Pierre de Vilno reçoit Yaël Braun-Pivet, députée sortante des Yvelines, et ancienne présidente de l’Assemblée nationale, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.
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00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-vous, c'est NEWS, les échos européens.
00:07Bonjour Yael Brune-Pivet, merci d'être avec nous.
00:10Vous êtes députée sortante Renaissance des Yvelines et présidente sortante de l'Assemblée nationale.
00:14C'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche et vous êtes comme l'intégralité des députés repartis en campagne malgré vous,
00:20après cette dissolution prononcée dimanche dernier à 21h01 par le président de la République.
00:26Dissolution fixant au 30 juin le premier tour des législatives pour près de 50 millions d'électeurs.
00:33Un temps record et de fait une semaine de tous les records en matière de mercato, de ralliement, de composition à gauche comme à droite,
00:42des records en intervention dans la presse notamment du président de la République et du Premier ministre,
00:47appelant à continuer à leur accorder la confiance.
00:49Avec vous, nous allons faire le panorama de cette situation inédite pour certains hubuesques,
00:55des forces en présence, des conséquences de la réussite de tel ou tel camp,
01:00avant de nous projeter dans la France de demain, la France face aux Français, face aux Européens et face au monde bien sûr.
01:06Pour vous interroger avec moi Stéphane Dupont du journal Les Échos. Bonjour Stéphane.
01:09Bonjour.
01:10Et Mathieu Bocoté. Bonjour Mathieu.
01:11Bonjour.
01:12Je le disais à l'instant en introduction, vous êtes députée sortante et présidente sortante de l'Assemblée nationale,
01:18mais vous ne demandiez surtout pas à sortir.
01:22Vous avez d'ailleurs immédiatement après cette décision du président de la République dit il y avait d'autres solutions.
01:28À quelles solutions pensez-vous ?
01:30Solution d'un travail ensemble, solution d'un rassemblement.
01:34Moi je me suis engagée en politique pour le dépassement des clivages,
01:38pour essayer d'unir des personnes qui ne pensent pas nécessairement pareil mais qui partagent une même vision de la France,
01:44une même vision de l'intérêt général.
01:46C'était la promesse de 2017.
01:49De 2017 à 2022 nous avions à l'Assemblée nationale une majorité absolue.
01:54En 2022 les Français ont renouvelé leur confiance au président de la République à l'élection présidentielle,
02:00mais ont décidé à l'Assemblée nationale de ne pas nous confier une majorité absolue et d'avoir une pluralité de forces politiques représentées.
02:09Vous pensiez pouvoir continuer comme ça malgré ce vote sanction des européennes ?
02:15Au perchoir, vous avez rappelé que j'ai été présidente de l'Assemblée nationale pendant deux ans.
02:20J'ai vu fonctionner cette Assemblée et moi je crois, et c'est ma fierté, j'ai réussi à la faire fonctionner.
02:28Mais sur des textes mineurs.
02:30Les textes qui ont été adoptés à la majorité ce sont des textes mineurs.
02:34Le texte sur les retraites, le texte sur l'immigration, ça a été le chaos à l'Assemblée nationale.
02:38Est-ce que vous croyez que la loi de programmation militaire est un texte mineur ?
02:42Lorsqu'on engage plus de 400 milliards pour la défense des Français et qui permet d'assurer la protection de la France.
02:52Est-ce que c'est un texte mineur ?
02:54C'est un texte qui appelle le consensus de toute l'Assemblée.
02:56Donc ce n'est pas un texte mineur, c'est un texte majeur.
02:58Non, je ne joue pas sur la sémantique du tout, au contraire.
03:01Parce que ce n'est pas le seul texte majeur que nous avons adopté avec une majorité.
03:05Nous avons adopté une importante réforme de la justice.
03:09Nous allons avoir plus de 1000 magistrats qui vont revenir dans les tribunaux pour avoir une justice plus rapide.
03:14Ce n'est pas un texte mineur, c'est un texte majeur.
03:17Donc vous pensez que nous allons continuer comme ça, comme si de rien n'était ?
03:22Ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire.
03:24Je suis en train de vous dire que pendant deux ans l'Assemblée a été au travail
03:27et qu'elle a adopté des réformes majeures pour nos compatriotes, pour les protéger, pour assurer la sécurité.
03:33Grâce à notre action, nous avons 10 000 policiers et gendarmes de plus sur le terrain.
03:38Plus de magistrats, plus de policiers, plus de gendarmes, plus un remboursement de nos militaires.
03:44Et donc ça, c'est une action dont nous pouvons être collectivement fiers,
03:48pour laquelle nous avons trouvé à chaque fois des majorités.
03:51Et donc moi, j'appelle toujours au rassemblement des forces qui ont les mêmes valeurs,
03:57qui partagent le même objectif d'intérêt général, travailler dans l'intérêt des Français.
04:01Et je pensais qu'il y avait effectivement une voie pour faire cela.
04:05Et je le pense toujours, et je le pense aujourd'hui,
04:10que cette voie, elle existe face à une France qui est inquiète.
04:14Madame Bournepivet, le Président de la République dit je dissous, il faut une clarification.
04:19Mais vous n'avez pas le sentiment que la clarification a déjà eu lieu le soir des élections européennes,
04:23avec une avance énorme pour le rassemblement national ?
04:27Pourquoi est-ce que les Français qui ont voté rassemblement national aux élections européennes,
04:32voteraient-ils autre chose aux élections législatives qui arrivent ?
04:35Parce que ce n'est absolument pas le même enjeu.
04:38Moi, je ne pense pas que les Français confondent tout.
04:42Et je pense qu'il faut leur parler de ce qui est en jeu aujourd'hui.
04:46Les élections européennes et les élections législatives, ça n'a strictement rien à voir.
04:51On voit bien que les Français aux élections européennes ont exprimé un vote
04:55qui plus est dans une élection au scrutin proportionnel.
04:58Là, nous sommes dans un autre mode de scrutin.
05:00Mais c'est surtout donner une majorité pour gouverner le pays,
05:04pour parler de pouvoir d'achat, de sécurité, d'immigration, d'éducation, d'environnement.
05:10Mais la campagne commence, cher monsieur.
05:14Nous n'avons pas encore l'intégralité des candidats puisque les listes,
05:18les dépôts de candidatures se terminent ce soir.
05:21Donc en 15 jours, vous allez renverser la vapeur ?
05:23Pas du tout. Moi, je pense qu'en 15 jours, nous allons faire campagne.
05:26Nous allons faire campagne sur des idées, sur notre projet,
05:29sur la continuité d'un certain nombre de choses.
05:32Mais je pense aussi qu'il y a un certain nombre de choses qu'il faut changer.
05:35Parce qu'effectivement, et vous avez raison, il faut écouter les Français.
05:39Il ne faut en aucun cas dire, circulez, il n'y a rien à voir.
05:42Nous sommes aux responsabilités, nous sommes des gens responsables.
05:45Nous avons entendu les Français, le président le premier,
05:48puisqu'il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale
05:50et de leur redonner la parole sur les élections législatives.
05:54Et donc maintenant, nous sommes devant le peuple.
05:56Moi, depuis une semaine, je suis sur le terrain et je m'adresse aux Français.
05:59Et je vois des Français qui ne confondent pas tout,
06:02qui ont besoin de savoir où va leur pays, qui sont inquiets,
06:05et il faut qu'on leur parle aujourd'hui.
