti, c'est l'extrême-droite.
00:12:13C'est d'être fondé par un ancien...
00:12:15C'est ça, l'histoire de ce parti.
00:12:17Ah ben si, je suis désolée.
00:12:19Ce parti-là a été fondé par des gens qui ont collaboré
00:12:21lors de la Seconde Guerre mondiale.
00:12:23Mais si, c'est factuel.
00:12:25— Vous assumez toute l'histoire de votre parti.
00:12:27Je pense que ça clarifie ce débat.
00:12:29— Vous êtes dans les idéologies et les cours d'histoire.
00:12:32Moi, je suis venu ici pour parler de choses concrètes.
00:12:35— Je suis dans la clarté des projets.
00:12:37— Permettez-moi.
00:12:39— Je pense que le débat le démontreront.
00:12:41— Le projet du Rassemblement national, c'est un projet
00:12:43de rendre aux Français du pouvoir d'achat
00:12:47et d'améliorer leur sécurité.
00:12:49— Ce qui est faux, vous n'avez pas voté l'augmentation du SMIC
00:12:51contre le blocage des prix.
00:12:53— On va y venir. On va dérouler effectivement ces arguments.
00:12:57Si on est réunis en tout cas aujourd'hui autour de ce plateau,
00:13:00au lieu de préparer nos vacances d'été,
00:13:03c'est grâce ou à cause d'Emmanuel Macron
00:13:05et de cette dissolution de l'Assemblée nationale
00:13:08qui vise à redonner la parole aux Français.
00:13:12Louvcarrière, comment vous avez jugé cet acte du président
00:13:16qui fait partie de sa famille politique ?
00:13:19— J'ai été surprise, comme tout le monde ici, je pense.
00:13:24Maintenant, c'est une décision que je comprends.
00:13:27C'est une décision honnête au vu des résultats
00:13:30des dernières élections européennes.
00:13:34On a clairement un bilan et des citoyens qui sont mécontents,
00:13:41qui sont déçus, qui sont frustrés.
00:13:43Donc c'était tout à fait une...
00:13:45— Pas de conneres de votre côté ?
00:13:48— Non, je suis plus inquiète que...
00:13:50— Il y en a beaucoup dans votre camp qui ont de la colère pour lui,
00:13:52qui considèrent qu'il ouvre une porte, justement, au RN ?
00:13:56— Tout à fait, je comprends.
00:13:57Non, je pense que la porte ouverte au RN
00:14:02est une question beaucoup plus structurelle
00:14:06que due à Emmanuel Macron.
00:14:09Maintenant, je suis inquiète de cette décision à ce moment-là
00:14:13et des résultats qu'on pourrait avoir aux prochaines élections.
00:14:19— Raphaëlle de Carvalho, c'est une décision
00:14:21qui a mis la pagaille dans beaucoup de partis,
00:14:24notamment dans le vôtre, au Républicain.
00:14:26— Tout à fait, mais on a réussi à rebondir.
00:14:28Mais c'est vrai que le délai pour faire campagne est excessivement court.
00:14:32C'est une décision que je trouve un petit peu immature,
00:14:36puisque ça met les élections législatives...
00:14:39C'est quand même notre Assemblée nationale.
00:14:42Ça les met vraiment...
00:14:45Ça les met de côté.
00:14:47Voyez, c'est pas une vraie campagne.
00:14:50C'est pas...
00:14:51On n'a pas le temps de se préparer vraiment.
00:14:53Et c'est vraiment très superficiel comme décision.
00:14:57Et on a l'impression que ça s'est fait sur un coup de colère.
00:15:00Et c'est pas du tout ce qu'on attend d'un président de la République
00:15:03ou d'un parti.
00:15:05— Vous ne pensez pas que c'est une décision honnête et démocratique ?
00:15:10— C'est pas démocratique du tout de casser une Assemblée nationale
00:15:14au bout de 2 ans en essayant de jouer la carte de la rapidité
00:15:20et sans prendre en considération le fondement de notre République.
00:15:26C'est-à-dire qu'il y a eu des élections qui ont été faites il y a 2 ans.
00:15:29Il y a des personnes qui ont été élues pour 5 ans.
00:15:32Là, il a décidé de tout casser
00:15:36juste après des élections européennes.
00:15:39En plus, ils n'ont pas vraiment de rapport.
00:15:41Puisque les gens qui ont voté pour l'ERN pour les élections européennes,
00:15:46c'est plus un vote contre qu'un vote pour.
00:15:50Donc c'est vrai que vous avez fait un score honorable
00:15:52au niveau des élections européennes.
00:15:54Mais je pense que ça ne reflète pas la population actuellement.
00:15:59— Les Français ont bien entendu le message du Rassemblement national
00:16:02que nous clamons depuis des années.
00:16:04Et nous avons aujourd'hui un vote d'adhésion.
00:16:06Ce n'est pas du tout un vote de rejet comme ça a pu l'être auparavant.
00:16:09Aujourd'hui, c'est un vote d'adhésion.
00:16:11Les Français appellent à plus de sécurité, plus de pouvoir d'achat.
00:16:14Et nous, nous portons ce message.
00:16:16— Si je peux me permettre, je vais rejoindre Mme de Carvalho
00:16:19sur ce qu'elle disait au niveau du vote, à mon avis, un vote de sanction.
00:16:23La preuve, c'est que vous avez très peu d'entrages locaux.
00:16:25— Non, le parti qui a été sanctionné, excusez-moi, c'est le Parti Renaissance.
00:16:28— Au niveau des Européennes, c'est un vote de sanction par rapport au gouvernement.
00:16:34Ce n'est pas par rapport à un parti. C'est par rapport à un gouvernement aujourd'hui.
00:16:37— Oui, nous sommes d'accord.
00:16:38— Vous avez très peu d'implantations locales.
00:16:40Donc je ne pense pas que c'est un vote d'adhésion.
00:16:42Je pense que vous vous gonflez d'énormément de votes de personnes qui sont déçues, frustrées.
00:16:54Et je continue de penser que c'était une décision honnête,
00:16:59se basant sur le principe que la démocratie est un principe de représentation,
00:17:04notamment au Parlement.
00:17:05Si les Français votent en majorité pour un parti que nous considérons tous ici
00:17:10comme un parti d'extrême droite,
00:17:12c'est qu'ils ne se reconnaissent plus dans la représentation qu'ils ont au Parlement.
00:17:15— Alors vous dites que nous représenterons les Français frustrés.
00:17:20Le gouvernement d'Emmanuel Macron, justement, n'a pas pris en compte
00:17:25les demandes du peuple, des demandes populaires.
00:17:29Il a négligé tout cela.
00:17:31Il a juste fait le jeu des multinationales, de l'Europe.
00:17:35Le peuple est oublié.
00:17:36Et aujourd'hui, il sait que son recours ultime,
00:17:39c'est le parti qui parle au peuple depuis des années,
00:17:41c'est-à-dire le Rassemblement national.
00:17:43— Alors là où j'aimerais...
00:17:44— Excusez-moi, je vous laisse parler.
00:17:47— Là où j'aimerais faire une distinction, c'est qu'aujourd'hui, je me représente moi.
00:17:52Je représente une idéologie.
00:17:54Je me suis engagée en politique en 2018 pour un parti, pas pour un président.
00:17:59Aujourd'hui, je ne suis pas déçue du gouvernement dans une certaine mesure.
00:18:05Il y a certains points avec lesquels je pense diverger.
00:18:08Parce que je vais être ici, je vais être honnête.
00:18:10Je vais pas faire le jeu de la politique ici.
00:18:14De toute façon, je n'ai pas de mandat.
00:18:15Donc je suis totalement dans une démarche de société civile.
00:18:20Je pense que c'est majoritairement effectivement un vote de sanctions,
00:18:28mais pas un vote d'adhésion.
00:18:29Et je pense qu'il y a certains points, quand on va revenir dessus,
00:18:33qui ont été quand même et qui doivent être mis en avant
00:18:37par rapport au bilan qui a été fait du gouvernement
00:18:40et qui ne seraient pas résolus avec votre programme.
00:18:43Alors, on verra de toute façon, vote de sanctions ou pas,
00:18:46avec les résultats du 30 juin.
00:18:48Juste pour conclure sur la dissolution, si Emmanuel Macron n'avait rien fait,
00:18:52l'opposition lui aurait certainement reproché d'enjamber,
00:18:56entre guillemets, comme on dit, le scrutin des européennes ?
00:18:58Non, mais la responsabilité, c'est celle du président de la République.
00:19:01Il a pris sa décision de manière rapide.
00:19:03Ça a surpris tout le monde.
00:19:05Ça a déstabilisé, j'ai l'impression, beaucoup de personnes.
00:19:08Quand moi, je discute avec les personnes sur les marchés,
00:19:12on me dit quand même beaucoup qu'on ne comprend pas.
00:19:15Donc, je pense qu'on est tous surpris.
00:19:17Après, là, on est aux urnes.
00:19:18Je pense qu'on n'a jamais tort de demander son avis aux Français et aux Françaises.
00:19:22Un député, une députée est là pour représenter les habitants de sa circonscription.
00:19:27On sait très bien que ce qui fait un député, c'est les votes,
00:19:30qu'on n'est jamais candidat ou député de manière sûre.
00:19:35Donc, il y a une élection.
00:19:36Et moi, en tout cas, je suis là pour convaincre,
00:19:38avec le Nouveau Front Populaire, effectivement, de voter pour nous,
00:19:41de leur dire que s'ils veulent du pouvoir d'achat,
00:19:43s'ils veulent un projet d'égalité, quelque chose de solide,
00:19:47il faut qu'ils votent Nouveau Front Populaire.
00:19:49– Vous étiez bien placée à l'Assemblée Nationale
00:19:51pour voir la NUPES exploser ces derniers mois.
00:19:54En quoi le Nouveau Front Populaire sera plus solide que l'alliance précédente ?
00:19:58– Je dirais, s'il y a un endroit où l'alliance de la gauche
00:20:01et des écologistes a tenu, c'est à l'Assemblée.
00:20:03Si on regarde nos votes sur les questions sociales,
00:20:06ils restent extrêmement proches.
00:20:07Si on regarde nos votes sur les questions environnementales,
00:20:09ils restent extrêmement proches.
00:20:10On a des points de divergence,
00:20:13notamment sur la question internationale et sur la question de l'Europe.
00:20:17Elles ont pu être exposées de manière transparente
00:20:20lors de la campagne des Européennes et ça nous a permis de travailler.
00:20:23On a travaillé quatre jours avec l'ensemble des formes de gauche
00:20:26et écologistes pour aboutir à un programme
00:20:28sur les questions internationales extrêmement clair
00:20:31qui permet justement d'aller unis lors de ces élections.
