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00:00Il est 7h45, France Bleu Saint-Etienne-Loire avec vous dès le réveil et c'est sa première
00:08interview depuis la dissolution de l'Assemblée Nationale, le député sortant du camp macroniste
00:14dans la première circonscription de la Loire est sur France Bleu, David Valverde.
00:17Bonjour Quentin Bataille, président également de l'Assemblée Départementale Renaissance
00:21dans la Loire, vous êtes resté silencieux depuis ces jours, vous avez peut-être été
00:26surpris par cette dissolution, un peu mal à l'aise aussi par ce qui s'est passé,
00:30décidé dès dimanche soir ? Non, ces derniers jours j'étais surtout
00:33en préparation, en préparation de ce que je viens effectivement annoncer pour la première
00:36fois sur votre antenne, c'est d'ailleurs pour moi important de le faire ici, c'est
00:39que je serai candidat à ma réélection sur la première circonscription de la Loire.
00:43Candidat déjà parce que j'aime ce territoire, j'aime les habitants de Saint-Etienne, de
00:46Roche-la-Molière, de Villars, Saint-Genelair, Saint-Jean-Montefond et Saint-Prienge-en-Jarret
00:50et que pour eux mon engagement est total.
00:53Ensuite parce que je souhaite poursuivre le travail qui est engagé, vous voyez ce soir
00:56je serai dans le public à Villars pour l'inauguration du parc urbain, c'est près de 600 000 euros
01:03que j'ai pu obtenir de l'État pour ce projet local important, il y a d'autres projets
01:07sur l'ensemble des communes que je soutiens, je pense notamment à Saint-Jean-Montefond
01:09qui va avoir une ménage en France Service et je pense aussi à cette loi pour les bénévoles
01:13des associations, pour simplifier la vie associative et puis parce que l'enjeu il est important,
01:18l'enjeu il est double, il est à la fois local de pouvoir élire un député qu'on
01:22connaît et qu'on fait confiance, qui sera là sur le terrain en proximité et ouvert
01:27à tous auprès des élus, des entreprises, des associations notamment et puis l'enjeu
01:31on ne va pas se mentir, il est national, il est important, la question aujourd'hui qu'on
01:34se pose ce n'est pas de savoir qui préside, c'est qui va gouverner et les choses sont
01:38très claires, d'un côté on peut avoir avec le Rassemblement National M.Bardella et on
01:44le voit aujourd'hui, il a menti aux Français tout au long de sa campagne, notamment sur
01:47le sujet des retraites, je pense que c'est très grave de faire vivre ce type d'espoir
01:51dans la population et de mentir aux gens et puis de l'autre côté cette alliance de gauche
01:55qui est pour moi, c'est particulier, voire indécente et je pense qu'il faut se dire
02:00les choses, même si on a sur la circonscription un candidat socialiste avec en suppléant une
02:06écologiste, qu'est-ce qu'ils vont faire une fois qu'ils seront élus ? Ils seront dans
02:09la majorité de M. Mélenchon, ils soutiendront Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre
02:13et ça on voit bien que ce n'est absolument pas possible.
02:14– On ne s'est pas encore décidé que ce sera Jean-Luc Mélenchon, il y a des choses
02:18entre nous.
02:19– C'est clair, Jean-Luc Mélenchon a dit que c'était le groupe le plus important
02:22de cette alliance qu'il choisira, le groupe le plus important c'est la France insoumise
02:25et on sait bien comment sont gérées les affaires internes et démocratiques au sein
02:28de la France insoumise.
02:29Je pense que rien que ce risque-là devrait appeler au réveil de beaucoup, on a pu voir
02:34à quel point la France insoumise avait un comportement dangereux, haineux au cours
02:39de cette dernière campagne et je pense que la France comme notre circonscription mérite
02:42le calme, l'apaisement et puis le travail dans le bon sens.
02:45– Quant à Bataillon, vous l'avez dit effectivement, le ticket de gauche ce sera Pierre et Courbon,
02:50Julie Théoky, ils ont en commun d'être conseillers municipaux à Saint-Etienne, on
02:54vous dit parfois proche de Gaël Perdrieau, ils vont vous opposer ça, qu'est-ce que
02:58vous allez leur répondre ?
02:59– Ecoutez moi, ce que je veux c'est le rassemblement, effectivement face à deux
03:02blocs qui sont composés avec des extrêmes, extrême gauche, extrême droite, moi je
03:06vais appeler à dépasser les étiquettes politiques, comme on a souvent su le faire
03:11d'ailleurs sur cette circonscription, la loi qui m'a amené à être élu il y a
03:14deux ans et au rassemblement de tous les électeurs républicains de droite, de gauche, du centre
03:19qui ont envie d'une circonscription qui aille dans le bon sens, qui ne soit pas isolée,
03:22qui soit apaisée, avec un député à qui ils font confiance, qu'ils connaissent,
03:26en tout cas c'est ça que je veux proposer, donc oui le rassemblement le plus large et
03:30vous le verrez dans les prochains jours, les prochaines semaines, aujourd'hui j'ai
03:34la chance d'avoir beaucoup de soutien dont une grande majorité des élus locaux du territoire
03:38mais ça sera le sujet de la campagne dans les prochains jours, mais ce soutien s'il
03:43existe c'est parce qu'il y a du travail qui a été fait, du travail qui a été fait
03:45avec tous au-delà des étiquettes politiques.
