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Mardi 18 juin 2024, SMART BOSS reçoit Vincent Klingbeil (fondateur, EDG)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Boss, le rendez-vous des patrons et des patronnes.
00:12Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui Vincent Klingbeil, tu es cofondateur et PDG du groupe
00:19l'European Digital Group, EDG, merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation.
00:26Alors on va commencer par la séquence David rencontre Goliath, là tu vas faire face
00:29à une start-up et on va parler un petit peu de vos sujets communs, ensuite ce sera
00:34l'interview en coulisses où on va vraiment revenir sur toute ta carrière de dirigeant
00:37parce qu'il n'y a pas eu que EDG et on terminera avec l'interview chrono qui est là une petite
00:42série de questions réponses assez rapide.
00:44Merci encore d'avoir accepté l'invitation dans Smart Boss puis on va passer tout de
00:48suite à l'interview David rencontre Goliath.
00:51La start-up qui te fait face c'est TalkSpirit et je suis ravie d'accueillir son PDG, cofondateur
01:02Philippe Hinault, bonjour.
01:03Bonjour Vincent.
01:04Merci d'avoir accepté l'invitation, alors TalkSpirit édite en fait des solutions de
01:10communication en entreprise collaborative, alors évidemment tu n'es pas le seul sur
01:16le marché, il y a à la fois pas mal de start-up, on en a en France et il y a aussi les gros
01:21de la tech, donc je pense à Microsoft, Google, alors qu'est-ce qui fait ? Qu'est-ce que
01:24vous avez en plus ? C'est quoi ce que vous pouvez apporter ?
01:27Effectivement nous nous définissons comme une plateforme qui vient soutenir de nouvelles
01:30pratiques de travail, qui vient soutenir l'agilité d'une manière générale pour des organisations
01:34en particulier qui mettent vraiment au cœur de leur mission ce qu'est leur raison d'être,
01:38ce qu'est leur purpose et qui recherche en fait à développer une plateforme c'est-à-dire
01:43une entreprise qui adresse en fait des cultures de la transparence, de la collaboration, de
01:49l'innovation, qui valorise la diversité et l'inclusion et qui vont rechercher en
01:52fait dans les pratiques de travail effectivement beaucoup plus de fluidité, d'efficience
01:56mais également, et c'est une innovation majeure dans notre suite, qui met en œuvre
01:59de nouvelles gouvernances d'organisation, c'est-à-dire une sorte de leadership distribué
02:04et qui permet vraiment de développer beaucoup plus l'ownership et faire de leur organisation
02:08en fait une vraie plateforme d'intelligence collective.
02:10C'est plutôt des petites boîtes moyennes ?
02:13Ce sont des petites, des grandes entreprises, c'est aujourd'hui plus de 1000 clients, 50%
02:17de l'activité en Europe et donc des entreprises qui veulent réellement se réinventer ou en
02:23tout cas se transformer, accompagner des transformations dans un monde de plus en plus complexe et qui
02:27suppose une très grande agilité et résilience de l'ensemble des équipes.
02:31Vincent, est-ce que tu connaissais Talkspirit ?
02:33Oui, je connais très bien Talkspirit, c'est quand même une société qui est assez connue
02:37dans le milieu et c'est vrai que là on est dans la séquence David contre Goliath mais
02:41il pourrait aussi être Goliath parce que c'est quand même une super société, plus
02:46de 1000 clients, ils sont présents dans toute l'Europe.
02:49Pour moi, on définit ça comme un réseau social d'entreprises et effectivement ce
02:55qui est intéressant c'est que tu es face à des mastodontes du secteur, tu es face
03:00à Facebook, tu es face aux GAFAM et c'est vrai que j'ai toujours de l'admiration pour
03:06les entrepreneurs qui n'hésitent pas à aller combattre les GAFAM.
03:09C'est vrai que nous chez European Invitagroup, on travaille avec eux, on vend souvent leurs
03:13solutions mais je n'ai jamais osé, moi, lancer une offre ou un produit qui soit vraiment
03:19frontal aux GAFAM.
03:20C'est vrai qu'ils ont une telle puissance de frappe que la première question qu'on
03:23se pose c'est de se dire comment tu fais face à de telles mastodontes pour venir les
03:26concurrencer.
03:27En fait, pour la petite histoire, Talkspirit est né en 2008, bien avant la plupart des
03:31grands réseaux sociaux d'entreprises et donc je ne vais pas dire qu'on les a inspirés
03:37mais néanmoins nous avons une longue présence sur le marché.
03:40Je pense qu'aujourd'hui nos clients apprécient aussi la proximité des partenaires qui les
03:43accompagnent dans ces transformations qui sont complexes.
03:46Il ne s'agit pas seulement d'une technologie, la technologie en fait c'est simplement un
03:49potentiel.