00:20:34Donc oui, il y a eu des tensions.
00:20:36Oui, on le sait, une coalition, c'est une diversité de partis
00:20:39qui chacun mène son histoire et sa force.
00:20:42Et là, nous avons réussi à nous engager
00:20:44parce que quand l'essentiel est en danger,
00:20:46le devoir de la gauche, c'est de s'unir.
00:20:48Il manque quand même une chose dans l'Union,
00:20:50c'est le nom du Prostantiel Premier ministre.
00:20:52Si vous gagnez, c'est important.
00:20:53Les autres formations ont déjà fléché quelqu'un.
00:20:56Mais ce qui est important, c'est le système démocratique.
00:20:58Vous savez, moi, je suis écologiste, je suis pour un système parlementaire.
00:21:02Comment ça fonctionne dans un système parlementaire ?
00:21:04On voit qui arrive en tête de ces élections.
00:21:07J'espère que ça sera la coalition du Nouveau Front Populaire.
00:21:09Et à partir de là, nous désignerons une personne issue de l'Assemblée nationale
00:21:13pour devenir le ou la Premier ministre.
00:21:17Elle doit être issue de cette nouvelle Assemblée
00:21:19et elle doit refléter le vote des Français et des Françaises.
00:21:22Je pense que la question, c'est on est d'accord sur un projet,
00:21:25sur un programme, il engage chacun des candidats
00:21:28et c'est ça, notre mandat.
00:21:29Bien sûr que la personnalité est importante.
00:21:32Elle doit refléter le message des élections.
00:21:36Mais l'important, c'est l'engagement sur le programme
00:21:39et la fidélité aux engagements qu'on prend devant les Français et les Françaises.
00:21:42Parce qu'entre François Hollande ou Jean-Claude Mélenchon,
00:21:45Premier ministre, ce n'est pas exactement la même orientation.
00:21:47Ah, mais ce n'est absolument pas la même orientation.
00:21:49Et j'imagine que sur les orientations, effectivement,
00:21:52vous verrez, on sait travailler le compromis.
00:21:54Je ne doute pas qu'on arrivera, là aussi,
00:21:56à trouver un compromis qui continue de renforcer cette union.
00:22:00Edouard Robert, de votre côté, c'est clair,
00:22:02si le Rassemblement national est en capacité de gouverner,
00:22:05c'est Jordan Bardella qui sera Premier ministre.
00:22:07Alors, il a 28 ans, il a arrêté ses études juste après le bac,
00:22:11il n'a aucune expérience professionnelle,
00:22:13à part son parcours au sein d'un parti politique.
00:22:16Est-ce qu'il a l'étoffe d'être Premier ministre
00:22:19comme premier poste dans une carrière ?
00:22:22Bien sûr, il est plébiscité par le peuple,
00:22:25par l'ensemble des électeurs.
00:22:26Oui, il a l'apport d'une partie de la population,
00:22:28mais est-ce qu'il a les capacités ?
00:22:30Oui, bien sûr.
00:22:31Donc, il est plébiscité.
00:22:32Il aspire confiance, les gens se rendent bien compte
00:22:35qu'il a l'étoffe pour diriger le pays
00:22:37et qu'il saura s'entourer de tous les experts nécessaires
00:22:40à cette politique que nous allons mener.
00:22:43Est-ce que ça veut dire que c'est les experts qui décideront pour vous ?
00:22:45Non, mais les experts donnent des conseils
00:22:48qui ensuite, en direction générale, sont étudiés
00:22:53et ensuite, nous avons une orientation politique
00:22:55et Jordan Bardella inscrit cette politique dans la loi.
00:22:59Mais donc, qui décidera ?
00:23:01C'est Jordan Bardella, accompagné...
00:23:03Donc, la question de son expérience, de sa capacité à décider,
00:23:06à prendre des décisions, à gouverner, est essentielle.
00:23:08Nous ne sommes pas un parti où c'est une personne
00:23:10qui prend les décisions.
00:23:11Je crois que pour le coup...
00:23:13Il y a une direction générale...
00:23:14C'est un peu l'inverse.
00:23:15Pardon ?
00:23:16Si je puis me permettre, en termes de parti très hiérarchisé,
00:23:19je crois que le Rassemblement national en fait partie
00:23:22de manière très forte.
00:23:23C'est hiérarchisé, mais il y a une direction
00:23:25qui établit une politique en accord
00:23:29entre les différents acteurs de la direction.
00:23:33Donc, il nous semble que nous sommes beaucoup plus transparents
00:23:35au niveau du Front populaire.
00:23:36Vous le voyez, moi, je le reconnais.
00:23:37On a une coalition qui va faire des compromis, finalement.
00:23:40Là, on nous dit Jordan Bardella, Premier ministre,
00:23:42mais les décisions seront prises par un groupe d'experts
00:23:46et un directoire.
00:23:48Écoutez, au moins, chez nous, c'est clair.
00:23:50Vous savez, l'accord qu'on a posé, il est sur la table.
00:23:53Il est transparent.
00:23:54Ce midi, on a la présentation même du financement de ce programme.
00:23:58Donc, tout est clair.
00:23:59Et les Français et les Françaises peuvent voter
00:24:01en connaissance de cause.
00:24:02Vous avez un accord de parti.
00:24:03Nous, nous avons un programme.
00:24:04Avez soutenu par des syndicats, des associations.
00:24:06Nous avons un accord comme le Front populaire
00:24:08qui va bien au-delà de l'accord de parti.
00:24:10Vous n'avez pas de programme.
00:24:11Vous avez un accord de parti.
00:24:12Bien sûr.
00:24:13Qui adhéresse les gens du territoire, si vous voulez.
00:24:15Moi, je voudrais qu'on revienne au pouvoir d'achat,
00:24:18aux choses concrètes.
00:24:19Parce que là, pour l'instant, vous êtes en train
00:24:21de faire des élépubrations de politique.
00:24:23J'entends que vous avez raison.
00:24:25Il faut venir sur du concret.
00:24:26Mais je pense que la ligne politique pour laquelle on vote
00:24:28et qui aura une majorité dans cette Assemblée est importante.
00:24:31Mais pour ça, il faut décider sur des faits.
00:24:33Et notamment le pouvoir d'achat.
00:24:34Vous avez raison.
00:24:35Oui.
00:24:36Passons aux choses concrètes.
00:24:37Moi, je ne suis pas du tout politique.
00:24:39Comme vous l'avez pu le constater.
00:24:42Simplement, moi, je considère les gens de mon territoire.
00:24:46Bon, je suis une ancienne échirouloise.
00:24:49Je suis vraiment du terroir.
00:24:50Moi, je suis échirole.
00:24:52Eh bien, Bresson.
00:24:55J'ai fait aussi mes études sur le campus de Saint-Martin-l'Air.
00:24:59Donc, je veux qu'on entende nos concitoyens
00:25:03et leur inquiétude pour l'instant.
00:25:05Le plus important, c'est la sécurité.
00:25:07D'accord ?
00:25:08Donc, ce que j'ai fait, le plus simple,
00:25:11c'est que j'ai été voir la police.
00:25:13Et je leur ai demandé comment on pouvait mettre en place
00:25:16plus de sécurité autour de nous.
00:25:19Donc, eux, bien sûr, ce qu'ils demandent, c'est des moyens
00:25:22en termes matériel et humain.
00:25:25Il faut aussi faire en sorte que la justice et la police
00:25:32soient en concordance.
00:25:39C'est-à-dire, si la police arrête quelqu'un,
00:25:42il faut qu'il soit passé en comparution immédiate
00:25:45et que la justice fasse son travail.
00:25:47Parce que quand vous avez des personnes qui sont arrêtées,
00:25:50c'est pas moi qui le dis, c'est la police.
00:25:53Moi, je ne l'invente pas, j'ai été les voir
00:25:55pour voir ce dont ils avaient besoin,
00:25:57pour assurer notre sécurité.
00:25:59Vous avez une personne qui est arrêtée une fois,
00:26:01deux fois, trois fois, quatre fois de suite
00:26:03sur le même délit, il y a un problème.
00:26:05Il y a un problème de fond de la justice.
00:26:07Il faut des moyens pour la justice.
00:26:09Alors là, je vous rejoins complètement.
00:26:11Il faut des procès qui soient tenus de manière plus rapide.
00:26:14La différence qu'on a sur la comparution immédiate
00:26:17qui ne permet pas la meilleure défense
00:26:19et la question du droit à la défense est essentielle
00:26:21dans notre fonctionnement judiciaire.
00:26:23Donc, il faut quelque chose de rapide,
00:26:25mais quelque chose qui assure les droits de tous.
00:26:29Excusez-moi.
00:26:30Bien, merci.
00:26:31Bon, allez-y.
00:26:32Si vous permettez de rebondir, justement,
00:26:34nous avons des mesures concrètes.
00:26:36Le Rassemblement national porte le message
00:26:39du problème de la sécurité depuis des années.
00:26:42Aujourd'hui, je suis heureux de voir
00:26:44que les autres parties nous rejoignent
00:26:46et ont pris ce problème en considération.
00:26:48Malheureusement, les autres parties,
00:26:50au cours des années,
00:26:52n'ont jamais réussi à juguler ce problème.
00:26:55Aucune mesure n'a été prise.
00:26:57Il y a toujours eu une idéologie laxiste
00:27:00ou de la négligence qui ont fait
00:27:02qu'aucune mesure n'a été prise.
00:27:04Laissez-moi dire mes propositions
00:27:06et puis après, je vous laisserai répondre,
00:27:08s'il vous plaît, quelques secondes.
00:27:10La première des mesures que nous allons mettre en place,
00:27:13c'est une mise en place de peines planchées
00:27:17pour les atteintes aux personnes.
00:27:19La violence aujourd'hui dans la société est énorme,
00:27:22mais ce n'est plus tolérable.
00:27:24Nous sommes dans un pays moderne.
00:27:26Il ne doit plus y avoir des rapports de violence
00:27:28entre les êtres humains.
00:27:30Toute personne qui a commis un acte violent,
00:27:32c'est-à-dire une agression physique,
00:27:34doit avoir une peine de prison
00:27:36ou proportionnée à la gravité du geste.
00:27:38Mais ce ne doit plus rester un crime impuni.
00:27:40Peine planchée pour le Rassemblement national.
00:27:43Après, on fera répondre Cyril Chatelain.
00:27:46Par rapport au bilan, vous avez dit
00:27:49qu'aucune mesure n'avait été prise pour la sécurité.
00:27:51C'est faux.
00:27:53Les moyens ont été mis sur la sécurité.
00:27:55On a recruté 10 000 policiers et gendarmes.
00:27:59On a également recruté 200 brigades supplémentaires,
00:28:05dont 4 sur l'ISER, ce qui n'est pas négligeable.