03:48Vous allez être opposé, vous nous l'avez bien fait comprendre, à cette union de la
03:54gauche, également à ce qui se passe du côté de la droite, est-ce que vous allez
03:57être fier d'être macroniste, est-ce que comme en 2022 vous allez faire apparaître
04:01sur votre affiche de campagne le visage d'Emmanuel Macron à côté du vôtre ?
04:04Je vous l'ai dit le sujet aujourd'hui ce n'est pas qui préside, c'est qui gouverne,
04:08donc si vous voulez mon choix national, mon choix national effectivement c'est non Jean-Luc
04:12Mélenchon, non Jordan Bardella, oui Gabriel Attal, et je pense qu'il est là l'enjeu
04:16aujourd'hui, c'est le seul enjeu qui tient, au-delà aussi bien sûr de l'enjeu local
04:21dont j'ai pu parler.
04:22Plus Gabriel Attal qu'Emmanuel Macron ?
04:24Aujourd'hui je pense qu'Emmanuel Macron n'a pas prévu de démissionner, il l'a dit,
04:28donc demain il sera quel que soit le résultat à la présidence de la République, le sujet
04:31c'est de savoir qui gouverne, donc oui pour le Premier ministre Gabriel Attal me semble
04:35le mieux.
04:36Gabriel Attal qui va tout de même faire avancer la réforme de l'assurance chômage entre
04:41deux tours avec un décret, on avance coûte que coûte, c'est la bonne stratégie pour
04:46convaincre les électeurs ?
04:47Je pense que les habitants de la circonscription et bien au-delà de la circonscription ont
04:50pu voir au cours de ce mandat que je gardais toute ma liberté, ma liberté déjà pour
04:55répondre aux engagements de campagne que j'avais pu avoir, je pense notamment sur la déconjugalisation
04:59de l'AAH, sur l'augmentation des AESH, sur aussi la demi-part pour toutes les veuves
05:05d'anciens combattants par exemple, et aussi par ma liberté, vous savez je fais partie
05:09des fameux frondeurs qui avaient voté en faveur de la taxe sur les superdividendes,
05:12je fais partie de ceux qui ont voté pour, parce que sur notre circonscription, le travail,
05:16le mérite, notamment auprès de tous les ouvriers qui sont nombreux et qui sont importants sur
05:19cette circonscription industrielle qui doit d'ailleurs le redevenir beaucoup plus, c'était
05:24important d'envoyer des messages de justice sociale, j'avais également voté pour rendre
05:28obligatoire des nouveaux accords de branches pour augmenter les salaires, et pour revenir
05:32sur le sujet de l'assurance chômage, je l'avais dit au gouvernement, telle que proposée
05:36actuellement, je ne peux pas soutenir, je ne veux pas soutenir parce qu'elle n'envoie
05:38pas le bon signal, moi vous savez je crois des personnes qui sont en chômage sur la
05:42circonscription, c'est pas par plaisir qu'elles sont en chômage, je pense notamment à ceux
05:46les plus âgés, les seniors, donc ça c'est un élément que j'avais pu dire au gouvernement
05:49et que je vais assumer dans le cadre de la campagne, l'assurance chômage telle que présente
05:52aujourd'hui, je ne soutiens pas.
05:53– Cette liberté dont vous parlez, elle n'empêche pas que vous êtes aujourd'hui le visage du
05:58macronisme dans le département de la Loire, vous êtes la cible politiquement à abattre,
06:03permettez-moi de le dire comme ça, sur ces élections législatives, c'est lourd à porter,
06:06c'est dur quotidiennement.
06:07– Vous savez, moi ce qui me bousse, qui me donne mon énergie, c'est le contact avec
06:12l'ensemble des habitants de la circonscription, j'ai pas l'impression d'avoir vraiment arrêté
06:15la campagne depuis deux ans, vous pouvez le voir, je suis ensemble des week-ends, je suis
06:18dans toutes les associations, sur le terrain, et je pense que c'est ça qui donne du sens
06:22à mon engagement.
06:23– Mais vous êtes visé, parfois il y a des dégradations sur votre permanence, ça arrive,
06:28je veux dire, quotidiennement, ça doit être pas facile.