03:50L'accompagnement en fait de ces entreprises sur des enjeux qui sont réellement complexes
03:54est aujourd'hui un des atouts des entreprises européennes.
03:56Il y a évidemment les questions de souveraineté qui se posent aussi de plus en plus et une
03:59réflexion autour de la protection de la donnée qui est vraiment très présente.
04:05On peut le voir aujourd'hui en Europe.
04:07Je rentre de Suisse et aujourd'hui en Suisse, qui n'appartient pas à l'Europe, la question
04:11de la protection des données les préoccupe très sérieusement.
04:14Donc malgré l'importance effectivement de ces acteurs, il y a un très très beau terrain
04:18de jeu pour exprimer…
04:19Et un réseau des sociales entreprises souverains.
04:20Et un réseau des sociales entreprises, voilà.
04:22Est-ce que ça c'est quelque chose qui te pousse après de dire je vais privilégier
04:28une solution souveraine ou c'est pas vraiment un sujet ? Tu dis attends moi je veux juste
04:32quelque chose qui soit performant et pas cher ?
04:34À compétence et efficacité équivalente, oui, après s'il y a une grosse différence
04:39entre l'outil américain et l'outil français, je vais moins privilégier l'outil français
04:44mais j'ai l'impression que dans ton cas, avec votre succès, c'est que vous devez avoir
04:47un produit de qualité.
04:48Mais c'est là où je pense que les questions autour de l'impact des valeurs rentrent en
04:53ligne de compte et ce sont souvent peut-être des sujets qui ne sont pas encore assez présents
04:57sur la table des dirigeants, qui ne mettent pas encore je pense au bon niveau les questions
05:01autour de leurs raisons d'être, de leur purpose et qui devraient à mon sens orienter
05:06davantage l'ensemble des stratégies d'entreprise et donc les plans d'action, les choix y compris
05:11les choix d'outils.
05:12Et aujourd'hui effectivement on reste dans un modèle d'entreprise qui reste essentiellement
05:15for profit.
05:16Je pense, ma conviction c'est que nous allons aller vers des entreprises plutôt for purpose
05:21et que ces questions-là vont devenir de plus en plus présentes dans les décisions finalement
05:25et dans les réflexions de dirigeants.
05:27Si je reprends son mot, toi vous avez un purpose, un objectif, une mission ?
05:31Énormément de missions chez EDG et beaucoup de valeurs.
05:38Il y a un grand partage de la valeur chez EDG, on a plus de 200 actionnaires, donc salariés.
05:43Le partage de la valeur, ça fait partie de nos valeurs.
05:47Après on a, je peux vous en citer plein, on fait très attention à ce qui est beaucoup
05:55de femmes dans le top 100 et dans le top 30 des plus gros salaires, c'est quelque chose
05:59qu'on monitore.
06:00Il y a énormément d'actions RSE aussi qu'on met en place.
06:05Tu parlais du partage de la valeur, j'ai vu que toi tu étais un adepte de l'entreprise
06:09libérée, lorsqu'on trouve comme définition une organisation dans laquelle les salariés
06:14sont totalement libres, responsables dans les actions, qui jugent bon d'entreprendre.
06:17Pourquoi ?
06:18Je vais me permettre de reprendre un tout petit peu la définition pour plutôt employer
06:21le terme d'entreprise libérante, c'est-à-dire qui donne des capacités, qui permet d'activer
06:28des potentiels dans des organisations où aujourd'hui la structure hiérarchique managériale
06:33est quand même assez limitante dans ce qu'elle permet de faire au niveau prise d'initiatives,
06:39ownership, leadership.
06:40On est en 2024 mais la très grande majorité des entreprises fonctionnent encore avec un
06:44organigramme hiérarchique qui est celui du siècle dernier.
06:46Aujourd'hui c'est ça en fait la préoccupation d'un dirigeant parce qu'il ressent cette
06:50complexité, c'est comment libérer cette énergie, cette intelligence, ce potentiel,
06:54ces talents, leur donner le cadre de travail qui leur permet d'avoir le maximum d'impact,
06:58de sens également dans ce qu'ils font au quotidien, et l'entreprise libérée on va
07:02dire, et l'ensemble de cette thématique d'entreprise qui repense leur modèle pour activer tout ça.
07:10C'est un modèle qui t'intéresse, sur lequel vous vous tendez ?
07:14Qui m'intéresse, c'est vrai qu'on n'a pas mis ça encore en place.
07:17La gouvernance elle est très simple chez European Agita Group, je vais vous partager
07:20notre secret, il n'y a qu'un seul patron chez EDG, et je suis très clair avec ça,
07:24et c'est le client.
07:25Du coup on fait tout pour le client, donc c'est comme ça qu'on est organisé, très
07:28client centric.