06:07Vous dites qu'il faut changer, mais quand on écoute le Premier ministre
06:09hier soir à la télévision, le programme de la majorité,
06:12on continue comme avant.
06:14Parce qu'il y a de grandes réussites dans cette majorité,
06:17notamment les deux millions d'emplois créés.
06:20Ça n'est pas rien, parce que, vous savez, moi,
06:22j'ai été engagée dans l'humanitaire au resto du cœur.
06:25J'ai vu des gens venir chercher à manger
06:28parce qu'ils n'avaient pas d'emploi.
06:30Lorsque vous recréez de l'emploi, vous recréez de la dignité,
06:33vous permettez à une famille entière de se relever,
06:36de pouvoir vivre de son travail,
06:39et ça, c'est la plus grande fierté que je peux avoir
06:42de cet engagement politique,
06:44d'avoir réussi à remettre la France sur les rails,
06:47d'un point de vue économique,
06:49remettre cette dynamique, et l'emploi, le chômage,
06:52qui était la première préoccupation de nos compatriotes
06:55depuis que nous sommes aux responsabilités,
06:57est passée au second plan.
06:59Parce qu'ils savent que c'est une vraie réussite.
07:01On va parler de l'économie tout à l'heure.
07:03Vous avez commencé en disant, vous vous êtes engagée en politique,
07:05en 2017, pour transcender, pour faire exploser les clivages.
07:09Mais les clivages, il y en a toujours,
07:11d'une manière ou de l'autre, en politique.
07:14Vous avez votre camp. Comment le présenteriez-vous?
07:16Et comment présentez-vous les autres camps
07:18qui sont dans l'autre côté du clivage?
07:20C'est difficile, parce que les autres camps,
07:23on voit bien que c'est très mouvant.
07:25Et cette semaine a montré qu'il n'y avait pas du tout
07:28de stabilité sur les blocs qui se présentent
07:33à l'extrême gauche ou à l'extrême droite.
07:35Ce qui est sûr, c'est que moi, j'appartiens à un bloc,
07:38à un bloc républicain, qui est attaché...
07:42Les deux blocs ne sont pas républicains.
07:44Qui est attaché aux valeurs de la République.
07:46Qui est attaché aux valeurs du respect.
07:49Et je peux vous dire qu'à l'Assemblée nationale,
07:52je n'ai pas toujours vu des parlementaires,
07:54principalement ceux qui sont situés à l'extrême gauche,
07:57respecter leurs collègues, respecter les institutions,
08:00respecter les Français qui les avaient élus.
08:03Moi, j'appartiens à un camp qui prône le sérieux,
08:07le sérieux budgétaire, le sérieux sur le plan international.
08:11Lorsque l'on voit les attermoiements,
08:13et là, on peut s'adresser à l'extrême droite,
08:15sur le plan des positions internationales,
08:17à propos de la Russie, à propos de l'Ukraine.
08:20On ne peut pas mener une politique internationale
08:22avec des grands changements de braquet comme ça,
08:24idéologiques aussi importants.
08:26J'appartiens à un camp...
08:28Quand vous qualifiez vos adversaires d'extrémistes,
08:30ce qui est le cas d'extrême gauche et d'extrême droite,
08:32pour vous, c'est du respect ?
08:34C'est simplement avoir de la lucidité.
08:37Lorsque l'on lit les programmes des uns et des autres,
08:40qui ne visent qu'à cliver,
08:42qui ne visent qu'à dresser les gens les uns contre les autres,
08:45à faire peur aux Français,
08:47et à leur faire peur.
08:49J'ai lu ce matin l'interview de Marine Le Pen,
08:51qui utilise à un très grand nombre de reprises
08:55le mot « chaos ».
08:57Le chaos migratoire, le chaos sécuritaire,
08:59le chaos économique.
09:01Ce n'est pas mon vocabulaire.
09:03Ce n'est pas ma vision de la France.
09:05Ce n'est pas pour ça que je me suis engagée.
09:08Vous voyez, depuis une semaine,
09:10que je suis sur les marchés,
09:12que je discute avec les Français,
09:14que je les rends compte qu'ils me parlent.
09:16Ils sont inquiets, parce que ce n'est pas leur France.
09:18Vous jouez aussi sur les peurs,
09:20la peur du Front National,
09:22la peur du Front National.
09:24Je ne joue pas sur les peurs.
09:26J'essaye, et vous me connaissez,
09:28d'avoir un discours très modéré,
09:30très responsable,
09:32très lucide,
09:34et courageux aussi.
09:36Les Français voient bien
09:38que les deux autres blocs sont des blocs
09:40qui prônent l'exclusion de l'autre,
09:42qui prônent la division de notre société.
09:44Les Français choisissent consciemment
09:46de voter pour des gens qui veulent l'exclusion de l'autre.
09:48Vous savez, aujourd'hui,
09:50les Français n'ont pas choisi de voter
09:52pour le bloc NUPES 2,
09:54ou je ne sais comment on peut l'appeler,
09:56ni pour le bloc d'extrême droite.
09:58Les Français n'ont pas exprimé leur vote.
10:00Ils ne l'ont pas fait.
10:02Ils l'exprimeront le 30 juin.
10:04Et moi, je suis une battante.
10:06Mais les sondages aujourd'hui,
10:08lorsqu'il n'y a pas de dépôt
10:10de candidature finie,
10:12lorsqu'on voit le paysage politique
10:14qui reste très chaotique,
10:16très incertain,
10:18des deux côtés de l'échiquier politique,
10:20les sondages ne veulent rien dire.
10:22Vous diriez ça s'ils étaient en faveur
10:24du camp présidentiel ?
10:26Je dirais exactement la même chose.
10:28Depuis que je fais de la politique,
10:30je suis très constante, je suis très cohérente.
10:32Vous savez pourquoi ? Parce que je porte des convictions.
10:34C'est pour ça que je fais de la politique.
10:36Vous savez, moi, il y a sept ans,
10:38j'étais au Restos du Coeur,
10:40j'étais bénévole.
10:42Bénévole et je gérais un centre
10:44pour aider les plus démunis.
10:46J'ai cinq enfants.
10:48J'ai décidé de m'engager pour mon pays,
10:50pour être utile, pour aider les gens,
10:52pour transformer leur vie,
10:54pour faire en sorte que la promesse républicaine
10:56de la France puisse être réalité.
10:58La promesse dont j'ai bénéficié, moi,
11:00puisque je suis issue
11:02d'une famille immigrée
11:04qui a été résistante,
11:06qui a été médaillée
11:08après la guerre et qui n'a pas fait d'études
11:10mais qui a travaillé sept jours sur sept
11:12pour essayer de gagner sa vie.
11:14Grâce à ça, moi,
11:16j'ai fait des études et je suis devenue
11:18présidente de l'Assemblée nationale.
11:20C'est cette promesse républicaine que je veux offrir
11:22à tous les Français.
11:24C'est pour ça que je me suis engagée en politique,
11:26pour respecter notre pays,
11:28ses valeurs, la promesse républicaine.
11:30C'est pour ça que je me battrai.
11:32Et notre invité en ce dimanche au Grand Rendez-vous,
11:34on se retrouve dans un instant.
