Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Toujours en compagnie de Joseph Placé-Scarron et de Jean-Claude Dacier,
00:09on parlait du programme économique de Jordan Bardella,
00:12parlons du programme économique également du Nouveau Front Populaire.
00:15Et hier, au grand rendez-vous Europe 1, c'est News Les Echos,
00:18l'un de nos invités était Eric Coquerel de la France Insoumise
00:23et on a parlé de cette réforme fiscale qu'entreprend le Nouveau Front Populaire,
00:27c'est-à-dire de passer de 5 tranches d'imposition à 14.
00:30Écoutez ce qu'il dit.
00:3190, on s'entend parce que des fois les gens,
00:34ce n'est pas 90% sur l'ensemble de la somme,
00:37on est d'accord, c'est 90% sur ce qui dépasse le barème à un moment donné,
00:42donc c'est 90% sur une partie de vos revenus,
00:45le reste évidemment est séquencé et il y a un barème qui lui est appliqué,
00:51qui correspond à ça.
00:52Et ça ne touchera les gens qu'au-delà de 4 000 euros net,
00:56donc 92% des Français ne sont pas concernés par notre réforme fiscale,
01:01que ce soit les 14 tranches,
01:02que ce soit le rétablissement d'un ISF avec un critère écologique
01:08ou que ce soit la suppression de la flat tax.
01:10Voilà, donc on avait 5 tranches,
01:12la cinquième tranche était à 45% de taxation
01:15et là on a 14 tranches, Jean-Claude Dassier,
01:17avec une quatorzième tranche à 90%.
01:20Oui, non, c'est un autre monde, c'est une autre société.
01:25Bon, ce n'est pas un mystère,
01:27Jean-Luc Mélenchon pense à la 6ème République
01:30sans qu'il ne nous ait jamais dit d'ailleurs à quoi elle ressemblerait très exactement,
01:33mais tout le monde sait que c'est un admirateur du chavisme,
01:37du Venezuela et des régions environnantes,
01:41et donc il nous bâtit une politique notamment fiscale,
01:47mais pas seulement,
01:48qui fera évidemment exploser la situation française.
01:52La situation financière, c'est encore autre chose.
01:54150 milliards, m'a-t-il dit.
01:56Ça me paraît énorme,
01:58le rétablissement de l'impôt sur la fortune,
02:00la taxe sur les super profits,
02:02il va falloir faire payer les riches,
02:06d'une manière ou d'une autre.
02:08Beaucoup partiront, si c'est ça,
02:10mais je ne crois pas une seconde que la gauche,
02:13dans l'état où elle est, puisse gagner ces élections.
02:15Néanmoins, mettons-nous dans cette situation,
02:17si elle gagne, le FMI est à Paris,
02:20dans l'année et demie qui suit,
02:23les investisseurs iront investir ailleurs,
02:27et tous ceux qui ont un peu d'argent compté,
02:30le mettent en Suisse ou ailleurs.
02:33Que ce soit faisable, puisque,
02:35comme le précisait Nicolas Barré qui était avec moi hier,
02:37face à Éric Coquerel,
02:39les mesures confiscatoires sont interdites par la loi,
02:46et c'est le conseil constitutionnel qui gère cela.
02:48A voir si ça passe.
02:50En tout cas, pour le symbole,
02:52Joseph Metz et Scarron,
02:54je retiens les socialistes anglais,
02:56après Churchill,
02:58qui taxaient dans ces eaux-là,
03:00à 70, 80, 90 %.
03:02On se souvient des Rolling Stones,
03:04qui étaient partis en France,
03:06la France de De Gaulle et de Pompidou,
03:08parce que c'était comparé à l'Angleterre,
03:10un paradis fiscal,
03:12et d'autres personnalités britanniques aussi.
03:14Ce qu'on ne dit pas assez,
03:16c'est que la France du Nouveau Front Populaire
03:18va beaucoup plus loin
03:22que le programme commun de la gauche
03:24de François Mitterrand en 1981.
03:26Beaucoup plus loin.
03:28Les nationalisations mises à part, quand même.
03:30Mises à part les nationalisations,
03:32mais les nationalisations étaient quelque chose aussi
03:34qui pouvait s'expliquer.
03:36Je ne suis pas pour les nationalisations, bien sûr,
03:38mais,
03:40si l'on met de côté les nationalisations,
03:42c'est-à-dire toutes les mesures qui sont prises
03:44et la politique fiscale,
03:46le SMIC, par exemple,
03:48lorsque Pierre Moroy arrive à Matignon,
03:50il augmente le SMIC de 10%, à peu près.
03:52Là, c'est 14,6%.
03:54Donc, on n'est pas du tout dans la même mesure.
03:56En fait, ils ont bâti,
03:58ils sont allés prendre le programme commun,
04:00mis à part les nationalisations,
04:02comme Jean-Claude a décidé de le souligner,
04:04et, en fait, ils ont fait
04:06une sorte de programme commun
04:08bis.
04:10Sauf que, là, le rapport de force
04:12n'est pas tout à fait le même.
04:14Le rapport de force, évidemment,
04:16il n'est pas en faveur des socialistes.
04:18Il est en faveur, bien évidemment...
04:20Ce que j'allais vous dire, c'est qu'en 1981, c'était l'EPS avec le PC,
04:22et là, c'est LFI avec le reste de la gauche.
04:24Voilà, avec le reste de la gauche.
04:26Et contrairement...
04:28Et contrairement à ce qu'on dit,
04:30d'une manière assez complaisante,
04:32bien sûr, parce qu'on dit,
04:34oui, ils ont
04:36plus de 200 circonscriptions,
04:38mais dans ces 200, il y en a qui ne sont pas gagnables.
04:40J'ai regardé, par curiosité,
04:42et c'est faux.
04:44Il y a beaucoup de circonscriptions, en effet,
04:46qui sont gagnables.
04:48Et, d'ailleurs,
04:50il y a même des circonscriptions des Verts
04:52qui sont, comme par exemple à Paris,
04:54qui sont laissées et abandonnées à LFI.
04:56Donc, très franchement,
04:58bien sûr, le patron...
05:00Qui c'est le patron ?
05:02Qui c'est le patron ?
05:04Le patron, c'est Mélenchon.
05:06Ils ont beau tortiller, comme ce n'est pas permis,
05:08M. Glucksmann ou autre,
05:10le patron, il n'y en a qu'un.