06:31– Je pense qu'il y a des gens qui ont des vies ou des situations infiniment plus dures
06:35que la mienne, moi si je suis là, c'est parce que je l'ai voulu très fort, et d'ailleurs
06:38je veux le rester, donc ce serait dommage de s'en plaindre, non effectivement, pour
06:44moi ce qui est malheureux, c'est que ce soit parfois ceux qui disent qu'ils viennent lutter
06:47contre le racisme ou contre l'extrême droite, qui essayent encore quelques jours de mettre
06:51le feu à l'immeuble de ma permanence parlementaire, où il y a des habitants qui vivent,
06:58qui ont frappé d'ailleurs, ces personnes ont frappé le gardien, la police était d'ailleurs
07:03hier sur les lieux pour continuer de constater, voilà je pense qu'il ne faut pas être dupe
07:07de ce type d'individus, je ne suis pas particulièrement un parti, mais en tout cas c'est ceux qui
07:11aujourd'hui se disent soi-disant contre le racisme, en tout cas ils sont pour et très
07:17pour la violence, et je ne suis pas sûr qu'ils soient pour la démocratie, pour autant c'est
07:20pour ça que j'appelle vraiment à l'union de tous les républicains derrière ma candidature.
07:25En tant que président de l'assemblée départementale Renaissance dans le département de la Loire,
07:29est-ce qu'Emmanuel Mandon sur la troisième circonscription dans la vallée du Gé sera
07:33bien investi par le camp macroniste ? On le sent un petit peu hésitant ces derniers temps.
07:36On l'a dit, je suis président de Renaissance et non pas du Modem, c'est une circonscription
07:40qui est Modem.
07:41Il est édicté Modem, il a été soutenu par la majorité en 2022.
07:44Ce dont j'entends c'est qu'effectivement c'est une circonscription qui est destinée
07:47à rester Modem au sein de la majorité parlementaire, donc si effectivement Emmanuel Mandon souhaite
07:53être candidat à son renouvellement, j'imagine que ce sera sous cette étiquette Modem.
07:57Il n'y a pas de doute là-dessus.
07:59J'imagine qu'Emmanuel Mandon, qui est comme moi un élu local, va appeler, va créer un
08:04rassemblement infiniment plus large que celui de la majorité présidentielle.
08:06Parce qu'Emmanuel Mandon a toutes ces qualités, cette capacité-là.
08:10Et sur la deuxième circonscription, qu'on dit presque déjà acquise à André Torreña
08:14de la France insoumise avec une démographie électorale assez favorable pour elle, vous
08:18allez mettre qui face à elle ?
08:19Regardez-moi, je pense que je suis la preuve qu'aucune circonscription n'est jamais
08:22acquise à personne.
08:23Et qu'effectivement toute élection et toute campagne mérite d'être menée.
08:27C'est un travail qui est en cours, il nous reste encore effectivement trois jours pour
08:31investir.
08:32Il y a des échanges qui se font à la fois auprès des nôtres et puis auprès d'autres
08:35partis politiques pour échanger.
08:36Je pense qu'effectivement, et le Président de la République l'a rappelé, l'union de
08:40ce bloc central, l'union des Républicains, des gens qui sont en faveur de la République
08:44et de la démocratie est importante et ça appelle effectivement à des échanges entre
08:47partis politiques.
08:48Mais je vous rassure, le but c'est qu'effectivement nous puissions avoir une voix.
08:53Il y a partout un candidat qui réponde à ces valeurs démocratiques.
08:55Affaire à suivre donc d'ici à dimanche avec la fin du dépôt des listes, je précise
08:59que dans le journal de 8h, Julie Tauquy, la suppléante de Pierrick Courbon, sur cette
09:03première circonscription sera avec nous, dans le journal de Sébastien Cabrita-Tosson-Toss,
09:07une circonscription que vous êtes venu défendre ce matin sur France Bleu.
09:10Merci à vous Quentin Mataillon pour le camp macroniste.
09:15Allez-y, dernier petit mot.
09:16Désolé pour le temps de parole, juste un mot qui me semble important parce qu'aujourd'hui
09:19on est sur France Bleu et Radio France.
09:21Je pense que l'enjeu il est concret ici.
09:23On a à la fois d'un côté Jean-Dane Bardella qui mettra fin à Audiovisuel Public en privatisant.
09:28Je pense que toute notre circonscription, et ça dépasse la politique, on est heureux
09:32d'avoir France Bleu pour l'actualité locale notamment.
09:34L'actualité locale c'est ce qui permet aussi la confiance en l'information.
09:37Donc je pense qu'il faut rappeler que Jean-Dane Bardella c'est la fin de France Bleu et que
09:40d'autre côté le bloc de gauche, ils l'ont dit, c'est la fin de l'indépendance d'Audiovisuel
09:43Public puisqu'ils ont dit qu'ils interviendraient directement, officiellement, notamment dans
09:46les recrutements.
09:47Je pense que l'Audiovisuel Public et France Bleu méritent mieux et merci en tout cas
09:51pour le travail qu'ils ont fait.
09:52Avec plaisir.
09:53Je précise que vous prenez vous la fusion naturellement entre France Télévisions et
09:56Radio France.
09:57Merci de cette précision, merci à vous Quentin Patuyer, bonne journée.