11:38Retour sur le plateau du
11:40Grand Rendez-vous Europe 1C News
11:42avec Yael Broun-Pivet, présidente sortante
11:44et députée sortante
11:46qui refait campagne
11:48dans sa circonscription des Yvelines.
11:50Après cette dissolution,
11:52l'essayiste Alain Minc dit cette semaine
11:54dans le journal Le Point
11:56qu'Emmanuel Macron ne tiendra pas
11:58avec une Marine Le Pen ou un Jordan Bardella
12:00Premier ministre et qu'il démissionnera.
12:02Et qu'on aura donc une Marine Le Pen
12:04présidente de la République
12:06dans les mois qui viennent.
12:08Alors Alain Minc n'a pas toujours eu raison sur ses prédictions
12:10mais dans cette hypothèse-là, est-ce que ça vous fait peur ?
12:12Mais là, il y a trop de si
12:14dans votre question et dans l'analyse
12:16d'Alain Minc. Marine Le Pen
12:18ou Jordan Bardella Premier ministre,
12:20ça n'arrive pas.
12:22Aujourd'hui, en tout cas, je ne me place pas dans cette situation-là.
12:24Vous la refusez ?
12:26Mais parce qu'autrement,
12:28si je me plaçais dans cette situation-là,
12:30je ne serais pas repartie au combat électoral.
12:32Mais quand on repart au combat électoral,
12:34on regarde la concurrence, toujours.
12:36On regarde la concurrence
12:38mais on ne se place pas dans des hypothèses
12:40de défaite parce qu'autrement, on ne combat pas.
12:42Et puis, ce qui se passe
12:44sur le terrain, j'entends, comme je vous le disais,
12:46des Français qui sont inquiets
12:48de l'arrivée au pouvoir
12:50de blocs extrêmes.
12:52Ça, je l'entends.
12:54Et donc, cette inquiétude,
12:56moi, j'y fais face
12:58en tant que femme, engagée,
13:00politique, en allant au combat.
13:02Donc, en fait, nous pourrons éventuellement
13:04aborder et répondre à votre question
13:06peut-être un jour, mais c'est éventuellement
13:08un jour, mais en tout cas,
13:10moi, je ne me place pas dans cette
13:12hypothèse-là.
13:14Pouvez-vous faire campagne avec l'image
13:16d'un président qui est
13:18rejeté par la population ?
13:20Est-ce que c'est
13:22un atout aujourd'hui, Emmanuel Macron, ou c'est un handicap
13:24pour votre campagne ?
13:26Sur le terrain, à nouveau,
13:28je pense que la vision
13:30que l'on porte, c'est un atout.
13:32Parce que les Français
13:34ont envie de cette vision
13:36qui rassemble.
13:38Je vous parle d'une vision qui rassemble,
13:40qui est une vision républicaine
13:42avec un projet sérieux
13:44pour la France. Sérieux.
13:46Parce que lorsque l'on voit les programmes
13:48des uns et des autres, c'est la foire
13:50à la saucisse, permanente.
13:52C'est Noël tous les jours,
13:54entre la réforme,
13:56l'abrogation de la réforme
13:58des retraites, dont le coût peut varier
14:00entre 50 et 80 milliards par an,
14:02des médecins à tous les
14:04coins de rue, le revenu jeune,
14:06l'abrogation de la science,
14:08des uns et des autres.
14:10Et donc on a des programmes
14:12qui sont complètement irréalistes.
14:14Tout le monde le sait, et ça fait peur aux Français aussi.
14:16Parce que les Français qui sont
14:18légitimement inquiets pour leur pouvoir d'achat,
14:20ils peuvent
14:22être très effrayés parce que
14:24ce qu'on leur promet, c'est quelque chose
14:26qui va être très néfaste pour leur pouvoir d'achat.
14:28Très néfaste.
14:30Vous rencontrez sur les marchés des gens
14:32qui sont très inquiets de l'arrivée de ce que vous appelez
14:34les extrêmes au pouvoir. Mais vous devez bien rencontrer
14:36de temps en temps des gens qui ont voté pour ce que vous appelez
14:38les extrêmes, qui n'ont pas honte de leur vote.
14:40Est-ce que pour vous, lorsque vous les rencontrez,
14:42ce sont des extrémistes?
14:44Chaque Français est
14:46respectable et doit être respecté.
14:48Même s'il vote pour les extrêmes?
14:50Dans son choix, même s'il vote pour les extrêmes.
14:52Vous savez, moi j'ai été la présidente
14:54de l'Assemblée nationale
14:56qui a toujours dit que je ne faisais pas
14:58le tri entre les députés.
15:00Ils sont tous dans l'archi-public.
15:02Vous vous rappelez de mes propos à cet égard?
15:04Ils sont tous dans l'archi-public.
15:06Je suis toujours sur cette ligne. Les Français
15:08votent, et donc chaque parlementaire
15:10qui siègera à l'Assemblée nationale
15:12aura la légitimité que lui confère
15:14le vote des Français. Moi, je ne me place pas
15:16sur, je ne distribue pas
15:18des étiquettes, je ne classe
15:20pas les gens. En revanche, je regarde
15:22objectivement, pragmatiquement
15:24des programmes,
15:26des visions de la France. Je vous parlais tout à l'heure
15:28d'une vision qui est portée par Marine
15:30Le Pen, une vision de chaos.
15:32Moi, vous savez, en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
15:34j'ai fait 41 déplacements
15:36dans toute la France.
15:38Que ce soit la France hexagonale,
15:40dans toutes les régions de France, ou la France des Outre-mer.
15:42Je n'ai pas vu le chaos
15:44que décrit Marine Le Pen.
15:46J'ai vu une France qui a
15:48de grosses difficultés. J'ai entendu les Français
15:50sur les problèmes d'accès
15:52aux services publics, sur les problèmes
15:54d'accès aux médecins.
15:56Nous avons essayé d'y répondre, mais
15:58il faut continuer, mais ce n'est pas la France
16:00du chaos qui est décrite par les uns ou les autres.
16:02D'accord, vous ne voulez pas faire l'archi-public.
16:04Mais j'ai toujours dit, moi,
16:06je ne me prononce pas là-dessus,
16:08mais je dis que chaque...
16:10Parce que je n'aime pas ce terme.
16:12Vous nous disiez il y a quelques instants que vous étiez le bloc républicain.
16:14Le bloc qui...
16:16Les deux autres sont anti-républicains.
16:18Mais ça, vous jouez sur les mots.
16:20Non, mais vous jouez sur les mots.
16:22Je pense que je suis très claire dans ce que je dis.
16:24Je suis très claire dans ce que je porte.
16:26Mais en tout cas, les Français que j'ai rencontrés
16:28ont très bien compris ce que je disais.
16:30Vous avez eu des propos extrêmement durs
16:32à l'égard de certains députés et les filles.
16:34Mais je continue à avoir
16:36des propos extrêmement durs.
16:38C'est des gens qui sont fréquentables,
16:40pour qui on peut voter ?
16:42Pour moi, non.
16:44Parce que les députés
16:46de la France insoumise... Alors, pas tous.
16:48Il faut faire le distinguo.
16:50Et moi, par exemple,
16:52j'ai eu une vice-présidente, Caroline Fiat,
16:54qui était une excellente vice-présidente
16:56et reconnue de tout.
16:58C'est vraiment un tutu personnel.