07:29Est-ce qu'il n'y a quand même pas un peu des limites à ce modèle ? Est-ce que plus
07:33on grossit à un moment ça ne marche pas en fait ?
07:35En fait si vous regardez la nature et toute cette thématique qu'on appelle le biomimétisme,
07:40la nature aujourd'hui traite des sujets extrêmement complexes sur les mêmes mécaniques qui
07:45sont celles que l'on retrouve derrière ces pionniers, ou ces thématiques de l'entreprise
07:49libérée.
07:50C'est-à-dire comment aller vers des logiques de self-management, d'autoréparation, de
07:54travail en collaboration au niveau d'un écosystème, et donc à chaque fois qu'il est question
07:59de la complexité, j'aime bien retrouver cette image parce qu'il y a beaucoup de choses
08:03dans ce qui nous entoure qui sont de véritables sources d'inspiration pour des dirigeants.
08:07Merci beaucoup Philippe d'être venu faire face à Vincent, et bien on va pouvoir passer
08:13à la séquence en coulisses.
08:16Tu as commencé ta carrière comme avocat d'affaires, mais tu as rapidement cessé cette
08:24activité.
08:25Qu'est-ce qui t'a déplu exactement ?
08:26Je n'étais vraiment pas épanoui en tant qu'avocat d'affaires, je travaillais pour
08:30un gros cabinet américain, j'étais jeune, et je me suis rapidement rendu compte que ça
08:36ne me correspondait pas, que ce n'était pas fait pour moi, que je n'aimais pas.
08:40Je travaille toujours énormément aujourd'hui, mais on travaille aussi énormément en avocat
08:44d'affaires avec beaucoup de pression, et en fait je me suis dit qu'il faut vite arrêter
08:50parce que si tu continues trop longtemps, je vois pas mal d'anciens confrères qui sont
08:55dans cette situation, tu vas être dans une prison dorée, tu ne pourras plus après revenir
08:59en arrière.
09:00Donc il prend cette décision, elle est un peu risquée, mais si tu n'es pas épanoui,
09:02tu n'es pas heureux, quitte tout de suite et tu ne le regretteras pas.
09:06Et c'est ce que j'ai fait, j'ai quitté pour lancer une première entreprise.
09:11Oui, et puis j'ai vu que là, tout le monde t'a découragé, tout ton entourage t'a dit
09:15de ne pas y aller, alors pourquoi tu as été ?
09:17Il y a beaucoup de gens qui m'ont dit, parce que j'avais fait quand même beaucoup d'études,
09:20j'avais fait droit, école de commerce, j'avais étudié aux Etats-Unis, donc j'avais beaucoup
09:22investi sur mes études pour abandonner le métier pour lequel j'avais prêté serment,
09:28et donc c'était un choix très difficile, mais j'étais sûr de mon coup, je me suis
09:34dit en tout cas, peut-être que je gagnerais moins, parce qu'on gagne bien quand on est
09:37avocat d'affaires, je me suis dit peut-être que je gagnerais moins, mais en tout cas je
09:40suis très heureux, donc je quitte tout pour un truc plus risqué, et tout le monde effectivement,
09:45beaucoup de personnes m'ont dit, t'es fou, t'as fait tellement d'études, tu guettes
09:48très bien ta vie, t'es avocat d'affaires, c'est le rêve de beaucoup de monde d'être
09:51avocat d'affaires, tu ne devrais pas tout quitter pour un projet aussi risqué, et donc
09:55je ne les écoute pas, et je quitte tout, et je monte le projet risqué, et là où
09:59ils n'avaient pas tort, c'est que le premier projet, je me suis planté, donc il n'a pas
10:02du tout fonctionné.
10:03C'était le projet Talents à Big ?
10:05Talents à Big, oui, c'était une star academy en ligne, un site de découverte et de promotion
10:08de nouveaux talents artistiques, des humoristes qui se défiaient en battle en postant leurs
10:13vidéos sur ma plateforme, et les internautes, les départageurs misant des points virtuels
10:17qui étaient ensuite convertibles en cadeaux.
10:19Donc c'est vraiment une gamification de…
10:21On était en 2007 quand même.
10:22On était en 2007, Facebook n'était pas sorti, ou était en train de sortir, c'était
10:26vraiment un peu… je n'étais pas très bon sur le time to market, ni même sur l'expérience
10:31et l'exécution, et donc au bout de un an, deux ans, trois ans de travail acharné,
10:35je me suis planté, j'ai été ruiné, c'était très compliqué, et tout, on me disait qu'on
10:41m'avait dit et tout, donc vraiment, ce n'était pas la meilleure période de ma vie, et à
10:47ce moment-là, j'ai rencontré ma fiancée qui est devenue ma femme, et je lui ai dit
10:52qu'est-ce que je fais, est-ce que je redeviens avocat, peut-être qu'ils avaient raison,
10:55ou est-ce que je retente une deuxième fois, un deuxième pari fou, et elle m'a conseillé
11:00de retenter, elle m'a dit « tu n'étais vraiment pas épanoui en tant qu'avocat,
11:02on retente », et moi, je n'avais pas de fortune personnelle, je ne pouvais pas me
11:06permettre non plus d'échouer dix fois, et donc j'ai retenté, et là, ça a été
11:12un énorme succès.