00:28:08J'ai colligé quelques chiffres
00:28:12parce que je savais que ça allait vous intéresser.
00:28:15On a également accru notre lutte contre le terrorisme,
00:28:19qui est quand même actuelle.
00:28:21On a un doublement des moyens de services de renseignement
00:28:24depuis 2015.
00:28:26Ça ne date pas de ce mandat,
00:28:28mais c'est quand même un point qui est d'actualité en France.
00:28:32Vous ne pouvez pas dire que ça a été saisi
00:28:34uniquement par le Rassemblement national
00:28:36ou Front national anciennement.
00:28:38On a des associations qui ont été dissoutes
00:28:41quand elles ont été considérées extrémistes.
00:28:44On a 43 attentats déjoués depuis 2017
00:28:48et on a 6,9% d'OQTF supplémentaires depuis 2023.
00:28:55La majorité des OQTF ne sont pas appliquées.
00:29:0090% au moins ne sont pas appliquées.
00:29:02Là, on parle de sécurité,
00:29:03je pense que ce n'est pas tout à fait le même sujet.
00:29:05Ce n'est pas le sujet.
00:29:06Les OQTF, ce sont des personnes dangereuses qui ont été...
00:29:08Non, c'est un amalgame en ce sujet.
00:29:13Ce que je veux, c'est les chiffres que j'ai.
00:29:15Ce n'est pas du tout ce que vous dites.
00:29:17Vous avez mis un milliard de plus sur la table,
00:29:19pour pouvoir augmenter la sécurité.
00:29:22Sauf que moi, ce que je vois,
00:29:23victime d'homicide en hausse de plus de 5%.
00:29:27Je ne parle pas des années précédentes.
00:29:29Ça veut dire qu'en gros, ça serait plus 15%.
00:29:32Lutte contre les stupéfiants, ça ralentit un petit peu.
00:29:36Mais c'est quand même 4% en hausse.
00:29:39Victime d'escroquerie, plus 7%.
00:29:41Victime de coups et blessures volontaires
00:29:43sur personnes de 15 ans ou plus, plus 7%.
00:29:46Victime de violences sexuelles, plus 8%.
00:29:49Je ne vous parle pas du fait divers qu'on vient de vivre
00:29:51ces derniers jours.
00:29:53On ne va pas rester là-dessus.
00:29:55On va passer.
00:29:56Je pense que tout le monde est au courant
00:29:57de ce qui s'est passé avec cette gamine de 12 ans.
00:30:00Et que tout le monde est solidaire de la victime,
00:30:02de sa famille.
00:30:03On est sur un crime abject.
00:30:04Voilà.
00:30:05On est vraiment sur quelque chose.
00:30:06Donc, je ne peux pas être d'accord
00:30:08avec votre retour sur la sécurité.
00:30:11D'ailleurs, ça a été sanctionné par un vote
00:30:14sur le Rassemblement national.
00:30:16Tout à fait.
00:30:17Là où je vous rejoins...
00:30:18Si je peux me permettre pour présenter nos propositions
00:30:20sur la sécurité.
00:30:21La première chose peut-être de dire,
00:30:22oui, la question de la sécurité est une question qui préoccupe.
00:30:25Je pense quand même que la première préoccupation,
00:30:27c'est la question du pouvoir d'achat.
00:30:29Donc, j'espère qu'on aura le temps d'en parler.
00:30:31La deuxième, c'est quand même la question environnementale
00:30:33et climatique qui est une vraie angoisse
00:30:35pour de nombreuses personnes.
00:30:36Mais sur la question de la sécurité,
00:30:38au Nouveau Front populaire, en fait,
00:30:40on a un programme qui repose sur trois piliers.
00:30:43Le premier, vous l'avez dit, il faut augmenter les moyens.
00:30:45C'est-à-dire qu'on veut, dès les 15 premiers jours,
00:30:47déployer les premières équipes de police de proximité.
00:30:49On doit remettre de la police de proximité.
00:30:51On doit redonner des moyens à tout ce qui est police scientifique,
00:30:55notamment, tout ce qui est lutte contre le narcographique.
00:30:58Ça, c'est indispensable.
00:30:59La deuxième chose, c'est qu'il faut changer de doctrine.
00:31:02Il faut augmenter le temps de formation des policiers.
00:31:05Il faut revoir le code de déontologie de la police.
00:31:07Il faut interdire les LBD et les grenades mutilantes.
00:31:10C'est indispensable.
00:31:11C'est-à-dire qu'à la fois, il faut donner des moyens,
00:31:13mais il faut aussi former.
00:31:14Et il faut fermer plus aucune gendarmerie.
00:31:16Et enfin, le troisième point sur lequel on se rejoint,
00:31:19c'est l'augmentation des moyens de la justice,
00:31:21des moyens de la PJJ, des moyens de la prévention.
00:31:23Donc, en fait, il faut bien être sur l'ensemble des champs.
00:31:25Parce que vous avez parlé de laxisme,
00:31:27mais en fait, si on prend l'exemple
00:31:29dont on a beaucoup parlé de la justice des mineurs,
00:31:32on est très loin du laxisme.
00:31:34Déjà, le nombre de mineurs qui commettent des délits
00:31:37et des crimes est en baisse.
00:31:39Mais si on regarde les condamnations sur les mineurs,
00:31:41une condamnation sur trois, c'est des peines d'emprisonnement
00:31:45avec sursis ou fermes.
00:31:47On a la durée d'emprisonnement qui a augmenté,
00:31:49puisqu'elle était de 5,5 mois en 2010,
00:31:51et elle est de 9 mois en 2020.
00:31:53Donc, très concrètement, cette accusation de laxisme,
00:31:56elle ne repose sur rien.
00:31:57C'est-à-dire qu'on a une justice qui fait son travail.
00:32:00On doit lui donner plus de moyens pour qu'elle puisse le faire.
00:32:03Mais par contre, on a fait une politique du chiffre
00:32:06qui ne permet pas aux policiers de travailler en profondeur
00:32:09pour démanteler les réseaux.
00:32:10Donc, on doit sortir de cette politique du chiffre
00:32:12pour aller s'attaquer aux réseaux du narcotrafic.
00:32:16On doit avoir une politique d'accompagnement,
00:32:18notamment sur les luttes contre les violences sexistes et sexuelles,
00:32:21contre les violences intra-familiales,
00:32:23qui sont en augmentation depuis le Covid.
00:32:25Et on doit avoir une politique de prévention,
00:32:27de prévention notamment pour les plus jeunes.
00:32:30Et je le dis aussi, dans les violences,
00:32:32il y a aussi un nombre de personnes qui n'ont pas de soins
00:32:34en termes de suivi psychiatrique.
00:32:35Et ça, c'est un sujet.
00:32:37C'est-à-dire qu'on a des personnes qui ont des problématiques
00:32:39qui sont importantes, il n'y a plus de lits, il n'y a plus de soins.
00:32:43Donc, si on veut un monde plus sûr,
00:32:45il faut des moyens pour la police et la gendarmerie,
00:32:47des moyens pour la justice, des moyens pour la prévention.
00:32:50Des moyens pour la prévention, le soin, la santé, c'est un tout.
00:32:53On ne peut pas régler le problème en étant juste sur un sujet.
00:32:56Je rebondis sur les moyens à mettre en local,
00:33:01parce que nous, nous proposons d'aller former des éducateurs
00:33:03dans les quartiers, mais des gens qui sont issus du quartier,
00:33:06qui connaissent leur environnement.
00:33:08On avait mis la police de proximité,
00:33:10et manifestement, ça n'a pas trop marché.
00:33:12Parce que ça a très bien marché, mais on l'a démantelé.
00:33:14C'était un choix idéologique.
00:33:16Après, ça a été enlevé, et c'est bien dommage.
00:33:18C'était Nicolas Sarkozy qui avait enlevé la police de proximité.
00:33:20Par idéologie, et d'ailleurs, c'est un échec.
00:33:22D'accord, mais bon.
00:33:24Donc, voyons le futur plutôt que le passé.
00:33:28Et puis, occuper ces jeunes qui sont dans ces quartiers,
00:33:31de façon à ce qu'ils ne soient pas récupérés par des sectes,
00:33:34ou qu'ils ne soient pas récupérés par les cartels.
00:33:37Parce qu'on a trop de jeunes qui sont tués par balles,
00:33:42alors qu'ils devraient être à l'école, sur les bancs de l'école.
00:33:45Donc, on a un vrai problème de fond,
00:33:47et là-dessus, nous, nous voulons nous attaquer sur ces problèmes de fond.
00:33:50Notamment, la base de mon programme, c'est l'éducation.
00:33:53C'est l'éducation à tous les niveaux.
00:33:55Donc, pour moi, c'est très important.
00:33:58Alors, je voudrais juste revenir sur un tout petit truc,
00:34:00sur quelque chose, Madame Châtelain.
00:34:02C'est que les députés LR ont décidé de mettre fin au laxisme du système pénal,
00:34:08mais manifestement, une partie de votre groupe a voté contre.
00:34:12Je pense que ce n'est pas une surprise que sur les mesures en termes de sécurité,
00:34:15il n'y a pas d'accord entre les LR et la gauche depuis très longtemps.
00:34:19Nous avons une vision qui n'est pas la même.
00:34:21Je vous le dis, vous pensez que le problème avec le système est laxiste ?
00:34:24Les chiffres que je vous ai donnés démontrent l'inverse,
00:34:26c'est-à-dire qu'on a eu des peines qui sont plus...
00:34:29Non, la réalité du terrain montre que la politique qui est menée maintenant depuis plus de dix ans ne fonctionne pas.
00:34:34Et donc, il faut changer de logique et qu'il faut arrêter cette logique du chiffre
00:34:38et cette course à une soi-disant fermeté qu'on n'est pas en capacité d'appliquer.
00:34:42Il faut revenir vers le terrain...
00:34:43Moins d'éducation, moins de punition, moins d'accompagnement.
00:34:45Il faut se désengager.
00:34:46Plus d'éducation, plus d'accompagnement, plus de sécurité, plus de proximité.
00:34:50C'est ça, notre projet.
00:34:51Mais croire qu'en étant obsédé par une espèce de fermeté qui n'arrive pas,
00:34:55en fait, ça ne change rien.
00:34:57Il faut des moyens.
00:34:58Et il faut aussi donner à la police et à la gendarmerie le temps de travailler.
00:35:02Et ne pas...
00:35:03Que faites-vous des délinquants multirécidivistes, Madame Chatelain ?
00:35:07Mais c'est à la justice de décider.
00:35:08Moi, je donne les moyens à la justice pour prendre la justice.
00:35:11Moi, il faut un minimum de fermeté.