17:00J'ai vu des députés de la France insoumise,
17:02notamment tous ceux qui ont été sanctionnés
17:04à de nombreuses reprises.
17:06M. De Laugus, je crois, quatre sanctions.
17:08M. Porte, qui a été exclu de l'Assemblée nationale.
17:10Avec des invectives,
17:12avec des propos qui ne sont pas républicains,
17:14qui sont même passibles de poursuite.
17:16M. Guiraud, je crois qu'il y a des plaintes
17:18qui ont été déposées contre lui.
17:20J'ai vu surtout la France insoumise
17:22pendant des mois,
17:24pendant deux ans,
17:26bordéliser l'Assemblée nationale.
17:28Mais parce qu'il portait un projet,
17:30et il porte toujours un projet,
17:32il porte toujours un projet
17:34de destruction des institutions.
17:36On a dans l'union de la NUPES
17:38ce projet d'une sixième république.
17:40Donc ils mettent par terre
17:42la cinquième république,
17:44la cinquième république voulue par le général de Gaulle.
17:46Vous savez, moi je la pratique
17:48très concrètement depuis
17:50deux ans en étant en responsabilité
17:52en tant que président de l'Assemblée nationale.
17:54La cinquième république est protectrice
17:56des droits, des libertés,
17:58des équilibres dans notre république.
18:00Et ça porte justement de l'apaisement.
18:02Et nos compatriotes doivent savoir
18:04que la NUPES aujourd'hui
18:06propose d'aller au bout
18:08de leur logique de radicalisation
18:10et de bordélisation de l'Assemblée
18:12en provoquant de nouvelles institutions.
18:14Et donc la chute de la cinquième république,
18:16ça n'est clairement pas
18:18cela mon projet pour la France.
18:20Dans les députés sur lesquels
18:22vous avez statué en tant que président
18:24de l'Assemblée nationale, il y avait Adrien Quatennens
18:26qui ce matin renonce à sa candidature.
18:28Qu'est-ce que vous vous en pensez ?
18:30Adrien Quatennens n'a pas été
18:32sanctionné par l'Assemblée nationale
18:34pour ces faits-là. C'est la justice
18:36qui l'a sanctionné. Il faut bien faire
18:38le distinguo. La compétence
18:40de la présidence de l'Assemblée nationale et du bureau de l'Assemblée
18:42c'était sur
18:44ce qui se passait
18:46dans l'hémicycle.
18:48En revanche, moi, j'ai été extrêmement
18:50choquée à l'époque
18:52qu'Adrien Quatennens
18:54puisse être applaudi par
18:56ses collègues, réintégré
18:58au sein du groupe politique dont il
19:00faisait partie. J'ai été très choquée
19:02qu'il soit réinvesti.
19:04Je ne ferai pas partie
19:06de ceux qui saluent ce renoncement.
19:08Pour moi, lorsque l'on est
19:10auteur et condamné de violences
19:12conjugales, on doit sortir du jeu.
19:14Il aurait dû sortir du jeu depuis longtemps.
19:18Vous voyez, on parle de valeurs.
19:20Eh bien, ça ne fait pas partie de mes valeurs.
19:22Moi, je prône le respect,
19:24l'égalité entre les hommes et les femmes
19:26et certainement pas
19:28ces violences.
19:30Vous nous dites
19:32que vous parlez de questions de valeurs, de respect.
19:34Vous avez surtout donné des exemples
19:36venant de la France insoumise. Est-ce qu'il y a
19:38dans d'autres groupes des députés qui se comportaient
19:40de telle manière qu'ils étaient dans cette logique de bordélisation ?
19:42Eh bien, vous voyez,
19:44côté du Rassemblement
19:46national, monsieur De Fournaz
19:48a été exclu 15 jours,
19:50vous vous en souvenez, pour ses propos
19:52dans l'hémicycle. De mémoire, ce n'était pas pour ses propos
19:54qu'il avait été exclu, mais pour le tumulte qui avait été provoqué.
19:56Provoqué par les propos.
19:58Les gens de la France insoumise, je crois. Non, non, provoqué par les propos.
20:00On a eu... La condamnation n'est pas sur
20:02les propos de mémoire. En fait,
20:04bien évidemment que si. On a les propos
20:06qui sont proférés dans l'hémicycle,
20:08qui provoquent un tumulte.
20:10De la même façon, Thomas Porte
20:12n'a pas été sanctionné pour son tweet
20:14où il mettait le pied sur la tête
20:16d'Olivier Dussopt avec une écharpe de député,
20:18mais pour le tumulte provoqué
20:20par ce tweet dans l'hémicycle.
20:22Mais donc, dans l'hémicycle, lors de questions au gouvernement,
20:24M. De Fournasse avait été...
20:26avait proféré cette phrase abominable
20:28qui était
20:30« qu'il retourne en Afrique ». Les questions au gouvernement
20:32avaient été interrompues, ce qui est
20:34un incident gravissime
20:36qui s'est produit à quelques reprises dans l'histoire
20:38de notre Ve République. Et le bureau
20:40de l'Assemblée nationale, puis
20:42l'Assemblée nationale dans son ensemble
20:44s'est levé pour qu'il quitte
20:46l'Assemblée et pour l'exclure pendant 15 jours.
20:48Donc le tumulte, il a été
20:50évidemment
20:52très manifeste
20:54du côté de l'extrême-gauche,
20:5680% des sanctions. Donc
20:58il n'y a pas de débat là-dessus,
21:00mais il y a eu également des sanctions
21:02prononcées de l'autre côté
21:04de l'hémicycle.
21:06Est-ce que vous mettez un signe d'équivalence entre ce que vous appelez les extrêmes ?
21:08Moi, je ne classe pas
21:10à nouveau. C'est difficile, vous me demandez.
21:12Pour plus tard, il y aura des élections
21:14dans quelques semaines, je crois. Mais je sais, mais en fait...
21:16Pourquoi devoir tranchant LFI et RN ?
21:18Vous me demandez de mettre des tampons,
21:20de mettre des certificats,
21:22de bonne ou de mauvaise conduite, etc.
21:24Je comprends,
21:26mais vous voyez,
21:28moi, ce que je voudrais
21:30pendant les 20 prochains jours,
21:32ce n'est pas juste commenter ce qui se passe
21:34à l'extrême-droite ou ce qui se passe à l'extrême-gauche.
21:36C'est ce qu'a fait le Premier ministre
21:38et le Président aussi, en parlant du vent
21:40mauvais... Je m'appelle Yael Brune-Pivet,
21:42je ne suis pas Premier ministre, je ne suis pas Président de la République.
21:44J'étais députée et j'étais Président
21:46de l'Assemblée nationale. Permettez-moi
21:48de porter la voix qui est la mienne.
21:50Je suis très fière
21:52d'appartenir à cette majorité,
21:54derrière le Président de la République,
21:56derrière Gabriel Attal. Je n'ai pas été
21:58d'accord sur tout, je l'ai dit
22:00à chaque fois que c'était le cas,
22:02et sur la dissolution et sur d'autres
22:04projets, mais je me reconnais
22:06dans cette façon de faire
22:08de la politique. Moi, c'est ça, vraiment,
22:10qui est au cœur de mon engagement.