11:13Et tu penses que d'ailleurs cet échec, ça t'a justement permis de rebondir plus
11:19vite, d'être plus humble peut-être ?
11:21Oui, bien sûr, je pense que, moi, j'ai pour habitude de dire que pour moi, l'échec,
11:25c'est un peu l'impôt à payer avant de réussir, et que dans mon cas, si je n'avais
11:30pas eu cet échec, je n'aurais jamais eu la réussite d'après, parce que ça m'a
11:33tellement traumatisé, ça m'a donné beaucoup d'énergie, une rage de réussir, là, l'échec
11:39ne faisait plus partie des possibilités sur la deuxième boîte, et c'est là où
11:42j'ai vraiment travaillé jour et jour.
11:44Je crois que sur Ametix, donc c'était le conseil que j'avais créé en 2011, les trois
11:49premières années, je n'avais pas pris un jour de congé, je travaillais vraiment jour
11:52et nuit pendant trois ans, et là, pour le coup, on est passé avec mes associés de
11:56zéro à 500 personnes en quatre ans.
11:59Et tu as choisi, justement, le côté cabinet de conseil, parce que c'est aussi peut-être
12:05entre guillemets moins risqué, tu es sur un business model.
12:08Exactement.
12:09En fait, pour moi, dans l'entrepreneuriat, il y a deux types d'entrepreneurs, il y a
12:11les chercheurs d'or et les vendeurs de pelle, et donc moi, je suis allé chercher l'or,
12:15je n'y ai pas trouvé d'ailleurs, et après, je me suis dit, bon, on va se mettre dans
12:18la vente de pelle, c'est peut-être plus simple, et c'est pour ça que je me suis
12:21lancé dans le service, et j'invite d'ailleurs les entrepreneurs à se lancer dans le service,
12:25parce que le service B2B, c'est un marché en France de 120 milliards, c'est un marché
12:28exceptionnel avec beaucoup d'opportunités, qui demande peu de capitaux pour se lancer,
12:33et on peut très rapidement se payer très correctement dans le service, on n'a pas besoin
12:37forcément de lever de fonds, et on peut accélérer, et on peut avoir des croissances, des hyper-croissances
12:42qui sont très similaires à celles des logiciels SaaS ou des start-up.
12:47Par contre, je trouve que, d'un point de vue médiatique, les messages qu'on veut
12:51évoquer, on met beaucoup plus en avant les start-upeurs, le French Tech 120, les Next
12:5640, ou les licornes, plutôt que nous, les entrepreneurs du service, alors qu'il y a
13:02de très très beaux succès dans le service aussi, je suis le défenseur des entrepreneurs
13:06du service.
13:07Voilà, dans les autofinanciers, tu as bien fait de le rappeler, et là, tu as revendu
13:11donc Ametix au bout de 6 ans au groupe La Poste.
13:14À Toca Poste, la filiale digitale du groupe La Poste.
13:17Pourquoi c'était une opportunité ? Tu ne voulais pas te serrer à autre chose, un
13:21nouveau terrain ?
13:22Pour tout te dire, moi je n'étais pas spécialement vendeur, mais avec mes associés, on a arbitré,
13:27on a décidé de vendre, donc on a vendu.
13:32J'ai adoré l'expérience postale, donc je suis resté après, j'ai fait un burnout
13:36de 3 ans au sein du groupe La Poste, chez Toca Poste, et là, c'était vraiment exceptionnel
13:41parce que ça m'a permis de comprendre comment fonctionnait un grand groupe, comment fonctionnait
13:46aussi une énorme ETI, parce que cette filiale de Toca Poste était 7000 personnes, une des
13:50plus grosses ESN françaises, et donc j'ai appris tellement aux côtés des dirigeants.
13:57Je me suis fait un super réseau au sein du groupe La Poste, beaucoup d'amis, et donc
14:01je ne regrette vraiment pas de l'intégration, c'est très très bien passé, on a triplé
14:05de taille pendant les 3 ans au sein du groupe La Poste, et je trouve que c'est un groupe
14:11formidable qui a su se transformer, juste en une seconde, mais La Poste, c'était un
14:16business qui faisait 70% de son activité sur le courrier, qui est en baisse de 6 à
14:208% par an, donc sur un business qui ne va faire que décroître, et ils ont réussi
14:24à se repositionner, et maintenant, c'est 70% autre que le courrier La Poste, leur business,
14:30c'est les services de proximité, et donc quand on voit sur une boîte de 26 milliards
14:33comment ils ont réussi à se transformer, c'est exceptionnel.