00:35:12Accompagner, évidemment, de mesures éducatives, de prévention.
00:35:16Il faut lutter contre...
00:35:17Aujourd'hui, il n'y a plus de moyens pour la prévention.
00:35:18Il faut lutter contre l'absentéisme scolaire.
00:35:20Il faut accompagner éducativement les jeunes délinquants.
00:35:23Mais il faut...
00:35:24Tous les jeunes.
00:35:25Tous les jeunes peuvent être accompagnés.
00:35:26Non, mais des mesures supplémentaires pour les jeunes délinquants,
00:35:29nous sommes bien d'accord.
00:35:30S'il y a un retard, il faut...
00:35:31Non, mais la question, c'est même de les accompagner.
00:35:33Enfin, moi, ce qui m'inquiète, c'est que vous voyez les jeunes
00:35:35comme des potentiels délinquants.
00:35:36Non, j'ai parlé des jeunes délinquants.
00:35:38Oui, mais moi, je veux accompagner tous les jeunes.
00:35:40Ce qui fait, par exemple, si on prend les jeunes délinquants,
00:35:43l'un des éléments qui se recoupent dans toutes les études,
00:35:45c'est qu'effectivement, ce sont des jeunes en décrochage scolaire.
00:35:48Si on évite le décrochage scolaire, effectivement, on va réduire ça.
00:35:51Il faut lutter contre l'absentéisme scolaire.
00:35:53Exactement.
00:35:54Mais donc, on viendra sur les questions de l'école
00:35:56et sur les propositions extrêmement concrètes
00:35:58de redonner des moyens, de faire les devoirs du soir.
00:36:00C'est indispensable.
00:36:01Mais vous voyez bien que là, la question, ce n'est pas du laxisme.
00:36:04C'est à l'inverse de l'accompagnement et de l'éducation.
00:36:06Non, mais c'est une politique globale qui part de l'éducation
00:36:09passant par la prévention et en allant jusqu'à la punition.
00:36:13Mais qui, aujourd'hui, n'est pas mis en place.
00:36:15Il n'y a plus de moyens pour la prévention.
00:36:16Il n'y a plus de moyens pour la prévention.
00:36:17Il n'y a plus de moyens pour l'APJJ.
00:36:19C'est ça, la réalité.
00:36:20C'est qu'en fait, on a sabré ces moyens de prévention.
00:36:22J'aimerais simplement présenter le programme et les mesures
00:36:26que je pense importantes par rapport à la sécurité.
00:36:28Tout ça, c'est très bien.
00:36:30J'ai présenté donc un bilan uniquement.
00:36:32Donc, c'était des chiffres, effectivement, parce que c'était un bilan.
00:36:34Maintenant, sur la sécurité, là où je vais diverger avec vous,
00:36:39Madame Chatelain, c'est que je pense qu'il y a un vrai sujet
00:36:42sur la sécurité qui devient de plus en plus important
00:36:48par rapport au pouvoir d'achat.
00:36:50Je ne pense pas qu'on puisse faire une hiérarchie des priorités.
00:36:53Non, mais c'est les Français qui le font.
00:36:54Quand on regarde dans toutes les études, et moi, quand je fais le tour
00:36:56des marchés, les entrées d'école, les sorties d'école,
00:36:59la première chose, pouvoir d'achat,
00:37:01et la deuxième chose, c'est la santé à l'école.
00:37:03Je pense que ce n'est pas à nous, effectivement,
00:37:06ce qu'on fait.
00:37:07Tout à fait.
00:37:08Cependant, on est quand même des Français également.
00:37:11Je pense que la plupart d'entre nous sont issus de la société civile.
00:37:14Là, par contre, où je vais également diverger avec vous,
00:37:17c'est que je ne crois pas qu'on ait une politique laxiste.
00:37:23Je vais également rejoindre Madame Chatelain sur ça,
00:37:28mais je pense qu'il y a plusieurs points où on pourrait se rejoindre
00:37:31par rapport à ça.
00:37:32Je pense qu'il faut mettre l'accent sur la prévention,
00:37:37en particulier, parce qu'on avait 12% de récidive en 2022.
00:37:42Aujourd'hui, on a 15% de récidive.
00:37:45C'est un grand sujet, la prévention.
00:37:49Il y a une prise en charge pour la prévention des récidives
00:37:52qui a été mise en place, prise en charge par la justice.
00:37:55Je pense que c'est des mesures qui doivent être développées.
00:37:59Le système judiciaire qui a été mis en place est un système judiciaire
00:38:03également qui est solide.
00:38:04Alors, on ne fait pas assez.
00:38:06Des moyens doivent être développés également.
00:38:09Je suis relativement d'accord avec vous là-dessus.
00:38:12Maintenant, la question des jeunes, je pense que ce n'est pas du tout
00:38:16une question de sécurité.
00:38:18On ne peut pas considérer des jeunes comme délinquants.
00:38:21Ce sont des jeunes, encore une fois.
00:38:23Je pense que...
00:38:24C'est vous qui faites la malgare.
00:38:25Vous avez parlé des jeunes délinquants.
00:38:27J'ai dit que pour les délinquants les plus jeunes, il en existe.
00:38:30Il fallait des mesures d'accompagnement.
00:38:32Il fallait des mesures qui ont été prises.
00:38:34La plupart des jeunes ne sont pas délinquants
00:38:37et cherchent justement à être en sécurité.
00:38:39La plupart des jeunes sont confrontés aux problèmes d'insécurité.
00:38:42Nous, nous sommes là pour les jeunes, dans leur majeure partie,
00:38:46qui ont besoin de vivre en sécurité, dans les collèges, dans les lycées,
00:38:50dans la rue.
00:38:52Notre but, c'est d'avoir un pays libre
00:38:56dans lequel les Français sont en sécurité.
00:38:59Aujourd'hui, écoutez-moi, je suis une femme.
00:39:02Je suis jeune.
00:39:04Vivant seule, je vis l'insécurité au quotidien.
00:39:07Je peux totalement l'attester.
00:39:09Seulement, je ne pense pas que la sécurité soit un sujet à parentir
00:39:15que nous devons traiter seule.
00:39:17Je pense qu'il y a énormément de sujets autour de la sécurité.
00:39:19Je sens que tous les acteurs de la société nous sont bien d'accord.
00:39:22Tout à fait.
00:39:23Je pense que le plus gros enjeu par rapport à la sécurité
00:39:26est le problème que nous devons régler en premier.
00:39:28C'est la question d'impact social
00:39:30que nous n'avons plus aujourd'hui en France.
00:39:32Je pense que nous devons nous retrouver sur certaines valeurs.
00:39:35Je pense que c'est ça qui cause le plus de problèmes aujourd'hui.
00:39:38Et nous l'avons vu au cours des dernières élections.
00:39:41Je suis proche de vos valeurs personnelles, madame.
00:39:43Votre gouvernement, je suis désolé de vous le dire,
00:39:45a divisé la société.
00:39:48Je pense qu'il y a d'autres facteurs autour du gouvernement.
00:39:52Il n'est pas seul responsable de la situation économique.
00:39:55Il a mis les gilets jaunes dans la rue.
00:39:58Il a mis les agriculteurs dans la rue également.
00:40:01Il cherche continuellement à attiser les braises du mécontentement social.
00:40:05Absolument pas. Nous ne sommes pas dans la peur.
00:40:07Nous sommes dans le débat.
00:40:09Le pacte social, je suis d'accord avec vous.
00:40:11Il y a un manquement de moyens dessus.
00:40:13Je pense que nous devons nous recentrer sur des valeurs communes.
00:40:15Que ce soit de droite ou que ce soit de gauche.
00:40:17Je pense qu'il y a un bilan qui a été fait.
00:40:19Il y a une problématique qui est mise en avant.
00:40:22Nous sommes tous d'accord là-dessus.
00:40:23Maintenant, je pense que là où nous divergeons,
00:40:25c'est sur les moyens que nous y mettons.
00:40:27J'espère que nous pourrions arriver à un débat commun là-dessus.
00:40:31Vous êtes en tout cas tous d'accord sur le fait qu'il y a un besoin de moyens
00:40:35pour la police et la justice et la gendarmerie.
00:40:38Effectivement, le territoire de gendarmerie.
00:40:43Les moyens, c'est de l'argent.
00:40:45L'argent manque aussi au niveau de beaucoup de ménages.
00:40:48On va parler de ce deuxième point de préoccupation des Français.
00:40:52Je ne suis pas de hiérarchie non plus,
00:40:54mais premier, deuxième, suivant les marchés auxquels vous allez.
00:40:57Toutes les études sont formelles.
00:41:00Le premier point de préoccupation des Français,
00:41:02c'est le pouvoir d'achat.
00:41:03C'est celui dont on parle tout le temps
00:41:05et sans doute celui qu'on ressent aussi
00:41:06puisque l'inflation a touché tout le monde.
00:41:08Justement, une des mesures proposées par le nouveau Front populaire
00:41:12qui marque les esprits,
00:41:13c'est l'augmentation du SMIC de 1400 nets à 1600 nets, plus de 100 euros.
00:41:18On sait qu'il y a beaucoup de promesses qui sont faites
00:41:20pendant les campagnes électorales
00:41:21qui, derrière, sont rarement mises en œuvre ou de façon partielle.
00:41:25Ce n'est pas une promesse, c'est un engagement.
00:41:26C'est un engagement.
00:41:27Je vais le dire très clairement.
00:41:28C'est un engagement.
00:41:29On a un sujet de pouvoir d'achat.
00:41:31Je l'ai dit, l'inflation n'a pas arrêté pendant deux ans.
00:41:34On a des prix, notamment des prix alimentaires
00:41:36et des prix de l'énergie qui ont explosé.
00:41:38On propose effectivement un programme extrêmement solide
00:41:41sur cette question-là.
00:41:42La première chose, c'est que nous pensons qu'il faut
00:41:45que le pouvoir politique reprenne sa place
00:41:48en termes de transparence des prix, de plafonnement
00:41:51et, effectivement, de revalorisation du travail
00:41:55et donc de sa rémunération.
00:41:57Pour ça, on a des mesures qu'on prête.
00:41:58Un, on bloque les prix de première nécessité.
00:42:01C'est-à-dire qu'on bloque les prix pour enfin diminuer
00:42:03les marges qui ont été faites de manière indue
00:42:05par de très grandes entreprises.
00:42:06La deuxième chose, on augmente les salaires,
00:42:08c'est-à-dire augmentation du SMIC.
00:42:10C'est, dans les très grandes entreprises,
00:42:12prix on charge par l'entreprise, elle en a les moyens.
00:42:14Pour les TPE, PME, les petits artisans,
00:42:16on met un accompagnement, effectivement,
00:42:19pour les aider.
