Une vaste opération de contrôle routier a été menée ce mardi sur la corniche Kennedy avec un objectif prioritaire : la conduite sous l’emprise de stupéfiants qui est à l’origine de 15% des accidents mortels survenus depuis le début de l’année.
Le site choisi est fort beau, et fort chic. Il n’empêche, la moisson peut s’avérer tout aussi foisonnante sur la corniche Kennedy qu’au rond-point de Grand Littoral ou sur le boulevard Danielle-Casanova la semaine dernière, dans les quartiers Nord. Sur le boulevard du bord de mer mardi 19 novembre après-midi, le soleil n’était pas le seul à faire plisser des yeux les automobilistes.
Il est 15h30, une vingtaine de policiers de sont déployés sur le petit parking du mémorial des rapatriés d’Algérie et viennent d’entamer un vaste contrôle routier. Nous sommes là dans l’illustration concrète du fameux "choc répressif sur les routes" porté de concert dès septembre dernier par le préfet de police des Bouches-du- Rhône, Pierre-Édouard Colliex et le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. À l’aune du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, déclarant le mois dernier à l’adresse des consommateurs de stupéfiants, que "leur joint avait le goût du sang", les services de l’État ont entrepris d’intensifier la traque, notamment en ciblant les automobilistes qui prennent le volant en ayant absorbé des stupéfiants.
Et il y a de quoi faire… Car les Bouches-du-Rhône détiennent le triste record du département français où l’on dresse le plus d’amendes forfaitaires délictuelles, dans lesquelles la conduite sous stupéfiants occupe une place inquiétante. "Depuis la mi-septembre, sur les 3200 dépistages effectués lors de contrôles routiers à travers tout le département, 8,5% se sont révélés positifs aux stupéfiants. C’est bien plus que l’alcool qui représente 1,5% des infractions relevées", observe le sous-préfet Rémi Bourdu.
Si un adage populaire prétend qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres, il en est un qui est incontestable : parmi les 103 accidents mortels survenus sur les routes des Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année 2024, 15% sont dus à la consommation de stupéfiants.
Un moniteur d’auto-école sous cocaïne
Des proportions affolantes qui font dire au directeur de cabinet du préfet que la lutte contre le narcobanditisme doit se livrer "à tous les étages, du consommateur jusqu’au narcotrafiquant international. Car s’il n’y avait pas de consommateurs, il n’y aurait pas de trafic".
Et Rémi Bourdu de prendre pour exemple les points de deal de la cité la Paternelle, dans le 14e arrondissement de Marseille, "asséchés par le pilonnage des automobilistes auxquels on dressait des amendes". Sur la route en tout cas, la tâche est immense, tant l’usage de stupéfiants au volant s’est banalisé. Le brigadier-chef Frédéric en veut pour preuve cet inspecteur du permis de conduire qui, à Vitrolles, a été contrôlé sous stupéfiants alors qu’il faisait passer l’examen à un stagiaire ! Ou ce moniteur d’auto-école
Le site choisi est fort beau, et fort chic. Il n’empêche, la moisson peut s’avérer tout aussi foisonnante sur la corniche Kennedy qu’au rond-point de Grand Littoral ou sur le boulevard Danielle-Casanova la semaine dernière, dans les quartiers Nord. Sur le boulevard du bord de mer mardi 19 novembre après-midi, le soleil n’était pas le seul à faire plisser des yeux les automobilistes.
Il est 15h30, une vingtaine de policiers de sont déployés sur le petit parking du mémorial des rapatriés d’Algérie et viennent d’entamer un vaste contrôle routier. Nous sommes là dans l’illustration concrète du fameux "choc répressif sur les routes" porté de concert dès septembre dernier par le préfet de police des Bouches-du- Rhône, Pierre-Édouard Colliex et le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. À l’aune du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, déclarant le mois dernier à l’adresse des consommateurs de stupéfiants, que "leur joint avait le goût du sang", les services de l’État ont entrepris d’intensifier la traque, notamment en ciblant les automobilistes qui prennent le volant en ayant absorbé des stupéfiants.
Et il y a de quoi faire… Car les Bouches-du-Rhône détiennent le triste record du département français où l’on dresse le plus d’amendes forfaitaires délictuelles, dans lesquelles la conduite sous stupéfiants occupe une place inquiétante. "Depuis la mi-septembre, sur les 3200 dépistages effectués lors de contrôles routiers à travers tout le département, 8,5% se sont révélés positifs aux stupéfiants. C’est bien plus que l’alcool qui représente 1,5% des infractions relevées", observe le sous-préfet Rémi Bourdu.
Si un adage populaire prétend qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres, il en est un qui est incontestable : parmi les 103 accidents mortels survenus sur les routes des Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année 2024, 15% sont dus à la consommation de stupéfiants.
Un moniteur d’auto-école sous cocaïne
Des proportions affolantes qui font dire au directeur de cabinet du préfet que la lutte contre le narcobanditisme doit se livrer "à tous les étages, du consommateur jusqu’au narcotrafiquant international. Car s’il n’y avait pas de consommateurs, il n’y aurait pas de trafic".
Et Rémi Bourdu de prendre pour exemple les points de deal de la cité la Paternelle, dans le 14e arrondissement de Marseille, "asséchés par le pilonnage des automobilistes auxquels on dressait des amendes". Sur la route en tout cas, la tâche est immense, tant l’usage de stupéfiants au volant s’est banalisé. Le brigadier-chef Frédéric en veut pour preuve cet inspecteur du permis de conduire qui, à Vitrolles, a été contrôlé sous stupéfiants alors qu’il faisait passer l’examen à un stagiaire ! Ou ce moniteur d’auto-école
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