22:12Vous savez, j'espère qu'on va
22:14réussir à créer en France une société
22:16de l'engagement où les gens vont
22:18se sentir concernés pour aller
22:20oeuvrer dans la terre de notre pays. Dans un instant avec vous, Yael Brune-Pivet.
22:22A tout de suite sur Europe 1 et CNews.
22:28Retour sur le plateau du grand rendez-vous Europe 1 et CNews
22:30avec Yael Brune-Pivet et toujours
22:32Mathieu Bocoté et Stéphane Dupont pour m'accompagner.
22:34François Hollande
22:36décide de rejoindre cette campagne
22:38des législatives. L'ancien Président avait
22:40la possibilité de rester tranquillement
22:42dans son bureau et dans son statut
22:44d'ancien chef d'État. Eh bien, non.
22:46Là aussi, contre l'extrême droite,
22:48il part en campagne dans son
22:50fief de Corrèze. Est-ce que vous le comprenez ?
22:52Je comprends
22:54humainement que quand on a fait
22:56de la politique, qu'on a été aux responsabilités,
22:58qu'on aime son pays,
23:00qu'on ne peut pas rester sur le banc de touche
23:02et regarder ce qui se passe et qu'on a
23:04envie de s'engager. Donc ça,
23:06je le comprends sur l'envie d'engagement d'un responsable
23:08de sa politique. Après,
23:10ce que je n'ai pas bien compris, c'est quel était son positionnement
23:12politique ? Est-ce qu'il
23:14rejoint vraiment, effectivement,
23:16cette nouvelle alliance
23:18NUPES ? Est-ce qu'il endosse
23:20le programme
23:22qui résulte de
23:24leur accord ? Est-ce qu'il est d'accord
23:26avec ce qui est dit sur
23:28le ramasse ?
23:30Est-ce qu'il est d'accord avec ce qui est dit
23:32sur la retraite ? Est-ce qu'il est d'accord avec ce
23:34qui est dit sur
23:36l'indexation
23:38des salaires sur l'inflation ?
23:40Est-ce qu'il est d'accord avec le fait que
23:42le... Je trouvais ça assez
23:44spécial, on n'en a pas beaucoup
23:46parlé, mais il est indiqué dans leur plateforme
23:48que le contrat d'engagement
23:50républicain est liberticide.
23:52Je rappelle que le contrat
23:54d'engagement républicain, c'est un contrat
23:56qu'on a voté, c'est une loi portée par
23:58Gérald Darmanin, qui exige
24:00que les associations françaises
24:02qui reçoivent des
24:04subventions signent ce contrat
24:06et s'engagent. S'engagent à
24:08respecter les valeurs de la République, s'engagent
24:10à respecter les lois de la République, s'engagent à
24:12respecter l'égalité entre les hommes et les femmes,
24:14à lutter contre les discriminations.
24:16Et il est écrit dans le programme
24:18de la NUPES que ce contrat
24:20est liberticide. Donc que
24:22s'engager à respecter les valeurs de la
24:24République, c'est liberticide. J'avoue
24:26que je ne comprends pas bien. Donc
24:28est-ce que François Hollande, ancien président
24:30de la République, porte cela ?
24:32C'est ma question aujourd'hui.
24:34Il faut qu'il soit clair
24:36sur ce qu'il porte, sur ses engagements,
24:38parce que c'est ça que les Français attendent
24:40de nous, individuellement.
24:42Au-delà de François Hollande, est-ce que vous comprenez
24:44que le Parti Socialiste et un certain nombre
24:46de responsables de gauche
24:48sont repartis dans une alliance avec LFI ?
24:50Non, je ne le comprends pas.
24:52Je ne le comprends pas parce que
24:54je les ai vus à l'Assemblée Nationale
24:56bien souvent se désolidariser
24:58de ce que faisait LFI,
25:00notamment sur la stratégie
25:02de bordélisation de LFI.
25:04Donc Gaza, le Hamas, etc.
25:06Et puis les happenings permanents dans les mystiques,
25:08les drapeaux,
25:10le non-respect de l'institution. Vous savez, moi,
25:12lorsque je me déplaçais, les Français
25:14m'ont toujours dit ça. C'est la première chose
25:16qu'ils me disaient. Madame la Présidente,
25:18vous avez beaucoup de courage
25:20de réussir
25:22à garder votre calme et votre cap
25:24face à cette
25:26Assemblée dans laquelle
25:28il y a tant d'invectives
25:30et tant d'actes qui nous font honte.
25:32Et donc je sais
25:34que certains,
25:36et je pourrais en avoir parlé beaucoup avec André Chassaigne,
25:38le président du groupe communiste,
25:40un grand républicain, il était choqué
25:42de voir ça. Et donc c'est vrai que ça me rend triste
25:44que pour regagner
25:46des circonstructions...
25:48Mais c'est pour ça...
25:50Aussi avec la NPA, je me permets de le dire, on l'oublie.
25:52Et avec Raphaël Arnaud, le militant antifa
25:54ouvertement violent. Mais c'est pour ça que
25:56ça, ça me rend triste en tant que citoyenne
25:58de voir que pour
26:00prendre le pouvoir,
26:02pour regagner des circonscriptions,
26:04on est capable
26:06de brader des valeurs,
26:08on est capable de toutes les
26:10compromissions, on est capable de
26:12toutes les alliances
26:14les plus nauséabondes.
26:16Et ça, ça me chagrine
26:18en tant que femme politique et en tant que citoyenne.
26:20Et ceux qui acceptent de telles alliances,
26:22c'est des honneurs selon vous ?
26:24Moi, je trouve que
26:26ça salit
26:28la politique.
26:30François Hollande salit la politique ?
26:32Je n'ai pas dit ça.
26:34J'ai posé juste avant
26:36la question de savoir, je ne sais pas,
26:38sur quelles lignes s'engage François Hollande.
26:40Il est soutenu par le Front Populaire.
26:42Je ne sais pas, nous regarderons tout ça.
26:44Il est investi par le Parti Socialiste, soutenu par le Front Populaire.
26:46Nous regarderons tout ça, mais en tout cas, ma position
26:48est très claire, on ne salit pas avec n'importe qui.
26:50On ne salit pas avec des personnes
26:52qui profèrent des propos antisémites.
26:54On ne salit pas avec des antifas.
26:56Oui, on ne salit pas avec des gens
26:58qui rejoignent les Black Locks.
27:00Avec des gens qui disent
27:02la police tue.
27:04Vous voyez, on parle
27:06de valeurs d'ordre républicain.
27:08C'est assez amusant, parce que vous disiez
27:10je ne veux pas décerner des bons et des mauvais points.
27:12Finalement, petit à petit, on arrive
27:14à faire le tri.
27:16Quand je dis je ne veux pas décerner de mauvais
27:18ou de bons points, c'est que je ne mets pas des tampons
27:20avec des mentions
27:22un tel est comme ci, un tel est comme ça.
27:24Là, je constate simplement des faits.
27:26Lorsque je dis qu'un tel
27:28a proféré
27:30des propos antisémites, il suffit
27:32d'ouvrir Twitter pour vos auditeurs.
27:34On peut considérer, avec tout ce que vous venez de dire
27:36Yael Brown-Pivet, que le Front Populaire
27:38est d'une certaine manière dangereux.
27:40En tout cas, c'est une
27:42alliance qui n'a ni queue ni tête.
27:44Le programme
27:46est dangereux à mes yeux.