14:35Oui, beaucoup de choses d'Ocaposte aussi dans la santé, ils font des choses en médication
14:39aussi.
14:40Exactement, et j'ai adoré travailler avec Olivier Vallet et toutes ses équipes, c'était
14:43vraiment exceptionnel.
14:44Alors après, tu crées plus tard, fin des années 2010, l'European Digital Group, avec
14:53le fonds français Montefiore, pourquoi s'associer comme ça à un fonds pareil, ne pas trop
14:59prendre de risques ?
15:00Non, non, alors pour la petite histoire, Montefiore voulait racheter Ametix, la société
15:04que j'ai vendue à Ocaposte, c'est comme ça qu'on s'est rencontrés, finalement,
15:07ils étaient en finale, mais on a vendu à La Poste, et je suis resté en relation avec
15:11eux, et à l'issue de mon ornate, je suis allé déjeuner avec Eric Bismuth, le fondateur
15:16de Montefiore, et je lui ai dit « bon, je suis content, j'adore le groupe La Poste,
15:20tout se passe bien, mais on aurait pu faire plus gros, on aurait pu continuer, on a peut-être
15:24vendu un peu trop tôt, l'aventure était exceptionnelle, ça ». Ce à quoi il m'a
15:27répondu « si tu es prêt à réinvestir une grosse partie des proceeds de ta vente,
15:31je suis OK pour qu'on monte ensemble un groupe plus gros, effectivement.
15:34Comme là, mon ambition a été plus grande sur l'European Digital Group, j'avais besoin
15:38quand même de capitaux de départ, et c'est la raison pour laquelle je préférais m'associer
15:42dès le début de créer « from scratch » un groupe avec un fonds de private equity.
15:47Et ce qui est exceptionnel pour Montefiore, c'est que c'est un fonds qui gère aujourd'hui
15:51plus de 5 milliards, et ils n'ont pas du tout l'habitude de faire du seed, ou de créer
15:55des boîtes de zéro.
15:56Je crois que c'était la première fois, ou une des premières fois qu'ils disaient,
15:59et vraiment, je remercie encore pour sa confiance, mais je pense qu'ils sont contents parce
16:02qu'on a eu un très très beau succès après.
16:06Alors là, la stratégie, c'est de faire des acquisitions, ce qu'on appelle le « build-up » ?
16:11C'est créer un groupe, effectivement, on a quand même 50% de notre croissance qui
16:14est de l'organique, on a fait 27% de croissance organique en moyenne, et 50% du M&A avec l'acquisition
16:21de l'European Digital Group, c'est un groupe qui est composé d'ultra-spécialistes dans
16:25tous les leviers de l'accélération digitale, afin d'avoir une offre end-to-end, une offre
16:29globale, et d'accompagner nos clients dans toutes leurs problématiques d'accélération
16:33digitale, de transformation digitale et de transformation AI.
16:37Et est-ce que dans toutes les boîtes que tu as pu intégrer, est-ce qu'il y en a où
16:43ça a été très compliqué ou pas ? Même si j'imagine maintenant que tu as un petit
16:46playbook.
16:47Je pense qu'on a eu beaucoup de chance, et donc je touche du bois, mais non, il n'y
16:52a pas eu de mauvaise intégration, aujourd'hui ça se passe bien avec tous les entrepreneurs
16:56qui nous ont rejoints et qui restent actionnaires, donc j'ai beaucoup d'associés chez ODG,
17:01et ma grande fierté c'est que là on a refait un LBO, il y a un autre fonds qui a rejoint
17:06l'European Digital Group, c'est Latour Capital, qui est rentré avec Montefiore, qui a réinvesti
17:12à nos côtés, et à ce moment-là, il y a 40 entrepreneurs chez ODG, et on leur a posé
17:16la question, souhaitez-vous réinvestir à nos côtés et rester sur les 3, 4, 5 prochaines
17:20années, ou est-ce que vous souhaitez sortir ? Et ma grande fierté c'est que 100% des
17:24entrepreneurs ont réinvesti à nos côtés, et donc du coup ça veut dire qu'ils se sentent
17:28bien et qu'ils croient beaucoup dans le projet.
17:29Ça fait que tu as un bord d'un conseil d'administration de 40 personnes ?
17:32Non, il y a un COMEX de 8 personnes qui sont représentés par des membres du COMEX.
17:37D'accord.
17:38Et alors toutes les boîtes sont un peu autonomes, c'est un peu comme la famille LVMH aussi,
17:44c'est plein de…
17:45C'est le LVMH du digital.
17:46Du digital.
17:47Et est-ce que c'est pas compliqué de créer une culture un peu commune quand on a autant
17:50de boîtes ?
