Décharge Marseille vertical

  • l’année dernière
Sur la vidéo, l'infraction relève presque du geste artistique. Chemin de la Madrague-Ville dans le 15e arrondissement. L'accès à l'A55 est juste à côté. La camionnette blanche fait un stop rapide en plein milieu de la rue. La portière latérale s'ouvre. Trois pneus sont projetés dans les airs avant de finir derrière une barrière. La portière se referme. La fourgonnette repart. Ni vu ni connu. Sauf sur le smartphone de ce riverain qui a transmis la vidéo au conseiller métropolitain délégué aux décharges sauvages, Jean-Yves Sayag.

"Des vidéos comme celle-là, j'en ai des dizaines", assure l'élu remonté comme un coucou au sujet de la décharge sauvage du chemin de la Madrague-Ville. "C'est la pire de la ville, poursuit-il. Elle a pris la suite de la rue Cazemajou d'à côté qui a été nettoyée après le début des travaux de prolongement du tramway." Une succession peu enviable qui a transformé cette petite rue contiguë à la zone d'aménagement d'Euroméditerranée en poubelle géante pour les "autoentrepreneurs et autres petites mains" dixit Jean-Yves Sayag.

D'après le conseiller métropolitain, ces artisans en infraction évitent ainsi le paiement dans les centres de tri. Résultat depuis trois ans sur le chemin de la Madrague-Ville : des tonnes de gravats et de déchets s'accumulent. Des centaines de pneus s'empilent. Il est désormais impossible de circuler à pied sur cette artère. "Même le bus de la RTM est resté l'autre jour bloqué le temps d'évacuer un sac de gravats", s'insurge Jean-Yves Sayag, mesurant également le coût pour la collectivité. À intervalle régulier, des opérations de déblaiement sont menées sur le site pollué de déchets. La dernière le mois dernier, la prochaine le 5 mai. "Ce sont des dizaines de milliers d'euros dépensés", peste Jean-Yves Sayag demandant un appui de la Ville pour traiter ce dossier.

Contactée, Christine Juste, ajointe EELV en charge de la propreté à Marseille, promet la fermeté. Une convention Ville-Métropole doit prochainement être signée pour permettre la pose de caméras mobiles dans le secteur. "L'idée est de faire du flagrant délit, vise Christine Juste. Une fois l'infraction constatée par les agents du Centre de supervision urbain (CSU), un appel est lancé pour envoyer un équipage sur place." Une réponse souhaitée par Jean-Yves Sayag mais dans cette attente, l'élu plaide pour une solution plus radicale : "Il faut fermer la rue pour éviter un accident."

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