27:48Dans cette alliance,
27:50il y a des gens qui n'ont
27:52à mes yeux, qui n'avaient à mes yeux
27:54rien à faire ensemble.
27:56Et au point de vue sécuritaire,
27:58il y a des gens qui considèrent que la police tue.
28:00Je fais de la politique fiction, mais on n'est pas avant
28:02le premier tour. Au second tour,
28:04est-ce qu'il est possible pour vous ou pour les gens
28:06de votre camp de voter
28:08pour cette alliance que vous venez de décrire
28:10comme quelque chose de dangereux ?
28:12Vous aurez compris que je ne fais pas de politique fiction.
28:14Ce que je souhaite, et je vais tout mettre en oeuvre
28:16pour, dans les 15 jours qui viennent,
28:18faire en sorte qu'il y ait des candidats
28:20du camp républicain
28:22qui soient en tête au premier tour,
28:24présents au deuxième tour, et qui gagnent.
28:26On en rediscutera
28:28à ce moment-là.
28:30Vous me réinviterez, je l'espère.
28:32Mais en tout cas, aujourd'hui, je ne me place absolument pas
28:34dans cette position-là.
28:36Parlons des candidats du Bloc républicain.
28:38Les LR ne veulent pas suivre Eric Ciotti.
28:40Ils ne veulent pas suivre
28:42Renaissance non plus.
28:44Si on essaie d'imaginer ce dimanche
28:46un candidat, un électeur
28:48lambda, plutôt de droite,
28:50modéré, qu'est-ce qu'il doit faire ?
28:52Il doit voter
28:54pour le camp des Républicains.
28:56C'est-à-dire, s'il a
28:58un candidat qui n'est
29:00ni de ce Bloc d'extrême-gauche,
29:02ni de ce Bloc d'extrême-droite,
29:04il doit faire le choix de ce candidat.
29:06Vous voulez dire les LR ?
29:08Vous savez, moi, j'ai
29:10plaidé avant la dissolution pour que
29:12l'on change de
29:14régime politique dans le sens
29:16où j'ai plaidé pour qu'on adopte la
29:18proportionnelle. Pourquoi j'ai
29:20plaidé pour cela ? Parce que
29:22je pense qu'aujourd'hui,
29:24c'est fini le temps
29:26des partis qui sont
29:28majoritaires à eux tous seuls. C'est fini
29:30le temps des
29:32blocs contre blocs qui sont
29:34en train d'émerger en ce moment.
29:36Moi, je ne veux pas de ça. Moi, je veux une vie
29:38politique où les partis, qui ne
29:40ne sont pas forcément pareils mais qui partagent
29:42des valeurs et une ligne, puissent être
29:44en coopération. Et
29:46ça existe, ça marche dans la
29:48quasi-intégralité des pays d'Europe.
29:50C'est comme ça que fonctionnent
29:52les autres pays européens.
29:54Moi, j'appelle de mes voeux ceux-là
29:56à l'émergence d'une vraie
29:58coalition, d'une coopération
30:00entre les partis, d'un rassemblement
30:02avec des gens qui partagent les mêmes valeurs.
30:04Et vous savez, on dit
30:06c'est de la théorie, on n'y arrive
30:08pas. Mais on y arrive.
30:10Moi, à l'Assemblée nationale, pendant deux ans, on a voté
30:12sans texte. Avec le Sénat,
30:14avec le Sénat, qui est
30:16une majorité opposée. Nous avons
30:18eu plus de 85%
30:20d'accord sur ces textes. Et puis,
30:22avec le président du Sénat, Gérard
30:24Larcher, vous vous rappelez le 12 novembre.
30:26Le 12 novembre,
30:28avec lui, nous avons,
30:30lui et moi,
30:32réussi à organiser une marche
30:34pour la République, contre l'antisémitisme,
30:36tous les deux. Nous avons
30:38réussi à rassembler les anciens présidents de la République,
30:40les anciens premiers ministres, mais nous avons surtout
30:42réussi à rassembler les Français.
30:44Et vous voyez, dans la marche que nous avons organisée
30:46avec le président du Sénat,
30:48on a vu que des drapeaux français.
30:50Et moi,
30:52c'est ce camp-là, ce camp de ces
30:54Français-là, que j'ai envie
30:56que nous rassemblions aujourd'hui.
30:58Et moi, je suis convaincue qu'avec le projet
31:00que nous portons, avec
31:02cette sécurisation
31:04de notre économie, de notre espace
31:06public, de nos services publics,
31:08nous pouvons rassembler ces Français-là
31:10qui ne veulent pas tomber dans cette logique
31:12des extrêmes. Pendant les deux ans
31:14où vous étiez président de l'Assemblée nationale,
31:16vous n'êtes pas réussi à formaliser cette alliance
31:18entre les LR et votre camp.
31:20Emmanuel Macron
31:22n'en voulait pas, et les LR
31:24n'en voulaient pas non plus.
31:26Et les LR continuent à dire
31:28qu'il faut faire une coalition, qu'il faut rassembler
31:30les gens, mais ces gens-là ne veulent pas formaliser
31:32cette alliance. Je pense que vous misez
31:34sur le fait que ça change tous les jours en ce moment.
31:36En fait, moi je ne mise pas
31:38parce que je ne joue
31:40pas, c'est trop grave ce qui se passe en ce moment.
31:42Mais ce qui est sûr,
31:44et c'est peut-être cette clarification
31:46aussi qui résultera des urnes,
31:48c'est que moi je pense qu'il y a
31:50cette troisième voie qui est possible
31:52et c'est à cela que j'ai toujours
31:54travaillé, que je continuerai à travailler.
31:56Moi je suis cohérente, à nouveau,
31:58cohérente. Mais qui est dans cette troisième voie pour vous,
32:00globalement ? Un homme providentiel.
32:02Est-ce que vous appelez le camp républicain ?
32:04Mais vous savez,
32:06on a l'impression que c'est impossible.
32:08Mais c'est comme ça que sont gérés...
32:10Mais non, mais c'est comme ça que sont gérés quasiment
32:12toutes les communes de France !
32:14Par exemple, la prochaine fois, il y a les LR,
32:16les LR aujourd'hui, est-ce qu'ils auraient leur place
32:18chez vous ? Bien sûr, mais pas chez nous !
32:20Dans une coalition ?
32:22Il n'y a pas d'absorption,
32:24chaque parti a son
32:26histoire, a ses projets,
32:28et nous ne sommes pas d'accord sur tout.
32:30C'est mieux d'avoir une majorité absolue.
32:32Mais non, justement,
32:34moi je viens de vous dire que
32:36le temps des majorités absolues
32:38écrasantes, c'était fini, je l'ai
32:40constaté, et je pense que les Français
32:42aspirent à ce que les hommes et les femmes
32:44politiques se parlent
32:46entre eux, comme les Français se
32:48parlent dans leur famille.
32:50Moi, j'ai cinq enfants, je peux vous dire
32:52qu'on n'est pas toujours d'accord à la table
32:54familiale, sauf un soir,
32:56dimanche soir, quand j'ai parlé avec eux
32:58du fait de savoir si j'allais me représenter,
33:00je peux vous dire que les cinq étaient d'accord.