17:51Alors moi ma philosophie c'est d'intégrer les sociétés quand même, elles sont très
17:54intégrées, mais sans les désintégrer, donc ça c'est très important, il y a énormément
17:57de services transverses, les synergies fonctionnent extrêmement bien, aujourd'hui on a un portefeuille
18:02de 1800 clients, et on a plus de 50% du portefeuille client qui travaille avec au moins 4 filiales
18:07de EDG.
18:08Après, qu'est-ce qui fait que toutes ces synergies fonctionnent bien et qu'on travaille
18:13tous bien ensemble ? Déjà on est tous actionnaires les uns des autres, les entrepreneurs ils
18:16sont tous actionnaires d'EDG en plus d'être actionnaires de leur filiale, ce qui fait
18:19qu'ils ont intérêt à travailler ensemble, donc ça c'est la première raison, et ensuite
18:23on a monté au headquarter, donc au siège, une force commerciale très puissante qui
18:27vend les services de toutes les filiales et qui vend les offres groupes, et c'est ce
18:32qui fait que les sociétés fonctionnent très bien ensemble, puis après on a beaucoup de
18:36services qui sont aux centrales, donc la finance, le marketing, le MNA, et donc on accompagne
18:42toutes les filiales dans leur stratégie de build-up, puisque EDG rachète des expertises
18:46manquantes, et ensuite toutes les filiales vont elles aussi faire des rachats, et on
18:51les accompagne, c'est notre département MNA qui les accompagne, pour se développer.
18:55Alors il y a plus de 2500 salariés maintenant, tout le groupe, et alors 200, tu disais 200
19:02salariés qui sont actionnaires ? Oui, c'est ça, parce qu'à chaque fois qu'on rachète
19:05une société, donc on garde les actionnaires existants qui restent avec nous, on s'associe
19:08avec eux, et on ouvre le capital aux salariés, aux salariés du groupe.
19:14Et pourquoi pas les 2500 ? Bah il faut déjà que les personnes aient
19:17envie, parce que parfois on leur demande d'investir un petit peu, il faut qu'ils
19:21aient envie, et après il faut que ça reste quand même méritocratique, si un salarié
19:28le mérite et en a envie, on lui propose de devenir associé, il ne faut pas que ce soit
19:33automatique sinon c'est trop facile.
19:34Ah bah ça dépend, il y a des boîtes qui donnent des actions gratuites, chacun son
19:39style.
19:40Et est-ce qu'aujourd'hui tu gères encore, tu fais beaucoup de management, et c'est
19:43quoi un peu aussi ton style de management, puisque maintenant tu es un peu tout en haut
19:45?
19:47Non je fais beaucoup, moi je suis un dirigeant très opérationnel, je ne suis pas le président
19:50qui a juste la vision, je mets vraiment les mains dans le cambouis, donc moi je vais faire
19:54beaucoup de commercial, je vais aller voir les clients, je vais beaucoup repérer de
19:58nouvelles sociétés à racheter, donc je vais aller voir et convaincre les dirigeants,
20:01je vais suivre tous les deals existants, je vais faire le marketing, je travaille avec
20:05l'équipe marketing, l'équipe com, après sur la notion de management je pense que c'est
20:09important d'avoir un style de management qui est conforme à sa personnalité.
20:14Si on est quelqu'un de très dur, on peut avoir un management un peu autoritaire, moi
20:20ce n'est pas mon cas, moi mon management, je pense que si on demandait à mes collaborateurs
20:24ils diraient que je suis ultra exigeant, donc je ne veux vraiment que du 19 sur 20, mais
20:30je pense être très bienveillant aussi, c'est-à-dire que je vais tout faire pour toujours aider
20:33les collaborateurs, je pense que je suis un manager très bienveillant mais très très
20:36exigeant.
20:37J'ai lu dans l'interview que les réunions chez vous c'est maximum 30 minutes, pas plus
20:41de 5 personnes en même temps, est-ce que toi tu en fais beaucoup des réunions ?
20:45Oui, en fait ce que j'ai observé dans certains grands groupes chez certains clients, c'est
20:49ce qu'on appelle la réunionnite aiguë, et c'est pourquoi moi j'avais mis sur mon ancien
20:54bureau une affiche où il y avait écrit « less meeting, more doing », donc c'est vrai
20:59que moi je ne suis pas un fan de faire trop de réunions et des réunions trop longues,
21:03et après il y a le concept de pizza team, quand autour d'une table deux pizzas ne suffisent
21:08pas à nourrir toute la table, c'est qu'on est trop sur cette réunion, donc du coup
21:13il faut soit avoir des équipes, des gens qui ne mangent pas beaucoup, soit moins de
21:17monde.