00:42:20C'est l'État qui fera le complément.
00:42:21Plutôt que d'avoir des aides non ciblées,
00:42:23là, au moins, on a une aide qui permet
00:42:24d'augmenter les salaires.
00:42:25Et on fait l'indexation des salaires sur l'inflation.
00:42:29Et enfin, on réduit les charges contraintes
00:42:31parce que, dans le pouvoir d'achat,
00:42:32il y a aussi une question de charges contraintes.
00:42:34Donc, on va faire une politique ambitieuse
00:42:36de rénommation des logements,
00:42:37on va encadrer les loyers,
00:42:39on va augmenter les APL
00:42:41et on va aller vers des rentrées gratuites.
00:42:43On va avoir un point, je pense, sur le financement.
00:42:45Depuis, maintenant, plusieurs mois,
00:42:48mais de manière intense, là, depuis quelques jours,
00:42:50nous travaillons avec des économistes
00:42:52pour avoir un programme chiffré,
00:42:54autant dans ses dépenses que dans ses recettes.
00:42:56C'est pour ça que ce sont des engagements.
00:42:58Et ce sont des engagements qui paraissent crédibles
00:43:00par des économistes comme Michael Zemmour,
00:43:02Anne-Laure Délat ou la prix Nobel d'économie,
00:43:04Esther Duflo.
00:43:05Parce que, oui, nous assumons,
00:43:06nous devons avoir un État qui redynamise,
00:43:09qui reprend l'île,
00:43:10à la fois qui permet de redonner
00:43:13de la transparence, de l'encadrement
00:43:15et du pouvoir d'achat.
00:43:16Il me semble qu'il y a quand même beaucoup d'engagements
00:43:17qui ont été pris à la fois.
00:43:19Aujourd'hui, la France est un pays
00:43:21qui est endetté à près de 100%
00:43:23de son produit intérieur brut.
00:43:25Nous avons 3 000 milliards de dettes.
00:43:27Il ne faut peut-être pas s'aventurer
00:43:29à faire trop de dépenses d'un coup.
00:43:31Au Rassemblement national, nous avons des priorités.
00:43:33Nous avons entendu la demande des Français
00:43:35sur le pouvoir d'achat,
00:43:37les prix des carburants notamment.
00:43:39Jordan Bargelela a proposé une mesure
00:43:41concrète, ciblée et immédiate.
00:43:44Ce serait la baisse de la TVA
00:43:46sur les produits pétroliers.
00:43:48Ça veut dire que nous passerions de 20%
00:43:50à 5,5% pour l'achat des carburants.
00:43:53Et ça représenterait une économie
00:43:55de 15 euros par plein en moyenne.
00:43:57Ça, c'est une mesure pour tous les Français
00:43:59qui travaillent, les Français les plus pauvres,
00:44:01que nous pouvons mettre en œuvre directement
00:44:03et qui ne serait pas d'un coup exorbitant.
00:44:05Si je puis me permettre, sur la TVA,
00:44:07il y a deux choses.
00:44:08La première, c'est que baisser la TVA
00:44:10n'a jamais garanti la baisse des prix.
00:44:12On l'a vu dans la restauration.
00:44:14Dans la restauration, on a baissé la TVA.
00:44:16Les études ont été faites.
00:44:18Il y a eu une baisse de la TVA.
00:44:20Oui, dans la restauration.
00:44:22Et oui, parce que c'est la TICPE
00:44:24sur la question du carburant.
00:44:26Mais la baisse de la TVA, ça a été fait
00:44:28dans la restauration.
00:44:30La TVA a été baissée.
00:44:32C'est les propriétaires de restaurants
00:44:34qui ont...
00:44:36Il peut y avoir des marges au milieu
00:44:38qui reprennent une partie de cet argent donné.
00:44:40Et on l'a vu notamment dans le secteur de l'énergie
00:44:42où il y a eu des superdividendes.
00:44:44Non, mais on a vu les superdividendes
00:44:46et les marges.
00:44:48La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
00:44:50vous faites des progrès sur la TVA.
00:44:52Si on prend les baisses de la TVA,
00:44:54c'est quand même à peu près 15 milliards d'euros.
00:44:56Le souci, c'est qu'ils ne font pas financer
00:44:58parce que vous avez aussi des promesses
00:45:00de continuer finalement la baisse des impôts.
00:45:02Et la vérité, c'est que la situation économique
00:45:04depuis sept ans,
00:45:06où on a baissé les recettes de l'Etat.
00:45:08C'est-à-dire que si on sort la taxe d'habitation,
00:45:10on a 40 milliards d'euros de baisse d'impôts.
00:45:12L'Etat n'a jamais fonctionné autant...
00:45:14Si je puis me permettre,
00:45:16on a une baisse de 40 milliards d'euros
00:45:18des impositions au profit des grandes entreprises.
00:45:20C'est la baisse d'impôts sur les sociétés.
00:45:22C'est la baisse des impôts de production.
00:45:24Au profit des plus riches,
00:45:26c'est la suppression de l'ISF.
00:45:28C'est 40 milliards d'euros.
00:45:30Ça représente 1,4 point du bénéfice.
00:45:32Et ça représente un quart du déficit.
00:45:34C'est-à-dire qu'un quart du déficit,
00:45:36il est là parce qu'on a arrêté les recettes.
00:45:38Et donc, vous êtes exactement dans cette continuité-là.
00:45:40Parce que ce que vous ne dites pas,
00:45:42c'est que vous continuez cette politique
00:45:44qui nous prive de recettes dont on a besoin.
00:45:46Nous assumons effectivement une rupture
00:45:48en termes économiques.
00:45:50Cette rupture, elle est simple.
00:45:52On parle des besoins.
00:45:54On parle des besoins en termes sociaux,
00:45:56on parle des besoins environnementaux,
00:45:58des besoins en termes de services publics.
00:46:00On met en place un ISF climatique
00:46:02et on renforce l'Existax.
00:46:04Et ça, ça rapporte 15 milliards d'euros.
00:46:06Donc, nous avons un projet qui est solide,
00:46:08qui est financé, à la fois dans les dépenses,
00:46:10à la fois dans ces recettes.
00:46:12Mais nous assumons une rupture de modèle économique
00:46:14que vous n'assumez pas.
00:46:16Moi, je voudrais intervenir.
00:46:18Déjà, vis-à-vis de vous.
00:46:20Nous ne sommes pas dans la rupture.
00:46:22Nous sommes dans la continuité et l'amélioration.
00:46:24Vous avez la même continuité avec Emmanuel Macron.
00:46:26Vous avez la même économie.
00:46:28Vous pensez qu'on n'a pas besoin de révolution
00:46:30d'un modèle économique ?
00:46:32On a des entreprises.
00:46:34Les deux tiers, aujourd'hui, de l'inflation
00:46:36viennent des choix de certaines entreprises
00:46:38d'augmenter les prix
00:46:40au-delà de la hausse des coûts
00:46:42des matières premières.
00:46:44C'est ça.
00:46:46Et ça, aujourd'hui, c'est la Banque centrale européenne
00:46:48qui l'a dit.
00:46:50C'est-à-dire qu'on a des multinationales,
00:46:52des très grandes entreprises
00:46:54qui ont profité de la situation dans laquelle on était
00:46:56Vous avez dit que vous vouliez être dans la continuité.
00:46:58Donc vous allez être faible avec ces grandes entreprises.
00:47:00Vous êtes dans la continuité, vous l'avez assumée.
00:47:02Vous avez exactement le même programme économique.
00:47:04Madame le chef,
00:47:06il faudrait quand même revenir sur les grandes entreprises
00:47:08parce que c'est quand même elles qui créent de l'emploi
00:47:10pour nous.
00:47:12Ceux qui créent de l'emploi, c'est les consommateurs.
00:47:14Les grandes entreprises, elles créent de l'emploi.
00:47:16Quand vous parlez d'augmenter le SMIC,
00:47:18moi, ça me fait très très peur
00:47:20parce que ça veut dire quoi ?
00:47:22Vous augmentez le SMIC à 1 600 euros.
00:47:24Donc,
00:47:26si on augmente le SMIC à 1 600 euros,
00:47:28il faut revaloriser les salaires des autres, obligatoirement.
00:47:30Est-ce que l'entreprise va être d'accord ?
00:47:32Est-ce que vous pouvez vous asseoir
00:47:34à la table de l'entreprise, comme le fait LR,
00:47:36et pour discuter avec
00:47:38les chefs d'entreprise, est-ce que vous êtes capables
00:47:40de vous asseoir à la table avec eux
00:47:42et de discuter et de négocier
00:47:44une augmentation de tous les salaires ?
00:47:46Qu'est-ce qui va se passer sur leur marge, Madame Châtelain ?
00:47:48Bien évidemment, la première chose,
00:47:50c'est que si nous sommes élus, nous serons le gouvernement de la France.
00:47:52Et personne n'est en dehors des lois.
00:47:54Et bien sûr que les chefs d'entreprise
00:47:56viendront s'asseoir à la table et que nous discuterons
00:47:58et que nous mettrons les syndicats.
00:48:00Donc, bien sûr, nous sommes dans la discussion.
00:48:02Sur les marges, je l'ai dit,
00:48:04les deux tiers de l'inflation vient des entreprises
00:48:06parce qu'elles ont amélioré leurs marges.
00:48:08Et si on prend l'exemple d'une très grande entreprise,
00:48:10c'est total, c'est 20 milliards d'euros de bénéfices.
00:48:12Effectivement, nous voulons...
00:48:14Vous parlez de total à chaque fois, mais il n'y a pas que total.
00:48:16Mais il y a des multinationales...
00:48:18Mais le secteur agroalimentaire ou l'actualisme, par exemple,
00:48:20va de 28% à 48%.
00:48:22Aujourd'hui, les grands secteurs, les multinationales,
00:48:24se sont servis d'une situation difficile
00:48:26pour augmenter leurs marges et augmenter leurs profits.
00:48:28C'est ça que nous devons casser.
00:48:30C'est ce que nous voulons faire.
00:48:32C'est ce qu'on appelle la prévision.
00:48:34Parce qu'une entreprise, normalement,
00:48:36elle fait des prévisions à terme.
00:48:38Et notamment pour sécuriser les marchés financiers.
00:48:40Si on sort de ça,
00:48:42Madame Chatelain,
00:48:44les entreprises, les internationales,
00:48:46elles partent.
00:48:48Je le sais pour l'avoir vécu.
00:48:50J'étais dans une entreprise américaine
00:48:52qui commence à réduire sa population française
00:48:54pour pouvoir aller chercher des salaires plus bas.
00:48:56Ensuite,
00:48:58si vous voulez
00:49:00diminuer les écarts entre les salariés,
00:49:02ça veut dire que...