33:02Ça n'intégrera pas l'avis de tous
33:04les Français ? Evidemment,
33:06mais ce que je veux vous dire par là,
33:08c'est que les Français,
33:10lorsqu'on les rencontre, ils aspirent
33:12davantage à cela qu'à
33:14de la conflictualisation de l'espace
33:16politique, et cette conflictualisation,
33:18moi c'est cela que je vois depuis une semaine,
33:20des politiques qui se parlent entre eux,
33:22et qui se crêpent un peu le chignon, moi je
33:24pense qu'il y a une autre voie, plus raisonnable,
33:26plus modérée, plus apaisée,
33:28et c'est à cela que j'appelle une France apaisée.
33:30On va en parler dans un instant, ça sera la dernière partie
33:32du Grand Rendez-vous Yael Broun-Pivet, on parlera
33:34des programmes des uns et des autres, et notamment de l'économie,
33:36puisqu'on l'a abordé tout à l'heure, à tout de suite.
33:38Très bien.
33:40Dernière partie du Grand Rendez-vous
33:42Europe 1C News, en partenariat avec
33:44Les Echos, avec Yael Broun-Pivet, présidente
33:46sortante de l'Assemblée nationale, l'argument
33:48massue de la majorité sortante
33:50Yael Broun-Pivet, c'est de dire que
33:52les programmes économiques à la fois
33:54du RN et du Front populaire,
33:56vous l'avez un peu esquissé tout à l'heure,
33:58sont très similaires, en tout cas qu'ils
34:00provoqueraient tous les deux la faillite de la France,
34:02mais très honnêtement, la faillite, elle est déjà là.
34:04C'est une blague ?
34:06Non.
34:083100 milliards de dettes.
34:10Vous êtes sérieux quand je vous dis ça ?
34:123100 milliards de dettes.
34:14Nous, nous sommes une majorité
34:16du sérieux budgétaire. Nous sommes
34:18une majorité qui a permis
34:20à la France de
34:22se redresser sur le plan économique.
34:24Nous avons recréé
34:262 millions d'emplois.
34:28Nous sommes en train de
34:30réindustrialiser la France. Nous avons recréé
34:32400 usines
34:34sur des territoires qui étaient
34:36des territoires
34:38qui étaient abandonnés
34:40par l'industrie. Nous sommes en train de
34:42faire sortir des usines de terre sur ces
34:44territoires-là. C'est des milliers
34:46d'emplois qui vont être créés. La France
34:48et le pays.
34:50Mais c'est un processus long.
34:52Pour l'instant,
34:54nous avons, c'est pas vrai,
34:56nous avons gardé et conservé
34:58la confiance des marchés. Nous avons
35:00conservé cette confiance. Nous avons
35:02et regardez, il vient d'avoir Choose France,
35:04la France reste le pays
35:06en Europe le plus attractif
35:08pour les investisseurs et c'est notamment
35:10dû à notre bonne santé économique,
35:12au choix que nous avons fait sur l'énergie,
35:14avec ce choix
35:16très pro-nucléaire qui fait
35:18que nous avons, nous,
35:20assuré une énergie décarbonée,
35:22ce qui permet aux industriels, à ceux qui
35:24vont créer ici
35:26des produits, de pouvoir avoir une production
35:28verte, qui correspond aujourd'hui
35:30aux standards qui sont voulus dans le
35:32monde entier. Nous ne sommes pas dépendants
35:34du gaz russe, nous ne sommes pas dépendants
35:36du charbon. Et donc, nous avons,
35:38tout ne se fait pas
35:40en un instant,
35:42mais on ne peut pas dire que
35:44nous n'avons pas de résultats,
35:46nous avons des résultats, ils sont majeurs.
35:48Et donc, si nous avions eu
35:50le Rassemblement National au pouvoir,
35:52je ne sais pas quel aurait été leur choix sur le nucléaire
35:54puisque, à un moment, Marine Le Pen
35:56disait qu'elle était contre le nucléaire
35:58et qu'il fallait tout arrêter. Aujourd'hui,
36:00c'est l'inverse. Il faut annuler...
36:02Il faut annuler... Mais nous n'avons
36:04jamais dit qu'il fallait arrêter le nucléaire.
36:06Marine Le Pen veut arrêter
36:08maintenant les énergies renouvelables
36:10à contre-courant total
36:12de la volonté
36:14de notre population
36:16d'avoir une production d'énergie
36:18décarbonée. Donc, en fait, nous,
36:20nous avons une continuité,
36:22nous avons pris
36:24cette voie-là.
36:26Et je peux vous dire...
36:28Ce qui est sûr, c'est que demain,
36:30nous, nous souhaitons continuer dans cette voie
36:32de la souveraineté industrielle,
36:34de la souveraineté alimentaire,
36:36réindustrialiser notre pays, continuer
36:38à créer des emplois pour atteindre le plein emploi.
36:40Et ça, c'est la réforme que nous avons fait
36:42du chômage, de l'économie.
36:44Et donc, moi, c'est cette voie-là que je veux
36:46continuer à emprunter. Certainement pas
36:48la voie de la dépense publique
36:50à tout va, parce qu'on nous dit que
36:52nous aurions mal
36:54gérer les dépenses publiques. Lorsque l'on
36:56veut nationaliser les autoroutes,
36:58repasser à la retraite à 60 ans,
37:00etc., eh bien, les finances publiques
37:02vont être dans un petit état.
37:04La France va mieux, finalement.
37:06La France va mieux qu'en 2017.
37:08Ça, c'est une certitude.
37:10Vous diriez aux Français
37:12que vous allez mieux ?
37:14Je pense que oui. On peut dire
37:16aux Français que vous allez mieux. Tout ne va pas bien.
37:18Il ne faut pas être naïf.
37:20Mais, à nouveau,
37:22nous avons remis des policiers sur le terrain.
37:24Nous avons créé plus de 2000
37:26maisons France Service parce que les Français,
37:28à juste titre, avaient
37:30été inquiets et se plaignaient.
37:32Et ils avaient raison du fait que
37:34les services publics quittaient nos campagnes.
37:36Les maisons France Service permettent aux services publics
37:38de revenir dans les ruralités.
37:40Nous avons créé
37:42des diverses dynamiques pour permettre
37:44à ce que des commerces se recréent
37:46dans nos villages, des boulangeries,
37:48des épiceries.
37:50Donc, ça, c'est un mouvement de long terme
37:52qu'il faut faire tous ensemble.
37:54Mais oui, la France va mieux par rapport à 2017.
37:56Et nous avons encore beaucoup à faire.
37:58Nous n'avons pas tout fait bien.
38:00Mais il faut, à mon sens, continuer
38:02dans cette voie-là et ne pas partir
38:04d'une voie qui amènerait la ruine de notre pays.
38:06Ce que voulait dire Pierre dans sa première question,
38:08c'était que la situation des finances publiques en France
38:10est très difficile. On a 5,5% de déficit public.
38:12Une dette qui va plus de 3 000 milliards.
38:14On est un des pays d'Europe qui a
38:16la plus mauvaise situation des finances publiques.
38:18Comment pouvez-vous nous dire que ça va bien
38:20et que le pays est bien géré ?
38:22Je n'ai pas dit que tout allait bien.
38:24Mais cette dette...
38:26Il y a quelque chose qui est très intéressant
38:28parce qu'on entend qu'on critique cette dette.
38:30On critique cette dette.
