Georges Fenech, ancien magistrat, exprime son inquiétude quant au déroulement des élections : «On est dans une situation kafkaïenne où on ne sait pas comment vont se tenir ces élections».
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00:00D'abord, moi, ce qui me surprend, c'est d'être candidat à Matignon.
00:03On n'est pas candidat à être Premier ministre.
00:06C'est le président de la République qui décide discrétionnairement
00:09en fonction des résultats, bien entendu.
00:11Il pourrait très bien nommer quelqu'un d'autre, comme Carole Delga,
00:14par exemple, président de la région, si c'est le Front populaire qui gagne.
00:17Mais on n'est pas candidat à cette fois.
00:19Alors, vous m'interrogez sur quoi, Pascal ?
00:22Parce que je voulais vous dire quelque chose, moi, peut-être,
00:24dont on n'a pas parlé.
00:25C'est que moi, j'ai des remontées de terrain,
00:28notamment dans mon ancienne circonscription et aux alentours.
00:32Je ne sais pas comment ces élections vont pouvoir se tenir, physiquement.
00:36Les banques refusent, une partie des banques refuse d'ouvrir des comptes
00:40pour les élections, pour différentes raisons.
00:43Ils n'ont pas à se justifier, ils refusent.
00:45Je connais une candidate qui est en train de saisir la Banque de France
00:47pour obliger une banque à ouvrir un compte.
00:50Les imprimeurs n'ont plus de papier.
00:52Il faudra remettre les bulletins lundi ou mardi.
00:54Ils ne peuvent plus imprimer, il n'y a plus de papier.
00:56– Mais pourquoi il n'y a plus de papier ?
00:58– Parce que les temps sont trop courts,
01:00ils n'ont pas eu le temps de se retourner, vous vous rendez compte ?
01:01– Et on en a beaucoup utilisé pour les élections européennes, évidemment.
01:04– Ils n'ont plus de papier.
01:05– Il n'y a plus de papier en France.
01:06– Les fonctionnaires des mairies qui doivent authentifier les procès-verbaux,
01:09ils ont déjà prévu leurs vacances.
01:10Certains font l'objet de réquisitions du maire et sont obligés d'annuler leurs vacances.
01:15Et je ne sais pas si tous obéiront aux réquisitions.
01:18Donc on est dans une situation kafkaïenne
01:20où on ne sait pas comment ces élections vont pouvoir se tenir.
01:23Ça peut vous paraître anecdotique, mais je vous assure,
01:26je pense que Joseph a eu les mêmes éclos.
01:28– Exactement, les lois.
01:30– Physiquement, je ne vois pas comment ça pourrait tenir.
01:32Peut-être qu'il faudrait réfléchir à un report en moins d'une semaine, je ne sais pas.
01:35– Mais c'est-à-dire qu'en France…