00:49:04Pourquoi ils feraient des études ?
00:49:06Certaines personnes feraient des études pour avoir un SMIC.
00:49:08C'est un petit peu ce que vous visez.
00:49:10Une conférence des salaires, une indexation sur l'inflation.
00:49:12La vérité, c'est qu'aujourd'hui,
00:49:14on a des trappes à pauvreté
00:49:16et des exonérations sociales
00:49:18et qu'effectivement, les gens sont coincés
00:49:20dans des trappes à bas salaire.
00:49:22Nous voulons l'arrêter.
00:49:24Et ce que vous avez dit sur Yvette Packard,
00:49:26c'est intéressant.
00:49:28Ça fait 10 ans, même plus,
00:49:30qu'on fait des baisses de cotisations sociales,
00:49:32qu'on fait des baisses d'imposition sur les entreprises
00:49:34et elles continuent à partir.
00:49:36La course au moins 10 ans sociale,
00:49:38ce n'est pas la solution.
00:49:40La solution, c'est celle que toute la gauche
00:49:42avait proposée lors des européennes
00:49:44en fonction de normes sociales environnementales
00:49:46pour arrêter d'importer des produits
00:49:48qui sont faits avec des salaires bas
00:49:50dans des conditions terribles en termes de droits humains
00:49:52et de droits environnementaux.
00:49:54Vous êtes contre l'économie libérale.
00:49:56Ce qui est notre pays, quand même.
00:49:58Notre pays est dans une économie libérale.
00:50:00Vous êtes en train de dire que si vous êtes élu,
00:50:02vous allez imposer aux entreprises
00:50:04une façon de travailler.
00:50:06Ce n'est pas vraiment notre nation.
00:50:08Notre nation est dans une économie
00:50:10qui, chaque entreprise,
00:50:12a le droit de positionner,
00:50:14à part le SMIC, je suis d'accord,
00:50:16mais chaque entreprise a le droit
00:50:18d'avoir une masse salariale
00:50:20qui lui convient.
00:50:22Je suis en train de dire, Madame,
00:50:24que nous allons redonner de la force
00:50:26à une valeur extrêmement claire
00:50:28de notre projet républicain
00:50:30qui est que chacun contribue à la hauteur de ses moyens.
00:50:32Depuis maintenant plusieurs années,
00:50:34les très grandes entreprises et les très hauts patrimoines
00:50:36ne contribuent plus.
00:50:38Notre projet, c'est 90% des entreprises
00:50:40des Français qui ne seront pas touchées.
00:50:42Par contre, les 10% les plus riches seront impactés.
00:50:44Car oui, Madame, je pense que le projet
00:50:46qui était celui du Conseil national de la résistance,
00:50:48qui est au fondement de cette République,
00:50:50c'est la répartition des richesses.
00:50:52Et oui, nous l'assumons.
00:50:54Nous revenons à un système
00:50:56qui répartit les richesses,
00:50:58parce qu'aujourd'hui, les richesses,
00:51:00elles sont créées par les travailleurs
00:51:02dans leurs entreprises.
00:51:04Elles sont aussi créées par les personnes
00:51:06qui vont acheter ces services
00:51:08et par les actionnaires qui touchent des dividendes.
00:51:10Voilà, c'est une vision différente.
00:51:12Elles ne sont pas créées
00:51:14par les investisseurs, ces richesses.
00:51:16Je pense qu'elles sont plus créées
00:51:18par les travailleurs et par les consommateurs.
00:51:20J'aurais une question,
00:51:22Madame Chatelain, puisque
00:51:24vous ne vous cachez pas,
00:51:26en tout cas dans votre mouvement, je pense que vous non plus.
00:51:28Vous avez vu que j'assume totalement
00:51:30les positions de mon programme.
00:51:32Vous ne vous cachez pas donc que la fuite
00:51:34des entreprises petites
00:51:36ou moyennes ou grandes entreprises
00:51:38ne vous fait pas peur.
00:51:40Vous avez quand même cité
00:51:42au moins 10% des grandes entreprises qui partiraient.
00:51:44Non, j'ai dit 10% qui seraient mis
00:51:46à contribution.
00:51:4890% des entreprises ne seront pas touchées.
00:51:5010% seront justement mises à contribution
00:51:52parce qu'elles bénéficient de nos routes,
00:51:54de nos écoles, de la formation
00:51:56des employés et qu'elles doivent contribuer.
00:51:58Tout à fait.
00:52:00Je vais juste finir ma question, si c'est possible.
00:52:02La présentation a eu lieu semi.
00:52:04Ma question n'était pas encore arrivée.
00:52:06Puisque vous ne vous cachez pas
00:52:08de ce manque à gagner potentiel
00:52:10des grandes entreprises
00:52:12qui pourraient potentiellement
00:52:14fuir à l'étranger,
00:52:16comme on l'a déjà vécu
00:52:18sur certains quinquennats,
00:52:20à ce moment-là,
00:52:22quand toutes ces entreprises partiront,
00:52:24qui est-ce que vous allez taxer
00:52:26pour pouvoir financer
00:52:28votre système de cotisation sociale ?
00:52:30Puisque pour vous, ce système d'impôt
00:52:32est un problème moral
00:52:34et pas un problème de fonctionnement structurel
00:52:36pour pouvoir avoir un fonctionnement commun,
00:52:38qui est-ce qui restera à taxer
00:52:40et comment vous allez pouvoir pallier ce manque à gagner ?
00:52:42Je vais répondre à trois choses.
00:52:44La première, je l'ai dit,
00:52:46notamment avec des économistes
00:52:48qui sont des économistes reconnus
00:52:50qui disent que ce programme est crédible
00:52:52et qu'aujourd'hui, oui, y compris les grandes entreprises
00:52:54peuvent accepter d'augmenter leurs contributions
00:52:56puisqu'en fait, le manque à gagner,
00:52:58c'est ce gouvernement qui l'a créé.
00:53:00Il y a en fait, en moins sur cette année,
00:53:02un quart du déficit.
00:53:04Le déficit, c'est ce gouvernement,
00:53:06le gouvernement d'Emmanuel Macron,
00:53:08qui l'a créé avec le manque à gagner.
00:53:10Nous, nous rééquilibrons les choses.
00:53:12C'est un programme économique
00:53:14qui est finalement
00:53:16dans une lignée assez keynésienne,
00:53:18c'est-à-dire que oui, on met à contribution
00:53:20et on redonne du pouvoir d'achat
00:53:22pour des produits qui seront environnementalement
00:53:24plus durables,
00:53:26qui seront socialement, en fait,
00:53:28de production et que les personnes
00:53:30puissent les acheter. Et sur la question des départs,
00:53:32moi, je pense que vous sous-estimez
00:53:34la France. Pourquoi est-ce qu'une entreprise s'implante ?
00:53:36Elle s'implante parce qu'elle a
00:53:38aujourd'hui un réseau,
00:53:40enfin, elle a des soutiens en termes de politique
00:53:42publique très fortes, c'est-à-dire
00:53:44les questions de déplacement, des questions
00:53:46de personnes qui sont hautement qualifiées
00:53:48et je pense qu'on le sait aujourd'hui
00:53:50sur le territoire grenoblois. Pourquoi est-ce qu'on a
00:53:52un bassin industriel aussi fort ? Mais parce qu'on a
00:53:54l'université, parce qu'aujourd'hui, il y a des personnes
00:53:56qui sont formées, il y a des start-up qui arrivent
00:53:58de l'université, qui proposent des produits
00:54:00et moi, j'ai confiance dans ce savoir-faire-là
00:54:02et c'est ça que les grandes entreprises viennent chercher.
00:54:04Parce que la vérité, c'est qu'elles ont déjà très largement
00:54:06délocalisé, mais c'est vrai,
00:54:08vous l'avez dit vous-même, elles sont déjà allées chercher
00:54:10le moindisant social. Et la deuxième chose
00:54:12qui va permettre d'éviter la fuite, c'est
00:54:14la question des frontières douanières
00:54:16au niveau européen pour avoir
00:54:18effectivement une exigence. L'exigence
00:54:20qu'on aura en termes de droit social et de
00:54:22droit environnemental en France et qu'on va
00:54:24défendre au niveau européen,
00:54:26nous le demanderons sur les produits qui sont
00:54:28importés. Je vais vous prendre un exemple
00:54:30extrêmement précis.
00:54:32Non mais j'ai des questions
00:54:34assez complexes, donc je réponds de manière complète.
00:54:36Un exemple extrêmement précis
00:54:38qui a été passé par les écologistes
00:54:40sur les polluants éternels. Aujourd'hui, on a des
00:54:42produits textiles, maquillages
00:54:44qui ont des produits qui polluent, qui polluent l'eau
00:54:46et qui font des risques cancérigènes.
00:54:48Nous pensons que nous ne devons plus
00:54:50tolérer ces produits. C'est pour ça que l'Assemblée nationale
00:54:52puis le Sénat a adopté une loi
00:54:54qui dit interdiction de produire
00:54:56avec ces produits en France, mais interdiction
00:54:58de mettre sur le marché. Ça veut dire qu'il n'y aura
00:55:00plus aucun produit qui soit produit à l'étranger
00:55:02ou en France qui aura ce type de produit
00:55:04qui sont cancérigènes. Eh bien oui, je pense
00:55:06qu'on peut avoir la même exigence sur
00:55:08les normes sociales et sur les normes environnementales
00:55:10sur des produits qui sont bons pour la
00:55:12planète et bons pour
00:55:14la reconnaissance et la valorisation du travail.
00:55:16C'est ça notre projet économique. Dans tous vos arguments
00:55:18et je vais vous laisser
00:55:20potentiellement développer votre programme éventuellement.
00:55:22Dans toutes vos propositions,
00:55:24vous avez quand même prouvé
00:55:26que vous n'étiez pas la candidate des
00:55:28PME, pas la candidate des
00:55:30commerçants. Si, j'ai dit que nous allons les accompagner
00:55:32pour faire face à l'autisme. Pas la candidate des artisans.
00:55:34Votre programme coûterait extrêmement
00:55:36cher et ne pourrait pas être financé
00:55:38dans la mesure où toutes les mesures
00:55:40que vous enchaîneriez auraient un impact
00:55:42les unes après les autres.
00:55:44Et je pense
00:55:46qu'on aurait rapidement,
00:55:48on témoignerait rapidement d'un rétro-pédalage
00:55:50dans tout ce que vous avancez.
00:55:52Je pense que nous... Ecoutez, vous
00:55:54vous défendez et je voudrais... Moi j'ai une question,
00:55:56vous avez dit plusieurs fois, je suis candidate de la société
00:55:58civile. Ça m'intéresse, ça veut dire
00:56:00dans quel groupe allez-vous siéger à l'Assemblée nationale ?