21:18Alors dans un portrait aussi qui t'a été consacré, tu dis que le succès de DG a été
21:22encore plus important qu'à Metix, car en plus de 4 ans vous avez passé les plus de
21:272000 collaborateurs, est-ce que pour toi le succès ça se définit en fonction de la
21:31taille de la boîte et de son chiffre d'affaires seulement ?
21:34Non, pas du tout, je pense que c'est d'avoir embarqué autant de personnes, d'avoir associé
21:39autant de personnes au projet, ça c'est ma plus grande fierté, et c'est la satisfaction
21:43des clients, la raison de l'explication de la croissance d'EDG c'est la satisfaction
21:52des clients, moi c'est mon obsession, ce qui peut faire que je vais mal dormir un soir
21:56c'est si un client est mécontent d'une prestation qu'on a pu lui délivrer, et donc le succès
22:02dans une boîte de service ça se mesure sur la satisfaction du client et sur comment l'accompagner.
22:07Ça tu le transmets comment à tous les nouveaux collaborateurs qui arrivent ?
22:12Déjà il faut écouter le client, à chaque fois sur chaque problématique c'est les
22:16humains, les process et les outils, il faut avoir des outils pour permettre aussi de bien
22:19détecter la satisfaction ou l'insatisfaction du client, il faut mettre en place des process
22:23pour qu'ils soient toujours ravis et s'entourer des bonnes personnes, non je pense que c'est
22:30pas du tout le chiffre d'affaires, les bid'as ou le nombre de salariés, mais c'est l'aventure
22:35qu'on vit qui est passionnante, c'est le fait de se lever le matin et de se dire je
22:39suis super heureux d'aller au bureau, parce que si c'était que les perspectives financières
22:46qui m'intéressaient je serais resté avocat parce que j'étais bien parti et justement
22:49j'ai tout quitté pour faire un truc plus fun, donc si c'est pas fun je suis capable
22:53de partir.
22:54Alors tu fais aussi autre chose de fun, tu es sur Youtube, tu as lancé il y a un petit
22:58moment le Tech Show, donc tu reçois notamment des entrepreneurs, mais aussi j'ai vu des
23:02politiques, en fait tu voulais être journaliste ou pas ?
23:05Non, moi je voulais être comédien de théâtre, ça aurait été mon rêve, c'est pour ça
23:11peut-être que j'ai fait avocat parce que c'était le métier qui se rapprochait le
23:13plus avec la plaidoirie, et c'est vrai que le Tech Show je m'éclate à le faire, c'est
23:17vraiment génial, je rencontre plein de personnalités exceptionnelles, après non journaliste je
23:23pense pas avoir les compétences, mais je serais bien moins fort que toi, mais en tout
23:29cas le Tech Show est exceptionnel, j'adore.
23:31Et tu fais aussi ces contenus-là, tu fais aussi beaucoup de choses sur les réseaux
23:35sociaux, je te vois surtout LinkedIn, mais je crois que tu as aussi peut-être TikTok ?
23:39Oui, sur TikTok, sur tous les réseaux sociaux.
23:41Et c'est quoi, c'est pour incarner un peu EDG, parce que c'est tellement un grand
23:44groupe, tu te dis il y a besoin qu'on voit qui je suis ?
23:48Déjà moi j'adore les réseaux sociaux, je suis passionné, ensuite on essaye de
23:55faire passer le message à nos clients qu'on est excellent en social media, qu'on maîtrise
23:59bien tous les leviers du digital, il faut montrer l'exemple, et leur dire regardez
24:02je suis top voice LinkedIn, donc on peut vous accompagner pour vous aussi le devenir.
24:06Et après, c'est vrai que nous on est en concurrence, on est face à des mastodontes
24:11du secteur, toutes les Big 5, on est certes sur un gros marché, mais il y a une grosse
24:16partie de ce marché qui est chez les Big 5, et donc nous on est des challengers, on
24:23est un peu le trublion, et donc pour ça il faut se faire connaître, et les réseaux
24:26sociaux, LinkedIn c'est un bon moyen de se faire connaître des dirigeants, donc moi
24:30mon objectif est très simple et il est assumé, c'est que tous les clients me connaissent
24:34et que quand je les contacte, ils acceptent de me recevoir, c'est tout.
24:36Et tu fais tout toi-même, ou tu as quelqu'un qui s'occupe de ça, et puis combien de
24:41temps ça te prend ? Alors il se trouve qu'au sein d'European
24:44Digital Group, on a une filiale qui s'appelle Aura, et qui est spéciale, c'est une filiale
24:49de notre société Follow, du groupe Follow, et au sein d'Aura, donc c'est cette société
24:54qui a été co-fondée par Alexis Tolème, ce que je veux dire c'est qu'on a racheté
24:58des boîtes, qui elles-mêmes ont racheté des boîtes, mais on a aussi créé des boîtes
25:00de zéro, ça c'est une boîte qu'on a créée avec un entrepreneur, elle est spécialisée
25:04dans le conseil en personal branding pour les dirigeants, et donc elle ne fait pas du
25:07ghost writing, dans le sens où ce n'est pas eux qui vont écrire mes postes, mais
25:10elle fait du conseil en personal branding, où elle va m'accompagner, où on va faire
25:14des small talk, on va échanger, et on va co-construire, co-écrire ensemble une stratégie
25:19social media.
