Invité de l'émission "Un dimanche à la campagne" (France 2), Raphaël s'est livré sur la dépression qu'il a dû affronter à la fin de son adolescence.
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00:00Vous avez dit un jour, à 16 ans, c'était une période difficile pour vous ?
00:03Oui. Moi, j'ai fait une dépression à la fin d'adolescence, une genre de dépression...
00:09Diagnostique à l'époque ?
00:11Non, j'ai pas été voir de médecin, mais bon, je me suis auto-diagnostiqué, ça ressemblait vraiment à une dépression,
00:15je voyais les murs qui se resserraient autour de moi, ça a duré 6 mois, ça ressemblait à ça.
00:19Et du coup, mes parents m'avaient envoyé voir une psy.
00:23La séance coûtait, je sais pas combien, 30 francs.
00:25Et à un moment donné, un jour, il faisait beau, comme ça, c'était le printemps,
00:28je me suis dit, ce coup-ci, je vais pas y aller, je vais garder les 30 balles.
00:31Et j'ai fait ça pendant 6 mois, j'ai gardé les 30 balles pendant 6 mois,
00:34et mon état s'est amélioré considérablement au bout d'un mois.
00:38Je suis sûre que chez Freud, il y a quand même un rapport à l'argent très important dans la thérapie,
00:43donc c'est comme ça que je l'ai négocié.
00:45Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez une explication de pourquoi, à 16 ans, vous avez traversé ça ?
00:50Je sais pas. Moi, je viens d'une famille où les gens sont très fragiles,
00:52où il y a beaucoup de gens maniaco-dépressifs, diagnostiqués très lourdement,
00:55donc voilà, il y a une partie de la famille qui est prof de médecine
00:58et l'autre partie de la famille qui sont les patients.
01:02Je sais pas, après, il y a l'incertitude de l'adolescence,
01:05c'est des moments très compliqués, qu'est-ce qu'on va faire de notre vie ?
01:09On sait que c'est des moments charnières.
01:11Je trouve qu'il y a un grand vertige de cette époque,
01:14que je peux comprendre et que j'aurais encore si ça devait revenir.