00:56:02Allez-vous appliquer les consignes de groupe ?
00:56:04C'est-à-dire, est-ce que vous siégerez dans les soutiens
00:56:06d'Emmanuel Macron ? Est-ce que vous allez suigner
00:56:08les consignes de vote ? Parce que moi,
00:56:10avoir des leçons d'économie d'un gouvernement
00:56:12qui a fait perdre 40 milliards d'euros de recettes,
00:56:14qui aujourd'hui est en procédure au niveau de l'Europe
00:56:16pour dettes excessives, parce que c'est ça la réalité.
00:56:18Je suis désolée, je ne l'accepte pas.
00:56:20Il n'y a pas eu de sérieux budgétaires.
00:56:22Il y a eu des comptes insacés qui ont été présentés
00:56:24à la représentation nationale. Donc oui, on a besoin
00:56:26d'un changement économique extrêmement clair.
00:56:28Et sur les PME-TPE, je l'ai dit,
00:56:30un, ils seront accompagnés, et deux, en termes
00:56:32de réindustrialisation, vous pouvez aller regarder le programme,
00:56:34il y a des mesures en termes de travail
00:56:36sur la sous-traitance, c'est-à-dire qu'il faut une responsabilité
00:56:38des grandes boîtes sur la sous-traitance.
00:56:40Il faut une sous-traitance qui est plus...
00:56:42qui est bien sûr plus ancrée sur les territoires.
00:56:44Donc oui, nous avons des mesures pour les TPE,
00:56:46pour les PME et pour l'artisanat.
00:56:48Si vous voulez, vous oubliez quand même une chose importante,
00:56:50c'est le coût de l'énergie.
00:56:52Vous avez travaillé sur les énergies renouvelables,
00:56:54l'éolien, le solaire,
00:56:56ce sont des énergies qui coûtent
00:56:58extrêmement cher.
00:57:00Dont les prix ont largement baissé.
00:57:02C'est vrai, les prix ont largement baissé.
00:57:04Mais qui demandent une occupation
00:57:06du territoire importante
00:57:08et qui devra remplacer...
00:57:10Si nous devions faire la transition écologique,
00:57:12nous devrions mettre des éoliennes
00:57:14de partout en France.
00:57:16Nous, au Rassemblement National,
00:57:18nous sommes pour l'énergie nucléaire.
00:57:20C'est une énergie décarbonée, abondante
00:57:22et économique.
00:57:24Nous avons 52 réacteurs en fonctionnement actuellement.
00:57:26Nous devons améliorer SPARC,
00:57:28l'entretenir, l'améliorer
00:57:30et construire de nouveaux réacteurs
00:57:32pour pouvoir avoir une révolution...
00:57:34Pardon, une transition énergétique
00:57:36qui soit abordable, qui soit populaire
00:57:38et qui soit accessible à tous.
00:57:40Et qui soit également
00:57:42un facteur de compétitivité
00:57:44pour nos entreprises qui ont besoin d'une énergie
00:57:46bon marché pour pouvoir concurrencer
00:57:48les autres pays.
00:57:50Juste un point, le kilowattheure qui sort
00:57:52de l'EPR de Fessenheim, qui vient enfin de sortir,
00:57:54c'est 170 euros.
00:57:56Fessenheim a été fermé ?
00:57:58Pardon, pas Fessenheim, excusez-moi.
00:58:00L'EPR de Flamanville, je vous en prie
00:58:02de m'excuser.
00:58:04L'EPR de Flamanville,
00:58:06qui vient enfin de sortir après des années
00:58:08de retard, c'est 170 euros
00:58:10le kilowattheure.
00:58:12170 euros. Avant, on était autour de 40 euros.
00:58:14Maintenant, c'est 70 euros.
00:58:16On ne peut pas parler du premier kilowattheure.
00:58:18Vous me dites que ce n'est pas cher.
00:58:20Aujourd'hui, l'EPR qui est le dernier cri
00:58:22en termes de centrale nucléaire, c'est 170 euros
00:58:24le kilowattheure.
00:58:26Nos 52 réacteurs nous fournissent une énergie depuis 40 ans
00:58:28abondante, économique et bas carbone.
00:58:30Mais je vous parle des futurs,
00:58:32parce que vous nous parlez des futurs réacteurs.
00:58:34Oui, mais c'est parce que c'est le premier de la série.
00:58:36Le deuxième et le troisième sont beaucoup moins chers.
00:58:38Déjà, le deuxième et le troisième,
00:58:40on a mis 19 ans...
00:58:42C'est un vrai truc.
00:58:44Le prix de l'énergie, c'est technique.
00:58:46Donc, on ne peut pas dire n'importe quoi.
00:58:48C'est-à-dire qu'on a un EPR qui a mis 19 ans à sortir.
00:58:50C'est-à-dire qu'il a plus de 10 ans de retard
00:58:52pour avoir un coût au kilowattheure
00:58:54qui est extrêmement élevé.
00:58:56La deuxième chose, ce n'est pas vrai qu'on veut couvrir la France d'éoliennes.
00:58:58Oui, il faudra des éoliennes.
00:59:00Mais vous avez vu tous les toits
00:59:02qui aujourd'hui n'ont pas de panneau solaire.
00:59:04Aujourd'hui, on peut mettre des panneaux solaires
00:59:06dans beaucoup d'endroits qui sont artificialisés.
00:59:08C'est faisable.
00:59:10Deuxièmement, si vous allez en Allemagne,
00:59:12il y a des éoliennes, mais aussi des éoliennes dans les zones industrielles.
00:59:14Je pense que ça ne dérange pas d'avoir des éoliennes, par exemple,
00:59:16dans des ports industriels.
00:59:18Les Allemands ont réouvert leurs centrales à charbon.
00:59:20Tout à fait.
00:59:22Parce qu'ils se sont privés du nucléaire.
00:59:24Ils ont dû réouvrir les centrales à charbon
00:59:26qui sont hautement émettrices de gaz carbonique.
00:59:28Mais ça, c'est absolument faux.
00:59:30J'ai des chiffres extrêmement clairs.
00:59:32La sortie nucléaire en Allemagne
00:59:34n'a pas été composée par du charbon.
00:59:36Il a été composé par une multiplication par 3
00:59:38des énergies renouvelables.
00:59:40Et on a eu une baisse du charbon.
00:59:42Si je prends l'exemple de la houille,
00:59:44vous êtes d'accord, c'est du charbon.
00:59:46La houille, en 2007,
00:59:48c'était 22%
00:59:50du mix énergétique allemand
00:59:52pour produire de l'électricité.
00:59:54Aujourd'hui, c'est 9%.
00:59:56En termes de houille de charbon,
00:59:58on est parti de 22% en 2007
01:00:00et on est à 9% aujourd'hui.
01:00:02Donc non, l'arrêt des centrales n'a pas été compensé
01:00:04par du charbon. C'est un mensonge.
01:00:06Et enfin, je finirai en disant que le seul parti
01:00:08qui aujourd'hui refuse la sortie du charbon
01:00:10en Allemagne,
01:00:12c'est l'AFD.
01:00:14C'est un parti d'extrême droite.
01:00:16C'est votre partenaire au niveau européen.
01:00:18A priori, sauf quand il y a des élections.
01:00:20Là, vous allez arrêter d'être partenaire pendant quelques semaines.
01:00:22Mais c'est le seul parti qui, aujourd'hui,
01:00:24refuse la date de la sortie du charbon.
01:00:26C'est ça, la vérité sur la situation allemande.
01:00:28Moi, je vous parle de la situation française.
01:00:30Vous m'avez questionné sur la situation allemande.
01:00:32C'est vous qui avez rebondi sur la situation allemande.
01:00:34Je ne vous mettrai pas d'accord.
01:00:36Ça risque quand même d'être un point de friction
01:00:38au sein de l'union de la gauche,
01:00:40la stratégie énergétique.
01:00:42On est un gouvernement qui n'a pas été en capacité
01:00:44de passer une loi énergie-climat.
01:00:46Nous serons en capacité de le faire.
01:00:48Et d'ailleurs, nous sommes d'accord,
01:00:50il faut remettre de la sûreté nucléaire
01:00:52contre la fusion SN-IRSN qu'a votée
01:00:54le Rassemblement national et la majorité.
01:00:56Et moi, je suis écologiste, je suis contre le nucléaire.
01:00:58Vous le savez, parce qu'en fait,
01:01:00aujourd'hui, on a une énergie...
01:01:02– Le front de gauche que vous avez formé, quel est ?
01:01:04– Je voulais dire le nouveau front populaire.
01:01:06Le nouveau front populaire, c'est un contrat de coalition
01:01:08pour 2 à 5 ans.
01:01:10Et nous sommes d'accord qu'il y a des réacteurs,
01:01:12qu'il faut en assurer la sûreté.
01:01:14Et c'est pour ça que nous allons revenir
01:01:16sur la fusion de la SN-IRSN
01:01:18que vous avez tous votée
01:01:20et qui met en danger la sûreté du nucléaire en France.
01:01:22– L'offre carrière.
01:01:24On arrive à la fin du temps.
01:01:26– Merci. J'aimerais seulement...
01:01:28Bon, je n'ai pas eu le temps de développer
01:01:30ce volet-là, mais bien sûr,
01:01:32je prône tout à fait la mixité énergétique.
01:01:36Seulement, une question m'a été posée
01:01:38par Madame Chatelain,
01:01:40et je vais être beaucoup plus pragmatique
01:01:42et plus sur des questions techniques.
01:01:44Vous m'avez demandé
01:01:46ce que je pensais en tant que
01:01:48candidate de la société civile,
01:01:50ce que je pensais
01:01:52de la situation économique
01:01:54et où est-ce que je siégerais.
01:01:56Je crois en mes convictions,
01:01:58je ne me reconnais
01:02:00ni à droite ni à gauche,
01:02:02pour être totalement honnête avec vous,
01:02:04et je pense que nous avons aujourd'hui
01:02:06besoin d'un rassemblement,
01:02:08et nous avons besoin de fédérer
01:02:10une France qui est divisée
01:02:12par des forces très à gauche,
01:02:14pour ne pas dire d'extrême gauche,
01:02:16parce que je pense que vous ne seriez pas d'accord,
01:02:18et des forces d'extrême droite,
01:02:20même si, encore une fois,
01:02:22vous n'êtes pas d'accord,
01:02:24mais je pense qu'on est tous d'accord.
01:02:26Aujourd'hui, avec un SMIC
01:02:28à 1600 euros,
01:02:30je reste de toute façon
01:02:32sur mes convictions,
01:02:34et je ne voterai que
01:02:36ce en quoi je crois,
01:02:38dans tous les cas.