25:20Alors à quelle fréquence tu communiques sur tous tes réseaux ?
25:24Ouais, je pense que je fais un post, peut-être 3 à 4 posts par semaine, sur LinkedIn, le
25:30Tech Show c'est tous les mois, TikTok ça va être tous les deux jours, on va poster
25:36une vidéo, pareil pour Insta, donc voilà on est assez présents.
25:39Beaucoup de choses ! Bon bah écoute, merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions,
25:45on continuera à te suivre en tout cas sur les réseaux, et je sais que tu mets aussi
25:50beaucoup en avant les femmes entrepreneurs, donc c'est une chouette initiative.
25:54C'est une petite idée que je t'ai empruntée.
25:55Mais bon, quand même, t'étais pas obligé de ne pas faire, donc c'est très sympa, et
26:00puis on va pouvoir passer maintenant à la séquence, l'interview chrono.
26:07Qui sera ton prochain invité du Tech Show ?
26:09Alors le prochain invité du Tech Show, puisqu'il a déjà été tourné et qu'il va sortir
26:13bientôt, c'est Jean-Pierre Nadir, donc le patron d'Easy Voyage, le fondateur d'Easy
26:18Voyage, mais également il est dans le jury de Qui veut être mon associé, ça a été
26:23un super invité, il est exceptionnel, donc il faut le suivre.
26:28Ah oui, c'est ce qu'on appelle un bon client.
26:30Un excellent client ! Donc tu préfères LinkedIn, Instagram ou TikTok ?
26:34LinkedIn clairement, c'est mon réseau social.
26:36Est-ce que tu peux me citer une entrepreneuse ou une dirigeante française qui t'inspire ?
26:41Alors je crois que je peux t'en citer 50, mais je vais citer Fanny Pescioda, la fondatrice
26:48de My Little Paris, et maintenant elle a monté plein d'autres boîtes, Seasonly, et plein
26:52d'autres sociétés.
26:54Moi je suis cette entrepreneuse depuis ses tous débuts, puisqu'on était ensemble dans
26:58un petit club qui s'appelle Paris Entreprendre, et je me rappelle, une fois elle est arrivée
27:02dans le club comme ça, elle était hyper contente parce qu'elle nous racontait que
27:05ça y est elle avait 100 abonnés à sa newsletter My Little Paris, et voilà, et c'est fou
27:11son aventure, après tout le monde connaît la success story, et ce qui est dingue après
27:16c'est que quand ça a grossi, elle nous racontait, mais parfois je parle d'un restaurant dans
27:19ma newsletter, et tout d'un coup, c'est pas pendant une semaine que ça se passe
27:22bien, c'est après pendant deux ans et c'est complet, et donc de voir ce qu'elle avait
27:25réussi à faire c'était vraiment passionnant, et ouais, elle est exceptionnelle dans sa
27:29vision, dans son exécution, et tout à l'heure quand je vous disais que chez Open, on est
27:33obsédé par le client, et en fait je pense que mon analyse de son succès c'est qu'elle
27:37connaissait sa cible par cœur, ça veut dire qu'elle savait exactement ce qu'attendaient
27:43ses clientes, et c'est ça qui a fait son succès.
27:46Tes dernières vacances ?
27:48Mes dernières vacances, c'était au ski, avec ma famille.
27:56Et l'application que tu utilises le plus ?
27:58Il y a l'application Linkedin, je ne sais pas si ça compte, mais sinon, non non, là
28:05j'utilise la petite application Petit Bambou pour la méditation, donc j'aime bien, et
28:10j'utilise, alors là j'ai plusieurs apps que j'utilise en ce moment, j'utilise beaucoup
28:14chess.com, je suis un fou d'échecs, je joue beaucoup aux échecs, donc toujours
28:18entre deux rendez-vous je peux faire un petit blitz, ça m'arrive de jouer, et là j'ai
28:22une nouvelle appli que j'utilise, c'est Memorable, c'est Le Monde qui a sorti cette
28:26appli, et donc ça te fait tous les jours 15 minutes un petit cours de culture générale,
28:30voilà comme ça un peu pour changer l'éducation.
28:33Super, plein de sujets, merci beaucoup Vincent d'avoir répondu à toutes tes questions
28:37et d'être venu sur Smart Boss, et moi je vous dis rendez-vous très prochainement pour
28:41un nouveau numéro, au revoir.
28:44Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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