38:32Mais dans cette dette,
38:34on a plus de 300 milliards qui viennent
38:36des aides Covid,
38:38des aides aux entreprises,
38:40de la prise en charge du chômage partiel.
38:42Alors, excusez-moi,
38:44est-ce que j'ai entendu un responsable politique
38:46dire qu'il ne fallait pas aider
38:48les petites entreprises
38:50quand il y a eu le Covid ?
38:52Est-ce que j'ai entendu une personnalité politique
38:54dire qu'il ne fallait pas aider les Français
38:56à travers les dispositifs de chômage partiel ?
38:58Alors, ceux qui nous disent maintenant
39:00que la dette est trop importante,
39:02ils auraient fait quoi pendant le Covid ?
39:04Ils auraient laissé tomber tous nos entrepreneurs.
39:06Ils auraient laissé tomber tous les Français.
39:08Ça n'a pas été notre choix.
39:10Nous avons choisi de soutenir chacun
39:12parce que c'était notre devoir.
39:14C'était notre responsabilité.
39:16Aujourd'hui,
39:18nous en avons conscience.
39:20Nous avons conscience de cela.
39:22Nous avons récemment,
39:24avec Bruno Le Maire,
39:26pris un plan d'économie de 10 milliards d'euros.
39:28Nous avons un autre plan à venir
39:30à 20 milliards d'euros.
39:32Il va falloir le faire.
39:34Et au moment où, justement,
39:36il faut faire des économies
39:38sur nos finances publiques,
39:40on entend des programmes extrêmes
39:42qui ne promettent qu'une chose,
39:44c'est plus de dépenses publiques.
39:46Eh bien, nous n'arriverons pas
39:48à les financer.
39:50Comme dirait le Président,
39:52c'est de la poudre de Perlin-Pinpin.
39:54Ils promettent la lune aux Français.
39:56L'autre jour, j'ai fait une réunion publique.
39:58Et j'ai un citoyen
40:00qui a dit
40:02« Dites aux Français ce qu'ils ont envie d'entendre. »
40:04Eh bien, non.
40:06Moi, je ne suis pas cette femme politique-là
40:08qui dit ce qu'ils ont envie d'entendre,
40:10ce que vous venez de dire,
40:12le SMIC à 1 600 euros,
40:14l'alignement avec l'inflation,
40:16l'indexation avec l'inflation,
40:18la baisse de la TVA,
40:20la gratuité des autoroutes et tout ça.
40:22On peut y aller,
40:24on peut s'y mettre.
40:26Ce sont des arguments électoraux.
40:28Mais je crois, regardez,
40:30à la perspective peut-être d'être au pouvoir,
40:32le Rassemblement national commence
40:34à rétropédaler.
40:36Aujourd'hui, ils disent ça
40:38et une fois au pouvoir, ils ne le feront pas, c'est ça ?
40:40En tout cas, ils sont en train de dire
40:42que peut-être qu'ils ne le feront pas.
40:44On ne sait pas.
40:46Il faut être très clair.
40:48Moi, je parle aux Français
40:50parce que les Français sont intelligents.
40:52Ils sont responsables.
40:54Ils sont attentifs.
40:56Ils sont sérieux dans leur vote.
40:58Les Français ne votent pas n'importe comment.
41:00Et donc, moi, je les alerte là-dessus
41:02en disant, oui,
41:04on est en train de vous promettre la vie.
41:06Non, mais ce n'était pas ça
41:08qui était en jeu aux élections européennes.
41:10On ne parlait pas de la retraite.
41:12On ne parlait pas des tarifs des taurons.
41:14Les Français votent intelligemment.
41:16C'est un tort.
41:18Je suppose qu'ils ont voté intelligemment aux Européens,
41:20ce n'est pas leur choix.
41:22Tout à fait.
41:24Jamais je ne critiquerai le vote des Français.
41:26Je suis beaucoup trop respectueuse
41:28du peuple français pour cela.
41:30Alors, j'essaie de comprendre.
41:32Vous nous dites que la situation s'est vraiment améliorée
41:34depuis 2017.
41:36Il y a encore beaucoup de choses à faire,
41:38mais ça s'est amélioré.
41:40Mais comment expliquer alors la montée
41:42de ce que vous appelez les extrêmes ?
41:44C'est un espèce d'effet.
41:46Les Français ne sont pas encore conscients
41:48qu'il y a une grande fracture dans notre pays.
41:50Je sens une grande fracture territoriale.
41:52Je pense que nous devons faire davantage
41:54pour nos territoires,
41:56pour nos jeunes.
41:58Qu'est-ce que vous avez raté,
42:00pour qu'on en soit aujourd'hui
42:02avec un front national à 33% ?
42:04Je pense qu'on fera peut-être après.
42:06On essaiera de comprendre.
42:08C'est toujours difficile.
42:10On est à chaud.
42:12On est dans une campagne électorale.
42:14C'est difficile d'avoir cette analyse.
42:16Ce qui est certain,
42:18c'est que je pense
42:20que nous n'avons pas réussi
42:22à pleinement rétablir
42:24cette promesse républicaine,
42:26à pleinement permettre à chacun
42:28d'emprunter la voie
42:30qui doit être la sienne.
42:32On a trop de gens
42:34qui subissent encore.
42:36Mais qui subissent quoi ?
42:38La sécurité ?
42:40Non, qui subissent leur vie.
42:42Je pense que nous devons
42:44permettre à chaque jeune
42:46de notre pays
42:48de pouvoir mieux choisir
42:50son orientation,
42:52la scolarité qu'il veut suivre,
42:54le métier qu'il veut pratiquer.
42:56On a encore trop de jeunes
42:58qui sont mis devant des choix impossibles.
43:00On voit qu'il y a une inégalité
43:02sur les territoires par rapport
43:04à l'accès à la médecine.
43:06C'est pas juste.
43:08C'est ça votre part peu ?
43:10J'essaie de parler
43:12des vrais sujets qui intéressent les Français.
43:14On parle de pouvoir d'achat,
43:16de l'accès aux médecins,
43:18de leurs enfants.
43:20L'immigration, c'est un vrai sujet ?
43:22L'immigration, c'est un vrai sujet.
43:24La sécurité, autrement.
43:26Sur la sécurité, on n'aurait pas mis
43:2810 000 policiers et gendarmes sur le territoire
43:30si on pensait que tout allait bien
43:32et qu'il ne fallait rien faire.
43:34C'est nous qui avons fait cela.
43:36Si on pensait que la justice allait bien,
43:38on n'aurait pas fait 60% de hausse
43:40du budget de la justice pour mettre des magistrats
43:42partout sur le territoire.
43:44Si on pensait que tout était réglé sur le plan de l'immigration,
43:46on n'aurait pas fait la loi sur l'immigration
43:48que nous avons votée récemment.
43:50On n'aurait pas négocié le pacte asile-immigration
43:52en Europe. Evidemment qu'il y a des choses
43:54à faire. Nous l'avons fait et nous devons
43:56continuer parce qu'il en va de l'avenir de la France.
43:58Et vous allez continuer ce dimanche en allant
44:00sur le marché de votre commune
44:02à Montaisson pour tracter
44:04et pour convaincre les Français. Merci beaucoup
44:06d'avoir été avec nous sur le plateau
44:08et on vous dit au rendez-vous. Très bonne journée
44:10sur nos deux antennes.