01:02:40Aujourd'hui, avec un SMIC
01:02:42à 1600 euros,
01:02:44moi j'ai peur, alors je n'ai pas encore d'enfant,
01:02:46mais j'ai peur aussi pour tout mon entourage,
01:02:48pour mes frères et soeurs,
01:02:50qui, s'ils n'ont pas
01:02:52d'expérience professionnelle,
01:02:54ça va être difficile pour eux de trouver un travail
01:02:56en parallèle de leurs études,
01:02:58parce que oui, aujourd'hui, on a besoin de travailler
01:03:00en parallèle de nos études.
01:03:02C'est un fait, ça se passe dans tous les pays,
01:03:04dans tous les cas. Il y a des choses qui doivent être faites dessus,
01:03:06je n'ai pas non plus pu développer
01:03:08sur la jeunesse, mais aujourd'hui...
01:03:10Vous pouvez me rassurer en disant qu'on aura un garanti
01:03:12d'automie jeune à 1000 euros, donc ils n'auront plus besoin
01:03:14encore une fois, qui est très difficilement
01:03:16finançable, et aujourd'hui...
01:03:18Je vous invite à aller regarder...
01:03:20Aujourd'hui, mon entourage, ma famille,
01:03:22mes frères et soeurs ne pourront pas travailler,
01:03:24ne trouveront pas de travail, parce que les entreprises
01:03:26ne les emploieront pas sans
01:03:28expérience professionnelle, puisqu'avec
01:03:30un SMIC à 1600 euros, ils ne pourront
01:03:32pas employer autant de personnes,
01:03:34et ils seront obligés de faire des coupes budgétaires
01:03:36au niveau des emplois, et ils seront obligés
01:03:38d'employer des personnes qui ont déjà de l'expérience professionnelle.
01:03:40Je pense que le monde de l'emploi est déjà
01:03:42assez difficile comme ça.
01:03:44C'est une des mesures...
01:03:46L'emploi est une des mesures que je mets en avant.
01:03:52Autant sur le point de la sécurité
01:03:54et l'intégration,
01:03:58que sur le point du pouvoir d'achat.
01:04:00Je pense que c'est une mesure très importante.
01:04:02Je reste dessus,
01:04:04et je reste sur beaucoup de mesures
01:04:06qui avaient été avancées en 2017,
01:04:08dont la police de proximité,
01:04:10mais c'était encore un autre sujet.
01:04:12Mais aujourd'hui, si je suis là,
01:04:14c'est parce que j'ai peur, d'abord
01:04:16pour mon entourage, pour moi,
01:04:18et également pour la France,
01:04:20plus largement, avec des programmes
01:04:22qui me paraissent très irréalistes et illusoires.
01:04:24Alors, je vais reprendre la main, parce qu'on a dépassé
01:04:26l'heure qui nous était impartie pour ce débat.
01:04:28Je vous ai laissé échanger. On est parti dans les directions
01:04:30que vous aviez choisies, et c'est le principe
01:04:32d'un débat qui est fait
01:04:34par les candidats.
01:04:36Pour conclure, je vous avais demandé à chacun
01:04:38de prévoir un petit temps
01:04:40pour fermer ce débat.
01:04:42Il y a eu un tirage au sort. On va commencer par le numéro 1,
01:04:44Cécile Chatelain,
01:04:46pour terminer votre tour de table.
01:04:48Eh bien,
01:04:50durant deux années,
01:04:52j'ai eu la chance d'être votre députée,
01:04:54et j'ai pu aller à la rencontre
01:04:56des classes dans 30 établissements scolaires
01:04:58différents de la primaire
01:05:00au lycée. J'ai rencontré
01:05:02des équipes éducatives talentueuses
01:05:04et passionnées. J'ai rencontré des élèves
01:05:06curieux et intelligents. J'ai rencontré
01:05:08des parents impliqués dans la réussite
01:05:10de leurs enfants et dans le bien-être
01:05:12de leurs enfants. Mais j'ai entendu
01:05:14le stress, le manque de moyens,
01:05:16la peur des violences. Nous nous sommes battus
01:05:18ensemble contre la fermeture
01:05:20des classes. C'est pour ça qu'avec
01:05:22le nouveau front populaire, nous voulons redonner
01:05:24une priorité forte à l'éducation
01:05:26nationale. Nous voulons revaloriser
01:05:28l'ensemble des métiers de la communauté
01:05:30éducative, et nous voulons lancer
01:05:32un plan d'embauche de professeurs
01:05:34et d'enseignants pour diminuer le
01:05:36nombre d'élèves par classe. L'éducation
01:05:38nationale, c'est le socle de notre
01:05:40République. C'est ce qui garantit
01:05:42l'émancipation des enfants. C'est ce
01:05:44qui leur garantit de bien
01:05:46grandir. Nous, dans une France
01:05:48fracturée, nous n'arriverons pas
01:05:50à réparer si nous
01:05:52n'investissons pas fortement et si nous
01:05:54ne croyons pas dans la force de l'école
01:05:56publique, ouverte à tous et tous.
01:05:58Merci, Cyrielle Chatain.
01:06:00Raphaël de Carvalho, c'est à vous.
01:06:02Donc, moi, je ne viens pas du
01:06:04serail politique, donc je n'aurai pas un
01:06:06discours qui sera aussi bien ficelé que
01:06:08Mme Chatelain. Par contre, je
01:06:10reste
01:06:12sans mes positions de valeur
01:06:14républicaine.
01:06:16Je me positionne complètement
01:06:18contre les extrêmes, et donc
01:06:20je suis, je serai
01:06:22l'alternative pour les personnes
01:06:24qui ne se retrouvent plus dans les parties
01:06:26extrémistes. Voilà.
01:06:28Très bien, le message
01:06:30est passé. Alors, Robert, à vous.
01:06:32Tout d'abord, je
01:06:34vous remercie pour ce débat
01:06:36et ça a été un plaisir
01:06:38de partager ce moment.
01:06:40Il y aurait une mesure à prendre immédiatement
01:06:42d'urgence, car
01:06:44le gouvernement a travaillé dans la
01:06:46précipitation, c'est de reporter
01:06:48les
01:06:50zones à faible émission
01:06:52pour les véhicules de critère 3,
01:06:54car
01:06:56au 1er janvier 2025,
01:06:58les véhicules de critère 3 seront
01:07:00interdits dans les centres-villes des plus grandes villes.
01:07:02Il y a encore
01:07:048 millions de ces véhicules en circulation en France.
01:07:06On ne peut pas
01:07:08imaginer que 8 millions de Français
01:07:10ne puissent plus aller en centre-ville.
01:07:12Ce sont des gens qui travaillent, ce sont des classes populaires.
01:07:14Ils doivent avoir la liberté d'accéder
01:07:16au centre-ville. Il faut donc attendre
01:07:18le renouvellement du parc
01:07:20automobile de cette catégorie
01:07:22pour interdire
01:07:24l'accès aux véhicules critère 3.
01:07:26C'est ce que je propose.
01:07:28J'invite
01:07:30tous les citoyens à venir soutenir
01:07:32un gouvernement d'union populaire
01:07:34que dirigera Jordan Bardella
01:07:36pour un nouveau
01:07:38changement dans la société.
01:07:40Je pense que nous pouvons y arriver.
01:07:42Très bien, merci. Un débat sur la ZFE
01:07:44n'aurait plus été intéressant, mais on n'a plus le temps.
01:07:46Je précise d'ailleurs
01:07:48que les critères 2 de la métropole
01:07:50viennent justement de repousser la date
01:07:52de mise en service, ou d'interdiction plutôt,
01:07:54des critères 2 de 2025
01:07:56à 2028, mais il y a encore
01:07:58le niveau intermédiaire
01:08:00qui posera sûrement des
01:08:02questions dans les mois qui viennent.
01:08:04On termine avec Louvre Carrière
01:08:06pour conclure ce tour de table.
01:08:08Écoutez, on a entendu beaucoup de propositions
01:08:10aujourd'hui, qui
01:08:12semblent toutes très différentes
01:08:14idéologiquement.
01:08:16Aujourd'hui, si je voudrais dire
01:08:18quelque chose au français, c'est que je suis
01:08:20choquée par la situation, mais je suis également
01:08:22très inquiète. J'entends
01:08:24leur frustration et j'entends
01:08:26leur déception. Je pense qu'un bilan
01:08:28a été tiré et il est temps
01:08:30d'adresser tous
01:08:32les problèmes qu'on a aujourd'hui en France.
01:08:34Aujourd'hui,
01:08:36le président a fait un choix
01:08:38honnête, c'est celui de
01:08:40rendre les clés du gouvernement
01:08:42aux français. Maintenant, je fais
01:08:44confiance aux français. C'est à eux de choisir
01:08:46entre un Premier ministre
01:08:48qui serait, il semblerait potentiellement
01:08:50Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella
01:08:52ou potentiellement
01:08:54Gabriel Attal.
01:08:56Je n'avance
01:08:58aucune promesse qu'on ne saurait
01:09:00pas tenir, aucune
01:09:02proposition démagogique ou illusoire.
01:09:04Je suis là pour représenter
01:09:06énormément de français qui ne se
01:09:08retrouvent plus dans la
01:09:10représentation actuelle.
01:09:12Si je suis là, c'est parce que je suis inquiète, comme eux,
01:09:14par toutes les propositions
01:09:16qui ont été avancées,
01:09:18des propositions largement populistes.
01:09:20Je suis la seule candidate qui ne
01:09:22prône pas d'augmentation d'impôts.
01:09:24Je pense
01:09:26que des efforts ont été faits. Je suis d'accord.
01:09:28Je pense également que ce n'est pas suffisant.
01:09:30Sinon, je ne serais pas ici non plus.
01:09:32Je pense qu'on peut tous avancer ensemble.
01:09:34– Merci, Louvcare,
01:09:36pour cette dernière intervention. Je vous remercie d'avoir
01:09:38participé à ce débat. Vous vous êtes
01:09:40écoutée, vous avez été respectueux
01:09:42des échanges.
01:09:44C'est déjà beaucoup pour un débat politique.
01:09:46Pour le cas,
01:09:48je vous donne rendez-vous le 30 juin
01:09:50pour le premier tour de ces élections.
01:09:52On sera en direct sur les antennes de
01:09:54Télégramme de la préfecture et de notre studio
01:09:56pour vous faire vivre, pendant plusieurs
01:09:58heures, le dénouement de ces élections,
01:10:00notamment en Isère, dans les dix circonscriptions
01:10:02et dans la deuxième, qui nous a intéressés,
01:10:04pendant plus d'une heure. Merci à tous les quatre.
01:10:06– Merci à vous. – Merci à vous.
01:10:08– Sous-titrage Société Radio-Canada

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