Une fois, "pour voir", Hervé Street a travaillé dans les règles, "en faisant tout comme il faut". De la clinique Beauregard aux Caillols, dans le 12e arrondissement de Marseille, il a respecté les limitations de vitesse et s’est arrêté quand le feu virait à l’orange. Il a bouclé et ôté sa ceinture de sécurité autant de fois qu’il a sauté de son véhicule puis repris le volant. Il s’est astreint à se garer correctement en veillant à ne pas stationner en double file voire en pleine voie, ni sur un passage piéton, pas plus que sur une place réservée aux personnes handicapées ou au transport de fonds. Il n’a pas mordu sur une piste cyclable, un trottoir ou un emplacement réservé aux taxis. Il n’a pas emprunté de voie de bus, ni téléphoné en conduisant.
C’était sur un jour de repos… Car si le président de l’ADSTTF (Association de défense des sous-traitants transport France) avait réellement dû livrer 75 clients dans le délai imparti par les sous-traitants de géants du secteur tels Chronopost, DHL, Fedex et consorts, il ne serait parvenu à effectuer qu’un tiers des livraisons. "Je n’aurais donc été rémunéré que pour 23 clients… "
Parce qu’ils sont payés au colis livré et non à l’heure, les 20 000 livreurs qui œuvrent dans la cité phocéenne (à l’aune de tous leurs homologues de France et de Navarre), n’observent aucune des prescriptions du code de la route qu’Hervé Street s’est astreint à respecter pour sa tournée "de simulation" dans le 12e arrondissement.
C’était sur un jour de repos… Car si le président de l’ADSTTF (Association de défense des sous-traitants transport France) avait réellement dû livrer 75 clients dans le délai imparti par les sous-traitants de géants du secteur tels Chronopost, DHL, Fedex et consorts, il ne serait parvenu à effectuer qu’un tiers des livraisons. "Je n’aurais donc été rémunéré que pour 23 clients… "
Parce qu’ils sont payés au colis livré et non à l’heure, les 20 000 livreurs qui œuvrent dans la cité phocéenne (à l’aune de tous leurs homologues de France et de Navarre), n’observent aucune des prescriptions du code de la route qu’Hervé Street s’est astreint à respecter pour sa tournée "de simulation" dans le 12e arrondissement.
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00:00Il faut éviter les pistes cyclables, tu dis à ton patron qu'il s'adhère à chez moi,
00:06il faut combattre les donneurs d'or.
00:21Aujourd'hui on est là avec l'équipe de l'ADSTF en partenariat avec le syndicat Gilets Jaunes
00:27pour sensibiliser les chauffeurs-livreurs aux pistes cyclables.
00:31Régulièrement, quasiment tout le temps,
00:33ils sont garés pour faire leur livraison sur les pistes cyclables
00:35parce que très peu de places de livraison
00:37ou alors les places de livraison sont occupées par des automobilistes qui n'ont rien à faire là.
00:41Ça met en danger les trottinettes, les vélos qui roulent dans les deux sens, rappelons-le,
00:45qui sont obligés de faire des écarts
00:47et un jour on aura un accident mortel comme on a pu le voir dans d'autres villes.
00:50Nous on est là pour éviter ça, pour prévenir,
00:53mais aussi pour dire qu'il y en a marre de faire travailler les livreurs dans ces conditions,
00:57ainsi que leurs patrons, les sous-traitants.
00:59Tout ça c'est à cause des donneurs d'ordre qui surchargent les tournées,
01:03environ 66% de surcharge dans les camions,
01:06donc du coup on brûle les feux rouges, on se gare n'importe où,
01:10sur les pistes cyclables, les places handicapées, on ne respecte plus aucune législation.
01:14Rue Paradis à Marseille, voilà où j'ai dû garer mon camion,
01:19parce qu'on a des scooters qui prennent les places de livraison.
01:25Superbe !